Pepe Escobar, 17/5/2021
Traduit par Réseau International
Nakba, 15 mai 2021. Les historiens du futur marqueront le jour où la « démocratie libérale » occidentale a émis une proclamation obscène : Nous bombardons les bureaux des médias et détruisons la « liberté de la presse » dans un camp de concentration à ciel ouvert, tandis que nous interdisons les manifestations pacifiques sous un état de siège au cœur de l’Europe.
Et si vous vous révoltez, nous vous effaçons.
Entité sioniste, par Emad Hajjaj
Gaza rencontre Paris. Le bombardement de la tour al-Jalaa – un bâtiment éminemment résidentiel qui abritait également les bureaux d’al-Jazeera et d’Associated Press, entre autres – par « la seule démocratie du Moyen-Orient » est directement lié à l’ordre verboten exécuté par le Ministère de l’Intérieur de Macron.
À toutes fins utiles, Paris a approuvé les provocations de la puissance occupante à Jérusalem-Est : l’invasion de la mosquée al-Aqsa – avec gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes ; les bandes sionistes racistes qui harcèlent et crient « mort aux Arabes » ; les colons armés qui agressent les familles palestiniennes menacées d’expulsion de leurs maisons à Sheikh Jarrah et Silwan ; une campagne de bombardements dont les victimes mortelles – en moyenne – sont 30% d’enfants.
Les foules parisiennes n’ont pas été intimidées. De Barbès à la République, elles ont défilé dans les rues – leur cri de ralliement étant Israël assassin, Macron complice. Elles ont instinctivement compris que le Petit Roi – un petit employé de Rothschild – venait de mettre le feu à l’héritage historique de la nation qui a inventé la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.