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26/11/2021

ELDA CANTÚ
Honduras a las urnas

 Elda Cantú, El Times, 26/11/2021


Elda Cantú (Reynosa, Tamaulipas) es una periodista mexicana radicada en Ciudad de México, donde escribe el boletín bisemanal gratuito de The New York Times en español, El Times. @eldacantu
En Honduras, dos de cada tres habitantes viven en condiciones de pobreza. El país sufre los fuertes efectos del cambio climático: solo en el último año fue azotado por dos huracanes. Cada mes, miles de personas emigran al norte en busca de una vida mejor. Alrededor de un millón de hondureños ya viven en Estados Unidos.

¿Qué hace falta para cambiar esta situación? ¿Otro presidente?

El domingo irán a las urnas 5,3 millones de hondureños en una elección que definirá legisladores, cargos municipales y también quién remplazará al presidente Juan Orlando Hernández, que ha gobernado el país durante ocho años muy turbulentos.

 

 

Autoridades nacionales y las de Estados Unidos han acusado a Hernández de corrupción y de permitir que el narcotráfico organizado penetre su gobierno.

La elección también será de importancia para el gobierno del presidente Biden, quien busca desde hace tiempo un aliado en esta región tan complicada.

Tegucigalpa, cinco días antes de los comicios del domingo; Foto Orlando Sierra/Agence France-Presse — Getty Images

 Previo a la cobertura del domingo, conversé con Juliana Barbassa, editora para América Latina del Times y quien también edita todas las semanas este boletín.

 

 

¿Por qué hay tanta expectativa por esta elección en el gobierno de Biden?

JULIANA: Estados Unidos y Honduras tienen una relación históricamente cercana. Ahora hay dos motivos principales por los cuales EE. UU. sigue esta elección con interés.

 

 

El primero es la migración. Los hondureños, al enfrentar tremendas dificultades en casa, se han dirigido al norte en cantidades cada vez mayores, lo que crea un cuello de botella en la frontera. Esto ha representado un problema político para Biden.

El segundo es la corrupción y el narcotráfico existentes en Honduras, que pueden dificultar la vida y empujar a muchos a buscar suerte en Estados Unidos. El gobierno de Hernández ha enfrentado acusaciones de corrupción y hombres cercanos al presidente, entre ellos su hermano, han sido condenados por narcotráfico. A la gestión de Biden le gustaría ver a un ganador que obtenga un amplio mandato popular. Eso le daría a Estados Unidos un socio creíble en Honduras y podría mejorar las condiciones en el país.

 
¿Quiénes son los contendientes?

JULIANA: La carrera está muy ajustada. A la cabeza va Nasry Asfura, un candidato carismático y alcalde de la capital, Tegucigalpa. Él compite por el partido que ha estado en el poder desde el golpe de 2009, y muchos hondureños desearían ver un cambio.

 

A la izquierda, quien lidera es Xiomara Castro, esposa de Manuel Zelaya, el expresidente que fue depuesto por el golpe. Ha prometido el cambio. Pero Honduras es un país conservador, y sus oponentes intentan presentarla como una comunista que podría aliarse con Venezuela y adoptar medidas socialmente liberales.

Hay mucho en juego y se espera que el resultado sea muy cerrado. Esto ha creado temores de fraude e inestabilidad entre los seguidores de ambos partidos.

 

Empleados electorales preparan las papeletas antes de las elecciones generales. Foto Fredy Rodriguez/Reuters 

Las elecciones en Honduras se suman a varias votaciones que han convocado a los latinoamericanos a las urnas en esta pandemia. Desde las legislativas en México hasta las
presidenciales en Chile —pasando por Nicaragua, Venezuela, Perú y Argentina— los habitantes del continente han empleado su sufragio para expresar sus frustraciones y, sobre todo, sus esperanzas de mejorar sus vidas por la vía democrática.



 

GIDEON LEVY
« Donnez-nous des armes pour protéger les Palestiniens de la violence des colons » : la proposition de Haïm Shadmi provoque un barouf du diable chez les Israéliens

Gideon Levy, Haaretz, 25/11/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Plusieurs faits sont incontestables : les Palestiniens des territoires occupés depuis 1967, en particulier les ruraux, sont une population en grand danger, sans défenseur. Ces derniers mois, leur situation s'est aggravée. Les attaques des colons sont devenues plus violentes, méthodiques et fréquentes, et leur vie est devenue un cauchemar. Il n'y a pas un seul agriculteur palestinien qui n'ait pas peur de sortir pour travailler sa terre, et beaucoup ont dû abandonner leurs parcelles par peur des colons.

 Des colons masqués armés de matraques (réglementaires) pour attaquer des Palestiniens et des militants, près de la ville de Surif, aux environs d'Al Khali/Hébron, ce mois-ci. Photo : Shai Kendler

 Les FDI, qui sont responsables de leur sécurité, ne songent même pas à bouger pour les défendre. Ses soldats restent là, protégeant presque toujours les attaquants, leur fournissant parfois des armes. Le haut commandement encourage cette conduite par son silence et son inaction, même si récemment une directive de pure forme a dit le contraire. Il est peu probable qu'elle soit mise en œuvre. La police israélienne ne fait rien non plus, et la police de l'Autorité palestinienne n'est pas autorisée à lever le petit doigt pour défendre sa population. Ainsi, la population est laissée plus sans défense qu'elle ne l'a jamais été.

On peut bien sûr l'accepter en haussant les épaules, comme on le fait pour toute la réalité de l'apartheid, et ne rien faire. Haïm Shadmi, journaliste et militant de la gauche radicale, pense autrement. Il pense exactement comme les colons : puisque les FDI ne font pas assez pour protéger les habitants, une autre force doit entrer en jeu. C'est ainsi que sont nées les milices de colons, dont le bras juridique s'appelle les "ravshatzim" (acronyme hébreu pour "coordinateurs de la sécurité militaire permanente"). Elles sont payées par l'État, armées par l'armée et autorisées à faire presque n'importe quoi au nom de la protection des colonies.

Et en effet, ils le font. Ils terrorisent les Palestiniens, blessant parfois des innocents, au nom de l'autodéfense. L'organisation "Hashomer Hachadash" a vu le jour dans un but similaire : là où la police n'en fait pas assez, une organisation civile a vu le jour en Israël avec une unité montée sur jeeps, une unité de motards et une unité de supplétifs volontaires de la police des frontières ; exactement ce dont la brutale police des frontières officielle avait besoin. « L'État d'Israël ne protège pas ses terres - nous protégeons les terres de l'État pour lui », déclare la page d'accueil du site ouèbe de l'organisation.

Shadmi pense de la même façon : une population sans défense doit être défendue. Sa conscience est éveillée : la gauche doit se lever pour défendre les personnes attaquées. C'est d'ailleurs ce que certains Blancs, dont de nombreux Juifs, ont fait en Afrique du Sud à l'égard de la population noire. Imaginez la lâcheté des voyous colons face à des Israéliens armés, vétérans de Tsahal, qui leur tiendraient tête.

 

Haim Shadmi (de sa page Facebook)

Lors d'un symposium de la Knesset sur la violence des colons organisé par la gauche cette semaine, Shadmi a fait part de sa proposition : « Si vous ne pouvez pas le faire », a-t-il dit aux députés, « s'il vous plaît, donnez-nous l'autorité d'utiliser des armes. Nous ferons le travail pour les Palestiniens et protégerons la vie humaine ». En d'autres termes, "ravshatzim", ou Hashomer Hachadash, sous les auspices de l'État, pour défendre les sans-défense. Shadmi a ajouté : « Nous ne ferons de mal à personne », mais, à ce stade, personne ne voulait entendre quoi que ce soit.

Le tumulte était révélateur. Il ne faut pas parler comme ça. Le premier était le membre le plus à gauche, le plus arabe du gouvernement de centre-gauche, Issaoui Freige [ministre de la Coopération régionale, parti Meretz, né à Kafr Qassem, où son grand-père a été assassiné par la police des frontières en octobre 1956 avec 48 autres Palestiniens, NdT]. « C'est déplacé. Vous êtes allés trop loin, trop loin, trop loin ». Pourquoi déplacé ? Et qui est allé trop loin ? Et qui va protéger vos frères dans les territoires ? Puis est venu le barouf on line, de gauche et de droite, violent, hyperbolique, incendiaire, déformant les mots de Shadmi : la gauche menace de meurtre.

La touche comique a été apportée par le président du Conseil des colonies de Yesha [Judée, Samarie et Gaza], David Elhayani, qui a demandé au commissaire de police de « placer Shadmi en détention pour l'interroger sur les menaces et l'incitation au meurtre ». Le si sensible Elhayani, qui en connaît un bout sur la violence, est effrayé par les menaces de la gauche. C'est drôle.

Presque personne n'a soutenu la proposition de Shadmi, l'une des plus pertinentes à être soulevée à gauche ces dernières années. S'il y avait une gauche, c'est ce qu'elle aurait dû faire depuis longtemps. Le problème avec cette armée du salut imaginaire, qui ne sera jamais créée : qui s'y portera volontaire ? Les enfants allumeurs de bougies [tradition d’Hanoukka, étendue à tout rassemblement commémoratif d’Israéliens « progressistes », NdT] ? Les supporters d’Hapoel [équipe de foot de Tel Aviv, dont les supporters sont en majorité ashkénazes et de gauche, NdT]? Les jeunes du Meretz ?

Lettre ouverte du peuple Kanak au peuple de France

 

 

Nouméa, le 23 novembre 2021

Chères Françaises, chers Français,

Vendredi 12 novembre 2021, le Haut-Commissaire de la République a annoncé la décision du gouvernement français de maintenir la date du 12 décembre 2021 pour la troisième et ultime consultation référendaire de l’accord de Nouméa sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.

Cette décision a été prise par le gouvernement en toute conscience des implications et des conséquences délétères qu’une telle décision ne manquera pas d’avoir.

Cette décision a été prise par le gouvernement alors même que les représentants politiques et coutumiers du peuple kanak avaient explicitement demandé son report pour cause de deuil.

Dire que nous sommes surpris serait mentir. Nous nous y attendions. Mais comme toujours nous espérions. Nous espérions que le gouvernement français malgré 168 ans de colonisation saurait pour une fois faire preuve d’humanité, de compassion, d’intelligence, de respect, de bon sens. Nous espérions que le gouvernement français agirait dans l’esprit de consensus de l’Accord de Nouméa, dans l’esprit de son préambule. Nous espérions… et nous avions tort.

Des questions viennent à l’esprit, auxquelles il va nous falloir absolument répondre dans les prochaines semaines, mais sans nous tromper cette fois, sans nous faire d’illusions sur l’humanité de l’État français et de son gouvernement. Des questions à nous-mêmes, au gouvernement français, au peuple de France et à ses élus. Des questions aussi à tous ceux qui vivent dans ce pays, disent l’aimer et vouloir le construire.

Le gouvernement français se berce d’illusions

Jusqu’à quand le gouvernement français entend-il abuser de la patience du peuple kanak, peuple premier de ce pays, peuple victime de la colonisation française depuis plus d’un siècle et demi ?

Jusqu’à quand la France pense-t-elle pouvoir bâtir un avenir institutionnel durable pour la Nouvelle-Calédonie en s’asseyant sciemment sur la culture du peuple kanak ? En feignant ostensiblement d’ignorer la place qui y occupent les cérémonies du deuil et le respect qu’on y doit aux morts ? En piétinant les sentiments, la sensibilité, la dignité humaine de tout un peuple ?

Le gouvernement français pense-t-il sérieusement que le scrutin qu’il entend maintenir le 12 décembre mettra fin à la revendication du peuple kanak, lui ôtera toute légitimité et lui permettra de poursuivre - un siècle encore, un siècle de plus, un siècle de trop - son travail d’assujettissement et de domination ?

Jusqu’à quand le gouvernement français continuera-t-il à se bercer et à bercer ses ressortissants d’illusions ? A faire croire qu’une consultation référendaire d’où le peuple kanak sera absent pourra ramener dans le pays toute la sérénité nécessaire à la reprise et au développement d’une économie durement éprouvée par la crise sanitaire ? A laisser penser qu’une consultation référendaire sans la participation du peuple colonisé aura valeur de solution et réglera, une fois pour toutes, la question de l’indépendance du pays ?

En maintenant la tenue de la consultation référendaire le 12 décembre prochain, le gouvernement français pense-t-il réellement convaincre l’Australie et la Nouvelle-Zélande qu’il est toujours un acteur fiable de la stabilité régionale et un maillon incontournable de l’axe Indo-Pacifique ? Et jusqu’à quand le gouvernement français pense-t-il pouvoir persuader les petits Pays du Pacifique qu’il est un allié crédible et respectueux de leur identité et de leur souveraineté ? Et ce gouvernement français pense-t-il vraiment abuser les Nations Unies sur la réalité de la situation politique en Nouvelle-Calédonie ? Ou encore convaincre les Nations Unies qu’il a pleinement rempli ses obligations internationales en matière de décolonisation ?

Qui peut croire possible de construire un avenir de concorde, de paix et de prospérité dans ce pays en n’entendant rien de ce que dit le peuple qui en est la racine depuis au moins 3000 ans ? Qui peut seulement croire possible de construire un avenir, quel qu’il soit, dans ce pays en oubliant l’esprit qui a présidé depuis plus de 30 années maintenant au dialogue des communautés qui y vivent ? Qui peut préférer le chant des sirènes gouvernementales françaises plutôt que de continuer à bâtir l’avenir du pays avec les Kanak ?

Ce gouvernement français croit-il sincèrement pouvoir ranimer les ombres de la colonisation et les faire passer pour des lumières ?


25/11/2021

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
Silvio Rodríguez : 75 ans...et ceux qui restent à venir

Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Le 29 novembre, l'auteur-compositeur-interprète, guitariste et poète cubain Silvio Rodríguez Domínguez a 75 ans. Ci-dessous un hommage plein de souvenirs à ce géant de la Nueva Trova, par un de ses camarades et amis - FG, Tlaxcala

 

En 1980 paraît l'album "Rabo de Nube" de Silvio Rodríguez. L'une de ses chansons est "Testamento". Contrairement à la tradition, dans son testament, Silvio ne parle pas de ce qu'il va quitter, mais de ce qu'il lui reste à   faire, ce qui n'est pas rien si l'on considère qu'à cette époque il n'a pas encore 35 ans. On dit qu'il a écrit cette chanson parce que son déplacement en Angola, en pleine guerre contre le colonialisme et l'apartheid, a rendu réelle et objective une éventuelle rencontre avec la mort.

   

Plus de 40 ans ont passé, la vie a continué à tracer son chemin, les années montrent que l'on est plus proche de la fin que du début. Je ne suis pas un chanteur, j'essaie de parler par écrit et dans cette mesure - en paraphrasant Silvio - je dois dire que je lui dois une chronique à un moment où j'ai également fait mon testament sur les choses que je dois encore faire.

J'écris ces lignes quelques jours avant le 75e anniversaire de Silvio. En fait, j'aurais dû le faire il y a cinq ans, lorsqu'il est entré dans sa huitième décennie de vie, mais le départ prématuré de Fidel nous a ébranlés - lui et moi. Je le lui ai dit quand nous avons parlé quelques jours plus tard. Il a été très laconique : « Nous ne sommes pas ici pour faire la fête ». Et c'est ainsi que la douleur nous a rongés, paralysant tout effort créatif. Il vaut donc la peine maintenant, en guise de souvenir, de raconter quelques anecdotes peu connues qui dépeignent l'être humain que j'apprécie, entremêlé au compositeur et au poète qui manque à tout le monde.

J'ai rencontré Silvio au milieu des années 1970, alors que je vivais encore dans l'appartement de l’avenue 23 à La Havane. Bien que nous ne nous soyons pas rencontrés fréquemment, les fois où je l'ai fait, nous avons eu des discussions intenses sur mon travail "étrange". C'était l'époque où je faisais les premiers pas dans ma formation militaire. L'étrangeté était due à mon statut d'étranger qui avait accès aux académies militaires cubaines.

Dans ces premières conversations, j'ai pu percevoir la qualité d'un être exceptionnel. Bien que sa musique ait commencé à m'accompagner et ait été présente dans ma vie depuis ce moment jusqu'à aujourd'hui, je ne pense pas l'avoir approché tant pour sa condition de musicien incomparable que pour sa condition humaine et son extraordinaire sensibilité qui lui fait posséder un esprit internationaliste, détenteur d'un sentiment de solidarité indéfectible avec ceux qui luttent "où que ce soit" car nous sommes leurs frères, comme l'a souligné Camilo [Cienfuegos].

En arrière-plan, je pouvais deviner que Silvio était envieux des possibilités que la vie m'avait offertes. J'étais très jeune, je n'étais personne (je ne suis toujours personne) et il était déjà SILVIO RODRÍGUEZ, avec une majuscule, bien qu'il ne s'intéressât pas, ni alors, ni aujourd'hui, à le faire sentir à qui que ce soit. À cette époque, je n’avais pas la capacité rhétorique ni la faculté de discernement que les années procurent, mais je pouvais percevoir que Silvio aspirait à libérer ce sentiment internationaliste avec autre chose que la guitare. Il le dit dans son testament :

« Je dois une chanson à une balle
à
un projectile qui devait m'attendre dans une jungle. 

Je te dois une chanson désespérée 

 

Désespérée de ne pas pouvoir la voir ».

 

Puis vinrent la guerre et la révolution au Nicaragua. Après le triomphe du 19 juillet, en septembre, un ami qui travaillait à l'époque à la transformation de la défunte "Radiodifusora Nacional" en "La Voz de Nicaragua", sachant que je me rendrais à Cuba, m'a demandé de lui apporter des disques de l'île car il avait été chargé de créer une bibliothèque musicale. Quand je suis arrivé à La Havane, je suis allé voir Silvio et lui ai parlé de ma mission. Il m'a demandé quand je rentrais à Managua et m'a dit de passer la veille. Entretemps, il s'était chargé d'enregistrer sur cassettes un large éventail de musique cubaine (pas seulement la sienne), qui ferait partie des premiers morceaux constituant la collection de la nouvelle station de radio du Nicaragua révolutionnaire. 


MEDEA BENJAMIN/NICK DAVIES
¿Qué es lo que está en juego en el enfrentamiento entre USA y Rusia por Ucrania?

 Medea Benjamin y Nicolas J.S. Davies, CODEPINK, 21/11/202
Traducido del inglés por Sinfo Fernández, Tlaxcala

 

Un informe de la revista Covert Action desde la autoproclamada República Popular de Donetsk, en el este de Ucrania, describe graves temores de una nueva ofensiva de las fuerzas gubernamentales ucranianas tras el aumento de los bombardeos, el ataque de un avión no tripulado de fabricación turca y el ataque a Staromaryevka, una aldea dentro de la zona de amortiguación establecida por los Acuerdos de Minsk de 2014-15. 

 

Las Repúblicas Populares de Donetsk (RPD) y Lugansk (RPL), que declararon su independencia en respuesta al golpe de Estado respaldado por Estados Unidos en Ucrania en 2014, se han convertido de nuevo en puntos álgidos de la intensificación de la Guerra Fría entre Estados Unidos y Rusia. Estados Unidos y la OTAN parecen apoyar plenamente una nueva ofensiva gubernamental contra estos enclaves respaldados por Rusia, ofensiva que podría escalar rápidamente hasta un conflicto militar internacional en toda regla.

 

Frontera entre Ucrania y las Repúblicas Populares de Donetsk y Luhansk tras el golpe de Estado, basada en los Acuerdos de Minsk.(Mapa: Wikipedia)

 

La última vez que esta zona se convirtió en un polvorín internacional fue en abril, cuando el gobierno antirruso de Ucrania amenazó con una ofensiva contra Donetsk y Luhansk, y Rusia estacionó miles de tropas a lo largo de la frontera oriental de Ucrania.

 

En aquella ocasión, Ucrania y la OTAN ni se inmutaron y se canceló la ofensiva. Esta vez, Rusia ha vuelto a reunir unos 90.000 soldados cerca de su frontera con Ucrania. ¿Se disuadirá a Rusia una vez más de una escalada bélica, o se están preparando seriamente Ucrania, Estados Unidos y la OTAN para seguir adelante con el riesgo de una guerra con Rusia?

 

Desde abril, Estados Unidos y sus aliados han intensificado su apoyo militar a Ucrania. Tras el anuncio en marzo de una ayuda militar de 125 millones de dólares, que incluía lanchas patrulleras costeras armadas y equipos de radar, Estados Unidos entregó a Ucrania otro paquete de 150 millones de dólares en junio. Dicho paquete incluía equipos de radar, comunicaciones y guerra electrónica para la Fuerza Aérea ucraniana, con lo que el total de la ayuda militar a Ucrania desde el golpe de Estado respaldado por Estados Unidos en 2014 asciende a 2.500 millones de dólares. Este último paquete parece incluir el despliegue de personal de entrenamiento estadounidense en las bases aéreas ucranianas.

 

Turquía suministra a Ucrania los mismos drones que proporcionó a Azerbaiyán en su guerra con Armenia por el disputado territorio de Nagorno-Karabaj en 2020. Esa guerra mató al menos a 6.000 personas y ha vuelto a estallar recientemente, un año después del alto el fuego mediado por Rusia. Los drones turcos causaron estragos tanto en las tropas armenias como en la población civil de Nagorno-Karabaj, y su uso en Ucrania supondría una horrible escalada de violencia contra la población de Donetsk y Luhansk.

 

El aumento del apoyo de Estados Unidos y la OTAN a las fuerzas gubernamentales en la guerra civil de Ucrania está teniendo consecuencias diplomáticas cada vez más graves. A principios de octubre, la OTAN expulsó a ocho oficiales de enlace rusos de su sede en Bruselas, acusándolos de espionaje. La subsecretaria de Estado Victoria Nuland, gestora del golpe de Estado de 2014 en Ucrania, fue enviada a Moscú en octubre, en apariencia para calmar las tensiones. Nuland fracasó tan estrepitosamente que, solo una semana después, Rusia puso fin a 30 años de compromiso con la OTAN y ordenó el cierre de sus oficinas en Moscú.

 

Al parecer, Nuland trató de asegurar a Moscú que Estados Unidos y la OTAN seguían comprometidos con los Acuerdos de Minsk de 2014 y 2015 sobre Ucrania, que incluyen la prohibición de operaciones militares ofensivas y la promesa de una mayor autonomía para Donetsk y Luhansk dentro de Ucrania. Pero sus garantías fueron desmentidas por el secretario de Defensa Austin cuando se reunió con el presidente ucraniano Zelensky en Kiev el 18 de octubre, reiterando el apoyo de Estados Unidos al futuro ingreso de Ucrania en la OTAN, prometiendo más apoyo militar y culpando a Rusia de “perpetuar la guerra en el este de Ucrania”.

 

Más extraordinaria, aunque confiemos en que más exitosa, fue la visita a Moscú  del director de la CIA, William Burns,  los días 2 y 3 de noviembre, durante la cual se reunió con altos cargos militares y de inteligencia rusos y habló por teléfono con el presidente Putin.

 

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
Silvio Rodríguez: 75 years ... and those that are missing

 Sergio Rodríguez Gelfenstein (bio), 24/11/2021

On November 29, Cuban singer-songwriter, guitarist and poet Silvio Rodríguez Domínguez turns 75 years. Here is a tribute full of memories to this giant of the Nueva Trova - FG, Tlaxcala

In 1980 Silvio Rodríguez's album “Rabo de Nube” appeared. One of his songs is "Testament." Contrary to tradition, in his will, Silvio does not speak about what he is going to leave behind, but about what he still has to do, which was a lot if you consider that by then he was not yet 35 years old. It is said that he wrote this topic because before his transfer to Angola in the midst of a military confrontation against colonialism and apartheid, a possible encounter with death was real and objective. 

More than 40 years have passed, life has continued to chart its course, the years realize that it is closer to the end than to the beginning. I am not a singer, I try to speak by writing and to that extent - paraphrasing Silvio - I must say that I owe him a chronicle at the time when I have also made my will about the things I still have to do.

I am writing it now a few days before Silvio turns 75. In fact, I should have done it five years ago when he began his eighth decade of life, but Fidel's untimely departure shook us - him and me. I told him so when we talked a few days later. He was very laconic: "We are not for celebrations." And so it was, the pain gnawed at us, paralyzing any creative effort. It is worth now, as a reminder, to relate some unknown anecdotes that portray the human being that I appreciate, intertwined with the composer and poet that everyone sees.

I met Silvio in the mid-70s when he was still living in the apartment of 23. Although we did not have frequent encounters, the times I did, there was intense debate about my “strange” job. Those were times when I made the first pines of my military training. The rarity was given by my condition as a foreigner who had access to the Cuban military academies.

In those early conversations, I was able to perceive the quality of an exceptional being. Although his music began to accompany me and has been present in my life from that moment until today, I do not think that I have approached him both because of his status as a unique musician and because of his human condition and his extraordinary sensitivity that makes him the possessor of a internationalist spirit, owner of a feeling of unwavering solidarity with those who fight "no matter where" because we are their brothers, as Camilo pointed out.

In the background, I could guess that Silvio healthy envied the possibilities that life had given me. I was very young, I was nobody (I am still nobody) and he was already SILVIO RODRÍGUEZ, like this with a capital letter although he was not interested at that time, nor is he interested now, to make anyone feel it. At that time he did not have the rhetorical capacity or the faculty of discernment that the years provide, but he could perceive that Silvio aspired to unleash that internationalist feeling with something more than the guitar. He says it precisely in his Testament:

"I owe a song to a bullet

A projectile that must have waited for me in a jungle.

I owe you a desperate song

Desperate for not being able to see her ”.

Later came the war and the revolution in Nicaragua. After the triumph of July 19, in September, a friend who at the time was working on the transformation of the disappeared "Radiodifusora Nacional" into "La Voz de Nicaragua", knowing that I would travel to Cuba, asked me to bring him records of the Island because it had been assigned the task of creating a musical newspaper library. When I got to Havana, I went to see Silvio and told him about the order I had. He asked me when I was returning to Managua and told me to stop by the day before. In doing so, he had given himself the job of recording on cassettes a wide compendium of Cuban music (not just his own), which were part of the first records that constituted the collection of the new radio station of Revolutionary Nicaragua.

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
Silvio Rodríguez: 75 años…y los que faltan

El 29 de noviembre, el cantautor, guitarrista y poeta cubano Silvio Rodríguez Domínguez cumple 75 años. He aquí un homenaje lleno de recuerdos a ese gigante de la Nueva Trova.- FG, Tlaxcala

En 1980 apareció el álbum de Silvio Rodríguez “Rabo de Nube”. Una de sus canciones es “Testamento”. Contrario a la tradición, en su testamento, Silvio no habla de lo que va a dejar, sino de lo que le faltaba por hacer, que era bastante si se considera que para ese entonces aún no llegaba a los 35 años. Se dice que escribió este tema porque ante su traslado a Angola en plena confrontación bélica contra el colonialismo y el apartheid, era real y objetivo un posible encuentro con la muerte.


Han pasado más de 40 años, la vida ha seguido trazando su rumbo, los años dan cuenta de que se está más cerca del final que del comienzo. Yo no soy cantor, trato de hablar escribiendo y en esa medida -parafraseando a Silvio- debo decir que le debo una crónica en el momento en que también he hecho mi testamento acerca de las cosas que me faltan por hacer.

Lo escribo ahora a pocos días de que Silvio cumpla 75 años. En realidad, lo debí haber hecho un lustro atrás cuando inició su octava década de vida, pero la intempestiva partida de Fidel nos estremeció -a él y a mi-. Se lo dije cuando conversamos unos días después. Fue muy lacónico: “No estamos para celebraciones”. Y así era, el dolor nos carcomía, paralizando cualquier esfuerzo creativo. Vale entonces ahora, a modo de recuerdo, relatar algunas anécdotas no sabidas que retratan al ser humano que yo aprecio, imbricadas con el compositor y poeta que todos echan de ver.

Conocí a Silvio a mediados de los años 70 cuando todavía vivía en el apartamento de 23. Aunque no teníamos encuentros frecuentes, las veces que lo hice, se producían intensos debates acerca de mi “extraño” quehacer. Eran tiempos en los que yo hacía los primeros pinos de mi formación militar. La rareza venía dada por mi condición de extranjero que tenía acceso a las academias militares cubanas.

En esas tempranas conversaciones, pude percibir la calidad de un ser excepcional. Aunque su música comenzó a acompañarme y ha estado presente en mi vida desde ese momento y hasta hoy, no creo que me haya acercado a él tanto por su condición de músico inigualable como por su condición humana y su extraordinaria sensibilidad que lo hace poseedor de un espíritu internacionalista, dueño de un sentimiento de solidaridad inquebrantable con aquellos que luchan “no importa dónde” porque somos sus hermanos, como señaló Camilo.

En el trasfondo, podía adivinar que Silvio envidiaba sanamente las posibilidades que la vida me había dado. Yo era muy joven, no era nadie (sigo siendo nadie) y él ya era SILVIO RODRÍGUEZ, así con mayúscula aunque no le interesara en ese entonces, ni le interesa ahora, hacérselo sentir a nadie. En esa ápoca no tenía la capacidad retórica ni la facultad de discernimiento que proporcionan los años, pero si podía percibir que Silvio aspiraba a desatar ese sentimiento internacionalista con algo más que la guitarra.  Lo dice precisamente en su Testamento:

“Le debo una canción a una bala

A un proyectil que debió esperarme en una selva.

Le debo una canción desesperada

Desesperada por no poder llegar a verla”.

Posteriormente vino la guerra y la revolución en Nicaragua. Después del triunfo del 19 de julio, en septiembre, un amigo que a la sazón trabajaba en la transformación de la desaparecida “Radiodifusora Nacional” en “La Voz de Nicaragua”, sabedor de que viajaría a Cuba, me pidió que le trajera discos de la Isla porque había recibido la tarea de crear una hemeroteca musical. Al llegar a La Habana fui a ver a Silvio y le comenté el encargo que tenía. Me preguntó cuando regresaba a Managua y me dijo que pasara un día antes. Al hacerlo, se había dado el trabajo de grabar en casetes un amplio compendio de música cubana (no sólo de la suya), que fueron parte de los primeros discos que constituyeron el acervo de la nueva radio de la Nicaragua Revolucionaria.

FRANCO “BIFO” BERARDI
La guerra biopolítica

Franco Berardi alias “Bifo” , Comune-Info, 20/11/2021
Traducido por Sancha P. Anzo

Cuando me di cuenta de que el virus había desvelado un mundo distópico como los que habíamos imaginado durante mucho tiempo, recordé la profecía que junto con Max Geraci (y el mago apuntador) habíamos formulado en una novela mal titulada Muerte a los viejos.

Para mí y Max, ese libro se llama KS, que significa KapSul, pero también Killing swarm [Enjambre asesino]. En esa novela, publicada en Milano en 2016, se imagina una extraña guerra biopolítica. La verdadera guerra biopolítica comenzó en 2020, cuando un biovirus se transformó en un infovirus y consecuentemente en un psicovirus.

En la novela imaginamos una guerra entre ancianos que se apegan a la vida como si uno se apega a la única propiedad que tiene, y jóvenes que han sido traídos al mundo en un momento en que nacer es la peor de las desgracias que pueden suceder. Grupos de adolescentes en éxtasis electro-psíquico se abalanzan sobre ancianos indefensos para masacrarlos con punzones tecno-mitológicos.

Lo que está sucediendo en la realdad es lo contrario de lo que sucede en nuestra novelita. La población anciana temía ser exterminada por el virus y por ello decretó un estado de emergencia que afecta principalmente a la población joven. Les hemos puesto el apodo hechizador de generación Z (la última), y tienen que renunciar prácticamente a todo para que su abuelo pueda agonizar en paz un rato más. Después de Glasgow la generación Z sabe que nada puede evitar el apocalipsis medioambiental, y que la tierra se está convirtiendo en un planeta desconocido y peligroso.

Cuando, a principios de marzo de 2020, supe que en muchas regiones del mundo se declaraban emergencia, confinamiento, distanciamiento, cierre de lugares de encuentro, etc., etc., me dije: “Estas medidas de emergencia salvarán unas pocas decenas de millones de ancianos, incluyéndome a mí y a muchos de mis amigos. Pero ¿cuántas víctimas habrá en las décadas siguientes?”

Leí con inquieto escepticismo la advertencia del ilustre filósofo Giorgio Agamben, que a partir de ese momento se convirtió en un paria casi innombrable: el paria decía que las medidas de confinamiento médico preparan una forma de totalitarismo biopolítico. Nada nuevo para quienes hayan leído L'histoire de la folie à l'âge classique. (Foucault 1968) y Naissance de la biopolitique (1992). Pero la emergencia impuso la responsabilidad y la responsabilidad impuso la cautela y la cautela exigió el conformismo y el conformismo implicó una confianza ciega en las autoridades y ... nos aconsejó olvidar a Foucault.