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14/06/2022

HAIDAR EID
Une chanson pour le BDS

Haidar Eid, Mondoweiss, 14/6/2022

Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 

Des militants de Gaza retravaillent une chanson classique de la résistance palestinienne de la première Intifada pour l'adapter au mouvement BDS d'aujourd'hui.

À la mémoire de Samah Idriss(1961-2021), militant BDS et intellectuel révolutionnaire engagé

Un an s'est écoulé depuis le bombardement aérien brutal de Gaza par Israël, au cours duquel des centaines de civils palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont été brutalement tués par la machine de guerre israélienne. À l'époque, la société civile de Gaza a publié une déclaration appelant les partisans internationaux à intensifier les campagnes BDS afin d'isoler le régime d'oppression meurtrier d'Israël. Cette chanson était censée être publiée dans le cadre des activités de la semaine de l'apartheid israélien l'année dernière, mais en raison de la propagation de Covid-19 et de l'attaque israélienne, elle n'a pas vu le jour.

 A poster being used to promote 2022 Israel Apartheid Week in Gaza.

Affiche de promotion de la Semaine contre l'apartheid israélien 2022 à Gaza

Il s'agit d'une chanson appelant au boycott de l'Israël de l'apartheid, et énonçant les demandes du peuple palestinien, qui se trouvent être celles du mouvement BDS : « Nous voulons la liberté et le retour ». Elle poursuit en célébrant la culture du boycott de « Haïfa (1948) à la Cisjordanie (1967) ». C'est le « tison » désiré qui doit être « allumé » et le « fruit de l'arbre qui doit être arrosé par la pluie à venir pour raconter l'histoire des héros révolutionnaires aux grandes idées ».

Les paroles sont basées sur une chanson interprétée par le grand chanteur palestinien Walid Abdussalam et écrite par le poète palestinien Yacoub Ismail pendant la première Intifada, que nous avons humblement modifiée afin de l'adapter aux exigences du BDS. La chanson originale était une chanson folklorique pour enfants, mais avec une dimension révolutionnaire qui incluait un appel à la grève générale et à la désobéissance civile. L'objectif de notre nouvelle version est de capturer l'essence de l'activisme BDS et de l'exprimer avec éloquence. Nous dédions ce texte à notre camarade Samah Idriss qui l'aurait célébré et dont l'esprit vole avec nous dans le ciel de Gaza, en Palestine.

BDS...BDS

Aujourd'hui et demain...BDS

Haïfa et la Cisjordanie...BDS

Nous avons des droits légitimes

Retour et liberté

La liberté vient par la révolution

Mais la révolution a besoin d'une étincelle

Cette étincelle est fournie par le boulanger

Mais le boulanger dort affamé

Et le boulanger affamé a besoin d'un fruit

Ce fruit est sur l'arbre

L'arbre doit être arrosé

Soit par l'eau de source, soit par la pluie.

La pluie arrive

Avec une histoire à raconter

Sur les héros révolutionnaires

Qui ont l'étincelle

Pour enflammer la révolution

Avec de grandes idées

Des idées... des idées

Qui apporteront un nouveau jour

HAIDAR EID
A song for BDS

Haidar Eid, Mondoweiss, 14/6/2022

Activists in Gaza rework a classic Palestinian resistance song from the first intifada to fit the BDS movement today.

Dedicated to the memory of the late BDS activist and engaged, revolutionary intellectual Samah Idriss (1961-2021)

It’s been a year since Israel’s brutal aerial bombardment of Gaza, in which hundreds of Palestinian civilians, including women and children, were brutally killed by Israel’s war machine. At the time, Gaza-based civil society issued a statement calling on international supporters to escalate BDS campaigns to isolate apartheid Israel’s murderous regime of oppression. This song was supposed to be released as part of the Israeli Apartheid Week activities last year, but due to the spread of Covid-19 and the Israeli attack, it didn’t see the light of day.

 A poster being used to promote 2022 Israel Apartheid Week in Gaza.

A poster being used to promote 2022 Israel Apartheid Week in Gaza

It is a song calling for the boycott of apartheid Israel, and states the demands of the Palestinian people, which happen to be those of the BDS movement: “we want freedom and return.” It goes on to celebrate the culture of boycott from “Haifa (1948) to the West Bank (1967.)” That is the desired “firebrand” that needs to be “ignited” and the “fruit of the tree that needs to be watered by the coming rain to tell the tale of revolutionary heroes with grand ideas.”

The lyrics are based on a song performed by the great Palestinian singer Walid Abdussalam and written by Palestinian poet Yacoub Ismail during the first intifada, which we have humbly modified in order to adapt it to BDS demands. The original song was a folkloric song for kids, but with a revolutionary dimension which included a call for general strikes and civil disobedience. The aim of our new version is to capture the essence of BDS activism and eloquently articulate them. We dedicate this to our late comrade Samah Idriss who would have celebrated it and whose spirit is flying with us in the skies of Gaza, Palestine.

 

BDS…BDS

Today and tomorrow…BDS

Haifa and the West Bank…BDS

We have legitimate rights

Return and Freedom

Freedom comes through revolution

But the revolution needs a spark

That spark is provided by the baker

But the baker is sleeping hungry

And the hungry baker needs a fruit

That fruit is on the tree

The tree has to be watered

By either spring water or rain

The rain is coming

With a tale to tell

About revolutionary heroes

Who have the spark

To ignite the revolution

With grand ideas

Ideas…ideas

That will bring a new day

28/11/2021

GIDEON LEVY
Ses filles ont été tuées par l’armée israélienne, il est temps qu'il traîne Israël à la CPI de La Haye

Gideon Levy, Haaretz, 28/11/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

 

Le Dr Izzeldin Abuelaish, lui aussi, a essayé les bonnes manières. Pendant 13 ans, depuis le massacre de ses filles dans la bande de Gaza, il a parcouru le monde pour parler d'espoir, de paix, de pardon et de coexistence. Je l'ai vu au Parlement européen et à Tel Aviv. Il a dit qu'il n'était pas en colère. Ses performances étaient presque inhumaines. Il était difficile de les croire. Un homme, dont trois des filles ont été tuées par les forces de défense israéliennes, parle d'erreur et de pardon. Maintenant, pour lui, le  temps pour la colère est venu. Même la Cour suprême israélienne lui a honteusement claqué la porte au nez. Peut-être va-t-il maintenant se rendre compte que la voie qu'il a choisie ne le mènera nulle part.

Le médecin palestinien Izzeldin Abuelaish parle aux médias en tenant les photos de ses filles, devant le siège de la Cour suprême, le 15 novembre 2021 à Jérusalem. Photo Mostafa Alkharouf/Anadolu Agency   

Izzeldin, vous n'êtes pas le premier Palestinien qui a essayé cette bonne voie, et elle se termine toujours par le désespoir. Marwan Barghouti, par exemple, a essayé la voie de l'espoir et du dialogue avant de se tourner vers la résistance violente. Cela s'est mal terminé pour tout le monde. Alors arrêtez, Dr. Abuelaish. Abandonnez. Arrêtez de parler d'espoir, de justice et de paix. Il n'y a personne à qui en parler. Il n'y a pas de partenaire.

Israël ne comprend pas cette langue, qui est étrangère à l'État. Israël ne connaît qu'une langue différente, à laquelle vous devez recourir si vous voulez atteindre ne serait-ce qu'une petite partie de vos objectifs - une justice différée pour vos filles décédées ; une reconnaissance de l'injustice ; une restitution et la prévention de tels actes à l'avenir.

L'affaire du médecin n'aurait jamais dû être portée devant les tribunaux. Le lendemain de l'assassinat de ses filles, Israël aurait dû contacter le Dr Abuelaish, qui faisait alors partie du personnel du centre médical Sheba, à Tel Hashomer, dans les environs de Tel Aviv. Le gouvernement israélien aurait dû lui demander pardon et lui offrir son aide, sans aucune intervention du tribunal.

Les soldats qui ont tué ses filles n'avaient peut-être pas l'intention de le faire, mais ils n'avaient certainement pas l'intention de ne pas les tuer. Quelqu'un doit être puni et payer pour une telle négligence criminelle.

26/10/2021

AHMED AL-SAMMAK
El “shock colectivo” causado por los eventos traumáticos que inflige Israel hace que se disparen los problemas de salud mental en Gaza

Ahmed Al-Sammak, Middle East Eye, 24/10/2021
Traducido del inglés por Sinfo Fernández, Tlaxcala
 

 


Ahmed Al-Sammak es un periodista independiente que vive en la Franja de Gaza

 

El bloqueo y las múltiples ofensivas de Israel han hecho proliferar los trastornos de estrés postraumático (TEPT), las alteraciones del estado de ánimo y otras afecciones relacionadas con el estrés.

Mohammed al-Asdudi recibió un disparo de un francotirador israelí en una protesta pacífica. Dice: “Esta herida me ha abierto las puertas del infierno”
(Foto: Ahmed Al-Sammak/MEE)
 

Orfan Shaimaa (*) se prepara para asistir a su 15ª sesión de apoyo psicológico en Friends for Mental Health (FFMH), una organización no gubernamental que opera en la Franja de Gaza.

Mientras se dirige a la sesión, mira cuidadosamente a su alrededor de vez en cuando para asegurarse de que nadie la reconoce; desea evitar el estigma que suelen sufrir los pacientes de salud mental en el asediado enclave.

Esta joven de 20 años remonta su trauma psicológico al segundo día de la ofensiva israelí de mayo contra Gaza, en la que murieron 253 palestinos, entre ellos 66 niños, 39 mujeres y 17 ancianos, y casi 2.000 resultaron heridos.

“El 12 de mayo no teníamos ni un shekel, así que mi padre, Wael, tuvo que ir a la granja en la que trabaja desde hace años a recoger algunas verduras para venderlas y traer pan y algo de comida”, dijo Shaimaa a Middle East Eye sentada en la sala donde asiste a sus sesiones psicológicas.

“Salió de nuestra casa a las 8 de la mañana para ir a la granja de Beit Lahiya, en el norte de la Franja [de Gaza].

“Después de dos horas, llamó a mi madre y le preguntó si quería que le llevara algo antes de volver”, dijo, con los ojos llenos de lágrimas, y añadió que “para llegar hasta casa, se necesitan diez minutos de camino”.

“Pero pasó hora y media y no vino. Le llamamos muchas veces, pero no pudimos contactar con él porque su teléfono estaba sorprendentemente apagado”, dijo.

“Su rostro estaba deformado”

Como siempre que está en la cocina, aquel día la madre de Shaimaa estaba escuchando la radio.

De repente, el locutor dijo que cuatro campesinos habían sido atacados en Beit Lahiya y que habían llevado sus cuerpos al Hospital Indonesio, en el norte de la Franja de Gaza.

“Mientras mi madre nos contaba las noticias y nos pedía que llamáramos a algún compañero de mi padre, sonó su teléfono”, cuenta Shaimaa.

“Después de contestar, se desmayó. Entonces, cuando mis ocho hermanos y yo estábamos intentando reanimarla, oímos a mi primo llorar a gritos y decir ‘mi tío Wael ha sido martirizado’.

“Nos quedamos helados al momento. ‘¡Qué! ¿Qué has dicho?’, le pregunté. De repente, todos mis tíos y primos que viven en el mismo edificio vinieron a nuestra casa”.

Al cabo de una hora, la familia de Shaimaa oyó fuertes ruidos mientras los dolientes se empujaban unos a otros para ver el cuerpo de Wael, que había llegado en una ambulancia frente a su casa.

“No nos permitieron verlo porque tenía la cara deformada a causa de las heridas. Cuando vi la ambulancia, estuve varias horas desmayada.

“Cuando acabó la última guerra, no salía de casa. Como consecuencia de todo lo vivido, empecé a sufrir ataques de pánico, ansiedad severa y depresión”.

26/08/2021

GIDEON LEVY
Peut-on s’en faire uniquement pour un soldat israélien blessé, et pas pour les victimes gazaouies aussi ?

Gideon Levy, Haaretz, 26/8/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Est-il permis de regarder dans une autre direction ? Est-ce même possible ? La blessure grave du policier des frontières Barel Hadaria Shmueli a plongé Israël dans une manifestation presque sans précédent d'inquiétude et de couverture médiatique, associée à un aveuglement moral. Son père désemparé réprimande les dirigeants du pays, quelqu'un enregistre les conversations pénibles et les envoie à d'autres, quelqu'un d'autre s'empresse de les rendre publiques et d'en faire toute une histoire ; un compte-rendu minutieux est tenu et une dénonciation est émise pour quiconque a mis trop de temps à rendre visite ou n'a pas rendu visite du tout ; le chef d'état-major des FDI et les ministres du gouvernement se faufilent dans l'hôpital par la porte de derrière de peur que les accusations furieuses de la famille à leur encontre ne soient rendues publiques, tandis que les prières de masse se poursuivent à l'extérieur.

 

Un manifestant gazaoui porte un jeune blessé lors d'affrontements avec les forces israéliennes au cours d'une manifestation près de la frontière israélienne, samedi 22 août. Photo : Said Katib / AFP

 Il existe un système de classement pour les blessés, également, en termes d'intérêt public, tout comme pour les morts et les captifs - sur la base de leur identité, de leurs affiliations et de leur politique. Il y a Hadar Goldin et Shmueli et il y a d'autres familles. Shmueli n'est pas le premier, et ne sera pas le dernier, à être gravement blessé. La douleur de sa famille et de ses amis est tout à fait humaine et compréhensible. Elle l'est moins pour tous les autres.

Une fois de plus, à la frontière de Gaza, les choses sont chamboulées. La victime devient l'accusé, le tyran devient la victime. À travers la fente du mur de Gaza, il n'est permis de tirer que dans une seule direction. Tirer dans la direction opposée est un crime pour lequel les deux millions d'habitants de Gaza doivent être punis. Shmueli est un policier et un tireur d'élite qui a été amené à la clôture pour tirer sur les manifestants. Selon quel critère moral est-il acceptable qu'un tireur d'élite israélien tire sur des manifestants alors qu'un Palestinien n'a pas le droit de tirer sur ceux qui lui tirent dessus ?

13/05/2021

Israel jura que “quemará Gaza”

Tamara Nassar تمارا نصار, Electronic Intifada, 13/5/2021 (Con aporte de Ali Abunimah)

Traducido del inglés por Sinfo Fernández

“Esto es solo el comienzo”, declaró el pasado miércoles el primer ministro Benjamín Netanyahu cuando el bombardeo israelí de la sitiada Franja de Gaza sitiada se intensificaba en su tercer día.

El gabinete de guerra de Israel aprobó los planes para ampliar la campaña de bombardeos, que hasta ahora ha matado a decenas de palestinos, incluidos niños.

Según informaciones, los ministros israelíes fueron unánimes en su negativa a aceptar ya un alto el fuego.

“Los machacaremos con ataques que nunca habrán imaginado”, dijo Netanyahu al anunciar el miércoles el asesinato de altos comandantes de Hamas.

En un discurso grabado dirigido a los palestinos de Gaza, el ministro de Defensa de Israel, Benny Gantz, amenazó con una destrucción mayor de la que ordenó en 2014 contra la Franja.

Palestinos inspeccionan los escombros de la Torre Al Shuruk, de diez pisos y sede de medios de comunicación, tras su destrucción por misiles israelíes el 12 de mayo. La organización Reporteros sin Fronteras (RSF) ha denunciado la destrucción de las oficinas de más de 20 medios de comunicación en Gaza. (Foto: Ashraf Amra/APA images)