Affichage des articles dont le libellé est Covid-19. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Covid-19. Afficher tous les articles

30/12/2021

FAUSTO GIUDICE
“No murieron todos, pero todos fueron golpeados”

 Fausto Giudice, 31/12/2021

En la famosa fábula de La Fontaine, “Los animales enfermos de peste”, el rey león convoca una asamblea para sacrificar al “más culpables de nosotros” a la “ira celestial”. Él mismo, el zorro, el tigre, el oso, todos los carnívoros confiesan sus crímenes. Luego viene el burro, que confiesa haberse comido toda la hierba de un prado. Y la asamblea exclama: “¡Comer hierba ajena! ¡Qué crimen tan abominable!” Y así es condenado. Moraleja de la fábula: “Según seas poderoso o miserable, las sentencias judiciales te harán blanco o negro”.

Desde que apareció el maldito virus, el planeta vive al ritmo del doble rasero: los poderosos, vacunados y protegidos, acumulan los miles de millones ganados gracias a las entregas a domicilio, el teletrabajo y las vacunas, mientras que los miserables, los no vacunados, desprotegidos y sobreexplotados se hunden en una miseria aún mayor.

Emad Hajjaj

“Pero donde está el peligro, crece también lo que salva” (Friedrich Hölderlin, Patmos, 1803)

¿Estamos viviendo realmente el cataclismo proclamado urbi et orbi? Tengo algunas dudas. En primer lugar, algunas cifras: a finales de 2021, hay unos 7.870 millones de personas en el mundo. En dos años, 270 millones se han infectado, 212 millones se han recuperado, 5,3 millones han muerto, la gran mayoría de ellos mayores de 70 años. Se dice que murieron de Coronavirus, sería más exacto decir que murieron con el Coronavirus. Pero este año, 9 millones de personas han muerto de hambre, otro virus contra el que ningún laboratorio se preocupa de en desarrollar una vacuna.

En esos dos años, se administraron 8.900 millones de dosis de vacunas y 3.770 millones de personas fueron “completamente vacunadas”. Extraña “completitud”, dado que ya estamos en la “cuarta dosis” y que los poderosos siguen repitiendo que tendremos que considerar refuerzos anuales, durante un número indeterminado de años.

FAUSTO GIUDICE
« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »

 Fausto Giudice, 31/12/2021

Dans la célèbre fable de La Fontaine, « Les animaux malades de la peste », le roi lion convoque une assemblée pour sacrifier au « céleste courroux » « le plus coupable d’entre nous ». Lui-même, le renard, le tigre, l’ours, tous les carnivores avouent leurs crimes. Puis arrive l’âne, qui avoue avoir mangé toute l’herbe d’un pré. Et l’assemblée de s’exclamer : « Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable ! ». Et il est donc condamné. Morale de la fable : « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».

Depuis que le maudit virus a fait son apparition, la planète vit au rythme du deux poids, deux mesures : les puissants, vaccinés, protégés, accumulent les milliards gagnés grâce  aux livraisons à domicile, au télétravail et aux vaccins, les misérables, non vaccinés, non protégés, surexploités, plongent dans une misère encore plus noire.

Emad Hajjaj

« Mais où est le péril, là croît aussi ce qui sauve »(Friedrich Hölderlin, Patmos, 1803)

Vivons-nous vraiment le cataclysme proclamé urbi et orbi ? J’ai quelques doutes. Des chiffres d’abord : l’humanité compte en cette fin d’année 2021 environ 7 milliards 870 millions d’individus. En deux ans, 270 millions ont été infectés, 212 millions ont guéri, 5, 3 millions sont morts, dans leur grande majorité âgés de plus de 70 ans. On dit qu’ils sont morts du Coronavirus, il serait plus juste de dire qu’ils sont morts avec le Coronavirus. Mais cette année, 9 millions de personnes sont mortes de faim, un autre virus contre lequel aucun laboratoire ne se soucie de mettre au point un vaccin.

25/12/2021

FRANCO «BIFO» BERARDI
Résignez-vous (Démettez-vous) (1 & 2)

Franco «Bifo» Berardi, Cronica della psicodeflazione,  1 et 2 21/12/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala


 

1

Défaitisme de masse, désertion et sabotage : proposition d'une stratégie paradoxale de résignation/démission (en attendant les Communautés Autonomes Opérationnelles de Survie)

Le Long Covid de l'esprit social

Dans les dernières pages de son livre La Peste, Camus raconte le retour festif à la vie de la ville d'Oran après l'extinction de l'épidémie. Aujourd'hui, à l'automne 2021, rien ne laisse présager une célébration imminente à l'horizon. Au contraire, il semble que les signes de malaise psychosocial s'accentuent, et si, en l'absence de lieux de rencontre, quelqu'un ose organiser une rave party, il risque d'être attaqué comme empoisonneur.

Au début du fléau, le crétinisme publicitaire disait : nous en sortirons meilleurs. C’est tout le contraire qui est vrai : nervosité généralisée, racisme rampant, violence prédatrice des grandes entreprises, inégalités galopantes. L'avidité de propriétaire du Big Pharma a empêché la production locale de vaccins et le résultat est Omicron. Les vieux hommes blancs se sont injecté les troisièmes doses qui auraient dû aller aux autres, mais le virus est plus malin et se prépare à tuer quelques millions de plus, peut-être même moi.

Mais ce qui m'intéresse, ce n'est pas la persistance du virus, mais une sorte de Long Covid de l'esprit social.

On appelle Long Covid la persistance prolongée de symptômes de divers types après l'infection et la guérison. Une amie qui en souffrait m'a dit que son principal symptôme était un épuisement constant, une perte d'énergie et même une confusion mentale. En effet, l'épuisement et la confusion mentale semblent dominer la scène contemporaine. Le chaos (économique, géopolitique et psychique) que le virus a produit semble se poursuivre, voire s'intensifier, au-delà des effets positifs de la vaccination de masse. Les manifestations de rue, la résistance aux vaccins, la rébellion contre le Green Pass, quelles que soient leurs motivations, alimentent un sentiment de panique.

Le virus a agi comme un catalyseur de fantasmes opposés : les fantasmes paranoïaques du complot et les fantasmes hypocondriaques de la peur qui envahissent et paralysent la subjectivité.

Le discours public est envahi par des alternatives paradoxales et des doubles contraintes. L'injonction sanitaire provoque une réaction qui se manifeste d'abord par le déni, puis par la phobie (attribution de pouvoirs maléfiques au vaccin, obsessions conspirationnistes). La réaction des gouvernements et de la majorité de l'opinion publique à l'encontre des hérétiques no vaxx revêt un caractère autoritaire, paternaliste ou agressif : licenciement, charges policières, stigmatisation publique, censure. Cela produit une victimisation de masse et, à long terme, la prophétie paranoïaque (le vaccin est un complot visant à imposer une forme totalitaire) finit par s’autoréaliser.

Si nous pensons que la résistance au vaccin est déraisonnable (je ne l'affirme ni ne le nie, je n'ai pas l'intention de m'occuper de questions qui ne relèvent pas de ma compétence), nous devons l'interpréter comme le symptôme d'un trouble, et il est absurde de criminaliser le porteur du symptôme, tout comme il est inutile de lui faire des sermons sur la responsabilité. Le porteur du symptôme doit être traité, mais c'est toute la société qui est envahie par les formes psychotiques.

Qui soigne qui ?

Tout en imposant une obéissance totale aux ordres du complexe industrialo-sanitaire, les gouvernements utilisent l'état d'urgence comme la condition parfaite pour imposer furieusement des politiques de privatisation et de précarisation. L'urgence ne doit donc jamais cesser, et les médias doivent poursuivre éternellement la campagne de panique qui inonde le discours collectif depuis près de deux ans. Chaque jour, nous sommes abreuvés d'heures d'images télévisées répétitives qui ont pour seule fonction de terroriser : des infirmières en blouse verte, des masques et des combinaisons de protection, des ambulances en marche, et des ampoules, des flacons, des seringues, des injections, des dizaines d'injections, des centaines d'injections.

L'effet de cette offensive qui mobilise l'ensemble du système médiatique dans une campagne de terreur est visible : le corps social est rétréci dans une crise d'hypocondrie interminable, comme s'il avait peur de renoncer à la peur. Cette paralysie de l'imagination et ce rétrécissement ne sont pas un effet du virus, mais la conséquence de l'impuissance prolongée de la société, qui est incapable d'arrêter l'appauvrissement, la dévastation de l'environnement physique et mental : la rage impuissante est un état hautement pathogène.

Mais les techniques thérapeutiques qui peuvent guérir une épidémie psychique générée par l'impuissance, la colère et la solitude ne peuvent être que paradoxales.

BEN KRISHNA
¿Por qué Omicron puede ser la última variante de interés?

 Ben Krishna, Asia Times, 23/12/2021
Traducido del inglés por Sinfo Fernández, Tlaxcala

Aunque la variante altamente contagiosa de la COVID-19 maximizara su potencial, las leyes de la bioquímica muestran que el virus no puede seguir variando indefinidamente.

 Como todos los seres vivientes, los virus, aunque nos resulte controvertido, evolucionan. Este hecho ha quedado muy claro durante la pandemia, ya que cada pocos meses han surgido nuevas y preocupantes variantes.

 

Algunas de estas variantes han sido más hábiles a la hora de propagarse de persona a persona, dominando sobre otras variantes menos trasmisibles del SARS-CoV-2, el virus que causa la COVID-19.

 

Esta mayor capacidad de propagación se ha atribuido a mutaciones en la proteína espiga -las proyecciones en forma de seta de la superficie del virus- que le permiten unirse con más fuerza a los receptores ACE2. Los ACE2 son receptores situados en la superficie de nuestras células, como las que recubren las vías respiratorias, a los que el virus se adhiere para entrar y empezar a replicarse.

 

Estas mutaciones permitieron que la variante Alfa, y luego la variante Delta, se convirtieran en dominantes a nivel mundial. Y los científicos esperan que ocurra lo mismo con Omicron.

 

Sin embargo, el virus no puede seguir evolucionando indefinidamente. Las leyes de la bioquímica implican que el virus evolucione hasta alcanzar una proteína espiga que se adhiera a la ACE2 con la mayor fuerza posible. A partir de ese momento, la capacidad de propagación del SARS-CoV-2 entre las personas no estará limitada por la capacidad del virus para adherirse al exterior de las células.

 

Otros factores limitarán la propagación del virus, como la rapidez con la que el genoma puede replicarse, la rapidez con la que el virus puede entrar en la célula a través de la proteína TMPRSS2 y la cantidad de virus que un humano infectado puede desprender. En principio, todos ellos deberían evolucionar hasta alcanzar el máximo rendimiento.

 

¿Ha alcanzado Omicron este pico? No hay ninguna razón de peso para suponerlo. Los llamados estudios de “ganancia de función”, que analizan qué mutaciones necesita el SARS-CoV-2 para propagarse de forma más eficiente, han identificado un montón de mutaciones que mejoran la capacidad de la proteína espiga para unirse a las células humanas que Omicron no tiene. Además de esto, podrían producirse mejoras en otros aspectos del ciclo vital del virus, como la replicación del genoma, como he mencionado anteriormente.

Seguir leyendo

21/12/2021

NICOLAS TRUONG
Giorgio Agamben en entrevista: «La epidemia muestra que el estado de excepción se ha vuelto la regla»

Nicolas Truong, Le Monde, 24/3/2020
Traducido por Artillería Inmanente

Giorgio Agamben, filósofo italiano de fama internacional, desarrolló el concepto de "estado de excepción" como paradigma de gobierno en su principal obra de filosofía política Homo Sacer (Seuil, 1997-2005). En la estela de Michel Foucault, pero también de Walter Benjamin y Hannah Arendt, ha realizado una serie de investigaciones genealógicas sobre las nociones de "dispositivo" y "mando", y ha elaborado los conceptos de "ociosidad", "forma de vida" o "poder destituyente". Giorgio Agamben, uno de los principales intelectuales del movimiento "ingobernable", publicó un artículo en el periódico Il Manifesto ("El coronavirus y el estado de excepción", 26 de febrero) que suscitó críticas porque, basándose en los datos sanitarios italianos de la época, se centraba en la defensa de las libertades públicas minimizando la magnitud de la epidemia. En una entrevista a Le Monde, analiza "las gravísimas consecuencias éticas y políticas" de las medidas de seguridad aplicadas para frenar la pandemia.

 


YANN LEGENDRE

NT- En un texto publicado por il manifesto, usted escribió que la pandemia mundial de COVID-19 era «una supuesta epidemia», nada más que «una especie de influenza». En vista del número de víctimas y de la rápida propagación del virus, en particular en Italia, ¿se arrepiente de esas palabras?

GA- No soy ni virólogo ni médico, y en el artículo en cuestión me limitaba a citar textualmente lo que entonces era la opinión del Consiglio Nazionale delle Ricerche  (Consejo Nacional de Investigaciones) italiano.

Por lo demás, en un video que cualquiera puede ver, Wolfgang Wodarg, que fue presidente del Comité de Salud del Consejo de Europa, va mucho más allá y dice que hoy en día no estamos midiendo la incidencia de la enfermedad causada por el virus, sino el trabajo de los especialistas que son objeto de sus investigaciones. Pero no es mi intención entrar en las discusiones entre los científicos sobre la epidemia, me interesan las gravísimas consecuencias éticas y políticas que se derivan de ella.

«Se diría que, agotado el terrorismo como causa de las medidas de excepción, la invención de una epidemia puede ofrecer el pretexto ideal para ampliarlas más allá de todos los límites». ¿En qué sentido se trata de una «invención»? ¿El terrorismo, como una epidemia, a pesar de ser reales, pueden dar lugar a consecuencias políticas inaceptables?

Cuando se habla de invención en un ámbito político, no hay que olvidar que esto no debe entenderse en un sentido únicamente subjetivo. Los historiadores saben que hay conspiraciones por así decirlo objetivas, que parecen funcionar como tales sin que sean dirigidas por un sujeto identificable. Como Foucault mostró antes de mí, los gobiernos que se sirven del paradigma de la seguridad no funcionan necesariamente produciendo la situación de excepción, sino explotándola y dirigiéndola una vez que se ha producido. Ciertamente no soy el único que piensa que, para un gobierno totalitario como el chino, la epidemia ha sido el instrumento ideal para probar la posibilidad de aislar y controlar una región entera. Y el hecho de que en Europa podamos referirnos a China como un modelo a seguir muestra el grado de irresponsabilidad política al que nos ha arrojado el miedo. Y uno debería cuestionar el hecho bastante extraño de que el gobierno chino declare la epidemia cerrada cuando lo considera conveniente.

¿Por qué el estado de excepción es injustificado, si el confinamiento parece ser a los ojos de los científicos como el único modo para detener la propagación del virus?

NICOLAS TRUONG
Giorgio Agamben: “The epidemic clearly shows that the state of exception has become the normal condition”

Nicolas Truong, Le Monde, 24/3/2020
Translated by Lena Bloch

In an interview with "Le Monde", the Italian philosopher criticizes the implementation of extraordinary security measures assuming that life must be suspended to protect it.

 

YANN LEGENDRE

Internationally renowned Italian philosopher, Giorgio Agamben has notably elaborated the concept of "state of exception" as a paradigm of government in his great work of political philosophy Homo Sacer (Seuil, 1997-2005). In the wake of Michel Foucault, but also of Walter Benjamin and Hannah Arendt, he has conducted a series of archaeological investigations of the notions of "dispositif " and " command ", and has elaborated the concepts of " idleness ", " form of life " or " inactive power ". Giorgio Agamben, a leading intellectual of the " non-governable " movement, published an article in the newspaper Il Manifesto ("Coronavirus and a state of exception", February 26) which drew criticism because, based on the Italian health data of the time, it focused on the defense of public freedoms by minimizing the extent of the epidemic. In an interview with Le Monde, he analyzes "the extremely serious ethical and political consequences" of the security measures implemented to curb the pandemic.

In a text published by "Il Manifesto", you wrote that the global pandemic of Covid-19 was "a supposed epidemic", nothing more than "a kind of flu". In view of the number of victims and the rapid spread of the virus, especially in Italy, do you regret these words?

I am neither a virologist nor a doctor, and in the article in question, which dates back to a month ago, I was simply quoting verbatim what the opinion of the Italian National Research Center was then. But I am not going to enter into the discussions among scientists about the epidemic - what interests me, are the extremely serious ethical and political consequences.

It would seem that, since terrorism has been exhausted as a cause of emergency measures, the invention of an epidemic could offer the ideal pretext for extending (emergency measures) beyond all limits," you write. How can you argue that this is an "invention"? Can't terrorism, just like an epidemic, lead to security policies that are unacceptable, even though they are real?

When we speak of invention in a political field, we must not forget that this should not be understood in a solely subjective sense. Historians know that there are conspiracies that are objective, so to speak, that seem to function as such without being directed by an identifiable subject. As Michel Foucault showed before me, security governments do not necessarily function by producing the situation of exception, but by exploiting and directing it when it occurs. I am certainly not the only one to think that for a totalitarian government like China's, the epidemic was the ideal way to test the possibility of isolating and controlling a whole region. And that in Europe we can refer to China as a model to follow shows the degree of political irresponsibility into which fear has thrown us. We should ask ourselves about the strange fact that the Chinese government suddenly declares the epidemic closed when it suits them.

Why do you think the state of exception is unjustified, when containment is seen by scientists as one of the main ways to stop the spread of the virus?

NICOLAS TRUONG
Giorgio Agamben : « L’épidémie montre clairement que l’état d’exception est devenu la condition normale »

 Propos recueillis par Nicolas Truong, Le Monde, 24/3/2020

Dans un entretien au « Monde », le philosophe italien critique la mise en place de mesures sécuritaires hors norme supposant qu’il faut suspendre la vie pour la protéger.


YANN LEGENDRE

Philosophe italien de renommée internationale, Giorgio Agamben a notamment élaboré le concept d’ « état d’exception » comme paradigme du gouvernement dans sa grande œuvre de philosophie politique Homo Sacer (Seuil, 1997-2005). Dans le sillage de Michel Foucault, mais aussi de Walter Benjamin ou d’Hannah Arendt, il a mené une série d’enquêtes généalogiques sur les notions de « dispositif » et de « commandement », élaboré les concepts de « désœuvrement », de « forme de vie » ou de « pouvoir destituant ». Intellectuel de référence de la mouvance des « ingouvernables », Giorgio Agamben a publié une tribune dans le journal Il Manifesto (« Coronavirus et état d’exception », 26 février) qui a suscité des critiques parce que, s’appuyant sur les données sanitaires italiennes d’alors, il s’attachait à la défense des libertés publiques en minimisant l’ampleur de l’épidémie. Dans un entretien au Monde, il analyse « les conséquences éthiques et politiques extrêmement graves » qui découlent des mesures sécuritaires mises en œuvre afin de juguler la pandémie.

Dans un texte publié par « Il Manifesto », vous avez écrit que la pandémie mondiale de Covid-19 était « une supposée épidémie », rien d’autre qu’ « une sorte de grippe ». Au regard du nombre de victimes et de la rapidité de la propagation du virus, notamment en Italie, regrettez-vous ces propos ?

Je ne suis ni virologue ni médecin, et dans l’article en question, qui date d’il y a un mois, je ne faisais que citer textuellement ce qui était à l’époque l’opinion du Centre national de la recherche italien. Mais je ne vais pas entrer dans les discussions entre les scientifiques sur l’épidémie ; ce qui m’intéresse, ce sont les conséquences éthiques et politiques extrêmement graves qui en découlent.

« Il semblerait que, le terrorisme étant épuisé comme cause de mesures d’exception, l’invention d’une épidémie puisse offrir le prétexte idéal pour étendre (les mesures d’exception) au-delà de toutes les limites », écrivez-vous. Comment pouvez-vous soutenir qu’il s’agit d’une « invention » ? Le terrorisme tout comme une épidémie ne peuvent-ils pas conduire à des politiques sécuritaires, que l’on peut juger inacceptables, tout en étant bien réels ?

Quand on parle d’invention dans un domaine politique, il ne faut pas oublier que cela ne doit pas s’entendre dans un sens uniquement subjectif. Les historiens savent qu’il y a des conspirations pour ainsi dire objectives, qui semblent fonctionner en tant que telles sans qu’elles soient dirigées par un sujet identifiable. Comme Michel Foucault l’a montré avant moi, les gouvernements sécuritaires ne fonctionnent pas nécessairement en produisant la situation d’exception, mais en l’exploitant et en la dirigeant quand elle se produit. Je ne suis certainement pas le seul à penser que pour un gouvernement totalitaire comme celui de la Chine, l’épidémie a été le moyen idéal pour tester la possibilité d’isoler et contrôler une région entière. Et qu’en Europe l’on puisse se référer à la Chine comme un modèle à suivre, cela montre le degré d’irresponsabilité politique dans lequel la peur nous a jetés. Il faudrait s’interroger sur le fait au moins étrange que le gouvernement chinois déclare tout à coup close l’épidémie quand cela lui convient.

Pourquoi l’état d’exception est-il, selon vous, injustifié, alors que le confinement apparaît aux yeux des scientifiques comme l’un des principaux moyens d’enrayer la propagation du virus ?

13/12/2021

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
El doble discurso de las autoridades políticas y sanitarias


Uruguay: de la Lógica viva de Carlos Vaz Ferreira a la lógica avivada contemporánea

Luis E. Sabini Fernández, 13-12-2021

Las autoridades uruguayas, invocando una tradición de atención a la libertad, han proclamado, reiteradamente, que la inoculación en curso con el Covid 19 es voluntaria, optativa, a conciencia del ciudadano.

Impecable, salvo el detalle de llamar vacuna al actual suministro antiCovid, designación que en rigor apenas se podría aplicar a la vacuna de origen chino con virus atenuado. Las restantes inoculaciones están basadas en modificaciones génicas.

La realidad oficial, empero, establece permanentemente desmentidos a tan laudable tradición.

El gobierno acaba de dictaminar, autocráticamente y muy en contra de esa sobada tradición, que el aforo en el Teatro de Verano del Parque Rodó será del 100%, al modo tradicional, pero para vacunados. En un teatro al aire libre se pretende obligar a quien quiera participar del carnaval, a que esté previamente inoculado.

Cuando ni siquiera la OMS y su filántropo de cabecera Bill Gates, han establecido la obligatoriedad para estas presuntas vacunas. Más aun, la OMS ha reconocido que su dosificación tiene que ser exclusivamente voluntaria porque carece de los pasos necesarios para instaurar una vacuna con certezas médicas. Por eso los laboratorios suministran este preparado sin asumir responsabilidad legal.

El sitio-e <saludconlupaQ> que se presenta como “una dosis de periodismo de calidad” aclara: “las compañías farmacéuticas que desarrollaron las vacunas covid-19 no están obligadas a indemnizar a las personas que presenten algún efecto grave inducido por su producto.”

“[...] Lo que ha pasado en esta emergencia es que las farmacéuticas, especialmente Pfizer y Moderna, han exigido a los países la cláusula de indemnidad, una condición que exime de responsabilidad a las compañías farmacéuticas en caso de que haya efectos adversos de gravedad a causa de las vacunas.

“Esto sucede porque, a pesar de que los ensayos clínicos se hicieron con enorme rigurosidad para confirmar que las vacunas funcionan y son seguras, la urgencia de aplicarlas a la población antes de que murieran más personas ha impedido dejar pasar el tiempo necesario para evaluarlas a largo plazo y, con ello, identificar si hay algún evento adverso serio en una cantidad significativa de personas.

“Entonces hay un riesgo compartido.” [sic] [Fuente]

¿Cuáles son, entonces, los fundamentos científicos, racionales, de la inoculación forzosa? La urgencia invocada por los suministradores de inoculaciones; las instituciones médicas parecen haber abandonado la apelación a otros medicamentos o terapias. Los gobiernos acatan. Y caen en el doble discurso.

El uso de barbijos, por ejemplo, está dictaminado para espacios cerrados. Por la calle, en nuestro país, no hay obligación de usarlos. Veámoslo más de cerca. Cuando los comensales en un restaurante ingieren sus comidas, lógicamente lo hacen sin barbijo (todavía no se inventaron barbijos con aberturas especiales para ingerir). Pero quien está en la mesa puede estar sin barbijo antes o después de la comida. Los virus, por lo visto, no actúan cuando se conversa, esperando la comida o en sobremesa.

Lo mismo pasa en la peluquería. El peluquero también te pide que te saques el barbijo. ¿Habrá que suponer que el Covid 19 tampoco actúa entre pilosidades?

¿O el uso del barbijo constituye una puesta en escena que a la vez no resulte demasiado incómoda? Hacer como sí. Siguiendo la máxima de Julio César, de que no solo hay que ser sino parecer (que, a la larga, todo versa en parecer).

¿Será entonces que las restricciones procuran no incordiar? Si así fuera, ¿cuál es la seriedad de la prevención? Una seriedad, una restricción que se adapta a las comodidades revela que se trata más de un rito que de una necesidad profiláctica.

Volvamos a la resolución del P. Ejecutivo.

12/12/2021

MILENA RAMPOLDI
„Angst schaltet das Denken aus“: Klaus-Jürgen Bruder im Gespräch

 Milena Rampoldi, ProMosaik, 12.12.2021

Anbei mein Interview mit dem deutschen Psychologen und Psychoanalytiker Prof. Dr. Klaus-Jürgen Bruder zu verschiedenen Themen, aber im Besonderen zum Thema der Macht als Konstante der menschlichen Geschichte. Diese Macht äußert sich in der Corona-Krise anders. Sie nimmt neue und undenkbare Formen an. Und darüber sollte man gerade in dieser schweren Zeit des Umbruchs nachdenken, um diesen Umbruch demokratisch und anti-totalitär von Unten mitzugestalten, bzw. umzugestalten. Im Besonderen geht es darum, unseren Geist zu schulen, um die Zeichen jeglicher Form totalitärer Macht zu erkennen und durch Widerstand von Unten im Keim zu ersticken. Denn letztendlich ist die gesamte menschliche Geschichte eine Geschichte des Totalitarismus, der mit der Angst des Menschen spielt und nur von kurzen Zeiträumen der „demokratischen Freiheit“ unterbrochen wird.


Klaus-Jürgen Bruder (Foto: arbeiterfotografie.com)

Sie befassen sich mit Macht, die Sie als eine Konstante in der menschlichen Geschichte und Gesellschaft ansehen. Warum äußert sich Macht seit der Corona-Krise so anders?

Sie eröffnen mit Ihrer Frage einen weiten Horizont und zugleich lassen Sie erkennen, dass unser Gespräch sich um die ganz aktuelle Problematik der Rolle der Macht in der Coronakrise kümmern sollte.

Lassen Sie mich zuerst die Frage beantworten: Welche sind die Hauptthemen Ihres Buches Lüge und Selbsttäuschung?

Der weite Horizont wird bereits durch den Begriff der Macht eröffnet, insofern er von der Macht des Menschen über sein Werkzeug, der Macht der Partner innerhalb einer Beziehung bis hin zur Macht der Verhältnisse reicht, von Macht der Natur bis zur gesellschaftlichen Macht und das alles innerhalb des nicht weniger weiten Horizonts der menschlichen Geschichte.

Die Zuspitzung oder Verengung auf die Rolle der Macht in der Coronakrise erfordert, uns auf jene Macht zu konzentrieren, die Max Weber in einem ersten Schritt diskursmächtig als „jede Chance“ bestimmt hat, „den eigenen Willen auch gegen Widerstreben durchzusetzen“[1]. Die Einschränkung: „innerhalb einer sozialen Beziehung“ müssen wir allerdings im Hinblick auf die „gesellschaftlichen Verhältnisse“ aufheben.

Gesellschaftliche Verhältnisse sind – im Kapitalismus - nicht persönliche, sondern (wie Marx sagt) „sachliche“, nicht persönliche Beziehungen ins große Ganze der Gesellschaft erweitert, sondern „Verhältnisse von Sachen“. Auch kann man nicht vom „eigenen Willen“ der Sachen sprechen – allerdings bleibt das „Widerstreben“ des eigenen Willens gegen die Durchsetzung der „Chance“ weiterhin real möglich – und damit die Macht der Verhältnisse als personale erlebbar, worauf die „Personalisierung der Macht“ sich im Bewusstsein der Menschen stützen kann.

In bürgerlichen Demokratien vollstreckt sich die Herrschaft der Macht über die Bildung von Bewusstsein, vermittels des Mediums des Diskurses (der Macht). Der Diskurs der Macht zeichnet sich gegenüber anderen Formen der Machtausübung wie Befehl, Gewalt, Zwang gerade durch deren Fehlen aus: der Adressat des Diskurses weniger gezwungen als vielmehr verführt: am Diskurs teilzunehmen - als souveränes Subjekt, das seine eigenen Argumente in den Diskurs einbringen kann, ihre Gültigkeit im Diskurs überprüfen kann. Seine Macht der Diskurs durch Überzeugung aus, allerdings behält er sich das Definitionsmonopol der Begriffe vor, genauer gesagt: die Herren des Diskurses, die Besitzer der Medien als Produktions – und Distributionsmaschinen. Der Adressat des Diskurses erlebt seine Unterwerfung unter die Regeln des Diskurses nicht als solche, sondern als Kompetenz, als Beherrschung der Regeln.

Die Macht der „Medien“ zeigte sich in der Corona – „Krise“ in bisher nicht zu übertreffender Weise. Allein durch Darstellungen, Berichte der Medien konnte die psychische Bereitschaft großer Teile der Bevölkerung hergestellt werden, ihre alltäglichen Handlungsvollzüge, Praktiken und Gewohnheiten, sowie das Reden darüber von einem Tag auf den anderen zu ändern.

Allerdings wurden entscheidende Veränderungen bei den Begriffen und den Regeln des Diskurses vorgenommen: die ursprüngliche Bedeutung der Begriffe wurde in ihr Gegenteil verkehrt, das Prinzip der Verführung wurde durch das der Überrumpelung, der Drohung, der Anweisung bis hin zum Befehl ersetzt.

Die Möglichkeit dazu liegt in der Struktur des Diskurses selbst: Begriffe und ihre Bedeutung gehören unterschiedlichen Realitätsebenen an. Während die Begriffe sich auf der Ebene dessen bewegen, was man vermittels der Medien des Diskurses zu hören, zu sehen bekommt, wohnen die Bedeutungen auf „der anderen Seite der Barrikade“: der Seite der Absichten des Sprechenden. Diese Absichten sind dem Hörer, dem Empfänger der Rede nicht direkt zugänglich, ihm verschwiegen. Man sieht es dem Begriff „Solidarität“ nicht an, mit wem der Sprecher solidarisch zu sein verspricht bzw. fordert,

Jetzt komme ich zur Frage:  Warum äußert sich Macht seit der Corona-Krise so anders?

Es geht in der Corona-Krise um etwas ganz anderes, als bisher. Der Propagandist und Drehbuchautor der Kriseninszenierung, Klaus Schwab, beantwortet die Frage ganz eindeutig mit der Feststellung:
es geht nicht um die Fortsetzung der Herrschaft der Herrschenden Klassen, wie wir sie kennen, es geht um den „Umbruch“, ja sogar den “Großen Umbruch“ der Gesellschaft. Die dafür nötige Zeitspanne sei immer als sehr kurz betrachten. Alles komme darauf an, dass in dieser kurzen Zeitspanne entschieden alle notwendigen Veränderungen durchgesetzt werden.

25/11/2021

FRANCO “BIFO” BERARDI
La guerra biopolítica

Franco Berardi alias “Bifo” , Comune-Info, 20/11/2021
Traducido por Sancha P. Anzo

Cuando me di cuenta de que el virus había desvelado un mundo distópico como los que habíamos imaginado durante mucho tiempo, recordé la profecía que junto con Max Geraci (y el mago apuntador) habíamos formulado en una novela mal titulada Muerte a los viejos.

Para mí y Max, ese libro se llama KS, que significa KapSul, pero también Killing swarm [Enjambre asesino]. En esa novela, publicada en Milano en 2016, se imagina una extraña guerra biopolítica. La verdadera guerra biopolítica comenzó en 2020, cuando un biovirus se transformó en un infovirus y consecuentemente en un psicovirus.

En la novela imaginamos una guerra entre ancianos que se apegan a la vida como si uno se apega a la única propiedad que tiene, y jóvenes que han sido traídos al mundo en un momento en que nacer es la peor de las desgracias que pueden suceder. Grupos de adolescentes en éxtasis electro-psíquico se abalanzan sobre ancianos indefensos para masacrarlos con punzones tecno-mitológicos.

Lo que está sucediendo en la realdad es lo contrario de lo que sucede en nuestra novelita. La población anciana temía ser exterminada por el virus y por ello decretó un estado de emergencia que afecta principalmente a la población joven. Les hemos puesto el apodo hechizador de generación Z (la última), y tienen que renunciar prácticamente a todo para que su abuelo pueda agonizar en paz un rato más. Después de Glasgow la generación Z sabe que nada puede evitar el apocalipsis medioambiental, y que la tierra se está convirtiendo en un planeta desconocido y peligroso.

Cuando, a principios de marzo de 2020, supe que en muchas regiones del mundo se declaraban emergencia, confinamiento, distanciamiento, cierre de lugares de encuentro, etc., etc., me dije: “Estas medidas de emergencia salvarán unas pocas decenas de millones de ancianos, incluyéndome a mí y a muchos de mis amigos. Pero ¿cuántas víctimas habrá en las décadas siguientes?”

Leí con inquieto escepticismo la advertencia del ilustre filósofo Giorgio Agamben, que a partir de ese momento se convirtió en un paria casi innombrable: el paria decía que las medidas de confinamiento médico preparan una forma de totalitarismo biopolítico. Nada nuevo para quienes hayan leído L'histoire de la folie à l'âge classique. (Foucault 1968) y Naissance de la biopolitique (1992). Pero la emergencia impuso la responsabilidad y la responsabilidad impuso la cautela y la cautela exigió el conformismo y el conformismo implicó una confianza ciega en las autoridades y ... nos aconsejó olvidar a Foucault.

FRANCO “BIFO” BERARDI
La guerre biopolitique

Franco Berardi dit “Bifo” , Comune-Info, 20/11/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Lorsque j'ai réalisé que le virus avait dévoilé un monde dystopique comme ceux que nous avions longtemps imaginés, je me suis souvenu de la prophétie que Max Geraci et moi-même (et le Magicien souffleur) avions formulée dans un roman mal intitulé Morte ai vecchi [Mort aux vieux]. Pour Max et moi, ce livre s'appelle KS, ce qui signifie KapSoul, mais aussi Killing swarm [Essaim tueur]. Dans ce roman, une étrange guerre biopolitique a été imaginée. La véritable guerre biopolitique a commencé lorsqu'en 2020 le bio-virus s'est transformé en info-virus et par conséquent en psycho-virus.

Danse macabre : le vieillard, par Hans Holbein le Jeune, 1538

 Dans le roman, nous avions imaginé une guerre entre les vieux qui s'accrochent à la vie comme on s'accroche au seul bien que l'on possède, et les jeunes qui ont été mis au monde à une époque où naître est le pire malheur qui puisse vous arriver. Des groupes d'adolescents en extase électropsychique se précipitent pour massacrer des personnes âgées sans défense à coups de poing techno-mythologiques. Mais en réalité, c'est le contraire de ce que nous raconte notre petit roman. La population âgée craint d'être exterminée par le virus et a donc déclaré l'état d'urgence, qui touche principalement la population jeune.

 Nous les avions affublés de l'appellation à odeur de soufre de génération Z (la dernière), et ils doivent renoncer à presque tout pour que leur grand-père puisse agoniser en paix un peu plus longtemps. Alors que, après Glasgow, tout le monde sait qu'aucun projet humain ne peut plus résister à l'apocalypse environnementale et que la terre se transforme en une planète inconnue et dangereuse.

Un long hiver pour les migrants, par Tjeerd Royaards, Pays-Bas

 

27/10/2021

NIKOS PROGOULIS
Brevets, vaccins et « gauche de progrès »

Nikos Progoulis, Δρόμος της Αριστεράς (Voie de gauche), 23/10/2021

Traduit par Tlaxcala

Nikos Progoulis (Athènes, 1962), est titulaire d'un diplôme en économie et possède 22 ans d'expérience professionnelle, principalement dans de grandes entreprises multinationales en Grèce et en Allemagne. Souhaitant retrouver l’équilibre avec ses domaines d’intérêt, il a repris ses études en 2003, obtenant une maîtrise puis un doctorat en philosophie, à l'Université d'Athènes.
Au cours des dix dernières années, il a publié des articles dans diverses revues et a participé à plusieurs conférences au sujet de la philosophie. Depuis 2009, il propose des séminaires d'économie pour adultes, principalement à la Société d'études interculturelles et à l'Université d'Athènes, où il tente de combiner économie et philosophie.
Auteur de « Le monde des multinationales "vu de l'intérieur" » et de « L'émergence de l'image du capitalisme financier » (avec Fotis Terzakis)

Rares sont ceux, même parmi les experts, qui sont en mesure de suivre le "dur débat scientifique" qui est mené au moyen d’études, de communications, de publications, et d'évaluer les nouvelles données qui voient constamment le jour concernant la "pandémie", la façon de lutter contre elle, voire, plus spécifiquement, concernant les performances des vaccins.

D’un autre côté, tout le monde, ou du moins toute personne gardant raisonnablement la tête froide, a pu se rendre compte que les dirigeants politiques et les médias qui leur étaient fidèles, dès le début et comme s’ils étaient "prêts depuis longtemps" (référence au poème de Kavafy Dieu abandonne Antonius), ont systématiquement terrorisé et trompé l'opinion publique sur le danger de l'épidémie : on a adopté des modèles qui prévoyaient des centaines de victimes et, bien qu'ils n'aient pas été vérifiés, on continua les prévisions sur la base des mêmes modèles, le sur-enregistrement des victimes était effectué sur ordre central, et ainsi de suite.

Comment se fait-il donc qu'une partie relativement importante de la société et surtout de la gauche (avec ou sans guillemets) se soit rangée du côté des politiques gouvernementales et ait accepté la position extrême des vaccinations directement ou indirectement obligatoires ? La question ne concerne pas seulement la Grèce, elle pourrait être posée à un niveau beaucoup plus large, voire, mondial.

Il va sans dire que notre attention ne porte pas sur ceux qui ont des intérêts tangibles, financiers ou autres, ni sur ceux qui pensaient être plus en sécurité en suivant le courant, ni à ceux qui ont été terrifiés ou assommés par le bombardement médiatique. Nous nous intéressons à la partie la plus réfléchie et la mieux intentionnée de la société qui, tout en reconnaissant peut-être un excès de précipitation ou d'autoritarisme dans la gestion venue "d’en haut", a compris qu'au fond, il s'agit ici du conflit suivant : les forces de la raison, de la science et du progrès se heurtent à l'irrationnel, au rétrograde, au dépassé. Le monde, après tout, doit aller de l'avant !

Mais le "progrès", cette progression générale et abstraite vers le "meilleur", suit des parcours très particuliers, dans chacun de ces domaines. Quelles sont les forces qui ont déterminé la direction adoptée sur cette question particulière, où toutes les autres solutions possibles ont été mises de côté et où la solution de technologie de pointe (et à haut risque) des vaccins à ADN ou à ARNm a été choisie comme voie à sens unique ? Pourquoi le "progrès" a-t-il pris cette direction et pas une autre ?

CE QUE NOUS AFFIRMERONS, c'est que cette direction a été choisie de facto depuis plusieurs décennies, non pas sur la base de critères  scientifiques,  de bénéfice social ou d'efficacité, mais sur des critères purement spéculatifs, lorsque, à la suite de féroces joutes judiciaires, des sociétés privées ont réussi à obtenir les droits de propriété intellectuelle (brevets) sur des organismes vivants. À ce stade, pour fournir une image plus cohérente, nous devons faire un détour et revenir en arrière.

04/08/2021

GILAD ATZMON
Entre les Talibans et le COVID

 Gilad Atzmon, 4/8/2021

 Traduit par Fausto Giudice


Faut-il être un génie pour comprendre que l'échec colossal de la guerre des USA en Afghanistan est identique à la désastreuse « guerre contre le COVID » ? Il est certainement clair que ce sont à peu près les mêmes personnes qui ont conçu les stratégies fatales qui ont conduit à une défaite grandiose dans ces deux conflits inutiles. Nous avons affaire à des personnes qui adhèrent au concept de la guerre de destruction. Ce sont des gens qui ne cherchent pas la paix, l'harmonie ou la réconciliation, ni avec la nature, ni avec les autres segments de l'humanité.

Nos « stratèges » en matière de pandémie croyaient qu'il était en leur pouvoir d'éradiquer le SRAS CoV 2 de la surface de la terre. De même, ils étaient convaincus que les talibans pouvaient être éradiqués. Ils avaient, de toute évidence, catastrophiquement tout faux.

Mais les progressistes et la soi-disant gauche ont également un rôle impardonnable dans ces histoires catastrophiques. La gauche n'était pas responsable des « stratégies » ou de la planification générale. Elle n'a pas vraiment participé aux groupes de réflexion néoconservateurs, ni à la promesse de Pfizer de réparer le génome humain. Elle ne conseillait pas Netanyahou, Trump ou Johnson en 2020, tout comme elle ne faisait pas partie des conseillers de Bush en 2001. Mais elle a été la première à soutenir la « guerre contre la terreur » des Siocons, principalement au nom de « l'interventionnisme moral ». De même, elle a été parmi les partisans les plus enthousiastes de l'expérience actuelle sur la population humaine de masse.