17/01/2022

OLMEDO BELUCHE
Panamá: 9 de enero de 1964, una revolución popular antiimperialista


Olmedo Beluche, The Panama News, 8/1/2022

El 9 de Enero marcó un punto de quiebre de la política norteamericana en Panamá. En esa fecha estallaron 60 años de contradicciones acumuladas, fue una verdadera revolución popular en el pleno sentido de la palabra. Allí se hizo añicos el sueño de riquezas que la oligarquía panameña había pintado en 1903 para imponer un estado "independiente" que en realidad era un "protectorado", es decir, una colonia norteamericana, así como el oprobioso Tratado Hay-Bunau-Varilla que entregó el canal a EE UU "como si fueran soberanos".

Hay que recordar que los abuelos de nuestra oligarquía, desde 1903, se sintieron cómodos con la situación colonial, creyéndose yanquis de corazón. A los sectores populares, en cambio, les costó encontrar claridad en la construcción un proyecto político propio, pero desde el principio pusieron el pecho en la defensa de la soberanía, porque comprendieron que la prosperidad del país y la propia dependía de ella.

En 1964 eclosionó la experiencia acumulada del pueblo panameño, dirigida por sus sectores más combativos, que habían enfrentado la presencia colonial imperialista: en la Huelga Inquilinaria de 1925, en el Movimiento Antibases de 1947, así como las grandes gestas del movimiento estudiantil de los años 50, la Operación Soberanía y la Siembra de Banderas, en un ambiente fermentado por el influjo de la Revolución Cubana.

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GIDEON LEVY
Des policiers israéliens écrasent un vétéran de la lutte contre l'occupation, puis prennent la fuite

SULEIMAN AL HATHALEEN EST MORT LE LUNDI 17 JANVIER DES SUITES DE SES BLESSURES

 Gideon Levy et Alex Levac (photos), Haaretz, 14/1/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

 Une dépanneuse escortée par un véhicule de police a heurté Suleiman Al-Hathaleen, un militant anti-occupation âgé, dans les collines du sud d'Hébron. Les deux véhicules israéliens ont fui sans demander de l'aide pour le courageux manifestant, qui est maintenant dans un état végétatif.

Dans le service de soins intensifs de l'hôpital Al-Mizan à Hébron, Suleiman Al-Hathaleen est sous sédatif et intubé, une entaille à la tête. Personne n'est autorisé à entrer dans sa chambre, pas même ses deux épouses, ses trois filles et ses sept fils - bien que l'un d'entre eux ait réussi à se faufiler un instant. L'âge d'Al-Hathaleen n'est pas clair. Sa carte d'identité indique 65 ans, mais il affirme depuis un certain temps qu'il a franchi le cap des 70 ans il y a un certain temps et que les données d'identification sont erronées.

 

Suleiman Al-Hathaleen. Photo avec l'aimable autorisation de la famille

Al-Hathaleen est un berger et un résistant et militant bien connu contre l'occupation dans son village non reconnu d'Umm al-Khair, dans les collines du sud d'Hébron. Il n'y a pratiquement aucune manifestation ou acte de résistance dans cette région assiégée et isolée qui se déroule sans sa participation. « Il est l'horloge du village », dit de lui son fils Eid, dans son bel hébreu.

16/01/2022

Patrice Émery Lumumba (1925-1961) : Honneur et Respect

Discours du 30 Juin 1960, jour de l'indépendance du Congo


Patrice Emery Lumumba aura été une étoile filante dans le ciel  de l’Afrique à peine indépendante. Élu Premier ministre en 1960, destitué quatre mois plus tard, il est assassiné le 17 janvier 1961, suite à un complot mêlant la puissance coloniale belge, la CIA et les services secrets français. Ce que toutes ces puissances ne lui pardonnaient pas, c’était de vouloir rompre avec le colonialisme qui, au Congo, fut particulièrement féroce. Patrice Lumumba a scellé son destin le jour même de l’Indépendance, par son discours, non prévu. En disant la vérité du colonialisme, il se condamnait à mort.

Le 30 juin 1960, jour de l'indépendance du Congo, le Palais de la Nation à Léopoldville (l'actuelle Kinshasa) reçoit les membres de la famille royale belge dont le roi Baudoin 1er, des représentants du gouvernement belge, des administrateurs coloniaux, le parlement congolais, la presse internationale pour célébrer cette nouvelle ère pour le Congo.  L'évènement est radiodiffusé dans tout le pays et couvert par la presse internationale. La foule s'amasse devant le Palais de la Nation pour assister à un évènement historique. Le protocole voulait que le roi Baudoin puis le président Kasavubu fassent un discours pour l'indépendance du Congo mais le Premier ministre Lumumba élu par le parlement ne l'entendit pas de cette oreille.
Le discours du roi des Belges, Baudoin 1er, fut un discours de légitimation de la colonisation, une véritable apologie de l'oeuvre du roi Léopold II.  

"L'indépendance du Congo constitue l'aboutissement de l’œuvre conçue par le génie du roi Léopold II, entreprise par lui avec un courage tenace et continuée avec persévérance par la Belgique".

Il sonnait aux oreilles des nationalistes congolais comme une insulte à la mémoire des millions de morts générés par la politique monstrueuse du roi Lépold II, grand-oncle du roi Baudoin. "Pour caractériser le colonialisme léopoldien, les sources les plus diverses utilisaient les notions et les concepts les plus évocateurs pour l'époque, curse ("malédiction"), slave state ("Etat esclavagiste"), rubber slavery ("esclavage du caoutchouc"), crime, pillage...Aujourd'hui on n'hésite plus à parler de génocide et d'holocauste" (Elikia M'Bokolo, Le livre noir du colonialisme. XVIè-XXIè siècle : de l'extermination à la repentance, p.434). On peut d'ailleurs pour évaluer l'ampleur de la monstruosité coloniale au Congo sous Léopold II consulter de nombreuses références*.

Un documentaire britannique intitulé 
« Le Roi blanc, le caoutchouc rouge, la mort noire »   réalisé par Mark Dummett et produit par la BBC a suscité les foudres de la maison royale et du ministre des affaires étrangères Louis Michel lors de sa diffusion sur la RTBF le 8 avril 2004. Le passage incriminé était un commentaire faisant le parallèle entre la colonisation de Léopold II et le génocide hitlérien. Même si bon nombre de ces enquêtes sont postérieures à 1960, ni la Belgique, ni les Congolais ne pouvaient ignorer le cataclysme pour le Congo que fut le règne de Léopold II. Les travaux de l'avocat afro-américain George Washington Williams, du missionnaire afro-américain William Shepperd, du journaliste britannique Edmund Dene Morel, du consul britannique Roger Casement, du premier mouvement des droits de l'homme (Anti-Slavery International) furent à l'origine d'une commission d'enquête belge instituée par décret le 23 juillet 1904 et dont les témoignages ne furent pas publiés. Cette commission fut relayée par une de nombreux articles dans la presse et par une abondante littérature dont les fleurons les plus célèbres sont Au coeur des ténèbres de Joseph Conrad (1905) et The crime of the Congo (1909) de Sir Arthur Conan Doyle.

Le discours de Baudoin Ier en faisant l'apologie de son grand-oncle et de l’œuvre coloniale apparaît pour les colonisés comme un discours de légitimation des nombreuses humiliations et discrimination qui ont jalonné la colonisation : arrestations arbitraires, exécutions sommaires, répressions sanglantes, spoliations et expropriations... En juin 1960, aucun Noir ne dépassait le grade de sergent-chef dans la Force Publique (force coloniale belge), et le dérisoire statut "d'évolué", censé couronner les efforts d'assimilation des indigènes, concerne à peine un millier de Congolais sur treize millions.

Baudoin Ier :

"Ne compromettez pas l'avenir par des réformes hâtives, et ne remplacez pas les organismes que vous remet  la Belgique, tant que vous n'êtes pas certains de pouvoir faire mieux...N'ayez crainte de vous tourner vers nous. Nous sommes prêts à rester à vos côtés pour vous aider de nos conseils, pour former avec vous les techniciens et les fonctionnaires dont vous aurez besoin."

Au discours pro-colonial du roi Baudoin répondra le discours officiel insignifiant du président du parlement, Joseph Kasavubu qui remercie le roi et en appelle à Dieu : "...Dans une attitude de profonde humilité j'ai demandé à Dieu qu'il protège notre peuple et qu'il éclaire tous ses dirigeants...".

Puis il y eut l'allocution non annoncée du Premier Ministre Patrice Emery Lumumba à la grande surprise du gouvernement belge et de la maison royale. Son discours, pour les Congolais, fut libérateur  de tant d'humiliations, de brimades et de crimes contre l'humanité subis et jamais dénoncés publiquement. Il fut interrompu à huit reprises par les applaudissements de la foule  et son discours fut couronné par une véritable ovation tandis que le roi Baudoin devint livide selon nombre d'observateurs. Lumumba intervint immédiatement après l'allocution du président congolais. C'est Joseph Kasongo, le président de la chambre des représentants qui donna la parole au Premier ministre à la grande stupéfaction du gouvernement Eyskens et du roi. Aucun des spectateurs de cette journée n'avait eu le projet de texte de Lumumba, ni la presse, ni les Belges, ni les Congolais. Jean Van Lierde, ami belge de Lumumba, raconte comment il a vu Lumumba corriger son texte durant l'allocution du roi Baudoin et du président Kasavubu. C'est le contenu du discours qui va sceller le sort de Lumumba et montrer au monde entier de quelles valeurs, de quelle idéologie politique il était trempé. Pour la première fois, un "nègre" devenu le plus haut responsable du gouvernement congolais, révèle au monde entier le sort que les colonisés ont subi sous le joug colonial au Congo. Comble du déshonneur, il ne s'adresse ni au roi, ni au gouvernement belge mais aux Conglais, reléguant les anciens colons au rôle de spectateurs.

Ce portrait de Lumuba, commandé au peintre Bernard Safran pour orner la couverure du TIME MAGAZINE du 22 août 1960, ne parut jamais, car il fut remplacé au dernier moment par un portrait de Dag Hamarskjِld, le Secrétaire général de l'ONU, qui venait de mourir dans un accident d'avion, resté inexpliqué à ce jour, au...Congo

Discours du 30 Juin 1960

Congolais et Congolaises,

Combattants de l'Indépendance aujourd'hui victorieux, Je vous salue au nom du gouvernement congolais.

 A vous tous, mes amis, qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffablement gravée dans vos coeurs, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaître à leurs fils et à leurs petits-fils l'histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté.

MILENA RAMPOLDI
En esta crisis del coronavirus, la mayoría de las personas de izquierda son víctimas de su fe en el Estado”: Michael Schneider sobre la ”toma transnacional del poder biopolítico” en acto

Milena Rampoldi, ProMosaik,, 2-1-2022
Traducido por María Piedad Ossaba y Fausto Giudice, Tlaxcala

Hablé con el profesor Michael Schneider (nacido en 1943) sobre el tema de la COVID-19 y la relación entre la medicina y el totalitarismo. Schneider es un escritor y socialista comprometido, conocido entre otras cosas por haber participado en el movimiento estudiantil de 1968, por ser el autor de “Neurose und Klassenkampf”  [Neurosis y lucha de clases, Siglo XXI, 1979) y por haber fundado el primer teatro callejero socialista en Berlín Oeste. Se distingue por su crítica perspicaz del status quo, y por lo tanto también de la degeneración “coronaviral” reinante, que contiene numerosos elementos no sólo políticos, sino también neuróticos. Pero dicha crítica es diferente. El poder es diferente hoy en día. Y el totalitarismo de hoy es diferente.

 

En esta era coronaviral, el vínculo entre medicina, el poder y el totalitarismo escapa a muchos, ¿por qué es así?

Si el vínculo entre medicina, poder y totalitarismo escapa a tantas personas en la crisis de la Corona, es ante todo por la naturaleza de esta nueva narrativa, extremadamente refinada y eficaz en su impacto sobre la psicología de las masas: que el Sars-Cov-2 es un virus asesino que amenaza a toda la humanidad y contra el que hay que “hacer la guerra”, como anunció el presidente francés en abril de 2020. En tiempos de guerra y crisis, el gobierno y los ciudadanos casi siempre se mantienen unidos. La “guerra contra el Corona y sus nuevos “mutantes peligrosos” se asemejan a 1984 de Orwell, donde la gente es constantemente movilizada y empujada en guerras ficticias contra nuevos enemigos que nadie ve jamás.   

Aún más sofisticado, incluso de un genio casi sádico (en el sentido de la guerra psicológica): la narrativa (elaborada por los servicios secretos y los laboratorios de ideas usamericanos) de un enemigo invisible y corrosivo que puede atacar en cualquier lugar y en cualquier momento y que puede esconderse en cada uno de nosotros, en tu vecino, tu compañero de trabajo, incluso en tus familiares más queridos y, a fortiori en ti mismo.

El postulado de la “persona enferma sin síntomas”, que pone en peligro a todos los demás como un “súper contaminante”, es especialmente insidioso, ya que alimenta la sospecha de todos contra todos y conduce a una inversión completa de la carga de la prueba: en la lucha contra el enemigo invisible, no todos los hombres son potencialmente sanos, pero potencialmente enfermos. Cada persona es un caso sospechoso aún no verificado y un peligro y debe demostrar su inocencia mediante hallazgos (pruebas) o vacunaciones actualizadas diariamente. Si no lo hace, el aislamiento y las restricciones de desplazamiento son medidas de autodefensa autorizadas por la  sociedad.

Este relato es nuevo y tiene éxito en particular porque pone a su servicio, por encima de todo, ideales comunitarios como la solidaridad, la responsabilidad hacia los demás, etc. que son justamente apreciados por la izquierda.  Es por eso que la mayoría de los izquierdistas, socialdemócratas y socialistas de izquierda no reconocen su carácter pérfido, especialmente porque se han convertido precisamente en víctimas de su fe en el Estado en este momento, durante la crisis de la Corona:  el hecho de que tras treinta años de privatizaciones neoliberales y políticas claras de corte (especialmente en el campo de la salud), el Estado, hasta entonces débil, tome de repente las riendas y haga de la salud de los ciudadanos la máxima suprema de su acción, es considerado por ellos como la prueba de la dimensión ética recuperada de la política. Pero, ¿por qué las élites dirigentes, por otra parte sin escrúpulos, habrían decidido detener la máquina mundial del lucro frente a un agente patógeno que afecta casi exclusivamente a los “improductivos”, los mayores de 80 años?

John Melhuish Strudwick, Un Hilo Dorado, 1885

ASA WINSTANLEY
Le gazouillis d'Emma Watson montre que les calomnies israéliennes sur les prétendus antisémites commencent à tourner en eau de boudin

Asa Winstanley , Middle East Monitor, 8/1/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

L'actrice de Harry Potter, Emma Watson, a été dénigrée lundi 3 janvier par un fonctionnaire israélien raciste. Plus d'informations à ce sujet plus tard.


Mais d'abord, il est important de noter que le gouvernement israélien a toujours fabriqué des calomnies antisémites contre ses ennemis.

Cela remonte à la fondation de l'État d'Israël lui-même en 1948, sur les fosses communes de Palestiniens.

Le premier à être dénigré de la sorte a été le peuple palestinien lui-même. Les fausses allégations d'antisémitisme concoctées par Israël et le lobby israélien contre le mouvement de solidarité avec la Palestine sont donc en fait une extension de la campagne de désinformation du projet sioniste de colonisation contre les Palestiniens eux-mêmes.

Les diplomates et propagandistes israéliens ont longtemps soutenu que l'opposition du peuple palestinien à sa dépossession de sa propre terre n'était pas motivée par un quelconque sentiment d'injustice, mais simplement par un racisme anti-juif. Ce dernier est considéré, dans le cadre orientaliste européen-impérialiste standard, comme étant mystérieusement endémique dans les sociétés musulmanes et arabes.

Il s'agit, bien entendu, d'un non-sens. Plus qu'un non-sens, c'est un mensonge vénéneux et raciste.

Les Palestiniens s'opposent au mouvement sioniste - et à sa création, Israël - parce qu'il a signifié et continue de signifier expulsion, massacres, apartheid, dictature militaire et dépossession pour eux, leurs enfants et les enfants de leurs enfants.

Le fait qu'Israël se considère comme un « État juif » n'est pas pertinent. Les Palestiniens s'opposeraient à tout projet politique et/ou religieux qui les expulse de leurs propres terres de la même manière ou d'une manière similaire.

C'est précisément parce que les injustices d'Israël sont devenues de plus en plus claires pour un nombre croissant de personnes que le mouvement sioniste et le lobby israélien en sont venus à s'appuyer de plus en plus sur des fabrications d'antisémitisme.

Les propagandistes d'Israël savent qu'ils ne peuvent pas gagner les arguments dans un débat ouvert. Alors, au lieu d'essayer de battre les militants en rejetant leurs arguments, ils essaient plutôt de les faire taire, de les annuler, de les interdire et - surtout en Palestine - de les emprisonner.

Mais les allégations méchantes et fausses d'antisémitisme contre les ennemis d'Israël sont devenues si flagrantes que la plupart des gens ne les croient plus.

L'antisémitisme armé - un outil de l'arsenal israélien presque aussi puissant, à sa manière, que les armes nucléaires non déclarées dont il dispose - commence à perdre de sa puissance.

Tout cela nous ramène à Emma Watson.


 Lundi 3 janvier, elle a posté sur Instagram une déclaration très plate de solidarité avec le peuple palestinien. Sur une photo en arrière-plan de manifestants solidaires tenant des drapeaux palestiniens, elle a mis la légende : « La solidarité est un verbe » [empruntée au Bad Activist Collective, un groupe transnational de jeunes engagés pour le changement, NdT].

ANTONIO MAZZEO
Les forces armées italiennes sont prêtes pour la guerre au Mali

 Antonio Mazzeo, Africa Express,  15/1/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Nous avons vraiment décidé de nous faire du mal. Et beaucoup. On ne pouvait pas choisir un pire moment pour rendre la nouvelle mission militaire italienne au Mali à 100% opérationnelle. Le pays sahélien, durement éprouvé politiquement, économiquement et socialement par les deux coups d'État orchestrés en août 2020 et mai 2021, a été mis au ban de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) car l'homme fort de Bamako, le colonel Assimi Goïta, ne montre aucune intention de favoriser une véritable transition démocratique. Le report des élections, initialement prévues en février, a convaincu l'organisation africaine de fermer ses frontières avec le Mali et de brandir la menace de nouvelles sanctions, telles que la suspension des transactions financières et le gel des avoirs de l'État dans les banques des États membres.Mali : Assimi Goïta hier, aujourd’hui... Encore et encore

14 pays européens et le Canada se sont prononcés contre le gouvernement du colonel Goïta, irrités par l'autorisation et le financement de troupes mercenaires sur le territoire malien. En particulier, la célèbre société de contractants russes Wagner, proche de l'establishment poutinien, est à l'index, mais aussi les fournitures militaires que Moscou vient d'envoyer à l'État africain (dont quatre hélicoptères de transport et de combat Mi-171). Les relations avec la France sont encore plus mauvaises : le président Emmanuel Macron a accéléré le retrait d'une partie du contingent déployé au Sahel (sur les 5 000 militaires début 2021, il en restera 3 000 fin 2023) et fin 2021, les bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou, utilisées depuis août 2014 dans le cadre de la mission « anti- terroriste » Barkhane, ont été rendues aux forces armées maliennes.


Les Français partent, en partie, pour être remplacés par leurs plus fidèles partenaires européens, l'Italie en tête, totalement inconsciente du scénario géostratégique très compliqué et dangereux au Sahel. Paris demandait depuis des années à l'UE un partage du fardeau militaire et financier en Afrique sub-saharienne. Ainsi, en janvier 2020, Macron a lancé la Task Force Takuba (Épée en langue tamasheq), une mission multinationale dirigée par la France, à laquelle se sont déjà joints l'Italie, la Belgique, le Danemark, l'Estonie, l'Allemagne, la Grèce, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la République tchèque, la Roumanie, l'Espagne et la Suède.

15/01/2022

MARGOT WILLIAMS
Diario de Guantánamo

Margot Williams, The Intercept, 13/01/2022
Traducido del inglés por
Sinfo Fernández, Tlaxcala

 

 Banksy, Guantanamo Bay, óleo sobre lienzo, 2006

Me pasé veinte años cubriendo el régimen de detenciones secretas de EE. UU. La tortura componía siempre el subtexto.

“Estados Unidos lleva a Cuba a detenidos encapuchados y con grilletes”, declaraba el titular del Washington Post el 11 de enero de 2002. Los periodistas que lo escribieron estaban sobre el terreno en Guantánamo y en Kandahar, Afganistán. Yo estaba en Washington, en mi escritorio de la redacción del Post, donde trabajaba como investigadora. Al leer la historia, una revelación ominosa se me quedó grabada: “Los 20 prisioneros, cuyas identidades no se han hecho públicas...”

Pasaría las dos décadas siguientes aprendiendo los nombres de esos prisioneros y cubriendo la historia del complejo de detención antiterrorista no tan secreto de Estados Unidos. Comenzó como un reto de investigación: descubrir los secretos de lo que algunos han llamado el “gulag estadounidense”. Más tarde, cuando cientos de “combatientes enemigos” sin nombre fueron llevados a la remota base naval de Estados Unidos en la costa sur de Cuba, seguí la historia a través del breve auge y el largo declive del ciclo de noticias de Guantánamo. Quería saber quién estaba detenido y por qué, y cuándo terminaría la “guerra contra el terrorismo”.

Reuní cajas de archivos y hojas de cálculo con datos, creando un tesoro de investigación sobre Guantánamo mientras cambiaba de trabajo y de ciudad. Por el camino, me encontré con otros reporteros e investigadores con hábitos similares y métodos dispares, todos ellos tratando de entender lo que estaba pasando allí.

Unos 780 hombres musulmanes han estado detenidos en Guantánamo desde 2002. Más de 500 fueron liberados durante el gobierno de Bush, unos 200 bajo el mandato del presidente Barack Obama, uno por el presidente Donald Trump y uno hasta ahora por el presidente Joe Biden. Muchos han sido repatriados, mientras que otros han sido trasladados a países que negociaron con Estados Unidos para aceptarlos. Nueve murieron bajo custodia. Treinta y nueve permanecen actualmente en Guantánamo. De ellos, se ha aprobado el traslado de 18 a otros países, incluidos los cinco aprobados por la administración Biden el martes.

En 2004 el Post adjuntó mi lista de detenidos y añadió mi nombre al titular de la página 1 de un artículo titulado “Guantánamo: una celda de detención en la guerra contra el terror”. Los reporteros Scott Higham y Joe Stephens habían visitado el enclave estadounidense en Cuba mientras yo permanecía en la redacción. Me trajeron de la tienda de regalos de Guantánamo una gorra de béisbol con el logotipo del Grupo Conjunto de Operaciones de Detención, conocido como JDOG (por sus siglas en inglés).

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14/01/2022

TZEDEK
Warum Antizionismus ein zentraler Wert der jüdischen Gemeinschaft Tzedek Chicago ist

 Tzedek Chicago, Mondoweiss, 11.1.2022
Übersetzt von KoPI, herausgegeben von Tlaxcala

Angesichts der Realität der anhaltenden Ungerechtigkeit, die den Kern des Zionismus ausmacht, ist die jüdische Gemeinde Tzedek Chicago zu dem Schluss gekommen, dass es nicht ausreicht, sich einfach als „nicht-zionistisch“ zu bezeichnen.

Auf unserer Sitzung im Dezember 2021 stimmte der Vorstand von Tzedek Chicago einstimmig dafür, eine Änderung unserer Grundwerteerklärung zu empfehlen, um ausdrücklich zu erklären, dass Antizionismus (und nicht „Nicht-Zionismus“) als ein Grundwert unserer Kongregation formuliert werden sollte.

 Da wir wussten, dass die Mitglieder Fragen dazu haben würden, wie es zu dieser Entscheidung kam, haben wir eine Reihe von Fragen und Antworten zusammengestellt, um den Mitgliedern den Hintergrund und die Gründe für unsere Entscheidung zu erläutern.

Da es sich oensichtlich um einen wichtigen und einschneidenden Schritt für unsere Gemeinschaft handelt, waren wir uns auch einig, dass er bearbeitet, diskutiert und schließlich den Mitgliedern zur Abstimmung vorgelegt werden sollte. Zu diesem Zweck planen wir eine Reihe von drei Mini-Rathausversammlungen mit dem Ziel einer Online-Mitgliederabstimmung im Frühjahr.

Der Vorstand von Tzedek Chicago

Antizionismus als ein Grundwert von Tzedek Chicago:

Fragen und Antworten

Warum hat Tzedek Chicago ursprünglich "Nicht-Zionismus" als Teil unserer Grundwerte aufgenommen?

Als unsere Gemeinde im Jahr 2015 gegründet wurde, entwickelten unsere Gründer eine Reihe von Grundwerten, die die ideologische Grundlage für unser Gemeindeleben bilden sollten. In unserer endgültigen Werteerklärung haben wir unter der Überschrift „Ein Judentum jenseits des Nationalismus“ folgende Worte aufgenommen

Obwohl wir die wichtige Rolle des Landes Israel in der jüdischen Tradition, Liturgie und Identität anerkennen, feiern wir nicht die Verschmelzung des Judentums mit dem politischen Nationalismus. Wir sind nicht-zionistisch und erkennen offen an, dass die Schaffung eines ethnisch-jüdischen Nationalstaates im historischen Palästina zu einem Unrecht gegenüber der einheimischen Bevölkerung geführt hat, ein Unrecht, das bis heute andauert.

Von Anfang an haben sich unsere Gründer bewusst dafür entschieden, dass Tzedek Chicago keine zionistische Gemeinde sein würde. Die meisten jüdischen Gemeinden in Nordamerika sind von Haus aus zionistisch. Tzedek Chicago wurde unter anderem gegründet, um eine jüdische Gemeinde für diejenigen zu schaen, die sich nicht als Zionisten identifizieren und die nicht zu Gemeinden gehören wollten, die den Zionismus als einen notwendigen Aspekt des jüdischen Lebens feiern.