19/10/2021

DAN KOVALIK
Les USA kidnappent en toute illégalité le diplomate vénézuélien Alex Saab au Cap-Vert

 Dan Kovalik, COHA, 18/10/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala


Daniel Kovalik (né en 1968) est un avocat usaméricain spécialiste des droits humains, du droit du travail et pacifiste militant. Il enseigne les droits humains internationaux à la faculté de droit de l'université de Pittsburgh. Il est l'un des chercheurs principaux du Conseil sur les Affaires de l’Hémisphère (COHA). @danielmkovalik

L'analyste principal du COHA, William Camacaro, a fourni une aide à la recherche et à la rédaction pour cet article.

Le 16 octobre, l'homme d'affaires colombien et Envoyé spécial du Venezuela Alex Saab a été concrètement enlevé pour la deuxième fois, d'abord par le Cap-Vert sous la pression de Washington, et maintenant par les USA, en violation flagrante du droit international.

 


Pendant près d'un an et demi, Saab a été emprisonné dans l’archipel du Cap-Vert, à 650 km au large de la côte nord-ouest de l'Afrique, dans l'Atlantique. Comme l'explique un article de l’agence Bloomberg, « Saab a été arrêté le 12 juin [2020] lorsque l'avion privé qu'il empruntait pour se rendre du Venezuela en Iran a fait une escale de ravitaillement sur l'île cap-verdienne de Sal ».[1] Ce que Bloomberg ne mentionne pas, c'est que l'avion de Saab a été contraint d'atterrir au Cap-Vert parce que deux autres pays voisins d'Afrique continentale, apparemment sous la pression des USA, ont refusé de le laisser atterrir. [2]

Il n'y a pas de traité d'extradition entre le Cap-Vert et les USA et il n'y a pas eu d'ordre d'Interpol

La capture de Saab a été effectuée sans aucune base juridique appropriée. Alors que Washington a persuadé le Cap-Vert de saisir Saab sous le prétexte que les USA voulaient l'extrader pour des crimes présumés, les USA n'ont pas de traité d'extradition avec le Cap-Vert. [3] De plus, alors que les autorités du Cap-Vert ont affirmé que Saab était détenu conformément à une notice Interpol valide, un tribunal régional du Nigeria a estimé que la détention avait eu lieu avant la publication de la notice d’Interpol, ce qui soulève d'énormes inquiétudes quant à la validité juridique de la détention et de l'emprisonnement de Saab. [4]

L'ONU également a demandé que l'extradition soit suspendue.

En effet, ce tribunal régional, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a explicitement « statué que Saab devait être libéré parce qu'il était détenu avant l'émission de la notice rouge ». [5] Comme l'explique Reuters, « les décisions de cette cour sont définitives et contraignantes en vertu d'un protocole de 1991 ».

The U.S. flies Alex Saab out from Cabo Verde without court order or extradition treaty

 Dan Kovalik, COHA, 18/10/2021

On October 16, Colombian businessman and Venezuelan Special Envoy Alex Saab was in practical terms kidnapped for the second time, first by Cabo Verde under pressure from Washington, and now by the U.S., in flagrant violation of international law.


For nearly a year and a half, Saab had been imprisoned on the island nation of Cabo Verde, 400 miles off the northwestern coast of Africa in the Atlantic. As a Bloomberg article explains, “Saab was detained June 12 [2020] when the private plane he was traveling on from Venezuela to Iran made a fuel stop on the Cape Verdean island of Sal.”[1]  What Bloomberg does not mention is that Saab’s plane was forced to land in Cabo Verde because two other nearby nations in mainland Africa, apparently under pressure from the US, refused to let him land.[2]

There is no extradition treaty and there was no Interpol order

The capture of Saab was made without any proper legal basis. While Washington prevailed upon Cabo Verde to seize Saab based upon the pretext that the U.S. wanted to extradite him for alleged crimes, the United States has no extradition treaty with Cabo Verde.[3] Moreover, while Cabo Verde authorities claimed that Saab was detained pursuant to a valid Interpol notice, a regional court in Nigeria found that the detention took place before the Interpol notice was issued, raising huge concerns about the legal validity of Saab’s detention and imprisonment.[4]

The U.N. also demanded the extradition to be suspended...

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🚩Join the Campaign to Free Alex Saab!

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18/10/2021

LUIS CASADO
Versailles 1789, Santiago du Chili 2021 : d’un deux tiers à l’autre

La Convention constitutionnelle chilienne vient de ratifier à la majorité une règle stipulant que des nouvelles normes constitutionnelles ne pourraient être adoptées que si elles obtenaient les deux tiers des votes. Luis Casado revient sur un précédent historique dans la douce France de 1789.-FG

Luis Casado, 18/10/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

On a usé et abusé de l’'aphorisme de Karl Marx, selon lequel l'histoire se répète, la première fois comme tragédie, la seconde comme farce. Pour Luis Casado, il convient de souligner qu'une fois de plus, « nous n'avons rien inventé ». Les Chilien·nes ne font que vivre qu'une mauvaise copie du passé...

Ma série "Nous n'avons rien inventé" s'enrichit chaque jour.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il n'y a rien de nouveau dans le bazar des deux tiers. Ceux qui tiennent le manche et ne veulent renoncer à aucun de leurs privilèges cherchent des moyens d'éviter le changement. Souvent en changeant les règles du jeu, en les détournant ou en perpétuant le statu quo au-delà de ce qui convient.


Lorsque Louis XVI, dûment guidé par son conseil royal, décide de convoquer les États généraux - une assemblée réunissant les trois ordres du système monarchique - il cherche juste assez de soutien pour lever les impôts qui rétabliront l'équilibre de ses finances.

Justement. La couronne a toujours dépensé plus qu'elle n'a collecté. Les impôts sont payés exclusivement par le Tiers État, qui comprend la quasi-totalité des 24 millions de Français. La noblesse et le clergé - quelque 600 000 âmes - se répartissent allègrement les privilèges, immunités, avantages et droits accordés par le roi.

En gros, 24 millions de paysans, de fermiers, d'ouvriers, d'industriels, de commerçants, de professions libérales de toutes sortes, et d'artisans ont généré la richesse qui a ensuite été distribuée à parts égales : 50 % à ceux qui l'ont créée, et 50 % au roi, à la noblesse et au clergé, dont l'inutilité et le parasitisme devenaient chaque jour plus évidents.

Pour les États généraux, la noblesse avait droit à 285 députés, le clergé à 291 et le Tiers État à 289. Pour aggraver les choses, ils devaient voter par "ordre", c'est-à-dire chaque ordre séparément, ce qui donnait finalement trois votes...

Mais le 18 Octobre, pardon, la mobilisation massive des enfoirés réussit à obtenir de Sa Majesté que le nombre de députés du Troisième État double, passant 578. Théoriquement, ils sont à égalité avec la somme du Clergé et de la Noblesse.


LUIS CASADO
Los dos tercios de Versalles

 La Convención Constitucional chilena ratificó el cuórum de dos tercios para la aprobación de normas constitucionales. Luis Casado nos cuenta un precedente histórico.

Luis Casado, 18/10/2021

Se ha usado y abusado del aforismo de Karl Marx, quien dijo que la Historia se repite. Primero como tragedia, y luego como una farsa. Para Luis Casado merece la pena señalar que una vez más "No hemos inventado nada". Vivimos solo una mala copia del pasado...



Inauguración de los Estados Generales en Versalles, el 4 de mayo de 1789

Mi serie “No hemos inventado nada” se enriquece cada día.
El follón de los dos tercios, contrariamente a lo que se pudiera pensar, no tiene nada de nuevo. Quienes controlan el palito del emboque y no quieren ceder ninguno de sus privilegios, buscan modo de evitar el cambio. Muchas veces cambiando las reglas del juego, torciéndolas, o bien eternizando el statu quo más allá de lo conveniente.
Cuando Louis XVI, debidamente pauteado por su Consejo Real, decidió convocar los Estados Generales –asamblea que reunía los tres órdenes del sistema monárquico–, buscaba apenas el respaldo necesario para recaudar los impuestos que debían restablecer el equilibrio de sus finanzas.
Justamente. La corona siempre gastó más de lo que recaudaba. Los impuestos los pagaba exclusivamente el Tercer Estado que reunía la casi totalidad de los 26 millones de franceses. La nobleza y el clero –unas 400 mil almas– se distribuían alegremente los privilegios, inmunidades, ventajas y derechos acordados por el rey.
Grosso modo, 26 millones de campesinos, agricultores, peones, industriales, comerciantes, profesionales de todo tipo, artesanos y obreros, generaban la riqueza que luego era distribuída equitativamente: 50% para quienes la creaban, y 50% para el rey, la nobleza y el clero, cuya inutilidad y parasitismo se hacían cada día más evidente.
De cara a los Estados generales la Nobleza tenía derecho a 285 diputados, el Clero a 291 y el Tercer Estado a 289. Para más inri, debían votar por ‘orden’, es decir cada orden por separado, lo que finalmente daba tres votos…
Pero el 18-O, perdón, la movilización masiva de los pringaos logró obtener de Su Majestad que el número de diputados del Tercer Estado doblase, pasando a 578. Teóricamente estaban empatados con la suma del Clero y la Nobleza.

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MODASER ISLAMI
A pan y agua: La dieta del hambre de los niños afganos

 

Modaser Islami, Asia Times, 14/10/2021
Traducido del inglés por Sinfo Fernández, Tlaxcala

Modaser Islami es un periodista independiente afgano que vive actualmente en Kabul. Centra sus trabajos en Afganistán y el Sur de Asia. @mmodaser

Sin ayuda humanitaria y los precios por las nubes, millones de familias se enfrentan a la pobreza y al hambre bajo los talibanes.

  Un niño en grave estado de desnutrición recibe tratamiento en un hospital de Kandahar
(Foto: Murteza Khaliqi/Agencia Anadolu)

El jornalero Mohammad Zia y su familia son los rostros de la hambruna que asola Afganistán desde que los talibanes tomaron el poder y la economía empezó a implosionar.

Zia dice que lleva semanas sin encontrar trabajo y sin poder comprar comida.

“Hace unos dos meses que no llevo carne o comida adecuada a casa”, dijo. “Mis hijos y yo solo nos llenamos el estómago con pan y agua”.

La historia es similar para Nayiba, una viuda de 41 años cuya familia tuvo que desplazarse a causa del conflicto en el norte del país.

Nayiba declaró a Asia Times que tenían un litro de aceite para cocinar, pero que llevan 17 días sin poder utilizarlo por temor a que les lleguen invitados. “Sólo hemos tenido agua hervida y pan todo este tiempo”.

Las familias desplazadas en Kabul contaron que no podían comprar leche ni medicinas para sus bebés y niños enfermos.

Mohammad Yasir, residente en Kabul y antiguo empleado del gobierno, dijo que su familia solo puede permitirse algunos alimentos.

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
El doble rasero occidental ante el conflicto palestino-israelí

Luis E. Sabini Fernández, 18/10/2021

El tratamiento del conflicto palestino-israelí por parte de las entidades y potencias occidentales es repulsivo, sobre todo cuando se luce con su pretendida ecuanimidad.

La cadena alemana Deutsche Welle (“A quien pertenece Jerusalén”?: ver aquí en alemán y aquí en inglés), por ejemplo, describe a Jerusalén tomando como figuras protagónicas a una pareja judía, compuesta por un suizo askenazí, Schmuel Kahn, que se instaló en Palestina/Israel para, supuestamente, conocer sus raíces.

Tarea ardua, sin duda, puesto que los askenazíes no provienen, no han provenido históricamente, de esa región (a diferencia de los judíos mizrahíes que sí habitaron lo que los romanos bautizaran como Palestina).

Pero luego de ese curioso sesgo inicial, DW describe el sueño judío para Jerusalén. Es como si se tratara de la parte principal del conflicto o la originaria o la “natural”.

Tras esa descripción de apariencia fundacional, sobreviene un pero. Porque los palestinos pretenden lo mismo; Jerusalén como capital.

Allí, en ese orden de precedencia y presentación está asentado el sesgo projudío y prosionista de la mirada europea, en este, caso, nada menos que alemana.

Ergo, los palestinos son lo que alteran el sueño judío. Es una significativa inversión de la verdad, puesto que, históricamente, han sido los sionistas quienes, embanderados con un judaísmo bíblico, han alterado la vida de los palestinos.

 
Ovni en Jerusalén, por Jan Winkler, Proyecto 12 días en Jerusalén, 2011

17/10/2021

GIDEON LEVY
Il n'y a pas de droite ou de gauche en Israël, juste des sionistes et des non-sionistes

Gideon Levy, Haaretz, 17/10 /2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

La semaine dernière, Angela Merkel a exprimé son admiration pour la viabilité de la nouvelle coalition israélienne. La chroniqueuse de Haaretz Carolina Landsmann se demande, sur ce site, si nous avons un gouvernement fourbe ou un gouvernement qui a découvert la plus grande tromperie de tous les temps. Le journaliste Ron Cahlili affirme que la droite idéologique et la gauche sioniste sont une seule et même chose. Tous ont abordé la grande histoire, celle du chat qui est sorti du sac : Il n'y a ni gauche ni droite en Israël. La seule division idéologique est entre les sionistes, qui comprennent presque tout le monde, et les non-sionistes, beaucoup moins nombreux.

La chancelière peut donc avoir l'esprit tranquille. Aucun miracle ne s'est produit lors de la formation du gouvernement actuel et l'Allemagne n'a aucune leçon à en tirer. Il n'y a pas eu d'"accident politique", comme le dit le Premier ministre. Il est facile de maintenir la coalition actuelle car il s'agit d'une coalition de consensus, sans grands écarts entre ses composantes. Le Likoud (moins Netanyahou) et les ultra-orthodoxes pourraient rejoindre une coalition mur à mur, représentant une société mur à mur.

Merav Michaeli, Naftali Bennett et Nitzan Horowitz [ministre de la Santé, parti Meretz, « sioniste de gauche »] lors d'une visite de l'aéroport international Ben-Gourion, en juin. Photo : Haim Zach / GPO

On se souviendra de ce gouvernement comme de celui qui a révélé la grande supercherie, même si c'est par inadvertance. Il a surgi sur les vagues de la haine ressentie envers Netanyahou, et il existe (et continuera à exister) sur la base de l'unité sous-jacente de ses partenaires. Si Merav Michaeli [ministre des Transports et de la Sécurité routière, travailliste, NdT] remplaçait Naftali Bennett demain matin, il n'y aurait pas de tremblement de terre. À part quelques changements de style, Israël resterait tel qu'il est.

ANTONIO MAZZEO
Gasto loco en armas: contra el Frente Polisario, Marruecos compra drones a Turquía

Antonio Mazzeo, Africa Express, 15/10/2021
Traducido por
Fausto Giudice, Tlaxcala

El Reino de Marruecos está almacenando drones asesinos para aumentar su capacidad de ataque contra las unidades saharauis y cualquier posible "enemigo" dentro y fuera de la frontera.

El 17 de septiembre, las fuerzas armadas marroquíes recibieron los primeros vehículos no tripulados (UAV) Bayraktar TB2 adquiridos en Turquía. Así lo ha revelado el sitio web especializado sudafricano Defenceweb. Las autoridades de Rabat firmaron en abril el contrato para el suministro de 13 aviones no tripulados, por un valor total de 70 millones de dólares", informa Defenceweb. “En julio, el personal militar marroquí comenzó a formarse en Turquía en el uso de los aviones no tripulados”.


El Bayraktar TB2, expuesto en el Teknofest, Estambul, Turquía, el 22 de septiembre de 2021. (Foto AA)

Las fuerzas armadas del Reino de Marruecos también recibirán cuatro estaciones de control en tierra y un sistema digital para recoger y procesar la información de los drones. Se creará un centro de mando y control de operaciones en una base aérea marroquí donde los técnicos turcos proporcionarán formación y apoyo técnico y logístico al personal militar marroquí encargado de operar los nuevos y sofisticados sistemas de armas.

Los Bayraktar TB2 fueron diseñados y construidos por la industria militar privada "Baykar" de Estambul, especializada en la producción de aviones no tripulados, sistemas de mando, control e inteligencia (C3I) e inteligencia artificial. Fundada en 1984, "Bayrak" es propiedad al cien por cien de la familia Bayraktar; el presidente del consejo de administración es Selçuk Bayraktar, yerno del presidente turco Recep Tayyp Erdogan, al haberse casado con su hija Sümeyye.

ANTONIO MAZZEO
Dépenses folles en armes : contre le Front Polisario, le Maroc achète des drones à la Turquie

Antonio Mazzeo, Africa Express, 15/10/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Le Royaume du Maroc stocke des drones tueurs pour renforcer ses capacités de frappe contre les unités sahraouies et tout "ennemi" éventuel à l'intérieur et à l'extérieur de la frontière.

Le 17 septembre, les forces armées marocaines ont reçu les premiers véhicules sans pilote (UAV) Bayraktar TB2 achetés en Turquie. C'est ce qu'a révélé le site spécialisé sud-africain Defenceweb. Le contrat pour la fourniture de 13 drones, d'une valeur totale de 70 millions de dollars, a été signé par les autorités de Rabat en avril", rapporte Defenceweb, « En juillet, les militaires marocains ont commencé à s'entraîner en Turquie à l'utilisation des drones ».

 
Le Bayraktar TB2, exposé à la Teknofest d'Istanbul, le 22/9/2021. (Photo AA)


Les forces armées du Royaume du Maroc recevront également quatre stations de contrôle au sol et un système numérique pour collecter et traiter les informations provenant des drones. Un centre de commandement et de contrôle des opérations sera installé sur une base aérienne marocaine où des techniciens turcs assureront la formation et le soutien technique et logistique du personnel militaire marocain chargé de faire fonctionner les nouveaux systèmes d'armes sophistiqués.
Les Bayraktar TB2 ont été conçus et construits par l'industrie militaire privée "Baykar" d'Istanbul, spécialisée dans la production d'avions sans pilote, de systèmes de commandement, de contrôle et de renseignement (C3I) et d'intelligence artificielle. Fondé en 1984, "Bayrak" est entièrement détenu par la famille Bayraktar ; le président du conseil d'administration est Selçuk Bayraktar, gendre du président turc Recep Tayyp Erdogan, dont il a épousé la fille Sümeyye.

JOHN FEFFER
La transición al cambio climático en la era de los multimillonarios: ¿Un mundo de lucro o de economía climática solidaria?

John Feffer, TomDispatch.com, 5/10/2021

Traducido del inglés por Sinfo Fernández, Tlaxcala

 

John Feffer es un escritor, editor y activista usamericano. Colaborador habitual entre otros de TomDispatch,  es autor de la novela distópica Splinterlands y de Frostlands, el segundo volumen de la misma. Completa la trilogía, de reciente aparición, Songlands.  Ha escrito también The Pandemic Pivot. Es director de Foreign Policy in Focus en el Institute for Policy Studies, donde está desarrollando un nuevo proyecto para una Transición Global Justa. @johnfeffer

Se suponía que era la transición más importante de los tiempos modernos.
Prácticamente de la noche a la mañana, un sistema sucio, ineficaz e injusto que abarcaba once husos horarios iba a sufrir una transformación extrema. Para acelerar el proceso se dispuso de miles de millones de dólares. Un nuevo equipo de expertos en transición elaboró el proyecto y el público lo aceptó de forma abrumadora. Lo mejor de todo es que este gran salto adelante serviría de modelo para todos los países desesperados por salir de un statu quo fracasado.
 
Pero no fue así.

Cuando la Unión Soviética se derrumbó en 1991 y Rusia emergió de sus escombros como el mayor Estado sucesor, los funcionarios de la recién elegida administración de Boris Yeltsin se asociaron con un grupo de expertos extranjeros para trazar el camino hacia un sistema postsoviético de democracia y libre mercado. Occidente ofreció miles de millones de dólares en préstamos, mientras los rusos generaban más fondos mediante la privatización de activos estatales. Con todos esos recursos, Rusia podría haberse convertido en una enorme Suecia del Este.

 En cambio, gran parte de esa riqueza desapareció en los bolsillos de oligarcas que se acabaron de forrar. Durante la década de 1990, Rusia sufrió una catástrofe económica, con una salida del país de entre 20.000 y 25.000 millones de dólares al año y una caída del producto interior bruto (PIB) de casi el 40% entre 1991 y 1998. La Unión Soviética fue una vez la segunda economía mundial. En la actualidad, gracias únicamente a la dependencia de las industrias de exportación de combustibles fósiles y armas de la era soviética, Rusia se encuentra justo fuera de los diez primeros puestos en producción económica total, situándose por debajo de Italia y la India, pero solo consigue el 78º puesto -es decir, por debajo de Rumanía- en PIB per cápita.

 Los fracasos de la transición rusa pueden atribuirse al colapso del imperio, a décadas de decadencia económica, al triunfalismo vengativo de Occidente, a la venalidad desenfrenada de los oportunistas locales, o a todo lo anterior unido. Sin embargo, sería un error desestimar este relato de advertencia como una mera peculiaridad histórica.

Si no tenemos cuidado, el pasado ruso podría convertirse en el futuro de la humanidad: una transición fallida, una oportunidad de oro desperdiciada.

Al fin y al cabo, el mundo se dispone ahora a gastar billones de dólares para una transición aún más masiva, esta vez de una economía igualmente sucia, ineficiente e injusta basada en los combustibles fósiles a... ¿qué? Si la comunidad internacional aprende de algún modo las lecciones de las transiciones anteriores, algún día todos viviremos en un mundo mucho más equitativo y neutro en carbono, alimentado por energías renovables.

Pero no apuesten por ello. El mundo está sustituyendo poco a poco la energía sucia por las renovables, pero sin abordar ninguno de los problemas de carácter industrial del sistema actual. Deberíamos recordar el modo en que los rusos sustituyeron la planificación estatal por el libre mercado, solo para acabar con los defectos del capitalismo, conservando muchos de los males del orden anterior. Y ese no es ni siquiera el peor escenario. La transición podría no producirse en absoluto o el proceso de descarbonización podría alargarse tan interminablemente durante décadas de forma que resultara totalmente ineficaz.

Los defensores de los Nuevos Acuerdos Verdes prometen resultados beneficiosos para todos: los paneles solares y las turbinas eólicas producirán energía abundante y barata, la crisis climática se reducirá, los trabajadores dejarán los trabajos sucios por otros más limpios y el Norte Global ayudará al Sur Global a dar el salto hacia un futuro gloriosamente verde. En realidad, sin embargo, las transiciones de tal escala y urgencia nunca han sido beneficiosas para todos. En el caso de la transición rusa desde el comunismo, casi todo el mundo salió perdiendo y el país sigue sufriendo las consecuencias. Otras transformaciones a gran escala del pasado -como las revoluciones agraria e industrial- fueron igualmente catastróficas a su manera.

A fin de cuentas, quizá una parte fundamental del problema no radique solo en el defectuoso statu quo, sino en el propio mecanismo de la transición.

14/10/2021

GIDEON LEVY
Ronen Bar : une nouvelle étoile est née au firmament sioniste, mais cela ne change rien au fait que le Shin Bet est une organisation cruelle

 Gideon Levy, Haaretz, 13/10/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

C'est cyclique, tous les quatre ou cinq ans : Le service de sécurité Shin Bet a un nouveau chef. Le CV d'une superstar, l'allure de James Bond, toutes les vieilles histoires ressortent sur ses jours de gloire dans "l'unité", son "service" audacieux. Des diplômes de Harvard et de Tel Aviv. Quel esprit, diront les gens, un héros israélien.

Le nouveau chef du service de sécurité Shin Bet, Ronen Bar, lundi. Photo : Moti Milrod

Tous les postes de sécurité importants en Israël sont invariablement occupés par "un officier très respecté". Ils sont toujours très estimés quand ils commencent. Mais ça finit comme pour Elazar Stern [ministre du Renseignement qui a renoncé à devenir le patron de l’Agence Juive après avoir reconnu qu’il avait déchiqueté des plaintes pour harcèlement sexuel dans l’armée lorsqu’il était responsable de sa direction du personnel, de 2004 à 2008, NdT]. C'est particulièrement vrai pour les nouveaux chefs du Shin Bet. Ils sortent de l'ombre, ce qui ne fait qu'ajouter à leur aura. R. devient soudainement Ronen Bar, et tous ceux qui le connaissaient en tant que R. chantent ses louanges. "Israël peut compter sur lui", "On peut le suivre les yeux fermés". On n'entend jamais un seul mot négatif sur le nouveau chef du Shin Bet ou le chef d'état-major de Tsahal. Ils sont ce que nous avons de plus proche des dieux. La chemise moulante, la mallette chic, la maison en banlieue et la barbe soignée sont autant de bonus dans le cas de Bar. Tout comme l'histoire bizarre de la voiture en feu d'un Arabe israélien dont R. a éteint les flammes avec ses mains en devenant Ronen. Quelle joie ! 

Chaque fois qu'un chef du Shin Bet, du Mossad ou des FDI est nommé, les attentes et les promesses s'envolent. Le temps passe. Cela se termine presque toujours par des larmes, de la honte, de l'embarras ou au moins de la consternation. Les montagnes se transforment en taupinières ; à la fin, on se retrouve avec Avi Dichter [père du Mur de l’Apartheid, organisateur d’exécutions extrajudiciaires. Patron des services secrets puis ministre dans des gouvernements de droite après avoir été sioniste socialiste dans sa jeunesse, il a évité de se rendre en Grande-Bretagne de 2007 à 2012, craignant d’y être arrêté, NdT] Lorsqu'il a été engagé, on nous a aussi promis une étoile. Lui aussi était dans "l'unité" et dans une "opération audacieuse". Lorsqu'ils se révèlent vraiment, à la fin de leur mandat, les ténèbres sont révélées. "Le bouclier invisible" est la devise du Shin Bet, et la meilleure idée est peut-être que ses têtes ne doivent pas être vues - pour leur propre bien. Des figures mornes, des commis à qui l'on donne une aura spéciale pour une raison quelconque. Aucun n'est jamais devenu un leader national. Plusieurs ont même eu des ennuis. Avraham Shalom a donné l'ordre de fracasser des crânes (dans l'affaire du bus 300 en 1984), puis a menti et couvert l'affaire ; Jacob Perry a gagné de l'argent et a dû quitter la politique dans des circonstances embarrassantes ; Carmi Gilon a porté la responsabilité de l'assassinat d'Yitzhak Rabin ; Ami Ayalon semblait prometteur mais s'est éteint. Yuval Diskin refait occasionnellement surface - rien d'extraordinaire ; Yoram Cohen est déjà oublié, comme le sera bientôt Nadav Argaman.

13/10/2021

RAMZY BAROUD
Héroes o parásitos: La interesada política de Europa sobre los refugiados

Ramzy Baroud, Middle East Monitor, 12/10/2021

Traducido del inglés por Sinfo Fernández, Tlaxcala

El lenguaje es política y la política es poder. Por eso, el mal uso del lenguaje es especialmente inquietante, sobre todo cuando son los inocentes y los vulnerables quienes pagan el precio.

Las guerras en Siria, Libia, Afganistán y otros países de Oriente Medio, Asia y África de los últimos años han dado lugar a una de las mayores catástrofes humanitarias, una tragedia como posiblemente no se haya visto desde la Segunda Guerra Mundial. En lugar de desarrollar una estrategia global unificada que sitúe el bienestar de los refugiados de estos conflictos como una prioridad absoluta, muchos países los han ignorado por completo, los han culpado de su propia miseria y, en ocasiones, los han tratado como si fueran criminales y forajidos.

 Un grupo de personas rodea a la “Pequeña Amal”, una marioneta gigante que representa a una niña refugiada siria a su llegada, con una bandera de la Unión Europea, al Consejo de Europa en Estrasburgo, al este de Francia, el 30 de septiembre de 2021, como parte de la iniciativa “La Marcha”. [Foto: Frederick Florin/AFP VÍA Getty Images]

Pero no siempre fue así. Al comienzo de la guerra de Siria, el apoyo a los refugiados sirios se consideraba una llamada moral que era defendida por países de todo el mundo, desde Oriente Medio hasta Europa e incluso más allá. Aunque a menudo la retórica no se correspondía con la acción, ayudar a los refugiados se consideraba, en teoría, una postura política contra el gobierno sirio.

ODEH BISHARAT
Un prix Nobel de la vérité pour Gideon Levy

Odeh Bisharat, Haaretz, 12/10/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Odeh Bisharat est né en 1958 dans une famille originaire de Ma'alul, un village palestinien détruit en 1948, et vit aujourd'hui à Yafiah, en Galilée, avec sa femme et leurs trois enfants. Il a été impliqué dans des activités politiques et sociales toute sa vie, d'abord en tant que responsable du Comité national des lycéens arabes israéliens, puis en tant que responsable de l'Organisation des étudiants arabes à l'université de Haïfa. Il a également été actif dans divers mouvements judéo-arabes et a travaillé comme rédacteur en chef du journal pour jeunes Al-Jad. Au début des années 2000, Bisharat a été secrétaire général du parti politique Hadash (Front démocratique pour la paix et l'égalité). Actuellement, il est chroniqueur d'opinion pour les journaux Haaretz et Al-Atikhad. Il a publié trois romans en arabe : The Streets of Zatunia (traduit en hébreu et en finnois), Donia (traduit en hébreu) et The Late Tammam Mekehoul. @OdehBisharat

S'il y avait un prix Nobel pour l'incitation [à la haine, NdT], il y aurait certainement de la place pour l'appel du journaliste Akiva Novik à attribuer un prix Nobel de la paix à l'ancien Premier ministre Benjamin Netanyahou pour les accords d'Abraham. L'ancien président usaméricain Donald Trump (à qui Novik voulait également accorder un prix de la paix pour les Accords) peut se voir offrir un prix Nobel de la malhonnêteté. Vraiment, quel rapport y a-t-il entre Netanyahou, "l'ange de la destruction" selon le défunt Premier ministre Yitzhak Shamir, et ce prix humain ?

Et maintenant, le point principal : cette année, les responsables du prix ont pensé autrement. Ils sont partis du principe qu'il existe un lien étroit entre "paix" et "vérité", sinon ils n'auraient pas accordé le prestigieux prix à deux journalistes, Maria Ressa des Philippines et Dmitry Muratov de Russie, car les journalistes ne s'occupent pas directement de promouvoir des relations pacifiques entre les pays et les nations, ils s'occupent d'extraire la vérité des mâchoires mensongères du gouvernement - presque chaque gouvernement. 

À cette occasion, je peux proposer deux explications à cette décision. La première : la paix et la vérité sont du côté du bien, de la vie, alors que la guerre et le mensonge sont du côté du mal. Aussi, afin de renforcer la fraternité du bien, le comité a jugé bon d'honorer la vérité dans les rangs du royaume de la paix. Pas mal. Je suis d'accord. 

Et une autre explication qui me vient à l'esprit : il est vrai que les lauréats ne sont pas les premiers journalistes à recevoir le prix Nobel de la paix - auparavant, deux journalistes ont reçu le prix, en 1907 [Ernesto Teodoro Moneta, pacifiste italien] et en 1935 [Carl von Ossietzky, alors emprisonné par les nazis] - mais la guerre entre les mensonges, la désinformation et la manipulation des faits, d'une part, et un reportage équilibré et véridique, d'autre part, est aujourd'hui le principal champ de bataille dans notre monde turbulent. Les mots ont remplacé les coups de feu, les enquêtes ont remplacé l'artillerie et les images ont remplacé les bombes. 

Aujourd'hui, il est difficile d'entrer dans les médias sociaux sans être frappé par les éclats de l'incitation. Si on la compare à un tir réel, on peut compter de nombreuses victimes. Il est vrai que l'incitation ne laisse pas de morts et de blessés derrière elle, mais son impact psychologique négatif sur le comportement humain est énorme, surtout lorsque ce champ de bataille est géré par des géants tels que Facebook qui, selon les enquêtes, enflamme les éléments négatifs de notre discours. Nous pouvons certainement considérer la décision actuelle du comité du prix Nobel comme une sorte d'expression d'aversion pour le discours superficiel des médias sociaux. 

Je suis donc impressionné par le fait que ce prix important ait été décerné à des journalistes. À l'époque actuelle, ils sont les leaders de la diffusion de la vérité dans le monde. Sans la vérité, tout est fragile et sur le point de s'effondrer. D'autre part, on ne peut rien construire sur des mensonges, on ne peut que détruire, et à mon avis, le moment est venu d'offrir un nouveau prix, qui ne soit pas une annexe du prix de la paix ou un invité d'honneur - un prix Nobel de la vérité. La vérité mérite un prix, car souvent, ceux qui la révèlent le paient cher : atteinte à leurs moyens de subsistance, marginalisation, menaces et parfois, comme dans les pays des lauréats actuels, des choses bien plus terribles. 

Il est vrai que le chemin de la vérité est difficile et plein de déceptions, alors que le mensonge a de nombreux consommateurs et applaudisseurs, mais un monde sans vérité est un monde cruel, désolé et déprimant. Bien que le journaliste, après avoir révélé la vérité, ne puisse rien faire de plus, même sans changer la réalité, nous pouvons au moins trouver une consolation dans le fait que le mal ne marchera pas droit. 

La caméra de Basel al-Adra n'a pas changé la réalité à Khirbet al-Mufkara dans les collines du sud d'Hébron, mais a exposé l'armée et les émeutiers dans leur disgrâce. La vérité érode la confiance en soi des oppresseurs et donne espoir et confiance aux opprimés. Ce n'est pas une mince affaire. 

En Israël, il y a un certain nombre de journalistes qui révèlent la vérité, et qui paient un prix élevé pour cela. Nous devons leur en être reconnaissants, mais le problème est que, malgré cela, la plupart des Israéliens ne remarquent même pas le monstre dans la pièce - l'occupation. Par conséquent, je pense que nous devrions également décerner le prix Nobel de la vérité au journaliste Gideon Levy, qui, semaine après semaine, nous montre la laideur du monstre invisible.