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13/01/2022

IAN BURUMA
Comment la langue chinoise s'est modernisée
Note de lecture de « Kingdom of Characters », de Jing Tsu

Ian Buruma, The New Yorker, 10/1/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Face aux bouleversements technologiques et politiques, les réformateurs ont décidé que les Chinois devaient changer pour survivre.

Les innovateurs ont cherché à rendre le chinois compatible avec les nouvelles manières d'une nouvelle ère. Illustration par Xinmei Liu

Le grand sinologue Simon Leys, aujourd'hui décédé, a souligné un paradoxe particulier. La Chine est la plus ancienne civilisation du monde, et pourtant, il ne reste que très peu de traces de son passé, bien moins qu'en Europe ou en Inde. Au fil des siècles, des vagues d'iconoclastes révolutionnaires ont tenté de détruire tout ce qui était ancien ; les gardes rouges, dans les années soixante, suivaient une ancienne tradition. De toute façon, les Chinois ont rarement construit quelque chose pour l'éternité, rien à voir avec les cathédrales d'Europe. Et ce qui a survécu du passé a souvent été traité avec négligence.

Alors, qu'est-ce qui explique la longévité de la civilisation chinoise ? Leys pensait que c'était l'écrit, la richesse d'une langue employant des caractères, en partie idéographiques, qui n'ont guère changé depuis deux mille ans. Comme l'observe Jing Tsu, spécialiste du chinois à Yale, dans « Kingdom of Characters : The Language Revolution That Made China Modern » [Royaume des caractères : la révolution linguistique qui a fait de la Chine un pays moderne] (Riverhead), la Chine a longtemps assimilé l'écriture « à l'autorité, un symbole de révérence pour le passé et un talisman de légitimité ». C'est pourquoi la maîtrise du chinois classique était si importante. Pour devenir fonctionnaire dans la Chine impériale, il fallait composer des essais savants et précis sur la philosophie confucéenne, une tâche ardue que très peu pouvaient accomplir. Même le président Mao, qui incitait ses partisans à détruire tout vestige de tradition, affichait fièrement ses prouesses de calligraphe, s'imposant comme le porteur de la civilisation chinoise.

Leys avait raison en ce qui concerne la continuité de l'écriture chinoise. Mais les fanatiques, résolus à effacer les anciennes incarnations de la civilisation chinoise pour faire place à de nouvelles, ont souvent pris pour cible la langue écrite également. L'un des modèles de Mao était le premier empereur Qin (259-210 av. J.-C.), un despote très honni qui a ordonné la construction de la Grande Muraille et a peut-être été le premier grand brûleur de livres de l'histoire. Il voulait détruire tous les classiques confucéens et aurait enterré vivants des érudits confucéens. La seule critique de Mao à l'égard de son prédécesseur détesté était qu'il n'avait pas été assez radical. C'est sous l'empereur Qin que l'écriture chinoise a été standardisée.

Mais si la pérennité du chinois écrit est un acquis de la civilisation, elle n'a pas toujours été considérée comme un atout. À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, de nombreux Chinois craignaient que la complexité des caractères écrits de la langue ne place la Chine dans une situation désespérée dans un monde dominé par l'alphabet romain. L'ouvrage de Tsu montre comment la langue chinoise et son système d'écriture ont résisté aux vagues modernes d'iconoclasme et ont été renouvelés depuis le début du siècle dernier.

Le chinois présente certainement des difficultés uniques. Pour être alphabétisée dans cette langue, une personne doit être capable de lire et d'écrire au moins trois mille caractères. Pour apprécier un livre sérieux, le lecteur doit en connaître plusieurs milliers de plus. Apprendre à écrire est un exploit de mémoire et d'habileté graphique : un caractère chinois est composé de traits, à effectuer dans un ordre particulier, en suivant les mouvements d'un pinceau, et bon nombre de caractères comportent dix-huit traits ou plus.

12/01/2022

REINALDO SPITALETTA
Debout, vieille vache, contre l’Accord de libre-échange USA-Colombie !


On nous a raconté que l'histoire était finie, souvenez-vous, que les idéologies étaient mortes, que le capitalisme était le seul moyen pour l'homme d'atteindre le bonheur, etcetera. Ils nous ont entortillés dans des théories sur la post-modernité. Ils nous ont dit que l'impérialisme n'existait pas, ha, ha. Et grâce à la libéralisation économique - vous vous en souvenez, n'est-ce pas ? - le pays de la « partie de jambes en l’air » d'alors a ouvert ses jambes à la mondialisation, cette ineptie que, il y a belle lurette, ce cynique d’Henry Kissinger avait défini « un autre nom de la position dominante des USA ».

 

TLC=Tratado de libre comercio, Traité de libre-échange

Nous avons inauguré les ouvertures économiques dans les années 1990. Et, dans les années 2000, nous avons ouvert les vannes, aujourd'hui « déflorées », aux accords de libre-échange, oui, les mêmes qui, aujourd'hui, laissent les petits et moyens éleveurs colombiens sans vache laitière qui ne peut même pas leur donner du lait condensé.

Nous avons appris (c'est tout dire, l'oligarchie colombienne et les compradores du capital financier continuaient comme des putes sans bordel à se vendre à leurs julots washingtoniens) que la théorie économique correspondant aux ALE n'était autre que le néolibéralisme. On a perdu les marchés intérieurs, on a autorisé des « règles égales pour des pays inégaux » et ainsi, avec les ouvertures et autres clocharderies, le pays s'est ouvert à la pénétration non seulement des capitaux mais aussi des marchandises étrangères à en veux-tu en voilà.

"Importer du lait des USA enrichit les éleveurs gringos et appauvrit les Colombiens"

C'est ce que s'emploient à combattre aujourd'hui les éleveurs colombiens. Les membres de Fedegan, la Fédération des éleveurs, ont déjà réalisé quelle gaffe énorme c'était d'avoir cru le « patron » Uribe quand il a dit en 2006 qu'il fallait signer ces traités avec la gringaille. Comme le dit le livre bien documenté d'Aurelio Suárez, Saqueo (pillage), « la Colombie a tout abandonné sans presque rien recevoir en retour » avec les ALE. Et nos dépendances, comme la dépendance alimentaire, par exemple, ont augmenté.

La récente protestation des éleveurs de bétail colombiens, avec des marches et des pancartes, presque à l'égal des manifestants qui ont récemment protesté contre la réforme fiscale et d'autres outrages du très discrédité gouvernement Duque, a montré les effets pernicieux de l'ALE, en particulier celui signé avec les USA, sur les intérêts nationaux. Du côté des côtes, ils ne peuvent même plus écouter le vieux porro de la Vaca vieja*, car ils sont au bord de la faillite.

THE ECONOMIST
Une histoire d'horreur financée par l'UE : l'Europe paie une force qui malmène systématiquement les migrants africains


The Economist, 11/1/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Les garde-côtes libyens ne brillent pas par leur professionnalisme [ah qu’en termes galants ces choses-là sont dites, NdT]

Le voyage du Geo Barents a été un long bras de fer tendu, ponctué de moments d'efforts frénétiques. Pendant des semaines, le navire, affrété par Médecins Sans Frontières (MSF), une organisation caritative médicale, a navigué dans les eaux internationales au large de la côte méditerranéenne de la Libye. Son équipage recherchait les bateaux remplis de migrants, tout comme les patrouilles des garde-côtes libyens, qui ont menacé les travailleurs humanitaires qui tentaient d'organiser des sauvetages. De temps en temps, la radio émettait des avertissements. « Vous devez vous éloigner de cette zone », disaient les garde-côtes. « Sinon, les immigrants vous verront et navigueront vers vous ».

Après un appel de détresse reçu le mardi 16 novembre 2021 après midi, 99 personnes ont été secourues par le Geo Barents, à environ 30 milles nautiques des rives libyennes, après 13 heures de dérive en mer. Dix autres personnes ont été retrouvées mortes.  © Virginie Nguyen Hoang/HUMA

Lorsqu'elles repéraient un bateau de migrants, les deux parties se précipitaient pour arriver les premières. Pendant quelques jours, les Libyens ont gagné la course. Soutenus par des drones et des avions pilotés qui tournent au-dessus d’eux, les garde-côtes ont attrapé quatre radeaux transportant des migrants. Mais après une semaine, l'équipe de MSF a pris en charge un bateau après l'autre. Bientôt, plus de 300 migrants occupaient chaque centimètre carré des ponts du navire : Sénégalais, Soudanais, Syriens - beaucoup avec des histoires d'horreur de leur séjour en Libye, qu'ils ont partagées avec le Outlaw Ocean Project, une organisation de journalisme à but non lucratif avec laquelle The Economist a collaboré pour cette histoire.

Depuis au moins 2017, l'Union européenne, avec 'Italie aux commandes, a formé et équipé les garde-côtes libyens pour qu'ils servent de force maritime par procuration. Les migrants qui atteignent l'Europe bénéficient de protections juridiques, de travailleurs humanitaires et de journalistes pour mettre en lumière leur détresse. En collaborant avec les Libyens, l'UE a en fait déplacé les contrôles de sa frontière sud à des centaines de kilomètres au sud de la frontière réelle, dans un endroit où ces subtilités ne s'appliquent pas.

Si l'objectif est simplement d'empêcher les migrants d'atteindre les côtes européennes, cet effort a été couronné de succès. Des dizaines de milliers sont interceptés chaque année par les Libyens. Le nombre de personnes atteignant l'Italie par la mer a diminué de 44 % entre 2017 et 2021, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), un organisme des Nations unies.

Mais pour les migrants eux-mêmes, la politique européenne a été un désastre. La traversée elle-même est devenue plus dangereuse. Une mesure de ce danger, qui compare les décès estimés aux tentatives de traversée, est passée d’un sur cinquante en 2015 à un sur vingt en 2019. Une autre mesure, qui utilise les arrivées en Europe au lieu des tentatives de traversée, a grimpé de quatre fois. Des dizaines de milliers de migrants qui ne peuvent pas atteindre l'Europe sont piégés dans des camps de détention sordides et surpeuplés en Libye, soumis à la torture, au travail forcé et à l'extorsion par leurs geôliers. L'UE elle-même admet qu'elle n'a que peu de contrôle sur ses partenaires - et pourtant, elle continue à verser de l'argent dans ce système.

MEDEA BENJAMIN/NICK DAVIES
Hé, les USA ! Vous avez largué combien de bombes aujourd'hui ?

Medea Benjamin et Nicolas J. S. Davies, CodePink, 10/1/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Le Pentagone a enfin publié son premier Airpower Summary depuis l'entrée en fonction du président Biden il y a près d'un an. Ces rapports mensuels sont publiés depuis 2007 pour documenter le nombre de bombes et de missiles largués par les forces aériennes dirigées par les USA en Afghanistan, en Irak et en Syrie depuis 2004. Mais le président Trump avait cessé de les publier après février 2020, entourant de secret la poursuite des bombardements usaméricains.

Août 2021 : une frappe de drone US à Kaboul a tué 10 civils afghans. Photo : Getty Images

Au cours des 20 dernières années, comme le documente le tableau ci-dessous, les forces aériennes usaméricaines et alliées ont largué plus de 337 000 bombes et missiles sur d'autres pays. Cela représente une moyenne de 46 frappes par jour pendant 20 ans. Ce bombardement sans fin n'a pas seulement été mortel et dévastateur pour ses victimes, mais il est largement reconnu comme portant gravement atteinte à la paix et à la sécurité internationales et diminuant la position de l'USAmérique dans le monde.

Le gouvernement et l'establishment politique usaméricains ont remarquablement réussi à maintenir le public usaméricain dans l'ignorance des conséquences horribles de ces campagnes de destruction massive à long terme, ce qui leur a permis de maintenir l'illusion du militarisme usaméricain comme force du bien dans le monde dans leur rhétorique politique intérieure.

Aujourd'hui, même face à la prise de pouvoir par les talibans en Afghanistan, ils redoublent d'efforts pour vendre ce récit contrefactuel au public usaméricain afin de rallumer leur vieille guerre froide avec la Russie et la Chine, augmentant ainsi de façon spectaculaire et prévisible le risque de guerre nucléaire.       

Les nouvelles données Airpower Summary révèlent que les USA ont largué 3 246 bombes et missiles supplémentaires sur l'Afghanistan, l'Irak et la Syrie (2 068 sous Trump et 1 178 sous Biden) depuis février 2020.

La bonne nouvelle est que les bombardements usaméricains sur ces 3 pays ont considérablement diminué par rapport aux plus de 12 000 bombes et missiles qu'ils ont lâchés sur eux en 2019. En fait, depuis le retrait des forces d'occupation usaméricaines d'Afghanistan en août, l'armée US n'a officiellement mené aucune frappe aérienne dans ce pays, et n'a largué que 13 bombes ou missiles sur l'Irak et la Syrie - ce qui n'exclut pas des frappes supplémentaires non signalées par des forces sous le commandement ou le contrôle de la CIA.

Les présidents Trump et Biden ont tous deux le mérite d'avoir reconnu que des bombardements et une occupation sans fin ne pouvaient pas assurer la victoire en Afghanistan. La rapidité avec laquelle le gouvernement mis en place par les USA est tombé aux mains des talibans une fois le retrait usaméricain engagé a confirmé que 20 ans d'occupation militaire hostile, de bombardements aériens et de soutien à des gouvernements corrompus n'ont finalement servi qu'à ramener le peuple afghan, las de la guerre, sous la coupe des talibans.

La décision insensible de Biden de faire suivre 20 ans d'occupation coloniale et de bombardements aériens en Afghanistan par le même type de guerre de siège économique brutale que les USA ont infligée à Cuba, à l'Iran, à la Corée du Nord et au Venezuela ne peut que discréditer davantage l'USAmérique aux yeux du monde.

Il n'y a eu aucune demande de reddition de comptes pour ces 20 années de destruction insensée. Même avec la publication des Airpower Summaries, l'horrible réalité des guerres de bombardement usaméricaines et les pertes massives qu'elles infligent restent largement cachées au peuple usaméricain.

De combien des 3 246 attaques documentées dans l'Airpower Summary depuis février 2020 étiez-vous au courant avant de lire cet article ? Vous avez probablement entendu parler de l'attaque de drone qui a tué 10 civils afghans à Kaboul en août 2021. Mais qu'en est-il des 3 245 autres bombes et missiles ? Qui ont-ils tué ou mutilé, et quelles maisons ont-ils détruites ?

T.J. COLES
Respaldadas por AFRICOM, las multinacionales saquean la República Democrática del Congo en busca de materiales “respetuosos con el clima”, y culpan de ello a China

T.J. Coles, The Gray Zone, 30/11/2022
Traducido del inglés por S. Seguí, Tlaxcala

El cobalto, un metal clave utilizado en las baterías de litio y otras tecnologías “verdes” se obtiene mediante trabajo esclavo en la República Democrática del Congo (RDC). Mientras Occidente señala con el dedo a China, el mando militar usamericano AFRICOM (Alto Mando para  África de los Estados Unidos) ejerce una vigilancia policial indirecta de unas operaciones mineras que benefician a las multinacionales usamericanas.

Desde que el rey belga Leopoldo II (1835-1909) fundó el Estado Libre del Congo en 1885, las potencias internacionales han seguido explotando los vastos recursos de la región. Al frente de un régimen que llegó a matar a cerca de ocho millones de personas para saquear su oro, marfil y caucho, Leopoldo describió el Congo como “un magnífico pastel africano.”

Más recientemente, la Administración de Comercio Internacional del presidente usamericano Biden declaró: “Con una riqueza mineral total estimada en decenas de billones de dólares”, lo que ahora se llama República Democrática del Congo (RDC) “ofrece oportunidades para las empresas usamericanas con una alta tolerancia al riesgo.” El papel de AFRICOM es reducir ese riesgo. El Departamento de Defensa de Estados Unidos afirma que África “tiene una plétora de materiales estratégicos, como cobalto, cromo, tantalio y otros. Los recursos africanos son fundamentales para el progreso del siglo XXI” (léase: el dominio de las corporaciones usamericanas).

Desde finales de la década de 1990 hasta la actualidad, las transnacionales mineras, procesadoras y financieras euroamericanas han contado con la mano de obra esclava de los mineros y el músculo de las bandas armadas para exportar a Occidente metales de tierras raras, como el coltán y el tantalio, a fin de obtener componentes básicos en ordenadores, teléfonos, misiles, etc. La carrera por las energías renovables abre una nueva era de competencia por otro metal raro, el cobalto.

Estados Unidos pone sus ojos en un Congo rico en minerales

La RDC tiene una población estimada de 93 millones de personas. El producto interior bruto del país ronda los 50.000 millones de dólares, lo que lo convierte en uno de los países más pobres del mundo. Mientras empresas multimillonarias como Apple, Microsoft y Tesla dependen de los materiales de la RDC, siete de cada diez congoleños sobreviven con menos de 1,90 dólares al día. La esperanza de vida es de 60 años, frente a los 78 de Estados Unidos, y la mortalidad infantil es de 66 muertes por cada 1.000 nacidos vivos, frente a las 5,6 en ese país.

El interés preferente del Pentágono en el Congo comenzó durante la Segunda Guerra Mundial (1939-45). La mina de Shinkolobwe, propiedad de la empresa belga Union Minière, situada en el sur de la provincia de Katanga, contenía el mineral de uranio más puro conocido, que el Cuerpo de Ingenieros del Ejército usamericano utilizó en el Proyecto Manhattan, iniciado en 1942 para construir la primera arma nuclear del mundo. El mineral de esta mina se utilizó en la posterior fabricación de armas nucleares.

KOPI
Prise de position sur les accords de la coalition « feu tricolore » allemande concernant Israël/Palestine - pour une autre politique au Proche-Orient

 

Cercle allemand de coordination Palestine Israël (KoPI), 11/1/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Au gouvernement fédéral de la République fédérale d'Allemagne, Monsieur le Chancelier fédéral Olaf Scholz

Aux membres de la commission des Affaires étrangères et de la commission des droits de l'homme et de l'aide humanitaire

Aux groupes parlementaires du Bundestag : Bündnis 90 die Grünen, CDU, FDP, Die Linke, SPD

Aux destinataires respectifs :

Il ne peut y avoir de paix au Proche-Orient sans paix en Israël/Palestine. Nous, le « Deutsche Koordinationskreis Palästina Israel - für ein Ende der Besatzung und ein gerechten Frieden » (Cercle allemand de coordination Palestine-Israël - pour la fin de l'occupation et une paix juste), sommes une alliance nationale et internationale de 34 groupes de paix, de droits humains et de solidarité travaillant à l'échelle nationale et régionale. Nous nous adressons au gouvernement fédéral en lui demandant instamment de transformer la déclaration d'intention sur Israël et la Palestine convenue dans le contrat de coalition, ainsi que la politique étrangère basée sur des valeurs si souvent déclarée, en un processus de paix actif. Dans notre prise de position, nous avons donc tenté d'expliquer comment une politique basée sur les droits humains et le droit international pouvait conduire à la paix et avons formulé des recommandations correspondantes pour une autre politique au Proche-Orient.

Le nouveau gouvernement fédéral s'est engagé à protéger les droits humains « en tant qu'élément indispensable d'une politique étrangère réussie et crédible ». Nous soutenons pleinement cette démarche et estimons que ce critère doit également être appliqué à Israël et à la Palestine. Nous saluons également le fait que l'accord de coalition approuve la poursuite du soutien à l'UNRWA.

La raison d'État si souvent invoquée pour la sécurité d'Israël ne doit cependant pas servir de couverture aux violations israéliennes du droit international et des droits humains.

Nous, Allemands, avons une responsabilité particulière envers le peuple juif - cela ne fait aucun doute - mais aussi envers le peuple palestinien, qui a été expulsé suite à la création de l'État d'Israël. En même temps, en tant qu'amis, nous devons poser les mêmes exigences à Israël qu'à tous les États du monde.

KOPI
Stellungnahme zu den Vereinbarungen der Ampelkoalition hinsichtlich Israel/Palästina – für eine andere Nahostpolitik


Deutscher Koordinationskreis Palästina Israel
, 11.1.2022

An die Bundesregierung der Bundesrepublik Deutschland, Herrn Bundeskanzler Olaf Scholz
An die Mitglieder des Auswärtigen Ausschusses und des Ausschusses für Menschenrechte und humanitäre Hilfe
An die Fraktionen des Bundestages: Bündnis 90 die Grünen, CDU, FDP, Die Linke, SPD

Anschreiben an die jeweiligen Adressaten:

Einen Frieden im Nahen Osten kann es ohne einen Frieden in Israel/Palästina nicht geben. Wir, der „Deutsche Koordinationskreis Palästina Israel  –  für ein Ende der Besatzung und einen gerechten Frieden“ sind ein bundesweites und  international vernetztes  Bündnis aus 34 bundesweit und regional arbeitenden Friedens-, Menschenrechts- und Solidaritätsgruppen und wenden uns mit der dringenden Aufforderung an die Bundesregierung, die im Koalitionsvertrag vereinbarte Absichtserklärung zu Israel und Palästina sowie die so oft erklärte wertebezogene Außenpolitik, in einen aktiven Friedensprozess umzusetzen. Wir haben daher in unserer Stellungnahme versucht zu erläutern, wie eine menschenrechts- und völkerrechtsbasierte Politik zum Frieden führen kann und entsprechende Empfehlungen für eine andere Nahostpolitik formuliert.

Die neue Bundesregierung hat sich verpflichtet, die Menschenrechte „als unverzichtbaren Teil einer erfolgreichen und glaubwürdigen Außenpolitik“ zu schützen. Das findet unsere volle Unterstützung und wir sind der Auffassung, dass dieser Maßstab auch auf Israel und Palästina angewandt werden muss. Wir begrüßen ebenso, dass mit dem Koalitionsvertrag der weiteren Unterstützung der UNRWA zugestimmt wird.
Die so oft beschworene Staatsräson für die Sicherheit Israels darf jedoch keinen Deckmantel für die israelischen Verletzungen des Völkerrechts und der Menschenrechte bilden.
Wir Deutschen haben eine besondere Verantwortung für das jüdische Volk – das steht ganz außer Frage, aber auch für das palästinensische Volk, das infolge der Staatsgründung Israels vertrieben wurde. Zugleich müssen wir als Freunde an Israel dieselben Anforderungen stellen wie an alle Staaten dieser Welt.
Während jüdische Israelis weitgehend alle Menschenrechte genießen können, werden diese den Palästinenser-*innen größtenteils vorenthalten, denn aufgrund der seit 1967 andauernden israelischen Besatzung der Westbank, Ost-Jerusalems, des Gazastreifens und des Golan kommt es zu permanenten Menschenrechtsverletzungen, wie sie von B’tselem, Amnesty International und Human Rights Watch seit Jahren dokumentiert werden, z.B. im Amnesty Jahresbericht.
Im Dezember 2021 haben sich 370 europäische Parlamentarier*innen gegen Zwangsvertreibung, Enteignung und Siedlungsausbau ausgesprochen und von den Außenminister*innen der EU Staaten konkrete Schritte gefordert. Amnesty sagt: Wir fordern die neue Bundesregierung dazu auf, Menschenrechtsverletzungen aller beteiligten Parteien in aller Deutlichkeit zu benennen. Wir fügen hinzu: auch die Verletzungen des internationalen Völkerrechts.
Aus den gleichen Gründen sollte die neue Bundesregierung den Internationalen Strafgerichtshof unterstützen, der Menschenrechtsverletzungen in Palästina und Israel untersucht.
Während jüdische Israelis ihr Selbstbestimmungsrecht 1948 verwirklichen konnten, wurde es den Palästinenser*innen verwehrt. Trotzdem haben bis heute 140 Staaten Palästina als Staat anerkannt. Leider nicht Deutschland. Sorgen Sie für eine Anerkennung des Staates Palästina durch die Bundesrepublik Deutschland, wie bereits 32 ehemalige deutsche Diplomaten 2011 forderten. Das wäre ein echter und überzeugender Aufbruch in eine neue deutsche Außenpolitik.

11/01/2022

NEIL FAULKNER
La revolución kazaja

Neil Faulkner, Anticapitalist Resistance, 7/01/2022
Traducido del inglés por
Sinfo Fernández, Tlaxcala

El escritor británico nos ofrece algunos antecedentes del actual levantamiento en Kazajistán.

Comenzó el 2 de enero en la ciudad petrolera de Janaozén, en el oeste de Kazajistán. Los trabajadores del petróleo tienen aquí toda una historia de lucha. El fin de semana del 16/17 de diciembre de 2011, la policía de la dictadura abrió fuego contra una manifestación de trabajadores del petróleo en la ciudad, matando al menos a 15 personas e hiriendo a varios cientos más.

Una estatua de Nazarbáyev derrumbada en Taldykorgan. Foto: kaztag_tg / Telegram

Fue la duplicación del precio del gas licuado -el combustible básico del que depende la población de este vasto y poco poblado país- lo que desencadenó una nueva ronda de protestas. Pero esta vez, se extendieron como un incendio.

Ya el 3 de enero se plantearon nuevas reivindicaciones. Con la inflación en alza, los manifestantes quieren recortes en los precios de los alimentos. La escasez de agua potable es un problema perenne, por lo que exigen una solución. Con un gobierno plagado de corrupción, nepotismo y enriquecimiento personal, piden la dimisión de toda una franja de funcionarios.

Otra situación problemática es la de los desempleados: la ayuda para ellos es otra demanda, especialmente en el oeste de Kazajstán, que se ha visto asolado por los recortes neoliberales. Se han cerrado la mayoría de las industrias locales, excepto la del petróleo. Incluso aquí, 40.000 trabajadores fueron despedidos recientemente en Tengiz Oil. Un trabajador petrolero da de comer a entre cinco y diez miembros de su familia.

Extractivismo neoliberal

El petróleo, el gas y los minerales son la base de la riqueza de Kazajstán. El país ocupa el undécimo lugar en la liga mundial de reservas probadas de petróleo y gas, el segundo en uranio, cromo, plomo y zinc, el tercero en manganeso y el quinto en cobre. También produce carbón, hierro, oro, diamantes y fosforita (utilizada en fertilizantes y otras muchas cosas).

Este vasto país, de un millón de kilómetros cuadrados y unos 20 millones de habitantes, domina la región de Asia Central. Mantiene estrechos lazos económicos con Rusia -que procesa gran parte de su crudo- y con China, que promete convertirlo en un importante centro de transporte del nuevo proyecto del Cinturón y la Ruta.

Pero también mantiene estrechos vínculos con el capital transnacional, atrayendo un total de 330.000 millones de dólares en inversión extranjera directa desde su independencia de la Unión Soviética en 1991. La mayor parte del petróleo kazajo se exporta y la mayor parte de los beneficios se la llevan las empresas extranjeras.

Lo mismo ocurre con otras industrias importantes: el gas, las minas, la construcción, etc. El crecimiento económico de Kazajistán en los últimos 40 años se ha basado en el neoliberalismo y el extractivismo. Las agencias capitalistas la califican de “economía de mercado” sobre la base de la convertibilidad de la moneda, la “flexibilidad” salarial, la apertura a la inversión extranjera y la falta de regulación gubernamental.

Aynur Kurmanov, del Movimiento Socialista de Kazajstán, explica lo que esto significa:

Las reformas neoliberales han eliminado prácticamente la red de seguridad social. Y lo más probable es que los propietarios de las empresas transnacionales hayan calculado que se necesitan cinco millones de personas para dar servicio a “la tubería”: los más de 18 millones de la población kazaja son demasiado. Y por eso esta revuelta es anticolonial en muchos sentidos.(Fuente)

ANTONIO MAZZEO
Google strengthens its grip on the web by buying Israeli 'cyber security' company Siemplify

Antonio Mazzeo, Pagine Esteri, 7/1/2022
Translated by
Lena Bloch

By buying an Israeli startup, Google is strengthening its presence in the global cyber security market. With a press release issued on January 4, the transnational IT company headquartered in the USA has announced the acquisition of Siemplify, a leading data management and analysis company and SOAR (security orchestration, automation and response) provider, headquartered in Ramat Gan, a city on the eastern outskirts of Tel Aviv. Google reportedly spent no less than $500 million on the deal.

 

“Siemplify shares our vision in the cybersecurity space and with Google Cloud's specialized team will help companies better manage their threat response,” the transnational's management explains. Specifically, the Israeli start-up's applications will be made available to the Google Cloud Platform, the suite of “cloud computing” services that Google uses for its best-known products, such as the eponymous search engine, Gmail, Google Drive and the YouTube channel.

“In a time when cyberattacks are rapidly growing in both frequency and sophistication, there’s never been a better time to bring these two companies together,” adds the Google Cloud press office. “With Siemplify we will change the rules on how organizations hunt, detect and respond to threats. Siemplify's platform enables Security Operation Center analysts to manage responses with speed and accuracy and will be integrated into Google Cloud's Chronicle cybersecurity group. Its proven SOAR capability combined with Chronicle's innovative approach will be an important step in improving the tools available to the cyber security industry.”

Siemplify founders: from l. to r. Alon Cohen, Amos Stern and Garry Fatakhov. Photo: Siemplify

Siemplify was founded in 2015 and major customers include Amazon Web Services, Microsoft Azure, McAfee, Cisco and some of Israel's leading security companies and start-ups. Co-founder and CEO is Amos Stern, formerly an analyst in the intelligence department of the Israeli Defense Forces, then sales manager of the Cyber & Intelligence division of Elbit Ltd, one of the largest companies in Israel's military-industrial complex. Similar is the professional resume of Siemplify's other co-founder and CEO, Alon Cohen.

ANATOLY KURMANAEV
Le Premier ministre haïtien Ariel Henry avait des liens étroits avec l’un des suspects du meurtre du président Jovenel Moïse

Anatoly Kurmanaev, The New York Times, 10/1/2022
Traduit par
by Fausto Giudice, Tlaxcala

De nouvelles preuves suggèrent que l'homme qui a succédé au président assassiné d'Haïti avait des liens étroits avec un suspect principal de l'assassinat - et que les deux hommes sont restés en contact même après le crime.

Le président Jovenel Moïse, qui a été assassiné en juillet, a dirigé Haïti par décret et avait opté pour des tactiques autoritaires. Photo Adriana Zehbrauskas pour le New York Times

PORT-AU-PRINCE, Haïti - Après l'assassinat du président haïtien et la chute du pays dans la tourmente, Ariel Henry est devenu chef du gouvernement, chargé de traduire les tueurs en justice et d'aider le pays à guérir.

Mais de nouvelles preuves suggèrent que M. Henry a maintenu des communications avec un suspect principal dans l'affaire - et que les deux sont restés en contact étroit même après le meurtre.


 Les preuves contre M. Henry sont centrées sur son lien avec Joseph Félix Badio, un ancien fonctionnaire du ministère de la Justice recherché par les autorités haïtiennes car soupçonné d'avoir organisé l'attentat du 7 juillet qui a tué le président Jovenel Moïse et laissé le pays en crise.

Des relevés téléphoniques consultés par le New York Times, ainsi que des entretiens avec des responsables haïtiens et un principal suspect du crime, révèlent des détails potentiellement compromettants sur la relation entre les deux hommes. Parmi eux : M. Badio a parlé à M. Henry avant et après le meurtre, notamment lors de deux appels d'une durée totale de sept minutes le matin suivant l'assassinat.

Ensuite, lorsque M. Badio était recherché par la police, il a rendu visite à M. Henry, selon deux fonctionnaires haïtiens ayant connaissance de l'enquête.

Quatre mois après l'assassinat, les fonctionnaires ont déclaré que M. Badio s'est rendu à la résidence officielle de M. Henry à deux reprises - les deux fois de nuit - et a pu entrer sans être gêné par les gardes de sécurité du Premier ministre, bien qu’il fût en fuite, recherché par la police.

On ignore si M. Henry, qui est aujourd'hui le Premier ministre du pays, a fait quoi que ce soit pour aider les suspects, dont la plupart ont finalement été capturés ou tués par la police. Un porte-parole de M. Henry a déclaré que, malgré les relevés téléphoniques, il n'avait pas parlé à M. Badio après l'assassinat et qu'il n'avait aucune relation avec le suspect. M. Badio était injoignable pour tout commentaire.

Des membres du gang G9 manifestent pacifiquement en juillet à Port-au-Prince, en Haïti, à la suite de l'assassinat du président Jovenel Moïse. Photo Victor Moriyama pour le New York Times.

Mais l'ancien procureur général d'Haïti, qui a été démis de ses fonctions par M. Henry, a demandé au premier ministre de répondre aux questions dans cette affaire. Et maintenant, l'un des principaux suspects dans l'enquête a donné de nombreux détails sur ce qu'il a appelé la relation de confiance que M. Badio avait avec M. Henry.


Dans une longue interview accordée au New York Times dans un chantier de construction vide alors qu'il fuyait les autorités, Rodolphe Jaar, un homme d'affaires haïtien et ancien trafiquant de drogue, a admis avoir aidé à financer et à planifier le complot. [Rodolphe Jaar a été arrêté à Saint-Domingue peu après cette interview et devrait être remis aux autorités haïtiennes, NdT]

Peu avant l'assassinat, selon Jaar , Badio lui avait dit que M. Henry serait un allié utile après le renversement du président.

ANTONIO MAZZEO
La présence militaire au Koweït, voie royale pour l'industrie de guerre italienne au Moyen-Orient


Antonio Mazzeo, Pagine Esteri, 10/1/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

La guerre contre l'État islamique en territoire irakien et syrien n'est plus à l'ordre du jour des réunions de l'Alliance atlantique. Après la reprise au second semestre 2017 des bastions de Mossoul et de Rawa Selon le Global Terrorism Index, l'indice développé par l'IEP - Institut d'Économie et de Paix de Sidney - pour mesurer l'impact du terrorisme au niveau international, en 2019, les victimes civiles irakiennes d'attaques terroristes ont diminué de 46% par rapport au passé. (1) Néanmoins, en 2021, année de la glorieuse fuite occidentale de l'Afghanistan réoccupé par les Talibans, les forces armées italiennes ont renforcé leur dispositif armé au Koweït contre Daesh. Un engagement complexe et coûteux, mais – comme nous le verrons - utile à la promotion du Sistema Italia et des entreprises de pointe du complexe militaro-industriel national.

Hors des projecteurs des médias en juin dernier, le 4e Régiment d'Artillerie antiaérienne Peschiera de l'Armée de terre basée à Mantoue a activé une batterie antiaérienne avec des capacités anti-missiles SAMP/T dans la grande base aérienne koweïtienne d’Ali Al Salem, à une quarantaine de km de la frontière avec l’Irak.  « Le Groupe de travail SAMP/T Scutum |nom latin du bouclier utilisé par les légionnaires romains, NdA] opère avec la tâche de contribuer à la sécurité de l’espace aérien koweïtien, pour le défendre contre des attaques aériennes et de missiles », explique le ministère italien de la Défense.

« Le système de dernière génération est intégré au système de défense de la coalition Inherent Resolve ». (2)

Le SAMP/T a été développé depuis le début des années 2000 par le consortium EUROSAM formé par les sociétés d'aérospatiale et de missiles Thales, MBDA France et MBDA Italie (cette dernière partiellement contrôlée par Leonardo S.p.A.), dans le cadre du programme franco-italien FSAF (Famille De systèmes sol-air futurs). « Il se caractérise sur le plan opérationnel par un temps de réaction court face à la menace aérienne, une grande mobilité tactique et la possibilité d'ajuster le dispositif en fonction du timing correspondant au dynamisme de la manœuvre », ajoute le ministère de la Défense. Chaque batterie anti-aérienne est équipée de missiles sol-air Aster-15 d'une portée de 30 km, également conçus et fabriqués par le GIE EUROSAM

L'état-major italien ne dit pas quelles sont les menaces aériennes et de missiles d'ISIS contre le pétroémirat arabe et la coalition internationale dirigée par les USA qui y est hébergée. Cependant, les travaux ont été achevés en un temps record pour transformer Alì Al Salem (siège de l'armée de l'air du Koweït et de la 386e  Escadre expéditionnaire de l'US Air Force) en une rampe de lancement pour les missiles produits en France et en Italie. En février 2021, une équipe du régiment du génie ferroviaires de l'armée de terre stationnée à Castel Maggiore (Bologne) est arrivée au Koweït pour commencer les travaux de fortification et de « protection » d'une zone déserte de l'aéroport d'environ 33 000 mètres carrés et de 3 km de périmètre « en creusant des fossés, en posant des murs de terre renforcés par des gabions métalliques et en installant un système intégré de vidéosurveillance ». Ensuite, les emplacements pour le déploiement des composants des batteries antiaériennes (systèmes de commande et de contrôle, capteurs et intercepteurs) et les travaux d'urbanisation primaire connexes (réseaux d'électricité, d'eau et d'égouts) ont été construits. Enfin, les préfabriqués en maçonnerie ont été revalorisés pour être utilisés comme bureaux et logements pour le personnel du 4e régiment d'artillerie de Mantoue. (3)

Hélicoptère AS-332M Super Puma des forces aériennes koweïtiennes

Après son activation, le groupe opérationnel SAMP/T Scutum a fait partie du dispositif militaire mis à disposition de l'opération multinationale Inherent Resolve, sous le commandement de l'IT NCC Air (Italian National Contingent Command Air), le commandement de l'armée de l'air mis en place le 17 octobre 2014 pour opérer contre l'État islamique en Irak et en Syrie (Opération Prima Parthica). La mission au Moyen-Orient a coûté au contribuable italien 230 932 129 euros l'année dernière et compte actuellement 900 militaires, 84 véhicules terrestres et 11 avions déployés (dans les bases d'Ali Al Salem, Ahmed Al Jaber et l'aéroport Abdullah al Mubarak à Koweït City ; à Bagdad et Erbil au Kurdistan irakien).

« L'IT NCC/TFA Koweït contribue par l'utilisation de ses moyens ISR (Intelligence, Surveillance et Reconnaissance) - chasseurs et drones - à la définition de la conscience situationnelle de la Coalition », explique l'état-major de l'armée de l'air. « Le flux de vidéos et d'images haute résolution acquises par les plates-formes aéroportées est acheminé vers la cellule I2MEC (Integrated Italian Multisensor Exploitation Cell) afin d'en extraire la contribution informationnelle nécessaire à la conduite des opérations de la Coalition ».

En d'autres termes, nous ne bombardons pas, mais nous permettons aux chasseurs usaméricains et à ceux des partenaires de l'OTAN et des pays non membres de l'OTAN de le faire, et bien. Depuis sa création en 2014 jusqu'à la fin de l'année 2020, les missions IT NCC AIR ont totalisé 36 000 heures de vol avec 6 600 sorties et 30 000 cibles « couvertes » et ont ravitaillé près de 4 000 avions d’Inherent Resolve. »L'Italie est le premier contributeur, après les USA, en termes de moyens aériens spécialisés dans la collecte d'informations, la surveillance et la reconnaissance, pour la lutte contre les cellules Daesh en Irak », souligne l'armée de l'air italienne. (4)