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10/01/2022

REFUGIADOS EN LIBIA
Nuestro Manifiesto Político

 Traducido por Tlaxcala

Somos refugiados y vivimos en Libia.

Venimos de Sudán del Sur, Sierra Leona, Chad, Uganda, Congo, Ruanda, Burundi, Somalia, Eritrea, Etiopía y Sudán. Huimos de las guerras civiles, las persecuciones, los cambios climáticos y la pobreza en nuestros países de origen. Todos fuimos empujados por circunstancias más allá de la resistencia humana.

Queríamos llegar a Europa en busca de una segunda oportunidad para nuestras vidas y, por lo tanto, llegamos a Libia. Aquí nos convertimos en la mano de obra oculta de la economía libia: colocamos ladrillos y construimos casas libias, reparamos y lavamos automóviles libios, cultivamos y plantamos frutas y verduras para agricultores libios y mesas de comedor libias, montamos satélites en techos altos para las pantallas libias, etc.

Al parecer, esto no es suficiente para las autoridades libias. Nuestra fuerza de trabajo no es suficiente. Quieren el control total de nuestros cuerpos y dignidad. Lo que encontramos a nuestra llegada fue una pesadilla hecha de torturas, violaciones, extorsiones, detenciones arbitrarias … sufrimos todas las violaciones de derechos humanos posibles e inimaginables.

No sólo una vez.

Hemos sido interceptados por la fuerza en el mar por la llamada guardia costera libia, financiada por las autoridades italianas y europeas, y luego devueltos a prisiones y campos de concentración inhumanos. Algunos de nosotros tuvimos que repetir este ciclo de humillación, dos, tres, cinco, hasta diez veces.

Tratamos de alzar la voz y difundir nuestras historias. Enseñamos esto a instituciones, políticos, periodistas, pero aparte de muy pocos interesados, nuestras historias no se escucharon. Fuimos silenciados deliberadamente.

Pero ya no.

Desde el 1 de octubre de 2021, el día en que la policía y las fuerzas militares libias llegaron a nuestros hogares en el barrio de Gargaresh y nos sometieron a duras, despiadadas y despiadadas represiones y redadas masivas. Miles de personas fueron arrestadas arbitrariamente y detenidas en campos de concentración inhumanos.

Al día siguiente, llegamos como individuos y nos reunimos en la sede del ACNUR. Aquí entendimos que no teníamos otra opción que empezar a organizarnos.

Alzamos nuestras voces y las de los refugiados sin voz que han sido silenciados constantemente. No podemos seguir en silencio mientras nadie nos defiende y defiende nuestros derechos.

Ahora estamos aquí para reclamar nuestros derechos y buscar protección en países seguros.

Por lo tanto, exigimos ahora con nuestras voces:

1. Evacuaciones a tierras seguras donde nuestros derechos serán protegidos y respetados.

2. Justicia e igualdad entre refugiados y solicitantes de asilo registrados en el ACNUR en Libia.

3. La abolición de la financiación de los guardacostas libios, que han interceptado constantemente y por la fuerza a refugiados que huían del infierno libio y los han llevado a Libia, donde les suceden todas las atrocidades.

4. El cierre de todos los centros de detención de Libia, que están financiados en su totalidad por las autoridades italianas y de la Unión Europea.

5. Las autoridades deben llevar ante la justicia a los perpetradores que han disparado y matado a nuestros hermanos y hermanas tanto dentro como fuera de los centros de detención.

6. A las autoridades libias a que dejen de detener arbitrariamente a las personas de que se ocupa la oficina del ACNUR.

7. Pedir a Libia que firme y ratifique el texto de la Convención de Ginebra sobre los Refugiados de 1951.

👉Si usted y / o su organización están de acuerdo, por favor firme nuestro Manifiesto aquí


 

 

RÉFUGIÉS EN LIBYE
Notre manifeste politique

Traduit par Tlaxcala

Nous sommes des réfugiés et nous vivons en Libye.

Nous venons du Sud-Soudan, de Sierra Leone, du Tchad, de l'Ouganda, du Congo, du Rwanda, du Burundi, de Somalie, d'Érythrée, d'Éthiopie et du Soudan. Nous fuyons les guerres civiles, les persécutions, les changements climatiques et la pauvreté dans nos pays d'origine. Nous avons tous été poussés par des circonstances dépassant l'endurance humaine.

Nous voulions atteindre l'Europe en cherchant une seconde chance pour nos vies et sommes donc arrivés en Libye. Ici, nous sommes devenus la main-d'œuvre cachée de l'économie libyenne : nous posons des briques et construisons des maisons libyennes, nous réparons et lavons des voitures libyennes, nous cultivons et plantons des fruits et des légumes pour les agriculteurs libyens et les tables à manger libyennes, nous montons des satellites sur des toits élevés pour les écrans libyens, etc. 

Apparemment, cela ne suffit pas aux autorités libyennes. Notre huile de coude ne suffit pas. Ils veulent le contrôle total de nos corps et de notre dignité. Ce que nous avons trouvé à notre arrivée était un cauchemar fait de tortures, de viols, d'extorsions, de détentions arbitraires... nous avons subi toutes les violations possibles et inimaginables des droits humains.

Et pas qu’une fois.

Nous avons été interceptés de force en mer par les soi-disant garde-côtes libyens - financés par les autorités italiennes et européennes - puis ramenés dans des prisons et des camps de concentration inhumains. Certains d'entre nous ont dû répéter ce cycle d'humiliation deux, trois, cinq, jusqu'à dix fois.

Nous avons essayé de faire entendre notre voix et de diffuser nos histoires. Nous les avons transmises aux institutions, aux politiciens, aux journalistes, mais à part quelques rares personnes intéressées, nos histoires sont restées inaudibles. Nous avons été délibérément réduits au silence.

Mais plus maintenant.

Depuis le 1er  octobre 2021, le jour où la police et les forces militaires libyennes sont venues dans nos maisons du quartier de Gargaresh et ont mené contre nous une répression et des raids massifs impitoyables, graves et féroces. Des milliers de personnes ont été arrêtées arbitrairement et détenues dans des camps de concentration inhumains.

Le lendemain, nous sommes venus à titre individuel et nous nous sommes rassemblés devant le siège du HCR. Là, nous avons compris que nous n'avions pas d'autre choix que de commencer à nous organiser.

Nous avons élevé nos voix et les voix des réfugiés sans voix qui ont été constamment réduits au silence. Nous ne pouvons pas continuer à nous taire alors que personne ne défend nos intérêts et nos droits.

Nous sommes ici maintenant pour revendiquer nos droits et chercher une protection vers des pays sûrs.

Par conséquent, nous demandons maintenant :

1.       Des évacuations vers des pays sûrs où nos droits seront protégés et respectés.

2.      La justice et l'égalité entre les réfugiés et les demandeurs d'asile qui sont enregistrés auprès du HCR en Libye.

3.      La suppression du financement des garde-côtes libyens qui interceptent constamment et par la force les réfugiés fuyant l'enfer libyen et les ramènent en Libye où toutes les atrocités leur arrivent.

4.      La fermeture de tous les centres de détention à travers la Libye, qui sont entièrement financés par les autorités italiennes et de l'Union européenne.

5.      Les autorités doivent traduire en justice les auteurs qui ont tiré sur et ont tué nos frères et sœurs à l'intérieur et à l'extérieur des centres de détention.

6.      Les autorités libyennes doivent cesser de détenir arbitrairement les personnes relevant de la compétence du bureau du HCR.

7.    À la Libye de signer et de ratifier le texte de la Convention de Genève de 1951 sur les réfugiés.

👉Si vous et/ou votre organisation êtes d'accord, veuillez signer notre Manifeste ici


 

REFUGEES IN LIBYA
Our Political Manifesto

We are Refugees and we live in Libya.

We come from South Sudan, Sierra Leone, Chad, Uganda, Congo, Rwanda, Burundi, Somalia, Eritrea, Ethiopia and Sudan. We are fleeing from civil wars, persecutions, climate changes and poverty back in our countries of origin. We were all pushed by circumstances beyond human endurance.

We wanted to reach Europe seeking a second chance for our lives and therefore arrived in Libya. Here we became the hidden workforce of the Libyan economy: we lay bricks and build Libyan houses, we repair and wash Libyan cars, we cultivate and plant fruit and vegetables for Libyan farmers and Libyan dining tables, we mount satellites on high roofs for the Libyan screens etc.  

Apparently this is not enough for Libyan authorities. Our workforce is not enough. They want the full control of our bodies and dignity. What we found on our arrival was a nightmare made of tortures, rapes, extortions, arbitrary detentions… we suffered every possible and unimaginable human right violation.

Not only once.

We have been forcibly intercepted at sea by the so-called Libyan coast guard - funded by the Italian and European authorities - and then brought back to prisons and inhumane concentration camps. Some of us had to repeat this cycle of humiliation two, three, five, up to ten times.

We tried to raise our voice and spread our stories. We taught these to institutions, politicians, journalists but apart from very few interested ones, our stories remained unheard. We were deliberately silenced.

But not anymore.

Since the 1st of October 2021, the day that Libyan police and military forces came to our homes in Gargaresh neighborhood and took ruthless, grave and merciless crackdowns and mass raids against us. Thousands were arbitrarily arrested and detained in inhumane concentration camps.

The day after, we came as individuals and gathered at the UNHCR headquarters. Here we understood we had no other choice than start organizing ourselves. 
We raised our voices and the voices of the voiceless refugees who have been constantly silenced. We cannot keep on going silent while no one is advocating for us and our rights.

Here we are now to claim our rights and seek protection to countries of safety.

Therefore we demand now with our voices:

 

  1. Evacuations to lands of safety where our rights will be protected and respected.

  2. Justice and equality among refugees and asylum seekers who are registered with the UNHCR in Libya.

  3. The abolishment of funding the Libyan coast guards who have constantly and forcibly intercepted refugees fleeing the Libyan hell and brought them to Libya where all atrocities befalls them.

  4. The closure of all detention centers across Libya, which are fully funded by the Italian and European union authorities.

  5. The authorities should bring the perpetrators to justice who have shot and killed our brothers and sisters both in and out of the detention centers.

  6. The Libyan authorities to stop arbitrarily detaining persons of concern to the office of UNHCR.

  7. To call on Libya to sign and ratify the constitution of the 1951 Genève Refugee convention.
     

👉If you and/or your organization agree, please sign our Manifesto here


GIANSANDRO MERLI
Libye : les 99 jours de lutte des oublié·es du monde

 Giansandro Merli , il manifesto, 7/1/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Tripoli : « La communauté internationale ne veut pas nous écouter », dénoncent les réfugiés qui ont survécu aux rafles d'octobre dernier et aux centres de détention. Les demandes de protection formulées pendant plus de trois mois de lutte sont tombées dans l'oreille d'un sourd. Depuis le début protestations, trois personnes ont été tuées et une kidnappée. Nouvelles arrestations de migrants à Sabratha et Tripoli.


À Tripoli, des réfugiés manifestent devant les bureaux du HCR. Photo Mahmud Turkia/AFP via Getty Images

La nouvelle, c’est qu’il ne s’est rien passé. À Tripoli, des milliers de réfugiés manifestent depuis quatre-vingt-dix-neuf jours pour demander leur évacuation vers n’importe quel pays où ils ne risquent pas leur vie à chaque pas, mais personne ne leur a donné de réponse. En même temps que la frustration et la peur, la conscience d'avoir été oubliés par le monde s'est accrue. « La communauté internationale ne veut pas nous écouter. Notre piquet est désormais normalisé pour le public mondial. Au début, il y a eu quelques réactions de la part des médias. Puis plus rien. Personne ne semble se soucier du fait que ces personnes revendiquent le droit de vivre et de ne pas être torturées », déclare David Oliver Yambio, un Soudanais de 24 ans parmi les plus actifs de la mobilisation. « Peur ? Je n'ai plus rien à perdre, dans cette protestation nous jouons le peu qui nous reste », poursuit-il.

Tout a commencé le 1er  octobre dernier, avec des rafles dans le quartier de Gargaresh, puis dans d'autres parties de la ville. Environ 5 000 migrants ont été arrêtés. Ceux qui ont échappé aux raids ont trouvé refuge au centre communautaire de jour (CdC) du HCR. Le nombre de migrants a augmenté au fil des jours et un camp de protestation a été mis en place. Après que 2 000 personnes se sont échappées du centre de détention d'Al Mabani le 8 octobre, le nombre de manifestants a augmenté et le HCR a fermé le centre en affirmant qu'il n'était pas en mesure d'offrir une assistance à tous.

Les survivants ont apporté avec eux les histoires et les signes de violence qu'ils ont subis en détention. Ce qui est dénoncé depuis des années dans les rapports des agences de l'ONU ou des ONG comme Médecins Sans Frontières, provient directement des voix et des corps de ceux qui ont subi des abus et des tortures. Des conférences de presse et des retransmissions en direct aux médias internationaux ont été organisées depuis le camp. Des textes et des vidéos déchirants sont publiés sur les profils sociaux de @RefugeesinLibya. Comme celle d'une femme qui raconte en larmes avoir été victime de violences de la part de cinq Libyens armés et ne plus pouvoir retrouver sa fille de six ans. Ou celle d'un réfugié tchadien menotté, le visage barbouillé de poussière et les vêtements arrachés, battu devant la caméra pour convaincre sa famille d'envoyer de l'argent à la milice.

TOM ENGELHARDT
¿Qué recordaremos de 2022?
La (des)construcción de la nación y la (des)construcción del planeta (al estilo USA)

Tom Engelhardt, TomDispatch.com, 6/01/2022
Traducido del inglés por
Sinfo Fernández, Tlaxcala

Permítanme que comience el año 2022 retrocediendo -muy, muy atrás- por un momento.

Es fácil olvidar desde cuándo este mundo ha sido un lugar peligroso para los seres humanos. Pensé en ello hace poco, cuando me topé con un pequeño diario que mi tía Hilda garabateó, hace décadas, en un pequeño cuaderno. En él comentaba, como de pasada: “Me gradué durante aquella horrible epidemia de gripe de 1919, y me contagié”. Y fue lo suficientemente grave como para malograr su entrada en el instituto. No dice mucho más al respecto.

Aun así, me sorprendió. En todos los años en que mi padre y su hermana vivieron y, de vez en cuando, hablaban del pasado, nunca habían mencionado (ni mi madre, por cierto) la desastrosa pandemia de “gripe española” de 1918-1920. No tenía la menor idea de que alguien de mi familia se hubiera visto afectado por ella. De hecho, hasta que leí el libro de John Barry de 2005, The Great Influenza (La Gran Gripe), ni siquiera sabía que una pandemia había devastado América (y el resto del mundo) a principios del siglo pasado, de una manera notablemente similar, pero incluso peor, que la de covid-19 (al menos hasta ahora), antes de ser esencialmente desechada de la historia y de los libros de recuerdos de la mayoría de las familias.

Un hospital en Kansas durante la epidemia de gripe española en 1918. Otis Historical Archives National Museum of Health & Medicine

Esto debería sorprender a cualquiera. Al fin y al cabo, en aquella época, se calcula que una quinta parte de la población mundial, posiblemente 50 millones de personas, murieron a causa de las oleadas de esa temida enfermedad, a menudo de forma espantosa, e incluso en este país fueron enterradas a veces en fosas comunes. Mientras tanto, algunas de las controversias que hemos vivido recientemente sobre, por ejemplo, las mascarillas, se desarrollaron de forma igualmente amarga entonces, antes de que aquel desastre global fuera superado y olvidado. Casi nadie que conozca cuyos padres vivieran aquella pesadilla había oído hablar de ella mientras crecía.

Agacharse y cubrirse

Sin embargo, el breve comentario de mi tía me recordó que desde hace mucho tiempo habitamos un mundo peligroso y que, en ciertos aspectos, el peligro no ha hecho sino aumentar con el paso de las décadas. También me hizo pensar en cómo, al igual que con aquella gripe mortal de la época de la Primera Guerra Mundial, olvidamos a menudo (o al menos dejamos convenientemente de lado) tales horrores.

Después de todo, en mi infancia y juventud, tras la destrucción nuclear de Hiroshima y Nagasaki, este país comenzó a construir un asombroso arsenal nuclear y pronto sería seguido, en ese camino, por la Unión Soviética. Estamos hablando de un armamento que podría haber destruido este planeta muchas veces y, en aquellos tensos años de la Guerra Fría, a veces daba la sensación de que ese destino podría ser el nuestro. Todavía recuerdo haber escuchado al presidente John F. Kennedy en la radio cuando comenzó la crisis de los misiles cubanos de 1962 -yo era un estudiante de primer año en la universidad-, y pensar que todos los que conocía en la Costa Este, incluido yo mismo, pronto estaríamos bien fritos (¡y casi lo estuvimos!).

La sala de guerra en la película de Stanley Kubrick Dr. Strangelove (1964)

Por poner ese destino potencial en perspectiva, hay que tener en cuenta que, solo dos años antes, el ejército estadounidense había desarrollado un Plan Operativo Integrado Único para una guerra nuclear contra la Unión Soviética y China. En función de ese plan, un primer ataque de 3.200 armas nucleares se “repartiría” sobre 1.060 objetivos situados en el mundo comunista, incluyendo al menos 130 ciudades. Si todo salía “bien”, dichas ciudades habrían dejado de existir. Las estimaciones oficiales de víctimas ascendían a 285 millones de muertos y 40 millones de heridos; y, teniendo en cuenta todo lo que no se sabía entonces sobre los efectos de la radiación, por no hablar del “invierno nuclear” que tal ataque habría creado en este planeta, tales cifras eran sin duda una subestimación grotesca.

09/01/2022

Le Front Polisario exprime son rejet du rapport de la Commission européenne sur le Sahara Occidental

Front Polisario, 8/1/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Communiqué de presse du Front Polisario à propos du rapport sur les « avantages » : la Commission européenne montre son mépris pour les décisions judiciaires et fait l'apologie de l'occupation illégale du Sahara Occidental

Alors que, par ses arrêts du 29 septembre 2021, la Cour de Justice de l'Union européenne a annulé les nouveaux accords d'élargissement UE-Maroc, la Commission européenne a jugé bon de publier, le 22 décembre 2021, un nouveau rapport pour vanter les mérites du pillage des ressources naturelles du Sahara occidental par l'occupant marocain.

En tant que représentant unique et légitime du peuple sahraoui, le Front Polisario rejette ce rapport, car les prétendus "avantages" ne sont rien d'autre que le fruit des crimes commis par l'occupant marocain, dont la Commission fait l’apologie.

Rappelant que le territoire sahraoui est « un territoire distinct qui ne fait pas partie du Maroc », la Commission européenne se réfère aux désignations juridiques marocaines pour désigner ce qui constitue, en droit international, le territoire du Sahara Occidental.

El Frente Polisario expresa su rechazo al informe de la Comisión Europea sobre el Sahara Occidental

Frente Polisario, 8/1/2022

Comunicado de prensa del Frente Polisario por el informe sobre los «beneficios»: la Comisión Europea muestra su desprecio por las decisiones judiciales y hace apología de la ocupación ilegal del Sahara Occidental


Mientras que, mediante sus sentencias de 29 de septiembre de 2021, el Tribunal General de la Unión Europea anuló los nuevos acuerdos de ampliación UE-Marruecos, la Comisión Europea consideró oportuno publicar, el 22 de diciembre de 2021, un nuevo informe para elogiar los méritos del expolio de los recursos naturales del Sahara Occidental por parte del ocupante marroquí.

Como único y legitimo representante del pueblo saharaui, el Frente POLISARIO rechaza este informe, ya que los supuestos «beneficios» no son mas que el fruto de los crímenes cometidos por el ocupante marroquí, cuya apología hace la Comisión.

Recordando que el territorio saharaui es «un territorio separado que no forma parte de Marruecos», la Comisión Europea se refiere a las denominaciones de derecho marroquí para designar lo que constituye, en el plano del Derecho Internacional, el territorio del Sahara Occidental.

ANTONIO MAZZEO
Google renforce sa mainmise sur la toile en rachetant l’entreprise israélienne de « cybersécurité » Siemplify

Antonio Mazzeo, Pagine Esteri, 7/1/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Google acquiert une startup israélienne et renforce sa présence sur le marché mondial de la cybersécurité. Dans un communiqué de presse publié le 4 janvier, la société informatique transnationale dont le siège est aux USA a annoncé l'acquisition de Siemplify, une société leader dans la gestion et l'analyse de données et fournisseur de SOAR (Orchestration de la sécurité, automatisation et réponse), dont le siège est à Ramat Gan, une ville située dans la banlieue est de Tel Aviv. Google aurait dépensé pas moins de 500 millions de dollars pour cette opération.

« Siemplify partage notre vision dans le secteur de la cybersécurité et, avec l'équipe de spécialistes de Google Cloud, aidera les entreprises à mieux gérer leur réponse aux menaces », déclare la direction de la transnationale. Plus précisément, les applications de la start-up israélienne seront mises à disposition de la Google Cloud Platform, la suite de services de « cloud computing » que Google utilise pour ses produits les plus connus, tels que le moteur de recherche éponyme, Gmail, Google Drive et la chaîne YouTube.

 « À l'heure où les cyberattaques augmentent rapidement en fréquence et en complexité, c'est le meilleur moment pour que les deux entreprises travaillent ensemble », ajoute le service de presse de Google Cloud. « Avec Siemplify, nous allons changer les règles sur la façon dont les organisations chassent, détectent et répondent aux cybermenaces. La plateforme de Siemplify permet aux analystes du Security Operation Center de gérer les réponses avec rapidité et précision et sera intégrée au groupe de cybersécurité Chronicle de Google Cloud. Sa capacité SOAR éprouvée, combinée à l'approche innovante de Chronicle, constituera une étape importante dans l'amélioration des outils mis à la disposition du secteur de la cybersécurité ».

 Les fondateurs de Siemplify : de gauche à droite Alon Cohen, Amos Stern et Garry Fatakhov. Photo : Siemplify

 Siemplify a été fondée en 2015 et compte parmi ses principaux clients Amazon Web Services, Microsoft Azure, McAfee, Cisco et certaines des principales entreprises et start-ups de sécurité d'Israël. Le cofondateur et PDG est Amos Stern, anciennement analyste au sein du département des renseignements des forces armées israéliennes, puis directeur des ventes de la division Cyber & Intelligence d'Elbit Ltd, l'une des plus grandes entreprises du complexe militaro-industriel israélien. Le cursus professionnel de l'autre cofondateur et directeur général de Siemplify, Alon Cohen, est similaire.

GIDEON LEVY
C’est peut-être dur de les qualifier de « sous-humains », mais comment appeler autrement les crimes des colons juifs?

 Gideon Levy, Haaretz, 8/1/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Le vice-ministre de l'Économie Yair Golan, du parti Meretz, a suscité une tempête d’indignation en Israël après avoir qualifié les colons de l'avant-poste de Homesh, en Cisjordanie, de « sous-hommes », le jeudi 6 janvier, en réponse aux profanations de pierres tombales par des colons juifs dans le cimetière du village palestinien voisin de Burqa.

Golan a déclaré dans une interview à la chaîne de télévision de la Knesset : « Nous, membres du peuple juif, qui a subi des pogroms tout au long de l'histoire, venons perpétrer un pogrom sur d'autres. Ce ne sont pas des personnes. Ce sont des sous-hommes ».

Le député du Meretz a également demandé que les colons soient évacués du site par la force, et que « la loi et l'ordre » soient rétablis dans la région. « Ce comportement sauvage, extrémiste et nationaliste, va nous apporter une catastrophe » a-t-il déclaré, qualifiant les colons de « dysfonctionnement du peuple juif ». Ci-dessous le commentaire de Gideon Levy.-NdT

Ils sont la lie de la terre. Quiconque enlève un adolescent palestinien, le maltraite pendant des heures, le bat et lui donne des coups de pied, l'attache sous le capot d’une voiture pour finalement le pendre à un arbre et lui brûler la plante des pieds avec un briquet est un sous-homme. Comment est-il possible de dire ça autrement ?

Celui qui expulse les propriétaires légaux des terres qu'il a volées en les menaçant de les abattre, détruit leurs pierres tombales, réduit leurs récoltes en poussière, vandalise leurs voitures et brûle leurs champs est un sous-homme. Quoi d’autre ?

Colons juifs et manifestants palestiniens s'affrontant dans le village d'Asira al-Qibliya, en Cisjordanie, en septembre. Photo : Majdi Mohammed/AP

Quiconque attaque des bergers âgés avec des bâtons et des pierres est un sous-homme. Quiconque coupe des milliers d'oliviers chaque année est un sous-homme. Les nazis utilisaient ce terme ? Eh bien, ils appelaient aussi les tomates « tomates », et pourtant nous avons toujours le droit d'utiliser ce mot.

« Sous-homme » est un mot dur, mais il n'est pas rare. Il y a tout juste sept ans, le chroniqueur du Haaretz Yossi Verter l'a utilisé pour décrire les partisans de Benjamin Netanyahou, alors Premier ministre. À leur sujet, d'ailleurs, il est permis de tout dire.

Mais le tollé provoqué chez les colons et leurs complices par l'utilisation de ce terme par Yair Golan a également un sous-texte délibéré qui ne doit pas être négligé. Si « sous-homme » est une expression nazie utilisée contre les Juifs pendant l'Holocauste, alors lorsque quelqu'un l'utilise contre les colons, ils deviennent instantanément les victimes involontaires d'un autre Holocauste. Et s'ils sont des victimes, alors bien sûr ils sont autorisés à faire n'importe quoi - abuser, voler et brûler.

Le vice-ministre Yair Golan lors d'une manifestation devant la Knesset, la semaine dernière. Photo : Ohad Zwigenberg

Une fois de plus, les agresseurs sont devenus les victimes, cette fois parce qu'un vice-ministre a dit quelque chose de méchant à leur sujet. C'est un nouveau pas en avant dans l'amélioration de leur image. D'abord, ils étaient des pionniers ; maintenant, ils sont aussi des victimes. C'est déchirant de voir à quel point ils sont sensibles à ce que les autres disent d'eux.

ANNAMARIA RIVERA
Test de survie : Europe migranticide

 Annamaria Rivera, Comune-Info, 8/1/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Le fait que l'Union européenne cultive une sorte de supranationalisme armé pour défendre ses frontières n'est pas seulement la cause d'une hécatombe de migrants et de réfugié·es potentiel·les aux proportions monstrueuses, mais a aussi contribué indirectement, à mon avis, à encourager les nationalismes « nationalitaires » ou ethniques, et donc au succès des droites, y compris extrêmes, partout en Europe. Outre la crise économique, la crise européenne est également politique et idéologique, comme nous le rappelle depuis de nombreuses années le philosophe, sociologue et politologue Slavoj Žižek.

Ce n'est pas un hasard si, sur tout le continent, les Rroms, Sinti et Voyageurs occupent la première place dans l'échelle du rejet et du mépris, étant les populations qui, plus que d'autres, incarnent, du moins symboliquement, le rejet des démarcations et des frontières. Selon de nombreuses enquêtes sur les attitudes à l'égard des « Tsiganes », l'Italie, suivie de la France, est en tête de liste pour ce qui est de l’antitsiganisme. La grande majorité des échantillons interrogés au fil du temps expriment une hostilité ou une crainte à l'égard de la présence de Rroms, Sintis et Voyageurs, qui ne sont pas plus de 140 000 et dont la moitié sont des citoyen·nes italien·nes.

En réalité, ils continuent à jouer un rôle victimaire très similaire à celui historiquement attribué aux Juifs, au point que des rumeurs, des légendes et des « fausses nouvelles », selon les termes de Marc Bloch, y compris les plus archaïques, continuent à fleurir et à être diffusées sur les « Gitans », comme celle de la propension à enlever des enfants, pourtant démentie par des données et des travaux scientifiques.

Bref, il existe un lien étroit entre les politiques de militarisation des frontières et la diffusion de la rhétorique du rejet, voire un cercle vicieux. Dans la plupart des pays européens, l'utilisation politique et idéologique de cette rhétorique est de plus en plus répandue : les clichés de « l'invasion », des migrants comme source d'insécurité et d'appauvrissement des « nationaux », de la « clandestinité » comme synonyme de criminalité, sont largement utilisés, même par les institutions, parfois même par les partis dits de centre-gauche, mais surtout par les formations populistes, de droite et d'extrême-droite, qui connaissent actuellement un essor important en Europe. En particulier, celle de l’ « invasion » et de la « marée montante » est une fausse preuve typique : comme on le sait, la part prépondérante des «  flux migratoires » part des pays du Sud et va vers d'autres pays du Sud.

08/01/2022

ARJAE RED
Les employé·es de Starbucks à Buffalo manifestent pour des conditions plus sûres pendant la COVID

Arjae Red, Workers World, 7/1/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Buffalo, New York-Les employé·es de Starbucks du magasin d'Elmwood Avenue à Buffalo, dans l’État de New York, la première filiale de Starbucks aux USA à se syndiquer, ont quitté leur travail le 5 janvier pour protester contre les conditions de travail dangereuses et le manque de personnel.

Les travailleur·ses syndiqué·es de Starbucks à Elmwood Ave. à Buffalo manifestent. Photo : More Perfect Union.

La COVID-19 ravage les magasins Starbucks; et alors que de nombreux·ses travailleur·ses ont fait part de leurs préoccupations concernant les mesures de sécurité, la société les a systématiquement ignorées. Starbucks a ignoré les demandes de fourniture de masques N-95 et n'a parfois pas autorisé les travailleur·ses à appliquer les obligations de masques de l'État. Plusieurs magasins de Buffalo ont connu des épidémies provoquant l'infection de nombreux·ses travailleur·ses. Certain·es travailleur·ses, qui ont été exposé·es mais ne présentent pas de symptômes, ont préféré rester isolé·es jusqu'à ce qu'ils·elles puissent être testé·es, mais ils·elles se sont quand même senti·es obligé·es de travailler, car ils ·elles ne seraient pas payé·es pour s'isoler. Starbucks pourrait payer tou·tes les travailleur·ses exposé·es pour qu'ils·elles restent à la maison, comme il l'a fait en mars 2020. Mais alors que les directives des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) se sont assouplies, le propre protocole de Starbucks a suivi de la même manière. Plutôt que de respecter leurs principes énoncés et de fournir un environnement de travail sûr et de permettre à tou·tes les travailleur·ses qui ont été exposé·es, quel que soit leur statut vaccinal, de prendre des congés payés pour s'isoler, Starbucks continue de fonctionner au strict minimum comme l'exige la loi.

La politique de Starbucks, ainsi que les normes actuelles du CDC, obligent essentiellement les travailleur·ses à choisir entre la sécurité et payer  leur loyer.

Starbucks affirme que sa politique n'est pas unique et qu'elle ne fait que suivre les directives établies par le gouvernement. Cependant, si l'on se base sur les plus de 830 000 personnes qui sont mortes de la COVID-19 aux USA, les directives du CDC et les politiques des États en matière de COVID-19 étaient clairement insuffisantes, même avant qu'elles ne soient réduites. En revanche, la Chine compte moins de 5 000 morts pour une population de près d'un milliard et demi d'habitants.

Cela met en évidence la cause profonde du problème, à savoir que le capitalisme sauvage est incapable de gérer des crises comme une pandémie de manière aussi adéquate qu'une économie planifiée à prédominance socialiste.

Nous savons que d'énormes entreprises comme Starbucks participent à l'élaboration de la politique relative au COVID-19. Par exemple, Delta Airlines a demandé au CDC de réduire la période d'isolement de 10 à 5 jours, quelques jours seulement avant que le CDC n'annonce ce changement. Lorsque les entreprises sont autorisées à définir les normes de santé pour l'ensemble du pays, les profits passent toujours avant la sécurité et les travailleur·ses sont considérés comme bon·nes à jeter après usage.