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06/02/2025

La C.I.A. a envoyé un courriel non classifié contenant les noms de certains employés à l’administration Trump

La liste des noms partiels a été fournie dans le but de se conformer à un décret présidentiel visant à réduire la main-d’œuvre fédérale.

David E. Sanger et Julian E. Barnes, The New York Times, 5/2/2025
Traduit par Tlaxcala

 John Ratcliffe, le directeur de la C.I.A., lors de sa cérémonie de prestation de serment le mois dernier. Ratcliffe a entrepris de pousser les agents de longue date de l’agence à prendre une retraite anticipée. Photo Doug Mills/The New York Times

La C.I.A. a envoyé un courriel non classifié énumérant tous les employés embauchés par l’agence d’espionnage au cours des deux dernières années pour se conformer à un décret du président Trump visant à réduire la main-d’œuvre fédérale, dans une démarche qui, selon d’anciens fonctionnaires, risquait de divulguer la liste à des adversaires.

La liste comprenait les prénoms et l’initiale du nom de famille des nouvelles recrues, qui sont encore en période d’essai - et donc faciles à licencier. Elle comprenait un grand nombre de jeunes analystes et agents qui ont été embauchés spécifiquement pour se concentrer sur la Chine et dont les identités sont habituellement gardées secrètes parce que les pirates informatiques chinois cherchent constamment à les identifier.

L’agence préférerait normalement ne pas faire figurer ces noms dans un système non classifié. Certains anciens fonctionnaires ont dit craindre que la liste ne soit transmise à une équipe de jeunes experts en logiciels récemment embauchés pour travailler avec Elon Musk et son équipe d’efficacité gouvernementale. Dans ce cas, les noms des employés pourraient être plus facilement ciblés par la Chine, la Russie ou d’autres services de renseignement étrangers.

Un ancien responsable de l’agence a qualifié de « désastre en matière de contre-espionnage » le fait que les noms aient été communiqués dans un courriel non classifié.

Les fonctionnaires actuels ont confirmé que la C.I.A. avait envoyé les noms des employés à l’Office of Personnel Management, conformément à un décret signé par M. Trump. Mais les fonctionnaires ont minimisé les problèmes de sécurité. En n’envoyant que les prénoms et les initiales des employés en période d’essai, ils espéraient, selon un fonctionnaire usaméricain, que les informations seraient protégées.

Mais d’anciens fonctionnaires se sont moqués de cette explication, affirmant que les noms et les initiales pouvaient être combinés avec d’autres informations - provenant des systèmes de permis de conduire et d’immatriculation des voitures, des comptes de médias sociaux et des données accessibles au public provenant des universités que l’agence utilise comme terrains de recrutement - afin de dresser une liste plus complète.

Le sénateur Mark Warner de Virginie, premier démocrate de la commission du renseignement, a écrit dans un message sur les réseaux sociaux que la divulgation des noms des officiers était « un développement désastreux pour la sécurité nationale ».

« Exposer l’identité de fonctionnaires qui effectuent un travail extrêmement sensible en ferait des cibles directes pour la Chine », a écrit M. Warner.

Le nombre d’agents concernés reste confidentiel, mais il pourrait être important. En 2024, la C.I.A. a connu sa meilleure campagne de recrutement depuis les attentats du 11 septembre. En raison de leur formation intensive, les agents de la C.I.A. sont soumis à une longue période d’essai, qui peut aller jusqu’à quatre ans. Cependant, la Maison Blanche n’a exigé que les noms des personnes ayant servi pendant deux ans ou moins.

Sous la direction de William J. Burns, l’ancien directeur de la C.I.A., l’agence a mis l’accent sur le recrutement d’un groupe diversifié d’agents, arguant que les opérations d’espionnage à l’étranger nécessitaient des personnes possédant un large éventail de compétences linguistiques et de connaissances culturelles. Il s’est particulièrement attaché à développer la couverture de la Chine par l’agence, en créant au siège un centre chinois qui comprenait des analystes, des agents et d’autres personnes. Lorsque M. Burns est arrivé à l’agence en 2021, environ 9 % du budget de l’agence était consacré à l’analyse et à l’espionnage liés à la Chine ; aujourd’hui, ce chiffre avoisine les 20 %.

Par conséquent, toute élimination à grande échelle des recrues les plus récentes pourrait avoir un impact négatif sur les personnes parlant le mandarin et les experts en technologie, ainsi que sur les minorités qui travaillent au sein de l’agence. Mais les responsables actuels ont déclaré que le nouveau directeur de la C.I.A., John Ratcliffe, accordait la priorité à la Chine et ne voulait pas assister à un exode massif des personnes ayant une expertise dans ce domaine.

L’administration Trump s’est rapidement attaquée aux programmes de diversité, en ordonnant leur fermeture et en les supprimant des sites web.

L’examen des embauches en période d’essai ordonné par la Maison Blanche intervient alors que M. Ratcliffe a entamé des efforts pour pousser les agents de longue date de l’agence à prendre une retraite anticipée. M. Ratcliffe, selon des responsables, espère ouvrir la voie à des postes de direction pour les agents en milieu de carrière.

La C.I.A. offre à ses employés ce qu’elle appelle une « démission différée », c’est-à-dire la possibilité de démissionner tout en continuant à être payé jusqu’en septembre, dans le cadre des efforts menés par M. Musk pour réduire la taille de la main-d’œuvre fédérale, ont indiqué des responsables.

Les agences liées à la sécurité nationale avaient initialement été exemptées, du moins partiellement, de l’offre de “bifurcation” - quitter leur emploi - qui a été prolongée la semaine dernière. Mais M. Ratcliffe a fait pression pour qu’une version de l’offre soit étendue à son personnel.

Dans le cadre du programme de la C.I.A., l’agence conservera un certain droit de regard sur le calendrier des départs afin de s’assurer que les zones critiques disposent d’un nombre suffisant d’agents.

Pour le reste, l’offre est structurée de la même manière que celle que l’équipe de M. Musk a proposée à l’ensemble du gouvernement fédéral.

Dans un courriel envoyé mardi, les agents de l’agence se sont vu proposer de quitter l’agence à compter du 30 septembre, mais de continuer à être payés. Un collaborateur de M. Ratcliffe a déclaré qu’il s’agissait « d’une offre de rachat et d’une voie d’accès au secteur privé ».

L’offre a été rapportée par le Wall Street Journal.

L’assistant de M. Ratcliffe, qui a parlé sous le couvert de l’anonymat conformément au protocole de l’agence, a déclaré que cette initiative visait à encourager certains des nombreux agents qui ont rejoint l’agence après les attentats terroristes du 11 septembre à prendre une retraite anticipée.

« Ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie globale visant à insuffler une énergie nouvelle à l’agence, à offrir des opportunités aux nouveaux dirigeants et à mieux positionner la C.I.A. pour qu’elle puisse remplir sa mission », selon une déclaration publiée par une porte-parole de la C.I.A.

La porte-parole a déclaré que l’offre garantirait que la force de travail de l’agence réponde aux « priorités de sécurité nationale » de l’administration Trump.

 

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