18/11/2023

Arundhati Roy : le siège de Gaza est un crime contre l’humanité. Le monde doit intervenir. Cessez le feu maintenant !

 Arundhati Roy, 15/11/2023. Source
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

La magnifique écrivaine indienne Arundhati Roy avait été invitée au Festival de littérature de Munich (15 nov.-3 déc.)., où elle devait prononcer le discours d’ouverture et participer à un podium le lendemain. Malheureusement, elle n’a pu y participer physiquement, étant interdite de sortie du territoire de l’Union indienne. Elle vient en effet d’être inculpée pour des propos tenus il y a 13 ans sur le Cachemire sous occupation indienne, dont elle soutient le droit à l’autodétermination.

En 2010, Roy a prononcé un discours où elle a dit que le Cachemire n’a jamais fait “partie intégrante” de l’Inde. Elle est maintenant accusée de “délits liés à des discours provocateurs et à la promotion de l’hostilité entre différents groupes”. Les poursuites pourraient déboucher sur une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à sept ans. Le Cachemire, qui a fait l’objet d’innombrables réunions du Conseil de sécurité et de résolutions de l’ONU depuis 1948, est la Palestine des nationalistes/suprémacistes hindous au pouvoir à Delhi. Le régime Modi a aboli, le 5 août 2019, en violation des résolutions de l'ONU, le statut spécial d'autonomie de l’État du Jammu-et-Cachemire qui était garanti par la Constitution indienne.

Le gouvernement indien a développé au lendemain des attaques jihadistes de Mumbai le 26 novembre 2008 des relations étroites avec Israël dans le domaine de la “sécurité” et de la contre-insurrection, achetant entre 1,5 et 2 milliards de dollars d’armement par an à Israël. On prévoit pour 2022-2027 des importations pour un montant de 130 milliards de dollars. Les “frappes chirurgicales” indiennes avec des drones de combat contre les “bases terroristes” cachemiries sont des copiés-collés des frappes israéliennes contre la Syrie et Gaza.

Arundhati Roy est intervenue par téléconférence au Festival de littérature. Ci-dessous une traduction de son intervention-FG

Arundhati Roy, écrivaine et militante indienne, connectée au Festival de littérature de Munich

 Je ne peux pas apparaître sur une tribune publique, non, pas même en Allemagne où je sais que des opinions comme les miennes sont pratiquement interdites, sans ajouter ma voix aux millions de personnes - juives, musulmanes, chrétiennes, hindoues, communistes, athées, agnostiques - qui défilent dans les rues du monde entier, appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. 

Une femme palestinienne blessée, couverte de poussière et de sang, étreint une fillette blessée dans un hôpital après le bombardement israélien de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 novembre. Photo Belal Khaled/AFP

Si nous permettons que ce massacre éhonté se poursuive, alors même qu’il est retransmis en direct dans les recoins les plus intimes de nos vies personnelles, nous en sommes complices. Quelque chose dans notre morale sera altéré à jamais. Allons-nous rester les bras croisés alors que des hôpitaux sont bombardés, qu’un million de personnes sont déplacées et que des milliers d’enfants morts sont retirés des décombres ? Allons-nous, une fois de plus, assister à la déshumanisation de tout un peuple au point que son anéantissement n’a plus d’importance ?

L’occupation israélienne de la Cisjordanie et le siège de Gaza sont des crimes contre l’humanité. Les USA et les autres pays qui financent l’occupation participent à ce crime. L’horreur à laquelle nous assistons actuellement, le massacre inadmissible de civils par le Hamas et par Israël sont une conséquence du siège et de l’occupation.

Aucun commentaire sur la cruauté, aucune condamnation des excès commis par l’une ou l’autre partie, aucune fausse équivalence sur l’ampleur de ces atrocités ne mènera à une solution.

C’est l’occupation qui engendre cette monstruosité. Elle fait violence à la fois aux auteurs et aux victimes. Les victimes sont mortes. Les auteurs devront vivre avec ce qu’ils ont fait. Il en sera de même pour leurs enfants. Pendant des générations.

La solution ne peut être militariste. Elle ne peut être que politique et permettre aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre ensemble ou côte à côte dans la dignité, avec des droits égaux. Le monde doit intervenir. L’occupation doit cesser. Les Palestiniens doivent avoir une patrie viable.

Sinon, l’architecture morale du libéralisme occidental cessera d’exister. Il a toujours été hypocrite, nous le savons. Mais même cela constituait une sorte d’abri. Cet abri est en train de disparaître sous nos yeux.

Alors s’il vous plaît - pour le bien de la Palestine et d’Israël, pour le bien des vivants et au nom des morts, pour le bien des otages détenus par le Hamas et les Palestiniens dans les prisons israéliennes - pour le bien de l’humanité tout entière - cessez le feu maintenant.

 

Lire un extrait

17/11/2023

Colombia: President Petro, it is time to break relations with the genocidal Israeli regime!
Join the first 126 signatories to the petition

Translated by Fausto Giudice, Tlaxcala

  You can add your signature to the first 126 ones by clicking here 

Urgent appeal to the President of the Republic of Colombia Gustavo Petro Urrego

“So leave our country
Our land, our sea
Our wheat, our salt, our wounds
Everything, and leave
The memories of memory
O those who pass between fleeting words!”

Mahmud Darwish,
Those Who Pass Between Fleeting Words, 1988

17.11.2023



State of Palestine Street, Bogotá (inaugurated in September 2023)

 
Mr. President Gustavo Petro, friends and other recipients of this communication,

With alarm and anguish we are witnessing the vile genocide perpetrated by the Zionist State of Israel against the Palestinian people. In turn, the United States is complicit in such horror, has deployed its war apparatus to the ar zone and supports Netanyahu's government with weapons.

For decades, it has spent a fortune in arming Israel. This drama is not new, it is 75 years of ignominy since the very creation of this state. It is the aberrant disproportion of two powers raging against a small territory and its people.

Pain and indignation have seized us, the images reveal all the impiety exercised, they have even bombed hospitals and refugee centers causing to date more than ten thousand fatalities without counting the missing, most defenceless girls, boys and women, civilian population. We are seeing the destruction and the bleeding of a people in all its dimension.

Inevitably, repudiation of such ignominy has been expressed from different parts of the world. Massive demonstrations have been held in many cities. As of today, several countries have spoken out. In our case, we are encouraged by your courageous declarations, qualifying this barbarism of the State of Israel as what it is: a genocide, as well as a “cleansing” or continuous ethnic elimination for 75 years. You have pointed out that the Zionist regime has violated human rights, that it has ignored all UN resolutions. You have also condemned their inhumane actions, and this deserves great recognition from us. Colombia, as well as several other countries, has recalled its ambassadors for consultation. The Plurinational State of our sister country Bolivia has broken diplomatic and economic relations with the Israeli State.

Although there is a forceful pronouncement on your part, it is of greater scope, to ratify it, to take one more step; that step that advances among the smoke of bombs to say No more, from our country Colombia we do not condone it. For this reason and in the face of such a misfortune, President Gustavo Petro, we raise our petition, which arises from the heart of the feeling of popular sectors that voted for the Government of Change that you preside together with Francia Márquez. We also call on Colombians who read this communiqué to adhere to this clamor by signing the following petition:

We would like to request President Gustavo Petro, the immediate severance of diplomatic, economic and political relations with the State of Israel with the consequent expulsion from our territory of the diplomatic corps of said country and the cancellation and/or embargo on all contracts concerning military security systems and armaments.

It is imperative to cancel the agreement that absurdly and regrettably grants us the condition of “strategic partner” of NATO, given that our country has no geographical or political reason to belong to that organization. Both the existence of U.S. military bases in our territory and our membership in this military organization, which goes against world peace, not only threatens our sovereignty, but also places us as an ally of the U.S. military forces in the scenario of a possible war between foreign powers. Likewise, Colombia considers itself as a “non-aligned” country, which unfortunately is only possible in words, because in practice we are not, since we are a signatory country of those agreements with NATO and accept the existence of U.S. military bases in our territory, a situation that you fought against and denounced in other days. Asserting Colombia's sovereignty before the world and positioning our country as a territory of peace would constitute the ratification of your policy of total peace, not only for our territory but also for the planet, in accordance with your positioning as a world leader for global peace.

With sincere appreciation and consideration, the following Colombian persons, residing in Colombia and abroad, sign this petition:

Gloria Gaitán, social fighter and writer, daughter of the great leader Jorge Eliécer Gaitán.
 Hernando Calvo Ospina, writer, journalist, documentary filmmaker, Paris, France.
 Renán Vega Cantor, writer, researcher, university professor. Bogotá, Colombia.
Reinaldo Spitaletta, journalist, writer, columnist for El Espectador, Medellín, Colombia.
 
Daniel Libreros, research professor, Universidad Nacional, Bogotá, Colombia.
Victor de Currea-Lugo, physician, journalist, university professor, Bogotá, Colombia.
 Juan Manuel Arango, journalist, Noticiero Clarín, Colombia.
Blanca Merz, social leader, Hamburg, Germany.
Mauricio Vidales, poet and columnist, Hamburg, Germany.
Eleazar Plaza, writer, editor, director of Rosa Blindada Ediciones, Cali, Colombia.
 
Alberto Aguilera, historian, researcher specializing in Simón Bolívar, Cali, Colombia.
 
Juan Diego García, writer, Colombia.
 Matilde E. Trujillo U. freethinker, popular educator, Cali, Colombia.
 Luis Alfonso Mena, journalist, lawyer, historian, director of Periodismo Libre de Cali.
Ildebrando Arévalo, historian, international analyst, professor ESAP, Cali, Colombia.
 Luis Carlos Domínguez Prada, lawyer, writer, human rights defender, Bogotá, Colombia.
 Manuel Caicedo Paz, freethinker, socio-political activist, Cali, Colombia.
 José Urbano, documentary filmmaker, Cali, Colombia.
 Carlos Fuentes Delgado, metallurgical engineer, university professor, Cali, Colombia.
 Iván Enrique Chaves, health worker, pensioner, Cali, Colombia.
Harold Adolfo Ortíz Calero, magister in political science, doctor in philosophy, Cali, Colombia.
 Henry Montesdeoca, singer-songwriter, Cali, Colombia.
María Piedad Ossaba, independent journalist, director of La PLuma, Paris, France.
Mario Ossaba, painter, sculptor, Paris, France.
 Lilian Eugenia Gómez Álvarez, agronomist, PHD Biological Sciences, Medellín, Colombia.
 David López, jurist, director AIDHES, Switzerland.
 Álvaro Lopera, journalist and engineer, Colombia.
 Eliécer Jiménez Julio, journalist exiled in Geneva, Switzerland.
 Evelio Loayza, physician, human rights defender, CPDH, Cali, Colombia.
Alcides Lesmes, trade unionist, human rights defender, exiled from the UP, Valencia, Spain.
 José Manuel Gómez, UP political exile, Geneva, Switzerland.
Zoilo Angulo Ríos, agricultural engineer, PHD candidate, Valencia, Spain.
Nelson Restrepo Arango, lawyer, human rights defender, exiled, Madrid, Spain.
 
Jaime Jiménez García, historian, lawyer, Medellín, Colombia.
 Carlos Arturo Velandia, peace promoter, Medellín, Colombia.
Patricia Quintero, teacher exiled in Belgium.
André Veraart, pensioner, Belgium.
Cecilia Saavedra Ruiz, journalist, director of Zuma Qamana Cooperative, Bogotá, Colombia.
Rodrigo Vargas, human rights defender, CPDH, Cali, Colombia.
Heidy Rojas, project technologist, human rights defender, CPDH, Cali, Colombia.
Jovanny Rojas, human rights defender, demobilized FARC-EP peace signatory, Cali, Colombia.
Milton Luna, teacher, graduate in Chemistry, Cali, Colombia.
Elías Díaz, writer, Cali, Colombia.
 Diego Gil, writer, Cali, Colombia.
 Ana Ruth Mejía, architect, Cali, Colombia.
 Yamil Gutiérrez, philosopher, Cali, Colombia.
 Stella Jane Potes Cortés, artist, Cali, Colombia.
Jairo Ramírez Benjumea, social psychologist UNAD, Cali, Colombia.
 Pablo Angarita, actor, playwright, stage director, Cali, Colombia.
 Margarita María Aristizábal Ariza, anthropologist, Cali, Colombia.
 Hugo Sánchez, cultural manager, director of Café Cinema, Bogotá, Colombia.
Luna Vera, actress, cultural manager, artivist, Bogota, Colombia.
 Aleida Tabares Montes, actress, playwright, stage director, poet. Bogota, Colombia.
 María Catalina Hurtado, graduate in Social Sciences, Cali, Colombia.
 Clemencia Gálvez, literature teacher, poet. Cali, Colombia.
 José Figueroa Fernández, exiled in Brussels, Belgium.
 
María Fernanda Quintero, geographer, researcher Territorio y Población, Bogotá, Colombia.
 Miguel Hernández Chavarro, industrial engineer, Bogotá, Colombia.
Javier Meza Lagrancurth, petroleum engineer, Santa Marta, Colombia.
 Marco Alfredo Forero Parra, lawyer, Bogotá, Colombia.
 Luis Eduardo Agudelo Caro, pensioner, Bogotá, Colombia.
Eduardo Duplat Sanjuan, demobilized M19, Cúcuta, Colombia.
 Iván Bocanegra, mechanical engineer, Corinto, Colombia.
 Adolfo León Arciniegas Martínez, beekeeper, Palmira, Colombia.
 Mauricio Domínguez Caicedo, university professor, Cali, Colombia.
 Alfredo Martínez Vásquez, veterinarian and zootechnician, Cali, Colombia.
 
Francia Elena Prado Cedano, lawyer, Cali, Colombia.
Jorge Kujar, plastic artist, Cali, Colombia.
Jesús Alberto Gómez, architect, Cali, Colombia.
José Ramírez, M19 exile in Spain.
 Walter Tello, plastic artist, Cali, Cali, Colombia.
 Beatriz Eugenia Hurtado, plastic artist, Cali, Colombia.
 Marta Inés Hurtado, poet, Cali, Colombia.
Harrinson Riascos Torres, systems engineer, Hamburg, Germany.
Victor Edgar Vélez Giraldo, peasant artist, Palmira, Colombia.
 Edgar Aníbal Roa Zamora, social leader, Cali, Colombia.
Ángela María Quintero, psychologist, PhD University of Valencia, Spain.
Emely Marín, human rights lawyer, Valencia, Spain.
Willie Milton Hostos Álvarez, visual artist, Valencia, Spain.
 María Cristina Palacio, sociologist, public policy specialist, Manizales, Colombia.
 Gladys Giraldo, psychologist, Medellín, Colombia.
 Alba Nora Aristizábal, human rights lawyer, Manizales, Colombia.
 Amparo Mejía Arbeláez, sociologist, Manizales, Colombia.
David Marcelo Idarraga, publicist, Barcelona, Spain.
Pietro Alfonso Schiavo, soccer coach, Köln, Germany.
Sara García, economist, Valencia, Spain.
 Rafael Escobar, publicist, Cali, Colombia.
Anilsa Caicedo Salazar, lawyer, Universidad Nacional, Bogotá, Colombia.
Jairo Restrepo, freelance journalist, USA.
Juan Carlos García Rivera, anthropologist, Universidad Nacional, Bogotá, Colombia.
Miryam Christel, sociologist, Stuttgart, Germany.
 Gloria Mesa, graduate in English philology, pensioner, Manizales, Colombia.
María Carolina Estepa Becerra, lawyer, Bogotá, Colombia.
Juan Pablo Estupinan, lawyer, Bogotá, Colombia.
 Blanca Lucía Mera, attorney, Procuraduría, Bogotá, Colombia.
 Francia Elena Correa, psychologist, Manizales, Colombia.
 Luz Marina Cruz Pérez Cruz, psychologist, Pereira, Colombia.
María Emma Rodriguez Mosquera, social activist, Cali, Colombia.
 Johanna María López, head nurse, Medellín, Colombia.
 Beatriz del Socorro Escobar, lawyer, Medellín, Colombia.
 Silverio Mejía, artist, Manizales, Colombia.
 María Teresa Puerta Marín, social activist, Toronto, Canada.
 Oswaldo Quintero, lawyer, Pereira, Colombia.
 Claudia Patricia Gómez, social worker, Bogotá, Colombia.
Silvia Zuleta, social activist, Barcelona, Spain.
 Martha Isabel Povea de Caicedo, retired teacher, Armenia, Colombia.
Laura Vargas, administrative, Valencia, Spain.
 
Stella García, business administrator, Cali, Colombia.
 Patricia Duque, therapist in Traditional Oriental Medicine, Cali, Colombia.
 César A. Duque Córdoba, lawyer, public official, Cali, Colombia.
Yira Bolaños Arturo, reincorporation and reconciliation project coordinator, Cali Mayor's Office
Patricia González, business administrator, Cali, Colombia.
 Daniela Córdoba, professional in international business, Cali, Colombia.
 Silvia María Salazar Giraldo, lawyer, human rights defender, Cali, Colombia.
 Rosalba Hernández, independent trader, Cali, Colombia.
 Esperanza Cerón, physician, Cali, Colombia.
 Elizabeth Cubaque, popular leader, Ciudad Bolivar, Bogota, Colombia.
 Santiago Duque, worker, Cali, Colombia.
Ángela Liliana Mazuera León, psychologist, philosophy graduate, human rights defender, Cali, Colombia.
Pilar Orozco, psychologist, Cali, Colombia.
Lisandro Duque Naranjo, cineasta, columnista y escritor

 

Colombie : Président Petro, il est temps de rompre les relations avec le régime génocidaire israélien !
Rejoignez les 126 premiers signataires de la pétition


 Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

  Vous pouvez signer la pétition en cliquant ici 

Pétition urgente au Président de la République de Colombie Gustavo Petro Urrego

« Alors, sortez de notre terre
De notre terre ferme, de notre mer
De notre blé, de notre sel, de notre blessure
De toute chose, sortez
Des souvenirs de la mémoire
O vous qui passez parmi les paroles passagères »

Mahmoud Darwich, Passant parmi les paroles passagères

17/11/2023


Rue de l’État de Palestine, Bogotá (inaugurée en septembre 2023)

 
Monsieur le Président Gustavo Petro, chères et chers ami·es et autres destinataires de cette communication,

C'est avec inquiétude et angoisse que nous assistons à l'ignoble génocide perpétré par l'État sioniste d'Israël contre le peuple palestinien. Les USA, à leur tour, sont complices de cette horreur, ont déployé leur appareil de guerre dans la zone de guerre et soutiennent le gouvernement de Netanyahou en lui fournissant des armes.

Pendant des décennies, ils ont dépensé une fortune pour armer Israël. Ce drame n'est pas nouveau, ce sont 75 ans d'ignominie depuis la création même de cet Etat. C'est la disproportion aberrante de deux puissances qui s'acharnent sur un petit territoire et son peuple.

La douleur et l'indignation nous ont saisis, les images révèlent toute l'impiété exercée, ils ont même bombardé des hôpitaux et des centres de réfugiés causant à ce jour plus de dix mille morts sans compter les disparus, en grande majorité des filles, des garçons et des femmes sans défense, la population civile. Nous assistons à la destruction et au carnage d'un peuple dans toutes ses dimensions.

                           

Intervention de Jennifer Pedraza, la benjamine du Congreso (Parlement)

Inévitablement, des personnes de différentes parties du monde ont exprimé leur rejet d'une telle ignominie. Des manifestations de masse ont eu lieu dans de nombreuses villes. Aujourd'hui, plusieurs pays se sont exprimés. En ce qui nous concerne, nous sommes encouragés par vos déclarations courageuses, décrivant cette barbarie de l'État d'Israël comme ce qu'elle est : un génocide, ainsi qu'un “nettoyage” ou une élimination ethnique continue depuis 75 ans. Vous avez souligné que le régime sioniste a violé les droits humains, qu'il a ignoré toutes les résolutions de l'ONU. Vous avez également condamné leurs actions inhumaines, ce qui mérite une grande reconnaissance de notre part. La Colombie, comme plusieurs autres pays, a rappelé ses ambassadeurs pour consultation. L'État plurinational de notre pays frère, la Bolivie, a rompu ses relations diplomatiques et économiques avec l'État israélien.

Bien qu'il s'agisse d'une déclaration énergique de votre part, il est plus important de la ratifier, de faire un pas de plus : ce pas qui s'avance entre les fumées des bombes pour dire “Non, de fait, nous n'acceptons aucune collusion de la part de notre pays, la Colombie”. Pour cette raison et face à un tel malheur, Monsieur le Président Gustavo Petro, nous présentons notre pétition, qui vient du cœur des secteurs populaires qui ont voté pour le gouvernement de changement que vous présidez avec Francia Márquez. Nous appelons également les Colombien·nes qui lisent ce communiqué à se joindre à cette clameur en signant la pétition suivante :

Nous demandons, Monsieur le Président Gustavo Petro, la rupture immédiate des relations diplomatiques, économiques et politiques avec l'État d'Israël, avec pour conséquence l'expulsion de notre territoire du corps diplomatique de ce pays et l'annulation et/ou l'embargo sur tous les contrats concernant les systèmes de sécurité militaire et les armements.

Nous développons d'autres considérations connexes : il est impératif d'annuler l'accord qui, de manière absurde et regrettable, nous accorde le statut de “partenaire stratégique" de l'OTAN, étant donné que notre pays n'a aucune raison géographique ou politique d'appartenir à cette organisation. L'existence de bases militaires usaméricaines sur notre territoire et notre adhésion à cette organisation militaire, qui va à l'encontre de la paix mondiale, non seulement menacent notre souveraineté, mais nous placent également en tant qu'allié des forces militaires usaméricaines dans le scénario d'une éventuelle guerre entre puissances étrangères. La Colombie se considère également comme un pays “non aligné”, ce qui n'est malheureusement possible qu'en paroles, car dans la pratique nous ne le sommes pas, étant signataires de ces accords avec l'OTAN et acceptant l'existence de bases militaires usaméricaines sur notre territoire, une situation que vous avez combattue et dénoncée en d’autres tmps. Affirmer la souveraineté de la Colombie devant le monde et positionner notre pays comme un territoire de paix constituerait la ratification de votre politique de paix totale, non seulement pour notre territoire mais aussi pour la planète, conformément à votre position de leader mondial pour la paix dans le monde.

Les personnes colombiennes ci-dessous, résidant en Colombie et à l'étranger, signent cette pétition en vous adressant l’expression de notre appréciation et considération sincère :

Gloria Gaitán, combattante sociale et écrivaine, fille du grand dirigeant Jorge Eliécer Gaitán (assassiné en 1948)
 Hernando Calvo Ospina, écrivain, journaliste, réalisateur de documentaires, Paris, France
 Renán Vega Cantor, écrivain, chercheur, professeur d'université. Bogota, Colombie
Reinaldo Spitaletta, journaliste, écrivain, chroniqueur à El Espectador, Medellín, Colombie
 Daniel Libreros, professeu-chercheur, Universidad Nacional, Bogotá, Colombie
Victor de Currea-Lugo, médecin, journaliste, professeur d'université, Bogota, Colombie
 Juan Manuel Arango, journaliste, journal Clarín, Colombie
Blanca Merz, conseillère municipale, Altona, Hambourg, Allemagne.
Mauricio Vidales, poète et chroniqueur, Hambourg, Allemagne.
Eleazar Plaza, écrivain, éditeur, directeur de Rosa Blindada Ediciones, Cali, Colombie
 Alberto Aguilera, historien, chercheur spécialiste de Simón Bolívar, Cali, Colombie
 Juan Diego García, écrivain, Colombie
 Matilde E. Trujillo U., libre-penseuse, éducatrice populaire, Cali, Colombie
Luis Alfonso Mena, journaliste, avocat, historien, directeur de Periodismo Libre Cali.
Ildebrando Arévalo, historien, analyste international, professeur ESAP, Cali, Colombie
 Luis Carlos Domínguez Prada, avocat, écrivain, défenseur des droits humains, Bogota, Colombie
 Manuel Caicedo Paz, libre penseur, activiste sociopolitique, Cali, Colombie
 José Urbano, réalisateur de documentaires, Cali, Colombie
 Carlos Fuentes Delgado, ingénieur métallurgiste, professeur d'université, Cali, Colombie
 Iván Enrique Chaves, travailleur de la santé, retraité, Cali, Colombie
Harold Adolfo Ortíz Calero, magister en sciences politiques, docteur en philosophie, Cali, Colombie
 Henry Montesdeoca, auteur-compositeur-interprète, Cali, Colombie
María Piedad Ossaba, journaliste indépendante, directrice de La PLuma, Paris, France.
Mario Ossaba, peintre, sculpteur, Paris, France.
 Liliam Eugenia Gómez Álvarez, agronome, Docteure en Sciences biologiques, Medellín, Colombie
 David López, juriste, directeur de AIDHES, Suisse.
 Álvaro Lopera, journaliste et ingénieur, Medellín, Colombie
 Eliécer Jiménez Julio, journaliste en exil à Genève, Suisse.
 Evelio Loayza, médecin et défenseur des droits humains, CPDH, Cali, Colombie
Alcides Lesmes, syndicaliste, défenseur des droits humains, exilé de l'Union Patriotique, Valence, Espagne.
 José Manuel Gómez, exilé politique de l'UP, Genève, Suisse.
Zoilo Angulo Ríos, agronome, doctorant, Valence, Espagne.
Nelson Restrepo Arango, avocat, défenseur des droits humains, exilé, Madrid, Espagne.
 Jaime Jiménez García, historien, avocat, Medellín, Colombie
 Carlos Arturo Velandia, promoteur de paix, Medellín, Colombie
Patricia Quintero, enseignante en exil en Belgique.
André Veraart, retraité, Belgique.
Cecilia Saavedra Ruiz, journaliste, directrice de la coopérative Zuma Qamana, Bogota, Colombie
Rodrigo Vargas, défenseur des droits humains, CPDH, Cali, Colombie
Heidy Rojas, technologue de projet, défenseure des droits humains, CPDH, Cali, Colombie
Jovanny Rojas, défenseur des droits humains, combattant démobilisé, signataire de l’accord de paix des FARC-EP, Cali, Colombie
Milton Luna, enseignant, diplômé en chimie, Cali, Colombie
Elías Díaz, écrivain, Cali, Colombie
 Diego Gil, écrivain, Cali, Colombie
 Ana Ruth Mejía, architecte, Cali, Colombie
 Yamil Gutiérrez, philosophe, Cali, Colombie
 Stella Jane Potes Cortés, artiste, Cali, Colombie
Jairo Ramírez Benjumea, psychologue social UNAD, Cali, Colombie
 Pablo Angarita, acteur, dramaturge, metteur en scène, Cali, Colombie
 Margarita María Aristizábal Ariza, anthropologue, Cali, Colombie
 Hugo Sánchez, gestionnaire culturel, directeur du Café Cinema, Bogotá, Colombie
Luna Vera, actrice, gestionnaire culturelle, activiste, Bogota, Colombie
 Aleida Tabares Montes, actrice, dramaturge, metteur en scène, poètesse. Bogota, Colombie
 María Catalina Hurtado, licenciée en sciences sociales, Cali, Colombie
 Clemencia Gálvez, professeure de littérature, poètesse. Cali, Colombie
 José Figueroa Fernández, vidéaste, exilé à Bruxelles, Belgique.
 María Fernanda Quintero, géographe, chercheuse Territorio y Población, Bogotá, Colombie
 Miguel Hernández Chavarro, ingénieur industriel, Bogota, Colombie
Javier Meza Lagrancurth, ingénieur pétrolier, Santa Marta, Colombie
 Marco Alfredo Forero Parra, avocat, Bogota, Colombie
 Luis Eduardo Agudelo Caro, retraité, Bogota, Colombie
Eduardo Duplat Sanjuan, combattant démobilisé du M19, Cúcuta, Colombie
 Iván Bocanegra, ingénieur en mécanique, Corinto, Colombie
 Adolfo León Arciniegas Martínez, apiculteur, Palmira, Colombie
 Mauricio Domínguez Caicedo, professeur d'université, Cali, Colombie
 Alfredo Martínez Vásquez, médecin vétérinaire, Cali, Colombie
 Francia Elena Prado Cedano, avocate, Cali, Colombie
Jorge Kujar, artiste plasticien, Cali, Colombie
Jesús Alberto Gómez, architecte, Cali, Colombie
José Ramírez, exilé du M19 en Espagne.
 Walter Tello, artiste, Cali, Cali, Colombie
 Beatriz Eugenia Hurtado, artiste, Cali, Colombie
 Marta Inés Hurtado, poète, Cali, Colombie
Harrinson Riascos Torres, ingénieur système, Hambourg, Allemagne.
Victor Edgar Vélez Giraldo, artiste paysan, Palmira, Colombie
 Edgar Aníbal Roa Zamora, dirigeant social, Cali, Colombie
Ángela María Quintero, psychologue, Dr. de l’Université de Valence, Espagne.
Emely Marín, avocate spécialisée dans les droits humains, Valence, Espagne.
Willie Milton Hostos Álvarez, artiste visuel, Valence, Espagne.
 María Cristina Palacio, sociologue, spécialiste des politiques publiques, Manizales, Colombie
 Gladys Giraldo, psychologue, Medellín, Colombie
 Alba Nora Aristizábal, avocate spécialisée dans les droits humains, Manizales, Colombie
 Amparo Mejía Arbeláez, sociologue, Manizales, Colombie
David Marcelo Idarraga, publicitaire, Barcelone, Espagne.
Pietro Alfonso Schiavo, entraîneur de football, Cologne, Allemagne.
Sara García, économiste, Valence, Espagne.
 Rafael Escobar, publicitaire, Cali, Colombie
Anilsa Caicedo Salazar, avocate, Universidad Nacional, Bogotá, Colombie
Jairo Restrepo, journaliste indépendant, USA
Juan Carlos García Rivera, anthropologue, Universidad Nacional, Bogotá, Colombie
Miryam Christel, sociologue, Stuttgart, Allemagne.
 Gloria Mesa, licenciée en philologie anglaise, retraitée, Manizales, Colombie
María Carolina Estepa Becerra, avocate, Bogotá, Colombie
Juan Pablo Estupinan, avocat, Bogota, Colombie
 Blanca Lucía Mera, avocate, Procuraduría, Bogota, Colombie
 Francia Elena Correa, psychologue, Manizales, Colombie
 Luz Marina Cruz Pérez Cruz, psychologue, Pereira, Colombie
María Emma Rodriguez Mosquera, activiste sociale, Cali, Colombie
 Johanna María López, infirmière en chef, Medellín, Colombie
 Beatriz del Socorro Escobar, avocate, Medellín, Colombie
 Silverio Mejía, artiste, Manizales, Colombie
 María Teresa Puerta Marín, activiste sociale, Toronto, Canada.
 
Oswaldo Quintero, avocat, Pereira, Colombie
 Claudia Patricia Gómez, assistante sociale, Bogota, Colombie
Silvia Zuleta, activiste sociale, Barcelone, Espagne.
 
Martha Isabel Povea de Caicedo, enseignante à la retraite, Armenia, Colombie
Laura Vargas, employée, Valence, Espagne.
 Stella García, administratrice d'entreprise, Cali, Colombie
 Patricia Duque, thérapeute en médecine traditionnelle orientale, Cali, Colombie
 César A. Duque Córdoba, avocat, fonctionnaire, Cali, Colombie
Yira Bolaños Arturo, coordinatrice du projet de réintégration et de réconciliation, bureau du maire de Cali.
Patricia González, administratrice d'entreprise, Cali, Colombie
 Daniela Córdoba, professionnelle du commerce international, Cali, Colombie
 Silvia María Salazar Giraldo, avocate, défenseur des droits humains, Cali, Colombie
 Rosalba Hernández, commerçante indépendante, Cali, Colombie
 Esperanza Cerón, médecin, Cali, Colombie
 Elizabeth Cubaque, dirigeante populaire, Ciudad Bolivar, Bogota, Colombie
 Santiago Duque, ouvrier, Cali, Colombie
Ángela Liliana Mazuera León, psychologue, diplômée en philosophie, défenseure des droits humains, Cali, Colombie
Pilar Orozco, psychologue, Cali, Colombie
Lisandro Duque Naranjo, cinéasta, chroniqueur et écrivain


 

 

Colombia: ¡Presidente Petro, ya es hora de romper relaciones con el régimen genocida israelí!
Júntense a l@s primer@s 126 firmatari@s de la petición

  Puedes unirte a estas 126 firmas iniciales pinchando  aquí 

Petición urgente al presidente de la República de Colombia Gustavo Petro Urrego

"Marchaos de nuestra tierra de nuestro cielo, de nuestro mar
de nuestro trigo, de nuestra sal, de nuestras heridas de todo...marchaos,
de los recuerdos de la memoria."
Mahmud Darwish, poeta palestino

17.11.2023

 
Señor presidente Gustavo Petro, amigas, amigos y demás personas receptoras de esta comunicación,

Con alarma y angustia estamos siendo testigos del vil genocidio perpetrado por el Estado sionista de Israel contra el pueblo palestino. A su vez, Estados Unidos es cómplice de tal horror, ha desplegado sus aparatos de guerra hacia la zona de conflicto y apoya con armamento al gobierno de Netanyahu.

Durante décadas ha destinado una auténtica fortuna en armar a Israel. Este drama no es nuevo, son 75 años de ignominia desde la propia creación de ese estado. Es la desproporción aberrante de dos potencias ensañadas contra un pequeño territorio y su pueblo.

El dolor y la indignación nos han embargado, las imágenes revelan toda la impiedad ejercida, han bombardeado inclusive hospitales y centros de refugiados causando hasta la fecha más de diez mil víctimas mortales sin contar los desaparecidos, la inmensa mayoría niñas, niños y mujeres indefensas, población civil. Estamos viendo la destrucción y el desangre a un pueblo en toda su dimensión.

Inevitablemente desde distintos lugares del mundo se ha expresado el repudio a tal ignominia. En muchas ciudades se han realizado multitudinarias manifestaciones. Al día de hoy, varios países se han pronunciado. Es nuestro caso, en que nos infunden ánimo sus valientes declaraciones, calificando esta barbarie del Estado de Israel como lo que es: un genocidio, a la vez que una “limpieza” o eliminación étnica continua durante 75 años. Usted ha señalado que el régimen sionista ha violado los derechos humanos, que ha pasado por alto todas las resoluciones de la ONU. Usted también, ha condenado su inhumano accionar, y ello desde nosotros merece un gran reconocimiento. Colombia, al igual que varios otros países ha llamado a consulta a sus embajadores. El Estado Plurinacional de nuestro hermano país Bolivia, ha roto relaciones diplomáticas y económicas con el estado israelí.

Si bien hay un contundente pronunciamiento de su parte, es de mayor alcance, ratificarlo, dar un paso más; ese paso que avance entre las humaredas de bombas para decir ¡No más!, no cohonestamos de facto desde nuestro país Colombia. Por ello y ante tamaña desventura, presidente Gustavo Petro, elevamos nuestra petición, que surge desde las entrañas del sentimiento de sectores populares que votaron por el Gobierno del Cambio que usted preside junto a Francia Márquez. Igualmente hacemos un llamado a las colombianas y colombianos que lean este comunicado para que se adhieran a este clamor firmando la siguiente petición:

Nos permitimos solicitarle presidente Gustavo Petro, la ruptura inmediata de las relaciones diplomáticas, económicas y políticas con el estado de Israel con la consiguiente expulsión de nuestro territorio del cuerpo diplomático de dicho país y la cancelación y/o embargo de todos los contratos concernientes a sistemas de seguridad militar y armamento.

Ampliamos con otras consideraciones relacionadas: Es imperativo cancelar el acuerdo que de manera absurda y lamentable nos otorga la condición de “socio estratégico” de la OTAN, dado que nuestro país no tiene ninguna razón ni geográfica ni política para pertenecer a dicha organización. Tanto la existencia de bases militares norteamericanas en nuestro territorio como la pertenencia a esa organización militar que va en contravía de la paz mundial, no sólo atenta contra nuestra soberanía, sino que, por otro lado, nos ubica como un aliado portaviones de las fuerzas militares de Estados Unidos en el escenario de una posible guerra entre potencias extranjeras. Así mismo Colombia se considera como un país "no alineado", lo que lamentablemente, sólo es posible de palabra, porque en el orden práctico no lo somos al ser país firmante de esos acuerdos con la OTAN y al aceptar la existencia de las bases militares norteamericanas en nuestro territorio, situación que usted combatió y denunció en su momento. Hacer valer la soberanía de Colombia ante el mundo y posicionar a nuestro país como territorio de paz, se constituiría como la ratificación de su política de paz total, no sólo para nuestro territorio sino para el planeta, acorde a su posicionamiento como un líder mundial por la paz global.

Con sincero aprecio y consideración, firman esta petición las siguientes personas colombianas, residentes en Colombia y en el extranjero:

Gloria Gaitán, luchadora social y escritora, hija del gran líder Jorge Eliécer Gaitán.
Hernando Calvo Ospina, escritor, periodista, realizador documentalista, París, Francia.
Renán Vega Cantor, escritor, investigador, profesor universitario. Bogotá, Colombia.
Reinaldo Spitaletta, periodista, escritor, columnista de El Espectador, Medellín, Colombia.
Daniel Libreros, profesor investigador Universidad Nacional, Bogotá, Colombia.
Victor de Currea-Lugo, médico, periodista, profesor universitario, Bogotá, Colombia.
Juan Manuel Arango, periodista, Noticiero Clarín de Colombia.
Blanca Merz, lideresa social, Hamburgo, Alemania
Mauricio Vidales, poeta y articulista, Hamburgo, Alemania.
Eleazar Plaza, escritor, editor, director de Rosa Blindada Ediciones, Cali, Colombia.
Alberto Aguilera, historiador, investigador especialista en Simón Bolívar, Cali, Colombia.
Juan Diego García, escritor, Colombia.
Matilde E. Trujillo U. , librepensadora, educadora popular, Cali, Colombia.
Luis Alfonso Mena, periodista, abogado, historiador, director Periodismo Libre de Cali.
Ildebrando Arévalo, historiador, analista internacional, profesor ESAP, Cali, Colombia.
Luis Carlos Domínguez Prada, abogado, escritor, defensor DH, Bogotá, Colombia.
Manuel Caicedo Paz, librepensador, activista sociopolítico, Cali, Colombia.
José Urbano, cineasta documentalista, Cali, Colombia.
Carlos Fuentes Delgado, ingeniero en metalurgia, profesor universitario, Cali, Colombia.
Iván Enrique Chaves, trabajador de la salud, pensionado, Cali, Colombia.
Harold Adolfo Ortíz Calero, magister cencia política, doctor en filosofía, Cali, Colombia.
Henry Montesdeoca, cantautor, Cali, Colombia.
María Piedad Ossaba, periodista independiente, directora de La PLuma, París, Francia.
Mario Ossaba, pintor, escultor, París, Francia.
Lilian Eugenia Gómez Álvarez, agrónoma, PHD Ciencias Biológicas, Medellín, Colombia.
David López, jurista, director AIDHES, Suiza.
Álvaro Lopera, periodista e ingeniero, Colombia.
Eliécer Jiménez Julio, periodista exiliado en Ginebra, Suiza.
Evelio Loayza, médico defensor de DH, CPDH, Cali, Colombia.
Alcides Lesmes, sindicalista, defensor de DH, exiliado de la UP, Valencia, España.
José Manuel Gómez, exiliado político de la UP, Ginebra, Suiza.
Zoilo Angulo Ríos, ingeniero agrónomo, candidato PHD, Valencia, 
España.
Nelson Restrepo Arango, abogado, defensor DH, exiliado, Madríd, 
España.
Jaime Jiménez García, historiador, abogado , Medellín, Colombia.
Carlos Arturo Velandia, promotor de paz, Medellín, Colombia.
Patricia Quintero, docente exiliada en Bélgica.
André Veraart, pensionado, Bélgica.
Cecilia Saavedra Ruiz, periodista, directora Cooperativa Zuma Qamana, Bogotá, Colombia.
Rodrigo Vargas, defensor DH, CPDH, Cali, Colombia.
Heidy Rojas, tecnóloga en proyectos, defensora DH CPDH, Cali, Colombia.
Jovanny Rojas, defensor de DH, desmovilizado firmante de paz FARC-EP, Cali, Colombia.
Milton Luna, docente, licenciado en Química, Cali, Colombia.
Elías Díaz, escritor, Cali, Colombia.
Diego Gil, escritor, Cali, Colombia.
Ana Ruth Mejía, arquitecta, Cali, Colombia.
Yamil Gutiérrez, filósofo, Cali, Colombia.
Stella Jane Potes Cortés, artista, Cali, Colombia.
Jairo Ramírez Benjumea, psicólogo social UNAD, Cali, Colombia.
Pablo Angarita, actor, dramaturgo, director escénico, Cali, Colombia.
Margarita María Aristizábal Ariza, antropóloga, Cali, Colombia.
Hugo Sánchez, gestor cultural, director Café Cinema, Bogotá, Colombia.
Luna Vera, actriz, gestora cultural, artivista, Bogotá, Colombia.
Aleida Tabares Montes, actriz, dramaturga, directora escénica, poeta. Bogotá, Colombia.
María Catalina Hurtado, licenciada en Ciencias Sociales, Cali, Colombia.
Clemencia Gálvez, profesora de literatura, poeta. Cali, Colombia.
José Figueroa Fernández, exiliado en Bruselas, Bélgica.
María Fernanda Quintero, geógrafa, investigadora Territorio y Población, Bogotá, Colombia.
Miguel Hernández Chavarro, ingeniero industrial, Bogotá, Colombia.
Javier Meza Lagrancurth, ingeniero de petróleos, Santa Marta, Colombia.
Marco Alfredo Forero Parra, abogado, Bogotá.
Luis Eduardo Agudelo Caro, pensionado, Bogotá.
Eduardo Duplat Sanjuan, desmovilizado M19, Cúcuta, Colombia.
Iván Bocanegra, ingeniero mecánico, Corinto, Colombia.
Adolfo León Arciniegas Martínez, apicultor, Palmira, Colombia.
Mauricio Domínguez Caicedo, profesor universitario, Cali, Colombia.
Alfredo Martínez Vásquez, médico veterinario zootecnista, Cali, Colombia.
Francia Elena Prado Cedano, abogada, Cali, Colombia.
Jorge Kujar, artista plástico, Cali, Colombia.
Jesús Alberto Gómez, arquitecto, Cali, Colombia.
José Ramírez, exiliado del M19 en 
España.
Walter Tello, artista plástico, Cali.
Beatriz Eugenia Hurtado, artista plástica, Cali, Colombia.
Marta Inés Hurtado, poeta, Cali, Colombia
Harrinson Riascos Torres, ingeniero de sistemas, Hamburgo, Alemania.
Victor Edgar Vélez Giraldo, artista campesino, Palmira, Colombia.
Edgar Aníbal Roa Zamora, líder social, Cali, Colombia.
Ángela María Quintero, psicóloga, PhD Universidad de Valencia, 
España.
Emely Marín, abogada defensora de DH, Valencia, 
España.
Willie Milton Hostos Álvarez, artista plástico, Valencia, 
España.
María Cristina Palacio, socióloga, especialista política pública, Manizales, Colombia.
Gladys Giraldo, psicóloga, Medellín, Colombia.
Alba Nora Aristizábal, abogada defensora de DH, Manizales, Colombia.
Amparo Mejía Arbeláez, socióloga, Manizales, Colombia.
David Marcelo Idarraga, publicista, Barcelona, 
España.
Pietro Alfonso Schiavo, entrenador de fútbol, Köln, Alemania.
Sara García, economista, Valencia, 
España.
Rafael Escobar, publicista, Cali, Colombia.
Anilsa Caicedo Salazar, abogada Universidad Nacional, Bogotá, Colombia.
Jairo Restrepo, periodista independiente, EE.UU.
Juan Carlos García Rivera, antropólogo Universidad Nacional, Bogotá, Colombia.
Miryam Christel, socióloga, Stuttgart, Alemania.
Gloria Mesa, licenciada en filología inglesa, pensionada, Manizales, Colombia.
María Carolina Estepa Becerra, abogada, Bogotá, Colombia.
Juan Pablo Estupinan, abogado, Bogotá, Colombia.
Blanca Lucía Mera, abogada de la Procuraduría, Bogotá, Colombia.
Francia Elena Correa, psicóloga, Manizales, Colombia.
Luz Marina Cruz Pérez, psicóloga, Pereira, Colombia.
María Emma Rodriguez Mosquera, activista social, Cali, Colombia.
Johanna María López, enfermera jefe, Medellín, Colombia.
Beatriz del Socorro Escobar, abogada, Medellín, Colombia.
Silverio Mejía, artista, Manizales, Colombia.
María Teresa Puerta Marín, activista social, Toronto, Canadá.
Oswaldo Quintero, abogado, Pereira, Colombia.
Claudia Patricia Gómez, trabajadora social, Bogotá, Colombia.
Silvia Zuleta, activista social, Barcelona, 
España.
Martha Isabel Povea de Caicedo, docente pensionada, Armenia, Colombia.
Laura Vargas, administrativa, Valencia, 
España.
Stella García, administradora de empresas, Cali, Colombia.
Patricia Duque, terapeuta en Medicina Tradicional Oriental, Cali, Colombia.
César A. Duque Córdoba, abogado, funcionario público, Cali, Colombia.
Yira Bolaños Arturo, coordinadora proyecto reincorporación y reconciliación Alcaldía de Cali
Patricia González, administradora de negocios, Cali, Colombia.
Daniela Córdoba, profesional en Negocios Internacionales, Cali, Colombia.
Silvia María Salazar Giraldo, abogada, defensora DH, Cali, Colombia.
Rosalba Hernández, comerciante independiente, Cali, Colombia.
Esperanza Cerón, médica, Cali, Colombia.
Elizabeth Cubaque, lideresa popular, Ciudad Bolívar, Bogotá, Colombia.
Santiago Duque, obrero, Cali, Colombia.
Ángela Liliana Mazuera León, psicóloga, lic. en filosofía, defensora DH, Cali, Colombia.
Pilar Orozco, psicóloga, Cali, Colombia.
Lisandro Duque Naranjo, cineasta, columnistas y escritor


 




16/11/2023

SANTIAGO ALBA RICO
Israel y el derecho a la existencia

 Israel oculta que su derecho a existir se basa en negárselo al pueblo palestino, se presenta falsamente como amenazada y presenta como incuestionable su régimen político fundacional, esencialista, supremacista y colonial. Israel existe, pero el mundo no puede permitir la negación de Palestina. 

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14/11/2023

LORENZO POLI
Haganah et Irgoun, la naissance du terrorisme sioniste

Lorenzo Poli, InfoPal, 19/10/2023
Traduit de l’italien par Rosa Llorens, Tlaxcala

Lorenzo Poli est étudiant de Sciences politiques en Relations Internationales et Droits de l'homme à l'Université de Padoue (Italie). Passionné par l'actualité politique et la politique internationale, il collabore avec divers médias, dont InfoPal, Pressenza Italia et Palestine Chronicle Italia.

       

Membres de la Haganah en exercice dans la vallée de Jezreel pendant la guerre, 3 mars 1948 (Zoltan Kluger/GPO)

Qu'est-ce que le "terrorisme islamique" ?

Aujourd'hui, l'opinion publique occidentale est horrifiée par les actions de la résistance armée palestinienne, qu'elle qualifie improprement de "terrorisme islamique". Pendant ce temps, les grands médias s'évertuent à superposer la résistance palestinienne au "terrorisme islamique", mettant  tout dans le même sac et générant encore plus de confusion qu'il n'y en a déjà. Rappelons que l'histoire et la géopolitique nous enseignent que les organisations  fondamentalistes et terroristes de marque islamique sont à ce jour Al-Qaïda, le Front Al-Nosra en Syrie et au Liban, Al-Shabaab en Somalie, Daesh en Irak et en Syrie, et les ex-membres d’Al-Qaïda de la "résistance modérée" syrienne. Il s'agit d'organisations - soutenues et souvent créées par les services de renseignement occidentaux   dans le cadre des ordres du jour de l'OTAN - qui se référaient au salafisme wahhabite, une doctrine que la Conférence Islamique mondiale de Grozny a déclarée en 2016 "non sunnite" et donc non considérée comme "islamiques". Selon la Conférence Islamique de Grozny, le salafisme wahhabite pourrait relever de la définition du néo-kharidjisme, en reprenant la définition du kharidjisme comme une secte née en 657 après J.-C. à la suite des dissensions qui ont éclaté entre les partisans du calife Alī, qui s'est différenciée en une série de groupes plus ou moins extrémistes (soufrites, azraquites et najadat).

On ne peut en aucun cas rapprocher ou comparer ces  groupes fondamentalistes  à la résistance palestinienne, qu'elle soit laïque (FPLP, OLP ou El-Fatah) ou religieuse (Hamas et Jihad Islamique). Le Hamas n'est donc pas un mouvement terroriste, mais un mouvement  de libération nationale islamique.

Qu’est-ce que le terrorisme sioniste, bras armé de la première colonisation de la Palestine ?

Cela dit, malgré le silence des médias sur la question, il est juste de rappeler que la colonisation de la Palestine et le nettoyage ethnique qui s'en est suivi, qui a abouti au génocide de la Nakba en 1948, est l'œuvre du terrorisme juif sioniste. L'historien israélien Ilan Pappé, dans son livre Le nettoyage ethnique de la Palestine, démontre, avec  rigueur scientifique et en s’attachant scrupuleusement  à la vérité historique, comment le terrorisme sioniste a été le bras armé qui a jeté les bases de la colonisation de la Palestine au moyen de  la haine anti-arabe et de l'islamophobie. En utilisant des documents historiques de première main, tels que les journaux de bord de Ben Gourion et les procès-verbaux des réunions du Comité consultatif, la plus haute instance décisionnelle de la Haganah, Pappé montre que l'expulsion des Palestiniens du territoire qui deviendrait Israël n'est pas le résultat d'une réaction défensive aux menaces arabes. mais a été planifiée, organisée et exécutée sciemment par les dirigeants de la Haganah, une organisation paramilitaire et terroriste juive et sioniste active en Palestine pendant le mandat britannique, de 1920 à 1948, qui a ensuite été intégrée aux Forces de défense israéliennes en tant que force armée de l'État d'Israël. Pappé démontre clairement que la désarabisation de la Palestine faisait partie du programme du sionisme depuis sa fondation à l'époque de Theodor Herzl et que, dès 1936, elle était incluse dans le premier plan rédigé par Ben Gourion pour le "nettoyage ethnique" de la Palestine, le plan Aleph (A), qui serait suivi par d'autres plans jusqu'à celui qui  fut effectivement mis en œuvre, le plan Dalet (D).

Le livre met en évidence le flot d'ignominies commises par le terrorisme sioniste, documentant l'existence d'archives spéciales gérées avec l'argent du Fonds National Juif afin de collecter toutes les informations utiles pour la destruction future des villages palestiniens. Toutes ces informations étaient obtenues par la ruse, en profitant de l'hospitalité traditionnelle des familles palestiniennes ou avec l'aide d'espions ou de Juifs déguisés en Arabes. Lorsque le plan Dalet  sera déclenché, les milices de la Haganah et les bandes terroristes Irgoun et Stern arriveront dans les villages en sachant déjà exactement où frapper, les notables et militants palestiniens à éliminer sur place, les terres, les richesses et les récoltes à s'approprier.

  

Affiche de propagande de l'Irgoun de 1931 destinée à être distribuée en Europe centrale. La carte montre Israël défini par les frontières de la Palestine mandataire et de l'émirat de Transjordanie, que l'Irgoun revendiquait dans son intégralité pour un futur État juif.

La naissance de l'Irgoun et la première opération sous faux drapeau

En 1937, les membres de la plus importante branche de droite de la Haganah créent leur propre structure et forment l'Irgoun Zvai Leumi (Organisation  Nationale Militaire), connue plus simplement sous le nom d'"Irgoun". Ils étaient mécontents de la politique de prudence menée par la Haganah face aux Britanniques et aux Arabes. En 1940, le Lohamei Herut Israel (Combattants pour la liberté d'Israël) se sépara de l’Irgoun ;  il est plus  connu sous le nom de Lehi ou "Bande Stern ", du nom de son chef  qui était opposé à la politique de collaboration avec les Britanniques instaurée par une trêve en 1940. L'Irgoun et la Bande Stern furent par la suite bien connus  pour leurs méthodes de combat clandestines, y compris l’emploi du terrorisme.

Entre 1937 et 1948, le mouvement sioniste Irgoun Zvai Leimi – qui fut qualifié d'"organisation terroriste" par le New York Times - a perpétré une soixantaine d'attentats en Palestine. Ces attaques étaient dirigées à la fois contre les Arabes vivant dans la région et contre les Britanniques qui la contrôlaient politiquement et militairement. La stratégie de l'Irgoun avait en fait un axe double : d'une part, terroriser les Arabes pour les inciter à quitter leurs terres et, d'autre part, forcer les Britanniques à quitter ces terres, facilitant ainsi la création de l'État d'Israël.

Bien que perpétrés de manière systématique, les attentats de l'Irgoun étaient presque toujours d’importance mineure, causant une dizaine de morts au maximum. En 1946, cette organisation terroriste réalisa l'un des attentats les plus célèbres de l'histoire moderne en plaçant une bombe à l'hôtel King David de Jérusalem, causant 96 morts et plus de 50 blessés.

 
Le New York Times : "Des terroristes juifs disent qu'ils ont mis une bombe et dénoncent les Britanniques : le gouvernement a ignoré l'avertissement téléphonique, dit l'Irgoun Zvai Leumi dans un communiqué"

La particularité de cette action terroriste n'est pas seulement l'ampleur exceptionnelle de l'attaque, mais aussi le fait que les poseurs de bombes - tous juifs de l'Irgoun – la mirent en œuvre déguisés en Arabes afin de rejeter la responsabilité sur les Palestiniens. C'est pourquoi l'attentat à la bombe de l'hôtel King David peut être considéré sans conteste  comme le premier attentat terroriste "sous faux drapeau" de l'ère moderne, c'est-à-dire un attentat perpétré non pas dans l'intention de revendiquer quelque chose, mais dans l'intention de faire porter la responsabilité de cet attentat à l'ennemi. Ce sont les terroristes sionistes de l'Irgoun, en 1946, qui  inaugurèrent ce type de terrorisme "international", qui a servi de base à de nombreuses autres opérations sous faux drapeau menées par l'impérialisme américain dans le monde entier.

Les actions terroristes de l'Irgoun et de la Haganah jusqu'à la Nakba

Avant 1948, l'Irgoun, l'organisation terroriste sioniste qui  donnera plus tard naissance  au parti d'extrême droite Likoud et qui était dirigée par le futur premier ministre d'Israël, Menachem Begin, un adepte de Jabotinski et  admirateur d'Hitler,  réalisa de nombreuses attaques contre la population palestinienne pacifique de Haïfa, qui avait jusqu'alors coexisté en pleine harmonie avec les Juifs autochtones et ashkénazes qui avaient immigré depuis la fin du 19e siècle. On se souvient en particulier de la bombe lancée sur les dockers qui faisaient la queue pour aller travailler dans le port, action qui  servit à briser le syndicat unique des dockers qui comprenait à la fois des Arabes et des Juifs, véritable cible du massacre dans lequel moururent une quarantaine de travailleurs.

Plus tard, au début de la Nakba, l'Irgoun et la Haganah lancèrent des barils incendiaires et des explosifs depuis les quartiers résidentiels juifs sur les quartiers palestiniens situés en contrebas, afin de faire sortir les Palestiniens dans les rues et de les abattre d’en haut à la mitrailleuse. Le bombardement du marché situé en face du port, où la population palestinienne désespérée s'était massée,  dans l’attente de n’importe quelle barque qui les emmènerait vers le salut,  causa la mort de nombreuses personnes, piétinées, ou noyées dans des embarcations improvisées.

Dans son livre, Pappé dit la vérité sur le terrible massacre de Deir Yassin, le 9 avril 1948, perpétré par 120 combattants sionistes appartenant à l'Irgoun et au Lehi. La Haganah avait laissé le sale boulot à la Bande Stern de Shlomo Shamir pour préserver son image "propre". Il y eut 254 Palestiniens assassinés, sans qu’ils aient pu opposer la moindre réaction à la déportation : parmi eux, de nombreuses femmes et enfants - 40 nouveaux-nés et 30 enfants -  furent  alignés contre un mur et criblés de balles sous les rires des terroristes de Stern.

Le livre de Pappé est rempli de ces horreurs, comme l'empoisonnement de l'aqueduc d'Acre par des hommes de la Haganah, qui provoquera une épidémie de typhus parmi les assiégés. Le bilan final de la Nakba sera de 531 villages palestiniens rayés de la surface de la terre, des milliers de morts parmi la population civile palestinienne et plus d'un million de déportés.

 

Une plaque célébrant les exploits de deux terroristes de l'Irgoun qui placèrent une voiture piégée à Tel-Aviv dans le complexe du Centre de communications de la Force Mobile de Palestine, une unité militarisée de la police britannique dans la colonie, le 25 avril 1947

Le terrorisme juif et les attentats "étiquette de prix »

Depuis 1948, le terrorisme sioniste contre les Palestiniens n'a fait qu'augmenter. C'est surtout depuis les années 2000 que des groupes sionistes se livrent à des actes de terrorisme colonial à arrière-plan religieux appelés "étiquette de prix", à savoir le prix que - selon les colons - les Palestiniens, chrétiens et musulmans, "doivent payer" en tant que  "coupables" de se trouver en Terre Sainte. Ces épisodes se produisent quotidiennement en Cisjordanie,  jadis une région aux frontières définies, qui se trouve réduite  à l’état d’un ensemble  de zones en taches de léopard.

 

Mgr Fouad Twal, alors patriarche latin de Jérusalem, visite le monastère salésien des Sœurs de Bethléem à Beit Jamal après une attaque au cocktail Molotov en août 2013. Les assaillants ont laissé les graffitis "étiquette de prix", "mort aux Goyim [Gentils]" et "vengeance".

En novembre 2014, le groupe sioniste d'extrême droite "Lehava"  mit le feu à des salles de classe de l'école "Main dans la main" à Jérusalem, où des enfants juifs et palestiniens étudient ensemble. Dans ce cas, certains ministres israéliens ont condamné l'incident. Parmi les épisodes de terrorisme, il faut rappeler l'incendie de la mosquée Al Jabaa à l'aube du 25 février 2015, ou l'incendie criminel qui a endommagé un séminaire grec orthodoxe à la porte de Jaffa, à Jérusalem, le 26 février 2015. Les murs portaient des inscriptions  injurieuses contre Jésus-Christ et le slogan "Rédemption pour Sion".

Ces dernières années, les colons juifs et les groupes sionistes extrémistes ont commis des actes terroristes en Cisjordanie contre la population palestinienne et ses lieux de culte, comme la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, qui fait souvent l'objet d'épisodes de profanation. Sans compter les innombrables actes de violence terroriste que ces groupes commettent dans les colonies illégales ou en incendiant des oliveraies dans les villages palestiniens.

Le gouvernement israélien est responsable de ces attaques qui visent à terroriser les Palestiniens et à les inciter à quitter leur terre. Ces attaques sont la conséquence directe de la volonté de définir officiellement Israël comme un "État juif" et Jérusalem comme la capitale éternelle et indivise du peuple juif.

Ces dernières années, et plus particulièrement en 2014, des attaques "étiquette de prix" ont eu lieu contre des mosquées, des églises et même des véhicules de l'armée israélienne, accusée par les colons de se montrer "trop douce" à l'égard des Palestiniens. Des attaques " étiquette de prix" ont également été menées en Galilée, contre des sites de culte chrétiens, avant la visite officielle du pape François en Terre sainte. Dans la plupart des actions « étiquette de prix», les réactions des autorités israéliennes sont pour le moins modestes. Non seulement les Palestiniens, mais aussi certains membres de la gauche israélienne, affirment que le manque de réactivité de la police et des forces de sécurité à l'égard des auteurs de ces actions est dû au soutien important dont bénéficient les colons et les extrémistes au sein du gouvernement et du parlement, dominés par la droite extrême.

NdE
L'Irgoun a commis une soixantaine d'attentats, principalement contre des Palestiniens désarmés entre 1936 et 1939, pendant la "Grande révolte arabe". Les plus meurtriers eurent lieu le 14 novembre 1937 à Jérusalem ("Dimanche noir", 10 morts), le  19 juin 1938 à Haifa (18 morts, dont 6 femmes et 3 enfants), le 6 juillet 1938 au marché des melons de Haifa (23 morts, dont 5 Juifs) etc. etc. Voir liste complète ici