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16/09/2021

ALFONSO LAFARGA
El Movimiento por los Presos Políticos Saharauis (MPPS) denuncia el “nulo interés” de Exteriores de España por Sultana Jaya, enferma grave de COVID-19 y sin atención medica

 Alfonso Lafarga, Contramutis, 13/9/2021
La familia Jaya lleva 299 días confinada en su casa sin orden judicial y asediada por agentes de las fuerzas de seguridad marroquíes.

El ministro de Asuntos Exteriores español, José Manuel Albares, ha mostrado un “nulo interés” por la situación que padece la activista saharaui de derechos humanos Sultana Jaya, en grave estado tras resultar infectada por COVID-19 en un ataque a su casa por agentes marroquíes.

En el ataque perpetrado el 22 de agosto a su domicilio, uno de los múltiples que ha sufrido la familia Jaya, las hermanas Sultana, Um-Almumnin y Louaara fueron restregadas en boca y nariz con un trapo impregnado de sustancias desconocidas, tras lo que fueron advertidas de que no iban a durar ni diez días. Días después, las dos primeras dieron positivo en la prueba del coronavirus.

Desde entonces, Sultana y Um-Almumnin continúan recluidas en la casa, en Bojador, en el Sáhara Occidental ocupado por Marruecos, , sin recibir asistencia médica. La familia Jaya lleva 299 días sin poder salir de la vivienda , asediadas por agentes de las fuerzas de seguridad marroquíes, aunque no hay orden judicial alguna que imponga el arresto domiciliario.

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15/09/2021

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
La fuga de 6 palestinos y el trato consiguiente


El martirio palestino sigue década tras década
El silencio planetario es ensordecedor

 Luis E. Sabini Fernández, 15/9/2021

El 6 de setiembre sobrevino una fuga colectiva de la cárcel israelí de Gilboa. De alta seguridad, como seguramente todas en Israel. Las herramientas utilizadas: cucharas  para sopa.

Extraña coincidencia, tal vez buscada: hace exactamente medio siglo, ni una día más ni uno menos, un centenar de tupamaros se escaparon, también mediante un túnel de la cárcel, también considerada de alta seguridad, de Punta Carretas, en Montevideo, Uruguay. 50 años.
Seis palestinos: Mahmud Arda, 46 años, condenado a perpetua desde 1992; Mohamed Arda, 39, condenado a perpetua desde 2002; Yakob Qadri, 49, condenado a perpetua desde 2003; Ayham Kamamji, 35, condenado a perpetua desde 2006; Zakaría Zubeidi, 46, condenado a perpetua desde 2019 y Monadel Naifat, 26, en detención administrativa desde 2006 (desde sus 11 años, lleva 15 años, encerrado, sin cargos y sin condena).

Vacances criminelles : l'été de Teodorin Obiang Nguema Mangue

Andrea Spinelli Barrile, il manifesto, 9/9/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

Marqué par des condamnations internationales et des affrontements diplomatiques, l'été du fils et du dauphin du plus ancien dictateur du monde s'est terminé triomphalement en Italie. Devant le célèbre yacht du vice-président de la Guinée équatoriale, qui a le PIB de la Belgique et dont 80 % de la population vit dans la misère, Amnesty Internation a manifesté pour le prisonnier Fulgencio Obiang Esono, condamné à 58 ans de prison.

Manifestation d'Amnesty International devant le yacht

 

L'Italie est l'un des plus beaux endroits pour des vacances d'été de superluxe, et pas seulement pour des entrepreneurs ou des artistes millionnaires de renommée internationale. Elle l'est aussi pour certains personnages qui peuvent y passer de merveilleuses journées en toute détente et sécurité, malgré leur impressionnant casier judiciaire.

L'été 2021 de Teodorin Obiang Nguema Mangue, 53 ans, vice-président de la Guinée équatoriale (il est le fils du président Teodoro, le plus ancien dictateur du monde, au pouvoir depuis 44 ans), a été marqué par ce paradigme et s'est terminé en beauté dans notre pays. Et dire qu'il avait commencé sous les pires auspices.

LE 22 JUILLET, le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a déclaré que Nguema avait été impliqué dans " des arrangements contractuels corrompus et la sollicitation de pots-de-vin, pour financer un style de vie somptueux ", annonçant des sanctions à son encontre : gel des avoirs et interdiction d'entrer au Royaume-Uni. En conséquence, le gouvernement équatoguinéen a annoncé la fermeture de son ambassade à Londres.

Le 28 juillet, la Cour de cassation française a confirmé la condamnation de Nguema pour détournement de fonds et blanchiment de fonds publics, mettant ainsi un terme à un litige qui durait depuis plus de dix ans : 150 millions d'euros d'avoirs saisis par le fisc français, qui devra les restituer aux citoyens du pays africain, trois ans de prison et 30 millions d'euros d'amende. Le gouvernement équatoguinéen a annoncé la fermeture de son ambassade à Paris, tandis que le parquet a transmis une demande de mandat d'arrêt international à Interpol.

LA DEMANDE est probablement encore en cours : Nguema est arrivé à Rome avec un passeport diplomatique le 28 août 2021 à bord de son jet privé, l’a garé à Ciampino pour faire un peu de shopping dans quelques magasins du centre et a tout posté sur ses comptes TikTok et Instagram. La veille, son yacht de 76 mètres et quatre étages battant pavillon des îles Caïmans, l’Ebony Shine, était arrivé à Cagliari en provenance de Gênes, où il est habituellement amarré.

14/09/2021

ANTONIO MAZZEO
L'Italie oublie Giulio Regeni et Patrick Zaki et participe à à des méga-manœuvres militaires en Égypte

Antonio Mazzeo, AfricaExPress, 11/9/2021
Original :
Italia dimentica Regeni e Zaki e partecipa a potente esercitazione militare in Egitto
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

NdT: au lendemain de la publication de cet article, le ministère de la Défense italien a démenti un quelconque participation italienne à Bright Star 21. L'auteur a publié une longue réponse à ce démenti, citant toutes les sources (vidéos, photos, sites web officiels) signalant la participation italienne et montrant le drapeau tricolore parmi ceux des 21 pays participants. Conclusion de l'auteur : « Il n'y a qu'un seul moyen de mettre un terme à cette incroyable affaire. Le ministère de la Défense et l'état-major italien, en utilisant également les canaux diplomatiques de la Farnesina et de l'ambassade d'Italie au Caire, doivent formaliser auprès du gouvernement d'Al Sissi la non-participation d'une quelconque formation militaire nationale, en demandant en même temps que le drapeau tricolore soit amené sur la base qui sert de quartier général à Bright Star 2021. Un acte conforme à ce qui a été communiqué aux médias hier et, surtout, profondément respectueux des familles et des amis de Giulio Regeni et de Patrick Zaki, de la volonté de justice et du peuple italien ».

Ministre Lorenzo Guerini, vous souvenez-vous de Giulio Regeni et de Patrick Zaki ? Évidemment non, tout comme vous ne vous souviendrez pas de ce que vous avez dit durant l'été 2020 à la Commission d'enquête parlementaire sur le meurtre du chercheur italien. Vous disiez alors que votre ministère de la Défense, dès 2017, avait déjà pris des mesures pour " refroidir " les relations avec les forces armées égyptiennes, en raréfiant les exercices militaires conjoints, les visites et les échanges de personnel, etc.

C'était le moins que l'on puisse faire après les omissions et les tromperies des autorités égyptiennes dans l'enquête sur les responsables de l'assassinat de Giulio Regeni. Mais au vu de ce qui se passe aujourd'hui dans le désert de ce pays d'Afrique du Nord, il ne semble pas que les forces armées italiennes aient l'intention de prendre leurs distances avec leurs collègues militaires égyptiens, et elles ne l'ont pas fait dans un passé récent.

Le jeudi 2 septembre, à la base militaire égyptienne "Mohamed Naguib" dans le gouvernorat de Marsa Matruh, à la frontière avec la Libye, un grand exercice militaire multinational appelé Bright Star 21 a été lancé, où 21 signifie l'année en cours mais coïncide également avec le nombre de pays participants, dont l'Italie.

Jeux de guerre

Les jeux de guerre se termineront le vendredi 17 septembre et, selon les organisateurs (les commandements militaires des USA et de l'Égypte du président général Al Sissi), visent à "renforcer les liens de sécurité des forces armées impliquées en échangeant des expériences et des connaissances sur les dernières techniques de combat et les nouveaux systèmes d'armes et de guerre électronique".

La liste des 21 brightstaristes a été rendue publique par le porte-parole de l'armée égyptienne, le colonel Arkan Harb Gharib Abdel Hafez : outre les USA et l'Égypte, on trouve l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (mis en cause pour des crimes de guerre commis lors du conflit sanglant au Yémen), le Bahreïn, l'Irak, le Koweït et la Jordanie, le Pakistan, dont on parle partout pour ses relations controversées avec la milice des talibans afghans, et plusieurs États africains (Soudan, Maroc, Tunisie, Kenya, Nigeria et Tanzanie).

MICHAEL KLARE
China 2049: Una zona de desastre climático, no una superpotencia militar

 Michael Klare, TomDispatch.com, 24/8/2021
Traducido del inglés por Sinfo Fernández, Tlaxcala
 

Michael T. Klare es profesor de estudios por la paz y la seguridad mundial en el Hampshire College (Amherst, Massachusetts, USA) y colaborador habitual de  TomDispatch.com. Es autor de quince libros, el último de los cuales es All Hell Breaking Loose: The Pentagon’s Perspective on Climate Change. Es el fundador del Comité para una política sensata entre Estados Unidos y China. @mklare1

En los últimos meses Washington ha tenido mucho que decir sobre el poderío aéreo, naval y de misiles de China, en constante expansión. Pero cuando los funcionarios del Pentágono abordan el tema, por lo general hablan menos de las capacidades actuales de ese país, que siguen siendo muy inferiores a las de Estados Unidos, que del mundo que prevén para las décadas de 2030 y 2040, cuando se espera que Pekín haya adquirido un armamento mucho más sofisticado. 

Vista de la instalación " La novena ola", del artista chino Cai Guo-Qiang en la galería Central Eléctrica de Arte de Shanghái, 2014 (Foto de Zhang Feiyu, cortesía de Cai Studio)

“China ha invertido mucho en nuevas tecnologías con la intención declarada de completar la modernización de sus fuerzas para 2035 y disponer de un ‘ejército de categoría mundial’ en 2049”, declaró en junio el secretario de Defensa, Lloyd Austin. Estados Unidos, aseguró ante el Comité de Servicios Armados del Senado, sigue poseyendo “la mejor fuerza de combate conjunta de la Tierra”. Pero solo con un gasto adicional de miles de millones de dólares al año, añadió, puede este país esperar “superar” los avances proyectados por China en las próximas décadas.

Sin embargo, da la casualidad que este razonamiento tiene un fallo importante. De hecho, consideren algo que puede garantizarse: en 2049, el ejército chino (o lo que quede de él) estará tan ocupado haciendo frente a un mundo ardiente, inundado y agitado por el cambio climático -que amenaza la propia supervivencia del país- que poseerá escasa capacidad, y no menos voluntad, para lanzar una guerra contra Estados Unidos o cualquiera de sus aliados.

Es normal, por supuesto, que los oficiales militares estadounidenses se centren en las medidas estándar del poder militar cuando se habla de la supuesta amenaza china, incluyendo el aumento de los presupuestos militares, armadas más grandes y similares. Estas cifras se extrapolan años después a un momento imaginario en el que, según estas medidas habituales, Pekín podría superar a Washington. Sin embargo, ninguna de estas evaluaciones tiene en cuenta el impacto del cambio climático en la seguridad de China. En realidad, a medida que la temperatura global vaya aumentando, ese país se verá asolado por los graves efectos de la interminable emergencia climática, y se verá obligado a desplegar todos los instrumentos de gobierno, incluido el Ejército Popular de Liberación (EPL), para defender a la nación de inundaciones, hambrunas, sequías, incendios forestales, tormentas de arena y océanos cada vez más desastrosos.

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JORGE MAJFUD
By sea and by air, and nothing more
20 years since the only 9/11 that matters

Jorge Majfud, 6/9/2021
Translated by Andy Barton, Tlaxcala

Tony Blair, the former UK prime minister, has gone and done it again. In a conference commemorating the 20th anniversary of the terrorist attacks in New York in 2001, he insisted that “we need some ‘boots on the ground’” to fight against terrorism. Of course, this terrorism did not come out of nowhere; rather, it emerged from the historic interventions of the UK and USAmerica, and more recently, from the CIA’s funding of the Mujahadeen (which gave rise to Osama bin Laden and the founding members of the Taliban).

We will not go over those details now. However, this would be a good opportunity to remind the famous former prime minister of a few lessons from history. The same warning goes for Blair and all the other leaders who would qualify as war criminals were they not in charge of the world’s leading powers. London and Washington have only ever had a chance at success when unloading tonnes of bombs over “islands of Blacks” (as the beginning of the 20th century taught us); over “yellow villages” in the mid-20th century; over “communist hotbeds” decades after, and finally, over “caves of terrorists” at the beginning of the 21st century.


Eray Özbek, Turkey

When the British put boots on the ground in Argentina and Uruguay, things did not go well. They had better luck with their banks (generating internal conflicts with their fake news) than with their soldiers. Whenever they put boots on the ground, it did not at all go well. Neither did it go well for their proverbial sons and daughters, the protestant fanatics in Washington, although the latter always knew how to market themselves well, which is one thing they most certainly are: good salespeople.

JORGE MAJFUD
Les Yankees nous appellent « Hispanics » : c’est quoi ça ?

JorgeMajfud, 14/9/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

Le Mois du patrimoine hispanique est célébré chaque année aux USA du 15 septembre au 15 octobre. L’auteur, écrivain et enseignant uruguayen vivant à Jacksonville en Floride, dit tout le mal qu’il en pense.-FG

Cet article a été demandé directement et avec insistance à l'auteur par un média pour célébrer le "mois du patrimoine hispanique aux USA", mais il a ensuite été rejeté pour des "raisons d'adéquation". L'auteur y a résumé les idées d'une réunion virtuelle, qui a eu lieu il y a exactement un an, promue par l'Institut Cervantes espagnol aux USA. Malgré les réclamations de l'auteur, la vidéo de la conversation avec d'autres écrivains et universitaires éminents n'a jamais été rendue publique. En raison de désaccords avec les critères de la publication, des collègues universitaires ont organisé une journée de réparation pour l'auteur.

Le Mois du patrimoine hispanique a été créé par le président Ronald Reagan afin d'étendre l'idée du président Lyndon Johnson d'une semaine à un mois et a été commercialisé par les grands médias usaméricains.-JM

 

Fresque murale intitulée "Histoire et culture mexicano-américaine dans le Houston du 20e  siècle" par les artistes Jesse Sifuentes et Laura López Cano au Sam Houston Park, dévoilée en 2018 à Houston, au Texas.

La première fois que j'ai visité les USA en 1995, j'ai dû remplir un formulaire avant d'atterrir. Dans la section "race", j'ai écrit "pas de race". C'était la première fois de ma vie que je lisais un tel classement. Dix ans plus tard, après avoir voyagé et vécu dans une demi-centaine de pays, je suis revenu m'asseoir dans une salle de classe. J'ai fini par comprendre qu'il fallait jouer le jeu : plus les "hispaniques" marquent "hispanique" au lieu de "blanc", plus le gouvernement leur reconnaît un poids politique. La logique est ancienne : les groupes subalternes acceptent d'être confinés dans une petite boîte avec une étiquette conférée par le groupe dominant. En partageant une langue, une histoire et une "altérité", volontairement et involontairement, à la quarantaine, je suis devenu (entre autres) "hispanique".

Comme tout groupe social, nous sommes une invention, une construction symbolique et politique.

JORGE MAJFUD
¿Quiénes somos los (buenos, malditos) hispanos?

Jorge Majfud, 14/9/2021

Este artículo le fue solicitado directa e insistentemente al autor por un medio para celebrar el “Mes de la Herencia Hispana en Estados Unidos”, pero luego rechazado por “razones de adecuación”. El autor resumió las ideas de un encuentro virtual, el que tuvo lugar exactamente un año atrás y fue promocionado por el Instituto Cervantés de Estados Unidos; pese al reclamo del autor, el video de la conversación con otros destacados escritores y académicos nunca se hizo público. Debido a discrepancias con el criterio de la publicación, los colegas de la academia organizaron una jornada de desagravio del autor. 

El Mes de la Herencia Hispana fue creado por el presidente Ronald Reagan, como forma de expandir la misma idea del presidente Lyndon Johnson de una semana a un mes y comercializada por los grandes medios estadounidenses.  


Mural titulado "Mexican-American History & Culture in 20th Century Houston" de los artistas Jesse Sifuentes y Laura López Cano en el Parque Sam Houston, inaugurado en 2018 en Houston, Texas.

 La primera vez que visité Estados Unidos en 1995 debí llenar un formulario antes de aterrizar. En la sección “raza” escribí “sin raza”. Fue la primera vez en mi vida que leía semejante clasificación. Una década después, luego de viajar y vivir en medio centenar de países, volví para sentarme en un salón de clase. Con el tiempo, comprendí que había que jugar el juego: cuantos más “hispanos” marcan “hispano” en lugar de “blanco”, más fuerza política les reconoce el gobierno. La lógica es antigua: los grupos subalternos aceptan ser confinados a una cajita con una etiqueta conferida por el grupo dominante. Por compartir un idioma, una historia y una “otredad”, queriendo y sin querer, a mis cuarenta años me fui convirtiendo (entre otras cosas) en “hispano”.

Como todo grupo social, somos una invención, una construcción simbólica y política. 

De hecho, las calificaciones hispano latino son inventos del gobierno de Estados Unidos. Nada raro, considerando la obsesión racial que ha sufrido este país desde antes de su fundación. Como invento, somos una realidad y, como realidad, muchos quieren salir de la cajita, no por rebeldía sino por sumisión. Un “z” que necesita ser aceptado por el grupo A debe ser doscientos por ciento “a” para ser aceptado como un “casi-a”.

ALASTAIR CROOKE
It’s Raining Scarlet Letters-Il pleut des lettres écarlates-Ainda chovem Letras Escarlates


 Alastair Crooke, Strategic Culture Foundation, 6/9/2021

The Scarlet Letter is the tale of Hester Prynne in Puritan 17th century America. The story begins after Hester gives birth to a child out of wedlock and refuses to name the father. As a result, she is sentenced to be mocked by a jeering crowd, undergoing “an agony from every footstep [from prison cell to the market square] of those that thronged to see her, as if her heart had been flung into the street for them all to spurn and trample upon.” After that, she must wear a scarlet ‘A’ – for adulterer – pinned to her dress for the rest of her life. On the outskirts of Boston, she lives in exile. No one will socialize with her—not even those who have quietly committed similar sins, among them the father of her child – the saintly village preacher. The scarlet letter has “the effect of a spell, taking her out of the ordinary relations with humanity, and enclosing her in a sphere by herself”.

Of course today, we look on with smug satisfaction about how progressive, science-driven and modern we are. Scarlet letters don’t happen today, we tell ourselves – except they do. It is raining scarlet letters, in fact. It is perfectly true that a woman giving birth out of wedlock today will not be mocked by a jeering crowd. No – but we have replaced those 17th century taboos with new, rigid ones which appear, remarkably, as the polar inverse of the earlier crop. Anne Applebaum argues that the treatment meted out to today’s transgressives – though couched in contemporary idiom – is no less capricious, no less punitive, than in Puritan Massachusetts of the 1640s.Read more

La Lettre écarlate [un roman de Nathaniel Hawthorne, NdT] raconte l’histoire d’Hester Prynne dans une colonie de l’Amérique puritaine du XVIIe siècle. L’histoire commence après qu’Hester a donné naissance à un enfant hors mariage et refusé de nommer le père. En conséquence, elle est condamnée à être raillée par la foule, à subir « une agonie de honte à chaque pas [de sa cellule de prison à la place du marché] de la part de ceux qui se pressent pour la voir, comme si son cœur était jeté dans la rue pour qu’ils l’écrasent et le piétinent ».

Après cela, elle doit porter un « A » – pour adultère – écarlate épinglé à sa robe pour le reste de sa vie. Dans la banlieue de Boston, elle vit en exil. Personne ne veut la fréquenter, pas même ceux qui ont secrètement commis des péchés similaires, dont le père de son enfant, le prédicateur du village qui affecte la sainteté. La lettre écarlate a « l’effet d’un mauvais sort, la soustrayant aux relations ordinaires avec l’humanité et l’enfermant dans une sphère à part ».

Bien sûr, aujourd’hui, nous nous considérons avec autosatisfaction comme des gens progressistes, scientifiques et modernes. Les lettres écarlates n’existent plus, nous disons-nous – sauf que de fait, elles existent. En fait, il pleut des lettres écarlates. Il est parfaitement vrai qu’une femme qui accouche hors mariage aujourd’hui ne sera pas raillée par une foule hargneuse. Non, mais nous avons remplacé ces tabous du XVIIe siècle par de nouveaux tabous qui apparaissent, de façon remarquable, comme l’inverse exact de ceux de la culture antérieure. Ann Applebaum affirme que le traitement réservé aux transgresseurs d’aujourd’hui – bien que formulé dans un langage contemporain – n’est pas moins capricieux, pas moins punitif que dans les colonies du Massachusetts puritain des années 1640. Lire la suite

A Letra Escarlate [ing. The Scarlet Letter)  é a história de Hester Prynne na América puritana do século 17. A história começa depois que Hester dá à luz uma criança fora do casamento e recusa-se a declarar o nome do pai. Resultado disso, é condenada ao escárnio por uma multidão enfurecida, e a passar “por agonia a cada passo [da prisão até a praça do mercado], perseguida pelos que se empurravam para vê-la, com o coração jogado na sarjeta, para que todos cuspissem e sapateassem nele.” Depois disso, tem de usar um “A” – de “adúltera” – preso ao vestido, pelo resto da vida. Nos arredores de Boston, Hester vive em exílio. Ninguém fala com ela – sequer quem, em silêncio, cometeu pecados semelhantes, dentre os quais o pai da criança e sacrossanto pastor pregador da aldeia. A letra escarlate tem “efeito de feitiço, arrancando-a das relações comuns com a humanidade e encerrando-a numa esfera de solidão, só dela”.

Claro que, hoje, observamos com satisfação arrogante o quanto somos progressistas, modernos, conduzidos pela ciência. Hoje não acontecem letras escarlates, dizemos a nós mesmos –, mas o problema é que, sim, acontecem. De fato, chovem letras escarlates. É perfeitamente verdade que uma mulher que tenha filhos fora do casamento não será agredida por multidão ululante. Não – mas substituímos aqueles tabus do século 17 por tabus novos e rígidos que espantosamente parecem ser como o polo inverso complementar da amaldiçoada colheita anterior.  Leia mais