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13/02/2025

IGNACIO CEMBRERO
“Même avec trois rois, on ne pourra plus acheter de gaz” : une femme au foyer condamnée à 2 ans de prison pour une blague
On ne plaisante pas sur la monarchie marocaine

Rachida Jalali, mère de quatre enfants, purge une peine de deux ans de prison pour avoir écrit sur Facebook qu’avec un billet à l’effigie des trois derniers rois alaouites, on ne pourra plus acheter de bouteille de butane

 Ignacio Cembrero, El Confidencial, 10/2/2025

Quand elle a appris que le prix d’une bouteille de gaz de 12 kilogrammes allait dépasser les 50 dirhams (4,82 euros), Rachida Jalali, une femme au foyer marocaine, a fait une petite blague sur sa page Facebook. « Même avec trois rois, on ne pourra plus acheter de gaz », a-t-elle commenté. Elle a accompagné son message d’un billet de 50 dirhams illustré par l’effigie des trois rois que le Maroc a eus depuis son indépendance en 1956 : Mohamed V, Hassan II et l’actuel, Mohamed VI.

Son commentaire est devenu viral dans un pays où les manifestations contre la vie chère se multiplient et qui a connu mercredi 5 février son premier mouvement de grève générale en neuf ans, même s’il n’a pas été très suivi, sauf dans le secteur de l’éducation.


La popularité de la plaisanterie de Rachida Jalali a fini par éveiller, avant qu’elle ne la supprime, l’intérêt de la police qui s’est présentée à son domicile de Khouribga, dans le centre du pays, où vit désormais cette mère de quatre enfants. Elle a émigré en Italie il y a des années, mais avait décidé de revenir pour monter une entreprise dans sa ville natale. Les agents l’ont d’abord interrogée sur ses intentions en publiant ce message, pour savoir s’il s’agissait d’une critique des autorités. Ensuite, ils l’ont mise à la disposition de la justice.

La semaine dernière, Rachida Jalali a été condamnée par un tribunal de Khouribga à deux ans de prison pour « offense aux institutions de l’État », ce que le code pénal marocain punit, si elle est formulée en public, d’un à cinq ans de prison et d’une amende. Cela aurait été pire si les juges l’avaient condamnée, comme ils ont failli le faire, pour offense au roi.

« Ma cliente n’avait aucune intention malveillante », a expliqué l’avocat de Rachida Jalali aux quelques journalistes qui se sont intéressés au procès au Maroc. « Elle a fait une blague comme il s’en fait des centaines chaque jour sur les réseaux sociaux », a-t-il ajouté. « La condamner, c’est envoyer un message inquiétant à la société », a-t-il conclu.

Rachida Jalali a commencé à purger sa peine à la prison pour femmes d’Oukacha (Casablanca), d’où elle a réussi à faire passer un message audio le week-end, qui a également beaucoup circulé sur les réseaux sociaux. Elle y annonce qu’elle entame une grève de la faim pour protester contre une condamnation qu’elle juge injuste, mais finit par crier « Vive le roi » comme pour se faire pardonner.

La bouteille de gaz coûte désormais 50 dirhams au Maroc, mais après le ramadan, fin mars, elle passera à 60, selon les annonces de la presse, et à 70 l’année prochaine. Il s’agit d’« alléger les dépenses de la Caisse de compensation », selon le journal makhzénien Le 360, qui subventionne de nombreux produits de base. Aujourd’hui, près de la moitié du prix de la bouteille est à la charge de l’État.

Les tribunaux marocains continuent de prononcer des condamnations à caractère politique contre des militants, mais celle d’une femme au foyer est exceptionnelle. La plus légère des condamnations récentes a été infligée à IsmaelLghazaoui, un an de prison et une amende de 5 000 dirhams (482 euros) pour avoir manifesté devant le consulat des USA à Casablanca et contre un cargo MAERSK transportant des armes vers Israël et faisant escale à Tanger. La peine la plus sévère, cinq ans de prison, a été prononcée en avril contre Abderrahmane Zankad, coupable d’avoir dénoncé sur les réseaux sociaux les relations étroites entre le Maroc et Israël, dont il a imputé la responsabilité à Mohamed VI.

Les journalistes ne sont pas non plus épargnés, bien que trois d’entre eux aient été partiellement graciés par le roi en juillet et soient sortis de prison. Le dernier à avoir été condamné est Hamid El Mahdaoui, mais il pourrait peut-être échapper à la prison. Il a fait appel d’une décision qui l’a condamné en novembre à 18 mois de prison et à une lourde amende pour « diffusion de fausses allégations » et « diffamation », selon le Code pénal. Il aurait dû être jugé en vertu de la loi sur la presse et les publications, a souligné Reporters sans frontières dans un communiqué.

12/02/2025

HAYTHAM MANNA
Quel avenir pour la Syrie ?


Haytham Manna, Intervention au webinaire organisé par l’Association d’Amitié France-Syrie (AFS), 11/2/2025

Personnalité politique de l’opposition syrienne, le Dr Haytham Manna est un militant ardent de la cause des Droits de l’Homme, fondateur de divers organismes arabes et internationaux. Il est notamment Directeur de l’Institut Scandinave pour les Droits de l’Homme, Fondation Haytham Manna à Genève et président du Mouvement international pour les droits de l’homme et des peuples (IMHPR). Écrivain, il est l’auteur d’une soixantaine d’ouvrages, dont L’Encyclopédie des Droits de l’Homme en 3 volumes, Atlas de la non-violenceLes parias de Damas,  Daech, l’État de la barbarie et Jabhat al Nosra

 Mesdames et Messieurs,

J’ai envoyé votre aimable invitation à un ami qui m’a appelé pour me prier d’adopter un langage diplomatique qui éviterait les sujets sensibles dans cette situation trouble et difficile que traverse la Syrie. Je lui ai demandé : « Suis-je obligé de porter une cravate à mon âge ? » Il m’a répondu en riant : « Non, pas à ce point-là. En France, il existe un parti politique qui s’appelle Les Sans Cravates. Avec les diplomates, mieux vaut éviter le discours conflictuel et choisir ses mots avec soin. » Je lui ai promis d’essayer.

Dans mon intervention d’aujourd’hui, je vais essayer de respecter cette promesse d’une manière qui ne limite pas la liberté qui est la mienne de vous informer et de tenter de diagnostiquer la situation désastreuse et pathologique qui est celle de mon pays, la Syrie, dont la dictature d’Assad, père et fils, m’a privé de force et injustement de vivre pendant les deux tiers de ma vie.

Je commence par une brève chronologie des 60 jours que le Syrie a vécu depuis le 8 décembre 2024 :




11/02/2025

La guerre psychologique du génocide : exemples de tracts de propagande israéliens largués sur Gaza

Les messages consistent en de grossiers avertissements, des menaces et des appels à se retourner contre le Hamas et à collaborer avec Israël. Une vraie anthologie de l’infâmie

DropSite News, 8/1/2025
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Ce rapport a été rédigé par un journaliste à Gaza.

Outre les missiles et les bombes qu’il largue depuis les airs, Israël déverse également des milliers de tracts sur les Palestiniens de Gaza, dans le cadre d’une campagne de guerre psychologique intensifiée.

Drop Site a passé en revue certains de ces tracts afin d’examiner la campagne de propagande menée par Israël dans le cadre de son implacable assaut génocidaire.



JEREMY SCAHILL
Une fois de plus, Netanyahou se prépare à saboter le cessez-le-feu à Gaza

Tout juste rentré de son voyage triomphal à Washington, D.C., le dirigeant israélien prépare une série de nouvelles demandes pour la phase 2 qu'il espère voir rejetées par le Hamas.

Jeremy Scahill, DropSite News, 10/2/2025
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Dès l'instant où Israël a accepté l'accord de cessez-le-feu, son Premier ministre Benjamin Netanyahou et ses conseillers l'ont qualifié d'accord limité visant à obtenir la libération du plus grand nombre possible de prisonniers israéliens et non d'un plan global pour mettre fin à la guerre. Encouragé par ses récentes rencontres à la Maison Blanche et porté par un tsunami d'enthousiasme face à la proposition du président Donald Trump de confier le contrôle de Gaza aux USA, Netanyahou est rentré en Israël dimanche, prêt à saboter l'accord déjà fragile et à étendre le siège de ses forces sur la Cisjordanie.


Fahd Bahady, Syrie

« Ce voyage, et les conversations que nous avons eues avec le président des États-Unis, ont permis de réaliser d'autres avancées incroyables qui peuvent garantir la sécurité d'Israël pour des générations », s'est vanté Netanyahou. « Je n'exagère pas. Je ne charrie pas. Il y a ici des possibilités que nous n'aurions jamais imaginées, ou du moins qui ne semblaient pas possibles jusqu'à ces derniers mois, mais qui sont possibles. »

Selon les termes de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier, Israël et le Hamas devaient entamer des négociations sur les détails d'une deuxième phase de 42 jours du cessez-le-feu au plus tard 16 jours après le début de la phase 1. La deuxième phase prévoit la libération de tous les prisonniers israéliens restants en échange d'un nombre important de Palestiniens détenus par Israël, le retrait complet des forces israéliennes de Gaza et le début d'un cessez-le-feu permanent qui ouvrirait la voie à une reconstruction massive de la bande de Gaza, d'un coût de plusieurs milliards de dollars. Trois semaines après l'accord, ces négociations n'ont cependant pas encore commencé. Netanyahou a d'abord refusé d'envoyer une délégation à Doha, au Qatar, pour les négociations de la phase 2, mais après l'intervention de la Maison Blanche, il a envoyé à contrecœur une délégation habilitée uniquement à discuter des détails techniques en cours liés à la phase actuelle, et non à négocier les prochaines étapes.

Netanyahou a atterri à Tel Aviv en affirmant qu'Israël avait conclu un accord stratégique avec Trump et son envoyé spécial au Moyen-Orient, Steve Witkoff, concernant les positions qu'Israël défendrait lors du prochain cycle de négociations. Netanyahou a déclaré lundi qu'il revenait de Washington, D.C. avec de nouveaux plans pour Gaza et que lui et Trump étaient « sur la même longueur d'onde » quant à la manière de procéder. « Vous vouliez un jour après [le plan] ? Vous l'avez eu... Cela ne correspond tout simplement pas au récit d'Oslo... Nous ne répéterons pas cette erreur... Je suis revenu avec une vision sans le Hamas et sans l'Autorité palestinienne », a annoncé Netanyahou. Brandissant le poing lors d'une réunion à la Knesset, il a déclaré : « Nous savons ce qu'est une victoire totale et nous ne renoncerons pas à elle ».

Peu après le discours de Netanyahou, Abu Obeida, le porte-parole des Brigades Al Qassam, la branche armée du Hamas, a annoncé que le groupe retarderait la libération des trois prochains Israéliens dont l'échange était prévu samedi, invoquant les violations israéliennes du cessez-le-feu. « Les dirigeants de la résistance ont surveillé les violations de l'ennemi et son non-respect des termes de l'accord au cours des trois dernières semaines », a-t-il déclaré, ajoutant que leur libération « sera reportée jusqu'à nouvel ordre, et jusqu'à ce que l'occupation s'engage à respecter et à compenser rétroactivement les points convenus des dernières semaines, et nous affirmons notre engagement envers les termes de l'accord tant que l'occupation s'y engage ».

Depuis l'entrée en vigueur officielle du cessez-le-feu le 19 janvier, Israël a continué de mener des attaques ciblées à l'intérieur de la bande de Gaza presque quotidiennement. Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 110 Palestiniens ont été tués lors de ces attaques au cours des trois dernières semaines. Dimanche, les forces israéliennes ont tiré sur des Palestiniens dans le nord de Gaza qui, selon Israël, s'étaient trop rapprochés du territoire israélien. Au moins trois personnes ont été tuées. « Personne ne s'approche du périmètre et personne ne retourne dans le périmètre », a déclaré Netanyahou. « Nous l'appliquerons, et nous l'appliquerons fermement. Nous attendons du Hamas qu'il remplisse toutes ses obligations, et celle-ci en fait partie. »

Le Hamas a accusé Israël de jouer « un jeu déloyal » en ralentissant ou en bloquant la livraison convenue de l'aide dans la bande de Gaza, y compris la nourriture, les médicaments, les tentes, les générateurs et autres produits de première nécessité, ainsi qu'en continuant à tuer des Palestiniens à Gaza. « Cela pourrait menacer l'accord et le faire échouer », a déclaré Bassem Naim, membre du bureau politique du Hamas. « Netanyahou est revenu des USA avec la ferme intention de saboter l'accord. »

Le cabinet israélien doit se réunir mardi, date à laquelle Netanyahu a déclaré qu'il officialiserait les demandes d'Israël qui seront présentées lors des négociations par l'équipe israélienne. Parmi celles-ci, selon les médias israéliens, figurent l'exil des dirigeants du Hamas et le désarmement total de sa branche militaire, les Brigades Ezzedine Al Qassam. Le mois dernier, Netanyahou a déclaré au cabinet israélien qu'il avait reçu des lettres d'accompagnement de l'administration sortante de Biden et de l'équipe de Trump garantissant qu'Israël pourrait reprendre la guerre à Gaza avec un minimum de justification. Aujourd'hui, il semble que le soutien ira plus loin.

10/02/2025

MOHAMAD ALIAN
Número 9077

Mohamad Alian, 8-2-2025
Traducido por Ayman El Hakim

En los documentos de los asesinos y las libretas de los verdugos, en el archivo de Inteligencia de la Fuerza Aérea, su número era: 9077.

Un número en su frente, un número en sus registros, un número en las interminables listas de la muerte.

Pero no era sólo un número... era mi padre, Jaled Alian.

Era un hombre sencillo que amaba la vida, llevaba la bondad en el corazón y siempre tenía una sonrisa en la cara. No era político, no llevaba armas, pero la sola identidad de la ciudad de Darayya era un cargo

Estaba en un país gobernado por un criminal, y en un país donde tu religión y tu ciudad determinan tu destino.

En 2012 lo detuvieron por primera vez. Se lo llevaron de entre nosotros, sin motivo, sin juicio, sin explicación. Tal vez fue sólo un informe que le hizo ganar unas liras, y la parte de mi padre fueron gemidos.

Cuando regresó meses después, no era el mismo hombre.

Miraba a lo lejos, como si viera algo que nosotros no podíamos ver. Vagaba y pensaba mucho, como si en realidad nunca hubiera salido de allí, como si su alma estuviera atrapada en las paredes de las celdas. Intentaba volver a ser él mismo, intentaba reírse con nosotros, pero algo se había roto en su interior y no podíamos arreglarlo.

Antes de que su cuerpo se recuperara del todo de aquella detención, lo arrestaron meses después, de nuevo en 2013, en un mercado de Damasco después de que huyéramos de Darayya, escapando de las masacres, sin hacerle una pregunta, sin darnos la oportunidad de despedirnos.

Le esperamos durante mucho tiempo... día tras día, mes tras mes, y dos años enteros, soñando con el momento en que regresara, caminara desde lejos, nos sonriera, abriera la puerta y dijera: llego tarde.

Pero las puertas que se llevan a los seres queridos en Siria nunca los traen de vuelta.

Se fue y nunca volvió, como si se lo hubiera tragado la tierra. No teníamos ninguna certeza, ninguna muerte que llorar, ninguna vida que esperar, sólo un vacío mortal y un sinfín de posibilidades.

Le esperamos durante dos años, pero él no esperó... Murió al cabo de sólo quince días, como estaba escrito en su frente.

Murió allí, entre los fríos muros, en las celdas sin sol, bajo los látigos despiadados, bajo sus insaciables puños de sangre. No murió de muerte natural, sino de una muerte creada por manos criminales, manos que no ven al ser humano más que como un número que hay que borrar después de que desempeñe su papel en la vorágine de la tortura y el juego de la muerte.

Murió en las cárceles de Asad, como decenas o centenares de miles de personas que aún se están descubriendo en las fosas comunes, a manos de los asesinos que gobernaron Siria a fuego y cárceles.

Cuando se filtraron las fotos de César en 2015, lo vi... Vi a mi padre por primera vez después de todos estos años.


Pero ya no era el hombre que yo conocía, ya no tenía su voz, ya no caminaba, ya no reía.

Era un cuerpo tendido en la tierra entre los montones de cadáveres, con ropa polvorienta, con la cara y el cuerpo agotados por la tortura, con su número en la frente, esperando a que los que le rodeaban le llevaran al cementerio.

Lo vi en la foto, y no podía dejarlo ahí, no podía dejar que esta toma fuera su final, así que intenté cambiar la escena con mano temblorosa.

Necesitaba verle en una foto digna de él, en un lugar más misericordioso, a la luz del sol que nunca había visto antes de su muerte, sobre hierba verde, en un sudario limpio. Quería pedirle perdón por la crueldad que había sufrido.

Pero no lo hice para escapar de la realidad, ni para no recordar el dolor de aquella imagen, sino porque creo firmemente que Dios cambió la escena para él y para todos los que pasaron con él desde el primer momento por algo más hermoso.

Les honró y les quitó el dolor cuando su alma abandonó su cuerpo.

En ese momento, su cuerpo estaba en el tormento de la tierra, pero su alma ascendía a donde no hay dolor, donde no hay látigo, donde ninguna mano injusta se extiende. Él y todos los que estaban con él recibían un testimonio sin hipocresía.

No lloro por mi padre, porque hoy está en un lugar donde no hay miedo ni tortura, y Dios lo ha reemplazado por lo que le agrada, con su permiso, en un lugar al que no llegará ningún opresor ni verdugo.

Lloro por nosotros... por los que seguimos aquí, esperando una justicia que hace tiempo que debería haberse hecho.

Y por el hombre que tomó la foto... por el que arriesgó su vida para darme la verdad.

El Teniente Primero Farid al-Madhhan «César», el hombre que no pudo detener la muerte, pero impidió que se ocultara la verdad.

No fue fácil para él ver morir bajo tortura a miles de detenidos, pero se negó a ser un testigo mudo.

Estaba allí, entre los cuerpos amontonados, entre los números interminables, entre los cuerpos a los que ni siquiera se les permitía dar un beso de despedida.

Tu estabas allí, y no pudiste detener la masacre, pero hiciste algo que nadie más se atrevió a hacer: documentaste el crimen y nos mostraste lo que querían ocultar.

Fuiste la última persona que vio a mi padre antes de que lo enterraran en las fosas comunes, fuiste quien me hizo darme cuenta del destino de mi padre tras años de espera.

Lo buscaba en vida, y lo encontré en una foto tomada por tu mano, una foto que querían que fuera enterrada con él, pero Dios quiso que saliera a la luz para testificar contra ellos.

Me diste la verdad, a pesar de su amargura, y diste a miles de familias una respuesta de la que estaban privadas.

Nunca olvidaré tu valor, y la historia nunca olvidará tu sacrificio. Gracias, de todo corazón.

Gracias por dar al mundo ojos para ver y un recuerdo imborrable.

Del hijo del mártir número 9077 (Jaled Alian): ¡Gracias César!

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
Al encuentro (o al choque) con una ganadería virtual
Uruguay, que lindo te veo con tu cerro y tu for…

 Luis E. Sabini Fernández, 10-2-2025

Frederick Soddy (1877-1956) fue un economista formidable de origen británico. Si uno rastrea su nombre aparece de inmediato su premio Nobel en Química, 1921. Y nada más.


Frederick Soddy (1877-1956)

En sus años jóvenes fue químico, aportó conceptos como el de isótopo y diversas contribuciones al conocimiento de la radiactividad en sus tempranas etapas del cambio de siglo. Pero el trascurso y desenlace de la 1GM con el profuso uso de gases tóxicos, le provocó una crisis de conciencia que repercutió en su labor profesional.

Recién laureado en Química, se zambulló investigando en economía y como ajeno a toda capilla, logró tener una visión menos condicionada, más independiente, de la economía en general que la habitual en las capillas ad usum.

Le tocó ser contemporáneo con el arrollador movimiento del dinero y las inversiones transnacionales, el protagonismo creciente del interés compuesto, la financiarización. Y se puso en guardia. Su sólida base de método científico le permitió navegar con soltura y penetración en una disciplina como la economía que luchaba por devenir ciencia y que a la vez bregaba  –colmo de pretensiones− por constituirse en clave de  bóveda del conocimiento de la sociedad.

Sus observaciones a principios de los ’20 arrancó la furia de la colegiatura de los economistas, que salieron a defender “su quintita”: no tenía derecho a hablar de economía quien era químico: una penosa defensa mediante el manido “zapatero a tus zapatos”, un recurso ad hominem que cuestiona al autor sin abordar la realidad y los cuestionamientos en sí.

Soddy distinguió claramente economía y finanzas. Y consideró lo económico como un esfuerzo para inteligir el mundo y a las finanzas, en cambio, en escamotearlo. Conoció el fruto amargo de la Crisis de 1929.

SANTIAGO GONZÁLEZ VALLEJO
EU and Spain associated to war crimes

Santiago González Vallejo, 10/2/2025

The author is a Spanish economist who works at the Unión Sindical Obrera trade union and is a member and co-founder of the Comité de Solidaridad con la Causa Árabe (Arab Cause Solidarity Committee).

For many years now, we have accused the European Union of being an accomplice in the occupation and colonization of the Territories occupied by Israel (Palestine territory prior to 1967, the Syrian Golan Heights and the Shebaa Farms in Lebanon), as well as the blockade of Palestinian Gaza. This is confirmed by its global inaction and its de facto support for Israel in terms of arms trade, security agreements, maintenance of trade relations – including with the settlements in the Occupied Territory, in both directions – partnership in programs of all kinds or granting aid. All of this forces us to consider that the EU is not only complicit but also a party to Israel's war crimes and crimes against humanity.

The European Union (as well as NATO), through these agreements, has been considering Israel as a partner, ally, etc., despite it being an occupying state with supremacist laws that discriminate against Palestinians and despise international law, including the right of return.  All of this is the origin and cause of the injustice suffered by the Palestinian people.  The European Union and other Western countries, by siding with Israel, are participants in the crimes of repression and continuous violence that Israel exercises to maintain that territorial domination.

An excuse sometimes alleged in the abandonment of accepted values of the European Union (such as the respect of international law, democracy or shared prosperity) is that many Europeans are trapped ideologically in accepting the Israeli narrative that they are the Jews who were massacred and discriminated against in the last century. But those Europeans who discriminated and massacred Jewish citizens of their own country, are not us, today’s Europeans. They were, generically, our ancestors. This leads us to ask questions such as: do today’s European have to pay for crimes that they did not commit, or are today’s Israelis victims of those atrocities?

Israelis cannot adduce that they are the same people as those Jews who suffered the Holocaust along with other groups. Nor can the actions of these Israelis against the Palestinians, with their occupation, colonization and supremacist laws, be justified based on the suffering and attempted annihilation of Jews by Nazi and fascist supremacist ideologies (now recreated by many European and Israeli parties).

SANTIAGO GONZÁLEZ VALLEJO
La UE y España asociadas a los crímenes de guerra

Santiago González Vallejo, 10-2-2025

El autor es un economista español que trabaja en la Unión Sindical Obrera y es un vocal y cofundador del Comité de Solidaridad con la Causa Árabe

 

A la Unión Europea la hemos acusado desde hace muchos años de ser cómplice de la ocupación y colonización de los Territorios Ocupados por Israel (la Palestina anterior a 1967, los Altos del Golán sirios y las Granjas de Sebaa, en El Líbano) y el bloqueo de la palestina Gaza. Pero, su inacción global y su apoyo de facto a Israel, en comercio de armas, acuerdos securitarios, mantenimiento de comercio –incluyendo desde y hacia los asentamientos en los Territorios Ocupados-, asociación en programas de todo tipo y participe de ayudas, nos obliga a considerar que la UE no sólo es cómplice, sino que es parte en los crímenes de guerra y de lesa humanidad que Israel ejecuta.



La Unión Europea (y la OTAN) con sus Acuerdos ha considerado a Israel como socio, aliado, etc., a pesar de ser un estado ocupante, con leyes supremacistas, discriminatorias de los palestinos y que desprecia el derecho internacional, incluido el derecho del retorno de los palestinos. Origen y causas de la injusticia al pueblo palestino que, al ponerse la Unión Europea y otros países Occidentales al lado de Israel, les hace parte en la ejecución de los crímenes de represión y violencia continua que ejerce Israel para mantener el dominio territorial, la discriminación y el desprecio al cumplimiento del derecho internacional.

 

Unas excusas a ese abandono de los supuestos valores que informan a la Unión Europea, respeto del derecho internacional, democracia, prosperidad compartida se están haciendo desde el planteamiento ideológico en el que viven secuestrados muchos europeos de aceptación de una narrativa que establece que los israelíes son los judíos a los que masacraron y discriminaron en el siglo pasado. Pero esos europeos que discriminaron y masacraron a ciudadanos de sus países, judíos, ¡no somos nosotros, los europeos actuales!, fueron genéricamente nuestros ancestros. Esto nos lleva a las preguntas ¿los europeos actuales tienen que aceptar pagar por crímenes que no han cometido? Y ¿los israelíes actuales son las víctimas de esas atrocidades?

MOHAMAD ALIAN
Number 9077

Mohamad Alian, 8/2/2025
Translated by Ayman El Hakim

In the documents of the assassins and the notebooks of the executioners, in the archives of the air force intelligence services, his number was: 9077.

A number on his forehead, a number in their records, a number in the endless lists of the dead.

But he wasn't just a number... he was my father, Khaled Alian.

He was a simple man who loved life, had goodness in his heart and always had a smile on his face. He was not a politician, he did not carry a weapon, but the identity of the city of Darayya was a charge in itself.

He was in a country ruled by a criminal, and in a country where your religion and your city determine your destiny.

In 2012, they arrested him for the first time. They took him from us, for no reason, without a trial, without explanation. Maybe it was just a report that earned him a few pounds, and my father's share amounted to moaning.

When he came back months later, he was no longer the same man.

He would look into the distance, as if he could see something that we could not. He would wander and think a lot, as if he had never really left there, as if his soul were trapped within the walls of the cells. He would try to become himself again, he would try to laugh with us, but something was broken in him, and we could not fix it.

Before his body had fully recovered from this arrest, they arrested him again months later, in 2013, in a market in Damascus, after we had fled Daraya, escaping the massacres, without asking him a single question, without giving us the opportunity to say goodbye.

We waited for him for a long time... day after day, month after month, for two whole years, dreaming of the moment when he would return, arrive from afar, smile at us, open the door and say: I'm late.

But the doors that take loved ones away to Syria never bring them back.

He went out and never came back, as if the earth had swallowed him up. We had no certainty, no death to mourn, no life to look forward to, only a deadly void and infinite possibilities.

We waited for him for two years, but he didn't wait... He died after only a fortnight, as it was written on his forehead.

He died there, between the cold walls, in the sunless cells, under the merciless whips, under their bloodthirsty fists. He did not die a natural death, but a death caused by criminal hands, hands that do not consider human beings as anything other than a number to be erased after they have played their part in the whirlwind of torture and the game of death.

He died in Assad's prisons, like tens or hundreds of thousands of others whose mass graves are still being discovered, at the hands of the assassins who ruled Syria with fire and prisons.

When Caesar's photos were released in 2015, I saw him... I saw my father for the first time after all these years.

But he was no longer the man I knew, no longer with his voice, no longer with his gait, no longer with his laughter.

He was a body lying in the dirt among the piles of corpses, in dusty clothes, with a face and a body exhausted by torture, with his number on his forehead, waiting for those around him to take him to the cemetery.

 

I saw him in the photo, and I couldn't leave him there, I couldn't let that photo be his end, so I tried to change the scene with a trembling hand.

I needed to see him in a photo worthy of him, in a kinder place, in the sunlight he had never seen before his death, on green grass, in a clean shroud. I wanted to apologize to him for the cruelty he had suffered.

But I didn't do it to escape reality or to avoid remembering the pain of that image, but because I firmly believe that God changed the scene for him and for all those who had spent time with him from the first moment into something more beautiful.

He honored them and took away their pain when their soul left their body.

MOHAMAD ALIAN
Numéro 9077

  Mohamad Alian, 8/2/2025
Traduit par Ayman El Hakim

Dans les documents des assassins et les carnets des bourreaux, dans les archives des services de renseignement de l’armée de l’air, son numéro était : 9077.

Un numéro sur son front, un numéro dans leurs registres, un numéro dans les listes interminables de la mort.

Mais ce n’était pas qu’un numéro... c’était mon père, Khaled Alian.

C’était un homme simple qui aimait la vie, portait la bonté dans son cœur et avait toujours le sourire aux lèvres. Il n’était pas un politicien, il ne portait pas d’arme, mais l’identité de la ville de Darayya était une charge à elle seule.

Il se trouvait dans un pays dirigé par un criminel, et dans un pays où votre religion et votre ville déterminent votre destin.

En 2012, ils l’ont arrêté pour la première fois. Ils l’ont pris parmi nous, sans raison, sans procès, sans explication. C’était peut-être juste un reportage qui lui a rapporté quelques livres, et la part de mon père s’est résumée à des gémissements.

Lorsqu’il revint des mois plus tard, il n’était plus le même homme.

Il regardait au loin, comme s’il voyait quelque chose que nous ne pouvions pas voir. Il errait et réfléchissait beaucoup, comme s’il n’était jamais vraiment sorti de là, comme si son âme était piégée dans les murs des cellules. Il essayait de redevenir lui-même, il essayait de rire avec nous, mais quelque chose était brisé en lui, et nous ne pouvions pas le réparer.

Avant que son corps ne se remette complètement de cette arrestation, ils l’ont arrêté des mois plus tard, à nouveau en 2013, sur un marché de Damas, après que nous avions fui Daraya, échappant aux massacres, sans lui poser une seule question, sans nous donner l’occasion de lui dire au revoir.

Nous l’avons attendu longtemps... jour après jour, mois après mois, et deux années entières, rêvant du moment où il reviendrait, arriverait de loin, nous sourirait, ouvrirait la porte et dirait : je suis en retard.

Mais les portes qui emportent les êtres chers en Syrie ne les ramènent jamais.

Il est sorti et n’est jamais revenu, comme si la terre l’avait avalé. Nous n’avions aucune certitude, aucune mort à pleurer, aucune vie à attendre, seulement un vide mortel et des possibilités infinies.

Nous l’avons attendu pendant deux ans, mais il n’a pas attendu... Il est mort au bout de quinze jours seulement, comme c’était écrit sur son front.

Il est mort là, entre les murs froids, dans les cellules sans soleil, sous les fouets impitoyables, sous leurs poings insatiables de sang. Il n’est pas mort d’une mort naturelle, mais d’une mort provoquée par des mains criminelles, des mains qui ne considèrent pas l’être humain comme autre chose qu’un numéro à effacer après qu’il a joué son rôle dans le tourbillon de la torture et le jeu de la mort.

Il est mort dans les prisons d’Assad, comme des dizaines ou des centaines de milliers d’autres dont on découvre encore les charniers, aux mains des assassins qui ont gouverné la Syrie par le feu et les prisons.

Lorsque les photos de César ont été divulguées en 2015, je l’ai vu... J’ai vu mon père pour la première fois après toutes ces années.

Mais il n’était plus l’homme que je connaissais, plus avec sa voix, plus avec sa démarche, plus avec son rire.

C’était un corps allongé dans la terre parmi les piles de cadavres, dans des vêtements poussiéreux, avec un visage et un corps épuisés par la torture, avec son numéro sur le front, attendant que ceux qui l’entouraient l’emmènent au cimetière.


Je l’ai vu sur la photo, et je ne pouvais pas le laisser là, je ne pouvais pas laisser cette photo être sa fin, alors j’ai essayé de changer la scène d’une main tremblante.

J’avais besoin de le voir sur une photo digne de lui, dans un endroit plus clément, à la lumière du soleil qu’il n’avait jamais vu avant sa mort, sur de l’herbe verte, dans un linceul propre. Je voulais m’excuser auprès de lui pour la cruauté qu’il avait subie.

FRED KAPLAN
Le plan de Trump pour Gaza est l’une des choses les plus dingues que j’aie jamais entendues

Fred KaplanSlate, 4/2/2024
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Lors d’une conférence de presse mardi soir 4 février, Donald Trump a tenu les propos les plus foldingues sur le Moyen-Orient qu’un président usaméricain ait jamais prononcés dans l’histoire.

Il a proposé non seulement que les quelque 2 millions de Palestiniens de Gaza quittent leur patrie - parce que, a-t-il dit, c’est “un trou à rats” et qu’il en sera toujours ainsi - mais aussi que les USA s’en emparent, la “possèdent” (il a lâché cette expression à plusieurs reprises) et la transforment en “Riviera du Moyen-Orient”.

Oui, il a vraiment dit ça.


Le peuple palestinien, que Mister Trump veut expulser de la vieille Gaza, sera-t-il autorisé à revenir vivre dans le nouveau pays des merveilles qu’il envisage ? Eh bien, a répondu Mister Trump, ce sera “une ville internationale”, avec des gens du “monde entier” qui viendront y vivre. Peut-être aussi des Palestiniens, mais en attendant, pendant que les USAméricains reconstruisent le “site de démolition” de Gaza, ces personnes seront accueillies par la Jordanie et l’Égypte.

Oui, a-t-il reconnu, les dirigeants jordaniens et égyptiens insistent sur le fait qu’ils ne veulent pas participer à ce déplacement forcé ; ils ne veulent certainement pas de l’instabilité qu’entraînerait l’arrivée de près de 2 millions de réfugiés palestiniens dans leurs propres villes surpeuplées. Mais Mister Trump est convaincu que ces pays “ouvriront leurs cœurs” et créeront des lieux chaleureux et pacifiques où les réfugiés pourront vivre leur vie loin de la violence que le Hamas leur a imposée.

Ou bien, a imaginé Mister Trump, les Palestiniens pourraient être réinstallés dans “un, deux, trois, quatre, cinq, sept, huit, douze sites, ou un grand site” - peu importe, tant qu’ils “vivent dans le confort et la paix ... Nous ferons en sorte que quelque chose de vraiment spectaculaire puisse être fait”.

Il ne s’agissait pas de remarques spontanées et irréfléchies. Mister Trump a répété ces propos à plusieurs reprises. Il a déclaré qu’il y pensait depuis un certain temps. Il a dit qu’il avait proposé l’idée à des dirigeants de la région qui l’ont trouvée “merveilleuse”. (Il n’a pas identifié les personnes qui l’ont fait marcher, si tant est que quelqu’un ait dit ça).

Il a fait ces déclarations lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, après que les deux hommes se sont entretenus en privé pendant plus d’une heure. Un journaliste a demandé à Netanyahou ce qu’il pensait de l’idée de Mister Trump. Il a semblé aussi surpris que tout le monde, même s’il s’est efforcé d’être poli.

L’objectif d’Israël, a souligné le Premier ministre, est de s’assurer que Gaza ne représente plus jamais une menace pour lui. « Le président Trump porte cette question à un niveau bien plus élevé », a-t-il déclaré. « Il envisage un avenir différent pour ce terrain. ... Il a une idée différente, et cela vaut la peine d’y prêter attention. ... Cela vaut la peine de poursuivre dans cette voie ».

Euh, euh...

09/02/2025

FRED KAPLAN
Le rebootage du Pentagone pour la guerre du futur


Fred Kaplan, The New York Review , 27/2/2025

Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Fred Kaplan rédige la rubrique War Stories pour Slate et est l’auteur de sept livres, dont The Insurgents : David Petraeus and the Plot to Change the American Way of War, qui a été finaliste du prix Pulitzer 2014. Son dernier livre, A capital calamity  est un roman satirique.

L’intégration de la volonté d’innovation de la Silicon Valley dans les contrats de défense a été un processus lent, mais la guerre en Ukraine a incité les entreprises technologiques à se lancer dans le secteur de la guerre.

Livre recensé

Unit X: How the Pentagon and Silicon Valley Are Transforming the Future of War (Unité X : Comment le Pentagone et la Silicon Valley sont en train de transformer le futur de la guerre)
 
par Raj M. Shah et Christopher Kirchhoff
Scribner, 319 p., $30.00

En 2006, Raj Shah était capitaine dans l’armée de l’air usaméricaine et pilotait un avion de chasse F-16 pendant la phase d’insurrection de la guerre d’Irak. Peu après le début de son service, il a remarqué un problème avec l’écran d’affichage de son cockpit : le signal des satellites GPS lui permettait de voir une carte du terrain, mais il n’y avait pas de point ou d’icône mobile pour indiquer sa position par rapport aux coordonnées au sol. Parfois, lors de missions près de la frontière entre l’Iran et l’Irak, il ne pouvait pas savoir quel pays il survolait. C’était une situation dangereuse : à 500 km/h, une minute perdue du mauvais côté de la frontière pouvait le mettre à portée des armes de défense aérienne iraniennes.

De retour dans sa caserne, Shah possédait un ancien PC de poche appelé iPAQ, qui lui permettait de jouer à des jeux vidéo. Il l’a chargé de cartes numériques et l’a attaché à son genou pendant qu’il volait. Le logiciel de ce gadget à 300 dollars lui permettait de voir où il se trouvait - des informations de base que les gadgets de son avion à 30 millions de dollars ne pouvaient pas lui fournir.

Shah a soudain réalisé à quel point la Silicon Valley avait pris de l’avance sur les plus grandes entreprises de défense du pays dans certains aspects vitaux des prouesses technologiques. Il a également compris que cela représentait un danger pour la sécurité nationale : l’armée usaméricaine a longtemps conservé un avantage sur ses adversaires grâce à sa supériorité technologique. Les logiciels commerciaux, comme le traqueur de son iPAQ, étaient disponibles dans le monde entier ; à un moment donné, peut-être bientôt, les USA perdraient leur avantage et pourraient perdre la prochaine guerre.