23/11/2025

Un canevas écrit dans le sang : la hiérarchie du génocide, d’El-Fasher à El-Geneina, et son lien avec la guerre menée par les Émirats arabes unis contre le Soudan


Darfur Union in the UK (Union du Darfour au Royaume-Uni), 15/11/2025

نمطٌ مكتوب بالدم: هرمية الإبادة الجماعية من الفاشر إلى الجنينة وصلتها بحرب الإمارات على السودان

A Pattern Written in Blood: The Hierarchy of Genocide from Al-Fashir to El-Geneina and Its Connection to the UAE’s War on Sudan

Traduit par Tlaxcala

 

Depuis presque trois ans, le monde voit surgir des fragments d’horreur du Soudan : une fosse commune découverte ici, un quartier incendié là, un convoi de familles en fuite traqué sur la route. Mais ce qui se déroule aujourd’hui à El-Fasher n’est pas un événement isolé. C’est le dernier chapitre d’un projet d’extermination plus vaste, méticuleusement organisé. Un schéma de génocide affiné d’une ville soudanaise à l’autre : El-Geneina, Kutum, Zalingei, Nyala, El-Obeid, Al-Gezira, et culminant maintenant dans la ville assiégée et envahie d’El-Fasher.


Manifestation « Bas les pattes du Soudan» à Londres le 9 novembre 2024. Photo Mark Kerrison/In Pictures via Getty Images

Ce n’est pas le chaos.
Ce n’est pas un « conflit tribal ».
Ce n’est pas un effondrement de l’ordre.
C’est un système de violence hiérarchisé, coordonné, rendu possible, financé, armé et dirigé intentionnellement.

Et au cœur de ce système se trouvent les milices des Forces de soutien rapide (FSR), soutenues par les Émirats arabes unis (EAU), ainsi que les réseaux étrangers qui les alimentent.

 

I. Un génocide avec un plan : le modèle recyclé de l’anéantissement

Ce qui se passe à El-Fasher s’est déjà produit, presque pas à pas, à travers le Darfour et le Soudan.
Le modèle est constant :

1.      Encercler la ville : siège, points d’étranglement, barrages routiers.

2.     Couper les communications : blackout, brouillage, intimidation des journalistes.

3.     Affamer et terroriser : couper nourriture, eau, médicaments.

4.    Envahir avec une violence écrasante : drones, artillerie, colonnes de combattants.

5.     Séparer les civils par ethnicité : les hommes exécutés ; les femmes soumises à des viols de masse.

6.    Piller, brûler, vider la ville : maisons, marchés, hôpitaux.

7.     Fosses communes et mares de sang : preuves confirmées par satellite.

8.    Envoyer des équipes médiatiques de blanchiment pour dire au monde « la vie est normale ».

El-Geneina a suivi le script en premier.
Puis Kutum et Zalingei. Puis Nyala, Jebel Aulia, Madani, et des centaines de villages ruraux.
Et maintenant, El-Fasher subit la même cruauté calculée, mais à une échelle inégalée depuis le génocide rwandais.

 

II. El-Geneina : la première El-Fasher

La Darfur Union in the UK a documenté — largement, publiquement et minutieusement — ce qui s’est passé à El-Geneina à travers des dizaines d’articles publiés sur notre site.

À El-Geneina, comme à El-Fasher :

• Des fosses communes étaient creusées en plein jour.
• Des corps jonchaient les rues, le sang coulant dans les caniveaux.
• Des femmes étaient violées, souvent devant leurs familles.
• Des quartiers entiers ont été vidés, brûlés, effacés.
• Le gouverneur du Darfour-Ouest, Khamis Abbakar, a été assassiné en détention — un crime fièrement filmé et diffusé par les auteurs, suivi par la profanation du corps.

Chaque élément de cette campagne d’extermination réapparaît aujourd’hui à El-Fasher.
La seule différence est désormais l’échelle — et la rapidité avec laquelle les FSR passent du massacre à la manipulation médiatique.

 

III. Une violence systématique et hiérarchisée, jamais des « combattants indisciplinés »

Les atrocités commises à El-Fasher ne sont pas des actes spontanés de soldats incontrôlés. Elles résultent d’une chaîne de commandement dotée :

• d’une direction stratégique,
• de réseaux logistiques,
• de fournitures militaires étrangères,
• et d’un cadre idéologique visant à expulser les communautés non arabes de leurs terres.

Chaque phase — du siège au pillage, des vidéos de torture aux exécutions de masse — correspond à une doctrine centralisée, rendue possible par les Émirats arabes unis

• Fourniture d’armes et de munitions.
• Envoi de drones avancés pour bombarder des zones civiles.
• Recrutement de mercenaires venus de plusieurs régions.
• Gestion de nœuds logistiques au Tchad, en Libye et au Puntland.
• Contrôle des récits politiques via des médias qui leur appartiennent.

Ce n’est pas du soutien. C’est de la direction stratégique.
Et grâce à cet appui, les FSR agissent en toute impunité, certaines que chaque massacre sera couvert diplomatiquement et médiatiquement.


IV. Effacer les preuves : la guerre médiatique des EAU

Une fois El-Fasher envahie, les médias alignés sur les Émirats ont afflué.
Sky News Arabia, détenue et contrôlée par les intérêts émiratis, a dépêché Tsabih Moubarak et d’autres correspondants, 
non pas pour documenter le génocide, mais pour l’effacer.

Ils ont filmé quelques rues triées sur le volet.
Ils ont souri devant des ruines encore imprégnées de sang.
Ils ont évité les fosses communes.
Ils ont évité les hôpitaux où des civils blessés étaient exécutés.
Ils ont évité les lieux où des femmes ont été violées en masse.

Ceci est le bras médiatique du génocide : une machine de propagande activée dès que le massacre est terminé, pour imposer au monde une version « normalisée ».

Et en ligne, des milliers de comptes automatisés, d’influenceurs financés par les EAU, et de réseaux coordonnés tentent d’étouffer les témoignages soudanais sous des récits fabriqués.

Mais leur campagne échoue. Chaque heure, des voix soudanaises percent. Plus de preuves émergent.
Plus de survivants témoignent. La documentation s’accumule. Comme toujours, la vérité survit à la propagande.

 

V. El-Fasher aujourd’hui : un génocide en temps réel

Ce qui se passe maintenant à El-Fasher n’est pas de « l’après-conflit ».
C’est en cours.

• Civils exécutés par groupes, souvent séparés par ethnicité.
• Femmes violées par des unités fournies par les EAU.
• Familles forcées de payer des rançons pour leurs proches enlevés.
• Quartiers entiers incendiés.
• Mares de sang visibles sur les images satellites de Maxar.
• Civils torturés filmés pour terroriser les autres.

C’est un génocide au présent.

 

VI. Une impunité rendue possible par un parrainage étranger

Chaque atrocité est facilitée par :

• Des armes fournies par les EAU (transportées via le Tchad, la Libye et la Corne de l’Afrique).
• Des bombardements aériens menés par des drones émiratis ciblant abris, hôpitaux et centres alimentaires.
• Une stratégie militaire coordonnée par des agents de renseignement émiratis intégrés dans la chaîne de commandement des FSR.
• Des équipes médiatiques envoyées à El-Fasher pour blanchir le récit.

Les FSR ne combattent pas seules : elles combattent sous direction étrangère.


VII. Un appel au monde : cesser de prétendre que c’est « local »

Le génocide d’El-Fasher, comme celui d’El-Geneina, n’est pas « soudanais ». Il n’est pas « tribal ». Il n’est pas « le chaos d’un État fragile ».
C’est un projet transfrontalier d’extermination étatique, impliquant une logistique financée, des armes avancées, un commandement externe et une couverture politique délibérée. Pour y répondre, le monde doit reconnaître ces faits.
Le silence est de la complicité. Refuser de nommer les EAU est de la complicité. Répéter le langage des FSR est de la complicité. Envoyer des journalistes blanchir El-Fasher est de la complicité. Traiter le génocide comme un « conflit » est de la complicité.

 

VIII. Conclusion : les canevas ne cessent que lorsqu’on les affronte

El-Fasher n’est pas une anomalie : c’est la dernière preuve d’un système de destruction laissé sans contrôle depuis des décennies. Le même plan. Les mêmes armes. La même idéologie. Les mêmes auteurs. Les mêmes commanditaires.

Le génocide se répète lorsque le monde prétend ne pas le voir.

La Darfur Union in the UK continuera de documenter, d’exposer et de tenir pour responsables chaque acteur — soudanais ou étranger — ayant contribué à la destruction de notre peuple.

Car cette fois, le monde ne pourra pas dire : « Nous ne savions pas. »

Nous, la Darfur Union in the UK et la diaspora soudanaise, formulons des demandes claires au gouvernement britannique et à la communauté internationale :

1.      Imposer des sanctions ciblées contre les Émirats arabes unis pour avoir sponsorisé et permis des génocides et crimes de guerre au Soudan.

2.     Désigner les Forces de soutien rapide (FSR) comme organisation terroriste selon le droit britannique.

3.     Ouvrir une enquête parlementaire et judiciaire sur l’usage d’armes ou de technologies britanniques au Soudan, ainsi que sur les circuits financiers ayant facilité ces transferts.

4.    Condamner publiquement le rôle des EAU aux Nations unies et dans toutes les enceintes internationales, et exiger leur coopération avec les enquêtes indépendantes sur les crimes de guerre.

5.     Soutenir un accès humanitaire sans entrave à El-Fasher et au Darfour, en priorisant l’aide médicale aux victimes de violences sexuelles et de famine.

Exiger des comptes en matière de propagande de guerre, y compris l’usage de médias pour dissimuler des preuves de crimes en cours.

22/11/2025

El “tratamiento” israelí para un adolescente gravemente enfermo: amenazas de deportación a Gaza

Gideon Levy & Alex Levac (fotos), Haaretz, 21-11-2025
Traducido por Tlaxcala

 

Yamen Al Najjar, con su madre Haifa, frente al Hospital Makassed en Jerusalén Este, donde está siendo tratado.

Yamen Al-Najjar, un joven de 16 años con un grave trastorno sanguíneo, ha estado hospitalizado en Jerusalén Este durante dos años. Esta semana, Israel intentó deportarlo a Gaza, donde su familia vive en una tienda desde que su casa fue destruida. Su madre está convencida de que no sobreviviría ni un solo día si fuera devuelto.

A las 5 de la mañana del lunes, Yamen Al Najjar, de 16 años, debía abandonar su cama en la sala de medicina interna del Hospital Makassed en Jerusalén Este, donde vive desde hace dos años con su madre, recoger sus pinturas y su poca ropa, y regresar a la devastada Franja de Gaza donde creció.
Unos días antes, el hospital les había informado que Israel había decidido expulsar a la mayoría de los gazatíes hospitalizados aquí. Según la organización Médicos por los Derechos Humanos, decenas más serían deportados con él: unas 20 personas del Centro Médico Sheba, en Ramat Gan; 60 pacientes con cáncer y acompañantes del Hospital Augusta Victoria en Jerusalén Este; y 18 pacientes y familiares de Makassed.
En el último momento, tras un reportaje de CNN, la expulsión fue aplazada —nadie sabe por cuánto tiempo.

Yamen nació y creció en Jan Yunis, un niño sano con un deseo casi innato de pintar. En septiembre de 2017 sufrió una lesión en la nariz y sangró sin parar durante 21 días. También presentó hemorragias internas y hematomas subcutáneos.
Los servicios médicos en Gaza no pudieron diagnosticarlo y, tras unos tres meses, Yamen fue trasladado a Makased, donde descubrieron que tenía la enfermedad de von Willebrand, que afecta la coagulación de la sangre. La vida de Yamen —y la de su madre— quedó patas arriba, pero no sería el final de sus sufrimientos.

Nos reunimos con ellos esta semana en un jardín municipal sucio y descuidado cerca del hospital, en la miseria de Jerusalén Este. La madre del chico, Haifa, elegante y encantadora, oscila entre la risa y el llanto, y se niega a revelar su edad. Nada en su porte revela que lleva más de dos años compartiendo una cama de hospital con su hijo, ni que no tiene hogar. Ella y su esposo, Ramzi, de 50 años, abogado que trabajaba para la Autoridad Palestina, tienen cuatro hijos. Yamen es el menor.


Haifa y Yamen Al-Najjar en el hospital. Después de que los médicos de Gaza no pudieron diagnosticarlo, fue trasladado a Jerusalén Este.

Yamen parece mayor de lo que es, con cabello negro y espeso, aunque un ligero bigote delata que aún es adolescente. Lleva gafas gruesas de lentes oscuros desde que la enfermedad afectó su vista. Carga una bolsa de plástico con pinturas y hojas de papel.
Apenas nos sentamos en un banco metálico, Yamen empieza a crear una pintura acrílica de colores intensos, con la ayuda ocasional de su madre, también pintora aficionada. Para cuando termina nuestra conversación, ha completado su pintura diaria: una obra hermosa e impactante.

En diciembre de 2017, tras el diagnóstico, Yamen fue trasladado al Hospital Universitario Hadasah en Ain Karem, Jerusalén. Su madre cuenta la historia con detalle, recordando cada fecha, cada nombre de enfermedad y cada síntoma.
En los meses siguientes, acudieron a Hadasah cada tres meses para pruebas; los viajes desde Gaza transcurrían sin problemas y el estado del niño era estable. Pero en 2020 aparecieron nuevos síntomas graves, aparentemente sin relación con su enfermedad original: su temperatura corporal bajaba a 32-33 grados y su presión sanguínea caía a 70/40 o incluso menos.
Una resonancia magnética realizada en el Hospital de la Amistad Turco-Palestina en Gaza mostró daños en el tálamo. Fue trasladado al Hospital Árabe Istishari en Ramala, donde también le diagnosticaron daños en la hormona del crecimiento. Luego fue trasladado al departamento de hematología de Sheba, donde acudía cada tres meses con su madre para controles.
Los resultados se enviaron a centros médicos de USA y Canadá, pero aún no tiene diagnóstico. El siguiente paso era realizar pruebas genéticas a toda la familia —y entonces llegó el 7 de octubre de 2023.

Ese día, Yamen estaba ingresado en el Hospital Oftalmológico San Juan en Jerusalén Este por sus problemas de visión. Al día siguiente volvió a sangrar y fue trasladado a Makased. Unos días después fue enviado a Sheba y luego devuelto a Makased, donde ha permanecido desde entonces. Mientras su madre habla, su pintura avanza: ya pintó el cielo y un campo en azul y verde intensos, y ahora empieza a pintar la figura de un joven o un hombre. Lo sabremos después.


Haifa y Yamen. Mientras hablamos, el dibujo de Yamen avanza: pinta un cielo y un campo en azul y verde intensos.

Su estado empeora, dice su madre. Su temperatura baja a menos de 32 grados y su presión a 60/23. Ella sueña que cae a cero. Sufre dolores articulares, erupciones por todo el cuerpo y hinchazón. Duerme 18 horas al día y cualquier esfuerzo lo agota. Nada de esto se nota mientras está sentado en el banco, concentrado en su pintura.

En las últimas semanas, desde el alto el fuego en Gaza, él y su madre han sido advertidos de que su tiempo allí se acaba. Han empezado a buscar un país que acepte recibirlos y brindar tratamiento a Yamen. En enero debía viajar con decenas de niños heridos gazatíes a Emiratos Árabes Unidos para tratamiento, pero el alto el fuego colapsó, los combates se reanudaron y la Franja fue sellada de nuevo.

Haifa contactó con organizaciones —la OMS, PHR, la Cruz Roja Internacional, la Media Luna Roja en Emiratos y Catar, entre otras—. La OMS reconoció la gravedad del caso, pero ningún país ha accedido a aceptarlo. Sus dos tíos en el exilio, en Reino Unido y Turquía, también intentaron ayudar, sin éxito.
Los 22 000 niños gravemente heridos en la guerra tienen prioridad, dice su madre, aunque la condición de Yamen no es menos peligrosa. También entiende que su situación sería mejor si hubiera un diagnóstico claro.

El domingo pasado se anunció que todos los pacientes gazatíes, excepto los gravemente enfermos, serían devueltos. Haifa se tranquilizó, creyendo que Yamen estaba entre los casos graves. Pero dos días después, le informaron que Yamen sería deportado en dos días, el jueves anterior.
El miércoles les dijeron que la deportación se posponía al lunes, a las 5 de la mañana.
Ella comprendió que debía actuar rápidamente para revocar la orden y salvar a su hijo, así que por primera vez recurrió a los medios internacionales. Abeer Salman, productora y reportera de CNN, publicó la historia, y de inmediato, el domingo, la familia fue informada de que la deportación quedaba aplazada indefinidamente.


Las tiendas de familias desplazadas en Muwasi esta semana. Cuando el ejército israelí entró en Jan Yunis, la familia de Yamen tuvo que huir a Muwasi sin nada. Foto Mahmoud Issa / Reuters

Es vivir en un estado permanente de ansiedad, bajo una nube oscura y amenazante. «Yamen no sobrevivirá ni un solo día en Gaza», nos dice su madre, con las lágrimas asomando por primera vez —que se apresura a secar. «Su único pecado es haber nacido en Gaza.»
Ahora lo ayuda a terminar su pintura. Yamen ha pintado a un hombre sosteniendo la rama de un árbol, con mariposas revoloteando arriba. Su madre añade una o dos mariposas más. En las últimas semanas, él ha pintado muchas mariposas, dice ella. Ella suele pintar mujeres tristes.
Una de las obras de Yamen, un dibujo en blanco y negro de hace unas semanas, muestra a un niño arrodillado, sangre fluyendo de su dedo, una flor brotando de la tierra agrietada, casas desoladas al fondo. Le dijo a su madre que así imagina el regreso a Gaza, con su dedo sangrando.

En respuesta a una consulta de Haaretz, el Coordinador de Actividades del Gobierno en los Territorios (COGAT) declaró:
«Contrario a las afirmaciones, la coordinación para devolver a Gaza a los residentes que fueron tratados en Israel se realizó únicamente después de recibir el pleno consentimiento de cada paciente y su familia, de acuerdo con sus deseos. Los pacientes comenzaron su tratamiento en Israel antes de la guerra y, debido al cierre de los cruces, su regreso no fue posible hasta ahora, a pesar de que habían completado su atención médica. El proceso se coordinó profesionalmente, con la sensibilidad requerida y con total transparencia con todas las partes involucradas.»
En otras palabras, una «deportación voluntaria». Es difícil creer que decenas de pacientes y familiares desean realmente regresar a una Gaza devastada y sangrante, donde no queda un solo hospital funcional y donde no está claro si aún tienen un hogar.

En cuanto a Yamen, una fuente del COGAT dijo no tener conocimiento de ningún plan para deportarlo. Sin embargo, Yamen y su familia afirman que ya les dijeron dos veces que empacaran y se prepararan para una expulsión, incluida esta última el lunes. En ambas ocasiones, la administración del hospital les dijo que actuaba bajo instrucciones de COGAT.

Tras el artículo de CNN, una ONG sudafricana expresó disposición a ayudarle a encontrar tratamiento en ese país, pero aún no ha habido avances. Para Haifa y Yamen, es vital que él pueda recibir tratamiento en algún lugar y también reunirse, después de más de dos años, con su padre, sus hermanas y su hermano.
La comunicación telefónica entre ellos es casi constante, pese a las dificultades de internet en la zona de tiendas de Muwasi. Ramzi y el hermano de Yamen, Yusef, resultaron heridos en un bombardeo.
El 8 de octubre de 2023, la familia abandonó su casa en Jan Yunis y se mudó a una tienda en el patio de una escuela que servía como refugio para desplazados. Pero el lugar fue bombardeado y la tienda se incendió. Durante unos días durmieron en la calle, hasta que pudieron comprar una nueva tienda y levantarla en Rafah, donde permanecieron hasta junio de 2024.

Cuando el ejército israelí invadió Rafah, tuvieron que huir a Muwasi. Escaparon sin nada y compraron una nueva tienda. Durante el alto el fuego de enero intentaron regresar a las ruinas de su casa. Una habitación seguía en pie, así que la envolvieron con láminas de plástico y se instalaron allí. Pero cuando el peligro aumentó, tuvieron que huir de nuevo y regresar a Muwasi con otra tienda.

¿Con qué frecuencia habla con su familia? preguntamos.
«Cada vez que discuten y gritan, llaman», dice Haifa. Y Salman, la reportera, que se ha vuelto cercana a la familia, añade riendo: «Y eso ocurre mucho.» Se pelean en la tienda de Muwasi por una rebanada de pan, un espacio en el colchón, por quién se duchará o quién tendrá algo de beber, cuenta Haifa. A cada uno le dice que tiene razón.
Hubo días largos sin comunicación, y ambos vivían con miedo. Haifa llamó a todos los conocidos en Gaza para localizar a su esposo y a sus hijos, y escuchó cada noticia con angustia. «Fue un tiempo difícil», dice, mientras vuelven las lágrimas. Su esposo necesitó un andador los primeros meses después de ser herido. Su corazón se detenía cada vez que escuchaba noticias de bombardeos o incendios en Muwasi.

Cuando Yamen está despierto, pinta o juega en línea con sus tíos en Turquía y Londres. La vida en el hospital es difícil. «No hay privacidad ni comodidad», dice Haifa, otra vez con una sonrisa.
Desde los 3 años, Yamen guardaba todos sus juguetes en sus cajas originales. Cuando su padre y sus hermanos tuvieron que abandonar la casa el 8 de octubre, todos los juguetes quedaron atrás. Su padre le preguntó qué juguete salvar, y Yamen le pidió que llevara una baraja de cartas doradas. Estas sobrevivieron hasta que la familia tuvo que huir de la tienda en Rafah; entonces se perdieron también.
El personal del hospital es ahora un sustituto de la familia, dice Haifa, pero intenta no acercarse demasiado, sabiendo que tendrán que irse. La semana pasada, cuando llegaron las noticias de la deportación, se dijo a sí misma que había hecho bien. Todo lo que quiere ahora es que Yamen reciba el mejor tratamiento posible y que la familia pueda reunirse. Él sangra casi todos los días, dice, lo que lo sume en depresión.

Ahora Yamen ha terminado su pintura y la ha firmado en la parte inferior.

 

 

Le “traitement” israélien pour un adolescent gravement malade : des menaces de déportation vers Gaza

Gideon Levy & Alex Levac (photos), Haaretz, 21/11/2025
Traduit par Tlaxcala


Yamen Al Najjar, avec sa mère Haifa, devant l’hôpital Makassed à Jérusalem-Est, où il est soigné.

Yamen Al-Najjar, un adolescent de 16 ans atteint d’une grave maladie sanguine, est hospitalisé à Jérusalem-Est depuis deux ans. Cette semaine, Israël a tenté de le déporter à Gaza, où sa famille vit sous une tente après la destruction de leur maison. Sa mère est certaine qu’il ne survivrait pas un seul jour s’il y était renvoyé.

À 5 heures du matin, lundi, Yamen Al Najjar, 16 ans, était censé quitter son lit dans le service de médecine interne de l’hôpital Makassed à Jérusalem-Est, où il vit depuis deux ans avec sa mère, rassembler ses peintures et ses quelques vêtements, et retourner dans la bande de Gaza dévastée où il a grandi.
Quelques jours plus tôt, l’hôpital avait informé tous deux qu’Israël avait décidé d’expulser la plupart des Gazaouis hospitalisés ici vers la bande. Selon l’ONG Médecins pour les droits humains, des dizaines d’autres devaient être expulsés avec lui : environ 20 patients et leurs accompagnants du centre médical Sheba, à Ramat Gan ; 60 patients atteints de cancer et leurs accompagnants de l’hôpital Augusta Victoria à Jérusalem-Est ; et 18 patients et accompagnants de Makassed.
À la dernière minute, après un reportage de CNN, la décision a été suspendue – on ne sait pour combien de temps.

Yamen est né et a grandi à Khan Younis, un garçon en bonne santé avec un désir presque inné de peindre. En septembre 2017, il a souffert d’une blessure au nez et a saigné sans interruption pendant 21 jours. Des hémorragies se sont également produites dans son système digestif, et il souffrait d’hématomes sous-cutanés à divers endroits du corps.
Les services médicaux de Gaza n’ont pas pu établir de diagnostic et, après environ trois mois, Yamen a été transféré à Makassed, où l’on a découvert qu’il souffrait de la maladie de von Willebrand, qui affecte la capacité du sang à coaguler. La vie de Yamen – et celle de sa mère – a été bouleversée, mais ce n’était pas la fin de leurs épreuves.

Nous les avons rencontrés cette semaine dans un jardin municipal sale et négligé près de l’hôpital, au milieu de la misère de Jérusalem-Est. La mère du garçon, Haifa, élégante et charmante, oscille entre rires et larmes, et refuse de révéler son âge. Rien dans son attitude ne laisse deviner qu’elle partage un lit d’hôpital avec son fils depuis plus de deux ans, ni qu’elle n’a pas de maison. Elle et son mari, Ramzi, 50 ans, avocat travaillant pour l’Autorité palestinienne, ont quatre enfants – Yamen est le plus jeune.

Haifa et Yamen Al-Najjar à l’hôpital. Après que les médecins de Gaza n’ont pas pu établir de diagnostic, il a été transféré à Jérusalem-Est.

Yamen fait plus que son âge, avec de cheveux noirs épais, bien qu’un début de moustache signale qu’il reste un adolescent. Il porte des lunettes épaisses aux verres sombres depuis que sa vision a été affectée par la maladie. Il transporte un sac en plastique contenant des peintures et des feuilles de papier.
À peine assis sur un banc métallique du jardin, Yamen se met à créer une peinture acrylique aux couleurs vives, avec l’aide occasionnelle de sa mère, elle aussi peintre amateur. À la fin de notre conversation, il aura terminé son tableau du jour – une œuvre frappante et magnifique.

En décembre 2017, après le diagnostic, Yamen a été transféré à l’hôpital universitaire Hadassah à Aïn Karem, Jérusalem. Sa mère raconte l’histoire avec vivacité, se souvenant de chaque date, chaque nom de maladie et chaque symptôme.
Dans les mois suivants, ils se sont rendus à Hadassah tous les trois mois pour des examens ; les trajets depuis Gaza se passaient sans problème et l’état du garçon était stable. Mais en 2020, de nouveaux symptômes graves sont apparus, apparemment sans lien avec sa maladie d’origine. Sa température corporelle chutait brutalement à 32-33 °C, et sa tension sanguine à 70/40, voire moins.
Une IRM réalisée à l’hôpital d’amitié turco-palestinienne à Gaza a montré des dommages au thalamus. Il a été transféré à l’hôpital arabe Istishari à Ramallah, où l’on a également diagnostiqué une atteinte de son hormone de croissance. Puis il a été transféré pour traitement au service d’hématologie de Sheba, où il revenait tous les trois mois avec sa mère pour des contrôles.
Les résultats de ses tests ont été envoyés à des centres médicaux aux USA et au Canada, mais aucune maladie n’a encore été identifiée. L’étape suivante consistait à réaliser des tests génétiques sur toute la famille – puis est arrivé le 7 octobre 2023.

Ce jour-là, Yamen était patient à l’hôpital ophtalmologique St. John de Jérusalem-Est, en raison de problèmes de vision. Le lendemain, il a recommencé à saigner et a été transféré à Makassed. Quelques jours plus tard, il a été transféré à Sheba puis renvoyé à Makassed. Il s’y trouve depuis lors. Pendant que sa mère parle, sa peinture progresse : il a déjà peint le ciel et un champ en bleu et vert intenses, et commence maintenant à peindre la silhouette d’un jeune ou d’un homme. Nous le découvrirons plus tard.


Haifa et Yamen. Pendant notre conversation, le dessin de Yamen progresse – il peint un ciel et un champ en bleu et vert vifs.

Son état se détériore, dit sa mère. Sa température corporelle descend sous les 32 degrés et sa tension chute à 60/23. Elle fait des cauchemars où celle-ci tombe à zéro. Il souffre de douleurs articulaires, d’éruptions cutanées et d’enflures. Il dort 18 heures par jour et le moindre effort l’épuise. Rien de tout cela n'est visible alors qu'il est assis sur le banc, entièrement absorbé par sa peinture.

Depuis quelques semaines, depuis le cessez-le-feu à Gaza, lui et sa mère ont été avertis que leur temps ici touchait à sa fin. Ils ont commencé à chercher un pays qui accepterait de les recevoir et de fournir des soins à Yamen. En janvier dernier, il devait se rendre avec des dizaines d’enfants blessés à Abou Dhabi pour traitement, mais le cessez-le-feu s’est effondré, les combats ont repris et la bande a de nouveau été scellée.

Haifa a contacté des organisations, dont l’OMS, PHR, la Croix-Rouge internationale, le Croissant-Rouge des Émirats et du Qatar, et d’autres. L’OMS a reconnu la gravité de son état, mais aucun pays n’a accepté de l’accueillir. Ses deux oncles, en exil en Grande-Bretagne et en Turquie, ont tenté d’aider, sans succès.
Les 22 000 enfants grièvement blessés dans la guerre à Gaza ont la priorité, dit-elle, même si l’état de Yamen n’est pas moins dangereux. Elle comprend aussi que sa situation serait meilleure s’il avait un diagnostic clair.

Dimanche dernier, il a été annoncé que tous les patients gazaouis, à l’exception des cas les plus graves, seraient renvoyés. Haifa a été rassurée, pensant que Yamen faisait partie des cas graves. Mais deux jours plus tard, on lui a annoncé que Yamen serait expulsé dans les deux jours – jeudi dernier.
Mercredi, on leur a dit que l’expulsion était repoussée à lundi matin, à 5 heures.
Elle a compris qu’elle devait agir vite pour renverser cette décision et sauver son fils. Pour la première fois, elle s’est tournée vers les médias internationaux. Abeer Salman, productrice et journaliste à CNN, a publié l’histoire et, immédiatement après, dimanche, la famille a été informée que leur expulsion était reportée sine die.


Les tentes des familles déplacées à Muwasi cette semaine. Lorsque l’armée israélienne est entrée à Khan Younis, la famille de Yamen a dû fuir à Muwasi sans rien. Photo  Mahmoud Issa / Reuters

C’est une vie dans l’angoisse, sous un nuage sombre et menaçant. « Yamen ne survivra pas un seul jour à Gaza », nous dit sa mère, des larmes apparaissant sur ses joues pour la première fois – vite essuyées. « Son seul péché est d’être né à Gaza. »
À présent, elle l’aide à achever sa peinture. Yamen a peint un homme tenant une branche d’arbre, avec des papillons voletant au-dessus. Sa mère ajoute un ou deux papillons. Ces dernières semaines, il peint beaucoup de papillons, dit-elle. Elle-même peint souvent des femmes tristes.
L’une des œuvres de Yamen, un dessin en noir et blanc datant de quelques semaines, montre un garçon agenouillé, du sang coulant de son doigt, une fleur poussant d’une terre fissurée, des maisons désolées en arrière-plan. Il a dit à sa mère que c’est ainsi qu’il imagine le retour à Gaza, avec son doigt blessé.

En réponse à une demande de Haaretz, le Coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT) a déclaré :
« Contrairement aux affirmations, la coordination pour le retour des résidents de Gaza soignés en Israël vers la bande n’a été effectuée qu’après avoir reçu le plein consentement de chaque patient et de sa famille, conformément à leurs souhaits. Les patients ont commencé leur traitement en Israël avant la guerre et, en raison de la fermeture des points de passage, leur retour n’a pas été possible jusqu’à présent, bien qu’ils aient terminé leurs soins. Le processus a été coordonné professionnellement, avec la sensibilité requise, et en toute transparence avec toutes les parties concernées. »
En d’autres termes, une « déportation volontaire ». Difficile de croire que des dizaines de patients et leurs proches souhaitent réellement rentrer dans une Gaza dévastée et ensanglantée, où il ne reste aucun hôpital fonctionnel et où nul ne sait s’ils ont encore une maison.

Concernant Yamen, une source au COGAT a déclaré ne connaître aucun plan pour l’expulser. Pourtant, Yamen et sa famille affirment qu’ils ont déjà été informés deux fois de préparer leurs affaires pour une expulsion imminente, dont encore ce lundi. Dans les deux cas, l’administration de l’hôpital leur a dit agir sur instruction du COGAT.

Après l’article de CNN, une ONG sud-africaine a exprimé sa volonté d’aider à lui trouver un lieu de traitement dans ce pays, mais rien encore n’a abouti. Pour Haifa et Yamen, il est vital que Yamen puisse être soigné quelque part et aussi retrouver, après plus de deux ans, son père, ses sœurs et son frère.
La ligne téléphonique entre eux est ouverte presque en permanence, malgré les difficultés de connexion dans la zone de tentes de Muwasi où la famille vit. Ramzi et le frère de Yamen, Yusef, ont été blessés dans un bombardement.
Le 8 octobre 2023, la famille a quitté sa maison à Khan Younis et s’est installée dans sous tente dans la cour d’une école servant d’abri pour déplacés. Mais le site a bientôt été bombardé et la tente a pris feu. Pendant quelques jours, ils ont dormi dans la rue, jusqu’à pouvoir acheter une nouvelle tente et la monter à Rafah, où ils sont restés jusqu’en juin 2024.

Lorsque l’armée israélienne a envahi Rafah, ils ont dû fuir vers Muwasi. Ils ont tout laissé derrière eux et acheté une nouvelle tente. Lors du cessez-le-feu en janvier dernier, ils ont tenté de revenir aux ruines de leur maison. Une pièce se tenait encore debout, alors ils l’ont entourée de bâches plastifiées et s’y sont installés. Mais lorsque le danger s’est accru, ils ont dû fuir de nouveau et retourner à Muwasi avec une autre tente.

À quelle fréquence parlez-vous à votre famille ? demandons-nous.
« Chaque fois qu’ils se disputent et crient, ils appellent », dit Haifa. Et Salman, la journaliste, proche de la famille, ajoute en riant : « Et ça arrive souvent. » Ils se battent dans la tente de Muwasi pour une tranche de pain, une place sur un matelas, pour savoir qui se lavera ou qui aura quelque chose à boire, dit Haifa. Elle dit à chacun qu’il a raison.
Il y a eu de longs jours sans aucun contact, et tous deux vivaient dans la terreur. Haifa appelait quiconque elle connaissait à Gaza pour retrouver son mari et ses enfants, et écoutait chaque bulletin d’information, tremblante. « C’était une période très dure », dit-elle, et les larmes reviennent. Son mari avait besoin d’un déambulateur les premiers mois après sa blessure. Son cœur s’arrêtait à chaque mention de bombardements ou d’incendies à Muwasi.

Quand Yamen est éveillé, il peint ou joue en ligne à des jeux vidéo avec ses oncles en Turquie et à Londres. La vie à l’hôpital est difficile. « Il n’y a ni intimité, ni confort », dit Haifa, encore souriante.
Depuis qu’il a 3 ans, Yamen gardait tous ses jouets dans leurs boîtes d’origine. Lorsque son père et ses frères et sœurs ont dû quitter la maison le 8 octobre, tous les jouets ont été laissés derrière. Son père lui a demandé quel jouet sauver, et Yamen lui a dit d’emporter un jeu de cartes doré. Elles ont survécu jusqu’à ce que la famille doive fuir de la tente à Rafah, puis ont été perdues aussi.
Le personnel de l’hôpital remplace désormais la famille, dit Haifa, mais elle essaie de ne pas trop s’y attacher, sachant qu’ils devront partir. La semaine dernière, quand elle a appris l’expulsion, elle s’est dit qu’elle avait finalement fait ce qu’il fallait. Tout ce qu’elle veut maintenant, c’est que Yamen reçoive le meilleur traitement possible et que la famille soit réunie. Il saigne presque chaque jour, dit-elle, ce qui le plonge dans la dépression.

Maintenant, il a fini sa peinture et l’a signée en bas.

“Je refuse d’être une femme battue” : L’annonce de démission de Marjorie Taylor Green

Marjorie, la "MEGA MAGA", vue par Andy Bunday, The Observer

 

Marjorie Taylor Green, 51 ans, représentante du 14e district de Géorgie au Congrès, et l’une des figures de proue les plus enragées de la mouvance magaïste, vient d’annoncer qu’elle démissionnera le 5 janvier 2026. Elle avait été qualifiée de « traîtresse » par Trump suite à sa demande de publication des « Epstein files », les dossiers Epstein, qui mettent Trump directement en cause Elle expose ci-dessous ses raisons.

Marjorie Taylor Greene, 22/11/2025
Traduit par Tlaxcala



Bonjour tout le monde

J’ai toujours représenté l’Américain et l’Américaine ordinaires en tant que membre de la Chambre des représentants, et c’est pourquoi j’ai toujours été détestée à Washington DC et ne m’y suis jamais sentie à ma place. Les Américains sont utilisés par le complexe politico-industriel des deux partis politiques, cycle électoral après cycle électoral, afin d’élire le camp capable de convaincre les Américains de détester davantage l’autre camp.

Et les résultats sont toujours les mêmes. Peu importe la direction du balancier politique, républicain ou démocrate, rien ne s’améliore jamais pour l’Américain ou l’Américaine ordinaire. La dette augmente. Les intérêts corporatifs et globaux restent les chouchous de Washington. Les emplois américains continuent d’être remplacés, que ce soit par du travail illégal, du travail légal via des visas, ou simplement expédiés à l’étranger. Les petites entreprises continuent d’être englouties par les grandes entreprises. Les impôts durement gagnés par les Américains financent toujours des guerres étrangères, de l’aide étrangère, et des intérêts étrangers. Le pouvoir d’achat du dollar continue de décliner.

La famille américaine moyenne ne peut plus survivre avec un seul revenu, car les deux parents doivent travailler pour simplement survivre. Et aujourd’hui, beaucoup de gens de la génération de mes enfants se sentent sans espoir pour leur avenir et ne pensent pas qu’ils réaliseront un jour le rêve américain, ce qui me brise le cœur.

Je me suis présentée au Congrès en 2020 et j’ai combattu chaque jour en croyant que « Make America Great Again » signifiait « America First ». J’ai l’un des historiques de vote les plus conservateurs au Congrès, défendant le premier amendement, le deuxième amendement, les bébés à naître parce que je crois que Dieu crée la vie à la conception, des frontières fortes, la sécurité, je me suis battue contre la folie tyrannique du Covid et les vaccinations obligatoires de masse, et je n’ai jamais voté pour financer des guerres étrangères.

Cependant, après presque un an de majorité, la législature a été largement paralysée, nous avons enduré une fermeture de 8 semaines qui a abouti à ce que la Chambre ne travaille pas pendant tout ce temps, et nous entrons dans la saison des campagnes, ce qui signifie que tout courage s’évapore et que seul le mode campagne sécurisée pour la réélection s’active.

Pendant la plus longue fermeture de l’histoire de notre nation, je me suis insurgée contre mon propre speaker et mon propre parti pour avoir refusé de travailler sérieusement à l’élaboration d’un plan pour sauver le système de santé américain et protéger les Américains contre des assurances santé outrageusement chères et inabordables. La Chambre aurait dû être en session chaque jour pour résoudre ce désastre, mais l’Amérique a été forcée de subir encore une fois un spectacle politique écœurant provenant des deux côtés de l’allée.

Mes projets de loi, qui reflètent nombre des décrets exécutifs du président Trump — comme appeler à un nouveau recensement, pousser les Américains à redécouper les circonscriptions, faire de l’anglais la langue officielle des États-Unis, criminaliser le fait de médicalement transitionner un mineur, ou encore éliminer les taxes sur les plus-values sur la vente d’une maison et supprimer les visas H1B — ne sont jamais présentés au vote parce que le speaker ne les amène jamais à l’assemblée.

Beaucoup d’Américains ordinaires ne se laissent plus convaincre facilement par les propagandistes politiques payés, les porte-parole à la télévision, ou les mercenaires rémunérés sur les réseaux sociaux obéissant servilement avec une conviction de secte pour forcer les autres à avaler les éléments de langage du parti.

Parce qu’ils savent combien ils ont de dettes de carte de crédit, ils savent combien leurs propres factures ont augmenté ces 5 dernières années, ils font eux-mêmes leurs courses et savent que la nourriture coûte trop cher, leur loyer a augmenté, ils ont perdu face à des gestionnaires d’actifs d’entreprise lorsqu’ils ont tenté d’acheter une maison, ils ont été licenciés trop souvent après que leur remplaçant sous visa a été formé, le diplôme universitaire qu’on leur a vendu comme un ticket pour une vie meilleure ne les a laissés qu’avec des dettes et aucun salaire à six chiffres, ils voient plus de sans-abri que jamais dans leurs rues, ils ne peuvent pas se permettre une assurance santé ou presque aucune assurance, et ils ne sont pas stupides.

Ce sont les gens que je représente et que j’aime parce que ce sont ceux dont sont faits tous les membres de ma famille et de mes amis : des Américains ordinaires. J’ai eu la bénédiction de représenter le 14 district de Géorgie pendant 5 ans, rempli de certaines des personnes les plus merveilleuses, bienveillantes, craignant Dieu, patriotes et travailleuses que vous ne rencontrerez jamais. De bonnes gens ordinaires.

J’ai travaillé dur pour ramener l’argent des contribuables chez nous pour répondre aux besoins du district, j’ai destitué le secrétaire à la Sécurité intérieure de Biden après avoir vu mes administrés mourir alors qu’il facilitait l’invasion dangereuse de la frontière ouverte, et j’ai mené l’effort de couper les financements de NPR, PBS et de l’USAID corrompu, en tant que présidente du sous-comité DOGE.

J’ai combattu plus durement que presque n’importe quel autre républicain élu pour faire élire Donald Trump et les républicains, parcourant le pays pendant des années, dépensant des millions de mon propre argent, sacrifiant un temps précieux avec ma famille que je ne récupérerai jamais, et me présentant dans des lieux comme devant le tribunal de New York dans Collect Pond Park face à une foule de gauchistes furieux lors de l’affaire Trump. Pendant ce temps, la plupart des républicains de l’establishment, qui l’ont secrètement détesté et poignardé dans le dos et ne l’ont jamais défendu en rien, ont tous été accueillis après l’élection.

Je n’oublierai jamais le jour où j’ai dû quitter le chevet de ma mère alors que mon père subissait une chirurgie pour retirer des tumeurs cancéreuses, afin de voler à Washington DC pour défendre le président Trump et voter NON lors de la deuxième mise en accusation des démocrates en 2021. Mon pauvre père et ma pauvre mère, c’était beaucoup trop.

À travers tout cela, je n’ai jamais changé ni reculé sur mes promesses de campagne et je n’ai été en désaccord qu’à de rares occasions, comme sur les H1B remplaçant les emplois américains, les moratoires sur les États pilotés par l’IA, les escroqueries sur les prêts hypothécaires à 50 ans, en me tenant fermement contre toute implication dans des guerres étrangères, et en exigeant la publication des dossiers Epstein. À part cela, mon historique de vote a été solidement aligné avec mon parti et le président.

La loyauté doit être réciproque, et nous devrions pouvoir voter selon notre conscience et représenter l’intérêt de notre district parce que notre titre est littéralement « Représentant ».

« America First » doit signifier « America First » et seulement « Americans First », sans qu’aucun autre pays étranger ne soit jamais attaché à America First dans nos institutions gouvernementales.

Défendre les femmes américaines violées à 14 ans, victimes de trafic et utilisées par des hommes riches et puissants, ne devrait pas faire de moi une traîtresse, menacée par le président des États-Unis, pour qui j’ai pourtant combattu.

Cependant, même si c’est douloureux, mon cœur reste rempli de joie, ma vie remplie de bonheur, et mes convictions profondes restent inchangées parce que ma valeur personnelle n’est pas définie par un homme, mais par Dieu qui a créé toute chose.

Vous voyez, je n’ai jamais valorisé le pouvoir, les titres, ou l’attention malgré toutes les mauvaises suppositions sur moi. Je ne m’accroche pas à ces choses parce qu’elles sont des pièges vides et dénués de sens qui me retiennent.

Trop de gens à Washington. Je crois aux limites de mandats et je ne pense pas que le Congrès devrait être une carrière à vie ou une maison de retraite assistée.

Mon seul but et désir ont toujours été de tenir le parti républicain responsable des promesses faites aux Américains et de mettre America First, et je me suis battue contre les politiques destructrices des démocrates comme le Green New Deal, les frontières grandes ouvertes et dangereuses, et l’agenda trans sur les enfants et les femmes.

Avec cela sont venues des années d’attaques personnelles incessantes, de menaces de mort, de lawfare, de calomnies ridicules et de mensonges sur moi, que la plupart des gens ne pourraient jamais supporter ne serait-ce qu’un jour.

Cela a été injuste et mauvais, non seulement pour moi et ma famille, mais pour mon district également.

J’ai trop de respect pour moi-même et de dignité, j’aime trop ma famille, et je ne veux pas que mon district chéri endure une primaire blessante et haineuse contre moi, menée par le président que nous avons tous soutenu, seulement pour que je mène la bataille et gagne alors que les républicains perdront probablement les élections de mi-mandat. Et ensuite, on s’attendrait à ce que je défende le président contre une mise en accusation après qu’il a déversé des dizaines de millions de dollars contre moi et tenté de me détruire.

Tout cela est absurde et complètement irréel. Je refuse d’être une « femme battue » espérant que tout s’arrange et s’améliore.

Si je suis écartée par MAGA Inc et remplacée par les néocons, Big Pharma, Big Tech, le complexe militaro-industriel, des dirigeants étrangers et la classe donatrice élitiste qui ne peut même pas comprendre les vrais Américains, alors de nombreux Américains ordinaires ont été écartés et remplacés eux aussi.

Il n’y a pas de « plan pour sauver le monde » ni de partie d’échecs 4D insensée en train d’être jouée.

Quand les Américains ordinaires réaliseront et comprendront que le complexe politico-industriel des deux partis déchire ce pays, et qu’aucun élu comme moi ne peut arrêter la machine de Washington qui détruit progressivement notre pays, et que la réalité est que les Américains ordinaires, le peuple, possèdent le vrai pouvoir sur Washington, alors je serai ici à leurs côtés pour le reconstruire.

D’ici là, je retourne parmi les gens que j’aime, pour vivre pleinement ma vie comme je l’ai toujours fait, et j’attends avec impatience un nouveau chemin.

Je démissionnerai de mes fonctions, mon dernier jour étant le 5 janvier 2026.