Pour leur réouverture, les cinémas semblent nous avoir préparé une pochette-surprise de feel good movies , dont le fleuron est l’hagiographique L’oubli que nous serons, avec l’inévitable Javier Cámara, spécialiste, avec le don qu’il a de se faire rougir le bout du nez pour exprimer des émotions intenses, du mélo.
Que
pouvait-on attendre de 200 mètres, d’Amine Nayfeh,
co-production qataro-italo-suédo-jordanienne ? Mustafa habite
chez sa mère, à 200 mètres de sa femme et leurs trois enfants,
séparé d’eux par le Mur israélien ; lorsque son fils a un
accident et que Mustafa veut aller le voir à l’hôpital, ces 200
mètres deviennent, suivant un schéma maintenant bien établi, une
odyssée de 200 km. Qu’apporte cette énième variation sur le
système d’apartheid routier israélien et de check-points où les
Palestiniens s’entassent comme des poissons pris dans la nasse ?
Dans
Paradise now, de 2005, où jouait déjà Ali Suliman, celui-ci
menait, sur les chapeaux de roues, une discussion passionnée sur
l’emploi de la violence, avec une Palestinienne de la diaspora
revenue au pays avec un point de vue occidental. Ici, il a pour
co-passagère Anne, une jeune Allemande qui filme plus vite que son
ombre, artifice de narration qui ne se prend pas vraiment au sérieux,
et qui sert à Nayfeh à se moquer lui-même, et à se justifier, des
ficelles éculées qu’il emploie. L’identité d’Anne est
longtemps mystérieuse : ne serait-elle pas une espionne
israélienne (ici, apparaît la hantise de la manipulation, comme
dans Omar, chef-d’œuvre
de Hany abu-Assad, de 2013) ? Effectivement, on finit par
découvrir qu’elle parle hébreu couramment, et que son père est
juif ; son naïf fiancé, Kifah, se met alors en colère et
essaie de s’emparer de sa caméra et peut-être de la casser, comme
dans Five broken cameras, film que les Israéliens avaient
tenté de faire passer pour palestinien (en jouant grossièrement de
l’ambiguïté entre le héros à la caméra, palestinien, et celui
qui le filmait, qui, lui, est juif) et qui était en fait l’œuvre
de la propagande israélienne. Kifah, en faisant des reproches à
Anne, parle aussi de ce film : pourquoi veux-tu nous filmer ?
pour montrer combien les Palestiniens sont malheureux et que les
gentils Israéliens s’occupent de nous ? Five brokencameras avait en effet pour but d’enfermer les Palestiniens
dans une attitude victimiste et une stratégie légaliste et
judiciaire (filmez les violences israéliennes, réunissez des
preuves, adressez-vous aux tribunaux, mais surtout ne sortez pas de
la légalité ; pendant ce temps, le Mur et les expropriations
de Palestiniens avançaient).
Mais
Mustafa tranche le débat en obligeant Kifah à rendre sa caméra à
Anne, confirmant ainsi le statut de fétiche de l’objet et la
pertinence de la stratégie qui va avec, et ridiculisant la position
que représente Kifah, traité de révolutionnaire à la manque (sa
manie d’arracher des drapeaux israéliens n’a d’autre résultat
que de retarder Mustafa dans son itinéraire vers l’hôpital). Cela
permet même au réalisateur de traiter Kifah de raciste, parce qu’il
se met en colère contre une fille qui veut aider les Palestiniens,
parce qu’elle est a un père juif. On nous suggère même qu’une
Européenne à moitié juive peut mieux aider les Palestiniens que
les Palestiniens eux-mêmes, divisés par leurs querelles internes. A
ce propos, il y a une curieuse séquence, où des Palestiniens
empêchent un jeune co-passager d’escalader le Mur, en criant :
« Ce secteur de mur est à nous »...La séquence se
termine brutalement par un fondu au noir, et on n’en saura pas
plus.
Où
nous mène donc le réalisateur ? Quelles perspectives pour la
famille de Mustafa et tous les Palestiniens pris au piège du Mur et
de toutes les chausse-trapes administratives mises au point par les
Israéliens pour leur pourrir la vie ? Le dénouement est
stupéfiant de futilité : Mustafa continue à téléphoner tous
les soirs pour souhaiter une bonne nuit à ses enfants et à leur
envoyer des signaux lumineux ; mais il a trouvé un système
d’éclairage avec des ampoules de toutes les couleurs qui ravit la
famille ! A quoi bon lutter, quand le bonheur, c’est simple
comme une ampoule… Salwa, la femme de Mustafa l’a compris depuis
longtemps, elle qui, tranquillement collaborationniste, a sollicité
pour son fils un stage d’été dans un club de foot israélien, le
Maccabi de Haïfa, et qui reproche à son mari de leur compliquer
bêtement la vie par son entêtement à ne pas demander la
nationalité israélienne.
Le
site du quotidien tunisien La Pressenous éclaire
sur les non-dits du film : 200 mètres « nous fait
vivre de façon perceptible les « indignités » terribles
de la vie quotidienne des Palestiniens ». C’est-à-dire qu’il
sollicite seulement notre compassion : ce film « n’est
pas du tout dans le discours de la « Cause ». [...]c’est
le cinéma de la « Cause » avec du discours au premier
degré sur la « Cause » qui a fait fuir beaucoup de gens
devant la « Cause » parce qu’il nous donne une
impression de déjà vu ». Difficile de faire mieux dans le
sens de la contre-vérité : alors que les grands films engagés
d’Elia Suleïman ou Hany abu-Assad étaient de vrais coups de
poing, les gentils films victimistes de leurs épigones délavés
tournent en rond, accumulant les redites insipides.
Face
à son fiancé, Anne se défend en disant : « Je voulais
juste comprendre cette merde de situation » : il y a bien
longtemps qu’on a compris, et les films qui veulent encore nous
éclairer sur les difficultés pratiques des Palestiniens sont
parfaitement anachroniques : aujourd’hui, il faut aller plus
loin. Certes, ce sont les hasards de la production et de la
programmation qui amènent ce film en salle après la nouvelle
agression d’Israel contre Gaza, et cette situation nouvelle qu’est
la solidarité des Palestiniens au-delà de leurs différences de
statut légal, voulues par Israel pour les diviser.
Mais
les hasards du calendrier montrent bien que cette histoire familiale
entre un Palestinien de Cisjordanie qui refuse de demander la
nationalité israélienne et sa femme pourvue de cette nationalité
expose une situation trop conforme aux intérêts israéliens et de
toute façon dépassée.
Una serie di articoli di
ricerca che esplorano vari pilastri che contribuirebbero a mantenere la
situazione di eccezionalità nei territori occupati del Sahara occidentale. Questa
serie è stata resa possibile grazie alla ONG basca MUNDUBAT e al finanziamento
del Comune di Madrid.
1- Violare la vita 2-Rompere il vento 3-La macchia
del deserto 4-Il mare indomabile
Nick
Turse, Tom Dispatch,
10/6/2021 Traducido del inglés por Sinfo
Fernández
Nick Turse (1975) es un periodista de investigación, historiador y autor usamericano, jefe de edición de TomDispatch y miembro del Type Media Center. Es autor de “Tomorrow’s Battlefield: U.S. Proxy Wars and Secret Ops in Africa” y “Kill Anything That Moves: The Real American War in Vietnam”; su obra más reciente es “Next Time They’ll Come to Count the Dead: War and Survival in South Sudan”.
Hace poco quería
mostrarle una foto a mi esposa, así que abrí la aplicación de fotos en mi
teléfono y me quedé aterrado cuando vi lo que allí había.No es lo que piensan.Mucha gente se preocupa
por lo que pueda acecharles en sus teléfonos inteligentes. Fotos
comprometedoras. Mensajes de texto ilícitos. Contactos vergonzosos.
Pornografía.Lo que vi fue un video,
en la secuencia de fotos entre una imagen de un documento que había enviado a
un editor y una toma de mi perro, un clip de un hombre en Burkina Faso al que
le cortaban el antebrazo. Una imagen fija de ese
acto ya es bastante dura. Pero el video es mucho peor. La víctima yace en el
suelo, suplicando, gritando, mientras otro hombre, blandiendo un machete, lo
obliga a colocar su brazo derecho sobre un banco de madera. El atacante está
tratando de facilitar la amputación para que le permita hacer un corte más
limpio. Pero “facilitar” es un término relativo. El agresor corta, una y otra y
otra vez, tomándose tiempo para burlarse de su víctima. Y vas viendo cómo
sucede. Lentamente. Ves la angustia en el rostro del hombre cuyo brazo está
sangrando, aún casi intacto, que luego cuelga en un ángulo extraño, para
finalmente aparecer apenas adherido. El video dura un minuto y 18 segundos.
Parece más largo. Mucho más largo. Escuchas los gritos del torturado. Miras el balanceo
final, luego ves a la víctima pateando con las piernas hacia adelante y hacia
atrás, retorciéndose agónicamente de dolor en el suelo.Me estremezco al pensar
en cuántos videos e imágenes similares acechan en mi teléfono: guardados entre
las fotos, en los archivos, en cadenas de textos de fuentes, de colegas, de
personas que reparan cosas, de contactos. Hay uno de un hombre tirado en una
calle de la República Democrática del Congo cuando un agresor con un machete
intenta cortarle la pierna por debajo de la rodilla. Todavía recuerdo el sonido
exacto de sus gritos incluso años después de haberlo visto por primera vez.
Está también el video de los combatientes kurdos capturados. Recuerdo cómo la
segunda mujer asesinada, justo antes de que le disparen en la cabeza, observa
la ejecución de su camarada. No suplica, no llora, ni siquiera se inmuta. Ni
una sola vez.
Ayant appris la visite du nouveau
président des États-Unis, Joe Biden, à Bruxelles ces 14 et 15
juin, sachant qu'à cette occasion, outre sa participation au sommet
de l'OTAN, il rencontrera notre souverain Philippe 1er et notre
premier ministre Alexander De Croo, les comités Belgium4Assange et
Free.Assange.Belgium voudraient se saisir de cette opportunité pour
demander que lors de cette rencontre soit évoquée la situation de
Julian Assange.
Si nous le pouvions, nous aimerions
parler au Président Biden de l'injustice faite à Assange et de son
pouvoir de l'arrêter.
Nous savons qu'aux États-Unis
une résolution bipartisane visant à faire abandonner les charges
contre Julian Assange vient d'être introduite à la chambre des
représentants et que dans cette résolution, des démocrates et des
républicains s'unissent pour dénoncer les accusations portées
contre Julian Assange pour ce qu'elles sont : une menace pour la
liberté du journalisme et la liberté d'expression.
Im
Gegensatz zu der Behauptung, dass Israel sich nach dem Krieg im Juni 1967 unerwartet
im Besitz von Gebieten fand, enthüllen deklassierte Dokumente detaillierte
Richtlinien, die von den Israelischen Verteidigungsstreitkräften (IVK) im
Vorfeld der langwierigen Polizeimission erstellt wurden, mit der sie beauftragt
werden sollten.
Arabische Kriegsgefangene
werden mit verbundenen Augen zum Verhör in die Altstadt von Jerusalem geführt,
8. Juni 1967. Foto Goren / AP
Jahrelang behauptete der Mainstream
der israelischen Geschichtsschreibung, dass die Entscheidungsträger des Landes
von den Früchten des Sieges, die im Juni 1967 blitzschnell geerntet wurden,
überrascht wurden. „Der Krieg“, sagte Verteidigungsminister Moshe Dayan drei
Tage nach seinem Ende, „entwickelte sich und rollte an Fronten, die nicht
beabsichtigt waren und von niemandem, auch nicht von mir, vorher geplant waren“.
Auf der Grundlage dieser und anderer Aussagen setzte sich die Ansicht durch,
dass die Eroberung der Gebiete im Krieg das Ergebnis eines schnellen
Hineinschlitterns war, eine neue Realität, die niemand wollte.
Die historische
Dokumentation, die in den letzten Jahren in den israelischen Staatsarchiven und
in den Archiven der israelischen Verteidigungskräfte und des
Verteidigungsapparats aufbewahrt wurde, verlangt jedoch, dass wir die
Glaubwürdigkeit dieser Ansicht in Zweifel ziehen. Die hier zitierten
Informationen stellen nur einen kleinen Teil einer breiten Palette von
Dokumenten dar, die in staatlichen Archiven über die Eroberung der Gebiete
aufbewahrt werden und die nach wie vor geheim sind. Es bedurfte einer langen
Hartnäckigkeit, um die Freigabe einiger Dokumente zu erreichen, auf denen
dieser Artikel basiert.
En contra
de la afirmación de que Israel se encontró repentinamente en posesión de
territorios tras la guerra de junio del 67, los documentos desclasificados revelan
un conjunto de detalladas directivaselaboradas por las Fuerzas de Defensa de Israel con vistas a la prolongada misión policial que iba a
encomendárseles.
Prisioneros
de guerra árabes conducidos con los ojos vendados a un interrogatorio en la
Ciudad Vieja de Jerusalén, 8 de junio de 1967. Foto Goren/AP
Durante
años, la mayor parte de la historiografía israelí sostuvo que los frutos de la
victoria cosechados a la velocidad del rayo en junio de 1967 cogieron por
sorpresa a los responsables del país."La guerra", dijo el ministro de Defensa Moshe Dayan, tres
días después de que concluyera, "se desarrolló y movió por frentes que no
estaban previstos ni fueron planificados previamente por nadie, incluido yo
mismo". Sobre la base de estas y otras declaraciones, arraigó la opinión
de que la conquista de los territorios en la guerra fue el resultado de un
rápido deslizamiento por una pendiente resbaladiza, una nueva realidad que
nadie quería.
Sin
embargo, la documentación histórica reunida en los Archivos del Estado de
Israel y en los Archivos de las Fuerzas de Defensa y del Establishment
de la Defensa de Israel en los últimos años exige que pongamos en duda la
credibilidad de esa opinión. La información aquí citada constituye solo una
pequeña parte de una amplia gama de documentación que se conserva en los
archivos gubernamentales relativa a la conquista de los territorios, documentación
que sigue siendo clasificada. Ha sido necesaria una perseverancia larga y tenaz
para lograr la desclasificación de algunos de los documentos en los que se basa
este artículo.
Los
documentos describen los detallados preparativos que el ejército llevó a cabo
en los años anteriores a 1967, con la intención de organizar por adelantado el
control de los territorios que el establishment de la defensa calculó
-con gran certeza- que iban a conquistar en la próxima guerra. Una lectura
atenta de la información indica que la captura y retención de estas zonas
-Cisjordania a Jordania, la Península del Sinaí y la Franja de Gaza a Egipto, y
los Altos del Golán a Siria- no fueron una consecuencia de los combates, sino
la manifestación de un planteamiento estratégico y unos preparativos previos.
L'anniversaire de la guerre des Six Jours, qui a éclaté il y a 54 ans
cette semaine, est l'occasion de revenir sur un moment constitutif de
l'entreprise de colonisation d'Israël dans les territoires occupés : l'affaire
qui a débuté lors du seder de Pessah au Park Hotel d'Hébron en avril 1968. Les
transcriptions d'une réunion entre le ministre de la Défense Moshe Dayan et les
dirigeants des colons au début du mois de juin 1968 constituent un autre
exemple de la manière dont les colons et les services de sécurité ont utilisé
très tôt de fausses excuses, des insinuations et des jeux de mots pour tenter
de promouvoir et de légitimer l'entreprise de colonisation.
La dépêche de l’Agence Télégraphique
Juive annonçant le coup de force des colons
Lors d'une session
plénière de la Knesset tenue le 12 juin 1968, le ministre de la Défense Moshe
Dayan répond à plusieurs questions parlementaires soumises par des députés,
dont Shmuel Mikunis, du parti communiste, qui demandent des explications sur
l'affaire du Seder du Park Hotel à Hébron, qui a débuté environ deux mois plus
tôt. Le 11 avril 1968, plusieurs dizaines d'Israéliens juifs ont loué des
chambres au Park Hotel d'Hébron, propriété de Palestiniens, pour célébrer la
Pâque. Il est vite devenu évident que le groupe avait prévu de rester
définitivement dans la ville palestinienne, occupée moins d'un an auparavant,
et ils ont refusé de partir. Il s'agit d'un moment crucial dans
la politique israélienne en général et dans l'entreprise de colonisation en
particulier.
Contrairement à l'affirmation selon laquelle
Israël s'est soudainement retrouvé en possession de territoires après la guerre
de juin 67, des documents déclassifiés révèlent des directives détaillées
élaborées par les Forces de Défense d’Israël en prévision de la longue mission
de maintien de l'ordre qui allait leur être confiée.
Des prisonniers de guerre arabes sont conduits, les yeux bandés, à un interrogatoire dans la vieille ville de Jérusalem, le 8 juin 1967. Photo Goren / AP
Pendant des années, la majeure partie de l'historiographie israélienne a soutenu que les décideurs du pays avaient été pris par surprise par les fruits de la victoire récoltés à la vitesse de l'éclair en juin 1967. « La guerre », a déclaré le ministre de la Défense Moshe Dayan, trois jours après sa conclusion, « s'est développée et s'est déployée sur des fronts qui n'étaient pas prévus et qui n'ont été planifiés par personne, y compris par moi ». Sur la base de ces déclarations et d'autres, l'opinion s'est enracinée que la conquête des territoires dans la guerre était le résultat d'un glissement rapide sur une pente savonneuse, une nouvelle réalité que personne ne voulait.
Toutefois, la documentation historique conservée ces dernières années dans les archives de l'État d'Israël et dans les archives des Forces de défense israéliennes et des établissements de défense exige que nous mettions en doute la crédibilité de ce point de vue. Les informations citées ici ne constituent qu'une petite partie d'un large éventail de documents conservés dans les archives gouvernementales concernant la conquête des territoires, et qui restent classifiés. Une obstination de longue haleine a été nécessaire pour obtenir la déclassification de certains des documents sur lesquels se base cet article.
David Shulman (Waterloo, Iowa, 1949) est
un indologue israélien, poète et militant pour la paix, connu pourses
travaux sur l'histoire de la religion en Inde du Sud, la poétique indienne,
l'islam tamoul, la linguistique dravidienne et la musique carnatique. Il est
membre fondateur du mouvement israélo-palestinien Ta'ayush.Il est l'auteur de Dark Hope : Working for
Peace in Israel and Palestine (fr. Ta'ayush,
Journal d'un combat pour la paix, Israël-Palestine (2002-2005)) et de Freedom and Despair : Notes from the
South Hebron Hills, entre autres ouvrages. Il est professeur émérite à
l'Université hébraïque de Jérusalem et a reçu le prix Israël pour les études
religieuses en 2016.
La dernière vague de violence israélienne contre Gaza a entraîné la
réapparition du mouvement national palestinien - ainsi qu'un plus grand
scepticisme parmi les Israéliens quant à la possibilité de faire la guerre au
Hamas de manière répétée.
La police des frontières
israélienne et des colons devant une résidence qui a été reprise à une famille
palestinienne dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est, le 7 mai 2021.
Heidi Levine/Sipa USA
En regardant la dernière série de combats à
Gaza, on ne peut échapper à une sinistre impression de déjà vu. Combien de cycles de ce type y a-t-il
eu ? Je ne peux pas m'en souvenir. Pire encore, la répétition étrange et
compulsive convient à la façon dont beaucoup, voire la plupart des Israéliens -
y compris, semble-t-il, les échelons supérieurs de l'armée et des services de
renseignement - ont tendance à penser à Gaza et au Hamas. En surface, la
logique primitive est la suivante : Le Hamas est une organisation meurtrière et
barbare qui ne cherche qu'à tuer autant d'Israéliens que possible et qui ne
cesse de renforcer ses capacités militaires à cette fin. En pratique, la seule
façon utile de traiter avec le Hamas est donc de le réduire en miettes
une fois toutes les quelques années (ou mois), rétablissant ainsi ce que
l'armée et le gouvernement israéliens appellent affectueusement la « dissuasion »
(c'est leur mot préféré).
Le problème de cette approche est qu'elle ne
fonctionne jamais. Pour en revenir au jargon de l'armée, que les Israéliens
entendent tous les soirs à la télévision pendant les épisodes de combat : la
dissuasion est intrinsèquement entropique ; le passage du temps l'érode
inévitablement. D'où la nécessité de ce martèlement périodique. De plus, le
décalage peut être remarquablement court. L'armée dit déjà qu'un autre épisode de
guerre à Gaza pourrait éclater prochainement.
Si nous allons un peu plus loin, une vision plus mortelle émerge.
Comme l'ont suggéré plusieurs commentateurs avisés au cours des dernières
semaines, le grand plan stratégique de Benjamin Netanyahou, partagé implicitement
avec une partie de la droite israélienne, consistait à maintenir le Hamas en
vie en tant que menace constante pour Israël.1
S'assurer que les Palestiniens restent divisés
entre les restes inefficaces de l'Autorité palestinienne à Ramallah et les
islamistes extrêmes de Gaza est une façon, peut-être la seule, de permettre au
programme israélien d'annexion, de domination et d'expulsion de la Cisjordanie
de se poursuivre.
Cette politique a fonctionné, jusqu'à un
certain point, comme peut le constater quiconque parcourt la Cisjordanie
aujourd'hui. Près de la moitié des réserves foncières disponibles dans la zone
C (plus de 60 % de la Cisjordanie, où se trouvent toutes les colonies) ont été
allouées aux colonies israéliennes et à leur expansion violente et continue. Je
fais l'expérience des tentacules de plus en plus intrusives de l'occupation,
sous la forme de colons vicieux et de soldats et policiers pour la plupart
hostiles, presque chaque semaine lorsque mes collègues militants et moi-même
sommes dans les territoires palestiniens pour protéger, du mieux que nous
pouvons, les bergers bédouins et les petits agriculteurs et éleveurs des
collines du sud d'Hébron. Les niveaux de violence des colons à l'encontre des
Palestiniens et des militants des droits humains ont augmenté de manière
exponentielle au cours des derniers mois.2
Dans le système d'occupation, les colons sont au-dessus de la loi.
Il est toutefois possible que la position politico-militaire
israélienne par défaut vis-à-vis des Palestiniens commence à se fissurer. Au
moins trois résultats de la dernière bataille à Gaza méritent l'attention.
Zaki Kaf Al-Ghazal es responsable de medios y divulgación en el Syrian British Council. Ha terminado sus estudios de teoría legal y política en la Universidad de York, y actualmente se prepara para el doctorado en la Facultad de Derecho de la misma universidad.
Los sirios se
manifiestan en la ciudad de Idlib contra las elecciones presidenciales
celebradas en las zonas bajo
control del régimen de Asad, el 26 de mayo de 2021 (Foto: Izzeddin
Idilbi/Anadolu Agency)
Las elecciones, por lo general, son asuntos competitivos, con
candidatos y partidos políticos que rivalizan para atraerse la atención del
público durante las semanas y meses previos a la votación. Si bien no todas las
elecciones son asuntos reñidos, debería haber una sensación de competencia,
incluso de incertidumbre. Sin embargo, cuando una elección es como un partido
de fútbol en el que los árbitros son parciales; la mayoría de tus jugadores
tienen prohibido jugar y, en cualquier caso, no pueden entrenar antes del
partido; el equipo contrario comienza con una ventaja de 5-0; y el campo de
juego favorece literalmente a tus oponentes, estamos frente a un problema
serio. Es justo decir que incluso este ejemplo de partido de fútbol amañado, en
el que todos conocen el resultado de antemano, se queda corto al examinar las
recientes “elecciones” presidenciales en Siria.
La única sorpresa fue que Bashar Al-Asad recibió el 95,1% de
los votos y
no el 99% que el pueblo sirio ha visto en muchas
elecciones anteriores
durante la época de su padre Hafiz Al-Asad. Es plausible, sin embargo, que el
dictador sirio quisiera dejar un pequeño hueco para hacerlo más “realista”,
aunque con tal margen, y dadas las condiciones en las que se llevó a cabo la
votación, es evidente que esta elección fue fraudulenta. El hecho de que
Occidente haya condenado
ampliamente esta
farsa es bienvenido, pero el temor a la normalización con el régimen de Asad
sigue siendo muy real.
Siria es un Estado fallido. Con una economía
impulsada por el tráfico de drogas, también es un narcoestado. Asad permanece en el poder; un criminal de guerra no
puede fácilmente rehabilitarse. Se ha derramado demasiada sangre, debería estar
en La Haya enfrentándose a un juicio por crímenes de lesa humanidad y crímenes
de guerra, no gobernando el país. Por tanto, es motivo de preocupación que
varios Estados árabes estén transitando ya el camino de la normalización;
Emiratos Árabes Unidos y Bahréin han reabierto sus embajadas en Damasco, y se
habla de que la Liga Árabe volverá
a acogera Siria por primera vez desde
su expulsión hace casi diez años.
A recently declassified
document shows how Spain’s former monarch told the U.S. government that it
would seek funding to help support 'Plan Colombia' in 2000. The
initiative took the form of a military assistance agreement set in motion under
the excuse of the 'War on Drugs'. It was one that would result in thousands of
deaths and serious violations of human rights. After the Spanish king’s
promise, the Spanish government at the time, headed up by José María Aznar,
contributed $100 million.
Plan Colombia was operational between 2000 and 2016. From the very beginning, it
counted on the full support of King Juan Carlos I and José María Aznar, the
Spanish president at the time. Under the pretext of the ‘fight against drug
trafficking’, the allied Colombian and U.S. governments drew up the
controversial plan. At first glance, it was responsible for a sustained
military strategy that allowed U.S. soldiers to participate in Colombian
military operations. More important was the economic aid that came with it,
coming to a total of around $10 billion, for an endless war against guerrilla
forces that took a heavy toll on the Colombian people. In Spain, the Partido
Popular (Popular Party) government, under the auspices of the Casa Real
(Royal House), helped to finance the operation.
According to the
declassified document obtained by Público, the Spanish newspaper, Plan
Colombia was one of the topics of conversation during an official meeting
between Juan Carlos I and Clinton on 23rd February 2000 during the former’s
visit to the White House. The Spanish King left no room for ambiguity, stating
that Spain was already searching for funding that could be used to support the
U.S. intervention on Colombian soil.
February 2000: the presidential couple receiving the royal couple at the White House. Queen Sofia stumbles, Bill helps her up