19/03/2022

À l’opinion publique : communiqué sur la guerre en Ukraine


ATTENDU QUE

PREMIÈREMENT, la confrontation militaire en Europe de l'Est représente une tragédie humaine douloureuse qui a endeuillé de nombreuses familles, a entraîné la perte de nombreux foyers et des dommages économiques considérables pour la population tant de l'Ukraine que de la Fédération de Russie. 

DEUXIÈMEMENT, l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), qui est devenue le bras militaire du capitalisme néolibéral, étend ses armes de destruction massive à toute l'Europe et aux territoires d'autres continents, ce qui constitue une menace pour la vie, la souveraineté des peuples et la paix mondiale. Sans aucun doute, ce fait contribue à expliquer la grave situation politico-militaire du monde actuel.

TROISIEMEMENT, les mesures coercitives unilatérales mises en œuvre par les puissances occidentales constituent une violation flagrante des droits humains. De même, ces mesures constituent une attaque contre les principes d'autodétermination des peuples, d'égalité entre les États et de résolution pacifique des conflits internationaux. Ces principes sont inscrits dans le droit international public et protégés par la Charte des Nations unies (ONU).

LES SOUSSIGNÉ·ES ONT CONVENU

PREMIEREMENT, d’exprimer nos sincères paroles de solidarité avec les familles qui ont perdu leurs proches lors des affrontements armés en Europe de l'Est. Nous nous joignons, en tant que citoyens du monde, au cri de l'humanité qui exige le respect des « accords de Minsk » pour une solution pacifique et négociée au conflit entre l'OTAN et la Fédération de Russie.

DEUXIÈMEMENT, de condamner l'expansionnisme de l'OTAN, la prolifération de ses bases militaires dans le monde et surtout d’ ajouter nos voix au rejet du déploiement des armes nucléaires. En outre, nous déplorons dans les termes les plus forts l'utilisation de mercenaires dans la guerre par les grandes puissances et nous répudions la fourniture de matériel de guerre aux parties belligérantes, car cela contribue à l'escalade du conflit.

TROISIÈMEMENT, d’exiger la cessation immédiate des mesures coercitives unilatérales contre les peuples du monde, car il s'agit d'actions néocoloniales qui violent l'ordre juridique international, touchent indistinctement la population et portent atteinte aux droits humains.

Quatrièmement, de proposer une refonte de l'ONU afin d'en faire une institution réellement démocratique et conforme aux intérêts sacrés de l'humanité. À cet égard, il convient de souligner que la liberté d'expression et le droit à la vie sont des droits juridiques protégés par le droit international public et font partie intégrante de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Nous demandons à l'ONU d'exiger que les grandes puissances respectent la vie et mettent fin à la censure des médias.

Premières signatures au 15 mars 2022 :

Frei Betto (Brésil), Enrique Dussel (Argentine), Diosdado Cabello Rondón, député (1er  vice-président du PSUV), Ignacio Ramonet (France), Atilio Boron (Argentine), Fernando Buen Abad (Mexique), Stella Calloni (Argentine), Nestor Kohan (Argentine), Julio Chávez, député (Venezuela), Ángeles Maestro Martín (Espagne), Tania Díaz, députée (Venezuela), Iñaky Gil De San Vicente (Euskal Herria), Freddy Bernal, gouverneur (Venezuela), Ramón Grosfoguel (Porto Rico), Jesús Faría, député (Venezuela), Héctor Díaz Polanco (Mexique), Francisco Torrealba, député (Venezuela), Piedad Córdoba, sénatrice (Colombie), Fernando Rivero (Venezuela), Hernando Calvo Ospina (Colombie), Narciso Isa Conde (République dominicaine), Gerardo Márquez, gouverneur (Venezuela), Pablo Sepulveda Allende (Chili), Blanca Eekhout, députée (Venezuela), Rafael Bautista Segales (Bolivie), Miguel Rodríguez, gouverneur (Venezuela), Carlos Aznarez (Argentine), Carlos Casanueva (Chili), Ingrid Carmona (Venezuela), Tatiana Pérez (Journaliste TeleSUR-Colombie), Giuseppe Alessandrello, député (Venezuela), Fernando Bossi (Argentine), Fernando Soto Rojas (Venezuela), Fernando Casado (Espagne), María León (Venezuela), René Ortiz (Mexique-Morena), Hugo Moldiz (Bolivie), Rommel Díaz (Mexique), Carolina Cestari, députée (Venezuela), Txema Sánchez (Espagne), Danny Shaw (USA), Père Numa Molina (Venezuela), Gloria Gaitán (Colombie), Ángel Rodríguez, député (Président du Parlatino-Chapitre Venezuela), Issam Khawaja (Vice-président du Parti de l'Unité Populaire Démocratique-Jordanie), Desiree Santos Amaral, députée (Venezuela), Dip. Macos Choque, député (Secrétaire général JMAS-IPSP), Gustavo Villapol, député (Venezuela), Hugo Gutiérrez, membre Assemblée constituante (Chili), Gabriela Cultelli (Uruguay), Donald Donaire, maire (Venezuela), Mark Burton (USA), Renán Cabeza, député (MAS-Bolivie), Ramón Piñango, maire (Venezuela), Carlos Morais (Galice), Pedro Carvajalino (Venezuela), Leonard Fores (USA), Lourdes Contreras (République dominicaine), Benjamín Prado (USA), Lourdes Contreras (République dominicaine), Martín Guerra (Partido Izquierda Socialista-Peru), Yasneidy Guarnieri, député (Venezuela), Kassim Saleh (Liban), Osly Hernández (Venezuela), Juan Carlos Tanus (Colombie), Ermelinda Malcotte (Belgique), Dick Emanuelson (Suède), Roswill Guacaran, conseiller (Venezuela), Manuel Zarate (Panama), Edson Carneiro Índio (Inter-Sindical-Brésil), Pedro Lander, député (Venezuela), Xadeni Méndez (Mexique), Ricardo González, député (Venezuela), Daniela Genovez (El Salvador), Geraldina Colotti (Italie), Iván Mcgregor (Venezuela), Miguel Sandoval (Guatemala), Eduardo Idrovo (Équateur), Cesar Quiróz (Chili), Irene León (Équateur), Fatima Rallo Gutierrez (Paraguay), Nayor López (Mexique), Ismael Morales, député (Venezuela), Katú Arconada (Euskal Herria), Melania Ferreira (MDP République dominicaine), Adrian Sotelo Valencia (CELA-Mexique), Yosman Colina (Venezuela), José Amesty (Costa Rica), Jorge Kreines (Secrétaire des relations internationales du Parti communiste argentin), Maribel Nuñez Valdez (République dominicaine), Malick Gueye (Espagne), Omar Cid (Chili), William Capó (Venezuela), Virtudes De La Rosa (directrice du Centre pour l'égalité des sexes UASD-RD), Alejandro Rusconi (Movimiento Evita), Héctor Tajan (Venezuela), Yoselin Mateo (République dominicaine), Cristian Cuevas (Chili), Rosa Rodríguez (République dominicaine), Tajan Cabrera (Uruguay), Desiree Sequera (Venezuela), Isis Amador Campusano (République dominicaine), Roberto Muñoz (Centro de Estudios Francisco Bilbao Chile), Alfredo Pierre (RD), Alina Duarte (Mexique), Ángel Prieto (Venezuela), Esteban Silva (Chili), Eliecer Jimenez Julio (Suisse), Anabel Díaz (Venezuela), Necxy De León (République dominicaine), Luis Carvajal (RD), Fernando Figueredo Sánchez (RD), María Fernanda Cautivo (Chili), Francisca Peguero (République dominicaine), Fermin Santxez (Euskal Herria), Luis González (RD), Ishak Khoury (Palestine), Litbell Díaz Aché (Venezuela), Xiomara Peralta (République dominicaine), Ildefonso Finol (Venezuela), Kenia Ferreras (République dominicaine), Gilberto López y Rivas (Mexique), Xavier Sarabia (Venezuela), Elsa Sánchez (RD), José Félix (RD), Julio Ortega (RD), Roberto Bermudez Pellegrin (Chili), Alí Rojas (Venezuela), Lilian Oviedo (RD), Raynelda Rodríguez (RD), Luis Atenas Baeza (Chili).

Envoyez votre signature à

ciudadanosdelmundo200@gmail.com  / Téléphones : +58 416-9042276 / +58 424-1412594

ANTONIO MAZZEO
Guerre Russie-Ukraine : Draghi, Di Maio et Guerini ont enfilé leurs casques

Antonio Mazzeo, Pagine Esteri, 1/3/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Des milliers de soldats des forces spéciales et des troupes d'intervention rapide, des dizaines de chasseurs d'interception, des avions de renseignement et de ravitaillement, une flotte navale et des centaines de véhicules lourds, notamment des chars, des véhicules à chenilles et des véhicules blindés. Après la désastreuse attaque des forces armées russes contre l'Ukraine, le gouvernement Draghi a accepté l'appel à la mobilisation générale lancé par le Pentagone et l'OTAN, contribuant de manière irresponsable à l'escalade de la crise diplomatique et militaire entre l'Alliance atlantique et Moscou, qui risque désormais réellement de se transformer en un conflit mondial aux conséquences inimaginables pour l'histoire de l'humanité.

 



Dans un communiqué publié samedi 26 février au soir, le ministère italien de la Défense a annoncé le transfert de quatre chasseurs intercepteurs Eurofighter 2000 de quatrième génération de l'armée de l'air italienne vers la base aérienne "Mihail Kogălniceanu " de Constanza (Roumanie), en plus des quatre autres avions de guerre du même type envoyés en Roumanie début décembre 2021 dans le cadre de la mission de l'OTAN de contrôle de l'espace aérien de l'Europe orientale Air Policing. « L'Italie contribue avec rapidité et conviction aux décisions prises dans la sphère alliée et le gouvernement a approuvé une série de mesures significatives qui prévoient le renforcement du dispositif militaire sur le flanc oriental suite à l'agression inacceptable et injustifiée de la Russie contre l'Ukraine », explique la Défense. « Nous avons assuré que nous sommes prêts à participer avec nos contingents à d'autres missions de réassurance et de dissuasion qui pourraient être planifiées. L'instrument militaire italien est également clairement engagé dans des mesures visant à accroître l'état de préparation opérationnelle de l'Alliance ». (1)

Le ministère dirigé par Lorenzo Guerini (PD) ne fournit pas d'autres informations, peut-être par respect de la confidentialité qui caractérise le modus operandi des forces armées ou peut-être pour atténuer l'opposition croissante dans le pays à toute (més)aventure guerrière aux frontières avec la superpuissance nucléaire russe. Mais ce qui a été décidé au cours du Conseil des ministres réuni en urgence dans l'après-midi du 25 février, après le début de la campagne de guerre russe sur le territoire ukrainien, ne permet pas de douter des intentions de l'exécutif italien de projeter des contingents et des armes, beaucoup d'armes, sur le flanc oriental turbulent de l'Alliance atlantique.

Grâce à un décret-loi proposé par les ministres des Affaires étrangères Luigi Di Maio et de la Défense Lorenzo Guerini autorisant certaines dépenses pour répondre à la crise en Ukraine, le gouvernement Draghi a activé une « série de mesures relatives au renforcement des forces déployées par les nations dans le cadre des opérations de l'OTAN déjà actives, et à la disponibilité d'un contingent à haut niveau de préparation que les alliés mettent à disposition pour faire face aux situations de crise ». Concrètement, la mesure prévoit la prolongation jusqu'en 2022 de la présence avancée renforcée en Lettonie de 250 militaires et 139 véhicules terrestres, ainsi que l'utilisation d'un dispositif de surveillance Air Policing en Roumanie « avec un maximum de 130 personnes et 12 avions » (quatre avions de chasse de plus que ceux officialisés ces heures-ci par Guerini), ainsi que « des activités de patrouille aérienne sur le flanc est, par le biais de deux avions, d'un ravitailleur et d'un aéronef de collecte de données ».

18/03/2022

Vérité et justice pour Wissem Ben Abdellatif

 

Comitato verità e giustizia per Wissem Ben Abdel Latif, mars 2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Le "Comité vérité et justice pour Wissem Ben Abdellatif" a été créé en Italie pour exiger que toute responsabilité, culpabilité ou omission en rapport avec la mort d'un jeune homme qui a été privé de ses droits les plus fondamentaux jusqu'à sa mort fasse l'objet d'une enquête.


 Wissem Ben Abdellatif est mort le 28 novembre 2021, à l'âge de 26 ans, dans le service de diagnostic et de traitement psychiatrique (SPDC) d'un hôpital public italien, le San Camillo, à Rome, lié pendant des jours, bras et jambes, à un lit de contention. Wissem avait déjà été immobilisé le 23 novembre à l'hôpital Grassi d'Ostie, d'où il a été transféré deux jours plus tard "pour compétence territoriale".

 Peut être une image de 1 personne et lunettes_soleil

Wissem, débarqué à Lampedusa le 2 octobre, a d'abord été embarqué sur le navire de quarantaine selon les dispositions anti-covidiennes, puis dans le Centre de rapatriement (Cpr) de Ponte Galeria, d'où, avec un diagnostic qui semble hâtif, il a été envoyé aux urgences d'Ostie.

C'est le bref résumé de son histoire, qui s'est déroulée en moins de deux mois depuis son arrivée en Italie, sans avoir jamais connu un seul moment de liberté, sans avoir pu exercer ses droits de demandeur d'asile, subissant une détention administrative qui aurait dû prendre fin avant sa mort.

La mort de Wissem Ben Abdellatif rappelle le sort de nombreuses autres vies tragiques écourtées alors qu'elles étaient attachées à des lits, la souffrance de milliers d'autres hommes et femmes contraints à des lieux d'internement qui mortifient encore le droit aux soins, à l'accès, à la liberté.

Le "Comité Vérité et Justice pour Wissem Ben Abdelllatif" appelle les représentants institutionnels, les médias, l'opinion publique et l'ensemble des citoyens à agir pour que toutes les responsabilités, les fautes et les omissions possibles liées à la mort de ce jeune homme, parti à la recherche d'un avenir meilleur et qui, au contraire, en Italie, a été privé des droits les plus élémentaires jusqu'à sa mort.

C'est une mort qui ne peut et ne doit pas être archivée sans faire la lumière sur tout ce qui s'est passé.

Promoteurs : Famille de Wissem Ben Abdellatif, Campagne LasciateClEntrare, Fondation Franca et Franco Basaglia, Association Sergio Piro.

De nombreuses associations et personnalités engagées dans la protection des droits des migrants et des personnes souffrant de troubles mentaux, et dans divers domaines, de l'aide sociale à la citoyenneté active et à l'information libre et correcte, ont déjà adhéré.

Lundi 14 mars, lors d'une conférence de presse, le Comité a présenté les raisons de sa création, le soutien qu'il a reçu et ce qui est apparu jusqu'à présent sur la mort de Wissem.

Pour rejoindre le comité, écrivez à comitatowissem[at]gmail.com  

Page facebook