19/03/2022

ANTONIO MAZZEO
Guerre Russie-Ukraine : Draghi, Di Maio et Guerini ont enfilé leurs casques

Antonio Mazzeo, Pagine Esteri, 1/3/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Des milliers de soldats des forces spéciales et des troupes d'intervention rapide, des dizaines de chasseurs d'interception, des avions de renseignement et de ravitaillement, une flotte navale et des centaines de véhicules lourds, notamment des chars, des véhicules à chenilles et des véhicules blindés. Après la désastreuse attaque des forces armées russes contre l'Ukraine, le gouvernement Draghi a accepté l'appel à la mobilisation générale lancé par le Pentagone et l'OTAN, contribuant de manière irresponsable à l'escalade de la crise diplomatique et militaire entre l'Alliance atlantique et Moscou, qui risque désormais réellement de se transformer en un conflit mondial aux conséquences inimaginables pour l'histoire de l'humanité.

 



Dans un communiqué publié samedi 26 février au soir, le ministère italien de la Défense a annoncé le transfert de quatre chasseurs intercepteurs Eurofighter 2000 de quatrième génération de l'armée de l'air italienne vers la base aérienne "Mihail Kogălniceanu " de Constanza (Roumanie), en plus des quatre autres avions de guerre du même type envoyés en Roumanie début décembre 2021 dans le cadre de la mission de l'OTAN de contrôle de l'espace aérien de l'Europe orientale Air Policing. « L'Italie contribue avec rapidité et conviction aux décisions prises dans la sphère alliée et le gouvernement a approuvé une série de mesures significatives qui prévoient le renforcement du dispositif militaire sur le flanc oriental suite à l'agression inacceptable et injustifiée de la Russie contre l'Ukraine », explique la Défense. « Nous avons assuré que nous sommes prêts à participer avec nos contingents à d'autres missions de réassurance et de dissuasion qui pourraient être planifiées. L'instrument militaire italien est également clairement engagé dans des mesures visant à accroître l'état de préparation opérationnelle de l'Alliance ». (1)

Le ministère dirigé par Lorenzo Guerini (PD) ne fournit pas d'autres informations, peut-être par respect de la confidentialité qui caractérise le modus operandi des forces armées ou peut-être pour atténuer l'opposition croissante dans le pays à toute (més)aventure guerrière aux frontières avec la superpuissance nucléaire russe. Mais ce qui a été décidé au cours du Conseil des ministres réuni en urgence dans l'après-midi du 25 février, après le début de la campagne de guerre russe sur le territoire ukrainien, ne permet pas de douter des intentions de l'exécutif italien de projeter des contingents et des armes, beaucoup d'armes, sur le flanc oriental turbulent de l'Alliance atlantique.

Grâce à un décret-loi proposé par les ministres des Affaires étrangères Luigi Di Maio et de la Défense Lorenzo Guerini autorisant certaines dépenses pour répondre à la crise en Ukraine, le gouvernement Draghi a activé une « série de mesures relatives au renforcement des forces déployées par les nations dans le cadre des opérations de l'OTAN déjà actives, et à la disponibilité d'un contingent à haut niveau de préparation que les alliés mettent à disposition pour faire face aux situations de crise ». Concrètement, la mesure prévoit la prolongation jusqu'en 2022 de la présence avancée renforcée en Lettonie de 250 militaires et 139 véhicules terrestres, ainsi que l'utilisation d'un dispositif de surveillance Air Policing en Roumanie « avec un maximum de 130 personnes et 12 avions » (quatre avions de chasse de plus que ceux officialisés ces heures-ci par Guerini), ainsi que « des activités de patrouille aérienne sur le flanc est, par le biais de deux avions, d'un ravitailleur et d'un aéronef de collecte de données ».

Le décret prévoit également l'activation d'un dispositif pour les activités de surveillance navale et de collecte de données en Méditerranée orientale et en mer Noire, « grâce à l'utilisation d'un nombre maximal de 235 personnes, de deux navires de guerre et d'un autre, si nécessaire, et d'un aéronef », ainsi que la « mobilisation de forces supplémentaires à haut niveau de préparation, appelées Very High Readiness Joint Task Force-VJTF, jusqu'au 30 septembre 2022, grâce à l'utilisation de  1 350 unités, 77 moyens terrestres, deux moyens navals (à partir du second semestre 2022) et cinq moyens aériens ».

Au total, le nombre de militaires italiens qui seront engagés dans la campagne de l'OTAN visant à "endiguer" la Russie sera de 1 970. « En plus des mesures décrites dans le décret, dans le cadre des décisions de l'OTAN, l'Italie a entamé des discussions techniques avec les différents pays alliés plus exposés sur le flanc oriental, afin de vérifier la possibilité d'activer d'autres initiatives ayant des caractéristiques similaires à la mission déjà opérationnelle en Lettonie, également en termes de personnel employé », prévient le bureau de presse du Palais Chigi. Il est probable qu'une force opérationnelle sera déployée, intégrée au bataillon multinational d'intervention rapide dirigé par la France qui est sur le point d'être activé en Roumanie, avec les parachutistes du "Folgore", qui ont effectué ces dernières semaines des exercices complexes dans le Frioul (aux côtés de la 173e  brigade aéroportée de l'armée usaméricaine stationnée à Vicence) et en Toscane, dans le but de vérifier le niveau d'efficacité atteint dans le domaine des forces à haut niveau de préparation de l'OTAN. Enfin, le gouvernement Draghi indique qu'il a « porté la disponibilité du groupe de forces de suivi immédiat (GFSI) à 2 000 unités, au cas où il serait nécessaire de renforcer encore le système à la demande de l'OTAN, ou d'assurer la rotation des forces à haut niveau de préparation (VJTF) ».

Le décret sur l’Ukraine adopté le 26 février prévoit également le transfert, à     titre gratuit, d'équipements militaires non létaux et de matériel de déminage humanitaire pour la population civile aux autorités gouvernementales de Kiev. « Nous avons autorisé le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale à faire des exceptions aux règles actuelles pour la fourniture d'aide et d'assistance aux autorités et à la population de l'Ukraine », a ajouté le service de presse du gouvernement. « À la suite des événements qui se déroulent sur le territoire de l'Ukraine, le Conseil des ministres, sur proposition du président Mario Draghi, a décidé de déclarer l'état d'urgence pour les interventions à l'étranger, afin d'assurer la contribution de l'État italien à l'adoption de toutes les initiatives de protection civile, y compris par la mise en œuvre d'interventions extraordinaires et urgentes pour soutenir les opérations de secours et d'assistance à la population concernée ». Trois millions d'euros leur ont été alloués, sur le Fonds national d'urgence, pour le transport, le déploiement et le réapprovisionnement en matériel de secours. Dix millions d'euros supplémentaires ont été alloués pour renforcer la fonctionnalité et les dispositifs de sécurité des bureaux diplomatiques italiens, tandis que 1,1 million d'euros seront utilisés pour réalimenter le fonds d'opérations de la cellule de crise afin de « faciliter les procédures d'assistance aux citoyens italiens à l'étranger, également par le biais d'applications informatiques ». (2)

Il est évident que l'Italie continuera à fournir aux forces armées usaméricaines et de l'OTAN l'utilisation d'importantes installations militaires pour les opérations dans la zone de guerre de l'Europe orientale :  l'aérodrome d'Aviano, dans le Frioul, d'où décollent les chasseurs-bombardiers à capacité nucléaire F-16 et les avions cargo de l'US Air Force pour transporter les systèmes d'armes, les équipements et le personnel militaire de la 173e  brigade aéroportée de l'armée usaméricaine à Vicence ; la grande station aéronavale sicilienne de Sigonella, centre de commandement et de contrôle des drones espions des USA et de l'OTAN qui survolent quotidiennement la mer Noire, la Crimée et l'Ukraine ; le commandement des forces interarmées alliées de Naples, à Lago Patria, en Campanie, qui supervise les activités des bataillons terrestres et des forces aériennes multinationales déployés dans les pays du flanc est ; l'aéroport de Trapani-Birgi, base opérationnelle avancée pour les avions radar Awacs de l'Alliance atlantique, etc. .

Presque comme pour consacrer le passage de témoin de l'urgence pandémique à l'urgence anti-russe, les forces armées italiennes participent du 28 février au 18 mars au maxi-exercice USA-OTAN en Europe de l'Est, Saber Strike 22, qui, par son timing et son ampleur, risque de contribuer à l'aggravation du conflit en Ukraine. Plus de 13 000 militaires de 13 pays participent à Saber Strike 22, un jeu de guerre dangereux auquel participent l'Allemagne, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie. « L'exercice a lieu tous les deux ans en hiver pour démontrer la capacité à opérer dans des conditions austères », explique le porte-parole du commandement de l'armée US en Europe et en Afrique, stationné à Wiesbaden (Allemagne). « Son objectif principal est de préparer les troupes à réagir aux crises régionales, à renforcer la protection des frontières et à contrer les menaces. Parmi les activités prévues cette année figurent des transferts tactiques par la route à travers les nations hôtes, des exercices de tirs multiples et de force contre force, des opérations ferroviaires de l'Allemagne à la Lituanie, des ravitaillements en vol, des assauts et des frappes aériennes sur des cibles terrestres et maritimes, ainsi que l'établissement de lignes de communication aériennes, terrestres et navales à travers le Danemark et la Suède (cette dernière, jusqu'à présent neutre, semble de plus en plus fatalement attirée par les sirènes de l'atlantisme, NDLR). Le nouveau système M-Shorad, conçu pour intégrer les canons, mitrailleuses, missiles et capteurs existants à bord des chars Stryker de l'armée US afin de contrer les attaques de drones et d'avions, connaîtra son lancement opérationnel en Estonie (Leonardo DRS, filiale usaméricaine du groupe militaro-industriel italien du même nom, a également contribué à la conception du Shorad).

Le commandement et la coordination des exercices sont confiés au V Corps, le corps de l'armée US également connu sous le nom de Victory Corps, créé en octobre 2020 à Poznan, en Pologne, pour opérer avec les forces armées des pays de l'OTAN dans le cadre de l'endiguement antirusse. Dans le cadre de Saber Strike, le Pentagone déploie la 1st Air Cavalry Brigade, 1st Cavalry Division basée à Fort Hood, Texas ; la 1st Brigade Combat Team, 1st Infantry Division, également connue sous le nom de Devil's Brigade, du Kansas ; le 2nd Cavalry Regiment (Vilseck, Allemagne) ; le 7e commandement de l'entraînement de l'armée et la 41e brigade d'artillerie de campagne (Grafenwoher, Allemagne) ; le 10e commandement de la défense aérienne et antimissile de l'armée et le 21e commandement du soutien du théâtre (Kaiserslautern, Allemagne) ; la 12e brigade d'aviation de combat (Ansbach, Allemagne). Des détachements de la Garde nationale, de l'US Air Force (d'Aviano) et de l'US Marine Corps (de Sigonella) étaient également présents. (3)

« Les événements d'entraînement tels que Saber Strike sont planifiés longtemps à l'avance, pour démontrer que les alliés et les partenaires de l'OTAN sont plus forts ensemble et que, grâce à l'entraînement conjoint et

à   l'interopérabilité, ils peuvent devenir encore plus forts », a déclaré John Kirby Holds, chef du service de presse du Pentagone, lors d'une conférence de presse spéciale convoquée pour l'après-midi du 23 février 2022. Holds a expliqué que les exercices de tir à la frontière russe n'ont rien à voir avec la crise entre Moscou et Kiev, et a assuré qu'une fois ces exercices terminés, le personnel et les équipements utilisés retourneront dans leurs casernes. Cependant, ce qu'il a ajouté lors de la conférence de presse indique des intentions et des scénarios complètement différents. « Le secrétaire à la Défense Austin a ordonné le transfert supplémentaire d'un certain nombre d'unités militaires américaines actuellement stationnées en Europe afin de poursuivre notre soutien aux alliés de l'OTAN dans la défense du flanc oriental », a ajouté le porte-parole du Pentagone. « Ces unités, y compris des éléments des forces aériennes et terrestres, se déplaceront dans les prochains jours de la zone d'opérations européenne vers les flancs nord-est et sud-est de l'OTAN. Parmi eux, 800 soldats d'un bataillon d'infanterie qui se déplacera d'Italie vers la région balte (unités appartenant à la 173e  brigade aéroportée de Vicence, NDLA). Huit chasseurs d'attaque F-35 sont transférés d'Allemagne vers des bases opérationnelles en Europe de l'Est, tandis qu'un bataillon d'attaque aérienne de 20 hélicoptères AH-64 Apache rejoindra la région baltique depuis l'Allemagne. Une autre force opérationnelle d'attaque aérienne avec 12 hélicoptères AH-64 sera transférée de Grèce en Pologne ». (4)

Une tentative maladroite du ministère de la Défense de faire passer les mesures de projection vers l'avant des unités d'élite pour d'innocentes opérations de routine. Les hélicoptères Apache, inexorables machines de mort utilisées sur tous les théâtres de conflit, sont arrivés sur l'aérodrome de Lielvarde, en Lettonie, quelques heures après l'attaque russe contre l'Ukraine, et ont été présentés par le ministère lituanien de la Défense comme « faisant partie des renforts militaires américains dans la région balte en réponse à l'invasion ». Et en Lituanie, les premiers contingents de l'armée usaméricaine promis par le président Biden et le secrétaire Austin sont arrivés de Vicenza. (5)

Le 14 février, un contingent de plus de 2 000 soldats et 600 chars et véhicules blindés de l'armée US provenant de bases allemandes Avait déjà été déployé à Rozvadov, en République tchèque. Pendant Saber Strike, il s'exercera près de la ville slovaque de Zvolen, à moins de 300 km de la frontière avec l'Ukraine. (6) Le 2e  régiment de cavalerie de l'armée US, composé de 900 soldats équipés d'artillerie lourde, est opérationnel sur la base de Mihail Kogalniceanu, dans le district de Costanza (Roumanie), depuis au moins le début du mois de février. « L'escadron Stryker (surnom du régiment de cavalerie) est une unité équipée de véhicules de combat blindés légers, créée pour se déployer rapidement et fournir une formation antichar mobile et flexible », explique le commandement de l'armée US. « Aujourd'hui, le régiment est une force moderne et autonome qui a prouvé sa capacité à fournir une puissance terrestre et une réponse d'urgence appropriée aux commandements des combattants ». D'autre part, plus de 1 700 parachutistes usaméricains de la 82e  division aéroportée sont arrivés début février de Fort Bragg (Caroline du Nord) à Rzeszow, en Pologne, et ont été rejoints ces dernières semaines par 300 soldats du 18e Corps aéroporté stationné à Wiesbaden.

En ces jours dramatiques marqués par le bombardement pas très malin du territoire ukrainien par l'armée de l'air russe, les chasseurs-bombardiers F-35 de cinquième génération du 34e  escadron de chasseurs de l'US Air Force (Hill, Utah), après avoir survolé l'Atlantique et fait une escale technique sur la base allemande de Spangdahlem, ont atteint les positions avancées d'Amari (Estonie), de Siauliai (Lituanie) et de Fetesti (Roumanie). « Le redéploiement des F-35 sur le flanc oriental de l'OTAN renforce notre posture défensive et amplifie les capacités opérationnelles alliées », a déclaré le général Jeff Harrigian, commandant des forces aériennes US en Europe et en Afrique. « Il s'agit d'avions agiles, multirôles et très performants qui combinent des caractéristiques de furtivité, des systèmes technologiques et des capteurs capables de répondre efficacement à toute situation. Ils ont été équipés pour accomplir un large éventail de missions visant à dissuader toute agression et à défendre les Alliés si la dissuasion échoue. Les F-35 fournissent des capacités de communication, de commandement et de contrôle, et de létalité sans précédent pour les forces interarmées. Ces caractéristiques donnent aux dirigeants de l'OTAN la souplesse nécessaire pour projeter leur puissance et obtenir une domination aérienne dans des environnements très complexes ». (7)

En plus des chasseurs-bombardiers de dernière génération, l'armée de l'air US a envoyé, le 14 février, huit chasseurs F-15E du 336e escadron de chasseurs (stationné à la base aérienne de Seymour Johnson, Caroline du Nord) à l'aérodrome de Lask, en Pologne, tandis que six stratotankers géants KC-135 ont été transférés de la base de Mildenhall, au Royaume-Uni, à celle de Ramstein, en Allemagne. « Ces transferts ont été effectués en pleine coordination avec les pays hôtes et les autorités militaires de l'OTAN et, bien que de nature temporaire, ils constituent des mesures prudentes pour accroître l'état de préparation et renforcer la défense collective en cette période d'incertitude », conclut le commandement des forces aériennes usaméricaines sur le vieux continent.

Des déclarations qui ne permettent aucun malentendu : plus de jeux de guerre ; Washington et ses alliés les plus proches n'ont pas l'intention d'observer passivement ce qui se passe et se passera dans les prochains jours en Ukraine. Encore de l’huile sur le feu. Un pas de plus, le énième, vers l'abîme.

Mises à jour

3 mars 2022 - Un C-130 de l'armée de l'air italienne, suivi par Italmiradar, aurait décollé le 2 mars de l'aéroport de Pise et atterri au centre de l'OTAN en Pologne, Rzeszow Jasionka. On peut supposer qu'il transportait le premier chargement d'armes que l'Italie a décidé d'envoyer aux forces armées de l'Ukraine.

Pagine Esteri, 2 mars 2022 - Défense : aide à l'Ukraine, précisions du ministère de la Défense suite aux rumeurs de la presse. En ce qui concerne les informations publiées par certains journaux au sujet du décret sur l'aide militaire à envoyer à l'Ukraine, le ministère italien de la Défense déclare que son contenu est resté confidentiel, car il s'agit de matériel sensible. Toute hypothèse publiée, ajoute-t-elle, doit être considérée comme basée sur des évaluations sans aucune confirmation officielle et objective.

1er mars 2022 - Missiles sol-air "Stinger" ; missiles antichars "Milan" et "Panzerfaust 3" ; mitrailleuses MG 42/59 et "Browing" de calibre 12,7 ; munitions de l'OTAN de calibre 7,62 ; équipement électronique "anti-IED" sophistiqué pour détecter les engins cachés. Il s'agit des premières armes que le gouvernement italien enverra "gratuitement" aux forces armées ukrainiennes dans les prochains jours, dans le cadre des mesures de soutien militaire contre la Russie convenues à l'OTAN. Les armes seront transférées par pont aérien depuis l'aéroport de Pise à bord de gros avions de transport de la 46e brigade de l'armée de l'air pour atterrir sur une ou plusieurs bases militaires en Pologne et en Roumanie et, de là, continuer par voie terrestre jusqu'à la frontière ukrainienne.

Notes

(1)    https://www.difesa.it/Il_Ministro/Comunicati/Pagine/L-Italia-sostiene-pienamente-le-decisioni-assunte-dalla-NATO.aspx

 

(2)   https://www.difesa.it/Pagine/Crisi-in-Ucraina-disposizioni-urgenti-sulla-crisi-in-Ucraina-decreto-legge.aspx 

(3)

 

https://www.europeafrica.army.mil/ArticleViewPressRelease/Article/29

 

43642/press-release-exercise-saber-strike-22-begins/

 

(4)

https://www.defense.gov/News/Transcripts/Transcript/Article/294442 7/pentagon-press-secretary-john-kirby-holds-an-on-camera-press-briefing/

 

(5)   https://www.swissinfo.ch/eng/u-s--apache-helicopters-arrive-in-latvia/47377720

 

(6)   https://www.reuters.com/world/europe/us-troops-heading-germany-slovakia-planned-nato-drills-2022-02-15/

 

(7)     https://www.dvidshub.net/feature/supporteuropartallies

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