Comitato verità e giustizia per Wissem Ben Abdel Latif, mars 2022
Traduit par Fausto
Giudice, Tlaxcala
Le "Comité vérité et justice pour Wissem Ben Abdellatif" a été créé en Italie pour exiger que toute responsabilité, culpabilité ou omission en rapport avec la mort d'un jeune homme qui a été privé de ses droits les plus fondamentaux jusqu'à sa mort fasse l'objet d'une enquête.
Wissem Ben Abdellatif est mort le 28 novembre 2021, à l'âge de 26 ans, dans le service de diagnostic et de traitement psychiatrique (SPDC) d'un hôpital public italien, le San Camillo, à Rome, lié pendant des jours, bras et jambes, à un lit de contention. Wissem avait déjà été immobilisé le 23 novembre à l'hôpital Grassi d'Ostie, d'où il a été transféré deux jours plus tard "pour compétence territoriale".
Wissem, débarqué à Lampedusa le 2 octobre, a d'abord été embarqué sur le navire de quarantaine selon les dispositions anti-covidiennes, puis dans le Centre de rapatriement (Cpr) de Ponte Galeria, d'où, avec un diagnostic qui semble hâtif, il a été envoyé aux urgences d'Ostie.
C'est le bref résumé de son histoire, qui s'est déroulée en moins de deux mois depuis son arrivée en Italie, sans avoir jamais connu un seul moment de liberté, sans avoir pu exercer ses droits de demandeur d'asile, subissant une détention administrative qui aurait dû prendre fin avant sa mort.
La mort de Wissem Ben Abdellatif rappelle le sort de nombreuses autres vies tragiques écourtées alors qu'elles étaient attachées à des lits, la souffrance de milliers d'autres hommes et femmes contraints à des lieux d'internement qui mortifient encore le droit aux soins, à l'accès, à la liberté.
Le "Comité Vérité et Justice pour Wissem Ben Abdelllatif" appelle les représentants institutionnels, les médias, l'opinion publique et l'ensemble des citoyens à agir pour que toutes les responsabilités, les fautes et les omissions possibles liées à la mort de ce jeune homme, parti à la recherche d'un avenir meilleur et qui, au contraire, en Italie, a été privé des droits les plus élémentaires jusqu'à sa mort.
C'est une mort qui ne peut et ne doit pas être archivée sans faire la lumière sur tout ce qui s'est passé.
Promoteurs : Famille de Wissem Ben Abdellatif, Campagne LasciateClEntrare, Fondation Franca et Franco Basaglia, Association Sergio Piro.
De nombreuses associations et personnalités engagées dans la protection des droits des migrants et des personnes souffrant de troubles mentaux, et dans divers domaines, de l'aide sociale à la citoyenneté active et à l'information libre et correcte, ont déjà adhéré.
Lundi 14 mars, lors d'une conférence de presse, le Comité a présenté les raisons de sa création, le soutien qu'il a reçu et ce qui est apparu jusqu'à présent sur la mort de Wissem.
Pour rejoindre le comité, écrivez à comitatowissem[at]gmail.com
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