02/03/2022

ANNAMARIA RIVERA
Des droits humains aux droits des vivants: l'inscription de la protection animale dans la constitution italienne

Annamaria Rivera, Comune-Info, 28/2/2022
Original : Dai diritti umani a quelli dei viventi
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Rarement, comme ces jours-ci, nous avons pu mesurer pleinement la chance de ceux qui sont nés dans un pays dont la Constitution répudie la guerre (que cette répudiation soit parfois ignorée de façon désastreuse est une autre paire de manches, quoique sacro-sainte). Il ne serait pas si étrange que les enfants nés cette année - en supposant que l'espèce humaine ne s'éteigne pas - puissent un jour se considérer comme chanceux parce que leur Constitution répudie le mauvais traitement et la mise à mort des animaux sans distinction d'espèce. Y a-t-il un lien entre ces deux déclarations ?

Pour Pythagore, c'est certainement le cas : tant que l'homme continuera à détruire toutes les formes de vie qu'il considère comme inférieures, il ne trouvera pas la vraie paix, aurait dit ce mathématicien faisant autorité. Deux mille ans plus tard, il sera repris par l'écrivain pacifiste allemand Edgar Kupfer-Koberwitz, arrêté par la Gestapo à Ischia et déporté à Dachau jusqu'en 1945 : « Je pense que tant que l'homme torturera et tuera des animaux, il torturera et tuera aussi des êtres humains - et il y aura des guerres - parce que tuer s'exerce et s'apprend petit à petit ». Bien sûr, comme nous ne le savons que trop bien, ce qui est écrit sur papier prend au mieux des décennies et a du mal à être transféré dans la pratique quotidienne réelle. Et pourtant, ces quelques mots pour défendre la vie des non-humains, finalement ajoutés le 8 février aux articles 9 et 41 de la Constitution italienne, pourraient avoir une petite signification d'époque. Comme l'écrit ci-dessous Annamaria Rivera, qui possède une certaine expertise en matière de droits bafoués, pour s'en être occupée pendant des décennies, il dépendra de l'engagement et de la lutte des associations et des personnes (et des juristes) antispécistes, défenseurs des animaux et écologistes que ces déclarations ne restent pas sur le papier. Mais surtout, peut-être aujourd'hui plus que jamais, cela dépendra de tous ceux qui pensent que tuer ou torturer pour quelque raison que ce soit n'est pas licite, jamais, pour quiconque, quel que soit le nombre de ses jambes.-NDLR Comune-Info

 

Comme vous devez le savoir, le 8 février dernier, la Chambre des députés a voté un amendement qui, par le biais d'un projet de loi, vise à modifier notre Constitution, en insérant dans les articles 9 et 41 la protection, sur notre territoire, non seulement de l'environnement, de la biodiversité et des écosystèmes, mais aussi des animaux, sans aucune distinction d'espèce et de « rôle ». Cela impliquerait que les animaux dits « de chasse » soient également protégés, ainsi que les animaux élevés pour l'alimentation ou pour la production de peaux et de fourrures, qui aujourd'hui sont pour la plupart destinés, après d'indicibles mauvais traitements et tortures, à devenir de la « viande », c'est-à-dire des cadavres marchandisés.

Je vous rappelle que l'article 13 du titre II du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne stipule déjà que « l'Union et les États membres tiennent pleinement compte des exigences du bien-être des animaux en tant qu'êtres sensibles ».

Il existe également une directive de 1998 qui fixe des critères généraux pour la protection des animaux élevés pour l'alimentation, la laine, la peau, la fourrure ou d'autres fins, y compris les poissons, les reptiles et les amphibiens. Elle se fonde à son tour sur la Convention européenne sur la protection des animaux dans les élevages de 1978, qui stipulait déjà à l'article 3 que « Tout animal doit bénéficier d'un hébergement, d'une alimentation et de soins qui (...) sont appropriés à ses besoins physiologiques et éthologiques ». 

Aujourd'hui, enfin, la protection et la préservation des non-humains font partie des principes fondamentaux de la République italienne. Cependant, on ne peut pas considérer comme acquis que la constitutionnalisation de la protection de tous les animaux affectera l'horreur de l'agriculture intensive et des abattoirs automatisés, typiques des sociétés industrialo-capitalistes. À moins d'une bataille politique et juridique constante et difficile ; à moins que les associations et les juristes ne soient prêts à s'engager pour que cet instrument constitutionnel prenne un sens et des effets concrets, et serve à inspirer des lois nationales qui conduisent à l'abolition progressive des lager [camps de concentration] pour les non-humains ainsi que de la chasse.

Il faut notamment savoir que, selon une étude publiée le 1er février dernier dans la revue Plos Climate, l'élimination totale de l'élevage intensif au cours des quinze prochaines années et son remplacement par une végétation indigène et spontanée entraînerait une réduction nette de 68 % des émissions de dioxyde de carbone au niveau mondial.   

ANTONIO MAZZEO
Des frégates et des avions de chasse italiens pour la Colombie : l’ancien dirigeant communiste Massimo D'Alema joue les intermédiaires

 Antonio Mazzeo, 2/3/2022
Original : Fregate e caccia da guerra per la Colombia. Ci pensa Massimo D’Alema
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Quatre corvettes, deux sous-marins et un nombre indéterminé de chasseurs d'interception produits par les principales entreprises du complexe militaro-industriel italien (Fincantieri et Leonardo SpA), seront vendus aux forces armées de Colombie, un pays mis à l’index par Amnesty International et Human Rights Watch pour de très graves violations des droits humains. Une transaction à neuf chiffres sur laquelle un célèbre cabinet juridico-commercial de Miami, en Floride, travaille depuis au moins septembre 2021, représentant l'un des hommes politiques les plus connus d'Italie, Massimo D'Alema, président du Conseil des ministres d'octobre 1998 à avril 2000, puis chef de la Copasir, la commission parlementaire de contrôle des services secrets de 2010 à 2013. Toutefois, l'affaire des armes aurait été suspendue (pour l'instant) en raison de l'opposition de certains membres de Forza Italia, vraisemblablement jaloux de l'initiative de l'ancien dirigeant politique de la FGCI (Fédération des jeunes du Parti communiste), puis secrétaire national du Parti démocratique de la gauche, ensuite président des Démocrates de la gauche et enfin député du Parti démocratique et cofondateur du parti Articolo Uno [une scission du PD de 2017].

Massimo d’Alema : derrière lui, le slogan « Unis pour la paix »

« J'ai essayé de donner un coup de main aux entreprises italiennes pour qu'elles prennent une commande importante », a admis Massimo D'Alema au quotidien Repubblica. « J'ai été contacté par des personnalités colombiennes qui se sont dites prêtes à soutenir cette hypothèse. De toute évidence, quelqu'un a été contrarié et est intervenu pour l'empêcher. Le gouvernement et l'ambassade de Colombie avaient été clairement avertis de tout. Je trouve incroyable la facilité avec laquelle il est possible de recruter en Italie quelqu'un qui est prêt à nuire à notre pays ». De leur côté, les dirigeants de Leonardo et de Fincantieri ont préféré se retrancher derrière un silence embarrassé, bien qu'ils n'aient jamais caché qu'ils visaient de très près la Colombie en tant que client de premier plan en Amérique latine.

Le groupe Leonardo S.p.A., en particulier, a déjà fourni au pays sud-américain des hélicoptères, des systèmes de défense et des radars de contrôle du trafic aérien. Il y a moins d'un an, il a conclu un contrat avec les Forces aériennes colombiennes (FAC) pour la livraison d'un hélicoptère AW139 dans sa version «  transport de VIP » au président de la République. L'appareil a remplacé l'hélicoptère Bell 412 qui s'est écrasé le 25 octobre 2019 dans un accident au cours duquel six militaires à bord ont perdu la vie. « Le choix s'est porté sur l'hélicoptère italien car il a été jugé parfaitement compatible avec la mission de transport du Président de la République », rapporte la note publiée par les FAC. L'hélicoptère AW139 a été configuré par Leonardo pour accueillir jusqu'à huit passagers, avec une suite spéciale d'autoprotection et des systèmes de sécurité sophistiqués.

« Avec la fourniture de cet hélicoptère, l'armée de l'air colombienne devient le premier client militaire du pays, tandis que la flotte d'AW139 s'agrandit en Colombie, où ce modèle a déjà connu le succès pour les opérations de transport civil en soutien à l'industrie du pétrole et du gaz, avec cinq hélicoptères entrant en service chez l'important opérateur Helistar S.A.S. », a commenté la direction de Leonardo SpA. « La variante militaire de l'AW139M est également proposée pour répondre aux exigences multi-rôles de l'armée de l'air, de l'armée de terre, de la police et de la marine colombiennes (...) Avec plus de 400 hélicoptères civils et militaires en service en Amérique latine aujourd'hui, Leonardo est l'un des plus grands acteurs du marché de référence dans toute la région ».

Toujours au printemps 2021, à l'occasion d'un exercice aéronaval auquel ont participé la Colombie, les USA et le Pérou, le groupe Leonardo a fourni, à titre expérimental, le DART-Strales, un système composé d'une antenne radar qui génère un faisceau de radiofréquences guidant vers des cibles des projectiles DART (Driven Ammunition Reduced Time Of Flight) de calibre 76/62. Le DART-Strales a été monté à bord de la frégate Independiente (classe Amiral Padilla) de la marine colombienne et a été utilisé pour tirer sur des cibles simulant des missiles antinavires entrants.

La signature du Memorandum of Understanding (comme on dit en "italien") Leonardo-CODALTEC

À l'occasion de la foire internationale de Bogota entièrement dédiée aux systèmes d'armes et de sécurité Expodefensa, qui s’est tenue du 29 novembre au 1er  décembre 2019, les responsables de Leonardo ont signé un protocole d'accord avec le groupe de construction navale colombien CODALTEC (COrporación De ALta TECnologia para la defensa), afin de " promouvoir la commercialisation de solutions dans le domaine des systèmes de défense aérienne, C4I, cybersécurité et systèmes de protection des infrastructures nationales ».

01/03/2022

GIDEON LEVY
La bouilloire israélienne et la marmite russe

 Gideon Levy, Haaretz, 27/2/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Israël n'a pas le droit de critiquer la Russie. Un pays qui a plus d'une fois agi exactement comme la Russie, en se déchaînant, n'a pas le droit de critiquer l'agression et l'invasion. Un pays qui a imposé une occupation violente pendant plus de 50 ans ne peut pas critiquer une occupation de trois jours.

Des civils ukrainiens ajustent leurs armes pour repousser les forces russes à Kiev, en Ukraine, samedi. Photo : Mikhail Palinchak /AP

La justification d'une invasion par la Russie, la propagande et les mensonges, semblent tirés du cahier de stratégie d'Israël chaque fois qu'il a envahi Gaza ou le Liban. Israël se sent toujours menacé, tout comme la Russie, et tous deux nient les droits nationaux des peuples qu'ils occupent. Les Ukrainiens ne sont pas un peuple, les Palestiniens non plus. Israël a un droit ancestral sur la Cisjordanie, et la Russie a un droit similaire sur l'Ukraine - et aux yeux des deux, cela signifie le droit fallacieux à la souveraineté. La diabolisation est également similaire : les Ukrainiens sont des nazis, les Palestiniens sont des terroristes ; ce sont tous deux des mensonges de propagande.

Le soulagement comique dans cette guerre maudite a été fourni par le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid : « L'attaque russe contre l'Ukraine est une grave violation de l'ordre international », a-t-il déclaré. Lapid, semble-t-il, n'éprouve aucune honte à prononcer ces mots. Se pourrait-il que sa conscience de soi soit si faible, ou peut-être est-ce le cynisme, l'hypocrisie et le deux poids-deux mesures qui a atteint de nouveaux sommets ?

Quoi qu'il en soit, l'ordre international selon Israël est très flexible. Une invasion russe de l'Ukraine est évidemment une violation de l'ordre international. En revanche, l'invasion et l'occupation du Liban par Israël il y a 18 ans constituent l'ordre international dans ce qu'il a de meilleur. L'ordre international, ce sont les invasions fréquentes de Gaza, sans parler de l'ordre international évident dans lequel Israël contrôle un autre peuple et détient par la force des territoires occupés pendant des décennies, contrairement à la position de toutes les institutions internationales, en fait, du monde entier.

28/02/2022

OFER ADERET
Cuando los judíos eran malhechores y negreros

 Ofer Aderet, Haaretz, 22-2-2022

Traducido por María Piedad Ossaba, Tlaxcala

Un estudio israelí sobre el mundo judío en el siglo XVIII revela un mundo violento desaparecido [sic].

 

Traperos judíos en Gran Bretaña, 1785

En la noche del 11 de junio de 1771, nueve ladrones armados con cuchillos y fusiles irrumpen en la granja de la viuda Hutchins en el pueblo de Chelsea, cerca de Londres. En el tribunal de Old Bailey, declarará que oyó al perro ladrar y llamó a sus criadas para ver qué le pasaba.

 

“En corto tiempo oí un ruido; corrí a ver qué pasaba; encontré a mi doncella Mary Hodgkin, sin su sombrero, y a unos hombres que la maltrataban, muy fuerte...

Creo que el doctor al que llaman Levi Weil era uno de ellos ... el otro se llama Highham Lazarus; mi susto era extremadamente grande ...Uno de ellos dijo que le cortara el cuello; otro dijo: “Zorra, si no te callas, te cortaré el cuello”. Se llevaron su bolso y su reloj, mataron a una de las criadas y huyeron”.

 

¿Qué tiene que ver este robo, descrito en un nuevo estudio del profesor Shmuel Feiner de la Universidad Bar-Ilan, con la historia judía? Todos los ladrones eran judíos, y formaban parte de una “creciente ola de delincuencia judía”, explica el profesor Feiner.

 

Una ilustración de un famoso robo en Chelsea, cerca de Londres, en 1771. “Vete a Chelsea” se convirtió en una burla común contra los judíos

 

Al día siguiente vendieron los bienes robados a otro judío, que, como muchos de los judíos de la época, se ganaba la vida comprando y vendiendo bienes robados. El gobierno ofreció una recompensa por cualquier información que pudiera conducir a la captura de los ladrones, y las comunidades judías, tanto asquenazíes como sefardíes, también ofrecieron recompensas. Esperaban capturar a los criminales que estaban trayendo tanta vergüenza a la comunidad, y fue finalmente otro judío quien los denunció.

 

Durante el juicio resultó que los líderes de la banda eran los hermanos Asher y Levi Weil. Junto con otras dos personas, fueron condenados a morir ahorcados. Los cuatro hombres rezaron al pie de la horca. resultó que los líderes de la banda eran los hermanos Asher y Levi Weil. Junto con otras dos personas, fueron condenados a morir ahorcados. Los cuatro hombres rezaron al pie de la horca.

 

¿Cómo nos ayuda este relato a comprender la historia del mundo judío en el siglo XVIII?

Mouvement national des prisonniers : Déclaration n° 7 de l’Intifada des prisons

Ô masses de notre peuple libre, nous vous
saluons à travers les murs des prisons et leurs ténèbres

Nous vous envoyons notre message depuis les forteresses de la liberté que sont devenues les prisons depuis quelques mois, transformées après l'opération Tunnel de la Liberté en un lieu d'affrontement ouvert, une confrontation sans fin face aux tentatives de nous imposer des mesures de durcissement, que nous affrontons constamment en actes et en paroles, avec la bénédiction de Dieu et avec votre soutien pour notre victoire.

La dernière de ces attaques a été une tentative de réduire les heures de sortie dans les cours, à laquelle nous répondons actuellement par divers moyens : grève, fermeture des sections, notre soulèvement en étant à son 20ème  jour.

Ainsi, nous déclarons ce qui suit :

1 - Nous avons précédemment affirmé et réitéré que notre soulèvement ne s’arrêtera pas tant que nos demandes ne seront pas satisfaites que cesse l'exploitation sioniste par l'administration pénitentiaire.

2 -Nous marchons à la suite de l’intransigeance sioniste vers une grève de la faim ouverte avec la participation de toutes les prisons et factions sans exception, et nous demandons à notre peuple de nous soutenir par une large campagne pendant cette grève.

3 - Nous demandons aux masses de notre peuple, à leurs forces et groupes actifs de se tenir à nos côtés avec tous les outils de pression contre l'occupant usurpateur, afin que nous puissions rétablir nos droits et obtenir notre liberté, qui est la base de la résolution de notre problème et de nos souffrances.

4 - Nous demandons à nos factions en Cisjordanie et à Gaza de former des commissions d'urgence pour soutenir notre mouvement dans les prisons par un mouvement dans les rues et dans les lieux de rassemblement.

5 - Nous invitons notre peuple à participer mardi prochain à la Journée de mobilisation et de colère populaire au pays et à l'étranger, où les marche de soutien partiront des centres-villes à 11 h vers les points de contact dans tous les gouvernorats du pays.

Gloire aux martyrs, liberté pour les prisonniers !

C’est un Jihad, victoire ou martyre !

Révolution jusqu'à la victoire !

Vos frères
Mouvement national des prisonniers
Comité suprême national d'urgence

27/2/2022

الحركة الوطنية الأسيرة: بيان رقم7 انتفاضة السجون


 

26/02/2022

LUIS CASADO
Ukraine: Was ist das (verdammte) Problem?

Luis Casado, Politika 25.02.22
Original: Ucrania: ¿Cuál es el (jodido) problema?
Übersetzt von Anamaria Diaz-Rodrigo

Laut Hélène Carrère d'Encausse - Sekretärin auf Lebenszeit der Académie Française, „unsterblich“ (wie die Mitglieder der Académie genannt werden), selbst gebürtige Russin und Kennerin der russischen Geschichte - lebten nach dem Zusammenbruch der UdSSR 1991 Millionen von Russen und Angehörigen anderer Nationalitäten im falschen Land (Hélène Carrère d'Encausse - La Gloire des Nations ou la Fin de l’Empire Soviétique, Paris, 1990). Dies war eine der schwerwiegenden Folgen der Nationalitätenpolitik, die die Bolschewiki zu Beginn der russischen Revolution beschlossen hatten.

Die spätere UdSSR bestand aus fünfzehn Sowjetrepubliken, in denen es 20 Autonome Sozialistische Sowjetrepubliken (ASSR) gab, darunter sechzehn in der Russischen Föderation, zwei in Georgien, eine in Aserbaidschan und eine in Usbekistan, sowie acht Autonome Regionen und zehn Autonome Bezirke.

Wladimir Putin täte gut daran, die Werke von Carrère d'Encausse zu lesen, um nicht über Lenin zu lästern, den er beschuldigt, der Schöpfer künstlicher Republiken - wie der Ukraine - zu sein, die heute zum Spielball imperialer Interessen geworden sind.

Im Jahr 1917 besaßen die Großmächte Kolonien in der ganzen Welt. Die Sowjetmacht konnte nur um den Preis entstehen, dass in der Verfassung das Recht jedes Einzelnen auf Unabhängigkeit und Selbstbestimmung anerkannt wurde. Ihre Integration in die UdSSR war freiwillig. Eine Frage des Prinzips. Prinzipien, ein Thema, über das sich heute die meisten der nullachtfünfzehn, die uns regieren, kaputt lachen.

Der Aufsatz, der die Nationalitätenpolitik der Bolschewiki definierte, wurde nicht von Lenin verfasst, wie Putin in einer seiner Erklärungen behauptete, sondern von Iosif Wisarionowitsch Schugaschwili, damals bekannt als Koba, der später als Stalin berühmt wurde. In der Zwischenzeit hat Putin seinen Fehler korrigiert, aber seine apokalyptische Vision einer revolutionären Macht ist immer noch vorhanden. Das ist eine seiner Schwächen.

Putin sollte die Gunst der Stunde nutzen und Carrère d'Encausses Lenin-Biografie lesen. Nicht, weil es das vollständigste oder gelehrteste ist - weit gefehlt -, sondern weil die Autorin zeigt, dass die Zeitspanne, in der Lenin seine Autorität unter den Bolschewiki ausüben konnte, die sehr anfällig für Debatten, für Fragen und für die Suche nach fünf Beinen für die Katze waren, sehr kurz war: vom Oktober 1917 bis zum 30. August 1918 (dem Tag, an dem ein Attentat auf ihn verübt und ihm eine Kugel in den Kopf gejagt wurde): nicht einmal ein Jahr!

Fast ein Jahrhundert lang haben die Kolonialmächte - die USA, das Vereinigte Königreich, Frankreich, Deutschland, Spanien, Portugal, die Niederlande, Belgien, Japan usw. - blutige Befreiungskriege mit Millionen von Toten und schrecklichen Verbrechen gegen die Menschlichkeit unterdrückt, die Geschichte bequemerweise ausgelöscht, um sich als Verteidiger der Freiheit und der Demokratie zu profilieren, die sie jetzt verkaufen wollen. Zurück bleiben die Morde an Mehdi Ben Barka, Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Ruben Um Nyobè, Félix Moumié, Barthélémy Boganda und vielen anderen.

Es ist eine Tatsache, dass die Ukraine schon immer mit Russland verbunden war: Russland, Weißrussland und die Ukraine haben alle ihre Wurzeln in Kiew. Es waren die Russen, die all diese Gebiete von der Mongolenherrschaft befreit haben (1480), weshalb die heutigen Ukrainer keine schrägen Augen haben. Die unwissenden Journalisten, die behaupten, die Ukraine habe nichts mit Russland zu tun, sollte man fragen, woher Nikita Chruschtschow und Leonid Breschnew kamen, jene grausamen Kommunisten, die der „Westen“ seinerzeit so vehement bekämpft hat.

Aus der Zeit der Korenisazija ("Indigenisierung, Einwurzelung"), die zum Ziel hatte, nichtrussische Völker in den neuen Staat einzubinden, indem Minderheiten explizit gefördert wurden, um diese in den KPdSU-Kader und damit in die Sowjetunion zu integrieren. Russen wurden dazu ermutigt, teilweise auch dazu verpflichtet, in Gebieten, in denen sie eine Minderheit darstellten, die jeweilige Sprache zu lernen. Insbesondere in der Ukrainischen SSR führte die Korenisazija-Politik zu einer regelrechten (Re-)Ukrainisierung. Sowjetukrainisches Propagandaplakat 1921 mit ukrainischer Aufschrift: „Sohn! Tritt in die Schule der Roten Kommandanten ein und die Verteidigung der Sowjetukraine wird gesichert sein.“ Die Blumenranken und das kosakische Outfit des Vaters (Wyschywanka-Hemd, rasierte Glatze mit Tschub, langer Schnurrbart, in der Sowjetunion oft „kosakisches/ ukrainisches Hufeisen“ genannt) wurden gerade in dieser Zeit als spezifisch ukrainisch herausgestellt.

25/02/2022

OFER ADERET
Quand les Juifs étaient des malfrats et des négriers

Ofer Aderet, Haaretz, 22/2/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Une étude israélienne sur le monde juif au 18ème siècle révèle un monde violent révolu [sic]

 

Chiffoniers juifs en Grande-Bretagne, 1785.

Dans la nuit du 11 juin 1771, neuf cambrioleurs armés de couteaux et de fusils font irruption dans la ferme de la veuve Hutchins, dans le village de Chelsea, près de Londres. Au tribunal d'Old Bailey, elle témoignera qu'elle a entendu le chien aboyer et a appelé ses servantes pour voir ce qui n'allait pas.

« En peu de temps, j'ai entendu un bruit ; j'ai couru pour voir ce qui se passait ; j'ai trouvé ma femme de chambre Mary Hodgkin, sans son chapeau, et quelques hommes qui la maltraitaient, très fort... Je crois que le docteur, qu'ils appellent Levi Weil, était l'un d'entre eux ... l'autre s'appelle Highham Lazarus ; ma frayeur était extrêmement grande. ... L'un d'eux a dit de lui couper la gorge ; un autre a dit : « Ribaude, si tu ne tiens pas ta langue, je vais te couper la gorge ». Ils ont pris son sac à main et sa montre, ont tué une des domestiques et se sont enfuis ».

Qu'est-ce que ce cambriolage, décrit dans une nouvelle étude du professeur Shmuel Feiner de l'université Bar-Ilan, a à voir avec l'histoire juive ? Tous les cambrioleurs étaient juifs - et ils faisaient partie d'une « vague croissante de criminalité juive », explique le professeur Feiner.


 Une illustration d'un vol célèbre à Chelsea, près de Londres, en 1771. « Allez à Chelsea ! » est devenu une raillerie courante contre les Juifs

Le lendemain, ils ont vendu les biens volés à un autre Juif, qui, comme beaucoup de Juifs de l'époque, gagnait sa vie en achetant et en vendant des biens volés. Le gouvernement a offert une récompense pour toute information menant à la capture des voleurs, et les communautés juives, tant ashkénazes que sépharades, ont également offert des récompenses. Elles espéraient capturer les criminels qui jetaient une telle honte sur la communauté, et c'est finalement un autre Juif qui les a dénoncés.

Lors du procès, il est apparu que les chefs de la bande étaient les frères Asher et Levi Weil. Avec deux autres personnes, ils sont condamnés à la mort par pendaison. Les quatre hommes ont prié au pied de la potence.

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
Mi respeto hacia Jorge Zabalza

Luis E. Sabini Fernández,, 24-2-2022

El tupamaro Jorge Pedro Zabalza Waksman, más conocido como “Tambero”, falleció el 23 de febrero a los 79 años en Montevideo. Entre 1973 y 1985 hizo parte de los “nuevos rehenes” de la dictadura. Luis Sabini le rinde un homenaje merecido.

Sabía que su salud estaba muy golpeada; cáncer, epoc y antes, y en buena medida, causantes de esos quebrantos del cuerpo, golpes, privaciones, torturas, dolores.

No lo conocí tupamaro y mucho menos como joven, hijo de un Uruguay no montevideano, perteneciendo a una ruralidad, que no es de las más frecuentadas mediáticamente: las del latifundio y los rancheríos.

Lo conocí como líbero, enfrentado a las “verdades oficiales” de la organización a la que apostó su compromiso político.

En Jorge Zabalza lo que rescato no es como él se vivió siempre, guevarista, tupamaro, sendiquista, sino su celo por la verdad histórica, su valentía para defenderla, aunque lo exponga a la intemperie. Política, social.

Eso lo hermana con, por ejemplo,  Guillermo Chifflet, con quien seguramente no tuvieron mucha línea política en común.

Ese comportamiento de Jorge lo hace a mis ojos, un filósofo. Pero de la mejor estirpe. Porque puso el cuerpo buscando la verdad.

Con la trayectoria de Jorge, podemos retomar una vieja máxima latina, la del navigare necesse, vivere non necesse (favorita de Carlos Quijano) mediante un veritas necesse, vivere non necesse.


Y ese comportamiento de Jorge lo hace a mi ver, profundamente respetable; recoge un acervo hoy en día tambaleante en nuestro país con tanto bombardeo mediático cotidiano (desde cualquiera de las dos coaliciones hoy se supone que tan vigentes). Con tanto autoculto a la presunta “mejor democracia del mundo” (o por ahí cerca), con tanta autoglorificación sobre conciencia ambiental cuando esta sociedad todavía apuesta que algún ente “superior” lo libere de basura y no su propio comportamiento…

Con tanto autoculto que transforma la entrega de nuestra (escasa) tierra a consorcios transnacionales en avances ‘que nos mejoran y nos integran al mundo actual’; autoculto que le permite al mundo mediático perorar sobre aumento de PBI, grado inversor, confianza ganada por el país en el “mercado internacional”, etcétera, mientras tenemos cada vez más gente desarraigada, más trastornos mentales entre los “sin techo”, más violencia carcelaria, más suicidios; autoculto que le permite a los “voceros de siempre” calificar al actual ejército del país  “en un ejército para la paz”, refiriéndose nada menos al refundado con la dictadura de 1973, dotado de privilegios de casta que ninguna democracia más real toleraría y en todo caso, que ningún país no muy enriquecido, podría permitirse.

Jorge no tenía pelos en la lengua. Y no tener pelos en la lengua con sus convicciones, tan ajenas al conformismo y al seguidismo mental, linda con lo heroico también. Porque tomó sobre sí verdades de las más incómodas.

Su vida ha resultado lo opuesto del apparatchik (tan común en la URSS y hasta en la Cuba de sus amores).

Nunca compartí sus apuestas políticas. Pero reconozco su entereza ética y su coraje intelectual. Su enorme honestidad vital.

Su probidad. Fue una suerte, un honor, haberlo tratado, siquiera en su madurez (y quedará la incógnita si pudiéramos habernos tratado antes…). La última vez que nos vimos fue en Santa Catalina con mi hija que quería entrevistarlo. Una prueba de su vigencia intergeneracional.

Ya no puedo despedir a Jorge Zabalza. Apenas con estas líneas, recordarlo.

24/02/2022

Déclaration de la famille du prisonnier palestinien Ahmed Manasra


La famille du prisonnier Ahmed Manasra, Al Quds, 23/02/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Ahmed Manasra vient d’avoir 20 ans le 22 janvier. Ce garçon de Beit Hanina (Jérusalem-Est) en avait 13 lorsqu’il a été grièvement blessé et arrêté, en octobre 2015, après qu’avec son cousin Hassan, 15 ans, ils avaient tenté d’attaquer des colons de Pisgat Ze’ev, la colonie sioniste tentaculaire qui se dresse face à Beit Hanina, de l'autre côté de l'autoroute qui traverse la vallée séparant les deux localités. Les deux garçons, harcelés en permance par des colons, avaient décidé que la peur devait changer de camp. Hassan avait été exécuté sur place. En 2016, Ahmed a été condamné à 12 ans de prison, alors qu’il était établi qu’il n’avait attaqué personne. Le  hashtag    مش متذك (mouch mutadhakir, je ne me souviens pas), sa réponse à l’interrogatoire après son arrestation violente, diffusé dans une vidéo virale, marque la solidarité avec le garçon. Ci-dessous un communiqué de sa famille.-FG

Au nom de Dieu le Miséricordieux

Déclaration à l’opinion publique

Nous sommes la famille du prisonnier Ahmed Manasra, et nous nous adressons aux fils de notre peuple palestinien héroïque avec les plus hautes expressions d'appréciation et de respect.
Nous souhaitons à nos familles héroïques, symbole de notre dignité et de notre fierté, une libération immédiate des chaînes des donjons, des tourments et de la douleur de l'absence.

Nous saluons les institutions juridiques et des droits humains pour leurs efforts dans la défense de nos prisonniers devant les tribunaux d'occupation, qui sont considérés comme l'un des moyens les plus importants de répression et de confiscation des droits de nos prisonniers.
Prions pour un prompt rétablissement et une liberté bien méritée de nos prisonniers malades.

La famille du prisonnier Ahmed Manasra, qui a affronté les griffes de l'occupation lorsque celle-ci a tué son meilleur ami, son cousin, le martyr Hassan Manasra, et arrêté un enfant de treize ans, sous le hashtag « je ne me souviens pas», mot de passe de la constance et de la violence de nos enfants, qui ont été soumis aux formes d'oppression et d'intimidation les plus dures
, déclare ce qui suit :

1. Nous exprimons nos fortes réserves sur certaines des publications et nouvelles qui ont été récemment publiées dans les médias et certaines pages de médias sociaux sur le prisonnier Ahmed, sans le consentement de la famille pour respecter sa vie privée, ou pour les consulter ou obtenir leur permission, et sans un examen attentif de la sélection des termes et des informations, et nous supposons de bonne foi. Nous prions les médias et les militants sur les médias sociaux de demander l'approbation de la famille ou de son représentant, pour transmettre toute nouvelle ou information liée au prisonnier Ahmed Manasra, et respecter sa souffrance et son don à sa patrie.

 2. La famille annonce que son fils Ahmed, qui a été arrêté en bas âge, a été sévèrement battu, recevant une fracture du crâne qui a provoqué un hématome intracrânien. Il a également été soumis aux formes les plus dures de torture physique et d'intimidation psychologique, à l'utilisation d'une longue méthode d'interrogatoire ininterrompue et à la privation de sommeil et de repos, et a été soumis à de fortes pressions psychologiques qu'un enfant de cet âge ne pourrait pas supporter jusqu'à maintenant.

3. Dans le cadre de la vengeance contre l'enfance palestinienne inébranlable, l'occupation a isolé le prisonnier Ahmed dans la plupart des périodes de captivité, dans des conditions très difficiles et intolérables, et l'a fait souffrir, en isolation, de graves maux de tête, de détresse psychologique, l’empêchant de se mêler aux autres prisonniers pendant de longues périodes, et a interdit à sa famille de lui rendre visite sous prétexte de châtiment, le séparant complètement du reste des prisonniers et le privant du traitement approprié pour soulager sa douleur, ce qui a conduit à l'apparition de troubles psychologiques, exacerbés par la poursuite de l'isolement et du déracinement de son entourage, de sa famille et de ses compagnons de prison.

22/02/2022

Sauvons la vie du prisonnier Nasser Abu Houmaid ! Sauvons la vie des prisonniers palestiniens malades !

Comité médical de la Coalition européenne de soutien aux prisonniers de Palestine, Bruxelles, 22/2/2022

À tous les gouvernements, parlements, partis politiques, institutions de la société civile et institutions des droits humains : faites cesser la négligence médicale délibérée des prisonniers ! Plus de 800 prisonniers palestiniens souffrent de diverses maladies, qu'il s'agisse de maladies chroniques telles que le diabète et le cancer, ou de maladies des systèmes urinaire et respiratoire. La pandémie de Corona est venue aggraver la situation des prisonniers. Plus de 500 détenus ont été touchés par cette pandémie à un moment où les autorités pénitentiaires pratiquent l'isolement continu des détenus et empêchent les visites de leurs familles.

C'est pourquoi les autorités pénitentiaires portent l'entière responsabilité d'avoir provoqué des maladies chez les prisonniers, de ne pas avoir pris de mesures de précaution pour eux et de ne pas avoir soumis leur personnel à ces mesures préventives dont Israël est si fier face au monde.

Il a également refusé de fournir aux détenus des instruments et des mesures de précaution, que ce soit des masques, des stérilisateurs ou des examens préventifs. Ce sont les pratiques des autorités pénitentiaires, qui bafouent les lois et conventions internationales garantissant la protection et les droits des détenus par la puissance occupante.

La politique d'occupation a été caractérisée par une négligence médicale délibérée. Le diagnostic des maladies des prisonniers est effectué de manière rudimentaire et en l’absence de l’équipement moderne que le pays occupant vend à l'échelle mondiale. Aussi, le traitement des maladies est souvent limité aux palliatifs, et le transfert des prisonniers vers des hôpitaux spécialisés est refusé, ce qui indique souvent qu'une décision a été prise d'exécuter le prisonnier et qu’elle est appliquée à la perfection.

La question du prisonnier malade Nasser Abu Humaid, qui s’est retrouvé en grand danger après avoir été atteint d'un cancer du poumon, est en train d'émerger. Il est inconscient après avoir été plongé dans un coma artificiel, attaché à des appareils respiratoires et s’être vu injecter des drogues chimiques. Il est hospitalisé à l'hôpital Barzilai.

 Le prisonnier Nasser Abu Humaid est le frère de cinq prisonniers détenus dans les prisons israéliennes et le frère d'un martyr .Il a été condamné à sept peines de réclusion à perpétuité après avoir été de nouveau arrêté le 22/04/2002. Malgré son état de santé très critique, l'occupation a toujours refusé de le libérer.

Nous, Coalition européenne, exigeons la fin de cette politique de négligence médicale, qui concerne plus de 800 détenu·es. Nous exigeons la fin des exécutions systématiques de prisonniers à l'ombre du silence, et dénonçons la complicité des médecins avec les autorités pénitentiaires. Enfin, nous appelons toutes les institutions, associations, parlements et gouvernements au niveau international à agir rapidement pour sauver la vie des prisonniers malades, en particulier la vie du prisonnier Nasser Abu Humaid, et à intervenir immédiatement avant qu'il ne soit trop tard.

Nous exigeons que des comités médicaux neutres, en particulier de la Croix-Rouge et de l'Organisation mondiale de la santé, soient envoyés dans les prisons pour examiner les dossiers médicaux des prisonniers et faire pression sur les autorités d'occupation pour la libération immédiate des prisonniers malades, des personnes âgées, des enfants et des femmes.

Nous vous invitons à vous tenir aux côtés des prisonniers de Palestine derrière les barreaux et à ne pas les laisser seuls en proie à la violence et à l'arrogance de l'occupation.

 Liberté pour les prisonniers de la liberté dans les prisons de l'occupation !

Liberté pour le prisonnier malade et comateux Nasser Abu Humaid !

!أنقذوا حياة الاسير ناصر ابو احميد! أنقذوا حياة الأسرى الفلسطينيين المرضى

 اللجنة الطبية للتحالف الأوروبي لمناصرة أسرى فلسطين

بروكسل 22-2-2022

 إلى كل الحكومات والبرلمانات والأحزاب السياسية ومؤسسات المجتمع المدني ومؤسسات حقوق الإنسان. اوقفوا الاهمال الطبي المتعمد للاسرى!

يعاني اكثر من 800 أسير فلسطين من امراض مختلفة سواء أمراض مزمنة كالسكري ومرض السرطان أومن امراض الجهاز البولي والجهاز التنفسي. وجاءت جائحة الكورونا لتفاقم وضع الاسرى. فأكثر من 500 أسير اصيب بهذه الجائحة في وقت تمارس سلطات السجون العزل المستمر للاسرى وتمنع زيارات اهاليهم. لهذا تتحمل سلطات السجون المسؤولية الكاملة عن اصابة الاسرى لعدم اتخاذها وسائل الحيطة والحذر للاسرى وعدم اخضاع موظفيها للاجراءات الوقائية، التي تفتخر بها اسرائيل أمام العالم. وكما رفضت توفير الأدوات والإجراءات الإحتياطية للمعتقلين سواء من كمامات او معقمات او فحوصات وقائية. هذه هي ممارسات سلطات السجون والتي تضرب بعرض الحائط القوانين والاتفاقيات الدولية، والتي تضمن الحماية والحقوق وللمعتقلين من قبل سلطة الاحتلال.

لقد اتسمت سياسة الاحتلال بالاهمال الطبي المتعمد. فتشخيص امراض الاسرى تتم بطريقة بدائية ولا تقوم بالتشخيص  بالاجهزة الحديثة، التي تصدرها دولة الاحتلال عالميا. كما وان علاج الامراض يقتصر غالبا على المسكنات ويتم رفض نقل الاسرى الى المستشفيات المتخصصة، مما يدل في غالب الأحيان بأن هناك قرار متخذ باعدام الاسير وينفذ باتقان.

وتبرز حاليا قضية الاسير المريض ناصر ابو احميد والذي اصبح في خطر داهم بعد اصابته بسرطان الرئتين . فهو فاقد لوعيه بعد تنويمه اصطناعيا وربطه باجهزة التنفس وحقن الادوية الكيماوية ويرقد في مشفى برزلاي.

والاسير ناصر ابو احميد هو اخ لخمسة أسرى معتقلين داخل السجون الاسرائيلية واخ لشهيد وحكم بسبعة مؤبدات بعد ان تم اعتقاله من جديد في ٢٢-٤-٢٠٠٢

ورغم حالته الصحية الحرجة جدا فان الاحتلال ما زال يرفض اطلاق سراحه.

اننا في التحالف الاوروبي لنطالب بوقف سياسة الاهمال الطبي هذه والتي تشمل اكثر من 800 أسيرة واسير. ونطالب بوقف مخطط  الاعدام الممنهج للاسرى في ظل سكوت، بل تواطئ الاطباء مع سلطات السجون.

واخيرا نناشد كل المؤسسات والجمعيات والبرلمانات والحكومات على صعيد دولي بالتحرك السريع لانقاذ حياة الاسرى المرضى وخاصة حياة الاسير ناصر ابو احميد وبالتدخل الفوري قبل فوات الاوان.

نطالب بإرسال لجان طبية محايدة وخاصة من الصليب الاحمر ومنظمة الصحة العالمية الى السجون  للإطلاع على الملفات الطبية للاسرى وللضغط على سلطات الاحتلال من أجل الإفراج الفوري عن الأسرى المرضى وكبار السن والاطفال والسيدات..

ندعوكم للوقوف الى جانب أسرى فلسطين خلف القضبان  وعدم تركهم وحدهم فريسة لعنف وعنجهية الإحتلال.

الحرية لأسرى الحرية في سجون الإحتلال!

الحرية للاسير المريض والفلقد للوعي ناصر ابو احميد!