03/01/2022

GIDEON LEVY
Al Khalil/Hébron : Mahmoud a ouvert la porte pour trouver des soldats israéliens pointant leurs armes sur lui. Et ça a été une escalade de violence

Gideon Levy & AlexLevac (photos), Haaretz, 31/12/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Des soldats des FDI ont envahi une maison palestinienne pour emmener un jeune homme rencontrer un agent du Shin Bet. Il a été libéré, mais entre-temps, quatre de ses proches ont été hospitalisés après avoir été battus ou avoir subi un choc.

 


Les trois frères, de gauche à droite : Ahmed, Mohammed et Mahmoud.

Les forces de défense israéliennes agissant en tant que sous-traitant du service de sécurité Shin Bet. C'est ce qui se passe lorsqu'un agent du Shin Bet veut rencontrer un jeune Palestinien : une escouade de 20 soldats est envoyée chez lui après minuit, ils réveillent toute la famille, jettent 15 personnes dans une petite pièce, où elles sont laissées pendant plusieurs heures, assènent à quelques-unes d'entre elles de coups de crosse et de poings, et leur achèvent à coups de pied quand elles s'effondrent. Le jeune homme recherché est amené à rencontrer l'agent du Shin Bet pour un interrogatoire incroyablement bref - pour des raisons jamais expliquées - puis il est renvoyé chez lui. Entre-temps, quatre membres de la famille doivent être emmenés à l'hôpital en ambulance, après avoir été battus par les soldats, et un autre est placé en détention jusqu'à la conclusion de la procédure engagée contre lui - il est accusé d'avoir agressé un soldat. Tout cela pour organiser une brève rencontre avec un homme du Shin Bet.

« C'était pour quoi tout ça ? » : c'est la question que l'on se pose aujourd'hui dans cette maison, où certains des occupants souffrent encore physiquement des coups que leur ont portés les soldats. « Vous savez, on aurait pu le convoquer par téléphone et il y serait allé », dit un membre de la famille. Mais si un raid nocturne brutal peut être organisé, pourquoi se contenter d'un appel téléphonique ? Une preuve de plus du fait que, dans les territoires occupés, la voie de la violence est le mode opératoire préféré du Shin Bet et des FDI. Pour être honnête, c'est toujours la première option. Une invasion nocturne de la maison de quelqu'un est apparemment un bon exercice pour les troupes, cela les maintient sur le qui-vive. C'est utile pour démontrer le pouvoir et le contrôle sur la zone, et aussi pour briser la routine et dissiper l'ennui. Les victimes ? Qui les compte ?

La famille Salhab vit à (Khirbet) Qalqas*, un petit quartier d'Hébron, adjacent à la colonie de Beit Haggai, sur la route 60, la principale route de Cisjordanie. Qalqas se compose de quelques belles maisons en pierre dans lesquelles vivent les quatre frères Salhab et leurs familles, tous assez aisés et disposant de bons moyens de subsistance. Aux premières heures du matin, entre le 11 et le 12 décembre, les soldats ont fait une descente au domicile de Mahmoud Salhab, 58 ans, père de huit enfants, qui enseigne les sciences religieuses à l'école Al Hussein d'Hébron. Six de ses enfants vivent toujours avec lui et leur mère, Nida, une enseignante de 55 ans, dans leur maison à deux étages ; le plus jeune d'entre eux a 16 ans.

 

Hébron, début décembre. Photo Hadas Parush

 Les soldats en avaient après le fils de Mahmoud et Nida, Anas, un étudiant en agriculture de 23 ans à l'université d'Hébron, où il est un militant du campus. En 2019, il a été reconnu coupable d'avoir « rendu des services à une association illégale » en vertu de l'article 85 du Règlement de défense (urgence), promulgué par les autorités du mandat britannique en 1945. Il a été envoyé en prison pendant 14 mois, ou plus exactement, emprisonné pour activité politique, et a repris ses études après sa libération, il y a un an et demi.

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
Dispara, yo ya estoy muerto: Radiografía de un bestseller modelo palestino-israelí

Luis E. Sabini Fernández, 29-12-2021

Julia Navarro, su autora, niega enfáticamente que una novela como Dispara, yo ya estoy muerto[1] sea en absoluto una novela histórica porque lo que hace es “historias de personajes”.

Una novela es siempre “historia de personajes”. Y se le atribuye el carácter de “novela histórica” a aquellas historias de personajes que se entretejen con datos históricos reales. Algunos autores tienen la precaución de integrar en su relato ficticio personajes históricos únicamente con los datos reales conocidos y dejando en todo caso el tejido novelesco para los personajes gestados por el autor. 

Julia Navarro invoca permanentemente tramos históricos, reales, verificables, en su construcción. Entretejiendo los destinos de dos familias, una judía y otra palestina, desde los mismísimos fines del siglo XIX.

Y procura un minué histórico, sucediéndose las generaciones de ambas familias, entrelazadas emocional, material y hasta amorosamente (aunque la disonancia palestino-judío convierta esos amores en conflictos de altísimo voltaje).

Con el buen tino de presentar prácticamente a todos sus personajes como buenos.

Sin embargo, el relato está plagado de trampas históricas, culturales, políticas ideológicas, de tal envergadura que uno bien puede preguntarse sobre el origen, el perfil y hasta el motivo de tantas incongruencias y falsedades que no provienen del carácter novelesco sino de lo que está tomado como marco histórico.

El comienzo del contrapunto señalado aparece en el capítulo 3, página 159 en esta edición, de un total de 900 páginas. Casi al comienzo, diríamos. Pero toda la primera parte, esas 160 páginas, nos muestran al verdadero protagonista de todo el relato, Samuel Zucker, que se prolongará en el personaje de su hijo, Ezequiel.

Ese hombre, judío, con abundante fortuna y más abundantes infortunios, es el eje de todo el relato. Un ruso judío que en rigor es un judío ruso que no es sionista.

Los personajes palestinos son también extraordinariamente nobles, pero en general funcionan como contrafiguras. Y los personajes más extraordinarios entre los palestinos tienen a menudo alguna “mancha” que no vemos en los judíos: Mohamed, por ejemplo, tan íntegro en su vida emocional y política, es contenidamente irascible; Wädi, un esforzado docente, carente de toda agresividad, osado, abnegado, vivirá su vida con cicatrices en su rostro producidas por un salvataje que acometió como niño para con otro niño más chico, judío.

Navarro hace fácil el reparto de roles en el “bando judío”: atribuye vejaciones y asesinatos a sionistas del Irgún o de Lehi, y no hay un solo acto de agresión de la Haganá. No solo eso, sino que adopta acríticamente, el término que el sionismo en el poder le otorgará a su ejército: Ejército de Defensa de Israel, Fuerzas de Defensa de Israel. Así se denomina oficialmente a un ejército de ocupación.

Ben Gurion o Golda Meir son presentados como sionistas partidarios consecuentes de la paz, igual que la Haganá. Sabemos que hay una historia oficial que dice eso, pero choca demasiado penosamente con los datos históricos.

RAMIRO VELASQUEZ GOMEZ
Colombie : une mauvaise année pour un mauvais président

Ramiro Velásquez Gómez, El colombiano, 31/12/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Il est difficile de trouver un président pire, au moins au cours des 60 dernières années, qu'Iván Duque, surpassant le gouvernement insipide de 1998-2002.

 

Un président si désastreux qu'il a clôturé l'année 2021 en permettant la légalisation du paramilitarisme avec l'étrange loi sur la sécurité citoyenne destinée à satisfaire les craintes de quelques braves gens qui considèrent comme une absurdité et une menace le fait que d'autres luttent pour leurs droits.

Une règle qui facilite la répression policière, qui, selon les Nations unies, a été responsable de 28 meurtres de jeunes gens qui protestaient ou qui étaient simplement spectateurs. (Plus les abus sexuels avérés sur 16 femmes, et 44 autres font l'objet d'une enquête). Des faits que Duque a rejeté officiellement.

Le bilan, à la fin de l'année, ne pouvait pas être plus désastreux pour un président qui a l'habitude de faire des discours sur les scènes internationales (comme au sommet sur le climat de Glasgow, tout en ignorant l'Accord d'Escazú qu'il avait promis d’appliquer), et qui, chez lui, se charge de désavouer (?) les rapports et recommandations des organisations internationales.


Les chiffres ne mentent pas. Son gouvernement, avec son parti, le Centro Democrático, laisse le seuil de pauvreté inatteignable à 54,6 % des Colombiens (sur une population totale de 51,6 millions d'habitants, il y a 28,9 millions de pauvres et de très pauvres, selon les statistiques officelles).

Cette année, le déplacement de citoyens a augmenté de 84%, avec 57 116 Colombiens expulsés de leurs terres, a révélé l'ONU.

Le désastre ne s'arrête pas là. Jusqu'à la mi-décembre, il y a eu 93 massacres dans lesquels 320 personnes ont perdu la vie, et jusqu’en novembre, il y avait eu 12 797 homicides, selon Indepaz, dépassant de plus de 1 500 le chiffre de 2020.


On ne sait pas si c'est ce que lui, et son parti, entendent par paix sans impunité. (Par ailleurs, ce mois-ci, 21 militaires ont reconnu être responsables de plus de 240 faux  positifs, ce qui laisse penser qu'il s'agit d'une politique gouvernementale depuis 2002 : 6 402 Colombiens tués en huit ans). L'impunité.

Une mauvaise année, la troisième d'affilée dans son administration inefficace, pour un président très éloigné du peuple colombien, refusant obstinément de reconnaître les situations et les débordements [comme le détournement de 70 milliards de peso [= 15 millions d’€] par la ministre Karen Abudinen, qui a suscité un néologisme, le verbe abudinear, pour voler, escroquer, NdT]. En tant que sénateur, rappelons-le, il s'est farouchement opposé à la levée de la loi des garanties électorales, mais maintenant il l'a acceptée, ce qui est le début d'une campagne sale orchestrée depuis les sphères officielles : le bureau du procureur a déjà augmenté ses effectifs avec 1 200 employés supplémentaires.

Le compte pourrait continuer. La conclusion est très claire : le prochain président doit être très bien choisi. La Colombie ne peut plus se contenter de la même vieille rengaine.

Miaou : si seulement la pauvreté pouvait diminuer en 2022. Et à tous, bonne année.

MILENA RAMPOLDI
“Most leftists have become victims of their trust in the State during the pandemic”: Michael Schneider on the ongoing “transnational biopolitical seizure of power”

 Milena Rampoldi, ProMosaik, 2/1/2022
Translated by
Lena Bloch

On the subject of coronavirus and the relationship between medicine and totalitarianism, I spoke with Prof. Michael Schneider (born 1943). Schneider is a writer and committed socialist, known among other things to this day from his time in the student movement, as the author of “Neurose und Klassenkampf” [“Neurosis and Class Struggle”. Engl. ‘Neurosis and Civilization : a Marxist/freudian Synthesis’, Seabury Press 1976] and as the founder of the first Socialist Street Theater in West Berlin. He stands out for his sharp criticism of the status quo, and thus also by criticism of the prevailing “covid-variants” narrative, which contains many elements that are not only political but also neurotic. But it changed and became somewhat different. Power today is different. And totalitarianism today is different.


In this Covid era, the connection between medicine, power and totalitarianism escapes the minds of so many, why is that?

The fact that the connection between medicine, power, and totalitarianism escapes the minds of so many is primarily because of the very nature of this new narrative, which is highly sophisticated and effective in its mass-psychological impact: That Sars-Cov-2 is a killer virus threatening all humanity, against which “we are at war,” as the French president proclaimed in April 2020.

In times of war and crisis, there is almost always seems to be  a unity of purpose between the State and the citizens. In the permanent “war against Corona” and its ever-new “dangerous variants,” things are now similar to Orwell's ‘1984,’ where people are constantly mobilized and incited  into fictitious wars against new enemies that no one ever gets to see. Even more sophisticated, indeed of almost sadistic genius (in the sense of psychological warfare) is the narrative (concocted by U.S. intelligence agencies and think tanks) of an invisible, treacherous enemy who can strike anytime, anywhere, and who can lurk inside any of us, inside your neighbor, your work colleague, even inside your dearest relatives, and even more so inside yourself.

Particularly insidious is the postulate of the “asymptomatically sick person" who, as a “super-spreader", endangers everyone else, fueling the suspicion of everyone against everyone and leading to a complete reversal of the presumption of innocence: In the fight against the invisible enemy, all people are not potentially healthy, but potentially sick. Every person is a suspected case that has not yet been checked and is a potential danger and must prove his or her innocence by means of rapid tests or vaccinations. If he/she fails to do so, removal and restrictions are permissible self-defense measures of society.

This narrative is new and so successful not least because it takes into its service above all collective ideals such as solidarity, responsibility towards fellow human beings, etc., which are dear to the left in particular. That is why its treacherous nature is not recognized by most leftists, social democrats and left-wing socialists, especially since they have just now, in the covid crisis, become the victims of their faith in the State: The fact that, after thirty years of neoliberal privatization and austerity policies (also and especially in the health sector), the hitherto weak State is now suddenly taking the reins and, as it seems, making the health of its citizens the top maxim of its actions, is seen by them as proof of the regained ethical dimension of politics. But why should the otherwise unscrupulous ruling elites have had suddenly decided to stop the global profit machine in the face of a pathogen that almost exclusively affects the "unproductive," the over-80s? 

John Melhuish Strudwick, A Golden Thread, 1885

 

How different is power in these times from power in the traditional sense?

Unlike traditional dictatorships and totalitarian systems, most of which are or were organized along nation-states’ lines (which by no means precluded alliances between them - think of the fascist Axis powers of Germany, Italy and Japan) and which eliminated their political opponents or deported them into camps, this time we are dealing with a transnational biopolitical seizure of power that “begins at the level of global governance and cuts deeply into the sovereignty of the individual,” as Kees van der Pijl, professor of international relations at the University of Sussex, has pointed out in his brilliant study, ‘States of Emergency: Keeping the Global Population in Check’ (Clarity Press 2021). “The imposition of a State of Emergency in virtually the entire world was first and foremost a political move, demonstrably long in the making and coordinated in a series of transnational think tanks and supranational organizations such as the WHO and the World Bank. On their advice and explicit instructions, governments have put their populations in a stranglehold. After all, what is at stake is the survival of the existing social order, which has been run down socially, economically and environmentally.”

However, the program being implemented in the slipstream of the "pandemic," the so-called “Great Reset” (as the programmatic paper by Klaus Schwab and Thierry Malleret reads) has nothing to do with health. Rather, it is about maintaining the power of the oligarchy, the transnational ruling class centered around a new power bloc of intelligence agencies, IT giants and media conglomerates.

02/01/2022

GIDEON LEVY
Israël a tué 319 Palestiniens en 2021. Et Mahmoud Abbas serait le terroriste ?

Gideon Levy, Haaretz, 2/1/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Nous sommes en 2022 et certains membres de la droite israélienne refusent toujours de parler avec le président palestinien Mahmoud Abbas -   c'est un terroriste, disent-ils. Nous sommes en 2022 et il y a encore des gens qui expriment cette affirmation sans fondement et ridicule avec le plus grand sérieux. Il est inutile de les corriger.

 


Abbas rend visite à Gantz, par MaartenWolterink : « Vous ne restez pas pour le dîner ? »

En tout état de cause, la rencontre de la semaine dernière entre Abbas et le ministre de la Défense Benny Gantz n'avait pour but que de faciliter le maintien de l'occupation. Et pourtant, on ne peut ignorer l'incroyable chutzpah [impudence] des critiques dans les raisons qu'ils invoquent pour condamner toute réunion avec Abbas.

Les mains de l'Israélien avec lequel Abbas a discuté sont couvertes d'infiniment plus de sang que les mains de ce vieux politicien de Ramallah. Pas de discussion avec les terroristes et les assassins ? Dans ce cas, pas de discussion avec Gantz. Tout dirigeant palestinien qui rencontre Gantz ou des personnes comme lui met sa fierté de côté bien plus que son interlocuteur israélien. Gantz est bien plus un « terroriste » qu'Abbas.

Non seulement Gantz n'essaie pas de le cacher. Il en est fier. Et Yitzhak Rabin était aussi plus « terroriste » que Yasser Arafat. Il avait plus de sang sur les mains, depuis 1948. Et qui s'est acharné à leur serrer la main à tous les deux, en veillant à lui donner une expression publique ? Paiuvre Rabin. Ses mains pures étaient dégoûtées à l'idée de serrer la main de la personne avec laquelle il était en pourparlers.

MILENA RAMPOLDI
« Dans cette crise coronavirale, la plupart des personnes de gauche sont victimes de leur foi en l'État » : Michael Schneider sur la "prise transnationale de pouvoir biopolitique " en cours

Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

J'ai parlé avec le professeur Michael Schneider (né en 1943) du thème de la COVID-19 et du rapport entre la médecine et le totalitarisme. Schneider est un écrivain et un socialiste engagé, connu entre autres pour avoir participé au mouvement étudiant de 1968, pour être l'auteur de « Neurose und Klassenkampf »[Névrose et lutte des classes, toujours pas traduit en français après 53 ans, NdT] et pour avoir fondé le premier théâtre de rue socialiste à Berlin-Ouest. Il se distingue par sa critique perspicace du statu quo, et donc aussi de la dégénérescence « coronavirale » régnante, qui contient de nombreux éléments non seulement politiques, mais aussi névrotiques. Mais elle est différente. Le pouvoir est différent aujourd'hui. Et le totalitarisme, aujourd'hui est différent.

 

Dans cette ère coronavirale, le lien entre médecine, pouvoir et totalitarisme échappe à beaucoup, pourquoi en est-il ainsi ?

Si le lien entre médecine, pouvoir et totalitarisme échappe à tant de gens dans la crise du Corona, c'est avant tout à cause de la nature de ce nouveau récit, extrêmement raffiné et efficace dans son impact sur la psychologie des masses : Que le Sras-Cov-2 est un virus tueur qui menace l'humanité entière et contre lequel il faut « faire la guerre », comme l'a annoncé le président français en avril 2020.

En temps de guerre et de crise, le gouvernement et les citoyens se serrent presque toujours les coudes. La « guerre contre le Corona » et ses nouveaux « mutants dangereux » ressemble à 1984 d'Orwell, où les gens sont constamment mobilisés et poussés dans des guerres fictives contre de nouveaux ennemis que personne ne voit jamais. Plus sophistiqué encore, voire d'un génie quasi sadique (au sens de la guerre psychologique) : le récit (concocté par les services secrets et les think tanks usaméricains) d'un ennemi invisible et corrosif qui peut frapper n'importe où et n'importe quand et qui peut se cacher en chacun de nous, chez ton voisin, ton collègue de travail, même chez tes proches les plus chers et a fortiori en toi-même.

Le postulat du « malade sans symptôme », qui met en danger tous les autres en tant que « super-contaminateur », est particulièrement insidieux, en ce qu’il alimente la suspicion de tous contre tous et conduit à un renversement complet de la charge de la preuve : dans la lutte contre l'ennemi invisible, tous les hommes ne sont pas potentiellement en bonne santé, mais potentiellement malades. Chaque personne est un cas suspect non encore vérifié et un danger et doit prouver son innocence par des constatations (tests) ou des vaccinations actualisées au jour le jour. S'il ne le fait pas, la mise à l'écart et les restrictions de mouvement sont des mesures d'autodéfense autorisées par la société.

Ce récit est nouveau et a du succès notamment parce qu'il met à son service avant tout des idéaux communautaires tels que la solidarité, la responsabilité envers autrui, etc. qui sont justement chers à la gauche. C'est pourquoi sa nature perfide n'est pas reconnue par la plupart des gauchistes, des sociaux-démocrates et des socialistes de gauche, d'autant plus que ces derniers sont justement devenus les victimes de leur foi en l'État en ce moment, lors de la crise du Corona : le fait qu'après trente ans de privatisations néolibérales et de politiques de coupes claires (notamment dans le domaine de la santé), l'Etat, jusqu'alors faible, prenne tout à coup les rênes et fasse, semble-t-il, de la santé des citoyens la maxime suprême de son action, est considéré par eux comme la preuve de la dimension éthique retrouvée de la politique. Mais pourquoi les élites dirigeantes, par ailleurs sans scrupules, auraient-elles décidé d'arrêter la machine mondiale du profit face à un agent pathogène qui touche presque exclusivement les « improductifs », les plus de 80 ans ?

 

John Melhuish Strudwick, Un fil d'or, 1885

Dans quelle mesure le pouvoir en cette époque est-il différent du pouvoir au sens traditionnel du terme ?

Contrairement aux dictatures traditionnelles et aux systèmes totalitaires, qui sont ou étaient pour la plupart organisés sur une base nationale (ce qui n'excluait nullement des alliances entre eux - il suffit de penser aux puissances fascistes de l'Axe, l'Allemagne, l'Italie et le Japon) et qui éliminaient leurs opposants politiques ou les concentraient dans des camps, nous avons cette fois affaire à une prise de pouvoir biopolitique transnationale qui « commence au niveau de la gouvernance mondiale et s'immisce profondément dans la souveraineté de l'individu », comme l'a montré van der Pijl, professeur de politique internationale à l'université du Sussex, dans son éblouissante étude States of Emergency: Keeping the Global Population in Check : « L'instauration de l'état d'urgence dans pratiquement le monde entier était avant tout une mesure politique, dont il a été démontré qu'elle avait été préparée de longue date et coordonnée au sein d'un certain nombre de groupes de réflexion transnationaux et d'organisations supranationales telles que l'OMS et la Banque mondiale. Sur leurs conseils et leurs instructions explicites, les gouvernements ont pris leurs populations à la gorge. Après tout, il s'agit de la survie de l'ordre social existant, qui est à l'agonie sur le plan social, économique et écologique ».

Le programme mis en œuvre dans le sillage de la « pandémie », le soi-disant « Great Reset » (comme l'indique l'ouvrage programmatique du même nom de Klaus Schwab et Thierry Malleret.) n'a toutefois rien à voir avec la santé. Il s'agit plutôt de maintenir au pouvoir l'oligarchie, la classe dirigeante transnationale, qui se concentre autour d'un nouveau bloc de pouvoir composé de services secrets, de géants de l'informatique et de conglomérats médiatiques.

MILENA RAMPOLDI
Die meisten Linken sind in der Corona-Krise zum Opfer ihrer Staatsgläubigkeit geworden“: Michael Schneider im Gespräch über die laufende „transnationale biopolitische Machtergreifung

Milena Rampoldi, ProMosaik, 2.1.2022

Zum Thema Corona und dem Verhältnis zwischen Medizin und Totalitarismus habe ich mit Prof. Michael Schneider (Jahrg. 1943) gesprochen. Schneider ist Schriftsteller und engagierter Sozialist, u.a. bis heute bekannt aus seiner Zeit in der Studentenbewegung, als Autor von Neurose und Klassenkampf und als Gründer des ersten Sozialistischen Straßentheaters in Webstberlin. Er zeichnet sich durch seine scharfsinnige Kritik am Status quo aus, und so auch an der herrschenden „Corona“-Ausartung, die viele nicht nur politische, sondern auch neurotische Elemente enthält. Aber sie ist anders. Macht ist heute anders. Und der Totalitarismus von heute ist anders.


In dieser Corona-Ära entgeht vielen der Zusammenhang zwischen Medizin, Macht und Totalitarismus, warum ist das so?

Dass in der Corona- Krise so vielen Menschen der Zusammenhang zwischen Medizin, Macht und Totalitarismus entgeht, ist vor allem dem Wesen dieses neuen und in seiner massenpsychologischen Wirkung höchst raffinierten und wirksamen Narrativs geschuldet: Dass Sars-Cov-2 ein die ganze Menschheit bedrohender Killervirus sei, gegen den man „Krieg führen müsse“, wie der französische Präsident im April 2020 verkündete.

In Kriegs- und Krisenzeiten kommt es fast immer zum Schulterschluss zwischen Regierung und Bürgern. Im Dauer- „Krieg gegen Corona“ und seine immer neuen „gefährlichen Mutanten“ geht es inzwischen ähnlich zu wie in Orwells „1984“, wo die Menschen ständig mobilisiert und in fiktive Kriege gegen neue Feinde gehetzt werden, die nie jemand zu Gesicht bekommt. Noch abgefeimter, ja, von einer geradezu sadistischen Genialität (im Sinne psychologischer Kriegsführung) ist das (von US-Geheimdiensten und Denkfabriken ausgeheckte) Narrativ von einem unsichtbaren, zersetzenden Feind, der jederzeit und überall zuschlagen kann und der in jedem von uns, in deinem Nachbarn, deinem Arbeitskollegen, sogar in deinen liebsten Angehörigen und erst recht in dir selbst lauern kann. 

Besonders tückisch ist das Postulat des „symptomlosen Kranken“, der als „Superspreader“ alle anderen gefährdet, was den Argwohn aller gegen alle befeuert und zu einer kompletten Beweislastumkehr führt: Im Kampf gegen den unsichtbaren Feind sind alle Menschen nicht potenziell gesund, sondern potenziell krank. Jeder Mensch ist ein noch nicht überprüfter Verdachtsfall und potenzieller Gefährder und muss über tagesaktuelle Feststellungen (Tests) oder Impfungen seine Unschuld beweisen. Tut er dies nicht, sind Aussonderung und Restriktion zulässige Notwehrmaßnahmen der Gesellschaft.

Diese Erzählung ist neu und nicht zuletzt deshalb so erfolgreich, weil sie vor allem gemeinschaftliche Ideale wie Solidarität, Verantwortung für die Mitmenschen etc., die gerade den Linken lieb und teuer sind, in ihren Dienst nimmt. Darum wird ihr tückisches Wesen von den meisten Linken, Sozialdemokraten und Links-Sozialisten auch nicht erkannt, zumal diese gerade jetzt, in der Corona-Krise, zum Opfer ihrer Staatsgläubigkeit geworden sind: Dass nach dreißig Jahren neoliberaler Privatisierungen und Kahlschlags-Politik (auch und gerade im Gesundheitswesen) nun auf einmal der bis dato schwache Staat die Zügel ergreift und, wie es  scheint, die Gesundheit der Bürger zur obersten Maxime seines Handelns macht, gilt ihnen als Beweis für die wiedergewonnene ethische Dimension der Politik. Warum aber sollten die ansonsten skrupellosen herrschenden Eliten beschlossen haben, die globale Profitmaschine angesichts eines Krankheitserregers anzuhalten, der fast ausschließlich die „Unproduktiven“, die über 80-Jährigen trifft?

John Melhuish Strudwick, Ein Goldener Faden, 1885

Wie sehr unterscheidet sich die Macht in diesem Zeitalter von der Macht im traditionellen Sinne?

Im Unterschied zu traditionellen Diktaturen und totalitären Systemen, die zumeist nationalstaatlich organisiert sind oder waren (was Bündnisse zwischen ihnen keineswegs ausschloss – man denke nur an die faschistischen Achsenmächte Deutschland, Italien und Japan) und die ihre politischen Gegner ausgeschaltet oder in Lagern konzentriert haben, haben wir es diesmal mit einer transnationalen biopolitischen Machtergreifung zu tun, die „auf der Ebene der Global Governance beginnt und tief in die Souveränität des Individuums eingreift“, wie van der Pijl, Professor für Internationale Politik an der Universität Sussex, in seiner fulminanten Studie „Die belagerte Welt“ aufgezeigt hat: „Die Verhängung des Ausnahmezustands in praktisch der ganzen Welt war in erster Linie ein politischer Schritt, der nachweislich von langer Hand vorbereitet und in einer Reihe von transnationalen Denkfabriken und supranationalen Organisationen wie der WHO und der Weltbank koordiniert wurde. Auf deren Rat und ausdrückliche Anweisung haben die Regierungen ihre Bevölkerungen in den Würgegriff genommen. Schließlich geht es um das Überleben der bestehenden Gesellschaftsordnung, die sozial, wirtschaftlich und ökologisch auf Grund gelaufen ist.“

Das Programm, das im Windschatten der „Pandemie“ umgesetzt wird, der sog. „Great Reset“ (wie die gleichnamige programmatische Schrift von Klaus Schwab und Thierry Malleret lautet.) hat jedoch nichts mit Gesundheit zu tun. Vielmehr geht es um den Machterhalt der Oligarchie, der transnational herrschenden Klasse, die sich um einen neuen Machtblock aus Geheimdiensten, IT-Giganten und Medienkonglomeraten konzentriert.

01/01/2022

Des études suggèrent pourquoi Omicron est moins sévère : Il épargne les poumons

Carl Zimmer et Azeen Ghorayshi, The New York Times, 31/12/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Selon une nouvelle étude sur des animaux, Omicron pourrait causer moins de dommages aux poumons que les variantes précédentes.


De nombreux groupes de recherche étudiant Omicron chez l'animal ont constaté que, par rapport à d'autres variantes, il cause beaucoup moins de dommages aux poumons. Photo Jerome Delay/Associated Press

Une série de nouvelles études sur des animaux de laboratoire et des tissus humains fournit la première indication de la raison pour laquelle la variante Omicron provoque une maladie plus bénigne que les versions précédentes du coronavirus.

Selon des études sur des souris et des hamsters, Omicron a produit des infections moins dommageables, souvent limitées en grande partie aux voies respiratoires supérieures : le nez, la gorge et la trachée. La variante était beaucoup moins nocive pour les poumons, où les variantes précédentes provoquaient souvent des lésions et de graves difficultés respiratoires.

« Il est juste de dire que l'idée d'une maladie qui se manifeste principalement dans le système respiratoire supérieur est en train d'émerger », a déclaré Roland Eils, biologiste informaticien à l'Institut de la santé de Berlin, qui a étudié comment les coronavirus infectent les voies respiratoires.

En novembre, lorsque le premier rapport sur la variante Omicron est arrivé d'Afrique du Sud, les scientifiques ne pouvaient que deviner en quoi elle pouvait se comporter différemment des formes précédentes du virus. Tout ce qu'ils savaient, c'est qu'elle présentait une combinaison distinctive et alarmante de plus de 50 mutations génétiques.

Des recherches antérieures avaient montré que certaines de ces mutations permettaient aux coronavirus de s'accrocher plus étroitement aux cellules. D'autres permettaient au virus d'échapper aux anticorps, qui constituent une première ligne de défense contre l'infection. Mais la façon dont la nouvelle variante pouvait se comporter à l'intérieur de l'organisme restait un mystère.

« On ne peut pas prédire le comportement d'un virus à partir des seules mutations », a déclaré Ravindra Gupta, virologue à l'université de Cambridge.

FREDERIC WEHREY
Marruecos: Las múltiples repercusiones de la rebelión del Rif (1921-1926)

Frederic Wehrey (bio), The New York Review of Books, 18/12/2021
Traducido del inglés por
S. Seguí, Tlaxcala

La revuelta bereber de la década de 1920, que fue un movimiento anticolonial que sirvió de modelo para los que le siguieron, sigue resonando a lo largo de un siglo de historia.

 

El grabado representa a al-Jattabi a caballo liderando a los rebeldes del Rif contra las fuerzas españolas, Marruecos, años 20; Apic/Getty Images

Una noche del pasado mes de octubre, tomé un autobús en Rabat, la capital marroquí, para un trayecto nocturno hasta la costa mediterránea. Tras unas horas, nos adentramos en las montañas del Rif, con el vehículo gimiendo y balanceándose en las curvas cerradas. El Rif, una cadena montañosa relativamente reciente, geológicamente más joven que las cumbres más conocidas del Atlas y menos grandiosa que éstas, se eleva abruptamente desde el mar en su parte norte, pero cae en suaves escarpaduras hacia el sur.

El paisaje resultaba premonitorio en la penumbra de la luna: elevados macizos alfombrados de monte bajo, bosquecillos de cedros y abetos, y profundos barrancos amurallados por peñascos de piedra caliza. No era difícil entender cómo, hace cien años, este terreno infundía temor en los corazones de los jóvenes reclutas de España, país que gobernaba el norte de Marruecos como protectorado, al enfrentarse a una feroz insurgencia de los indígenas amazig, también conocidos como bereberes.

“La peor guerra, en el peor momento, en el peor lugar del mundo”, escribió un periodista español sobre el conflicto de cinco años conocido como la Guerra del Rif.

Los combates comenzaron a principios de junio de 1921, cuando tribus rifeñas tendieron una emboscada a un pequeño contingente de fuerzas españolas en un afloramiento rocoso de la franja norte del Rif conocido como Monte Ubarrán. En retrospectiva, este enfrentamiento no fue más que la primera escaramuza de una batalla mucho más importante y, desde el punto de vista español, catastrófica, que tuvo lugar un mes más tarde en el cercano pueblo de Annual y sus alrededores. El “desastre de Annual”, como se conoce hoy en día en España, supuso la muerte de al menos 13.000 soldados españoles a manos de sólo 3.000 rifeños. A lo largo de dieciocho días, los combatientes asediaron a unos soldados españoles y tropas nativas mal entrenados, situados en puestos avanzados protegidos con sacos de arena, privándoles de provisiones y agua -algunos soldados llegaron a beber su orina- y reduciéndolos con disparos o armas blancas mientras las tropas españolas se retiraban a toda prisa hacia el enclave español de Melilla. El comandante de campo español, general Manuel Fernández Silvestre, conocido por su imprudencia, pereció en la refriega, posiblemente por suicidio. Sus restos nunca se encontraron.

 

El campamento español de Annual tras su captura por los rifeños, Marruecos, 21 de julio de 1921. Foto12/UIG vía Getty Images

Sin embargo, el rey de Marruecos, Mohamed VI, parece reacio a insistir en el asunto con el gobierno español por temor a que empeoren las tensiones diplomáticas entre ambos países, tensiones relacionadas con otros asuntos bilaterales, como la migración africana y marroquí a los enclaves españoles de Ceuta y Melilla, en el norte de Marruecos, y el deseo del gobierno marroquí de asegurarse el apoyo de España a su posición en el conflicto del Sahara Occidental. Sin embargo, hay otra razón para la vacilación del monarca, y es una razón más cercana a “palacio”. El significado mismo de la Guerra del Rif y sus implicaciones para la identidad nacional y la construcción del Estado dentro del reino son asuntos controvertidos y profundamente sensibles en Marruecos.

JUAN PABLO CARDENAS
Carta pública al Presidente Boric
Sobre la diversidad informativa

Juan Pablo Cárdenas S., Política y Utopía,31/12/2021

Estimado señor Presidente:

Le escribo como miembro de esa generación de comunicadores que volcó su juventud al esfuerzo de romper el bloqueo informativo impuesto por la dictadura de Pinochet, denunciar las graves violaciones de los derechos humanos y abogar por el advenimiento de la democracia.  Lo hago a título personal, pero confío que lo que le diga sea compartido por aquellos periodistas que ya envejecimos en la convicción de que uno de los pilares fundamentales del ideal republicano es la libertad de expresión y, muy en particular, la diversidad informativa.

Hasta septiembre de 1973 Chile se enorgullecía de la gran cantidad de medios de información que servían a una población apenas la mitad de la actual. Era solo cuestión de acercarse a cualquier quiosco para apreciar la existencia de varios diarios de distinta orientación ideológica, como de innumerables revistas de carácter cultural, político, religioso, deportivo y otros tópicos. Así como comprobar también medios para los jóvenes, las mujeres, los trabajadores y los más variados grupos sociales. Constituíamos un ejemplo en América Latina y el mundo, al tiempo que celebrábamos en compromiso del Estado por impulsar la televisión universitaria y también la lectura con iniciativas tan loables como la Editorial Quimantú que logró que los libros entraran hasta los hogares más modestos del país, a un precio, por supuesto, razonable.

Usted y yo sabemos lo que ocurrió con el Golpe Militar y aquel masivo cierre de medios, la persecución de los periodistas libres y la más pavorosa concentración informativa de nuestra historia. Pese a la existencia de tres o cuatro revistas, un par de emisoras y dos periódicos abiertos, además de los clandestinos, que se propusieron la tarea de poner en conocimiento público los horrores del régimen cívico militar. De esta forma es que los medios que fundamos y en que ejercimos sufrieron las más variadas formas de acoso traducidas en constantes requerimientos judiciales, clausuras arbitrarias, cárceles, exilio y hasta un homicidio feroz como fue el de nuestro compañero de la revista Análisis, José Carrasco Tapia.

Lo que nunca pensamos, entonces, es que cada uno de nuestros medios se verían obligados a cerrar sus páginas durante la posdictadura, después de haber sufrido tantos embates de parte del régimen castrense, los que pudieron haber sido peores de no mediar la solidaridad internacional que se nos prodigó y el enorme arraigo que ganamos entre los chilenos. Quien le escribe tiene el honor de ser uno de los periodistas nacionales más premiados por el mundo, y ademas he recibido el Premio Nacional de Periodismo en el año 2005.

Sin embargo, ya nadie puede repararnos por aquel silencio forzado que se nos impuso con la política de exterminio de nuestros medios puesto en práctica a partir del primer gobierno de la Concertación. Persecución injusta e ingrata que tuvo autores intelectuales y materiales que hemos identificado en centenares de artículos, entrevistas y conferencias, especialmente ante los estudiantes de periodismo de todas las casas de estudio.

Seguir leyendo