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28/07/2025

TIGRILLO L. ANUDO
Le procès d’Uribe en Colombie : le début de la fin de l’impunité

Tigrillo L. Anudo, 28 juillet 2025, à quelques heures du prononcé de la sentence pour fraude procédurale et subornation de témoins. Traduit par Tlaxcala

Posez votre petit fondement sur le tabouret
Mettez-vous à l'aise, Monsieur l'inculpé

Nous sommes un pays très jeune. À peine en train d’apprendre à cohabiter, à définir un cap, à instaurer les notions de justice judiciaire, à poser les premières briques dans la construction d’une maison collective, tiraillés entre la haine et l’amour, nous étreignant dans le désespoir et l’utopie.

Le pays n’avance pas de manière significative parce que les pouvoirs stratégiques restent entre les mains de la canaille, protégés par des médias canailles, blindés par des appareils canailles, légitimés par des serviteurs canailles.

Nos institutions ne sont pas aussi solides qu’on nous l’a raconté. Notre démocratie n’a jamais existé telle qu’on nous l’a présentée. La Colombie est un simulacre de maison qui abrite ses citoyens avec des droits inégaux. Certains oui, d’autres non. La vérité a toujours été souillée, voire défenestrée. Parmi toutes les carences de la Colombie, l’absence de vérité est l’une des plus paralysantes pour ses dynamiques de développement humain.

Le début du XXIe siècle fut marqué par l’obscurité, la douleur et l’ignominie avec les deux gouvernements successifs d’Álvaro Uribe Vélez (2002–2010). Ce qui le différencia des présidents précédents, c’est qu’Uribe ne cacha pas son penchant pour le crime et l’aporophobie, sa soif de terres et d’argent mal acquis, sa faim de pouvoir et de manipulation des masses ignorantes.

La principale signification d’une sentence de condamnation que pourrait prononcer la juge Sandra Liliana Heredia dans le procès d’Uribe est la proclamation d’une vérité : un président a utilisé sa fonction pour commettre des délits. Une vérité qui ouvrira la voie à d’importantes déductions.


Cette vérité, dans l’histoire d’un pays rempli d’idoles aux pieds d'argile, contribue à sortir de la naïveté, à dépasser l’adolescence politique, à abandonner l’analphabétisme politique. Elle pousse aussi à une révision collective du type de société grégaire et acritique que nous avons construite, à l’apprentissage de nouvelles valeurs pour remplacer les antivaleurs. C’est une brique de plus dans la construction d’une maison aux colonnes dignes.

Si une condamnation d’Álvaro Uribe Vélez devait être prononcée, un mythe aux multiples significations s’effondrerait. Tomberait le Messie de papier qui ne nous a sauvés d’aucune guérilla. Il ne serait plus le “Grand Colombien”. Ni l’efficace pacificateur. Encore moins le gardien des trois “petits œufs”*. Sa “sécurité” antidémocratique serait discréditée. Lui, qui a gouverné pour favoriser les plus riches. Lui, qui a persécuté les pauvres avec des lois liberticides et des décrets martiaux extrajudiciaires.

On nous a menti : les politiciens, les industriels, les grands propriétaires terriens, les entrepreneurs, les commerçants, les juges, les gouvernants, les acteurs armés, les universitaires, les prêtres. Il y a des exceptions. Les artistes aussi ont menti, mais leurs mensonges ont servi à révéler la vérité à travers leurs œuvres — de beaux mensonges qui dévoilent d’effroyables vérités.

Dans un pays rempli de mensonges, ce serait une grande victoire qu’une juge de la République condamne pour corruption un politicien présenté comme “le plus ferme au cœur grand”. La Colombie a besoin de vérité et de réparation pour les victimes. La contribution à la vérité est, entre autres, l’un des grands enjeux du procès du sociopathe et mythomane Álvaro Uribe. L’idée commence à s’imposer que personne n’est au-dessus de la Loi. Ce serait le début de la fin de l’impunité qui a avili la Colombie.

 NdT

*Lorsque le président Uribe a passé le relais au président Santos en août 2010, il lui a confié la tâche de préserver son héritage, qu'il a résumé en trois piliers, trois "petits oeufs" : la confiance des investisseurs, le progrès social et la sécurité. Dans son discours d'investiture de 2010, le président Santos a promis de préserver ces "petits oeufs".

04/08/2025

TIGRILLO L. ANUDO
Notre pire ennemi en Colombie : la stupidité

 Tigrillo L. Anudo, 4/8/2025
Original
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala


« La stupidité n’est pas une fatalité,
mais la surmonter nécessite une prise de conscience
et une action critique»
Dietrich Bonhoeffer

 

Ton héritage est si sordide – Innommable que tu es –, tant de mépris et d’infamie ont été laissés par ton ombre maléfique, que notre héritage sera d’effacer tout ton héritage.

C’est ainsi que raisonnent les jeunes Colombiens qui ont subi la répression brutale lors de l’explosion sociale de 2021, ordonnée par Iván Duque, alors président, inspiré par les pièges tendus aux jeunes pauvres apparus avec des bottes en caoutchouc sous les deux gouvernements du seigneur des écuries.

Effacer tout un héritage fondé sur la stupidité des masses est un engagement non seulement des jeunes, mais aussi de tous les démocrates qui ressentent le besoin de réparer des blessures si profondes qui continuent de bénéficier de l’impunité. La première condamnation du grand propriétaire foncier [Álvaro Uribe] ouvre une porte vers une oasis de pudeur. 

Mais la cour est encore tellement infestée qu’il faut beaucoup de ferveur. Pour effacer l’héritage exécrable du louchebem, plusieurs tâches doivent être entreprises :

1. Traduire à nouveau en justice le promoteur de la tronçonneuse, pour les massacres d’El Aro et de La Granja, pour avoir transformé les Convivir en blocs paramilitaires, pour les plus de 6 402 personnes tombées lors d’exécutions extrajudiciaires, pour l’assassinat de Tito Díaz, maire d’El Roble (Sucre), pour « l’accident » de Pedro Juan Moreno, son secrétaire au gouvernement d’Antioquia, pour ses méfaits à l’Aerocivil, pour le vol continu d’essence dans la ferme Las Guacharacas, pour d’autres larcins.

2. Démanteler les récits mensongers des médias et des personnalités de la sphère politico-patronale. Diffuser le récit de la vérité. La vérité dans les conversations, la vérité sur les lieux de travail, la vérité dans les rues, la vérité dans les salles de classe. La vérité, la vérité et rien que la vérité. C’est ce qu’ils craignent le plus. Ils la dissimulent à travers leurs entreprises de communication propagandistes.

3. Dénoncer et poursuivre sans relâche tous les politichiens et fonctionnaires corrompus. Ainsi que toutes les personnes qui, sur les réseaux sociaux, menacent la vie de ceux qui sont du côté de la vérité.

Ils ne veulent pas que justice soit faite. Ils veulent que l’impunité continue. L’extrême droite est en train de monter des coups judiciaires et de discréditer la juge Sandra Liliana Heredia, la procureure Marlene Orjuela, le sénateur Iván Cepeda et l’avocat Miguel Ángel del Río. Ils sont en train de faire passer l’idée que le procès d’Uribe n’était pas judiciaire mais politique. Ils la diffusent dans le monde entier, la reprennent dans les médias business yankees.

Ils se font passer pour des avocats renommés afin de demander l’ouverture d’une enquête contre Cepeda et del Río, les liant au trafic de drogue. L’un des fils du sinistre sycophante serait derrière tout ça, afin de se venger de Cepeda, le sénateur qui a fait condamner son père. Ils bénéficient du soutien de membres républicains du Congrès et de hauts fonctionnaires du gouvernement usaméricain, ainsi que de membres de la DEA et du FBI.

« Effacer tout ton héritage sera notre héritage »: ce slogan chilien est devenu colombien, Uribe remplaçant Pinochet. Image d’Agustina Scliar

La Colombie vit un moment d’accouchement culturel. La condamnation du génocidaire psychopathe a révélé qu’il n’y a plus d’intouchables sur le territoire colombien. L’opinion publique comprend que le Ténébreux de Salgar [lieu de naissance d’Uribe] n’a pas travaillé main dans la main avec la société civile pour trouver des solutions pertinentes aux problèmes sociaux, mais qu’il a collaboré avec les groupes paramilitaires et les éléments pourris de l’armée et de la police.

C’est le moment historique pour commencer à mettre de l’ordre dans la maison commune. Proclamer des règles générales pour le respect efficace de l’éthique et de la responsabilité. Revenir au discernement et à la compréhension. Pour sortir de la stupidité qui a légitimé un régime de terreur et d’ignominie. Une grande partie de la société s’est rendue complice d’actes fréquents contre la dignité humaine, la moralité et la démocratie. La stupidité est dangereuse car elle combine l’incapacité de raisonner de manière critique avec une tendance pernicieuse à accepter sans les remettre en question les dogmes, les ordres ou les croyances. L’émotivité a pris le dessus lors de la prise de décisions importantes. La solidarité de corps a transformé la société en meurtrière d’une autre partie de la société, désignée et transformée en « ennemi commun à vaincre ».

La stupidité s’est emparée de la Colombie au cours des 25 premières années de ce siècle. Elle est toujours là, vivante, ardente, avide de plus de sang. Elle prépare déjà une marche nationale pour défendre « l’innocence du Grand Cafard ». La stupidité a été plus puissante que la méchanceté elle-même. Et le monstre des écuries s’en est servi. Il a mis à genoux tout un peuple émotif, religieux, grégaire, obéissant, désorienté. Avec ce soutien stupide, il a réussi ce que Pablo Escobar n’avait pas pu faire. La stupidité ne répond ni à la logique, ni aux arguments, ni aux preuves. Une personne stupide agit sans comprendre les conséquences de ses actes, convaincue de sa droiture.

 

Mural à l’effigie de Dietrich Bonhoeffer sur le mur du lycée portant son nom à Wertheim en Allemagne

Dietrich Bonhoeffer, martyr de la résistance allemande contre le nazisme, dit que la stupidité fleurit sous les structures du pouvoir autoritaire. Lorsqu’un groupe ou un individu se soumet au pouvoir, il a tendance à renoncer à son autonomie critique, non pas parce qu’il est incapable de penser, mais parce qu’il cesse de l’utiliser. Ce processus se produit tant chez les individus que dans des sociétés entières, où le pouvoir utilise la propagande, l’intimidation ou la manipulation émotionnelle pour instaurer un conformisme acritique. C’est ce qui s’est passé dans notre société. Une masse qui ne s’intéressait pas à l’actualité réelle est tombée dans le piège des « récits messianiques » d’un maboul devenu « le papa des poussins », le père d’une société avide de faits grandiloquents qui promettaient la rédemption.

La stupidité, selon Bonhoeffer, n’est pas principalement un phénomène individuel, mais collectif. Une personne isolée peut faire preuve d’une plus grande capacité critique, mais en groupe, les dynamiques sociales et les pressions de l’environnement ont tendance à réduire cette capacité. Ce phénomène peut être observé dans les mouvements de masse, où le comportement des individus s’homogénéise et où les décisions sont prises davantage par imitation que par réflexion. La peur est un élément central dans la perpétuation de la stupidité. Une société soumise à la terreur – physique ou psychologique – a tendance à chercher refuge dans des simplifications, des clichés et des figures d’autorité qui promettent la sécurité, même si ces promesses sont illusoires ou destructrices. Comme ils ont applaudi le seigneur des ténèbres lorsqu’il semait la douleur et la mort dans les campagnes colombiennes. Tuer, tuer, tuer, telle était sa formule clichée pour résoudre les problèmes structurels qui exigeaient analyse, réflexion critique, impartialité, philosophie, discernement, compréhension.

La stupidité ne se corrige pas avec des arguments logiques ou des preuves. Les personnes stupides ne s’intéressent pas à la vérité ; elles sont prisonnières d’une bulle idéologique qui ne contredit pas leur vision du monde. La stupidité conduit à une dangereuse délégation de responsabilité. Ceux qui y succombent justifient leurs actions ou leur inaction en disant qu’ils ne font qu’obéir aux ordres ou qu’ils ne pouvaient rien faire. Ce sont ces justifications que nous avons entendues à la JEP [Juridiction Spéciale pour la Paix]de la part des militaires qui ont participé aux « faux positifs ». Pour Bonhoeffer, cette irresponsabilité a des conséquences éthiques dévastatrices. La stupidité réduit la complexité du monde à des formules simplistes. Tout se résume à « nous contre eux », « le bien contre le mal » ou « la vérité contre le mensonge », sans place pour les nuances ou les doutes.

Le régime nazi est l’exemple le plus évident de la stupidité en action. Des millions de personnes ont aveuglément adopté une idéologie fondée sur la violence, le racisme et la suprématie, ignorant délibérément les crimes qui étaient commis. Il en a été de même et il en est toujours ainsi en Colombie : une majorité de la population a approuvé ces anti-valeurs en votant deux fois aux élections présidentielles pour le roi du mensonge. La manipulation des masses par la propagande est un autre exemple de stupidité. Ceux qui méprisent toute information révélant la vérité deviennent des instruments du pouvoir, sans réfléchir aux implications de leurs actes. C’est le cas de millions de Colombiens qui ont voté pour Rodolfo Hernández lors de l’ élection présidentielle de 2022, simplement parce que c’était celui que le propriétaire de l’hacienda avait désigné. La passivité face aux injustices, sous prétexte de « ne pas vouloir s’impliquer », est une autre forme de stupidité collective. Ici, l’ignorance n’est pas innocente, elle est complice.

Heureusement, dit Bonhoeffer, la stupidité n’est pas une fatalité, mais la surmonter nécessite un travail éthique et éducatif en profondeur. La clé réside dans le développement de l’esprit critique et du courage moral. Une véritable éducation encourage la pensée critique et la responsabilité éthique. Les individus doivent apprendre à remettre en question les normes, les idéologies et les figures d’autorité lorsque c’est nécessaire. La stupidité ne peut être combattue directement, mais elle peut être minimisée en résistant aux structures de pouvoir qui la favorisent. Cela nécessite une citoyenneté active, engagée en faveur de la vérité et de la justice. Face à la stupidité collective, Bonhoeffer prône des communautés fondées sur des valeurs éthiques solides, où la vérité et la responsabilité sont centrales. Comment distinguer la stupidité de l’ignorance ? L’ignorance peut être corrigée par l’éducation, tandis que la stupidité implique un refus actif de la réflexion critique. Quel rôle joue la technologie moderne dans la perpétuation de la stupidité ? Bien que Bonhoeffer ait écrit à une autre époque, la propagation de la désinformation et la polarisation sur les réseaux sociaux pourraient être considérées comme de nouvelles formes de stupidité collective. Nous vivons dans un état universel de désinformation, les médias d’entreprise mentent tout le temps, imposant des récits qui altèrent les réalités et favorisent la progression du fascisme. Comment pouvons-nous briser le cycle de la stupidité dans les sociétés contemporaines ? La réponse semble résider dans l’éducation et le renforcement des institutions démocratiques qui promeuvent la responsabilité éthique.

La tâche est donc ardue et demande un engagement à plein temps. Pour mettre fin à cette horrible nuit, il n’y a pas d’autre alternative que de soustraire des gens à la stupidité en passant à l’offensive pour diffuser la vérité, pour obtenir de nouveaux procès contre les criminels en col blanc qui continuent à sévir. Il faut également neutraliser les personnages qui constituent un danger pour la coexistence pacifique et la sécurité de ceux qui sont du côté de la vérité. Des personnages grossiers qui incitent à la violence politique, à des formes stupides de faire de la politique, comme Andrés Julián Rendón, Fico Gutiérrez, les conseillers municipaux de Medellín Gury Rodríguez et Sebastián López, le conseiller municipal de Cali Andrés « El pistolero » Escobar, les sénatrices María Fernanda Cabal, Paloma Valencia, Paola Holguín et autres.




17/03/2025

TIGRILLO L. ANUDO
Colombia: Hacia una democracia directa y el Poder Popular

Tigrillo L. Anudo, 17/3/2025


Autor amazonense sin fronteras, bolivarista, martista, mariateguista, gaitanista y un poquito zapatista.

El pueblo de Colombia va a hacer una revolución. La hará a su manera, con su tumbao, ritmo y respiración. Cada país tiene su danzao, sus revulsivos, sus exorcismos. Cada comunidad comulga con sus propios dioses, entonces saltan los girasoles.

Una revolución no tiene fecha ni fórmula anticipada. Simplemente, estalla cuando menos se le espera. Ya ocurrió el 9 de abril de 1948 cuando arrancaron la rosa más rosa del rosal. Pero ese levantamiento de furia y dignidad fue devorado por los propios cortadores que bogaron del manantial rojo, los que silenciaron la voz de la esperanza. 

Francia hizo rodar una corona por las gradas en 1789. Rusia hizo primero su revolución burguesa en 1905 y luego su revolución proletaria en 1917. Cuba mandó a parar la juerga ajena en 1959 y emprendió su propia diversión. Venezuela hizo la Revolución Bolivariana desde 1999. 

Cada revolución trasforma un país, deja una huella indeleble en los hijos de los hijos que ni siquiera la oyeron. Como todos los procesos en los que intervienen los seres humanos, se consolidan o se disuelven, se anquilosan o se deforman. La materia está en perpetuo movimiento.

La revolución colombiana será distinta a todas. Una revolución política y cultural. Empieza el 18 de marzo de 2025 cuando el pueblo salga a las calles a ordenar las reformas laboral y de la salud. Será el preludio de nuevos mandatos desde las movilizaciones y las consultas populares. Será el jardín florecido con el empoderamiento de la muchedumbre. Será una nueva forma de gobernarnos, quizás un anarquismo inspirador y saludable. Cada colombiano lleva en su cabeza una idea de país y gobierno diferentes, lo dijo Simón Bolívar. Se abrirá una era en la que por fin entenderemos que los derechos no se mendigan sino que se arrancan sin zaherir la primavera. 

Y la revolución se repetirá con cada necesidad negada hasta que la democracia directa y el Poder Popular se vuelvan costumbre. 

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28/07/2025

TIGRILLO L. ANUDO
El juicio a Uribe en Colombia: una lucha por la verdad edificante

Tigrillo L. Anudo, 28 de Julio de 2025, a pocas horas de proferirse la sentencia por fraude procesal y soborno a testigos.


Somos un país muy joven. Apenas aprendiendo a convivir, a definir un norte, a instaurar las nociones de la justicia judicial, a poner los primeros ladrillos en la construcción de una casa colectiva, debatiéndonos entre el odio y el amor, abrazándonos en la desesperanza y la utopía.

El país no avanza significativamente porque los poderes estratégicos siguen en manos de la canalla, protegidos por medios de comunicación canallas, blindados por aparatos canallas, avalados por serviles canallas.

Nuestras instituciones no son tan sólidas como nos lo han contado. Nuestra democracia no ha existido como lo han difundido. Colombia es un remedo de casa que alberga a sus ciudadanos con desiguales derechos. Unos sí, otros no. La verdad siempre ha sido mancillada cuando no defenestrada. Entre todas las carencias de Colombia, la falta de verdad es una de las más paralizantes para sus dinámicas de desarrollo humano.

Los inicios del siglo XXI fueron de tenebrosidad, dolor e ignominia con los dos gobiernos sucesivos de Álvaro Uribe Vélez (2002 – 2010). La diferencia con los gobiernos de anteriores presidentes consistió en que Uribe no ocultó su inclinación al delito y a la aporofobia, su sed de tierras y dinero mal habidos, su hambre de poder y manipulación de la masa ignara.

El principal significado de una sentencia condenatoria que la jueza Sandra Liliana Heredia podría emitir sobre el proceso a Uribe es la proclamación de una verdad: que un presidente ha usado su investidura para delinquir. Verdad que llevará a importantes inferencias.

Esa verdad en la historia de un país con tantos ídolos de barro contribuye a salir de la ingenuidad, a superar la minoría de edad, a abandonar el analfabetismo político. También es un impulso hacia la revisión colectiva del tipo de sociedad gregaria y acrítica que venimos construyendo, al aprendizaje de nuevos valores que desplazan antivalores. Es otro ladrillo que se suma a la construcción de una casa con dignas columnas.

De darse una sentencia condenatoria contra Álvaro Uribe Vélez, se derrumba un mito con múltiples significantes. Cae el Mesías de papel que no nos salvó de ninguna guerrilla. Ya no es el “Gran colombiano”. Tampoco el eficiente pacificador. Menos el cuidador de los tres huevitos. Deslegitimada su “seguridad” antidemocrática. El que gobernó para favorecer los más ricos. El que persiguió a los pobres con leyes anti derechos y decretos marciales extrajudiciales.

Nos han mentido los políticos, los industriales, los terratenientes, los empresarios, los comerciantes, los jueces, los gobernantes, los actores armados, los académicos, los sacerdotes. Hay excepciones. Los artistas también han mentido pero sus mentiras han servido para divulgar la verdad a través de sus obras, bellas mentiras que revelan terribles verdades.

En un país lleno de mentiras sería una gran conquista que una jueza de la República condene por corrupto a un político promocionado como “el más firme y de corazón grande”. Colombia necesita verdad y reparación de las víctimas. La contribución a la verdad es entre otros uno de los grandes significados del juicio al sociópata y mitómano Álvaro Uribe. Se empieza a posicionar la idea de que nadie está por encima de la Ley. Sería el inicio del fin de la impunidad que ha envilecido a Colombia.


21/07/2025

TIGRILLO L. ANUDO
La “defensa preventiva” como justificación del genocidio y colonialismo

Tigrillo L. Anudo, 21-7-2025

Superioridad, supremacía blanca, colonialismo, apartheid, globalización, Darwinismo social, tiranía, saqueo, explotación, capitalismo neoliberal, modernidad. Han sido durante seis siglos los pedales que mueven el mundo.

Esos mecanismos feroces y brutales terminaron naturalizados. El genocidio ha sido la economía política impuesta a la humanidad durante seis siglos. La estrategia de la defensa preventiva violatoria del Derecho Internacional Humanitario ha sido usada siempre por los países colonialistas, también por las oligarquías nacionales que se alían con grupos paramilitares.

La acumulación originaria despojó de sus medios de producción a poblaciones aborígenes, negras y campesinas desde la antigüedad. La colonización de América, África y Asia ya no la hacen esclavistas con leyes sino con bombardeos. Y dicen que es para prevenir ataques inminentes; no dicen que es para evitar la independencia y soberanía de los países subyugados.

El capitalismo tardío de Inteligencia Artificial, dominio financiero y bases militares no será el que haga retroceder la barbarie que el mismo reproduce. El capitalismo es cadena de muerte lenta para muchos y vida larga para pocos. El sometimiento y el despotismo son sus valores supremos.

El águila mayor y su socio imperial, el águila menor, continuarán sus sentencias condenatorias contra la dignidad y la autodeterminación de los pueblos. Serán los valores democráticos y socialistas de las nuevas sociedades las que liberarán al mundo de la tiranía universal. Los pueblos dirigidos por gobernantes sensatos empiezan a unirse con acciones diplomáticas y comerciales contra el régimen sionista agresor. La iniciativa de emergencia por Palestina emprendida por Sudáfrica y Colombia son dignas de emulación.

De Donald Trump se puede esperar cualquier brutalidad. Un presidente que se ufana de ostentar el mal, su carencia de empatía y su sinvergüenzura (varios delitos imputados). Es él quien corre a ponerle la silla al genocida Netanyahu en La Casa Blanca. El sionismo es la política de Estado del país del norte. El mundo debe pedirle cuentas al principal sostén militar y económico de la máquina criminal israelí. La banalización del mal que advertía la filósofa Hannah Arendt es hoy una desastrosa realidad.

Los gobiernos de Estados Unidos e Israel - potencias nucleares- son un peligro para la paz mundial y la supervivencia de la especie humana. Estados Unidos es el único país que lanzó bombas atómicas contra otro país. Arrastran como cómplices a los gobiernos europeos, sumisos, serviles y arribistas.

El gran creador del narco es Estados Unidos. Difama y sataniza a gobiernos considerados enemigos (China, México, Colombia, Afganistán). Quien hace proliferar los narcos son los Estados Unidos, se beneficia de sus transacciones al interior de sus fronteras. Usa su "política antidrogas" para intervenir en los regímenes políticos que no le gustan.

Israel, culpable del aumento de la mortalidad infantil en el planeta, aprendió a crear muerte en Palestina, su laboratorio de 75 años. Todas sus armas usadas contra la inerme población palestina fueron las mismas que provocaron los asesinatos de centroamericanos, colombianos, peruanos, chilenos y argentinos en la represión política a los inconformes. Sus sistemas de espionaje son usados en México y Colombia para "chuzar" líderes políticos-populares, periodistas. Sus estrategias paramilitares fueron implementadas por los escuadrones narcotraficantes en Colombia.

Es urgente una defensa preventiva frente a los causantes de tanto dolor e ignominia.

¡No más materias primas, ni insumos, ni compras, ni oxígeno, ni tranquilidad para Netanyahu!



 

 

16/06/2025

TIGRILLO L. ANUDO
Colombia: ¿Qué más irán a hacer?

Tigrillo L. Anudo, 16-6-2025

El atentado al senador Miguel Uribe Turbay es otra acción más del plan sedicioso para desestabilizar el gobierno de Gustavo Petro. La oposición se vale de ese hecho para reagrupar sus bases sociales, para seguir expeliendo veneno y odio contra la democracia y el progresismo, para precipitar una crisis generalizada (dar la sensación de caos), un clima de “ingobernabilidad”, una crisis institucional con posibilidades de un golpe de Estado, finalmente conquistar el triunfo electoral en 2026.


El ala más oscura del poder político-empresarial-narco planea y ejecuta el crimen. Las otras alas o sectores se encargan de utilizar el impacto emocional que produce para capitalizarlo en propaganda sucia y nuevas acciones que buscan configurar un país con descontrol administrativo.

“La marcha del silencio” fue otra acción derivada del atentado, la misma que se convirtió en una grotesca manifestación electoral. No hubo silencio para rechazar la violencia y apoyar con respeto a una vida que se debate en una UCI. Al contrario, hubo apología a la violencia con arengas, insultos, expresiones de intolerancia.

La oposición no hace política responsable. Al carecer de argumentación racional sólida para ofrecer al electorado, acude a explotar la emocionalidad de las personas y a las estrategias de sedición. ¿Qué más irán a hacer? Pues más de lo mismo. El riesgo de esta forma de hacer política es que recurran a acciones más mezquinas y peligrosas.

Sólo piensan en un fin: recuperar el control del Estado para volver a saquear el presupuesto público. Y en ese camino, el fin justifica los medios. Si hay que sacrificar alfiles de sus propias filas políticas, pues lo seguirán haciendo. Y si hay que volver a producir un baño de sangre con elementos de las filas contrarias, pues tampoco lo dudarán. No habrá líneas rojas ni acatamiento a cualquier norma decente.

El aparato criminal que domina a Colombia tiene tentáculos transnacionales. El plan sedicioso de la oposición política cuenta hasta con la colaboración del secretario de Estado de los Estados Unidos, además de otros brazos asociados al narcotráfico, las esmeraldas y la venta de armas, que se sienten golpeados con todas las toneladas de polvo blanco que le han sido confiscadas.

El momento que vive Colombia es el de una radicalización de la lucha entre el bien y el mal. Puede sonar maniqueo, pero así es. Es más que una lucha política de clases, es más que una batalla entre la concepción neoliberal despojadora de derechos y la concepción de un eficaz Estado Social de Derecho. El momento actual es el de una confrontación ética, estética y cultural. Se oponen los valores sagrados de la vida, la preservación de la naturaleza, la paz, la justicia social y todos los derechos derivados de ésta, contra los disvalores del “todo vale”, “resolvamos los conflictos con balines”, “maten al sicario de Miguel Uribe”, “la consulta popular es ilegal”, “la paz total es un fracaso”, “expulsar al guerrillero del Palacio”.

Claro que es una lucha entre el pueblo empobrecido y explotado contra grupos de poder que se enriquecen cada vez con la plusvalía y los recursos que arrebatan a las mayorías trabajadoras. Es la lucha del bien común contra el mal de minorías saqueadoras. No se trata de izquierda o derecha, ni de Petro o Uribe, sino del buen vivir de los colombianos asaltados en sus derechos.

¿Qué más irán a hacer? Cualquier locura se puede esperar de una oposición fanática, de una Delincuencia Política Organizada, de todas esas fuerzas reaccionarias nucleadas en torno al propósito de sacar del gobierno a los “comunistas” para volver a detentar el poder.

El mundo delira con guerras, asesinatos políticos, genocidios, confabulaciones, codicias sin límites. Colombia delira con lo mismo.

23/03/2025

TIGRILLO L. ANUDO
Reformas estructurales en una democracia burguesa

Tigrillo L. Anudo, 23-3-2025

La democracia burguesa con sus legislaciones a favor de poderosos intereses de clase es la gran tranca para la conquista de la justicia humana, social, redistributiva, ambiental, en una sociedad profundamente afectada por sus ausencias. La democracia burguesa permite comprar los jueces, el Congreso, los magistrados, los funcionarios - empleados públicos, las juntas directivas, los empresarios y todos los que haya que comprar. Esa “democracia” necesita de la injusticia, del hambre, la desigualdad, la miseria; estimula la corrupción, el delito, la aporofobia, la sociopatía, la exclusión y otros males que se devoran el país. La democracia burguesa se debe al capitalismo puro y duro que avasalla al pueblo trabajador.


«La nueva relación entre el trabajador y el empresario». Caricatura del Neuer Postillon, Zúrich, Suiza, 1896

La gran burguesía aliada con criminales no quiere compartir las rentas y las riquezas. Su codicia y afán monopolista, su carácter excluyente y sociópata, no admiten la redistribución de la riqueza. Lo máximo que permitirá serán unas reformas deshilachadas, amputadas, disminuidas en sus alcances, retazos de los proyectos presentadas por el gobierno nacional, o sea, reformas que finalmente no se configuran como reformas estructurales. Seguirá imperando la inequidad en la tributación como ya ocurrió con la reforma tributaria de 2022 trasquilada por la Corte Constitucional quien autorizó a las empresas deducir de su impuesto de renta lo que pagan por regalías al Estado. También ocurrió con el archivo de la Ley de Financiación. Ahora está en vilo la reforma pensional.

El pueblo colombiano está luchando contra un aparato criminal multidiverso que se apropió del Estado, de sus instituciones encargadas de asegurar los derechos fundamentales consagrados en la Constitución Política de 1991. Políticos, grandes empresarios, mafias de rentas ilícitas, empresas transnacionales, contratistas, se ferian los recursos públicos, los presupuestos, las vigencias futuras, los medicamentos, las flotas de carro tanques, las falsas facturas de atenciones médicas, de servicios de ambulancias, de contratos e IPS ficticias, entre otros; se llevan lo que pertenece al pueblo desprotegido. En la letra escrita constitucional están resueltas las necesidades básicas de los colombianos, pero en la praxis está bloqueada por la rapiña que sufren las finanzas de dichas necesidades. 

El presidente Gustavo Petro está enfrentando toda esa maquinaria para poder cristalizar las reformas sociales. El pueblo movilizado en las calles lo acompaña. ¿Bastarán estas luchas para lograr implantar las reformas estructurales? La Delincuencia Política Organizada –DPO- no se asusta con nada. Archivó en la Comisión Séptima del Senado la reforma a la salud el mismo día en que marchas multitudinarias en todo el país respaldaron la convocatoria a una consulta popular para preguntar sobre las reformas laboral y de salud. Todos los engranajes del aparato criminal nacional están estrechamente sincronizados para conservar el “Estado de cosas” aberrantes a las que se acostumbró la sociedad. La oposición en el Senado de la “República” ya anunció votar en contra de la consulta popular, es decir, no permitirán siquiera consultar al pueblo –el constituyente primario- sobre lo que ya está escrito en la CN 1991. 

Ya están consagrados los derechos a la salud, la educación, la pensión, el trabajo digno, la vivienda, la paz; sin embargo, el pueblo tiene que pedir que se ratifiquen esos derechos a través de una consulta popular. Un absurdo.  El Congreso que está en el deber de tramitar lo que ya es ley, se dedica a sabotear, boicotear, bloquear las propias normas. El propio Estado hace conspiración contra sí mismo. Esto es una canallada por parte de una casta política burocrática que gana 40 veces más que cualquiera de nosotros que somos clase obrera-proletaria. No somos clase media, somos asalariados, vivimos de lo que nos pagan por nuestro trabajo, trabajo que genera riqueza, riqueza de la cual apenas arañamos unas migajas.

Colombia es el único país del mundo donde la mayoría de los votantes dijo no a la paz. ¿Será que, en una consulta popular, la mayoría vote negativamente las reformas laboral y de salud? No creo que suceda esto. De hacerse esa consulta, ganará el sí a las reformas. Estamos en otro momento, ya no es el dominio del uribismo doctrinario fundamentalista; hoy es el momento del pueblo empoderado, del poder popular en ciernes, del despertar de la conciencia de clase y política. El pueblo en las calles es una tromba de alegría, arte, expresión, dignidad y poder. 

Para lograr la aprobación de la consulta popular en el Congreso se puede convocar una nueva y poderosa marcha, previa a la votación. Esta marcha será un mandato popular; si no votan a favor de la consulta, el pueblo escalará a acciones más audaces que cuestionarán los cimientos de la democracia burguesa. Esa posible afrenta del Congreso pondrá a prueba la organización revolucionaria del pueblo; el nuevo Partido Unitario mostrará de qué está hecho y cuál es su compromiso con la revolución política y cultural que tenemos que hacer.

02/06/2025

TIGRILLO L. ANUDO
Colombia: ¿Qué hacer para lograr la Consulta Popular?

Tigrillo L. Anudo, 2-06-2025


Autor amazonense sin fronteras, bolivarista, martista, mariateguista, gaitanista y un poquito zapatista.

Las marchas, movilizaciones y paro nacional para defender las reformas están perdiendo el pulso frente al aparataje de la democracia burguesa. El pueblo se toma las calles, pero la oligarquía nos derrota en el Congreso y las altas cortes, al hundir las reformas el primero y tumbarlas mediante sentencias las segundas.

¿Vamos a seguir marchando indefinidamente sin obtener logros sustanciales en la lucha por los derechos sociales, políticos y económicos?

¡Qué falta hace un fortalecido Partido Unitario en este momento de definición de estrategias para radicalizar la lucha política!

Y no sólo el Partido sino la conformación de una Coordinadora Nacional y Frente Unido en defensa de las reformas sociales estructurales.

La resurrección de la reforma laboral podría considerarse un triunfo del movimiento popular en las calles, pero la están posicionando como una conquista de la derecha que se abanderó de ella, amputando el texto original presentado por el gobierno.

La negación de la consulta popular en el Congreso es un caso único en el mundo que supera aún el horripilante triunfo del NO a la paz en el plebiscito por la terminación del conflicto armado y social en el 2016. 

Colombia es una tragedia y comedia con sus instituciones burguesas burlándose y aplastando al constituyente primario. La democracia burguesa está diseñada para conservar los privilegios de la clase burguesa oligárquica a costa de la opresión y el mal vivir de las clases trabajadoras.

¿Por qué no se radicaliza la exigencia de la consulta popular que le otorga el derecho legítimo al pueblo de decidir directamente su suerte en el campo laboral y la salud?

Es que nos están tratando como esclavos, como parias, es decir como sujetos carentes de derechos. Es muy grave ese contragolpe y humillación que hizo el Congreso casado con el “bienestar exclusivo de las clases opresoras”, al negar la consulta popular, inalienable derecho constitucional. Ese derecho al igual que los otros derechos constitucionales son derechos fundamentales irrenunciables que no pueden ser negados por gobierno o autoridad alguna a las personas porque son constitutivos de la esencia de los sujetos de derechos, que somos todos los ciudadanos.


Cuarenta y nueve (49) senadores negaron el derecho a decidir en las urnas a 25 millones de colombianos. Cuarenta y nueve sujetos que se ganan más de $50 millones mensuales destruyen la posibilidad de mejorar las condiciones laborales y de salud a las mayorías.

Nadie puede negar el derecho del pueblo a la consulta popular. El presidente Petro puede convocarla por decreto, pero el Consejo de Estado podría atravesarse en el camino y tumbarla al emitir sentencia frente a las múltiples demandas que la oposición política burguesa interpondrá.


¿Qué hacer para lograr la consulta popular?

La conformación de una Coordinadora Nacional por las reformas sociales y las consultas populares es de urgente necesidad para convocar a jornadas de marchas y paros escalonados en el territorio nacional. Las próximas convocatorias podrían tener como única consigna: ¡Aprobación de la consulta popular ya!

Es indispensable transformar las dinámicas políticas en Colombia. Estamos en un momento álgido de las contradicciones entre el capital y el trabajo, y esta lucha no se zanja favorablemente a los trabajadores siguiendo las reglas hechas por los explotadores esclavistas. Para avanzar es necesario parar y empezar a construir Poder Popular.

¡Hacia el Poder Popular!

Se construye Poder Popular al arrebatar al Congreso burgués las decisiones que afectan la vida de millones de colombianos. ¿Hasta cuándo nos va a esclavizar esa casta política pagada por el establecimiento oligárquico? El pueblo se debe apropiar de la herramienta constitucional consulta popular para seguir legislando (en lugar del Congreso corrupto anti pueblo) sobre todos los temas. Legislar a través de las consultas populares, desposeer al Congreso esa potestad. El pueblo debe ser el legislador en el próximo futuro. El Congreso burgués siempre estará contra los intereses del pueblo. 

Las movilizaciones y paros pueden radicalizarse para presionar la aprobación de la consulta popular. ¿Cómo? Paralizando las ciudades a través de la toma de avenidas con los manifestantes sentados en las calzadas. Nada de violencia. Toma cultural de calles y arterias con el pueblo sentado pacíficamente, entonando canciones de amor y lucha social, con los teatreros haciendo performances y sketches, con los acróbatas pintando el aire de magia, con los cuenteros palabreando el paisaje, con las batucadas electrizando la atmósfera. Las carpas desplegadas en parques y calles acogiendo al pueblo movilizado por su legítimo e inalienable derecho a la consulta popular, los comedores populares atendidos por las mujeres valientes madres de las primeras líneas, por voluntarios y juventud activada; los micrófonos abiertos para continuar los cabildos populares; las despensas para recoger alimentos. 

Es el momento de crear las bases del Poder Popular que podría profundizar el próximo gobierno progresista.

Si no se radicaliza la lucha popular y el accionar del gobierno de Gustavo Petro, nos van a seguir derrotando y burlando. Perderá potencia la movilización y la lucha callejera.


19/01/2025

TIGRILLO L. ANUDO
“Las cuchas tienen razón”: Lenguaje popular en la lucha cultural en Colombia

Tigrillo L. Anudo, 19-1-2025


Autor amazonense sin fronteras, bolivarista, martista, mariateguista, gaitanista y un poquito zapatista.

 

“Las cuchas* tienen razón” gritan los murales en defensa de la memoria histórica en Medellín, Pasto, Bogotá, Neiva. Próximamente en Cali, Manizales, Bucaramanga, Barranquilla y otras ciudades. La lucha cultural que vive el país involucra los lenguajes escrito y hablado, los de las imágenes, los símbolos, las caricaturas, los grafitis, las pintas, los pasacalles, las pancartas, las artes, los murales. Y lo hacen con creatividad, poéticamente, musicalmente, lúcidamente.


Son lenguajes con mensajes directos, sencillos, coloquiales. No necesitan análisis hermenéuticos ni semióticos. Son mensajes políticos, filosóficos, sociológicos. Colombia se politizó, todos hablamos de política todos los días, con engaños, con verdades, con ideología, con objetividad, con posturas críticas. Pero se habla. El pueblo habla como siente y piensa, con sus jergas, sus estilos, códigos, rabias y frustraciones.

La lucha cultural de la última semana se centró en la reivindicación de la memoria histórica. La oposición negacionista quiere tapar con escombros y pinturas las oprobiosas masacres y desapariciones no sólo de La Escombrera sino de otros lugares del territorio nacional.

Colombia necesita que la libertad de expresión sea costumbre porque ella hará que la dignidad también se vuelva costumbre. Necesitamos levantar a todos nuestros muertos con violencia, sean quienes sean; que sus huesos vuelvan a ser calentados por el sol, que sus ojos se paseen de nuevo en los ojos de sus seres queridos.

Colombia es una telaraña de fosas comunes cruzadas por ríos, represas, selvas, ciudades. Somos el país que las volvió paisaje. Habitamos la nación que revivió las prácticas de los hornos crematorios clandestinos.

Colombia es un inmenso diván clamando la sanación de las almas víctimas, implorando la verdad completa, exigiendo la reparación. Estamos llenos de conceptos, pero no de verdades.

En el año y medio que resta del gobierno de Gustavo Petro se pueden radicalizar los reclamos por la memoria histórica, por la verdad, la justicia y la reparación. Igualmente, radicalizar la solicitud de juicio y castigo para los funcionarios corruptos que robaron los recursos de la salud, la conectividad, la alimentación escolar, la educación, los alcantarillados, los acueductos, las vías 4 y 5G. También exigir resultados en las investigaciones a los comprometidos en la conformación de grupos paramilitares. Que la verdad histórica nos grite desde el amanecer hasta el anochecer.
 
Sin justicia no hay país digno. Sin justicia no hay cambio. Sin justicia no hay progreso. La población trabajadora está cargando no sólo con altos costos tributarios por vivir, sino con el sostenimiento de una casta burocrática corrupta que roba $50 billones al año. La impunidad nos hace un Estado fallido.

La violencia económica institucional está estructurada para castigar a los que menos ingresos tienen y favorecer a los de mayores ingresos. La economía nacional rentística se sostiene en los hombros de la clase trabajadora y gran parte de la clase media que también es trabajadora.

El gobierno podría intentar de nuevo reducir las tarifas de los servicios públicos, buscar medidas para eliminar los peajes-pillajes-fotomultas, reducir el 4 x 1.000, revisar el IVA que encarece los arriendos, regular los costos notariales, controlar precios de medicamentos, replantear tasa aeroportuarias - tarifas de impuestos prediales – Industria y Comercio, analizar la inutilidad de las cámaras de comercio.   

Al país se lo está devorando el narcotráfico y no reaccionamos. Van 4 masacres en los primeros días de enero, todas relacionadas con el polvo blanco. Varios departamentos están tomados por carteles de la droga, asesinan civiles todos los días, desplazan comunidades, matan soldados y policías, también firmantes de paz. El Estado está perdiendo esa guerra. Las reformas sociales se debilitan.

El gobierno nacional puede declarar un estado de emergencia para solicitar en un foro internacional la legalización de las drogas ilícitas. La sociedad civil puede ser convocada para que acompañe dicho proceso. Que se convierta en otra exigencia de la sociedad. Poner el dedo en la llaga, convertir tal objetivo en política de Estado. Para frenar el desangre, para pacificar las regiones, para conservar recursos que necesitan los más golpeados. Para neutralizar el discurso de la oposición oportunista, de que a Colombia se la tomaron los criminales por falta de “seguridad democrática”.

Las reformas sociales pueden tener un nuevo envión con todo el vigor que ameritan. De tal modo que, de no lograrse, le quede claro a la sociedad colombiana que la oposición y los dueños históricos del poder -gobernantes durante 200 años- no permiten el bienestar general, quieren volver para usurpar y usufructuarlo todo. Que le quede claro al pueblo que no es posible un cambio significativo que alivie las cargas económicas sin la elección de un nuevo gobierno progresista, con mayorías en Cámara y Senado de La República.

*Cuchas: este término popular colombiano tiene varios sentidos pero aquí, designa las mujeres buscando sus hijos victimas de desaparición forzada por los grupos paramilitares en La Escombrera, en Medellín, entre otros [NdE] Ver todos los sentidos aquí

14/01/2025

TIGRILLO L. ANUDO
La guerra de los murales
Un cuento locombiano

 


Tigrillo L. Anudo, 14-1-2025


Autor amazonense sin fronteras, bolivarista, martista, mariateguista, gaitanista y un poquito zapatista.

 

En una ciudad muy pulcra se desató una guerra singular. No fue con piedras ni tanquetas, fue entre pinceles y rodillos, el arte contra la infecundidad.


La ciudad -muy visitada por extranjeros y nacionales- permanecía ataviada con los ajuares más blancos, bandejas de brillante plata, impecables servicios de seguridad.

La orden del alcalde fue muy clara desde su posesión: “¡Nada de suciedad! Es menester que todo esté limpio, desinfectado como el Metro, desprovisto de sugerencias, ningún símbolo ni metáfora, tampoco banderas extrañas, ni alegorías ni opinión”.

Los rodillos iniciaron la guerra. Lanzaron sus primeras andanadas de acrílico gris tapando frases y grafitis de infausta recordación.

Siguieron con pintas en muros y bancas, con los signos parceros en parques y barrios, luego con los murales de un estallido social.

Los pinceles contestaron la afrenta contra la libertad pintando en el lugar donde estuvo la frase “Nos están matando” otra frase con letras de gran tamaño: “El arte no se calla”.

Pero los rodillos regresaron pronto y agrisaron otra vez el mural.
Volvieron a la carga los pinceles. Esta vez pintaron un cráter inmenso lleno de cráneos y huesos. Arte con filosofía, poderoso arte. “La fosa común a cielo abierto más grande de América. Atentamente, las cuchas”, lo titularon.

No pasaron 24 horas para que llegaran los rodillos y en un santiamén taparon aquél mural que tardó 12 horas de realización.

La pared no demoró en ser intervenida nuevamente por los pinceles que entre porros y cumbias dibujaron una represa cercada con alambre de púas. Arte memoria, puro arte. Le pusieron como nombre: “Hidrofango, la fosa acuática más grande de América”.
En esta ocasión, los rodillos esperaron agazapados detrás de los árboles; apenas se retiraron los pinceles, entraron a cubrir con pintura más densa y oscura el mural aún fresco.

Quién dijo “nos rendimos”. ¡Nadie! Al contrario, se unieron más pinceles y empezaron a pintar murales a lo largo y ancho de la ciudad. El muro donde se concentró la discordia amaneció con la frase en pintura de neón que decía: “Ciudad innovadora en narcobernabilidad”.

Ordenaron en penumbroso pasillo que ni siquiera durante una noche brillara ese fosforescente mural. Como los anteriores se esfumaron sus vistosos colores que hasta a las aves atrajeron.

Pero no alcanzaban las cuadrillas de rodillos para tapar tanto mural que cubrió la pulcra ciudad. En el muro de un largo puente apareció la frase: “El prostíbulo infantil más populoso del mundo”. En un deprimido se pudo leer: “Débora Arango ha vuelto para pintar las 300.000 personas que se acuestan sin comer cada noche”. En un paredón abandonado: “Gonzalo Arango presenta silla eléctrica para moralistas”.  En las paredes de varios hoteles: “Turismo sexual: sólo Euros”, o “Bienvenidos a Silicona Valley”.  En la pared de varios colegios: “Vigilados y castigados. Nos persigue un fascista”. Una locura esa ciudad. Frases y murales bellamente pintados por todas las esquinas, los paramentos y separadores de las calles, las jardineras, los zócalos deteriorados. El espacio público volvía a ser público, la ciudad estaba viva, vibraba con sus verdades expresadas artísticamente.

Los rodillos entraron en pánico. Estaban perdiendo la guerra. No sabían qué hacer ante tanto mural. Cuando vieron pintada en caracteres gruesos las frases “Ciudad moldeada con harina blanca” y “Por más que laven no dejará de ser un lavadero” estallaron de rabia que no pudieron contener. Antes de empezar a limpiar y lavar lo que llamaban suciedad, cuadrillas de radioteléfonos vigilantes del espacio público, cerraron con vallas metálicas el ingreso a las plazoletas que tenían las dos últimas frases. No permitieron entrar a los vendedores ambulantes, ni a los artistas callejeros, ni a los lustrabotas. A los visitantes extranjeros les recomendaron volver más tarde pues estaban atendiendo una emergencia.

Los rodillos se multiplicaron por miles, el alcalde y sus corifeos contrataron mano de obra que esperaba sentada frente a los murales porque en esa ciudad saben dónde va a resultar súbitamente el trabajito. ¿Qué hay pa hacer? Así, lograron en una semana rescatar la buena imagen, sí, borraron todos los mensajes a la vista del público.  

De no creer. Enterados de la pérdida de todos los murales, los pinceles se dieron una tregua. Esta vez, respiraron profundo, planearon una sola frase para pintar en toda la ciudad. Arribaron tranquilos a los puntos de intervención, danzaron, comieron helados, hicieron relatos de memoria histórica para realizar mejor la tarea. Preparadas las pinturas de intenso colorido escribieron con letras mayúsculas la frase “La mugre está en el alma, ningún detergente la limpia”.

Los rodillos llegaron cansados a los nuevos murales, sus rostros lucían descompuestos, los ánimos destemplados. Tuvieron que ser empujados por capataces. Descendieron de camiones y carro tanques con baldes, escobas, trapeadoras, barriles de pintura gris, trapos y mangueras. Seguidamente, restregaron con cepillos, echaron agua, secaron con compresores, rodaron los rodillos con espesa capa, repitieron la faena, pero el letrero seguía legible y completo. Ni una sola letra de aquella frase pudieron borrar.

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02/02/2025

TIGRILLO L. ANUDO
Cacería de migrantes

Tigrillo L. Anudo, 2-2-2025

Desde el principio de los tiempos, la migración ha sido una ley natural. Migran los gases, migran los líquidos, migran los sólidos, migran los microorganismos, migran los animales, migran los bípedos. Con la migración de elementos cósmicos se formaron los planetas. Con la migración de primitivos africanos hacia otros continentes se pobló la tierra. Sin migración no hubieran surgido nuevos componentes fisicoquímicos, nuevos materiales, nuevas comunidades, nuevas promesas.

Migran las aves, migran cardúmenes de peces, migran las ballenas jorobadas. Ni los cielos ni las aguas de los océanos les ponen barreras.

Pero en tierra, la migración es otro cuento. Miles de especies animales se extinguieron por no poder migrar. Miles de africanos se ahogaron en el Mediterráneo tratando de alcanzar las costas de Europa. Las costumbres y leyes humanas alteraron las migraciones. Y ¡a qué precio! La migración ya no es un derecho universal. Los migrantes son considerados peligrosos, ilegales y delincuentes.  El presidente Donald Trump expulsa de su ancestral tierra a los mexicanos ignorando que nadie es ilegal en tierras robadas. Los migrantes colombianos deportados fueron retenidos durante 6 días, les dieron comida adulterada, los gritaron, les quitaron sus pertenencias, fueron esposados incluidos los niños, algunos fueron golpeados, fueron tratados como peligrosos narcotraficantes. Luego se comprobó que ninguno tenía antecedentes judiciales.

El racismo supremacista nunca se fue de la tierra. No desapareció de la Grecia ni Roma antiguas que agradecían a la fortuna por ser griegos-romanos y no bárbaros. No fue derrotado con la caída de Hitler quien exterminó a 6 millones de judíos. El racismo supremacista está reinando hoy en Estados Unidos. Los fascismos han necesitado siempre un enemigo imaginario. Para Hitler –ayer-, fueron los judíos, los gitanos, los comunistas y socialistas. Para Trump –hoy-, son los migrantes latinos y los del Tercer Mundo, los homosexuales, los progresistas.


El Presidente Gustavo Petro no está “cazando peleas” como dice el periódico empresarial “El Colombiano”, sino enseñando historia y dignidad. Explica cómo en 1933 empezó en Alemania una persecución a grupos humanos, similar a la que se está desarrollando hoy en Estados Unidos e Israel. Nos compete, ahora, no permitir escalar esta persecución a una humillación, sometimiento, prisión, guetos, masacres y hornos crematorios como sucedió en la arremetida alemana contra sus inermes “enemigos”. Nos compete repudiar y gritar con toda nuestra sangre en las venas el abyecto genocidio del pueblo palestino.


Es decir, la negativa del presidente Petro de recibir aviones militares con migrantes deportados esposados y maltratados va mucho más allá de ser un gesto de dignidad que involucra los valores de la libertad, la igualdad, la solidaridad y la seguridad jurídica. Es, ante todo, un rechazo a la manifestación colonialista y totalitaria de un país poderoso es una alerta al mundo civilizado sobre lo que está ocurriendo en el planeta. Un nuevo fascismo germina en los Estados Unidos, radicalmente corporativo y plutócrata, radicalmente nacionalista. El Estado al servicio y dirigido por multimillonarios, Ceos, dueños de grandes empresas productivas y tecnológicas. Trump, empresario hotelero e inmobiliario, inversiones en casinos. Elon Musk, el hombre más rico del mundo según Forbes (US 400.000 millones), fabricante aeroespacial y de vehículos eléctricos Tesla, dueño de Twitter X. Mark Zuckerberg, empresario fundador de Facebook. Jeff Bezos, magnate, ex director de Amazon –venta de productos en línea-. Sundar Pichai, director ejecutivo, líder de Google, Gmail y Google Maps.  

Proyecto Nacionalista-aislacionista porque considera a los trabajadores migrantes indocumentados como inferiores y amenazas, cuando realmente son constructores del bienestar de ese país. Los migrantes ingleses, irlandeses, holandeses, africanos y latinos hicieron grande a los Estados Unidos. Nacionalista porque cree que decretando aranceles comerciales al resto del mundo vuelve a ser una América Grande. Cree que acusando a los países vecinos (México y Canadá) del ingreso de fentanilo, metanfetamina y cocaína por sus fronteras, va a desaparecer la demanda y consumo creciente de estos alucinógenos en su sociedad angustiada

Una humanidad sin migración es una humanidad fallida, fracasada, vulnerable, confinada, sin horizonte. La migración transportó las culturas diversas a todos los rincones, las mezcló y originó los sincretismos y mestizajes que enriquecieron el espíritu humano. Una humanidad que se separa con muros, ideologías y protocolos está condenada al colapso y el sufrimiento.

El fascismo actual es marcadamente empresarial. Cuando el capitalismo entra en su fase superior, se agotan recursos energéticos y minerales, hay dificultades en la extracción de materias primas y se vuelve difícil encontrar producciones con elevadas tasas de retorno, obtención de plusvalías y rentas especulativas. Entonces, el fascismo que es inherente al capitalismo se vuelve netamente empresarial-monopolista, esto significa que profundiza la acumulación originaria, se apropia de tierras ricas en recursos, expulsa poblaciones de sus fuentes de subsistencia y de sus hábitats (Gaza). Todo esto acompañado de persecución y violencia contra supuestos “enemigos” de su gestión.

El presidente Petro, con su respuesta erguida al enajenado naranja está defendiendo la vida, la dignidad, los derechos humanos de los perseguidos que hoy son los migrantes, mañana seremos todos. Pero, sobre todo, está oponiéndose al fascismo internacional liderado por Estados Unidos e Israel. Siempre, estos países y sus satélites han actuado contra la equidad, la soberanía y autodeterminación de los pueblos. Siempre han amenazado la paz, la concordia, la fraternidad, la vida.

Cuando está en juego el respeto a la dignidad humana y el derecho a la vida y la conservación de la paz mundial se tienen que poner mensajes en X, en Facebook, en Instagram, en Telegram, a cualquier hora de la madrugada, en cualquier día. Un acto de irresponsabilidad y sumisión sería no hacerlo. El coloso con pies de barro y manos llenas de misiles espera arrodillamiento, miedo, cobardía en sus despreciados. Cuando lo consigue ríe sarcásticamente en su trono. Por eso, la libertad, la dignidad y el enfrentar el naciofascismo, no tiene horario ni calendario, como ocurre en el amor.