20/09/2021

ALICE SPERI
Torturados por Guantánamo

 Sus padres se vieron atrapados en la red de arrastre del 11-S. Y Guantánamo definió sus vidas

Alice Speri, The Intercept, 10/9/2021
Traducido del inglés por Sinfo Fernández, Tlaxcala

 

Alice Speri escribe sobre temas relacionados con la justicia, inmigración y derechos civiles. Ha informado desde Palestina, Haití, El Salvador, Colombia y Estados Unidos. Es originaria de Italia y vive en el Bronx. @alicesperi

Cuando Jawad Rabbani tenía unos doce años, imprimió la entrada de Wikipedia sobre la prisión militar estadounidense de Guantánamo en Cuba. Con su rudimentario inglés, estudió detenidamente el documento, buscando palabras y conceptos que no entendía. Al mismo tiempo, vio una película de Bollywood sobre un joven sospechoso de terrorismo tras los atentados del 11 de septiembre. Una escena en la que se mostraba a un hombre que era sometido a un simulacro de ahogamiento dejó a Rabbani conmocionado y obsesionado con aprender todo lo que pudiera sobre la tortura en Estados Unidos. Pasó horas buscando vídeos que mostraban métodos de tortura y viéndolos repetidamente.

 Jawad Rabbani, hijo del detenido en Guantánamo Ahmed Rabbani, a la edad de seis años (Foto: cortesía de Jawad Rabbani)

 

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19/09/2021

ANSHEL PFEFFER
Le nouveau gouvernement israélien veut « rétrécir » l'occupation : rencontrez Micah Goodman, l'homme derrière cette idée

Anshel Pfeffer, Haaretz, 5/9/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

Micah Goodman, dont le livre "Catch-67" a fait des vagues en anglais et en hébreu, explique à Haaretz qu'il n'a "aucun contrôle ni pouvoir" sur ce que fait Naftali Bennett. Mais il a une certaine influence

 

Dans l'Israël de Naftali Bennett et Yair Lapid, Goodman est sans doute l'intellectuel public le plus influent du pays. Photo : Ohad Zwigenberg

 
Il y a six ans, Micah Goodman venait de vivre l'un des moments dont il était le plus fier. Son premier livre - sur Maïmonide, déjà un best-seller en hébreu - était enfin sorti en anglais. Il était à New York pour une conférence sur le livre, après quoi les personnes présentes dans le public se sont rassemblées autour de lui pour l'acheter.

« Les USAméricains s'attendent à ce que vous ne signiez pas seulement le livre mais que vous écriviez des dédicaces spécifiques », dit Goodman. «  Je transpire et je deviens rouge -   c'est difficile pour moi. Et puis j'entends une femme qui s'éloigne en disant 'quelle affreuse écriture' ! Et c'est comme ça à chaque fois. C'est une telle leçon d'humilité ».


Au moment où nous nous sommes rencontrés pour cet entretien, Goodman, 47 ans, avait un autre nouveau livre publié en hébreu. Cet ouvrage, qui se traduit par "Attention brisée : comment guérir un monde fracturé par la technologie, est son sixième livre en 11 ans, une production enviable, en particulier pour un auteur qui est également très demandé en tant que conférencier et fondateur d'un réseau de collèges offrant une gamme de programmes d'études pour les jeunes Israéliens après leur service militaire.


Dans ce nouveau livre, qui explore la relation dysfonctionnelle que nous entretenons tous avec nos appareils numériques, Goodman explique dans l'introduction comment la technologie l'a sauvé. À l'âge de 10 ans, on lui a diagnostiqué une dysgraphie sévère, un trouble de l'apprentissage qui altère les capacités d'écriture manuscrite. Pendant la majeure partie de son enfance, cela l'a fortement gêné à l'école, jusqu'à la fin de ses années de lycée, où les PC et les logiciels de traitement de texte lui ont permis de faire une percée.


Ce livre sur notre dépendance excessive à l'égard de nos écrans a été écrit du point de vue de quelqu'un qui n'aurait jamais pu devenir philosophe, éducateur et auteur sans cette technologie.

« J'ai eu l'impression d'être un imposteur pendant des années », se souvient-il. « Lorsque j'ai terminé l'école d'officiers en tant qu'élève exceptionnel, je pensais avoir réussi à tromper tout le monde. Il en a été de même lorsque j'ai rédigé mon doctorat en philosophie de l'histoire sur les écrits de Maïmonide et de Nachmanide en un an et demi, et lorsque mon premier livre a été publié. J'avais peur de ce que les gens allaient penser de moi lorsqu'ils découvriraient que je ne savais pas épeler ».

Je peux témoigner que tout ce que Goodman raconte ici est la vérité. Il a un an de moins que moi et, adolescents, nous vivions dans la même maison pour deux familles à Jérusalem. En grandissant, il était tout sauf doué pour les études. Quand nous étions adolescents, je ne l'ai jamais vu avec un livre.


Mais six ou sept ans après avoir quitté la maison, j'ai été étonné de le voir parler en public ; j'ai dû y regarder à deux fois pour m'assurer qu'il s'agissait bien du même enfant sans prétention que je connaissais. Quelque chose d'extraordinaire s'était déclenché en lui après qu'il eut mis la main sur un clavier.

Vingt-cinq ans plus tard, nous sommes toujours amis et je suis toujours surpris (et un peu jaloux) de sa capacité à écrire un best-seller tous les deux ans, sans parler de son statut soudain d'intellectuel public sans doute le plus influent d'Israël.

La rumeur veut que Goodman soit un conseiller discret de Naftali Bennett et d'autres ministres importants du nouveau gouvernement, et qu'il soit à l'origine de certaines de ses politiques et de ses thèmes généraux. De manière inhabituelle, il le confirme, mais ne s'étend pas sur ses discussions privées avec les politiciens.

 

Goodman à son domicile dans une colonie de Cisjordanie située à l'extérieur de Jérusalem. Photo : Ohad Zwigenberg

 « Je travaille depuis des années sur le consensus israélien caché, qui n'avait pas été articulé [pauvres lecteurs, qui avez cru que ce consensus n’avait rien de caché et s’appelait le sionisme, NdT] », dit-il. « J'ai essayé de conceptualiser ce consensus. Et voilà qu'arrive ce gouvernement auquel je me préparais ».

Les forces de sécurité israéliennes capturent les deux derniers évadés palestiniens à Jénine

 Josh Breiner, Jack Khoury et Yaniv Kubovich, Haaretz, 19/9/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 

 La chasse aux six évadés de la prison de Gilboa touche à sa fin, alors que des affrontements entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes ont été signalés à Jénine.

 

Monadal Infiat et Iham Kamamji

Les forces de sécurité israéliennes ont appréhendé les deux derniers des six prisonniers palestiniens de haute sécurité qui se sont échappés de la prison de Gilboa il y a environ deux semaines, dans la nuit de samedi à dimanche, dans la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie.

Les quatre autres évadés ont été appréhendés la semaine dernière. Tous les six sont originaires des environs de Jénine.

Selon la police israélienne, Kamamji et Infiat se sont cachés ensemble dans une maison de Jénine au cours des derniers jours. Après que le service de sécurité Shin Bet a reçu des renseignements sur leur localisation quelques heures plus tôt, les forces de police spéciales et les soldats israéliens ont encerclé le bâtiment où les deux hommes se seraient cachés. Kamamji et Infiat sont sortis du bâtiment sans armes et se sont rendus sans résister, a déclaré l'armée israélienne dans un communiqué. Ils ont ensuite été emmenés pour être interrogés. Deux Palestiniens soupçonnés d'avoir aidé et encouragé la fuite des fugitifs ont également été arrêtés.

La nouvelle de la capture d'Iham Kamamji et de Monadel Infiat est intervenue au milieu des affrontements entre les Palestiniens et les forces de sécurité israéliennes dans la ville. L'armée israélienne a déclaré que des émeutes ont éclaté dans toute la zone alors que les forces quittaient la ville, au cours desquelles des pierres et des explosifs improvisés ont été lancés et des Palestiniens ont tiré sur les soldats. L'armée israélienne craignait que des hommes armés ne sortent du camp de réfugiés de Jénine l'arrivée des forces ; des troupes ont été envoyées dans la zone afin d'éviter tout trouble.

GIDEON LEVY
Répétez après moi : Naftali Bennett met en place un État d'apartheid

 Gideon Levy, Haaretz, 19/9/2021

Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 

Le rédacteur en chef de Haaretz, Aluf Benn, a offert une analyse habile des 100 premiers jours du Premier ministre Naftali Bennett dans un article publié hier. Contrairement à la secte "tout sauf Bennett", qui s'adore et ne peut s'empêcher de s'épancher sur le changement de style introduit par Bennett - comment il complimente ses ministres et comment nous n'entendons rien de la part des membres de sa famille- Benn a minimisé à juste titre l'importance du style, auquel les gens s'accrochent maintenant avec extase, et est allé droit au but : "[Bennett] galope doucement et avec détermination vers un seul État avec des millions de sujets palestiniens", écrit Benn.

Le premier ministre israélien Naftali Bennett, par Mahmoud Rifai, Jordanie

Mais ce n'est pas seulement "un seul État" que Bennett est en train d'établir. Il établit un État d'apartheid. Le mot "apartheid" doit désormais apparaître dans tous les textes. L'apartheid sera le deuxième prénom d'Israël, au moins à partir du moment où son premier ministre a déclaré qu'il n'a aucun intérêt à un accord de paix avec les Palestiniens et que l'occupation [de 1967, NdT] est éternelle à ses yeux.

Bennett a le mérite de dire la vérité : il a mis fin à la mascarade d'un processus de paix, qui n'était pas un processus et n'a jamais eu pour but de parvenir à la paix. Son prédécesseur a un jour marmonné quelque chose à propos de "deux États", ce qui est maintenant également terminé. C'est une évolution positive.

18/09/2021

RAMZY BAROUD
Del “muro de hierro” a la “villa en la selva”: los palestinos desmontan los mitos de seguridad de Israel

Ramzy Baroud, Middle East Monitor, 14/9/2021
Traducido del inglés por Sinfo Fernández, Tlaxcala

Veinticinco años antes de que Israel se estableciera sobre las ruinas de la Palestina histórica, un líder sionista judío ruso, Ze'ev Jabotinsky, sostuvo que un Estado judío en Palestina solo podría sobrevivir si existía “detrás de un muro de hierro” de defensa.

Palestinos en lo alto del controvertido muro de separación israelí entre la aldea cisjordana de Bilin, cerca de Ramala, y el asentamiento israelí de Modiin Ilit, durante una manifestación contra los asentamientos en la zona, 17 de febrero de 2017

(Foto: Abbas Momani/AFP vía Getty Images)

Jabotinsky hablaba en sentido figurado. Sin embargo, los futuros líderes sionistas, que adoptaron las enseñanzas de Jabotinsky, acabaron convirtiendo el principio del muro de hierro en una realidad tangible. En consecuencia, Israel y Palestina están ahora desfigurados con interminables barricadas de muros, hechos de hormigón y hierro, que zigzaguean dentro y alrededor de una tierra que debía representar la inclusión, la armonía espiritual y la coexistencia.

 

Poco a poco fueron surgiendo nuevas ideas sobre la “seguridad” de Israel, como la “fortaleza Israel” y la “villa en la selva”, una metáfora evidentemente racista utilizada en repetidas ocasiones por el ex primer ministro israelí, Ehud Barak, que describe falsamente a Israel como un oasis de armonía y democracia en medio del caos y la violencia de Oriente Medio. Para que la “villa” israelí siga siendo próspera y pacífica, según Barak, Israel tenía que hacer algo más que mantener su ventaja militar; tenía que asegurarse de que el “caos” no traspasara los perímetros de la perfecta existencia de Israel.

 

La “seguridad” para Israel no se define simplemente a través de definiciones militares, políticas y estratégicas. De ser así, el disparo a un francotirador israelí, Barel Hadaria Shmuel, por parte de un palestino en la valla que separa al Israel asediado de Gaza el 21 de agosto, debería haberse entendido como el coste previsible y racional de la guerra y la ocupación militar perpetuas.

 

Además, un francotirador muerto frente a más de 300 palestinos desarmados muertos debería parecer, desde un crudo cálculo militar, una pérdida mínima. Pero el lenguaje utilizado por los funcionarios y los medios de comunicación israelíes tras la muerte de Shmuel -cuyo trabajo incluía el asesinato de jóvenes gazatíes- indica que el sentimiento de abatimiento de Israel no está relacionado con la supuesta tragedia de una vida perdida, sino con las expectativas poco realistas de que la ocupación militar y la “seguridad” pueden coexistir.

Los israelíes quieren poder matar sin que les asesinen a cambio; someter y ocupar militarmente a los palestinos sin el menor grado de resistencia, armada o de otro tipo; quieren encarcelar a miles de palestinos sin la menor protesta, ni siquiera el mero cuestionamiento del sistema judicial militar de Israel.

MATTHEW EHRET
Se os Talibãs fizerem o jogo certo, Afeganistão pode mudar história da Rota da Seda na Ásia Ocidental


Matthew Ehret, The Cradle, 14/9/2021
Traduzido pelo
Coletivo de Tradutores Vila Mandinga

Considerado no passado “pérola orgulhosa” da antiga Rota da Seda, o Afeganistão está hoje em frangalhos. Mas se os Talibã fizerem o jogo certo, a Rota da Seda Asiática pode mudar a sorte daquele país destroçado pela guerra.
“A natureza tem horror ao vácuo”, e um dos maiores vácuos na história recente aí está, à espera de ser preenchido, tão logo os anglo-americanos partam do Afeganistão depois de estadia de 20 anos, milhões de vidas perdidas e mais de $2,2 trilhões gastos para mandar de volta à Idade da Pedra aquela ‘pérola orgulhosa’ da Antiga Rota da Seda.

A questão agora é: que papel terá a sempre crescente Iniciativa Cinturão e Estrada, chinesa, nessa região e, de modo mais amplo, em toda a Ásia Ocidental?

RAMZY BAROUD
From the 'Iron Wall' to the 'Villa in the Jungle', Palestinians demolish Israel's security myths


 Ramzy Baroud, MEMO, 14/9/2021

Twenty-five years before Israel was established on the ruins of historic Palestine, a Russian Jewish Zionist leader, Ze'ev Jabotinsky, argued that a Jewish state in Palestine could only survive if it exists "behind an iron wall" of defence. Jabotinsky was speaking figuratively, but Zionist leaders after him who embraced his teachings eventually turned the principle of the iron wall into a tangible reality. Israel and Palestine are now disfigured by endless walls, made of concrete and iron, which zigzag in and around a land that was meant to represent inclusion, spiritual harmony and coexistence.

Gradually, new ideas regarding Israel's "security" emerged, such as "fortress Israel" and "villa in the jungle", an obviously racist metaphor used repeatedly by former Israeli Prime Minister Ehud Barak, which depicts Israel falsely as an oasis of harmony and democracy amid Middle Eastern chaos and violence. For the Israeli "villa" to remain prosperous and peaceful, according to Barak, the state needed to do more than merely maintain its military edge; it had to ensure that the "chaos" does not breach the perimeters of Israel's perfect existence.

"Security" for Israel is not, therefore, simply viewed through military, political and strategic lenses. If so, the shooting of an Israeli sniper, Barel Hadaria Shmuel, by a Palestinian at the fence separating besieged Israel from Gaza on 21 August should have been understood as the predictable and rational cost of perpetual war and military occupation.

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Palestinians climb on top of Israel's controversial separation wall between the West Bank village of Bilin near Ramallah and the Israeli settlement of Modiin Ilit during a demonstration against settlements in the area, on February 17, 2017 [ABBAS MOMANI/AFP via Getty Images]
Palestinians climb on top of Israel's controversial separation wall between the West Bank village of Bilin near Ramallah and the Israeli settlement of Modiin Ilit during a demonstration against settlements in the area, on February 17, 2017 [ABBAS MOMANI/AFP via Getty Images]

 

 

17/09/2021

CIDOB
Quién es quién en el conflicto de Afganistán

Editado por Roberto Ortiz de Zárate, CIDOB, 16/9/2021

Presentación
Con este documento, CIDOB realiza un estudio de los acontecimientos políticos vividos en Afganistán entre agosto y septiembre de 2021, abordándolos desde las perspectivas de 54 actores, personales y estatales, implicados en los mismos. A través de estos protagonistas en contexto, se establecen los antecedentes de la crisis y se estudia la secuencia de los acontecimientos: la retirada de las tropas de Estados Unidos y la OTAN; la ofensiva relámpago de los talibanes, los colapsos del Ejército Nacional Afgano y el Gobierno de la República Islámica, y la conquista de la práctica totalidad del país por los fundamentalistas; los puentes aéreos internacionales de emergencia para la evacuación de extranjeros y ciudadanos afganos; la situación de inseguridad y violencia en el aeropuerto de Kabul; las consultas políticas en la capital y la resistencia antitalibán en Panjshir; y la constitución del Gobierno interino del Emirato Islámico de Afganistán, así como las primeras disposiciones de los talibanes y los primeros movimientos diplomáticos en torno al nuevo régimen.(Este documento tiene cobertura informativa hasta el 16 de septiembre de 2021. Para más información sobre la actualidad en Afganistán, pueden consultarse otros documentos y materiales de los investigadores de CIDOB que se enlazan al final de esta página).  

 

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