تلاسکالا، ۲۸ مهر ۱۴۰۱
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Gideon Levy
Free All Hostages – Israeli and Palestinian
Reinaldo
Spitaletta, El
Espectador, 18/10/2022
Hubo un tiempo, más bien lejano, en que el consumidor de marihuana era una especie de descastado, por sí mismo peligroso, con el cual no se debía tener ninguna relación. Había que aislarlo y estigmatizarlo. Era, en esa atmósfera de pulcritudes aparentes, de moralismos y discursos de buena conducta, un enemigo de la estabilidad social, al menos de la del barrio o la cuadra. El adicto a la “yerba maldita” (término muy común en los periódicos de los 50 y 60) debía consumir su pucho en la clandestinidad.
Bueno, ni tanto, porque por ejemplo en la penumbra de las salas de cine el “marihuano” aprovechaba para darse unos toques. El penetrante olor se esparcía al tiempo que en la pantalla había disparos o besos o persecuciones, o incluso cuando ya se había proyectado, instantes después de apagarse las luces, el prohibitivo aviso de “no fume”.
Un marihuanero, digamos en los sesenta, era alguien que podía ser capturado y llevado a la cárcel. En Medellín, por ejemplo, era común aplicarle un “treintazo”, término acuñado por varios inspectores de policía para señalar que el detenido (casi siempre “por sospecha”) permanecería treinta días encerrado en una celda o calabozo. También en Medellín, donde abundaron los camajanes de barrio, muchachos proletarios que se vestían con arrebato, excéntricos, buenos bailarines de música antillana, escuchadores de tango en bares y cantinas, y aspiradores de “marimba”, se bautizó al cantante puertorriqueño Daniel Santos, legendario marihuanero, como El Jefe.
En el turbulento bar El perro negro, sector de Guayaquil, el Inquieto Anacobero* (como también se le conoció a Santos) recibió su renombrada jefatura. Y la marihuana que consumía en la “ciudad industrial” la conseguía en un barrio de Envigado, Bandera Roja, de gaitanistas, guapos, putas y matones, proporcionada por el loco Alfredo. Era, según dicen, la mejor marihuana del continente porque el secreto del loco, que la sembraba en las vegas del río, era regarla con aguapanela y alcohol. El “jibarito” Santos quedó fascinado con ella (y muy bien “trabado”).
En los sesentas, la marihuana, muy consumida por ejemplo por los soldados estadounidenses que habían invadido a Vietnam, se erigió en determinados sectores juveniles como una irreverencia frente a las normas, una protesta más contra la opresión y los desafueros oficiales. Aquí y allá. La “mona”, otra designación de época, les daba cierto cartel a poetas, como el legendario Barba Jacob, cuya Balada de la loca alegría la recitaban algunos marihuaneros muchos años después de compuesta por el santarrosano: “soy un perdido, soy un marihuano”.
El nadaísta Darío Lemos llamaba “legumbre” a la “maracachafa”, matica que desde mucho tiempo atrás en Colombia era perseguida y proscrita. Por ejemplo, en 1946 la llamada Ley Consuegra endureció las penas por consumo y venta de marihuana, por considerar que atentaba contra la salud pública, y tres años después, el gobierno de Mariano Ospina Pérez prohibió el consumo y comercio de la marihuana en el territorio nacional. Sin embargo, la medida restrictiva provocó más ganas de fumarla.
Así por lo menos lo señala el investigador Eduardo Sáenz en “La ‘prehistoria’ de la marihuana en Colombia: consumo y cultivos entre los años 30 y 60″, al advertir que además del consumo de vieja data en la parte doméstica, el país “empezó a ser fuente de exportación desde los años 50″, y pone en Santa Marta el lugar de irradiación de la yerba hacia Estados Unidos. “En 1957, se reportó que marineros colombianos habían llevado marihuana a Nueva Orleáns a bordo del buque “Ciudad de Bogotá” de la Flota Mercante Grancolombiana. Incluso había sospechas de que se estaba exportando marihuana colombiana a otros países, además de Estados Unidos”, dice Sáenz en su texto.
Después, se escucharon múltiples voces a favor de la legalización y consumo de marihuana. Y en esas estamos todavía. Carolo, tal vez el jipi más famoso que hubo en Medellín, promotor del célebre Festival de Ancón en 1971, pudo ser uno de los marihuaneros más expertos del país, tanto que estuvo en Holanda como catador de “la mona”. Y Roberto, que pudo ser el marihuanero más viejo del mundo, vivió muchos años en Bello, donde se distinguió por ser buen zapatero y por su extravagante “tumbao” al caminar.
Roberto, el zapatero de Bello
NdE
*Anacobero en lengua ñáñiga —hablada por los afrodescendientes de la sociedad secreta cubana Abakuá— significa diablillo y por extensión bohemio. (Fuente) La Asociación de Academias de la Lengua Española, en su diccionario de americanismos, da esta "definición": "Persona de raza negra cuya forma de hablar resulta incomprensible." Sin comentarios
Balada de la loca alegría
Léase también
Yossi Melman, Haaretz, le 6/10/2022
Traduit par Fausto
Giudice, Tlaxcala
Un nouvel article de Benny Morris et Benjamin Kedar révèle que bien avant la tentative d'assassinat foireuse, il y a 25 ans, contre Khaled Mechaal du Hamas, Israël a tenté un empoisonnement de masse pendant la guerre en 1948
Le 25 septembre 1997, des membres du Mossad de l'unité des forces spéciales Kidon (hébreu pour baïonnette) ont empoisonné Khaled Mechaal, le président du bureau politique du Hamas, à Amman, en Jordanie. L'un des agents tenait un petit tube et a vaporisé le poison dans l'oreille de Mechaal.
Le modus operandi du Mossad est d'envoyer l'un de ses médecins sur les lieux de l'opération en cas de blessure d'un agent ayant besoin d'un traitement médical, sans risquer d'être démasqué dans un hôpital local. Une femme médecin, accompagnée de Mishka Ben David, l'un des officiers de renseignement du Mossad, a été choisie pour la mission en Jordanie. Ils se sont fait passer pour un couple israélien en vacances dans un hôtel d'Amman. Le médecin et Ben David possédaient un antidote, qui neutraliserait le poison s'il fuyait et blessait les agents par erreur. Israël gardait un antidote de secours à un autre endroit à Amman.
La mission a échoué. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a fait preuve de négligence et d'arrogance dans l'exécution d'une opération sur le sol jordanien, l'allié le plus stratégique d'Israël au Moyen-Orient. Trois ans plus tôt, la Jordanie avait signé un traité de paix avec l'État juif. Cependant, les renseignements étaient également médiocres et la prestation des agents sur le terrain insuffisante. Des membres du Mossad détenant des passeports canadiens falsifiés ont été arrêtés. Quatre autres ont trouvé refuge à l'ambassade d'Israël.
Le roi Hussein de Jordanie a menacé de prendre d'assaut l'ambassade et d'exécuter les agents. Pour apaiser le roi, Israël a accepté de libérer de prison le cheikh Ahmed Yassin, fondateur et chef spirituel du Hamas, et de sauver la vie de Mechaal. Le médecin et Ben David ont donné l'un des antidotes à un officier du renseignement jordanien, qui l'a transmis à un médecin jordanien. Israël a sauvé la vie de Mechaal, un ennemi acharné d'Israël jusqu'à aujourd'hui.
En plus de ces blessures auto-infligées aux intérêts nationaux d'Israël, l'une des conséquences les plus troublantes a été le fait que l'affaire Mechaal a forcé Israël à admettre publiquement qu'il avait utilisé du poison, une forme de guerre biologique. Jusque-là, les rapports sur l'utilisation de poison par les agents du renseignement israéliens étaient toujours attribués à des « sources étrangères ».
Au moins deux autres incidents de cette nature ont été révélés dans la presse mondiale. L'un a eu lieu en 1978 avec la mort de Wadie Haddad, responsable opérationnel du Front populaire de libération de la Palestine [qu’il avait quitté, NdT]. Haddad était l'architecte du détournement spectaculaire d'avions israéliens et internationaux dans les années 1970, y compris le vol d'Air France détourné vers Entebbe, en Ouganda, en 1976. Au cours d'une opération audacieuse, les commandos israéliens ont tué les terroristes de Haddad, dont les 2 membres des Cellules révolutionnaires allemandes, et ont sauvé la plupart des otages.
Le Mossad a organisé la vengeance. Sachant que Haddad avait un penchant pour les sucreries, il a recruté un de ses assistants comme espion. Selon les instructions des officiers traitants du Mossad, l'aide a acheté du chocolat Cadbury de fabrication anglaise en Belgique. Le chocolat était rempli de poison préparé par des scientifiques israéliens pour le Mossad. L'aide palestinien l'a livré personnellement à Haddad, qui l'a mangé sans le partager. Haddad, qui souffrait de graves maladies sous-jacentes, mourut quelques semaines plus tard dans un hôpital de Berlin-Est. Jusqu'à aujourd'hui, les vétérans du Mossad se demandent si Haddad est mort du poison ou à cause de sa maladie, ou à cause de la combinaison des deux facteurs.
Treize ans après l'échec de la tentative d'assassinat contre Mechaal, le Mossad a frappé à nouveau. En 2010, des agents du Mossad ont empoisonné Mahmoud Mabhouh, un haut responsable du Hamas qui faisait la liaison avec l'Iran pour faire passer des armes à Gaza, dans sa chambre d'hôtel de Dubaï. Mabhouh est mort, et tous les membres de l'équipe touchée sont retournés sains et saufs en Israël. Mais la police de Dubaï a réussi à reconstituer l'opération, révélant que le Mossad avait utilisé de faux passeports occidentaux. Le Mossad a subi un coup porté à son prestige et à son image omnipotente, et l'affaire a nui aux relations extérieures d'Israël.
Le commandant de
la police de Dubaï présentant des preuves concernant l'assassinat de Mahmoud
al-Mabhouh à Dubaï en 2010. Photo : Reuters
Le Protocole de Genève de 1925 interdit l'emploi des armes biologiques. Cinquante ans plus tard, un autre accord international a été signé : la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction, communément appelée Convention sur les armes biologiques.
Cependant, alors que 183 États ont ratifié le traité, Israël, avec l'Égypte, la Somalie, l'Érythrée et les Comores, ont refusé d'y adhérer.
Ali Abu Hilal, Al Quds-com, 18/10/2022
Original :
اعتداءات الاحتلال والمستوطنين على الطواقم الطبية
جريمة حرب
Traducido por María Piedad Ossaba,
Tlaxcala
Ali Abu Hilal es un abogado palestino y profesor de derecho internacional.
En las últimas semanas, las fuerzas de ocupación israelíes y las bandas de colonos han intensificado sus ataques contra el personal médico, las ambulancias, los médicos y los paramédicos en Jerusalén y otros territorios palestinos ocupados, en grave violación del derecho internacional humanitario y de los derechos humanos. Y el subsecretario del Ministerio de Sanidad palestino, Wael Al-Sheij, declaró a los medios de comunicación que habían disparos deliberados contra el personal médico cumpliendo su deber humanitario.
La frecuencia de los ataques contra el personal médico ha aumentado en la última semana por parte de los soldados de ocupación, por un lado, y de los colonos, por otro, ya que se comprobó que el personal médico, los periodistas y el personal de la defensa civil han sido objeto de ataques cada vez más directos en los últimos periodos. El director de ambulancias y emergencias de la Media Luna Roja) en Nablús, Ahmed Yibril, declaró que varios colonos atacaron las ambulancias en la ciudad de Hawara, al sur de Nablús, y les impidieron pasar para atender a las personas heridas por las balas israelíes.
Las ambulancias pertenecientes a la Media
Luna Roja y a Medical Relief fueron objeto de ataques directos en varias
ocasiones, mientras transportaban heridos, en numerosas ciudades y campamentos
palestinos. Los colonos también atacaron a un médico en Tulkarem y a un
vehículo médico perteneciente al Hospital Universitario An-Najah de Nablús. Según
el Ministerio de Sanidad palestino, el médico, Assem Qaddoumi, sufrió graves
contusiones en el pecho, el abdomen y la nariz, cuando un grupo de colonos lo
atacó en el cruce de Beit Lid, al este de Tulkarem, tras lo cual fue trasladado
al hospital gubernamental de Thabet. En Nablús, los colonos atacaron un vehículo
del Hospital Universitario de An-Najah que transportaba pacientes sometidos a
diálisis cuando pasaba por el puesto de control de Hawara hace dos días.
Los equipos médicos y las ambulancias también han sido objeto de ataques en Jerusalén y en las ciudades y campamentos palestinos por parte de las fuerzas de ocupación y los rebaños de colonos para impedirles cumplir con su deber humanitario de proporcionar la atención médica necesaria a las víctimas de la ocupación que resultaron heridas tras estos ataques
El Dr Abdullah Abu Al-Tin
En una peligrosa escalada, el viernes por la mañana, 14/10/2022, las fuerzas de ocupación atacaron al médico Abdullah Abu Al-Tin en Yenín, hiriéndole gravemente en la cabeza con una bala y fue declarado muerto más tarde. El Dr. Abu Al-Tin, cuando fue alcanzado por la bala de un francotirador de la ocupación, era uno de los miembros del personal médico que fue blanco de los ataques de la ocupación durante la semana pasada. No fue ni el primero ni el último del personal médico martirizado que cayó en los ataques de las fuerzas de ocupación y las hordas de colonos.
Los ataques agresivos llevados a cabo por las fuerzas de ocupación israelíes y las hordas de colonos contra civiles palestinos en los territorios palestinos ocupados constituyen una violación flagrante del derecho internacional humanitario. Estos actos se clasifican como infracciones graves según el Cuarto Convenio de Ginebra relativo a la protección de la población civil en tiempo de guerra de 1949. Los ataques dirigidos contra el personal y los vehículos médicos por parte de las fuerzas de ocupación y los colonos israelíes constituyen una forma de homicidio intencional que entra en el ámbito de las violaciones graves previstas en los artículos 146 y 147.
El artículo 20 de la Convención también estipula que los empleados que trabajan en la gestión y el funcionamiento de los hospitales, incluidos los conductores de ambulancias, las enfermeras y los paramédicos que transportan y evacuan a las víctimas de las operaciones militares, deben ser respetados y protegidos. El artículo 23 estipula la obligación de las Altas Partes Contratantes de garantizar el libre paso de todos los envíos de medicamentos y suministros médicos. El Protocolo adicional a los Convenios de Ginebra de 1949, relativo a las víctimas de los conflictos armados internacionales, refuerza los mecanismos de protección del personal sanitario, facilita el traslado de los heridos y lesionados en las zonas de hostilidades y consagra la necesidad de protegerlos y no exponerlos a todas las acciones que les causen daños y perjuicios.
Los ataques de las fuerzas de ocupación y de los colonos israelíes contra el personal médico palestino no se consideran como un acto involuntario ni un simple accidente debido a un error, que puede subsanarse y que no tiene consecuencias para las operaciones posteriores de estas fuerzas. Por el contrario, los repetidos ataques contra esos médicos, enfermeras y paramédicos confirman el hecho de que han sido el blanco de esas fuerzas. Los datos disponibles, documentados por las instituciones locales e internacionales de derechos humanos, indican que el uso excesivo de la fuerza letal contra estas personas protegidas y contra las ambulancias en las que viajan confirma la intención de los militares de matarlas y herirlas.
Estos continuos ataques contra el personal médico, que han provocado centenares de muertos y heridos en sus filas, se consideran crímenes de guerra de conformidad con el Estatuto de la Corte Penal Internacional y conllevan una responsabilidad internacional, lo que exige la elaboración de un expediente judicial sobre las víctimas de estos ataques, incluidos los heridos y los mártires, para presentarlo a la justicia penal internacional, en particular a la Corte Penal Internacional, para que enjuicie a los autores de estos crímenes, a fin de que no escapen al castigo.
Nota de Tlaxcala
La versión dada por el autor de la muerte del Dr. Al-Tin (cirujano, 43 años, padre de 3 hijos) retoma la versión oficial de la Autoridad Palestina en Ramallah, que oculta el hecho de que este médico era también un combatiente de las Brigadas de los Mártires de Al Aqsa, una emanación de la fracción militante de Fatah, y que estaba armado en el momento en que fue asesinado. En mi humilde opinión, presentar a un combatiente como una pobre víctima inocente no ayuda a la causa, sobre todo porque los sionistas se apresuraron a publicar las fotos de Abdullah en armas con este tipo de comentarios: “Las fotos del difunto muestran más elocuentemente más al terrorista que al Doctor”. No se responde al argumento utilizado para justificar las ejecuciones de “terroristas” con lloriqueos victimarios, sino afirmando alto y claro el derecho a la resistencia, también consagrado en la legislación internacional. El propio Tribunal Supremo israelí dictaminó en 2005 que “los “terroristas” pertenecen a la categoría de los civiles que participan en las hostilidades”. Se puede deducir que su ejecución no puede justificarse en absoluto y que no tiene sentido tratar de ocultar su condición de combatientes.
Gideon Levy, Haaretz, 16/10/2022
Traduit par Fausto
Giudice, Tlaxcala
L’espoir s’appelle donc Itamar Ben-Gvir. C'est déjà évident, avant même qu'il ne remporte un quelconque succès à l'élection. Le nouvel épouvantail du centre-gauche produit déjà des résultats dont la vraie gauche ne pouvait que rêver. Le colon violent de la Colline des Patriarches d'Hébron, pourrait être enfin celui, d’entre tous, qui pourrait faire basculer le navire de l'apartheid et perturber son voyage tranquille.
Échange d'amabilités au siège de la Cour suprême en mars 2019. Ben Gvir (Otzma Yehudit, Force ou Puissance juive) : « Terroriste, ta place n'est pas ici ! ». Ata Abou Medeghem (liste arabe Raam-Balad). ; « Tu n'es qu'une ordure de raciste »
Les premiers signes de l'espoir ont déjà été observés aux USA. Le sénateur Robert Menendez, un « un supporter juré d’Israël», c'est-à-dire un partisan aveugle de l'occupation, a mis en garde le chef de l'opposition, membre de la Knesset, Benjamin Netanyahou contre l'établissement d'une coalition de pouvoir avec l'extrême droite. Les principales organisations juives usaméricaines craignent qu'un gouvernement avec Ben-Gvir ne nuise au standing d'Israël. L'éditorial de Haaretz vendredi l'a rappelé, comme preuve du danger que représente Ben-Gvir. La vérité est tout le contraire : Ben-Gvir, c’est el’spoir.
Ben-Gvir mettra le standing d'Israël en danger – et que pourrions-nous vouloir de plus ? Après tout, c'est le but que poursuivent les groupes de défense des droits humains en Israël et dans le monde entier, qui cherchent à mettre fin à l'apartheid. L'apartheid ne s'effondrera pas tout seul. Un matin, Israël ne se réveillera pas et ne dira pas : « L'apartheid, c’est pas sympa. Mettons-y un terme. » Seule la pression internationale réveillera Israël.
La communauté internationale a refusé d'agir, à l'exception de déclarations creuses. De toutes les personnes, c'est notre Itamar, le joueur d'extrême droite qui sourit, qui crie, qui met tout son cœur et son âme dans le jeu, la gâchette la plus rapide de la Knesset, pourrait galvaniser le monde pour agir, et peut-être réveiller la gauche israélienne de son interminable hibernation. Un sénateur ami a émis une menace, des organisations juives ont émis un avertissement, alors que Ben-Gvir n'a même pas encore été nommé ministre. Quand il prendra les rênes d'un ministère, le monde s'éveillera à une nouvelle réalité, pire que celle de la Hongrie et de l'Italie. La droite de Ben-Gvir est beaucoup plus extrême et violente que qui que ce soit dans son genre en Europe aujourd'hui.
Tout comme Israël a dans le temps rompu ses liens avec les pays européens où l'extrême droite était arrivée au pouvoir, les USA et l'Europe feront peut-être le même pas. Israël pourrait sentir qu'il y a un prix à payer pour l'apartheid. Pour la première fois de leur histoire, les Israéliens pourraient être punis pour l'occupation et ses crimes. Pour la première fois, ils seront peut-être obligés de les payer en image, en condamnations et en argent pour les armes. Et tout ça grâce à Ben-Gvir.
Ben-Gvir arrachera les masques. La gauche a créé les colons, David Ben-Gourion et Ephraim Katzir étaient ceux qui avaient prévu d'empoisonner les puits palestiniens, pas le punk violent Ben-Gvir. Et Ben-Gvir n'a pas inventé la cruauté de l'occupation, ni même Netanyahou ; au contraire, ce sont des personnages du Parti travailliste qui l'ont fait, dont certains ont remporté le prix Nobel de la paix.
Dans un avertissement contre Ben-Gvir, le Professeur Yoram Yovell a récemment présenté un scénario horrible : 400 bus vont dans l'année à venir déporter 200 000 Arabes israéliens, sous prétexte d'une guerre dans le nord si, Elohim nous en préserve, un gouvernement Ben-Gvir-Netanyahou est formé.
Le scénario de Yovell est terriblement réaliste, mais Ben-Gvir ne sera pas nécessairement celui qui sera derrière. La gauche est experte en transferts de population et en nettoyage ethnique, en 1948 et 1967, à Masafer Yatta et dans la vallée du Jourdain, et son expérience sera très précieuse lors du prochain transfert. Nous devons avoir plus peur de la gauche à cause de son passé que de Ben-Gvir à cause de ses menaces.
Le monde a embrassé le centre-gauche israélien à cause d'une illusion. Ben-Gvir y mettra fin. Un gouvernement avec Ben-Gvir pourrait resserrer son étranglement du peuple palestinien, mais rien ne peut être plus diabolique que le plan d'empoisonner les puits. Le monde a embrassé les généraux qui ont mené les assauts barbares sur Gaza mais il peut rejeter Ben-Gvir. Bonjour le monde. Mieux vaut tard que jamais.
Si cela se produit, je tirerai mon chapeau à Ben-Gvir,
l'homme que j'aime personnellement et dont je déteste les opinions, et je le
remercierai du fond du cœur pour sa contribution à l'avancement de la justice.