21/05/2021

La résolution du comité directeur du parti Die Linke, « Stop à la violence en Israël et en Palestine » : une nouvelle courbette devant la « raison d'Etat »

Groupe de travail régional pour une paix juste au Proche-Orient de DIE LINKE Basse-Saxe, LAG Nahost 19 mai  2021

Original : Stellungnahme zum Beschluss des Parteivorstandes: Stoppt die Gewalt in Israel und Palästina

Traduit par Fausto Giudice

NdT : L’ensemble des politicien·nes allemand·es, à commencer par la chancelière Merkel, rabâchent que le soutien inconditionnel à Israël relève de la « raison d’État » de l’Allemagne. La direction du parti Die Linke vient de leur emboîter le pas. Mais la base du parti se rebiffe, comme les militant·es qui, à Hanovre, animent le groupe de travail pour une paix juste au Proche-Orient. Voici leur réponse à la résolution adoptée par le comité directeur (Parteivorstand) de Die Linke.

Le comité directeur du parti Die Linke (La Gauche) a adopté le 15 mai une résolution dont le texte se trouve ici : www.die-linke.de/partei/parteidemokratie/parteivorstand/parteivorstand/detail/stoppt-die-gewalt-in-israel-und-palaestina/

Voici notre position sur ce texte :

Il y a deux façons de voir ce qui se passe en Israël/Palestine.

Toute personne qui croit que le statu quo est un « conflit » tragique et mutuellement symétrique et NON un état permanent d'oppression systématique et unilatérale - une dictature militaire comme réalité d'occupation depuis 54 ans - a du mal à expliquer l'escalade actuelle. Qui, en outre, annonce la couleur dès la première ligne et attribue l'escalade en premier lieu aux roquettes lancées depuis Gaza, doit cependant, en plus, ignorer délibérément l'ensemble des événements survenus pendant le Ramadhan, bien avant la première roquette du Hamas (le lundi 10 mai au soir). C'est ce que font la presse bourgeoise, le gouvernement allemand, attaché à sa seule raison d'État, et, malheureusement, aussi la résolution du comité directeur du parti du 15 mai 2021.

Ce « calme » censé avoir régné des derniers mois jusqu'au début d'avril 2021, le début des provocations israéliennes à la Porte de Damas, était-il alors une véritable coexistence pacifique quotidienne en Israël ? Ceux qui voient les choses ainsi, qui ont cru à une telle « idylle », doivent maintenant être surpris.

Tout d'abord, d'un point de vue purement chronologique, selon la lecture de la résoliution, la « violence », les échanges de « tirs » n'auraient commencé qu'à la fin du Ramadan, le lundi soir (10 mai) avec la première roquette du Hamas. On peut le voir ainsi - c'est le mainstream bourgeois [1]. C’est alors ne pas considérer les meurtres et les blessures des manifestants palestiniens pendant les semaines précédentes comme de la violence, mais comme une qualité différente, moins dramatique et donc apparemment comme un état normal d'une « coexistence à égalité ».

Ainsi, quiconque, comme le comité directeur dans sa résolution, fait commencer « l'escalade de la violence » le 10 mai - date des premiers tirs de roquettes du Hamas depuis Gaza - doit avoir déjà fait abstraction de la campagne constante et en escalade de nettoyage ethnique pour une Jérusalem juive ethniquement pure, comme à Sheikh Jarrah ; sans parler de la réalité quotidienne de l'occupation brutale de la Cisjordanie et de l'étranglement de Gaza. 


-Mais où sont donc les courageux défenseurs de gauche des opprimés quand des milliers de Palestiniens sont virés à coups de matraque de leurs maisons pour faire la place à des colons israéliens ?
-D'abord on prend un capuccino puis on va à la manif antiraciste, s'il ne pleut pas
Dessin de Karsten Schley

20/05/2021

عابد شکری در باره اوضاع در نوار غزّه

عابد شکری,  15مه 2021

بفارسی از حمید بهشتی

Abed Shokry zur Situation in Gaza

“Even the cemetery was bombed”
Abed Shokry: letter from Gaza


دکتر عابد شکری (زاده 1975) در دانشگاه اسلامی غزّه مهندسی اقتصاد تدریس می کند. وی 2007 مقیم غزه گشت، پس از آنکه 17 سال در آلمان می زیست. او غالبا به دوستان و آشنایان خویش در آلمان مطالبی در باره اوضاع فلسطین می نویسد. این آخرین نامه اوست که از آلمانی به فارسی ترجمه شده است.

 

خانم ها و آقایان محترم، دوستان عزیز

غزّه، 14 ماه مه 2021 – (1948 – 73 سال اشغال)

-         برق نیست، تنها کارخانه تولید برق تقریبا قطع کرده است زیرا سوخت برای تولید نیرو نیست. سوخت از اسرائیل می رسد و تشکیلات خودگردان فلسطین و قطر بهایش را می پردازند.

-         آب لوله کشی نیست و اگر زمانی به جریان افتد فقط به درد شستن توالت می خورد وگرنه فایده ای ندارد زیرا آب آن شور است.

-         در بیمارستان ها به ندرت دارو یافت می شود و بیماران باید آنرا خود تهیه نمایند اگر در داروخانه ها اصلا موجود باشد.

-         معادن به ندرت هست و از معدن گازی که مقابل ساحل غزه یافت شده، ما اجازه نداریم و نمی توانیم استفاده کنیم.

-         محل کار برای اشتغال نادر است. قریب 300 هزار فارغ التحصیل دانشگاهی داریم که دستکم بچلر داشته و در جستجوی کار هستند. آنها بخوبی آموزش دیده اند.

-         در غزه به ندرت از زندگی می توان سخن گفت و آنچه نیز هست از کنار ما می گذرد.

-         اما در غزه مردان و زنان بی پروایی هستند که حاضراند هر کاری را برای حفظ میهن خویش انجام دهند. برای آنان مهم نیست که زنده بمانند یا بمیرند. زیرا زندگی را یا باید به درستی گذراند یا که زندگی نکرد.

از آغاز دوره جدید درگیری نظامی، ما (زنم، فرزندانم و من) به ندرت خوابیده ایم. برای ما شب ها نیز بسیار سخت بوده، شب های ما از زمانی که ما دوباره در غزه زندگی می کنیم بدترین شب ها بوده اند. بدتر از شب های 2014.

شدت حملات هوایی اسرائیل بسیار به ما فشار می آورد. خانه ما تکان می خورد و می لرزد.  به طوری که گویی در همسایگی ما اتفاق افتاده باشد. وحشتناک است. غیر قابل تصور و تحمل است. نمیتوان آن را شرح داد. من این احساس را دارم که خلبان های اسرائیلی از تک تک ما، از فرزندان ما نیز نفرت دارند. وگرنه نمی توانم درک کنم چطور آنها به عمد بر ساختمان هایی بمب می اندازند که می بینند در آنجا کودکان خوابیده اند (خوابیده بودند، زیرا اکنون دیگر مرده اند). شمار کشته شدگان که اکثرشان غیر نظامی بوده اند، باز هم افزایش یافته است. تا کنون که جمعه شب است 122 تن کشته شده اند، شامل بر 13 خردسال. این کودکان آیا جنگندگان حمس بوده اند؟ نزدیک به 800 تن مجروح شده اند که علاوه بر بیماران کوید 19 می باید مداوا می گشتند – اگر اصلا دارو، پزشک و تخت بیمارستان به میزان کافی موجود می بود.


 

Bichonné par l’Oncle Sam (Joe), Israël exerce la violence parce qu'il le peut

Gideon Levy, Haaretz, 20/5/2021

Traduit par Fausto Giudice

Cela a été prouvé une fois de plus : Israël est trop fort. Son armée est trop forte. L'USAmérique l'a engraissé pendant des années avec de grandes quantités d'armes sophistiquées au-delà de ses besoins, et avec un soutien international généralisé, automatique et aveugle. Israël a suralimenté son armée avec des budgets énormes et illimités, au détriment de besoins bien plus importants bien sûr, et le résultat est maintenant devant vous : Comme une oie malheureuse qui a été constamment gavée, Israël n'est plus capable de se restreindre. Le foie gras est devenu malade.

 

 

“Even the cemetery was bombed”
Abed Shokry: letter from Gaza

Dr. Abed Shokry (*1975) teaches Business Engineering at the Islamic University in Gaza. He settled in Gaza 2007 after 17 years in Germany. He writes frequently to friends and acquaintances in Germany about the situation in Palestine. Here is his latest letter, translated from German.

Dear Ladies and Gentlemen, Dear Friends,

Gaza today 14 May 2021 - (1948, 73 years of occupation).

- There is no electricity as the only electricity plant is almost shut down because there is no fuel. The fuels come from Israel and the PA or Qatar pay for it.

- There is no tap water. And if there is, it is only suitable for flushing the toilet, otherwise not. The water is very salty.

- There are hardly any medicines in the hospitals. Patients have to buy them themselves. In case they should be available in the pharmacies.

- There are no mineral resources. And the gas reserves offshore the Gaza Strip are NOT for us.

- There is hardly any work. About 300,000 people have at least bachelor's degrees and are looking for jobs. They are very very well educated.

- There is hardly any life in Gaza. And the little bit of life that there is, it passes by many and also us.

- BUT THERE are brave men and women in GAZA who are willing to do anything to protect their homeland. They don't care if they live or die. Because a life must either be lived properly or not lived at all.

Since the beginning of this latest military round, we (my wife, our children and I ) have hardly slept. It is also very bad for us at night. These nights have been the worst since we started living in Gaza again. Worse than the nights from 2014....


El paro y nuestros muertos

Reinaldo Spitaletta, Sombrero de mago, 18/5/2021  

Ahora es la “gente mísera de tropa” la que se va llevando, como la muerte cantada por León de Greiff, a los jóvenes como Brayan Niño, Santiago Murillo, Allison Meléndez, Juan Diego Perdomo, Lucas Villa y tantos más. A Allison, muchacha de Popayán, cuatro policías la tomaron como si fuera un botín de guerra, le bajaron los pantalones y le “manosearon hasta el alma”, según las últimas palabras de la adolescente de 17 años, otra víctima de la violencia oficial. Y ante la infamia y el agravio sin límites, la chica se suicidó.

Y la “señora muerte” que ni siquiera el viejo rapsoda de Medellín pudo exorcizar con sus versos, se va llevando con los disparos de fuerzas estatales y de cierta “gente bien”, a indígenas, líderes sociales, estudiantes, trabajadores, desempleados y otros que, en medio de la agresión gubernamental, sin arredrarse, han alzado la voz contra los desafueros.

Nunca antes en la historia de Colombia se había dado un movimiento cívico-social de tan amplias repercusiones internas y externas, y con una participación masiva, como si se estuviera gestando un nuevo país. Por supuesto, se trata de un formidable estallido popular, de cansancio ante las tropelías de gobierno y sus propuestas desastrosas de vampiro, de chupar la sangre a los más pobres, a las clases medias, a pequeños y medianos empresarios…

ANDREAS ZUMACH
Le rôle de l'Occident dans le conflit au Moyen-Orient : un rituel de professions de foi frelatées

 Andreas Zumach, taz, 18/5/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Andreas Zumach (Cologne, 1954) est correspondant du quotidien allemand die Tageszeitung (taz) auprès del’ONU à Genève depuis 1988. Il fait partie de l’Alliance pour la justice entre Israéliens et Palestiniens (BIP)

L'escalade au Moyen-Orient trouve également son origine dans l'inaction de l'Occident dans le passé. Les appels au dialogue sont malhonnêtes.

Qui expliquera à Angela Merkel, Gregor Gysi, Heiko Maas et maintenant aussi Annalena Baerbock que la « raison d'État » de l'Allemagne, qu'ils invoquent à l'égard d'Israël, est un concept déplacé, voire contre-productif ? En fait, il s'agit de la responsabilité particulière de l'Allemagne et de tous ses citoyens, pour des raisons historiques, de s'opposer résolument à toute forme d'hostilité à l'égard des Juifs et de défendre une existence sûre et durablement non menacée d'Israël.



Staatsräson (Raison d'État), par petwall, 2013

 Toutefois, cela ne peut et ne pourra exister que lorsque le droit des Palestiniens à l'autodétermination étatique, inscrit dans le droit international depuis 1947, sera mis en œuvre et que les droits de l'homme universels seront également devenus une réalité pour eux. Ni l'un ni l'autre ne sont possibles tant qu'un gouvernement israélien continue d'occuper et de coloniser la Cisjordanie en violation du droit international, d'isoler la bande de Gaza et de s'accrocher à sa revendication d’exclusivité sur l'ensemble de Jérusalem.

C'est le cœur du conflit. Le désespoir et la radicalisation des Palestiniens, leur soutien au Hamas, la fréquence et la férocité de la guerre et de la violence - tout cela continuera de croître tant que ce conflit central ne sera pas enfin abordé et surmonté.

Rolle des Westens im Nahostkonflikt: Ritualisierte Bekenntnisse

 Andreas Zumach, taz, 18/5/2021

Die Eskalation in Nahost hat ihre Wurzeln auch im Nichtstun des Westens in der Vergangenheit. Aufforderungen, miteinander zu reden, sind unredlich.

Wer erklärt Angela Merkel, Gregor Gysi, Heiko Maas und jetzt auch Annalena Baerbock, dass die von ihnen mit Blick auf Israel beschworene „Staatsräson“ Deutschlands ein deplatzierter, ja kontraproduktiver Begriff ist? Tatsächlich geht es um die aus historischen Gründen besondere Verantwortung Deutschlands und aller seiner BürgerInnen, entschieden gegen jede Form von Judenfeindlichkeit sowie für eine sichere und auf Dauer unbedrohte Existenz Israels einzutreten.


Staatsräson, von petwall, 2013

 Diese kann und wird es allerdings erst geben, wenn das seit 1947 völkerrechtlich verbriefte Anrecht der PalästinenserInnen auf staatliche Selbstbestimmung umgesetzt ist und die universellen Menschenrechte auch für sie Realität geworden sind. Beides ist nicht möglich, solange eine israelische Regierung das Westjordanland weiterhin völkerrechtswidrig besetzt und besiedelt, den Gaza­streifen abschnürt und am Alleinanspruch auf ganz Jerusalem festhält. 

Das ist der Kern des Konflikts.

19/05/2021

Ras l’bol de l’hystérie pro-israélienne en Allemagne

Abi Melzer, Der Semit, 19/5/2021 

Traduit par Fausto Giudice

Abraham (Abi) Melzer (Samarcande, 1945) est un éditeur, écrivain et blogueur juif allemand qui a grandi en Israël et a émigré avec sa famille en Allemagne en 1958.

 L'hystérie qui règne en Allemagne parmi les politiciens et dans les médias face aux événements en « Terre sainte », comme on appelle Israël sur la ZDF [deuxième chaîne de télévision publique], est devenue insupportable. 

On n’a plus envie de critiquer cette hystérie, car cela revient à essayer de verser de l'eau dans un seau dont le fond est troué. Les nuits de bombardements sur Tel Aviv ressemblent effectivement aux nuits de bombardements sur Gaza, du moins en ce qui concerne la peur de la population, mais trop d'Israéliens acceptent malheureusement les mensonges de leur gouvernement, et en Allemagne ce n'est pas différent. Occupants et occupés ont peur d'une guerre imminente, d'un avenir incertain. Dans une guerre, il n'y a pas de gagnants, seulement des perdants. Et nous, en Allemagne, nous avons peur des jeunes Palestiniens et Musulmans qui protestent désespérément et nous nous protégeons en les traitant d'antisémites. Lors d'une manifestation pro-israélienne à Munich, une femme juive qui vit en Israël a déclaré qu'elle avait plus peur à Munich qu'à Sderot, où des roquettes provenant de Gaza tombent chaque jour. Ce n'est pas seulement exagéré, c'est complètement écœurant. Selon la police et les médias, la quasi-totalité des rassemblements et des manifestations ont été pacifiques. À quel point faut-il être dogmatique pour ignorer non seulement ce qui se passe en Allemagne, mais aussi ce qui se passe à Sderot.

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                                                                Carlos Latuff

Les Palestiniens sont expulsés de leurs maisons et appartements à Jérusalem-Est depuis des années. Ils doivent laisser la place à des colons juifs national-religieux. Ce qui se passe actuellement à Sheikh Jarrah n'est pas seulement un excellent exemple de purification ethnique et de violence liée à l'occupation israélienne, mais aussi un exemple de la politique impitoyable d'un premier ministre autoritaire et réactionnaire de droite qui est prêt à sacrifier des soldats israéliens et des civils palestiniens uniquement pour détourner l'attention de ses affaires judiciaires et rester au pouvoir. Comme Netanyahou n'a pas de majorité pour former une coalition, il cherche l'escalade à Jérusalem pour creuser un fossé entre ses adversaires politiques, ce qu'il a réussi à faire, puisque le parti arabe Raam, qui était prêt à former une coalition avec les adversaires de Bibi, y a bien sûr renoncé à la lumière des récents développements.

Entretemps, les Palestiniens ont commencé à riposter. Et lorsque cela a été connu au niveau international, les hypocrites journalistiques et politiques du monde entier sont sortis de leurs trous. Sans s'être informés, ils savent quoi écrire : pour Israël d'un côté et en appelant à la haine de l'autre. Le magazine conservateur Focus et ses correspondants Ulrich Reitz et Hugo Müller-Vogg clament haut et fort leur ignorance, et des politiciens comme Heiko Maas (ministre fédéral des Affaires étrangères) et Cem Özdemir [député fédéral des Verts, ancien président du parti, se définissant comme « Souabe anatolien », NdT] ne parlent que d'antisémitisme, comme si cela pouvait expliquer la situation en Israël/Palestine.

Ainsi, Reitz écrit - si je peux commencer par le dernier paragraphe de son pamphlet - que le logo de Paliroots montre une carte d'Israël incluant Gaza et la Cisjordanie aux couleurs palestiniennes, - en d'autres termes : « L'organisation ne reconnaît pas le droit à l'existence de l'État d'Israël ».  Est-ce là une preuve de la politique palestinienne ou une preuve d'interprétations obsessionnelles ? Ce qui est certain, cependant : Israël, en tout état de cause, ne reconnaît pas du tout le droit à l'existence d'un État de Palestine.

Seule une personne qui ne veut rien savoir des conditions sur le terrain peut ne pas comprendre le contexte. Paliroots est une marque déposée pour des produits économiques. Fondée en 2016, la mission de PaliRoots est de sensibiliser le monde à la culture palestinienne en fabriquant des produits spécialisés inspirés de cette culture.

Le logo dessine le contour de l'ancien territoire sous mandat britannique de la Palestine. Comment la marque est-elle censée transmettre l'affirmation politique selon laquelle Israël n'existe pas ou que son droit d'exister n'est pas reconnu ? Au mieux, la marque indique l'origine des produits sur le territoire de l'ancien mandat.

D’ailleurs, si vous louez une voiture en Israël, vous obtenez gratuitement une carte routière. Elle est délivrée par le ministère israélien des Transports. Sur cette carte, tout comme sur la carte de Paliroots, aucune frontière n'est indiquée. La société de location de voitures précise que l'assurance n'est valable que « dans les frontières d'Israël ». Et où sont indiquées les frontières sur cette carte du ministère ? Nulle part ! Il n'y a pas de frontières à trouver. Les cartes de la société de location de voitures sont identiques à celles du gouvernement et ne peuvent être distribuées que sous cette forme.

Genug ist genug

, Der Semit, 19/5/2021

Die Hysterie in Deutschland bei Politikern und in den Medien angesichts der Ereignisse im „Heiligen Land“, wie Israel im ZDF bezeichnet wird, ist inzwischen unerträglich geworden. Man mag diese Hysterie kaum mehr kritisieren, denn das ähnelt dem Versuch, Wasser in einen Eimer gießen, der ein Loch im Boden hat. Die Bombennächte von Tel Aviv gleichen zwar den Bombennächten von Gaza, zumindest was die Angst der Bevölkerung betrifft, aber zu viele Israelis akzeptieren leider die Lügen ihrer Regierung, und in Deutschland ist es nicht anders. Besatzer und Besetzte haben Angst vor einem drohenden Krieg, vor einer ungewissen Zukunft. Bei einem Krieg gibt es keine Sieger, nur Verlierer.

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                                                                Carlos Latuff

Und wir in Deutschland haben Angst vor verzweifelt protestierenden palästinensischen und moslemischen Jugendlichen und schützen uns, indem wir sie Antisemiten nennen. Auf einer proisraelischen Demonstration in München sagte eine Jüdin, die in Israel lebt, sie habe in München mehr Angst als in Sderot, wo täglich Raketen aus Gaza fallen. Das ist nicht nur übertrieben, das ist vollkommen krankhaft. Die Polizei und die Medien berichten, dass fast alle Kundgebungen und Demonstrationen friedlich verlaufen sind. Wie dogmatisch muss man sein, um nicht nur zu ignorieren was in Deutschland stattfindet, sondern auch was in Sderot passiert.

Seit Jahren werden Palästinenser aus ihren Wohnungen und Häusern in Ostjerusalem vertrieben. Sie sollen Platz machen für national-religiöse jüdische Siedler. Was zurzeit in Sheikh Jarrah passiert, ist nicht nur ein Paradebeispiel ethnischer Säuberung und israelischer Besatzungsgewalt, sondern gleichzeitig auch ein Beispiel für die skrupellose Politik eines rechtsreaktionären, autoritären Ministerpräsidenten, der bereit ist, israelische Soldaten und palästinensische Zivilisten zu opfern, nur um von seinen Gerichtsverfahren abzulenken und an der Macht zu bleiben. Da Netanjahu keine Mehrheit hat, um eine Koalition zu bilden, sucht er die Eskalation in Jerusalem, um einen Keil zwischen seine politischen Gegner zu treiben, was ihm ja auch gelungen ist, denn die arabische Raam-Partei, die bereit war, mit seinen Gegnern zu koalieren, hat dies jetzt angesichts der jüngsten Entwicklungen natürlich widerrufen. 

Inzwischen haben die Palästinenser angefangen sich zu wehren. Und als das international bekannt wurde, krochen die journalistischen und politischen Heuchler überall aus ihren Löchern. Ohne sich sachkundig gemacht zu haben, wissen sie, wie sie schreiben müssen: zum einen pro-israelisch und zum anderen hetzerisch. Besonders tüchtig posaunt die konservative Zeitschrift „Focus“ mit ihren Korrespondenten Ulrich Reitz und Hugo Müller-Vogg ihr Nichtwissen laut und deutlich vernehmbar hinaus, und Politiker wie Heiko Maas und Cem Özdemir reden nur noch von Antisemitismus, als ob sich damit die Gemengelage in Israel/Palästina erklären ließe.

So schreibt Reitz – wenn ich mit dem letzten Absatz seines Pamphlets beginnen darf, dass das Logo von Paliroots eine Karte von Israel samt Gazastreifen und Westjordanland in den palästinensischen Farben zeige, – mit anderen Worten: „Die Organisation erkennt das Existenzrecht des Staates Israel nicht an.“ Ist das nun ein Beweis für palästinensische Politik oder ist das ein Beweis für zwanghafte Interpretationen? Sicher aber ist: Israel jedenfalls erkennt das Existenzrecht eines Staates Palästina schon gar nicht an.

Das Verständnis für die Zusammenhänge kann nur jemandem abgehen, der von den Verhältnissen vor Ort nichts wissen will. Paliroots ist eine Handelsmarke für wirtschaftliche Erzeugnisse. Die 2016 gegründete Mission von PaliRoots ist es, die Welt für die palästinensische Kultur zu sensibilisieren, indem Spezialprodukte hergestellt werden, die von dieser Kultur inspiriert sind.

Das Logo zeichnet die Umrisse des ehemaligen Mandatsgebiets Palästina. Wie soll die Handelsmarke die politische Aussage transportieren, Israel existiere nicht oder sein Existenzrecht werde nicht anerkannt. Die Marke weist allenfalls auf den Ursprung der Ware aus dem einstigen Mandatsgebiet hin.

Wenn man allerdings in Israel einen Leihwagen mietet, bekommt man eine Straßenkarte gratis dazu. Diese wird vom israelischen Verkehrsministerium herausgegeben. Auch auf dieser sind, genau wie auf der Karte von Paliroots, keine Grenzen verzeichnet. Der Autoverleih weist darauf hin, dass die Versicherung nur „innerhalb der Grenzen Israels“ gültig sei. Und wo sind die Grenzen auf dieser Karte des Ministeriums angezeigt? Fehlanzeige! Es finden sich keine Grenzen. Die Karten des Autoverleihs sind identisch mit denen der Regierung und dürfen nur in dieser Form ausgehändigt werden.

Aber hierzulande glaubt man, die Schuld für fehlende Grenzlinien auf Karten bei den Palästinensern abladen zu dürfen. Warum greifen sich die deutschen Medien, wie einst der Stürmer, willkürlich Fakten heraus, um sie politisch zu skandalisieren? Für Julius Streicher, den Herausgeber des Stürmers, waren die Juden so etwas wie Ratten. Sie erscheinen in Streichers Zeitschrift auch als Vertreter des amerikanischen Kapitals. Auf jeden Fall waren sie grundsätzlich an allem schuld (Die Juden sind unser Unglück!). Ulrich Reitz und Hubert Meyer-Vogg kupfern im Grunde von Altmeister Julius Streicher ab. Dabei wechseln sie nur das Feindbild aus: Für sie sind grundsätzlich die Palästinenser an allem schuld.

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La grève générale contre Israël « montre l'unité palestinienne »

Daoud Kuttab داود كُتّاب , Arab News, 18/5/2021
Traduit par Fausto Giudice

'Iidrab min albahr 'iilaa alnahr, Grève de la mer au fleuve 

  •   Le Haut Comité arabe de suivi basé à Haïfa a organisé la manifestation de mardi en réponse aux attaques israéliennes sur Gaza et la Cisjordanie.
  •   Différentes factions palestiniennes se joignent à la grève, les travailleurs et les professionnels restant chez eux pour tenter de paralyser l'économie israélienne.
Muhammad Barakeh, one of the organisers of the strike, said Palestinians are expressing a "collective position" against Israel's "aggression" in Gaza and Jerusalem, as well as the "brutal repression" by police inside Israel. [Ammar Awad/Reuters] 

Jérusalem-Est, ville morte. Voir plus de photos

AMMAN : Les habitants de Gaza et de Cisjordanie ont organisé mardi une grève générale historique qui témoigne de l'unité du peuple palestinien.
Le Haut Comité arabe de suivi basé à Haïfa a organisé la manifestation, l'appel ayant été repris par toutes les communautés palestiniennes qui ont été la cible de bombardements israéliens sans précédent et incessants au cours des deux dernières semaines.  
Les ouvriers et les professionnels palestiniens sont restés chez eux dans le but de paralyser l'économie israélienne. Le Comité des commerçants de Jérusalem-Est a publié un communiqué appelant à la fermeture de tous les magasins, les Palestiniens de tous horizons ayant adhéré à l'appel à la protestation.
Mohammad Baraka, chef du Haut Comité de suivi des citoyens arabes en Israël, a déclaré à Arab News que l'idée de la grève avait été convenue lors d'une réunion à Jaffa dimanche.
« Dès que nous avons annoncé notre décision, nous avons reçu des appels de différentes factions palestiniennes, à commencer par le Fatah, qui voulaient se joindre à l'appel à la grève », a-t-il déclaré. « D'autres ont également suivi et la grève a englobé toute la Palestine historique ».
Les responsables ont déclaré que la grève était une réponse à la brutale attaque israélienne contre le complexe d'Al-Aqsa, aux tentatives israéliennes d'expulsion de familles palestiniennes du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem et aux « attaques contre notre peuple en Israël ».
Selon Baraka, plus de 1 000 jeunes Palestiniens ont été emprisonnés et 200 ont été inculpés pendant le conflit, alors que seulement 150 Juifs ont été arrêtés et aucun n'a été inculpé.
« Le sens profond de cette grève est que quiconque veut briser l'esprit palestinien à cause de la faiblesse du monde arabe sera déçu », a déclaré Baraka. « Les armées peuvent perdre une guerre mais les gens ne perdent jamais ».
Ramallah, 18 mai 2021
 

Communiqué des FARC-EP sur l’assassinat de Jesús Santrich dans une embuscade de l’armée colombienne

FARC-EP
Deuxième Marquetalia
18 mai 2021
Traduit par Tlaxcala

Versão portuguesa 

COMMANDANT JESUS SANTRICH,

LE COMBAT CONTINUE

COMMUNIQUÉ À LA COLOMBIE ET AU MONDE :

Nous informons la Colombie et le monde, avec la douleur au cœur, de la triste nouvelle de la mort du commandant Jesús Santrich, membre de la direction des FARC-EP, Deuxième Marquetalia, dans une embuscade exécutée par des commandos de l'armée colombienne le 17 mai.

Cela s'est produit dans la Serranía del Perijá, une zone frontalière binationale, entre El Chalet et le village de Los Laureles, à l'intérieur du territoire vénézuélien. Les commandos colombiens sont entrés dans la zone sur ordre direct du président Iván Duque. La camionnette dans laquelle se trouvait le commandant a été attaquée par des tirs de fusils et des lancers de grenades. Une fois le crime consommé, les assassins lui ont coupé l'auriculaire de la main gauche. Quelques minutes plus tard, près de l'endroit, les commandos ont été rapidement extraits dans un hélicoptère jaune en route pour la Colombie.

Asesinato del Comandante Jesús Santrich en una emboscada del ejército colombiano


FARC-EP
Segunda Marquetalia

18 de Mayo de 2021
COMANDANTE JESUS SANTRICH,
LA LUCHA SIGUE

COMUNICADO A COLOMBIA Y AL MUNDO:

Informamos a Colombia y al mundo con dolor en el corazón, la triste noticia de la muerte del comandante Jesús Santrich, integrante de la Dirección de las FARC-EP, Segunda Marquetalia, en una emboscada ejecutada por comandos del ejército de Colombia el 17 de mayo.

Sucedió en la Serranía del Perijá, zona binacional fronteriza, entre El Chalet y la vereda Los Laureles, dentro de territorio venezolano. Hasta ese lugar penetraron los comandos colombianos por orden directa del presidente Iván Duque. La camioneta donde viajaba el comandante fue atacada con fuego de fusilería y explosiones de granadas. Consumado el crimen, los asesinos le cercenaron el dedo meñique de su mano izquierda. Unos minutos después, cerca del lugar, rápidamente, los comandos fueron extraídos en un helicóptero de color amarillo rumbo a Colombia.


55 membres du Congrès US demandent la suspension de toute aide à la police colombienne

 Original : 55 Members of US Congress call on the US Govt. to suspend all aid to Colombia’s police

Traduit par Fausto Giudice

Congrès des États-Unis
Washington, DC 20515

Le 14 mai 2021

Antony John Blinken
Secrétaire d'État
Département d'État des États-Unis
2201 "C" Street NW
Washington, DC 20520

Monsieur le Secrétaire Blinken,

Nous vous écrivons pour vous faire part de notre vive inquiétude concernant la situation politique et des droits de l'homme en Colombie, qui reste hors de contrôle alors que les manifestations légitimes entrent dans leur troisième semaine. Nous demandons instamment au Département d'État et à tous les autres départements et agences des États-Unis de dénoncer clairement et sans ambiguïté la violence, d'appeler à une désescalade immédiate, de contribuer à apaiser les tensions et de faciliter des solutions sociales et politiques inclusives en Colombie. Des déclarations publiques et des actions fortes de la part des États-Unis peuvent aider la Colombie à rétablir le calme et la confiance et à faire progresser la promesse de l'accord de paix de 2016 de résoudre les problèmes par une large participation au processus politique.

Les forces de sécurité colombiennes, en particulier la police nationale, sont plus déchaînées que ce que nous avons vu depuis des décennies de conflit - des centaines de vidéos de citoyens montrent une utilisation agressive et indiscriminée d'armes létales et non létales contre les citoyens, d'une manière qui viole à la fois le droit colombien et les normes internationales en matière de droits humains. Selon le médiateur colombien des droits de l'homme (Defensor), au moins 42 personnes ont été tuées, dont un policier, à la date du 12 mai, et des centaines d'autres civils et policiers ont été blessés. La semaine dernière, à Cali, nous avons été choqués d'apprendre que la police nationale avait tiré sur des membres non armés de la Garde indigène. L'usage brutal et excessif de la force par la police nationale colombienne et la police anti-émeute a été dénoncé par la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, la Commission interaméricaine des droits de l'homme, l'OEA, l'Union européenne et des centaines d'organisations, d'observateurs et de défenseurs des droits humains colombiens et internationaux.

Une longue liste de griefs, exacerbés par la pandémie, pousse les gens à manifester en grand nombre dans de nombreuses villes et villages. Au cours des deux dernières semaines, nous avons assisté à une escalade significative de l'usage agressif et excessif de la force par les forces de sécurité publique et les forces militaires contre les manifestants civils. La brutalité de la réponse a souvent été justifiée comme une réponse aux éléments en marge de la protestation commettant des actes de vandalisme, de pillage, d'agression et autres désordres.

Après près de deux semaines de protestation, nous nous réjouissons d'apprendre que le gouvernement colombien a rencontré, le lundi 10 mai, des représentants des manifestations nationales, accompagnés d'observateurs des Nations Unies et de la Conférence des évêques catholiques de Colombie. Malgré une première rencontre décevante, nous espérons que cela pourra contribuer à désamorcer les tensions, à mettre fin à la réponse brutale des forces de sécurité publique contre les manifestants, et à commencer à aborder les nombreuses préoccupations sous-jacentes soulevées par la protestation.

James P. McGovern, représentant Démocrate du Massachussett, à l'intitiative de cette lettre

18/05/2021

Gli F-35 bombardano Gaza

 Manlio Dinucci, il manifesto, 18/5/2021

FR Les F-35 bombardent Gaza
PT Os F-35 bombardeiam Gaza

DE Die F-35 bombardieren Gaza

EN F-35s bombing Gaza

 Mentre i piloti israeliani di F-35 vengono addestrati dalla U.S. Air Force in Arizona e in Israele, il Genio dello US Army costruisce in Israele speciali hangar rinforzati per gli F-35, adatti sia per la massima protezione dei caccia a terra, sia per il loro decollo rapido quando vanno all’attacco

Il portavoce delle Forze israeliane Zilberman, annunciando l’inizio del bombardamento di Gaza, ha specificato che «prendono parte all’operazione 80 caccia, inclusi gli avanzati F-35» (The Times of Israel, 11 maggio 2021). È ufficialmente il battesimo di fuoco del caccia di quinta generazione della statunitense Lockheed Martin, alla cui produzione partecipa anche l’Italia quale partner di secondo livello.


Nicht in meinem Namen: Die deutsche Staatsräson zum Schutz Israels
Antwort an Armin Laschet

 Claudia Karas, 18/5/2021

Berlin (Reuters) - Die deutsche Staatsräson zum Schutz Israels erstreckt sich nach Worten von Unions-Kanzlerkandidat Armin Laschet nicht nur auf den Staat, sondern auch auf alle deutschen Staatsbürger.

    Guten Tag Herr Laschet, sehr geehrte Damen und Herren aus den Parteien,

vorsorglich verweigere ich die von Ihnen von jedem deutschen Bürger geforderte "Staatsräson" für den Staat Israel.

Meine Lehre aus der deutschen Geschichte ist, meine Stimme gegen Unrecht zu erheben, und gegen Juden- und Menschenhass im Allgemeinen einzutreten mit der Verpflichtung, „dass sich der Holocaust nicht wiederholen dürfe“!

Syrie : 5 000 ans d'histoire

 Un numéro du magazine GéoHistoire

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