Featured articles en vedette Artículos Artigos destacados Ausgewählte Artikel Articoli in evidenza

10/04/2023

Emiliano Zapata Salazar, El Caudillo del Sur (8-8-1879 – 10-4-1919)

Jorge Zapata dijo que la clase política solo busca la foto en aniversario luctuoso e impulsa programas para conseguir el voto verde rumbo al 2024.

 

Corrido de la Muerte de Emiliano Zapata

Amparo Ochoa

Escuchen, señores, oigan el corrido,

de un triste acontecimiento;

pues en Chinameca fue muerto a mansalva

Zapata, el gran insurrecto.

Abril de mil novecientos

diecinueve en la memoria

quedarás del campesino

como una mancha en la historia.

Campanas de Villa Ayala,

¿por qué tocan tan doliente?

— es que ya murió Zapata

y era Zapata un valiente.

 

El buen Emiliano que amaba a los pobres

quiso darles libertad;

por eso los indios de todos los pueblos

con él fueron a luchar.

De Cuautla hasta Amecameca,

Matamoros y el Ajusco,

con los pelones del viejo

Don Porfirio se dió gusto.

Trinitaria de los campos

de las vegas de Morelos,

si preguntan por Zapata,

di que ya se fué a los cielos.

 

Dice a su fiel asistente

cuando andaba por las sierras;

mientras yo viva, los indios

serán dueños de sus tierras

Amapolita olorosa

de las lomas de Guerrero,

no volverás a ver nunca

al famoso guerrillero

Con gran pesadumbre le dice a su vieja:

me siento muy abatido,

pues todos descansan, yo soy peregrino,

como pájaro sin nido

 

Generales van y vienen

dizque para apaciguarlo;

y no pudiendo a la buena

un plan ponen pa' engañarlo.

Canta, canta, gorrioncito,

di en tu canción melodiosa;

cayo el general Zapata

en forma muy alevosa.

 

Don Pablo González ordena a Guajardo

que le finja un rendimiento,

y al jefe Zapata disparan sus armas

al llegar al campamento.

Guajardo dice a Zapata:

— me le rindo con mi tropa,

en Chinameca lo espero,

tomaremos una copa.

Arroyito revoltoso,

— ¿que te dijo aquel clavel?

dice que no ha muerto el jefe,

que Zapata ha de volver.

 

Abraza Emiliano al felón Guajardo

en prueba de su amistad,

sin pensar el pobre que aquel pretoriano

lo iba a sacrificar.

Y tranquilo se dirige

a la hacienda con su escolta;

los traidores le disparan

por la espalda a quemarropa.

Jilguerito mañanero

de las cumbres soberano,

¡mira en que forma tan triste

ultimaron a Emiliano!

 

Cayó del caballo el jefe Zapata

y también sus asistentes

así en Chinameca perdieron la vida

un puñado de valientes.

Señores, ya me despido,

que no tengo novedad

cual héroe murió Zapata

por dar tierra y libertad.

A la orilla de un camino

había una blanca azucena,

a la tumba de Zapata

la llevé como una ofrenda...

 

The ballad of the Death of Emiliano Zapata

Amparo Ochoa

Listen, gentlemen, listen to this ballad

of a tragic occurrence that came to pass:

well, in Chinameca1 at close range

the great insurgent Zapata was killed.

April of 1919

in the memories of the peasants

you will remain

like a stain in history.

Bells of Villa Ayala2

why do you ring so sorrowfully?

-— it is because Zapata has died

and Zapata was a brave man.

 

The good Emiliano loved the poor folks,

he wanted to give them their freedom;

that's why the natives of all of the towns

went to fight alongside him.

From Cuautla to Amecameca,

Matamoros to Ajusco,

with his Carranclane soldiers

Don Porfirio was pleased,

In the fields of bougainvillea

in the meadows of Morelos,

if they ask for Zapata,

tell them he has gone to heaven.

 

His faithful assistant said

that when he was walking through the mountains;

he told him: — while I still live, the natives

will be owners of their lands.

Little fragrant poppy

from the hills of Guerrero,

you will never again see

the famous guerrilla fighter.

With great sorrow he tells his wife:

I am very crestfallen,

while everyone rests, I am a vagabond3,

like a bird without a nest.

 

Generals come and go

it's supposedly to appease him;

and they couldn't come up with

a good plan to deceive him.

Sing, sing, little sparrow

sing in your melodious song:

General Zapata has fallen,

in the most treacherous way.

 

Don Pablo González4 ordered Guajardo

to feign his surrender,

and to shoot General Zapata

upon arriving at his camp.

Guajardo tells Zapata:

— I will surrender with my troops,

I'll wait for you in Chinameca,

we'll have a drink together there.

Little unruly stream,

— what did that fool tell you?

they say the General is not dead,

that Zapata will return.

 

Emiliano embraced that criminal Guajardo

as a sign of amnesty,

the poor man oblivious that that

loyal subordinate would bring his demise.

And calmly he heads

towards the Hacienda with his escorts;

the traitors shoot him

in the back at point-blank range.

Little morning nightingale

sovereign of the summits,

look at the sad way

they have finished Emiliano off!

 

General Zapata fell off his horse

and so did his assistants,

there in Chinameca a handful of brave men

lost their lives.

Gentlemen, I bid you farewell

for I have no news,

for the hero Zapata has died

for giving land and freedom back.

On the edge of a path

there was a white lily,

to the grave of Zapata

I brought it as an offering...

 

 






























Calavera zapatista. José Guadalupe Posada. C.a 1912

Y por fin, un ejemplo de folklorización del recuerdo del Caudillo del Sur

09/04/2023

GIDEON LEVY
Israël ne voulait pas le calme

Gideon Levy, Haaretz, 9/4/2023
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Israël ne voulait pas de calme, ne serait-ce qu’un instant. Les motifs des agitateurs varient, mais ils partagent le même objectif : attiser, enflammer et faire exploser les choses. L’histoire nous a déjà appris que lorsqu’Israël veut le calme, celui-ci est presque toujours merveilleusement maintenu. Quand il veut une escalade, il suffit d’attendre et de la voir arriver. Qui n’avait pas mis en garde contre la vague actuelle de violence ? Qui ne l’a pas vue venir ? Et d’un autre côté, qui n’a rien fait pour l’empêcher et qui, au contraire, l’a attisée ?

Des policiers israéliens prennent position près de l’esplanade d’Al Aqsa, connue par les juifs sous le nom de Mont du Temple, alors que des tensions apparaissent lors d’affrontements avec des Palestiniens dans la vieille ville de Jérusalem, mercredi. Photo : AMMAR AWAD/ REUTERS

 Aujourd’hui, nous allons à nouveau déplorer notre sort amer, les roquettes et les attaques terroristes, la violence de nos voisins et nos victimes sacrées qui sont mortes en vain. Israël aurait pu empêcher tout cela, et cette fois-ci, il aurait pu le faire assez facilement.

Quand Israël ne veut pas de calme, il sait exactement ce qu’il faut faire. Quatre ou cinq bombardements aériens anonymes de cibles iraniennes en Syrie, un coup et un autre contre la souveraineté syrienne et la puissance iranienne, en sachant parfaitement qu’à un moment donné, l’Iran et la Syrie ne seront plus en mesure de se retenir.

Quand Israël ne veut pas de calme, il lâche des troupes en uniforme de police dans un lieu extrêmement saint pour les musulmans pendant leur mois sacré. Lorsqu’Israël ne veut pas de calme, il envoie sa police pour frapper les fidèles de manière barbare, en ligotant des centaines de personnes sur les tapis de la mosquée Al Aqsa à Jérusalem afin de les humilier devant les caméras, pour que le monde arabe puisse les voir.

Aucun musulman, ni aucun être humain d’ailleurs, n’a pu rester insensible aux scènes choquantes qui se sont déroulées dans la mosquée. Bien sûr, il est possible de répandre des histoires sur la façon dont les gens se sont “terrés” dans la mosquée, mais la vérité est que de nombreux jeunes veulent passer les vendredis soir du Ramadan à l’intérieur de la mosquée sacrée. C’est leur droit, certainement dans le dernier endroit au monde où les Palestiniens ont encore des restes de souveraineté.

Les frapper de cette manière, ce n’est pas vouloir la tranquillité, mais plutôt la mort. Tuer un étudiant en médecine israélien de la ville bédouine de Hura à l’entrée de l’enceinte de la mosquée, puis donner une version ridicule des circonstances et ne pas révéler ne serait-ce que l’ombre de la vérité, est également un moyen de provocation. Ne pas vouloir le calme, c’est permettre à des centaines de colons émeutiers d’envahir sans cesse une ville palestinienne, de se livrer à des incendies criminels, à des destructions et à des agressions à leur guiseau vu et au su des soldats des forces de défense israéliennes qui n’ont jamais pensé à faire leur devoir et à protéger les Palestiniens. Ne traduire aucun des émeutiers en justice est aussi une façon d’empêcher le calme à tout prix.

Un pays qui ne veut pas se calmer saigne lentement ceux qui sont sous son occupation. Ces derniers mois, il ne s’est pas passé une semaine sans qu’il y ait des morts palestiniens insupportables, puis tout le monde s’étonne, se demande ce que ces animaux humains nous font, en lançant une voiture-bélier à Tel-Aviv et en tirant dans la vallée du Jourdain.

Ne pas vouloir le calme, c’est envoyer, après chaque attentat terroriste, un nombre fou de soldats dans les camps de réfugiés palestiniens et dans les villes, bouleverser la vie des habitants pendant une longue période, démolir les maisons des familles de terroristes et arrêter des milliers de personnes. La détention de 1 000 personnes pendant de longs mois sans procès est également un moyen éprouvé d’obtenir un manque de tranquillité, ce qu’Israël a également réussi à faire.

Emprisonner la bande de Gaza pour toujours, bombarder la Syrie sans limites et soumettre cruellement les Palestiniens. Qu’est-ce que le bellicisme exige d’autre ?

Les motifs changent mais l’objectif reste toujours le même. Aujourd’hui, c’est l’extrême droite qui est assoiffée de sang au sein du gouvernement et qui s’extasie chaque fois que le sang palestinien est versé, espérant ainsi réaliser Gog et Magog, suivis de la seconde Nakba tant espérée.

Et avec eux, il y a la droite pro-Bibi qui veut écraser le mouvement [juif israélien] de protestation, qui ne pourrait être anéanti que par une nouvelle effusion de sang. Et plus tard, on pourra toujours dire que ce sont les Arabes qui ont fait ça.