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02/01/2022

MILENA RAMPOLDI
« Dans cette crise coronavirale, la plupart des personnes de gauche sont victimes de leur foi en l'État » : Michael Schneider sur la "prise transnationale de pouvoir biopolitique " en cours

Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

J'ai parlé avec le professeur Michael Schneider (né en 1943) du thème de la COVID-19 et du rapport entre la médecine et le totalitarisme. Schneider est un écrivain et un socialiste engagé, connu entre autres pour avoir participé au mouvement étudiant de 1968, pour être l'auteur de « Neurose und Klassenkampf »[Névrose et lutte des classes, toujours pas traduit en français après 53 ans, NdT] et pour avoir fondé le premier théâtre de rue socialiste à Berlin-Ouest. Il se distingue par sa critique perspicace du statu quo, et donc aussi de la dégénérescence « coronavirale » régnante, qui contient de nombreux éléments non seulement politiques, mais aussi névrotiques. Mais elle est différente. Le pouvoir est différent aujourd'hui. Et le totalitarisme, aujourd'hui est différent.

 

Dans cette ère coronavirale, le lien entre médecine, pouvoir et totalitarisme échappe à beaucoup, pourquoi en est-il ainsi ?

Si le lien entre médecine, pouvoir et totalitarisme échappe à tant de gens dans la crise du Corona, c'est avant tout à cause de la nature de ce nouveau récit, extrêmement raffiné et efficace dans son impact sur la psychologie des masses : Que le Sras-Cov-2 est un virus tueur qui menace l'humanité entière et contre lequel il faut « faire la guerre », comme l'a annoncé le président français en avril 2020.

En temps de guerre et de crise, le gouvernement et les citoyens se serrent presque toujours les coudes. La « guerre contre le Corona » et ses nouveaux « mutants dangereux » ressemble à 1984 d'Orwell, où les gens sont constamment mobilisés et poussés dans des guerres fictives contre de nouveaux ennemis que personne ne voit jamais. Plus sophistiqué encore, voire d'un génie quasi sadique (au sens de la guerre psychologique) : le récit (concocté par les services secrets et les think tanks usaméricains) d'un ennemi invisible et corrosif qui peut frapper n'importe où et n'importe quand et qui peut se cacher en chacun de nous, chez ton voisin, ton collègue de travail, même chez tes proches les plus chers et a fortiori en toi-même.

Le postulat du « malade sans symptôme », qui met en danger tous les autres en tant que « super-contaminateur », est particulièrement insidieux, en ce qu’il alimente la suspicion de tous contre tous et conduit à un renversement complet de la charge de la preuve : dans la lutte contre l'ennemi invisible, tous les hommes ne sont pas potentiellement en bonne santé, mais potentiellement malades. Chaque personne est un cas suspect non encore vérifié et un danger et doit prouver son innocence par des constatations (tests) ou des vaccinations actualisées au jour le jour. S'il ne le fait pas, la mise à l'écart et les restrictions de mouvement sont des mesures d'autodéfense autorisées par la société.

Ce récit est nouveau et a du succès notamment parce qu'il met à son service avant tout des idéaux communautaires tels que la solidarité, la responsabilité envers autrui, etc. qui sont justement chers à la gauche. C'est pourquoi sa nature perfide n'est pas reconnue par la plupart des gauchistes, des sociaux-démocrates et des socialistes de gauche, d'autant plus que ces derniers sont justement devenus les victimes de leur foi en l'État en ce moment, lors de la crise du Corona : le fait qu'après trente ans de privatisations néolibérales et de politiques de coupes claires (notamment dans le domaine de la santé), l'Etat, jusqu'alors faible, prenne tout à coup les rênes et fasse, semble-t-il, de la santé des citoyens la maxime suprême de son action, est considéré par eux comme la preuve de la dimension éthique retrouvée de la politique. Mais pourquoi les élites dirigeantes, par ailleurs sans scrupules, auraient-elles décidé d'arrêter la machine mondiale du profit face à un agent pathogène qui touche presque exclusivement les « improductifs », les plus de 80 ans ?

 

John Melhuish Strudwick, Un fil d'or, 1885

Dans quelle mesure le pouvoir en cette époque est-il différent du pouvoir au sens traditionnel du terme ?

Contrairement aux dictatures traditionnelles et aux systèmes totalitaires, qui sont ou étaient pour la plupart organisés sur une base nationale (ce qui n'excluait nullement des alliances entre eux - il suffit de penser aux puissances fascistes de l'Axe, l'Allemagne, l'Italie et le Japon) et qui éliminaient leurs opposants politiques ou les concentraient dans des camps, nous avons cette fois affaire à une prise de pouvoir biopolitique transnationale qui « commence au niveau de la gouvernance mondiale et s'immisce profondément dans la souveraineté de l'individu », comme l'a montré van der Pijl, professeur de politique internationale à l'université du Sussex, dans son éblouissante étude States of Emergency: Keeping the Global Population in Check : « L'instauration de l'état d'urgence dans pratiquement le monde entier était avant tout une mesure politique, dont il a été démontré qu'elle avait été préparée de longue date et coordonnée au sein d'un certain nombre de groupes de réflexion transnationaux et d'organisations supranationales telles que l'OMS et la Banque mondiale. Sur leurs conseils et leurs instructions explicites, les gouvernements ont pris leurs populations à la gorge. Après tout, il s'agit de la survie de l'ordre social existant, qui est à l'agonie sur le plan social, économique et écologique ».

Le programme mis en œuvre dans le sillage de la « pandémie », le soi-disant « Great Reset » (comme l'indique l'ouvrage programmatique du même nom de Klaus Schwab et Thierry Malleret.) n'a toutefois rien à voir avec la santé. Il s'agit plutôt de maintenir au pouvoir l'oligarchie, la classe dirigeante transnationale, qui se concentre autour d'un nouveau bloc de pouvoir composé de services secrets, de géants de l'informatique et de conglomérats médiatiques.

MILENA RAMPOLDI
Die meisten Linken sind in der Corona-Krise zum Opfer ihrer Staatsgläubigkeit geworden“: Michael Schneider im Gespräch über die laufende „transnationale biopolitische Machtergreifung

Milena Rampoldi, ProMosaik, 2.1.2022

Zum Thema Corona und dem Verhältnis zwischen Medizin und Totalitarismus habe ich mit Prof. Michael Schneider (Jahrg. 1943) gesprochen. Schneider ist Schriftsteller und engagierter Sozialist, u.a. bis heute bekannt aus seiner Zeit in der Studentenbewegung, als Autor von Neurose und Klassenkampf und als Gründer des ersten Sozialistischen Straßentheaters in Webstberlin. Er zeichnet sich durch seine scharfsinnige Kritik am Status quo aus, und so auch an der herrschenden „Corona“-Ausartung, die viele nicht nur politische, sondern auch neurotische Elemente enthält. Aber sie ist anders. Macht ist heute anders. Und der Totalitarismus von heute ist anders.


In dieser Corona-Ära entgeht vielen der Zusammenhang zwischen Medizin, Macht und Totalitarismus, warum ist das so?

Dass in der Corona- Krise so vielen Menschen der Zusammenhang zwischen Medizin, Macht und Totalitarismus entgeht, ist vor allem dem Wesen dieses neuen und in seiner massenpsychologischen Wirkung höchst raffinierten und wirksamen Narrativs geschuldet: Dass Sars-Cov-2 ein die ganze Menschheit bedrohender Killervirus sei, gegen den man „Krieg führen müsse“, wie der französische Präsident im April 2020 verkündete.

In Kriegs- und Krisenzeiten kommt es fast immer zum Schulterschluss zwischen Regierung und Bürgern. Im Dauer- „Krieg gegen Corona“ und seine immer neuen „gefährlichen Mutanten“ geht es inzwischen ähnlich zu wie in Orwells „1984“, wo die Menschen ständig mobilisiert und in fiktive Kriege gegen neue Feinde gehetzt werden, die nie jemand zu Gesicht bekommt. Noch abgefeimter, ja, von einer geradezu sadistischen Genialität (im Sinne psychologischer Kriegsführung) ist das (von US-Geheimdiensten und Denkfabriken ausgeheckte) Narrativ von einem unsichtbaren, zersetzenden Feind, der jederzeit und überall zuschlagen kann und der in jedem von uns, in deinem Nachbarn, deinem Arbeitskollegen, sogar in deinen liebsten Angehörigen und erst recht in dir selbst lauern kann. 

Besonders tückisch ist das Postulat des „symptomlosen Kranken“, der als „Superspreader“ alle anderen gefährdet, was den Argwohn aller gegen alle befeuert und zu einer kompletten Beweislastumkehr führt: Im Kampf gegen den unsichtbaren Feind sind alle Menschen nicht potenziell gesund, sondern potenziell krank. Jeder Mensch ist ein noch nicht überprüfter Verdachtsfall und potenzieller Gefährder und muss über tagesaktuelle Feststellungen (Tests) oder Impfungen seine Unschuld beweisen. Tut er dies nicht, sind Aussonderung und Restriktion zulässige Notwehrmaßnahmen der Gesellschaft.

Diese Erzählung ist neu und nicht zuletzt deshalb so erfolgreich, weil sie vor allem gemeinschaftliche Ideale wie Solidarität, Verantwortung für die Mitmenschen etc., die gerade den Linken lieb und teuer sind, in ihren Dienst nimmt. Darum wird ihr tückisches Wesen von den meisten Linken, Sozialdemokraten und Links-Sozialisten auch nicht erkannt, zumal diese gerade jetzt, in der Corona-Krise, zum Opfer ihrer Staatsgläubigkeit geworden sind: Dass nach dreißig Jahren neoliberaler Privatisierungen und Kahlschlags-Politik (auch und gerade im Gesundheitswesen) nun auf einmal der bis dato schwache Staat die Zügel ergreift und, wie es  scheint, die Gesundheit der Bürger zur obersten Maxime seines Handelns macht, gilt ihnen als Beweis für die wiedergewonnene ethische Dimension der Politik. Warum aber sollten die ansonsten skrupellosen herrschenden Eliten beschlossen haben, die globale Profitmaschine angesichts eines Krankheitserregers anzuhalten, der fast ausschließlich die „Unproduktiven“, die über 80-Jährigen trifft?

John Melhuish Strudwick, Ein Goldener Faden, 1885

Wie sehr unterscheidet sich die Macht in diesem Zeitalter von der Macht im traditionellen Sinne?

Im Unterschied zu traditionellen Diktaturen und totalitären Systemen, die zumeist nationalstaatlich organisiert sind oder waren (was Bündnisse zwischen ihnen keineswegs ausschloss – man denke nur an die faschistischen Achsenmächte Deutschland, Italien und Japan) und die ihre politischen Gegner ausgeschaltet oder in Lagern konzentriert haben, haben wir es diesmal mit einer transnationalen biopolitischen Machtergreifung zu tun, die „auf der Ebene der Global Governance beginnt und tief in die Souveränität des Individuums eingreift“, wie van der Pijl, Professor für Internationale Politik an der Universität Sussex, in seiner fulminanten Studie „Die belagerte Welt“ aufgezeigt hat: „Die Verhängung des Ausnahmezustands in praktisch der ganzen Welt war in erster Linie ein politischer Schritt, der nachweislich von langer Hand vorbereitet und in einer Reihe von transnationalen Denkfabriken und supranationalen Organisationen wie der WHO und der Weltbank koordiniert wurde. Auf deren Rat und ausdrückliche Anweisung haben die Regierungen ihre Bevölkerungen in den Würgegriff genommen. Schließlich geht es um das Überleben der bestehenden Gesellschaftsordnung, die sozial, wirtschaftlich und ökologisch auf Grund gelaufen ist.“

Das Programm, das im Windschatten der „Pandemie“ umgesetzt wird, der sog. „Great Reset“ (wie die gleichnamige programmatische Schrift von Klaus Schwab und Thierry Malleret lautet.) hat jedoch nichts mit Gesundheit zu tun. Vielmehr geht es um den Machterhalt der Oligarchie, der transnational herrschenden Klasse, die sich um einen neuen Machtblock aus Geheimdiensten, IT-Giganten und Medienkonglomeraten konzentriert.

01/01/2022

Des études suggèrent pourquoi Omicron est moins sévère : Il épargne les poumons

Carl Zimmer et Azeen Ghorayshi, The New York Times, 31/12/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Selon une nouvelle étude sur des animaux, Omicron pourrait causer moins de dommages aux poumons que les variantes précédentes.


De nombreux groupes de recherche étudiant Omicron chez l'animal ont constaté que, par rapport à d'autres variantes, il cause beaucoup moins de dommages aux poumons. Photo Jerome Delay/Associated Press

Une série de nouvelles études sur des animaux de laboratoire et des tissus humains fournit la première indication de la raison pour laquelle la variante Omicron provoque une maladie plus bénigne que les versions précédentes du coronavirus.

Selon des études sur des souris et des hamsters, Omicron a produit des infections moins dommageables, souvent limitées en grande partie aux voies respiratoires supérieures : le nez, la gorge et la trachée. La variante était beaucoup moins nocive pour les poumons, où les variantes précédentes provoquaient souvent des lésions et de graves difficultés respiratoires.

« Il est juste de dire que l'idée d'une maladie qui se manifeste principalement dans le système respiratoire supérieur est en train d'émerger », a déclaré Roland Eils, biologiste informaticien à l'Institut de la santé de Berlin, qui a étudié comment les coronavirus infectent les voies respiratoires.

En novembre, lorsque le premier rapport sur la variante Omicron est arrivé d'Afrique du Sud, les scientifiques ne pouvaient que deviner en quoi elle pouvait se comporter différemment des formes précédentes du virus. Tout ce qu'ils savaient, c'est qu'elle présentait une combinaison distinctive et alarmante de plus de 50 mutations génétiques.

Des recherches antérieures avaient montré que certaines de ces mutations permettaient aux coronavirus de s'accrocher plus étroitement aux cellules. D'autres permettaient au virus d'échapper aux anticorps, qui constituent une première ligne de défense contre l'infection. Mais la façon dont la nouvelle variante pouvait se comporter à l'intérieur de l'organisme restait un mystère.

« On ne peut pas prédire le comportement d'un virus à partir des seules mutations », a déclaré Ravindra Gupta, virologue à l'université de Cambridge.

FREDERIC WEHREY
Marruecos: Las múltiples repercusiones de la rebelión del Rif (1921-1926)

Frederic Wehrey (bio), The New York Review of Books, 18/12/2021
Traducido del inglés por
S. Seguí, Tlaxcala

La revuelta bereber de la década de 1920, que fue un movimiento anticolonial que sirvió de modelo para los que le siguieron, sigue resonando a lo largo de un siglo de historia.

 

El grabado representa a al-Jattabi a caballo liderando a los rebeldes del Rif contra las fuerzas españolas, Marruecos, años 20; Apic/Getty Images

Una noche del pasado mes de octubre, tomé un autobús en Rabat, la capital marroquí, para un trayecto nocturno hasta la costa mediterránea. Tras unas horas, nos adentramos en las montañas del Rif, con el vehículo gimiendo y balanceándose en las curvas cerradas. El Rif, una cadena montañosa relativamente reciente, geológicamente más joven que las cumbres más conocidas del Atlas y menos grandiosa que éstas, se eleva abruptamente desde el mar en su parte norte, pero cae en suaves escarpaduras hacia el sur.

El paisaje resultaba premonitorio en la penumbra de la luna: elevados macizos alfombrados de monte bajo, bosquecillos de cedros y abetos, y profundos barrancos amurallados por peñascos de piedra caliza. No era difícil entender cómo, hace cien años, este terreno infundía temor en los corazones de los jóvenes reclutas de España, país que gobernaba el norte de Marruecos como protectorado, al enfrentarse a una feroz insurgencia de los indígenas amazig, también conocidos como bereberes.

“La peor guerra, en el peor momento, en el peor lugar del mundo”, escribió un periodista español sobre el conflicto de cinco años conocido como la Guerra del Rif.

Los combates comenzaron a principios de junio de 1921, cuando tribus rifeñas tendieron una emboscada a un pequeño contingente de fuerzas españolas en un afloramiento rocoso de la franja norte del Rif conocido como Monte Ubarrán. En retrospectiva, este enfrentamiento no fue más que la primera escaramuza de una batalla mucho más importante y, desde el punto de vista español, catastrófica, que tuvo lugar un mes más tarde en el cercano pueblo de Annual y sus alrededores. El “desastre de Annual”, como se conoce hoy en día en España, supuso la muerte de al menos 13.000 soldados españoles a manos de sólo 3.000 rifeños. A lo largo de dieciocho días, los combatientes asediaron a unos soldados españoles y tropas nativas mal entrenados, situados en puestos avanzados protegidos con sacos de arena, privándoles de provisiones y agua -algunos soldados llegaron a beber su orina- y reduciéndolos con disparos o armas blancas mientras las tropas españolas se retiraban a toda prisa hacia el enclave español de Melilla. El comandante de campo español, general Manuel Fernández Silvestre, conocido por su imprudencia, pereció en la refriega, posiblemente por suicidio. Sus restos nunca se encontraron.

 

El campamento español de Annual tras su captura por los rifeños, Marruecos, 21 de julio de 1921. Foto12/UIG vía Getty Images

Sin embargo, el rey de Marruecos, Mohamed VI, parece reacio a insistir en el asunto con el gobierno español por temor a que empeoren las tensiones diplomáticas entre ambos países, tensiones relacionadas con otros asuntos bilaterales, como la migración africana y marroquí a los enclaves españoles de Ceuta y Melilla, en el norte de Marruecos, y el deseo del gobierno marroquí de asegurarse el apoyo de España a su posición en el conflicto del Sahara Occidental. Sin embargo, hay otra razón para la vacilación del monarca, y es una razón más cercana a “palacio”. El significado mismo de la Guerra del Rif y sus implicaciones para la identidad nacional y la construcción del Estado dentro del reino son asuntos controvertidos y profundamente sensibles en Marruecos.

JUAN PABLO CARDENAS
Carta pública al Presidente Boric
Sobre la diversidad informativa

Juan Pablo Cárdenas S., Política y Utopía,31/12/2021

Estimado señor Presidente:

Le escribo como miembro de esa generación de comunicadores que volcó su juventud al esfuerzo de romper el bloqueo informativo impuesto por la dictadura de Pinochet, denunciar las graves violaciones de los derechos humanos y abogar por el advenimiento de la democracia.  Lo hago a título personal, pero confío que lo que le diga sea compartido por aquellos periodistas que ya envejecimos en la convicción de que uno de los pilares fundamentales del ideal republicano es la libertad de expresión y, muy en particular, la diversidad informativa.

Hasta septiembre de 1973 Chile se enorgullecía de la gran cantidad de medios de información que servían a una población apenas la mitad de la actual. Era solo cuestión de acercarse a cualquier quiosco para apreciar la existencia de varios diarios de distinta orientación ideológica, como de innumerables revistas de carácter cultural, político, religioso, deportivo y otros tópicos. Así como comprobar también medios para los jóvenes, las mujeres, los trabajadores y los más variados grupos sociales. Constituíamos un ejemplo en América Latina y el mundo, al tiempo que celebrábamos en compromiso del Estado por impulsar la televisión universitaria y también la lectura con iniciativas tan loables como la Editorial Quimantú que logró que los libros entraran hasta los hogares más modestos del país, a un precio, por supuesto, razonable.

Usted y yo sabemos lo que ocurrió con el Golpe Militar y aquel masivo cierre de medios, la persecución de los periodistas libres y la más pavorosa concentración informativa de nuestra historia. Pese a la existencia de tres o cuatro revistas, un par de emisoras y dos periódicos abiertos, además de los clandestinos, que se propusieron la tarea de poner en conocimiento público los horrores del régimen cívico militar. De esta forma es que los medios que fundamos y en que ejercimos sufrieron las más variadas formas de acoso traducidas en constantes requerimientos judiciales, clausuras arbitrarias, cárceles, exilio y hasta un homicidio feroz como fue el de nuestro compañero de la revista Análisis, José Carrasco Tapia.

Lo que nunca pensamos, entonces, es que cada uno de nuestros medios se verían obligados a cerrar sus páginas durante la posdictadura, después de haber sufrido tantos embates de parte del régimen castrense, los que pudieron haber sido peores de no mediar la solidaridad internacional que se nos prodigó y el enorme arraigo que ganamos entre los chilenos. Quien le escribe tiene el honor de ser uno de los periodistas nacionales más premiados por el mundo, y ademas he recibido el Premio Nacional de Periodismo en el año 2005.

Sin embargo, ya nadie puede repararnos por aquel silencio forzado que se nos impuso con la política de exterminio de nuestros medios puesto en práctica a partir del primer gobierno de la Concertación. Persecución injusta e ingrata que tuvo autores intelectuales y materiales que hemos identificado en centenares de artículos, entrevistas y conferencias, especialmente ante los estudiantes de periodismo de todas las casas de estudio.

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31/12/2021

LA PLUMA/TLAXCALA
Edición especial Balance 2021

Grafiti barrio San Antonio, Cali, Colombia

“Donde está el peligro, crece también lo que salva”, escribió el poeta alemán Hölderlin en 1803, en una Europa atrapada en una tormenta iniciada por la Revolución francesa de 1789. El mundo de 2021 está atravesado por otras tormentas, que se llaman cambio climático, guerra tecnológica, destrucción de la Madre Tierra y de sus más humildes habitantes, y, por supuesto, pandemia. Otro año en que los más ricos se volvieron aún más ricos y las y los de abajo intentaron retomar los poderes que les quitaron. El año que viene arriesga de ser otro annus horribilis. Entretanto, lean el balance de 2021 por nuestros autores, desde varios rincones de la naranja azul.

París, 31 de diciembre de 2021
La Pluma.net 
Agencia Pueblos en pie, Francia                                         
 Tlaxcala               
la red de traductores por la    diversidad lingüística

«No somos jueces somos testigos. Nuestra tarea es hacer posible que la humanidad sea testigo de estos crímenes horrendos y ponerla del lado de la justicia.. »
Bertrand Russell
 
LECTURAS RECOMENDADAS POR LA PLUMA Y TLAXCALA 
 

“No murieron todos, pero todos fueron golpeados”

Fausto Giudice

Un 2021 lleno de interrogantes S.O.S, planeta en crisis

Sergio Ferrari

La tenencia de tierra en Colombia, una historia de campesinos sin tierra

Lilliam Eugenia Gómez Álvarez & Alejandro Henao Salazar

Una mirada somera al mundo de fin de año

Sergio Rodríguez Gelfenstein

Antonio Machado en Barcelona: las razones poliéticas de un poeta muy concernido

Salvador López Arnal

Doce uvas

Koldo Campos Sagaseta

Algo más sobre el 2001 que nos parió

Oscar Soto

Colombia, tierra de leones y otros rugidos

Reinaldo Spitaletta

Cuidado con “el mal menor”

Carlos Aznárez

¿Está la clase obrera usamericana al borde de un nuevo empuje sindical?

John Catalinotto

Frente a una guerra híbrida de agresión , Venezuela resiste

Michel Mujica

Bancar a los pibes

Jorge Luis Ubertalli Ombrelli

2021 en Colombia el año en que se hizo visible el Terrorismo de Estado

Renán Vega Cantor

La cuestión nacional en Latinoamérica y el Caribe

Juan Diego García

América Latina afirmó la confrontación social entre modelos económicos

Juan J. Paz y Miño Cepeda

La Pandemia de CoV-19 Vs Movilizaciones mundiales para transformar

Félix Orlando Giraldo Giraldo 


Regresos latinoamericanos

Jorge Elbaum

Merengue Montañero Pa’ denunciar

Edwin Hoyos Osorio  

Versión Française

 

LA PLUMA/TLAXCALA
Édition spéciale : Bilan 2021

Graffiti quartier San Antonio, Cali, Colombie

«Là où est le danger, croît aussi ce qui sauve », écrivait le poète allemand Hölderlin en 1803, dans une Europe prise dans des bouleversements initiés par la Révolution française de 1789. Le monde de 2021 est au milieu d'autres tempêtes, appelées changement climatique, guerre technologique, destruction de la Terre Mère et de ses plus humbles habitants, et, bien sûr, pandémie. Encore une année où les plus riches sont devenus encore plus riches et où ceux·celles d’en bas ont tenté de reprendre les pouvoirs qui leur ont été confisqués. L'année prochaine risque d'être un autre annus horribilis. En attendant, lisez le bilan de 2021 de nos auteurs, depuis divers coins de l’orange bleue.

París, 31 décembre 2021 
 
Agencia Pueblos en pie, France

Tlaxcala 
 le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique

«Nous ne sommes pas des juges,
nous sommes des témoins. Notre tâche est de permettre à l'humanité
d'être témoin de ces crimes horribles et
de la mettre du côté de la justice. »
Bertrand Russell

TOM ENGELHARDT
Mi año 2021 y mi bienvenida al 2022

Tom Engelhardt, TomDispatch.com, 23/12/2021
Traducido del inglés por
Sinfo Fernández, Tlaxcala

 A medida que va terminando el año 2021, con independencia de que la pandemia que ha arrasado el mundo haya empezado por un murciélago o no, creo que es seguro decir que todos somos mucho más murciélagos ahora de lo que éramos cuando empezó.


Al menos en mi vecindario, a medida que este año llega a su fin, esa vieja frase del Llanero Solitario, “¿Quién era ese hombre enmascarado?”, vuelve a aplicarse a casi todo el mundo. De hecho, a medida que aumentan los casos de delta en la ciudad de Nueva York, y ómicron entra en escena de forma sorprendente, se ha restablecido el uso de mascarillas en el interior de mi propio edificio de apartamentos -desde los pasillos hasta los ascensores y la lavandería- (aunque no he dejado de llevarlas) y también se está restableciendo el mandato de las mascarillas si te mueves por la ciudad.

Así ha sido el año, pero lamentablemente, como sabemos, no en todas partes en este país nuestro, demasiado desenmascarado, no vacunado, conflictivo, conspirador, enervado y perturbado. Un año de enfermedad, muerte, luto y caos político cada vez mayor a una escala sorprendente, aunque no sin precedentes, amenaza el sistema estadounidense tal y como lo hemos conocido. Mientras tanto, un nuevo tipo de clima amenaza al mundo tal y como lo hemos conocido.

¿Feliz año nuevo? No estoy nada seguro de ello.

Es cierto que mi mujer y yo estamos vacunados y reforzados. Y, sin embargo, como mayores de 65 años, seguimos siendo objetivos de primera clase de la covid, que viven el final del segundo año de una pandemia que ha sido desastrosa para los estadounidenses de nuestra edad en un país que ha experimentado su propio tipo de devastación, no solo médica sino también política.

La société pharmaceutique Teva jugée responsable de milliers de morts dans un procès historique sur les opioïdes à New York


Sarah Maslin NirJan Hoffman et Lola Fadulu, The New York Times, 30/12/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Cette affaire, la première du genre, visait tous les maillons de la chaîne d'approvisionnement en opioïdes sur ordonnance, des fabricants aux chaînes de pharmacies qui exécutaient les ordonnances.


"Info : le nombre de morts par overdose d'opioïdes dépasse celui des morts par arme à feu"-John Cole, 2018

Un jury a jugé jeudi 30 décembre qu'un fabricant et distributeur d'opioïdes a contribué à une nuisance publique en inondant New York de pilules qui ont tué des milliers de personnes.

Teva Pharmaceuticals USA Inc. et une poignée de ses filiales ont été jugées responsables à l'issue d'un procès tentaculaire de six mois qui visait à déterminer le rôle joué par l'industrie pharmaceutique dans l'épidémie d'opioïdes dans deux comtés de New York durement touchés et dans tout l'État.

L'État de New York a également été jugé partiellement responsable.

Le procès a débuté en juin et a été plaidé conjointement par l'État de New York et les comtés de Suffolk et Nassau. L'affaire a débuté avec plus de deux douzaines d’inculpés, et a été la première du genre à viser l'intégralité de la chaîne d'approvisionnement en opioïdes : les entreprises pharmaceutiques qui fabriquaient les analgésiques, les distributeurs de médicaments et les chaînes de pharmacies qui exécutaient les ordonnances. Au moment où les délibérations du jury ont commencé, le procès s'est réduit à une poignée d'accusés, tous appartenant à Teva Pharmaceuticals.

« Le procès lui-même a duré quatre saisons. Nous avons commencé au printemps, en été et, bien sûr, nous sommes maintenant en hiver », a déclaré Jerry Garguilo, juge de la Cour suprême de l'État de New York, avant l'annonce du verdict. « C'était un super-marathon ».

JOHN CATALINOTTO
La classe ouvrière des USA est-elle à la veille d'une nouvelle vague de syndicalisation ?

John Catalinotto, 31/12/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala 

Les travailleur·ses de trois entrepôts d’Amazon ont lancé des campagnes pour former un syndicat dans cette entreprise gigantesque qui emploie plus d'un million de travailleur·ses rien qu'aux USA. Les travailleur·ses de deux cafés Starbucks à Buffalo, dans l'État de New York, ont obtenu une représentation syndicale lors d'un vote.

Des manifestations ont été organisées aux USA, en Europe de l'Ouest et au Bangladesh le 26 novembre - ce que l'on appelle le Black Friday - dans les entrepôts d'Amazon pour réclamer les droits des travailleurs et les droits syndicaux. Les actions se sont concentrées sur les travailleur·ses de la logistique aux USA et en Europe, et sur ceux·celles de la production textile au Bangladesh.

D'autres actions sont prévues pour le 12 janvier, jour de l'anniversaire du  patron centimilliardaire d'Amazon, Jeff Bezos, et pour l’anniversaire de Martin Luther King Jr., qui est un jour férié fédéral (https://supportamazonworkers.org/jan12/)

Manifestation à Times Square, le 22 décembre. Photo Workers World 

 Cela peut sembler être un petit début. Pourtant, cela a déjà fait naître l'espoir de millions de travailleur·ses et de milliers de militants syndicaux aux USA que quelque chose de grand est en cours. Cela a fait naître l'espoir chez les organisateurs de travailleur·ses d'inverser le déclin des effectifs syndicaux au cours des 68 dernières années.

Certaines voix, parmi les communistes et les syndicalistes, et parmi les observateurs des médias capitalistes, ont évoqué l'histoire de la montée en puissance du syndicat industriel CIO dans les années 1930 et se demandent si une nouvelle vague ne serait pas en train de se produire.

Le New York Times et le Boston Globe, par exemple, ont fait des gros titres sur la campagne de syndicalisation chez Starbucks et Amazon, évoquant les années 1930. Le Times rapporte normalement les nouvelles du travail dans la section « Business ». La plupart des articles portent sur des grèves perdues ou des divisions entre travailleur·ses de base et dirigeants syndicaux.