30/11/2021

ROBERTO PIZARRO HOFER
Chili : le candidat Kast et l'opération Condor

Roberto Pizarro Hofer (bio), El Desconcierto, 29/11/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

La lecture du programme présidentiel de José Antonio Kast a fait resurgir de douloureux souvenirs personnels et familiaux que j'ai vécus à Buenos Aires, il y a précisément 46 ans. Au paragraphe 33 de la page 27 du programme de Kast, sous le titre "Coordination internationale anti-radicaux de gauche", on peut lire : « Nous nous coordonnerons avec les autres gouvernements d'Amérique latine pour identifier, arrêter et poursuivre les agitateurs radicalisés ». C'est cette coordination des appareils répressifs des gouvernements dictatoriaux du Cône Sud qui a conduit à mon arrestation injuste, à ma torture et à mon emprisonnement en Argentine, grâce à ce qui a été connu par la suite sous le nom d'Opération Condor.

 

Carlos Latuff

Le matin du 25 novembre 1975, quatre policiers de la Coordination fédérale ont défoncé la porte de ma maison dans le quartier de Caballito. Ma femme et moi avons été traités violemment par ces visiteurs impromptus qui nous ont battus, ont détruit la maison et ont volé l'argent et les quelques objets de valeur que nous avions. Attachés, nous avons été emmenés au siège de la police argentine, où nous avons eu les yeux bandés pendant dix jours, au pain et à l'eau, avec des coups, des tortures et des menaces persistantes. À l'incertitude de ne pas savoir ce qui arrivait à ma femme s'ajoutait la douleur intense de l'impuissance dans laquelle se trouvaient mes fils Rodrigo et Andrés (5 et 7 ans) qui, à leur retour de l'école, se retrouvaient sans leurs parents et avec une maison à moitié détruite.

J'ai alors osé demander à l'un des répresseurs la raison de cette arrestation et quel serait notre avenir immédiat. Il a répondu que, à la demande de la DINA [Direction nationale du renseignement, police politique de Pinochet, NdT], j’étais recherché et que je serais envoyé immédiatement à Santiago. Lorsque j'ai demandé, avec surprise, ce que la police argentine avait à voir avec un professionnel chilien travaillant dans les bureaux de l'INTAL (une organisation internationale dépendant de la BID [Banque interaméricaine de développement]), on m'a répondu dans le meilleur style porteño : « T’es con pu tu fais semblant ? Nous pouvons avoir des divergences avec l'État chilien, mais aucune dans la compréhension et la collaboration pour écraser les terroristes, les marxistes, les gauchistes et ceux qui les aident ». Je me suis alors souvenu qu'en dehors de mon travail professionnel, je soutenais un programme du Conseil latino-américain des sciences sociales (CLACSO) visant à relocaliser dans des pays solidaires de l'exil chilien des étudiants et des universitaires qui avaient été détenus dans des camps de concentration ou qui s'étaient retrouvés sans travail au Chili.

ROBERTO PIZARRO HOFER
Chile: El candidato Kast y la Operación Cóndor

Roberto Pizarro Hofer (bio), El Desconcierto, 29/11/2021

Al leer el programa presidencial de Kast retornaron los dolorosos recuerdos personales y familiares que viví en Buenos Aires, hace precisamente 46 años atrás. En el apartado 33 de la página 27 del programa de Kast, bajo el título “Coordinación Internacional Anti-Radicales de Izquierda”, se lee: “Nos coordinaremos con otros gobiernos latinoamericanos para identificar, detener y juzgar agitadores radicalizados”. Fue esa coordinación, de los aparatos represivos de los gobiernos dictatoriales del cono sur, la que favoreció mi injusta detención, tortura y encarcelamiento en Argentina, gracias a lo que posteriormente se conoció como la Operación Cóndor.

Carlos Latuff

En la mañana del 25 de noviembre de 1975, cuatro policías de Coordinación Federal derribaron a patadas la puerta de mi casa, en el barrio de Caballito. Mi esposa y yo fuimos tratados violentamente por estos repentinos visitantes que nos golpeaban, destruían la casa y se robaban el dinero y las escasas cosas de valor que teníamos. Amarrados, nos llevaron a las oficinas centrales de la Policía Argentina, donde estuvimos vendados durante diez días, a pan y agua, con golpes, torturas y amenazas persistente. A la incertidumbre por no saber qué sucedía con mi esposa, se agregaba un dolor intenso por la condición de desamparo en que habían quedado mis hijos Rodrigo y Andrés (de 5 y 7 años), quienes de vuelta de la escuela se encontrarían sin sus padres y con una casa semidestruida.

Me atreví, entonces, a preguntar a uno de los represores el motivo de la detención y nuestro futuro próximo. Me respondió que, a petición de la DINA, era buscado y que sería enviado inmediatamente a Santiago. Cuando pregunté, con sorpresa, qué tenía que ver la policía argentina con un profesional chileno que trabajaba en las oficinas del INTAL (organismo internacional dependiente del BID), se me respondió al mejor estilo porteño: “¿Sos gil o te hacés? Podemos tener diferencias con el Estado chileno, pero ninguna en el entendimiento y colaboración para aplastar a terroristas, marxistas, izquierdistas y quienes los ayudan”. Recordé, en ese momento, que aparte de mi trabajo profesional, apoyaba un programa del Consejo Latinoamericano de Ciencias Sociales (CLACSO), para reubicar en países solidarios con el exilio chileno a estudiantes y académicos que se encontraban detenidos en campos de concentración o que habían quedado sin trabajo en Chile.

OFRI ILANY
Shlomo Sand, historien post-sioniste : « La gauche mondiale est en train de mourir, et avec elle le mythe de l'égalité »

Ofri Ilany,(bio), Haaretz, 26/11/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Dans son nouveau livre, l'historien Shlomo Sand, auteur du provocateur «Comment le peuple juif fut inventé », affirme que la social-démocratie a échoué (elle n'a jamais eu la moindre chance en Israël), que le capitalisme renforce en fait l'égalité et que la gauche, en Israël et ailleurs, est confrontée à un avenir sombre.

Shlomo Sand. "Parfois, on coupe des têtes pour obtenir l'égalité." Photo : Daniel Tchetchik

La première fois que Shlomo Sand a été déçu par la classe ouvrière, c'était quand il avait 16 ans. Il venait d'être renvoyé du lycée de Jaffa et avait commencé à travailler dans une usine. « J'étais un garçon qui travaillait », raconte le professeur. « Je suis allé travailler et j'étais plein d'enthousiasme à      l'égard du prolétariat, à la lumière des valeurs qui m'avaient été inculquées par mon père, qui était communiste. Mais j'ai été très déçu : le mépris des anciens pour les jeunes, leur exploitation de moi et des autres jeunes travailleurs. Comme j'étais plus jeune, je devais les servir. Je devais balayer l'usine. Je disais à mon père : "Regarde ton prolétariat". J'étais déçu ».

Quelques années plus tard, après avoir participé à la guerre des Six Jours en 1967, le jeune Sand rejoint le Matzpen, une organisation radicale socialiste et antisioniste. Là, le jeune homme de Jaffa fait la connaissance d'un groupe d'intellectuels, pour la plupart issus de familles aisées. « C'était un groupe de bobos sympathiques avec de grandes âmes. Mais le fossé entre l'utopie et la réalité était trop grand. Il y avait des tensions entre eux et moi : j'étais un travailleur manuel, donc je trouvais leurs fantasmes de révolution improbables. Je croyais en une lutte, mais pas en une révolution prolétarienne. Et c'était en fait sur la base de ma connaissance des ouvriers. J'ai quitté le Matzpen sans jérémiades ».

Sand, 75 ans, est l'un des intellectuels de gauche les plus connus en Israël. Ayant acquis sa notoriété principalement grâce à son livre controversé Comment le peuple juif fut inventé (publié en hébreu et en français en 2008, et en anglais l'année suivante), il est identifié à des thèses scandaleuses qui ont été perçues comme une attaque contre les fondements de l'idéologie sioniste.

Aujourd'hui, l'historien post-sioniste jette un regard critique sur son camp d'origine : la gauche. Dans son nouveau livre, "Une brève histoire de la gauche" (publié en hébreu par Resling, à paraître en français au éditions La Découverte le 20 janvier 2022 sous le titre Une brève histoire mondiale de la gauche), Sand examine de manière tranchante l'histoire de la gauche au début de l'ère moderne, ses métamorphoses à travers le monde et aussi ses profonds échecs.

Son point de départ est la sombre situation actuelle de la gauche dans le monde. « J'ai décidé d'écrire ce livre en raison de l'état actuel de la gauche », dit-il. « Comme je me suis toujours considéré comme une personne de gauche, toute ma vie, la situation actuelle m'a parlé, et j'ai aussi pensé que je pouvais résumer certaines choses. Le livre est donc aussi une sorte d'autobiographie ».

29/11/2021

ΓΚΙΝΤΕΟΝ ΛΕΒΙ
« Δώστε μας όπλα για να προστατεύσουμε τους Παλαιστίνιους από τη βία των εποίκων »: η πρόταση του Haim Shadmi προκαλεί αναστάτωση στους Ισραηλινούς

  Γκίντεον Λέβι, Haaretz, 25/11/2021
Μετάφραση από Niko Demo

Κάποια γεγονότα δεν μπορούν να αμφισβητηθούν: Οι Παλαιστίνιοι στα Κατεχόμενα, ειδικά οι αγροτικοί πληθυσμοί, είναι εκτεθειμένοι σε σοβαρούς κινδύνους, χωρίς να υπάρχει κάποιος να τους υπερασπιστεί. Τους τελευταίους μήνες η κατάστασή τους έχει επιδεινωθεί. Οι επιθέσεις ισραηλινών εποίκων έχουν γίνει πιο βίαιες, πιο μεθοδικές και πιο συχνές και η διαβίωσή τους έχει γίνει εφιάλτης. Δεν υπάρχει Παλαιστίνιος αγρότης που να μην φοβάται να βγει για να δουλέψει στο χωράφι του και πολλοί αναγκάστηκαν να εγκαταλείψουν τη γη τους φοβούμενοι τους εποίκους.

 

Ένοπλοι έποικοι σε δράση.  Φωτογραφία: Shai Kendler

Ο ισραηλινός στρατός ( IDF), που έχει την ευθύνη για την ασφάλειά τους, ούτε καν σκέφτεται να τους υπερασπιστεί. Οι στρατιώτες του μένουν εκεί, σχεδόν πάντα προστατεύοντας τους επιτιθέμενους και μερικές φορές τους προμηθεύει με όπλα. Η Ανώτατη Διοίκηση ενθαρρύνει αυτή τη συμπεριφορά με τη σιωπή και την αδράνειά της, ακόμα κι αν πρόσφατα μια σχετική οδηγία έλεγε το αντίθετο. Είναι απίθανο να τεθεί σε εφαρμογή. Ούτε η αστυνομία του Ισραήλ κάνει τίποτα, ενώ η αστυνομία της Παλαιστινιακής Αρχής δεν επιτρέπεται να σηκώσει ούτε το δάχτυλο για να υπερασπιστεί τον λαό της. Έτσι, ο πληθυσμός μένει πιο ανυπεράσπιστος από ποτέ.

Αυτό μπορούμε φυσικά να τα αποδεχτούμε σηκώνοντάς τους ώμους αδιάφορα, όπως κάνουμε με την πραγματικότητα του απαρτχάιντ, και να μην κάνουμε τίποτα. Ο Haim Shadmi, δημοσιογράφος και αγωνιστής της ριζοσπαστικός αριστερός, βλέπει τα πράγματα διαφορετικά. Σκέφτεται όπως και οι έποικοι: αφού ο ισραηλινός στρατός δεν κάνει σχεδόν τίποτα για να προστατεύσει τους Παλαιστίνιους, τότε μια άλλη δύναμη θα πρέπει να μπει στην εικόνα. Έτσι προέκυψαν οι πολιτοφυλακές των εποίκων – των οποίων ο νομικός βραχίονας ονομάζεται «ravshatzim» (ένα εβραϊκό ακρωνύμιο που σημαίνει «μόνιμοι συντονιστές στρατιωτικής ασφαλείας». Οι πολιτοφύλακες αυτοί πληρώνονται από το κράτος, οπλίζονται από τον στρατό και τους επιτρέπεται να κάνουν σχεδόν τα πάντα στο όνομα της προστασίας των οικισμών.

Και όντως αυτό κάνουν. Τρομοκρατούν τους Παλαιστινίους, τραυματίζοντας κατά καιρούς αθώους, στο όνομα της αυτοάμυνας. Η οργάνωση "Hashomer Hachadash" έχει προκύψει για παρόμοιο σκοπό: εκεί που η αστυνομία δεν μπορεί να κάνει αρκετά, έχει δημιουργηθεί στο Ισραήλ μια οργάνωση πολιτών που διαθέτει μονάδα με τζιπ, μονάδα μοτοσικλετών και μια εθελοντική μονάδα συνοριακής αστυνομίας. Αυτό ακριβώς που χρειαζόταν η βάναυση συνοριακή αστυνομία «Το κράτος του Ισραήλ δεν προστατεύει τα εδάφη του – εμείς θα προστατεύσουμε τα εδάφη του κράτους στο όνομά του», δηλώνεται στην αρχική σελίδα της οργάνωσης.

JUAN PABLO CÁRDENAS S.
Chili : Kast ou Boric, bonnet blanc ou rose bonnet ?

 Juan Pablo Cárdenas S., Política y Utopía, 28/11/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Juan Pablo Cárdenas Squella (Santiago, 1949) est un journaliste et universitaire chilien, qui fut un opposant démocrate-chrétien au régime Pinochet, persécuté  pour ces raisons, y compris après le "retour de la démocratie".

Si, avec un si grand nombre de candidats à la présidence au premier tour de l’élection, les abstentionnistes étaient plus nombreux que les votants, rien ne permet de penser que la situation pourrait changer maintenant et que davantage de personnes encore n'hésiteront pas à voter pour l'une des deux options en lice. C'est-à-dire, pour José Antonio Kast ou Gabriel Boric. Ce sera sûrement confirmé : celui qui sera élu Président de la République n’aura pas rallié plus de 20 ou 25 % du nombre total de citoyens.Ainsi, la démocratie sera la plus touchée lors de ces élections. Il est incontestable que le pays se soucie beaucoup plus des questions de sécurité et des exigences socio-économiques que de la stabilité d'un régime qui, en quarante ans, n'a d'ailleurs pas atteint les normes démocratiques qui existent dans les autres pays du monde. Là où il y a une plus grande égalité sociale, une diversité de presse et une institutionnalité plus complète. Dans lequel les branches du gouvernement, par exemple, disposent d'une réelle autonomie, le présidentialisme n'est pas aussi étouffant, et la probité et la transparence règnent au Parlement et dans le système judiciaire. [On peut toujours rêver, NdT]

Un pays ravagé par la peur de la criminalité ordinaire, par le phénomène croissant du trafic de drogue et par les actions désordonnées de la violence politique, peut difficilement consolider la paix sociale, qui est la grande aspiration du peuple. En même temps, bien sûr, que le droit au travail, à des salaires et des pensions décents, et que la discrimination, la xénophobie et le racisme cessent, comme ils s'expriment sans aucun doute dans notre cohabitation sociale tendue. Non seulement en Araucanie [terre mapuche, NdT], mais sur l'ensemble du territoire.

Il sera très difficile pour le candidat Kast de se défaire de son passé pinochetiste, de son fort conservatisme et des nombreuses craintes que sa position d'extrême droite suscite. Il lui sera encore plus difficile de se séparer de certains de ses partisans qui n'hésitent pas à justifier de graves violations des droits humains et, pour couronner le tout, à prôner la libération de génocidaires et de tortionnaires condamnés par les tribunaux chiliens et internationaux.

Il sera également difficile pour le candidat Boric de se distancier de ses propres déclarations, comme celle de favoriser l'amnistie ou le pardon pour ceux qui, au moment de l’explosion sociale, ont commis de graves troubles et ont même mis le feu à des stations de métro et à certaines églises [sic, NdT]. Même s'ils ont été détenus arbitrairement pendant si longtemps dans l'attente d'un acquittement ou d'une condamnation.

JUAN PABLO CÁRDENAS S.
Chile: Kast o Boric

 Juan Pablo Cárdenas S., Política y Utopía, 28/11/2021

 

Si con tantos candidatos presidenciales en la primera ronda electoral fue más alta la abstención que la cantidad de votantes, nada presagia que ahora la situación pudiera cambiar y no sean todavía más los que se resistan a votar por cualquiera de las dos opciones en carrera. Esto es, por José Antonio Kast o Gabriel Boric. Seguramente se va a confirmar aquello que el que resulte elegido como presidente de la República no reúna más allá de un 20 o 25 por ciento del total de ciudadanos.

De esta forma, será la democracia la más afectada en estas elecciones. Es incuestionable que al país le importan mucho más los temas de seguridad y las demandas socioeconómicas que la estabilidad de un régimen que en cuarenta años, además, no ha logrado los estándares democráticos que existen en otras naciones del mundo. Allí donde se constata mayor igualdad social, diversidad de prensa y una más plena institucionalidad. En que los poderes del estado, por ejemplo, tengan real autonomía, el presidencialismo no sea tan asfixiante y en el Parlamento como en el Poder Judicial reine la probidad y la transparencia. 

Un país asolado por el miedo a la delincuencia común, por el creciente fenómeno del narcotráfico y las acciones desquiciadas de la violencia política, difícilmente puede consolidar paz social, cual es la gran aspiración del pueblo. Junto, por supuesto, con el derecho al trabajo, a sueldos y pensiones dignas y en que cesen las prácticas de discriminación, xenofobia y racismo como, sin duda, se expresan en nuestra tensa convivencia social. No solo en la Araucanía, sino en todo el territorio.

Al candidato Kast le resultará muy difícil sacudirse de su pasado pinochetista, de su recio conservadurismo y de los tantos temores que representa su posición de extrema derecha. Más le costará todavía separar aguas de algunos de esos adherentes que no trepidan en justificar las graves violaciones de los Derechos Humanos y, para colmo, abogan por liberar a los genocidas y torturadores condenados por los  tribunales chilenos e internacionales. 

Al candidato Boric le complicará, asimismo, deslindarse de sus propias declaraciones como aquella de propiciar la amnistía o indulto de quienes en la época del Estallido Social cometieron graves desmanes y llegaran a incendiar estaciones del Metro y algunos templos. Aunque éstos se encuentren por tanto tiempo arbitrariamente detenidos a la espera de ser absueltos o ejecutoriados. 

MILENA RAMPOLDI
Feminism and Freedom in Simone de Beauvoir’s novel, ‘L’invitée’
An interview with Julia Profanter

Milena Rampoldi, ProMosaik, 29/11/2021

 The great feminist and philosopher of French existentialism Simone de Beauvoir remains to this day one of the symbolic women of contemporary feminism. In this essay in Italian, published by ProMosaik LAPH, focusing on Simone de Beauvoir's minor work, entitled L'Invitée, the author Julia Profanter focuses on the close link existing between literature and life and the strong autobiographical imprint of de Beauvoir's work. I talked to the author about her essay.

Simone de Beauvoir in Saint-Germain-des-Prés c. 1946. 'L'invitée' was published in 1943, the English translation in 1949

Why did you choose to write this essay precisely on this work by Simone de Beauvoir?

Before starting the creative and research process on my final paper, I only knew Simone de Beauvoir's most famous work, Le deuxième sexe. During my research I discovered the author's first (relatively unknown) book, L 'Invitée [eng. ‘She Came To Stay’], which fascinated me from the very beginning. The aspect which really struck me was the subject of feminism and the liberation of the female gender in general on the one hand, and the parallels between the novel and the impressive life of the author on the other hand. Once I opened L'Invitée I could no longer put it down and felt an irrepressible urge to sift through the author's life in connection with her first novel.

What can we learn today from Simone's feminism and what are its limitations?

Simone de Beauvoir's vision was a self-confident, autonomous, and strong woman, unimpressed by the domination of the male gender and freed from the role attributed to women for centuries, namely marriage, motherhood̀ and family. In my opinion this vision, especially the principle "I, as a woman *, can do and become whatever I want to" is an inspiration and a fundamental concept of feminism which should be especially taught and preached to young girls and women. De Beauvoir's appeal to women not to accept subordination to men is just as important and recent as it was 60 years ago.

However, there is a limitation in Simone's feminism. My critique of Simone de Beauvoir's feminism is that at times it seems that she doesn't leave any room for women who are "not as emancipated as she is". Even in L 'Invitée she only represents “strong and independent” women what in my opinion does not reflect the reality - neither of the 1940s nor of our times. My vision of feminism is a kind of feminism welcoming all women: women who consider themselves completely autonomous/emancipated, women who are still in their development phase and who are slowly approaching the issues of feminism, and women who have never had anything to do with it but would like to take an interest in it, etc. Consequently, what I personally support is a feminism addressed to all women and not just to those who have already become feminists.

MILENA RAMPOLDI
Femminismo e libertà nel romanzo di Simone de Beauvoir, L’invitée
Intervista con Julia Profanter

 Milena Rampoldi, ProMosaik, 29/11/2021

La grande femminista e filosofa dell’esistenzialismo francese Simone de Beauvoir rimane fino ad oggi una delle donne simbolo del femminismo contemporaneo. In questo saggio di Julia Profanter, pubblicato da ProMosaik LAPH, incentrato sull’opera minore di Simone de Beauvoir, intitolata L’invitée, viene sottolineato lo stretto legame tra letteratura e vita e la forte impronta autobiografica dell’opera. Ne ho parlato con l’autrice.

Simone de Beauvoir a Saint-Germain-des-Prés c. 1946. L’invitée fu pubblicato nel 1943 (ed.it. L’invitata, Mondadori 1993/2000)

Perché hai scelto di scrivere questo saggio proprio su quest'opera di Simone de Beauvoir?

Prima di iniziare il processo creativo e di ricerca sul mio elaborato finale conoscevo solo l’opera più famosa di Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe. Durante la mia ricerca ho scoperto il primo libro (relativamente sconosciuto) dell’autrice, L’Invitée, che mi ha affascinato fin dall’inizio. Ciò che mi ha colpito è la tematica del femminismo e della liberazione del genere femminile in generale da un lato, dall’altro i paralleli tra il romanzo e la vita impressionante dell’autrice. Una volta aperto L’Invitée non riuscivo più a metterlo giù e sentivo un impulso insopprimibile di spulciare la vita dell’autrice in relazione al suo primo romanzo.

Che cosa possiamo imparare oggi dal femminismo di Simone e quali sono i suoi limiti?

La visione di Simone de Beauvoir era una donna sicura di sé, autonoma e forte, per niente impressionata dal dominio del genere maschile e liberata dal ruolo attribuito alle donne per secoli, cioè matrimonio, maternità̀ e famiglia. Secondo me questa visione, soprattutto il principio “io, come donna*, posso fare e diventare quello che voglio” è un’inspirazione e un concetto fondamentale del femminismo, in modo particolare per le ragazz* e donne* giovani alle quali dovrebbe essere insegnato e predicato. L’appello di de Beauvoir alle donne di non accettare la subordinazione all’uomo è altrettanto importante e recente come era 60 anni fa.

Un limite, ovvero una mia critica al femminismo di Simone de Beauvoir è che a volte sembra che lei non lasci spazio alle donne “non altrettanto emancipate” come lei stessa. Anche in L’Invitée rappresenta solamente donne “forti ed indipendenti”, che secondo me non rispecchia la realtà – né degli anni 40 né di oggigiorno. La mia visione è un femminismo che accoglie tutt*: persone che si considerano del tutto autonome/emancipate, persone che sono ancora in fase di sviluppo e che si avvicinano pian piano alle tematiche del femminismo, persone che non ne hanno mai avuto a che fare ma vorrebbero interessarsi in merito, ecc. – un femminismo per tutt*, non solo per coloro che femminist* lo sono già.

28/11/2021

GRAHAM PEEBLES
El conflicto en Etiopía es fruto de un diseño de USA

Graham Peebles, CounterPunch, 26/11/2021
Traducido del inglés por Sinfo Fernández, Tlaxcala

 

Graham Peebles es un escritor independiente y también trabajador humanitario. En 2005 creó The Create Trust y ha dirigido proyectos de educación en la India, Sri Lanka, Palestina y Etiopía; en este último país vivió dos años trabajando con niños de la calle, menores explotados sexualmente y programas de formación de profesorado. @peeblesgraham

 

Con el apoyo de Estados Unidos y otras fuerzas extranjeras, incluidos determinados elementos de las agencias de las Naciones Unidas (ONU), el Frente de Liberación del Pueblo de Tigray (TPLF, por sus siglas en inglés) está intentando derrocar al gobierno democráticamente elegido de Etiopía y recuperar el poder. Esto sería desastroso tanto para el país como para la región.


Fuerza Especial del TPLF
UE: Estamos orgullosos de Uds.
USA: ¡Buen trabajo, chicos!”
Viñeta de propaganda etíope circulando en los medios sociales

 

El impacto del conflicto, que dura un año ya, es devastador. Puede que hasta tres millones de personas estén desplazadas internamente, decenas de miles han sido asesinadas, además de mujeres y niñas violadas, propiedades destrozadas, tierras destruidas y ganado masacrado por los combatientes del TPLF. En este momento es difícil ver cómo se puede alcanzarse una solución pacífica; el gobierno ha dicho que no entrará en negociaciones hasta que el TPLF se retire a Tigray, y el TPLF, que no está en condiciones de establecer ninguna condición, exige que el primer ministro Abiy Ahmed dimita.

 

El conflicto se inició cuando el TPLF atacó al Estado etíope el 4 de noviembre de 2020 (tal vez con la aprobación de Estados Unidos). A pesar de ello, Estados Unidos y sus títeres (Reino Unido, la UE, etc.) han apoyado, para incredulidad de muchos, a los terroristas y no al gobierno de Etiopía ni al pueblo etíope. Es ampliamente reconocido que la Administración Biden está detrás del movimiento para reemplazar el gobierno de Abiy, e instalar el TPLF -un grupo menos independiente- (EE.UU. no tolera gobiernos independientes), más maleable, que, a cambio de la libertad de hacer lo que quieran, proporcionará una vez más a EE.UU. un punto de apoyo en el Cuerno de África.

 

Como es lógico, Jeffrey Feltman -enviado especial de Estados Unidos para el Cuerno de África- niega todo esto, y ha afirmado: “Hemos condenado sistemáticamente la expansión de la guerra por parte del TPLF fuera de Tigray, y seguimos pidiendo al TPLF que se retire de Afar y Amhara”.

 

Es cierto, pero lo que cuenta son los hechos, no las palabras (sobre todo las de los políticos) y, a la luz de la respuesta de Estados Unidos desde el inicio del conflicto y de los tejemanejes entre bastidores del Departamento de Estado, su repudio parece, en el mejor de los casos, engañoso, y es ignorado por los indignados etíopes, muchos de los cuales participaron recientemente en numerosas protestas. Enormes multitudes se reunieron bajo el lema #Nunca Más en Addis Abeba, Washington, San Francisco, Londres, Pretoria y otros lugares, exigiendo el fin de la injerencia estadounidense en los asuntos de Etiopía. Existe una creciente ira entre grupos de otras naciones africanas, que ven la intromisión estadounidense en Etiopía como un ataque a la propia África, un asalto colonial.

 

Apoyo de Estados Unidos

 

Las administraciones estadounidenses han respaldado constantemente al TPLF, que estableció estrechas conexiones con el gobierno de Estados Unidos durante sus 27 años en el poder (1991-2018), contactos que están aprovechando al máximo ahora.

 

GIDEON LEVY
Ses filles ont été tuées par l’armée israélienne, il est temps qu'il traîne Israël à la CPI de La Haye

Gideon Levy, Haaretz, 28/11/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

 

Le Dr Izzeldin Abuelaish, lui aussi, a essayé les bonnes manières. Pendant 13 ans, depuis le massacre de ses filles dans la bande de Gaza, il a parcouru le monde pour parler d'espoir, de paix, de pardon et de coexistence. Je l'ai vu au Parlement européen et à Tel Aviv. Il a dit qu'il n'était pas en colère. Ses performances étaient presque inhumaines. Il était difficile de les croire. Un homme, dont trois des filles ont été tuées par les forces de défense israéliennes, parle d'erreur et de pardon. Maintenant, pour lui, le  temps pour la colère est venu. Même la Cour suprême israélienne lui a honteusement claqué la porte au nez. Peut-être va-t-il maintenant se rendre compte que la voie qu'il a choisie ne le mènera nulle part.

Le médecin palestinien Izzeldin Abuelaish parle aux médias en tenant les photos de ses filles, devant le siège de la Cour suprême, le 15 novembre 2021 à Jérusalem. Photo Mostafa Alkharouf/Anadolu Agency   

Izzeldin, vous n'êtes pas le premier Palestinien qui a essayé cette bonne voie, et elle se termine toujours par le désespoir. Marwan Barghouti, par exemple, a essayé la voie de l'espoir et du dialogue avant de se tourner vers la résistance violente. Cela s'est mal terminé pour tout le monde. Alors arrêtez, Dr. Abuelaish. Abandonnez. Arrêtez de parler d'espoir, de justice et de paix. Il n'y a personne à qui en parler. Il n'y a pas de partenaire.

Israël ne comprend pas cette langue, qui est étrangère à l'État. Israël ne connaît qu'une langue différente, à laquelle vous devez recourir si vous voulez atteindre ne serait-ce qu'une petite partie de vos objectifs - une justice différée pour vos filles décédées ; une reconnaissance de l'injustice ; une restitution et la prévention de tels actes à l'avenir.

L'affaire du médecin n'aurait jamais dû être portée devant les tribunaux. Le lendemain de l'assassinat de ses filles, Israël aurait dû contacter le Dr Abuelaish, qui faisait alors partie du personnel du centre médical Sheba, à Tel Hashomer, dans les environs de Tel Aviv. Le gouvernement israélien aurait dû lui demander pardon et lui offrir son aide, sans aucune intervention du tribunal.

Les soldats qui ont tué ses filles n'avaient peut-être pas l'intention de le faire, mais ils n'avaient certainement pas l'intention de ne pas les tuer. Quelqu'un doit être puni et payer pour une telle négligence criminelle.

GILI IZIKOVICH
Agur Schiff, un romancier israélien qui ose écrire sur la traite négrière et les Juifs en Afrique

Gili Izikovich, Haaretz, 25/11/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Gili Izikovich (1980) est journaliste, critique littéraire, de cinéma et de télévision au quotidien israélien Haaretz depuis 2008.

« Oui, c'est vrai. Le grand-père de mon arrière-arrière-grand-père était un marchand d'esclaves ». Le nouveau livre d'Agur Schiff met en scène un Israélien, son homonyme, qui se rend en Afrique et est jugé pour être le descendant d'un trafiquant d'esclaves. L'auteur explique pourquoi cette histoire devait être racontée

 Agur Schiff : « Un écrivain est quelqu'un qui veut être aimé. Comment génèrent-ils cet amour ? Auprès de qui ? » Photo : Hadas Parush

En décembre dernier, épuisé après avoir travaillé sur son dernier roman et inquiet de voir la pandémie retarder sa sortie, l'auteur israélien Agur Schiff a décidé d'entreprendre un voyage.

Rien de ce voyage ou de cette destination n'a été laissé au hasard : le Ghana n'était pas seulement un pays dont Schiff était devenu légèrement obsédé ; c'était aussi un lieu d'une importance significative dans le livre sur lequel il avait travaillé, dont l'histoire se déroule dans un pays d'Afrique occidentale sans nom.

Le Ghana ne l'a pas déçu.

Au cours de sa visite, il a rencontré un ancien chef militaire, a passé une agréable soirée avec des membres de la société littéraire locale et a visité les principaux sites historiques d'un pays qui a été une plaque tournante et une porte d'entrée majeure pour le trafic d'esclaves du 16e  au 19e  siècle. M. Schiff a visité le Fort Saint-Georges (Fort d'Elmina), où les esclaves étaient chargés sur les navires, et le Fort de Cape Coast, aujourd'hui classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, où le musée de la traite négrière lui a donné un léger aperçu, une sorte de présage, du champ miné d'identités qu'il avait choisi de traverser.

« Ils ont érigé un site commémoratif pour les touristes venus d'Amérique pour retrouver leurs racines à Cape Coast », raconte-t-il. « Il y a des tombes avec les restes de deux esclaves qui ont été ramenés par la « Porte du non-retour », par laquelle des millions d'Africains ont été forcés de monter sur les bateaux qui leur faisaient traverser l'Atlantique.

« Ils ont construit un mur à côté des tombes et les touristes visiteurs écrivent quelque chose dessus. Spontanément, j'ai décidé d'écrire quelque chose en utilisant un marqueur magique. Mais alors, le gardien du site s'est précipité et a crié "Non ! Non ! Non !" Je lui ai demandé pourquoi et il m'a répondu : 'Parce que tu n'es pas noir'. Je lui ai demandé comment il le savait et après m'avoir jeté un coup d'œil de généticien, il m'a dit 'Je sais' - et ne m'a pas autorisé à écrire ».

 

Agur Schiff : « Je suis toujours très cynique à l'égard de ceux qui font fortune grâce aux guerres, qui écrivent sur l'occupation ou créent de l'art sur l'occupation ». Photo : Hadas Parush

Pas sympa ! Il n'aurait aucun problème à s'exprimer au mémorial de l'Holocauste de Yad Vashem à Jérusalem.

« L'explication qu'il m'a donnée, ainsi que le blâme, j'ai dû les mettre dans mon livre : quand un écrivain blanc écrit sur l'Afrique, il commet un acte évident d'exploitation, de littérature colonialiste. C'est une critique consciente que je devais mettre dans mon livre.

« Je suis toujours très cynique à l'égard de ceux qui font fortune grâce aux guerres, qui écrivent sur l'occupation ou créent de l'art sur l'occupation. Qu'est-ce qu'un écrivain ? Un écrivain est quelqu'un qui veut être aimé. Comment génèrent-ils cet amour ? Auprès de qui ? Cette question me dérange beaucoup. Je me sens aussi coupable : je profite ; un écrivain blanc qui a vécu quelque chose pendant un moment et qui a écrit sur l'Afrique ».

LOUISA THOMAS
Peng Shuai y las altas apuestas de los negocios en China

Louisa Thomas, The New Yorker, 23/11/2021
Traducido del inglés por
Sinfo Fernández, Tlaxcala

 

Louisa Thomas (1981) es una escritora y periodista deportiva usamericana, colaboradora de The New Yorker. Es autora de tres libros y coeditora de “Losers: Dispatches from the Other Side of the Scoreboard”. @louisahthomas

La Asociación de Tenis Femenino ha adoptado una postura inusualmente audaz -y costosa- en nombre de la estrella del tenis contra el Estado que la censuró.2e noviembre de 20

 

El hecho de que el gobierno chino se haya visto obligado a reconocer e incluso demostrar la existencia de Peng revela su ansiedad ante la creciente presión internacional (Foto: William West/Getty)

 

Cuando Peng Shuai, una estrella del tenis chino, publicó el 2 de noviembre en las redes sociales chinas su relación con Zhang Gaoli, antiguo viceprimer ministro de China y miembro del Politburó, no ocultó su desesperación ni sus malos presagios. La voz de Peng era franca y sin tapujos, incluso con ella misma. Alegó que Gaoli la había violado en su casa y describió la dolorosa complejidad de la relación que, según ella, siguió a ese encuentro. Escribió que habían tenido una relación similar años antes. No tenía ninguna prueba, escribió, “solo experiencias reales que me han perturbado y destrozado”.


Rebel Pepper

A lo largo de los años, otros altos funcionarios chinos han sido acusados de mala conducta, pero solo en las purgas del Partido. Peng, que había alcanzado el número 1 del mundo como jugadora de dobles y había ganado dos campeonatos de dobles del Grand Slam, había sido aclamada como una heroína, la “flor de oro” del país, como publicó un periódico patrocinado por el Estado. Estaba asumiendo un riesgo sin precedentes, y parecía que sabía lo que podía resultar de ello. “Aunque sea un huevo lanzándome contra una roca, aunque sea una polilla volando hacia una llama, cortejando mi propia destrucción”, escribió, “seguiré diciendo la verdad de lo que me ha sucedido”.

 

El post estuvo publicado unos diez minutos antes de que la bien engrasada maquinaria de censura del Estado se pusiera en marcha y lo retirara. Los comentarios en la cuenta de Peng fueron bloqueados. Se borraron las capturas de pantalla de su publicación de 1600 palabras que se estaban difundiendo. Su nombre desapareció de las búsquedas en Internet. Los emojis y las palabras relacionadas con el caso también lo hicieron. Durante un tiempo, incluso se bloqueó la palabra “tenis”. Detrás del borrado de la presencia de Peng en la Internet china por parte del Estado había otra pregunta urgente y preocupante: ¿Qué va a pasar con ella?

 

Todo el mundo en la Asociación de Tenis Femenino (W.T.A., por sus siglas en inglés) estaba preocupado. Sus intentos de llegar a Peng a través de sus contactos y de los canales diplomáticos fracasaron. El 14 de noviembre, casi dos semanas después del mensaje inicial de Peng, Steve Simon, presidente y director general de la W.T.A., concedió una entrevista a Christopher Clarey, del Times. Su organización había recibido garantías de que Peng estaba a salvo, dijo Simon, pero eso no era suficiente. El gobierno chino tiene que demostrar y garantizar la seguridad de Peng, y poner en marcha una investigación sobre sus acusaciones. También pidió a China que pusiera fin a la censura sobre el tema. De lo contrario, dijo, “estaríamos dispuestos a dar ese paso y a no actuar en China si eso es lo que sucede”. En los días siguientes, en entrevistas con la CNN y en otras declaraciones públicas, Simon reiteró la posición de la gira. “Nuestra prioridad absoluta e inquebrantable es la salud y la seguridad de nuestros jugadores. Estamos hablando para que se haga justicia”, dijo.