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03/02/2025

Los Humedales
Disertaciones del Crepúsculo de Armando Palau Aldana

Armando Palau Aldana, 2-2-2025


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Los humedales son cuerpos superficiales de agua, como ciénagas, pantanos y turberas, o superficies cubiertas de agua, naturales o artificiales, permanentes o temporales, estancadas o corrientes, dulces, salobres o saladas, cuya profundidad en marea baja no exceda de 6 metros. Son reguladores de los regímenes hidrológicos y hábitat de exótica fauna y flora, especialmente de aves acuáticas y recursos naturales hidrobiológicos (Peces, Moluscos, Crustáceos, Algas, Corales).

Los humedales son bienes de uso público según nuestro Código Civil (1873), así lo reconocen las Cortes Constitucional y Suprema, como el Consejo de estado. Aunque hoy solo representan el 6% de la superficie terrestre, han sido reconocidos por la Convención Relativa a los Humedales de Importancia Internacional de Ramsar (Irán, 1971), como hábitat de aves Acuáticas migratorias, como sumideros de carbono, bondades piscícolas, agrícolas y prevención de desastres.

El Valle Geográfico del río Cauca, comprendía una extensión de más de 15.200 hectáreas en 1950 (Restrepo y Naranjo), reduciéndose a un poco más de 2.500 hectáreas en 2020 (Calidris y Audubon), como consecuencia del crecimiento del monocultivo de la caña de azúcar durante las últimas 7 décadas, ingenios azucareros que arrasaron madreviejas, ciénagas, lagunas y zonas inundables, dejando solo una sexta parte de este sistema lacustre con la complicidad de CVC.

En Cali la autoridad ambiental en estas 3 décadas de funcionamiento ha demostrado su precaria y corrupta gestión, publicando en la prensa regional (El País, 2025), que la Sucursal del Cielo solo posee 7 ríos (Cauca, Cali, Aguacatal, Cañaveralejo, Melendez, Lili y Pance), invisibilizando los ríos Pichinde, Felidia y Jamundi (registrados en cartografía CVC y Planeación Cali), adulterando el origen de El Pondaje y Charco Azul, con la Laguna de Aguablanca (desecada por los cañicultores).

El Dagma desconoce el Humedal El Cortijo (albergado por el relicto de Bosque Seco Tropical con mayor biodiversidad en Cali), protegido gracias a una orden judicial que logramos en acción popular ante el Consejo de Estado, mostrando que los humedales situados en barrios de estratos altos y reductos de la casta blanca (5 y 6) tienen los mejores Planes de Manejo Ambiental, mientras que los de los estratos bajos (1, 2, 3 y 4), están abandonados a su suerte y sufren procesos de invasión.

Igualmente ocurre con las zonas verdes y parques de esos estratos altos en Cali, que son mejor preservados, mostrando la inaceptable tendencia hacia la elitización de la gestión ambiental, hoy en manos de un designado por el Alcalde Eder como Director del Dagma, un hermano de uno de los Presidentes de Asocaña. El rapto de 8 humedales lénticos por la elite del Club Campestre, que robó 1 millón de mts2 indica que “los ricos también invaden con patente de corso”.

Por ello desde la perspectiva ambiental y con ocasión del día de los humedales, vale la pena indagar sobre el trámite de revocatoria del mandado al alcalde Eder, pues no ha cumplido su propuesta de gobierno de “Sostenibilidad- Protección de Activos y Recursos Naturales”, tampoco “Finanzas Públicas, Buen Gobierno y Lucha Contra la Corrupción”, pues avaló una espuria devolución de 2.200 millones de impuesto predial y complementarios al mismo Club del que es socio.

Les dedicamos “Garufa” (1927), el tango de Collazo, Soliño y Fontaina, que dice: “Del barrio La Mondiola sos el más rana / y te llaman Garufa por lo bacán; / tenés más pretensiones que bataclana / que hubiera hecho suceso con un gotán. / Durante la semana, meta laburo, / y el sábado a la noche sos un doctor: / te encajás las polainas y el cuello duro / y te venís p'al centro de rompedor. / Garufa, / ¡pucha que sos divertido! / Garufa, / ya sos un caso perdido; / tu vieja / dice que sos un bandido / porque supo que te vieron / la otra noche / en el Parque Japonés”.
 

Nota de Tlaxcala

El 2 de febrero de 1971 se firmó en el Convenio sobre los Humedales, a orillas del Mar Caspio, en la ciudad iraní de Ramsar, la Convención internacional sobre los humedales, con el fin de promover la conservación y el uso sostenible de estos ecosistemas, principalmente por su función como albergue para especies de avifauna endémicas, y la importancia que adquieren como hábitat temporal de aves migratorias. Por lo anterior es escogido el de 2 febrero para conmemorar el día mundial de los Humedales. Léase también Humedales categoría Ramsar en Colombia

02/02/2025

CHRIS HEDGES
Le génocide, en mode occidental

Chris HedgesThe Chris Hedges Report, 1/2/2025
 Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Le génocide à Gaza laisse présager l’émergence d’un monde dystopique où la violence industrialisée du Nord global est utilisée pour soutenir son accaparement de ressources et de richesses en diminution.


Mr. Fish

Gaza est un terrain vague de 50 millions de tonnes de décombres et de débris. Les rats et les chiens fouillent les ruines et les mares fétides d’eaux usées non traitées. La puanteur pestilentielle et la contamination des cadavres en décomposition s’élèvent de sous les montagnes de béton brisé. Il n’y a pas d’eau potable. Peu de nourriture. Les services médicaux font cruellement défaut et il n’y a pratiquement pas d’abris habitables. Les Palestiniens risquent d’être tués par des munitions non explosées, laissées derrière eux après plus de 15 mois de frappes aériennes, de barrages d’artillerie, de tirs de missiles et d’explosions d’obus de chars, ainsi que par toute une série de substances toxiques, dont des mares d’eaux usées brutes et de l‘amiante.

L’hépatite A, causée par la consommation d’eau contaminée, est endémique, tout comme les affections respiratoires, la gale, la malnutrition, la famine et les nausées et vomissements généralisés causés par l’ingestion d’aliments rancis. Les personnes vulnérables, notamment les nourrissons et les personnes âgées, ainsi que les malades, sont condamnés à mort. Quelque 1,9 million de personnes ont été déplacées, représentant 90 % de la population. Elles vivent sous des tentes de fortune, campées au milieu de dalles de béton ou en plein air. Nombre d’entre elles ont été contraintes de déménager plus d’une douzaine de fois. Neuf maisons sur dix ont été détruites ou endommagées. Des immeubles d’habitation, des écoles, des hôpitaux, des boulangeries, des mosquées, des universités - Israël a fait exploser l’université Israa dans la ville de Gaza lors d’une démolition contrôlée -, des cimetières, des magasins et des bureaux ont été anéantis. Le taux de chômage est de 80 % et le produit intérieur brut a été réduit de près de 85 %, selon un rapport d’octobre 2024 publié par l’Organisation internationale du travail.

L’interdiction par Israël de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) - qui estime qu’il faudra 15 ans pour débarrasser Gaza des décombres laissés sur place - garantit que les Palestiniens de Gaza n’auront jamais accès aux fournitures humanitaires de base, à une alimentation et à des services adéquats.

Le programme des Nations unies pour le développement estime que la reconstruction de Gaza coûtera entre 40 et 50 milliards de dollars et prendra, si les fonds sont disponibles, jusqu’en 2040. Il s’agirait du plus grand effort de reconstruction d’après-guerre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

GIDEON LEVY
À Al Khalil, les troupes israéliennes d’occupation fouillent désormais les téléphones des Palestiniens. Tout ce qui est “interdit” provoque des abus

 

Gideon Levy Alex Levac Haaretz 1/2/2025
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Les témoignages ne laissent aucune place au doute : il y a une nouvelle forme de censure militaire israélienne à Al Khalil/Hébron


Ayman Jabbar, à gauche, avec son frère Omar, qui déclare : « Tout le quartier vit ça, tout le monde en fait l'expérience presque tous les jours ».

Une tâche nouvelle et originale a été ajoutée aux nombreuses missions confiées aux forces d'occupation : la censure militaire. En effet, les soldats des Forces de défense israéliennes qui se trouvent aux points de contrôle à Hébron font désormais office de censeurs.

Il y a trois semaines, nous avons relaté dans ces pages l'histoire de Fatma Jabbar, mère de sept enfants et bénévole pour l'organisation israélienne de défense des droits humains B'Tselem, qui a été soumise à des coups et à des humiliations par les troupes israéliennes à Hébron parce que son téléphone contenait un clip montrant un soldat des FDI en train de maltraiter un Palestinien à besoins spécifiques. Cette semaine, il est apparu qu'un tel abus n'était pas exceptionnel, mais qu'il s'agissait d'un comportement régulier et routinier.

Depuis quelques mois, des soldats vérifient le contenu des téléphones portables des Palestiniens qui passent par les points de contrôle pour piétons menant au quartier H2 d'Hébron, et soumettent nombre d'entre eux à des mauvais traitements. Chaque texte, image ou clip vidéo qui déplaît aux soldats entraîne immédiatement un interrogatoire, une détention et/ou des coups.

Selon Manal Jabari, chercheuse de B'Tselem sur le terrain, environ 70 % des dizaines de milliers de résidents palestiniens de ce quartier - qui abrite moins de 1 000 colons et se trouve sous contrôle militaire israélien - ont été victimes d'abus parce que leur téléphone contenait un contenu manifestement interdit.

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Les images proviennent peut-être d'un journal télévisé israélien, ou bien une image de soldats ou de colons a circulé sur les médias sociaux palestiniens, ou encore des photos d'un Palestinien armé sont devenues virales.

L'histoire d'Omar et d'Ayman Jabbar (sans lien de parenté avec Fatma), deux frères âgés respectivement de 41 et 30 ans, illustre de manière frappante la nouvelle réalité. Les deux frères sont handicapés. Ayman souffre d'une maladie musculaire dégénérative, Omar a une plaque de platine dans la jambe à la suite d'un accident. Mais les soldats ne se soucient apparemment pas le moins du monde de leur état. Omar a été malmené par les troupes à deux reprises au cours de la même semaine, début janvier, et a dû être hospitalisé. En tout état de cause, les troupes déployées à Hébron n'ont probablement jamais entendu parler des droits humains, du droit à la vie privée ou de la liberté d'expression. Et c’est certainement aussi le cas des troupes qui tiennent les points de contrôle et qui considèrent qu'elles ont le droit de faire ce qu'elles veulent aux résidents palestiniens.


Hébron, l'année dernière

Nous avons rencontré les deux frères la semaine dernière dans le bureau du Human Rights Defenders Fund à Hébron, qui se trouve au-dessus du poste de contrôle à l'entrée de la rue Shuhada, située dans le vieux marché. Deux femmes qui se trouvaient à proximité nous ont raconté qu'elles rentraient chez elles et qu'elles attendaient depuis plus d'une demi-heure de pouvoir passer. Les soldats étaient occupés à autre chose, bien sûr.

Omar Jabbar, marié et père de quatre enfants, enseigne les mathématiques à l'école primaire Al-Amari pour garçons à Hébron. Ayman gère un commerce de vêtements en ligne. Le lundi 6 janvier, Omar est rentré de l'école et a appelé son frère pour organiser leur rencontre. Ayman l'a informé qu'il était détenu au poste de contrôle du quartier d'A-Ras. Omar s'est précipité sur place et a lui aussi été placé en détention.

Omar a reçu l'ordre de mettre les mains derrière le dos, puis les soldats ont commencé à vérifier ses messages WhatsApp. De quel droit ? Par quelle autorité ? Ce sont des questions qui ne se posent pas à Hébron. Ils lui ont ordonné de s'agenouiller ; il a tenté d'expliquer qu'il avait une plaque de platine dans la jambe et qu'il ne pouvait pas vraiment le faire. Le soldat lui rétorque : « Je m'en fous complètement ».

L'instituteur a été retenu pendant deux heures pénibles sur le sol du poste de contrôle, avant d'être emmené dans un bureau, où il a été menotté et placé dans la jeep blanche de l'armée, devenue un symbole pour la population palestinienne. Nous entendons sans cesse parler de cet effrayant véhicule blanc qui emmène les gens.

Omar a été emmené dans un terrain vague et on lui a ordonné de se mettre à genoux. Un soldat a pointé un fusil sur sa tête et a menacé de l'abattre. Quelques soldats lui ont donné des coups de pied, d'autres l'ont maudit et l'ont forcé à répéter leurs cris en hébreu : « Am Yisrael chai » (le peuple d'Israël vit), « Netanyahu melech Yisrael ! » (Netanyahou, roi d'Israël) - et de maudire le Hamas. Lorsque nous lui avons demandé de répéter les malédictions, il a demandé à Jabari, la chercheuse de terrain de B'Tselem, de quitter la pièce pour qu'elle ne les entende pas.

Vers 18 h 30, les soldats ont jeté Omar à côté du poste de police de Kiryat Arba, la colonie urbaine qui jouxte Hébron, lui ont rendu son téléphone et lui ont ordonné de ne jamais rien enregistrer dessus. Son frère a été relâché avec lui.


Omar Jabbar à Hébron cette semaine

Pour sa part, Ayman raconte qu'il a quitté son domicile ce matin-là vers 9 heures et qu'il a été arrêté à A-Ras. Les troupes ont pris son téléphone et sa carte d'identité. Il a essayé de leur dire qu'il souffrait d'une maladie dégénérative, ce qui est assez visible, et leur a montré des documents à cet effet, mais en vain. Les soldats ont apparemment trouvé dans son téléphone une image d'un Palestinien armé qui a circulé sur les médias sociaux.

Les yeux bandés et menottés, Ayman a été emmené à un poste des FDI dans le quartier de Givat Harsina à Kiryat Arba. On lui a retiré sa chemise et, alors qu'il tremblait de froid, on l'a forcé à s'asseoir sur un banc en fer. Il se souvient d'avoir été poussé et d'être tombé. Au bout d'un moment, il s'est senti mal et a dit à ses ravisseurs : « Tuez-moi ». Il a commencé à perdre connaissance et lorsqu'il a demandé aux soldats de desserrer un peu les menottes, ils les ont serrées encore plus fort. Comme pour Omar, ils l'ont forcé à chanter « Am Yisrael chai » et diverses béné[malé]dictions, avant de le relâcher quelques heures plus tard près du poste de police de Kiryat Arba.

Les frères Jabbar ont eu du mal à se remettre de cette épreuve. Une semaine plus tard, le 13 janvier, vers midi, Omar et son neveu de 12 ans, Yazen, sont arrivés au poste de contrôle d'Al-Rajbi (Beit Shalom) dans le quartier H2. Braquant leurs armes sur eux, les soldats leur ont ordonné d'enlever leurs manteaux et de baisser leurs pantalons. L'enseignant a refusé, mais a dû s'exécuter après que le soldat l'a menacé de lui tirer dessus. On lui a de nouveau pris son téléphone, puis on l'a menotté. Il a été traîné sur le sol et a reçu des coups de pied, raconte-t-il. Un sac en plastique a été placé sur sa tête, de sorte qu'il pouvait à peine respirer. Entre-temps, Yazen a été relâché.

Une fois de plus, l'effrayante jeep blanche s'est arrêtée ; une fois de plus, Omar a été poussé à l'intérieur. Il se souvient d'avoir été frappé à la tête avec un talkie-walkie et d'avoir été emmené dans une pièce où des soldats parlaient à la radio ; certains passaient et lui criaient des insultes à l'encontre du Hamas, tandis que d'autres le frappaient. Vers 16h30, il a entendu une conversation avec le bureau de coordination et de liaison palestinien, au cours de laquelle les soldats ont été informés qu'il était handicapé. Il a continué à subir des violences jusqu'à l'arrivée d'un agent du service de sécurité du Shin Bet, qui lui a montré une image de son téléphone portable montrant un Palestinien tenant un fusil.

L'agent lui a demandé : « Tu sais qui c'est ? » Omar a répondu que la photo avait été prise sur un site d'information arabe et qu'elle avait circulé sur les médias sociaux palestiniens.

Il a ensuite été conduit au poste de Givat Harsina, où se trouvaient des soldats et deux colons en civil. Les colons ont commencé à le frapper, mais les soldats les ont arrêtés - et ont continué à le frapper eux-mêmes. Ils ont ensuite emmené Omar au poste de contrôle de Givat Ha'avot, à Kiryat Arba, et lui ont dit de se casser vite fait bien fait – « Je compte jusqu'à 4 et ensuite je tire », lui a aboyé un soldat.


Hébron en 2023 Photo : Moti Milrod

Omar a fait de son mieux pour s'enfuir, bien que ses mains soient encore liées et qu'il ait mal à la jambe. Entrant dans une ruelle voisine, il a donné un coup de pied à la porte d'une maison. Les occupants l'ont libéré de ses entraves et ont appelé sa famille pour qu'elle vienne le chercher et l'emmène à l'hôpital Alia, situé à proximité. Le médecin de garde, le Dr Ahmad Zayn, a écrit sur le formulaire de sortie qu'Omar souffrait d'hémorragies aux jambes et à l'estomac à la suite des coups qu'il avait reçus.

L'unité du porte-parole des FDI a déclaré cette semaine en réponse à la question de Haaretz sur les deux événements : « Dans le cadre du protocole de contrôle de sécurité de routine, lors du passage des points de contrôle, les forces ont retardé un suspect à la suite de photos d'armes et de soldats des FDI enregistrées dans son téléphone portable. Le suspect a été convoqué pour poursuivre son interrogatoire dans un poste de police. Nous insistons sur le fait qu'à aucun moment nos forces n'ont eu recours à la violence ».

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Il est important de souligner ici que nous avons demandé au porte-parole pourquoi les deux frères Jabbar avaient été détenus, mais l'armée a choisi de ne répondre que pour un seul “suspect”.

Un chroniqueur usaméricain qui nous accompagnait le jour de notre visite a demandé à Omar quel était le but d'un tel comportement.

« L’humiliation », a-t-il répondu. « Des pressions sont exercées sur nous pour que nous quittions la ville. Tout le quartier vit cela, tout le monde en fait l'expérience presque tous les jours. Un jour, je raconterai ça à mes petits-enfants ».

TIGRILLO L. ANUDO
Cacería de migrantes

Tigrillo L. Anudo, 2-2-2025

Desde el principio de los tiempos, la migración ha sido una ley natural. Migran los gases, migran los líquidos, migran los sólidos, migran los microorganismos, migran los animales, migran los bípedos. Con la migración de elementos cósmicos se formaron los planetas. Con la migración de primitivos africanos hacia otros continentes se pobló la tierra. Sin migración no hubieran surgido nuevos componentes fisicoquímicos, nuevos materiales, nuevas comunidades, nuevas promesas.

Migran las aves, migran cardúmenes de peces, migran las ballenas jorobadas. Ni los cielos ni las aguas de los océanos les ponen barreras.

Pero en tierra, la migración es otro cuento. Miles de especies animales se extinguieron por no poder migrar. Miles de africanos se ahogaron en el Mediterráneo tratando de alcanzar las costas de Europa. Las costumbres y leyes humanas alteraron las migraciones. Y ¡a qué precio! La migración ya no es un derecho universal. Los migrantes son considerados peligrosos, ilegales y delincuentes.  El presidente Donald Trump expulsa de su ancestral tierra a los mexicanos ignorando que nadie es ilegal en tierras robadas. Los migrantes colombianos deportados fueron retenidos durante 6 días, les dieron comida adulterada, los gritaron, les quitaron sus pertenencias, fueron esposados incluidos los niños, algunos fueron golpeados, fueron tratados como peligrosos narcotraficantes. Luego se comprobó que ninguno tenía antecedentes judiciales.

El racismo supremacista nunca se fue de la tierra. No desapareció de la Grecia ni Roma antiguas que agradecían a la fortuna por ser griegos-romanos y no bárbaros. No fue derrotado con la caída de Hitler quien exterminó a 6 millones de judíos. El racismo supremacista está reinando hoy en Estados Unidos. Los fascismos han necesitado siempre un enemigo imaginario. Para Hitler –ayer-, fueron los judíos, los gitanos, los comunistas y socialistas. Para Trump –hoy-, son los migrantes latinos y los del Tercer Mundo, los homosexuales, los progresistas.


El Presidente Gustavo Petro no está “cazando peleas” como dice el periódico empresarial “El Colombiano”, sino enseñando historia y dignidad. Explica cómo en 1933 empezó en Alemania una persecución a grupos humanos, similar a la que se está desarrollando hoy en Estados Unidos e Israel. Nos compete, ahora, no permitir escalar esta persecución a una humillación, sometimiento, prisión, guetos, masacres y hornos crematorios como sucedió en la arremetida alemana contra sus inermes “enemigos”. Nos compete repudiar y gritar con toda nuestra sangre en las venas el abyecto genocidio del pueblo palestino.


Es decir, la negativa del presidente Petro de recibir aviones militares con migrantes deportados esposados y maltratados va mucho más allá de ser un gesto de dignidad que involucra los valores de la libertad, la igualdad, la solidaridad y la seguridad jurídica. Es, ante todo, un rechazo a la manifestación colonialista y totalitaria de un país poderoso es una alerta al mundo civilizado sobre lo que está ocurriendo en el planeta. Un nuevo fascismo germina en los Estados Unidos, radicalmente corporativo y plutócrata, radicalmente nacionalista. El Estado al servicio y dirigido por multimillonarios, Ceos, dueños de grandes empresas productivas y tecnológicas. Trump, empresario hotelero e inmobiliario, inversiones en casinos. Elon Musk, el hombre más rico del mundo según Forbes (US 400.000 millones), fabricante aeroespacial y de vehículos eléctricos Tesla, dueño de Twitter X. Mark Zuckerberg, empresario fundador de Facebook. Jeff Bezos, magnate, ex director de Amazon –venta de productos en línea-. Sundar Pichai, director ejecutivo, líder de Google, Gmail y Google Maps.  

Proyecto Nacionalista-aislacionista porque considera a los trabajadores migrantes indocumentados como inferiores y amenazas, cuando realmente son constructores del bienestar de ese país. Los migrantes ingleses, irlandeses, holandeses, africanos y latinos hicieron grande a los Estados Unidos. Nacionalista porque cree que decretando aranceles comerciales al resto del mundo vuelve a ser una América Grande. Cree que acusando a los países vecinos (México y Canadá) del ingreso de fentanilo, metanfetamina y cocaína por sus fronteras, va a desaparecer la demanda y consumo creciente de estos alucinógenos en su sociedad angustiada

Una humanidad sin migración es una humanidad fallida, fracasada, vulnerable, confinada, sin horizonte. La migración transportó las culturas diversas a todos los rincones, las mezcló y originó los sincretismos y mestizajes que enriquecieron el espíritu humano. Una humanidad que se separa con muros, ideologías y protocolos está condenada al colapso y el sufrimiento.

El fascismo actual es marcadamente empresarial. Cuando el capitalismo entra en su fase superior, se agotan recursos energéticos y minerales, hay dificultades en la extracción de materias primas y se vuelve difícil encontrar producciones con elevadas tasas de retorno, obtención de plusvalías y rentas especulativas. Entonces, el fascismo que es inherente al capitalismo se vuelve netamente empresarial-monopolista, esto significa que profundiza la acumulación originaria, se apropia de tierras ricas en recursos, expulsa poblaciones de sus fuentes de subsistencia y de sus hábitats (Gaza). Todo esto acompañado de persecución y violencia contra supuestos “enemigos” de su gestión.

El presidente Petro, con su respuesta erguida al enajenado naranja está defendiendo la vida, la dignidad, los derechos humanos de los perseguidos que hoy son los migrantes, mañana seremos todos. Pero, sobre todo, está oponiéndose al fascismo internacional liderado por Estados Unidos e Israel. Siempre, estos países y sus satélites han actuado contra la equidad, la soberanía y autodeterminación de los pueblos. Siempre han amenazado la paz, la concordia, la fraternidad, la vida.

Cuando está en juego el respeto a la dignidad humana y el derecho a la vida y la conservación de la paz mundial se tienen que poner mensajes en X, en Facebook, en Instagram, en Telegram, a cualquier hora de la madrugada, en cualquier día. Un acto de irresponsabilidad y sumisión sería no hacerlo. El coloso con pies de barro y manos llenas de misiles espera arrodillamiento, miedo, cobardía en sus despreciados. Cuando lo consigue ríe sarcásticamente en su trono. Por eso, la libertad, la dignidad y el enfrentar el naciofascismo, no tiene horario ni calendario, como ocurre en el amor.





 

OTO HIGUITA
Donald Trump: guerra en todos los frentes para un mundo forjado a la fuerza

Oto Higuita, 2-2-2025

Este par de anticomunistas fanáticos, ultra capitalistas y nacionalistas extremos, el presidente de Estados Unidos Donald Trump y su secretario de Estado Marco Rubio, son enemigos de la soberanía de las naciones del continente. Y poco a poco se van a erigir en enemigos de las demás, incluidos sus aliados europeos de la OTAN que no se sometan a sus dictados de ser una Nación Grande de Nuevo, un nuevo imperio continental.


Sherif Arafa, Egipto

Su ambición de hacer Estados Unidos grande de nuevo, Make America Great Again, que traducido políticamente al español significa, adueñarse de todo el continente americano impidiendo que las potencias coloniales europeas se apoderaran de él, después que éstas recuperaron su capacidad militar y poder tras la derrota de Napoleón.

La idea de Hacer a Estados Unidos Grande de nuevo, la lanzó por primera vez el secretario de Estado John Quincy Adams, pero quien la puso en práctica fue el presidente James Monroe en 1823 cuando ordenó al Congreso enviar ministros plenipotenciarios a las Repúblicas que se acababan de liberar del yugo español tras las guerras de Independencia. En resumen, es el viejo sueño de la doctrina Monroe, América para los americanos.

Donald Trump empezó su mandato antes de posesionarse anunciando guerra comercial, arancelaria, tecnológica, militar, invasiones, deportaciones masivas, anexiones, reconquistas.

Ha acusado sin juicio a todo ciudadano que se encontrara indocumentado en suelo estadounidense de ser no sólo ilegal sino criminal. Violando uno de los primeros Derechos Humanos Universales, que dice que ninguna persona es ilegal en el mundo, encuéntrese donde se encuentre, y que ésta persona tiene los mismos derechos humanos que los demás.

Quiere a las naciones de Nuestra América, como las llamó José Martí, sometidas a sus planes expansionistas imperialistas, en su fase de crisis y decadencia a nivel continental y global.

Buscan la anexión de Groenlandia, un inmenso territorio como un continente en el Ártico, que pertenece a Dinamarca, una pequeña nación escandinava miembro de la OTAN (Organización del Tratado del Atlántico Norte) y de la Unión Europea (UE), es decir, un aliado de los Estados Unidos.

Amenaza con expropiar y anexar el Canal de Panamá, que pertenece a los panameños.

Incrementa el bloqueo a Cuba y la vuelven a incluir en la lista de países que apoyan el terrorismo, creyendo que así doblegarán su histórica lucha por la soberanía e independencia de este pueblo heroico. No contento con ello, quiere convertir Guantánamo, un pequeño territorio de Cuba que Estados Unidos nunca ha querido devolver a sus legítimos dueños, de nuevo en una cárcel para 30 mil deportados como si fueran criminales y sin haber tenido ni juicio, ni derecho a la defensa.

Acusa a México y a China, sin pruebas, de inundar su mercado con fentanilo, una peligrosa droga que ha causado estragos en su población.

Ha impuesto tarifas arancelarias del 25% a las importaciones de México, Canadá y China.

Amenaza con anexar Canadá y ha cambiado el nombre del histórico Golfo de Méjico por Golfo de  “América”.

Quiere imponer a las naciones del continente la deportación de sus ciudadanos encadenados y esposados como si fueran criminales, violando todos sus derechos y doblegando la dignidad humana y la soberanía nacional de las repúblicas del continente.

Amenazan castigar a Colombia y su gobierno progresista, acusando de socialista a Gustavo Petro su presidente, que nunca lo ha sido y, en cambio, ha sido un progresista aliado del partido demócrata, que nunca ha hecho un discurso antinorteamericano, tampoco es un antimperialista ni busca serlo, e incluso ha respetado obedientemente los acuerdos que Estados Unidos le impuso a la nación durante los gobiernos de las viejas oligarquías de los últimos cien años de tener hasta 7 bases militares en el país, violando la soberanía nacional; de imponer una guerra antinarcóticos desde hace 60 años que ha costado un millón de vidas de colombianos y no se ve aún su final; de diseñar y apoyar una guerra contrainsurgente y paramilitar que ha mantenido vivo el conflicto armado interno y dado justificación histórica al levantamiento armado.

“Baby Rubio”, el gusano de Miami

Buscan doblegar a Venezuela bolivariana con nuevas amenazas y bloqueos, pero ante la muralla y resistencia que ha demostrado la unidad del gobierno legítimo de Nicolás Maduro-pueblo, han optado, sin dejar de amenazar, por enviar un alto funcionario a dialogar y llegar a un acuerdo sobre deportados, incluidos criminales del llamado Tren de Aragua y mercenarios estadounidenses encarcelados por conspirar contra el gobierno y subvertir la tranquilidad pública.

Hoy nadie duda que el imperialismo estadounidense ha perdido autoridad, legitimidad, influencia y ha retrocedido económica y tecnológicamente frente a otras grandes potencias como China y Rusia, que se mueven en su mismo terreno, el capitalismo. Su poderío y dominio, lo desafían otras alianzas poderosas, como los BRICS, que buscan ponerle fin a la hegemonía del dólar en el intercambio comercial global.

Todo apunta a cambios súbitos en la configuración del mundo, a una intensificación en la disputa geoestratégica mundial y no hay tiempo para vacilaciones como diría el avezado analista. A las naciones del continente y sus pueblos les corresponde moverse con la frente en alto y la antorcha iluminando el camino, que será tortuoso como lo ha sido a lo largo de la historia, para encontrar un sitio digno en el nuevo mundo que se abre a sus pies, en medio del viejo que se derrumba a la fuerza.  

 

GRUPO DE LA HAYA
Declaración inaugural conjunta

Grupo de La Haya, 31 de enero de 2025
Traducido por Fausto Giudice, Tlaxcala


Nosotros, los Representantes de los Gobiernos de Belice, Estado Plurinacional de Bolivia, República de Colombia, República de Cuba, República de Honduras, Malasia, República de Namibia, República de Senegal y República de Sudáfrica en La Haya, Países Bajos, en este día 31 de enero de 2025, inauguramos el Grupo de La Haya,

Guiados por los propósitos y principios consagrados en la Carta de las Naciones Unidas, y la responsabilidad de todas las naciones de defender los derechos inalienables, incluido el derecho a la autodeterminación, que consagra para todos los pueblos,

Lamentando las vidas, los medios de subsistencia, las comunidades y el patrimonio cultural perdidos a causa de Israel, las acciones genocidas de la potencia ocupante en Gaza y en el resto del Territorio Palestino Ocupado contra el pueblo palestino,

Negándonos a permanecer pasivos ante tales crímenes internacionales,

Decididos a mantener nuestras obligaciones para poner fin a la ocupación israelí del Estado de Palestina y apoyar la realización del derecho inalienable del Pueblo Palestino a la autodeterminación, incluido el derecho a su Estado independiente de Palestina,

Recordando

­         las órdenes de la Corte Internacional de Justicia en el caso de Sudáfrica contra Israel de 29 de diciembre de 2023, que reflejan una grave preocupación por la perpetración de crímenes de genocidio en Palestina, y tomando nota del número significativo y diverso de Estados que se han unido como terceros Estados en el caso, para exigir la condena y el cese inmediato del genocidio en curso,

­         la Opinión Consultiva de la Corte Internacional de Justicia de 19 de julio de 2024 en la dirección ''Consecuencias jurídicas derivadas de las políticas y prácticas de Israel en el territorio palestino ocupado, incluida Jerusalén Este'',

­         la Opinión Consultiva de la Corte Internacional de Justicia de 9 de julio de 2004 ''Consecuencias jurídicas de la construcción de un muro en el territorio palestino ocupado''

­         la Resolución A/RES/Es-10/24 de la Asamblea General de las Naciones Unidas, adoptada el 18 de septiembre de 2024 en la Décima Sesión Especial de Emergencia, que respaldó la Opinión Consultiva de la CIJ de julio de 2024, y los compromisos de los estados miembros de cumplir con las obligaciones derivadas del derecho internacional reflejadas en la opinión consultiva,

­         la emisión por parte de la Corte Penal Internacional, el 21 de noviembre de 2024, de órdenes de detención por indicar "motivos razonables para creer que el Sr. Netanyahu y el Sr. Gallant tienen cada uno responsabilidad penal como superiores civiles por el crimen de guerra de dirigir intencionadamente un ataque contra la población civil... el crimen de guerra de inanición como método de guerra... y los crímenes contra la humanidad de asesinato, persecución y otros actos inhumanos".

­         la orden de la Corte Internacional de Justicia en el caso Nicaragua contra Alemania de 30 de abril de 2024 "recordando a todos los Estados sus obligaciones internacionales relativas a la transferencia de armas a las partes en un conflicto armado, a fin de evitar el riesgo de que dichas armas puedan utilizarse para violar" la Convención sobre el Genocidio y los Convenios de Ginebra en relación con la conducta de Israel en Gaza y el resto del Territorio Palestino Ocupado,

­         la Resolución 418 del Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas, de 4 de noviembre de 1977, y la Resolución 591 del Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas, de 28 de noviembre de 1986, que "impusieron un embargo de armas obligatorio" contra la Sudáfrica del apartheid.

­         todas las resoluciones pertinentes del Consejo de Seguridad, incluida la resolución 2334 (2016) de 23 de diciembre de 2016, que reafirmó que "el establecimiento por Israel de asentamientos en el territorio palestino ocupado desde 1967, incluida Jerusalén Oriental, carece de validez jurídica y constituye una violación flagrante en virtud del derecho internacional";

Destacando que las normas jurídicas violadas por Israel incluyen ciertas obligaciones de carácter erga omnes que, por su propia naturaleza, incumben a todos los Estados y que, en vista de la importancia de los derechos implicados, puede considerarse que todos los Estados tienen un interés jurídico en su protección,

Destacando la necesidad de garantizar la rendición de cuentas por los crímenes más graves en virtud del derecho internacional mediante investigaciones y enjuiciamientos apropiados, justos e independientes a nivel nacional o internacional, y de garantizar la justicia para todas las víctimas y la prevención de futuros crímenes;

Convencidos de que la acción colectiva a través de medidas legales y diplomáticas coordinadas tanto a nivel nacional como internacional es un imperativo urgente para defender los principios de justicia y responsabilidad que constituyen el fundamento de la Carta de las Naciones Unidas,

Declaramos nuestra intención de:

1. Respetar la Resolución A/RES/Es-10/24 de la ONU y, en el caso de los Estados Partes, apoyar las peticiones de la Corte Penal Internacional cumplir con nuestras obligaciones en virtud del Estatuto de Roma, en relación con las órdenes de detención emitidas el 21 de noviembre de 2024; e implementar las medidas provisionales de la Corte Internacional de Justicia, emitidas el 26 de enero, el 28 de marzo y el 24 de mayo de 2024.

2. Impedir el suministro o la transferencia de armas, municiones y equipo conexo a Israel, en todos los casos en que exista un riesgo claro de que dichas armas y artículos conexos puedan utilizarse para cometer o facilitar violaciones del derecho humanitario, del derecho internacional de los derechos humanos o de la prohibición del genocidio, en cumplimiento de nuestras obligaciones internacionales y de conformidad con la Opinión Consultiva de la Corte Internacional de Justicia de 19 de julio de 2024 y la Resolución A/RES/Es-10/24 de la Asamblea General de las Naciones Unidas.

3. Impedir el atraque de buques en cualquier puerto, si procede, dentro de nuestra jurisdicción territorial, en todos los casos en que exista un riesgo claro de que el buque se utilice para transportar combustible y armamento militar a Israel, que podría utilizarse para cometer o facilitar violaciones del derecho humanitario, del derecho internacional de los derechos humanos, y de la prohibición del genocidio en Palestina, de conformidad con la obligación legal perentoria de los Estados de cooperar para prevenir el genocidio y otras violaciones de las normas perentorias mediante todas las medidas legales a su disposición.

Adoptaremos nuevas medidas eficaces para poner fin a la ocupación israelí del Estado de Palestina y eliminar los obstáculos a la realización del derecho del pueblo palestino a la autodeterminación, incluido el derecho a su Estado independiente de Palestina.

Invitamos a todos los Estados a adoptar todas las medidas y políticas posibles para poner fin a la ocupación israelí del Estado de Palestina.

Hacemos un llamamiento a todas las naciones para que se unan a nosotros en el Grupo de La Haya en el solemne compromiso de un orden internacional basado en el imperio de la ley y el derecho internacional, que, junto con los principios de la justicia, es esencial para la coexistencia pacífica y la cooperación entre los Estados.


GROUPE DE LA HAYE
Déclaration inaugurale commune

Groupe de La Haye, 31 janvier 2025
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Nous, représentants des gouvernements du Belize, de l'État plurinational de Bolivie, de la République de Colombie, de la République de Cuba, de la République du Honduras, de la Malaisie, de la République de Namibie, de la République du Sénégal et de la République d'Afrique du Sud, réunis à La Haye, Pays-Bas, en ce 31 janvier 2025, inaugurons le Groupe de La Haye,

Guidés par les buts et les principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et par la responsabilité de toutes les nations de défendre les droits inaliénables, y compris le droit à l'autodétermination, qu'elle consacre pour tous les peuples,

Déplorant les vies, les moyens de subsistance, les communautés et le patrimoine culturel perdus en raison des actions génocidaires menées par Israël, la puissance occupante, à Gaza et dans le reste du territoire palestinien occupé contre le peuple palestinien,

Refusant de rester passifs face à ces crimes internationaux,

Déterminés à respecter nos obligations de mettre fin à l'occupation israélienne de l'État de Palestine et de soutenir la réalisation du droit inaliénable du peuple palestinien à l'autodétermination, y compris le droit à un État de Palestine indépendant,

Rappelant

-          les ordonnances rendues le 29 décembre 2023 par la Cour internationale de justice dans l'affaire Afrique du Sud contre Israël, qui témoignent d'une vive inquiétude face à la perpétration de crimes de génocide en Palestine, et notant le nombre important et diversifié d'États qui se sont joints à l'affaire en tant qu'États tiers, pour exiger la condamnation et la cessation immédiate du génocide en cours,

-          l'avis consultatif de la Cour internationale de justice du 19 juillet 2024 sur les « Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d'Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est »,

-          l'avis consultatif de la Cour internationale de justice du 9 juillet 2004 « Conséquences juridiques de l'édification d'un mur dans le territoire palestinien occupé »,

-          la résolution A/RES/Es-10/24 de l'Assemblée générale des Nations unies, adoptée le 18 septembre 2024 lors de la dixième session extraordinaire d'urgence, qui a approuvé l'avis consultatif de la CIJ de juillet 2024 et l'engagement des États membres à se conformer aux obligations découlant du droit international telles qu'elles ressortent de l'avis consultatif,

- la délivrance par la Cour pénale internationale, le 21 novembre 2024, de mandats d'arrêt indiquant « qu'il y a des motifs raisonnables de croire que MM. Netanyahou et Gallant portent chacun la responsabilité pénale, en tant que supérieurs civils, du crime de guerre consistant à diriger intentionnellement une attaque contre la population civile, du crime de guerre consistant à utiliser la famine comme méthode de guerre et des crimes contre l'humanité consistant à commettre des meurtres, des persécutions et d'autres actes inhumains ».

- l'ordonnance de la Cour internationale de justice dans l'affaire Nicaragua c. Allemagne du 30 avril 2024 « rappelant à tous les États leurs obligations internationales relatives au transfert d'armes aux parties à un conflit armé, afin d'éviter le risque que ces armes soient utilisées pour violer » la convention sur le génocide et les conventions de Genève en relation avec le comportement d'Israël à Gaza et dans le reste du territoire palestinien occupé,

- la résolution 418 du Conseil de sécurité des Nations unies du 4 novembre 1977 et la résolution 591 du Conseil de sécurité des Nations unies du 28 novembre 1986, qui « imposent un embargo obligatoire sur les armes » contre l'Afrique du Sud de l'apartheid.

-          toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, y compris la résolution 2334 (2016) du 23 décembre 2016, qui réaffirme que « l'établissement par Israël de colonies de peuplement dans le territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, n'a aucune validité juridique et constitue une violation flagrante du droit international » ;

Soulignant que les normes juridiques violées par Israël comprennent certaines obligations de caractère erga omnes qui, par leur nature même, concernent tous les États et, compte tenu de l'importance des droits en cause, tous les États peuvent être considérés comme ayant un intérêt juridique à leur protection,

Soulignant la nécessité de veiller à ce que les auteurs des crimes les plus graves au regard du droit international répondent de leurs actes par des enquêtes et des poursuites appropriées, équitables et indépendantes au niveau national ou international, et de veiller à ce que toutes les victimes obtiennent justice et à ce que des crimes ne soient pas commis à l'avenir ;

Convaincus qu'une action collective par le biais de mesures juridiques et diplomatiques coordonnées aux niveaux national et international est un impératif urgent pour faire respecter les principes de justice et de responsabilité qui constituent le fondement de la Charte des Nations Unies,

Déclarons notre intention de :

1. Respecter la résolution des Nations unies A/RES/Es-10/24 et, dans le cas des États parties, soutenir les demandes de la Cour pénale internationale, respecter les obligations qui nous incombent en vertu du statut de Rome, en ce qui concerne les mandats émis le 21 novembre 2024, et mettre en œuvre les mesures provisoires de la Cour internationale de justice, émises les 26 janvier, 28 mars et 24 mai 2024.

2. Empêcher la fourniture ou le transfert d'armes, de munitions et d'équipements connexes à Israël, dans tous les cas où il existe un risque manifeste que ces armes et équipements connexes soient utilisés pour commettre ou faciliter des violations du droit humanitaire, du droit international relatif aux droits humains ou de l'interdiction du génocide, conformément à nos obligations internationales et à l'avis consultatif de la Cour internationale de justice du 19 juillet 2024 et à la résolution A/RES/Es-10/24 de l'Assemblée générale des Nations unies.

3. Empêcher l'accostage de navires dans tout port, le cas échéant, relevant de notre juridiction territoriale, dans tous les cas où il existe un risque manifeste que le navire soit utilisé pour transporter du carburant militaire et des armes vers Israël, qui pourraient être utilisés pour commettre ou faciliter des violations du droit humanitaire, du droit international des droits humains et de l'interdiction du génocide en Palestine, conformément à l'obligation juridique impérative des États de coopérer à la prévention du génocide et d'autres violations des normes impératives par toutes les mesures juridiques à leur disposition.

Nous prendrons de nouvelles mesures efficaces pour mettre fin à l'occupation israélienne de l'État de Palestine et lever les obstacles à la réalisation du droit du peuple palestinien à l'autodétermination, y compris le droit à un État de Palestine indépendant.

Nous invitons tous les États à prendre toutes les mesures et politiques possibles pour mettre fin à l'occupation de l'État de Palestine par Israël.
Nous appelons toutes les nations à nous rejoindre au sein du groupe de La Haye dans l'engagement solennel en faveur d'un ordre international fondé sur l'État de droit et le droit international, qui, avec les principes de justice, est essentiel à la coexistence pacifique et à la coopération entre les États.