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16/02/2025

GIDEON LEVY
Si quelqu’un ne doit “ni oublier ni pardonner”, ce sont les Palestiniens

Gideon Levy, Haaretz, 16/2/2025
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Une image vaut mille mots : des centaines de détenus et de prisonniers palestiniens qui ont été libérés samedi sont vus à genoux, en prison, portant des sweatshirts blancs avec une étoile de David bleue et les mots « nous n’oublierons pas et nous ne pardonnerons pas ». Israël les a ainsi contraints à devenir des bannières ambulantes du sionisme sous sa forme la plus méprisable. La semaine dernière, il s’agissait de bracelets portant un message similaire : « Le “peuple éternel” n’oublie jamais, je poursuivrai et trouverai mes ennemis ».


Des prisonniers palestiniens avec des sweatshirts portant le logo de l’administration pénitentiaire israélienne et la phrase « Nous ne pardonnerons ni n’oublierons », photo publiée samedi par l’administration pénitentiaire israélienne

Le chef de l’administration pénitentiaire israélienne, Kobi Yaakobi, s’est révélé être un rédacteur publicitaire douteux. Il n’y a rien de tel que ces images ridicules pour montrer à quel point la propagande d’un État moderne peut tomber bas. L’administration pénitentiaire voulait être Hamas, mais le Hamas réussit mieux que le service, du moins dans cette bataille pour gagner les esprits. On peut également dire qu’il est plus humain. Les captifs israéliens qui sont revenus samedi avaient meilleure mine que certains des prisonniers en sweatshirts bleus et blancs.

Aussi ridicules que soient ces images, on ne peut ignorer le message qu’Israël a choisi d’attacher aux corps des prisonniers libérés : Nous n’oublierons pas. Nous ne pardonnerons pas. Nous vous poursuivrons. Le message du Hamas était le suivant : le temps presse. Même s’il s’agit d’une propagande de bas étage, on ne peut pas ignorer le message. Il est immoral d’utiliser des prisonniers comme bannière de propagande ? Alors cela s’applique aussi à nous. Leur propagande parle de fin de guerre, la nôtre parle de poursuite et de guerre sans fin, menée par le “peuple éternel” qui n’oublie pas et ne pardonne pas.

Le monde, Israël compris, a oublié l’Allemagne nazie, le Vietnam a oublié les USA, les Algériens ont oublié la France et les Indiens ont fait de même avec la Grande-Bretagne - seul le “peuple éternel” n’oubliera jamais. C’est ridicule. Si quelqu’un ne doit un jour « ni oublier ni pardonner », ce sont les Palestiniens, après 100 ans de tourments, y compris les prisonniers qui ont été libérés samedi. Ils n’oublieront pas les conditions dans lesquelles ils ont été détenus, et certains ne pardonneront pas leur détention injustifiée, sans qu’aucun procès ait jamais eu lieu dans leur cas.

Samedi, l’émotion était à nouveau à son comble, et à juste titre. Trois nouvelles vies ont été arrachées à l’enfer. L’analyste militaire Canal 12, Nir Dvori, a expliqué aux Israéliens que la libération des otages était la preuve « de la résilience de la nation israélienne », sans préciser ce qu’il entendait par là. Pour les téléspectateurs qui ont subi un lavage de cerveau et qui sont fatigués, il n’était pas nécessaire de le faire. Il a suffi au philosophe Dvori de dire à quel point nous sommes beaux. Mais tandis que tous les yeux humides étaient tournés vers la base militaire de Re’im, premier point d’arrivée des otages, puis vers le centre médical de Sheba et l’hôpital d’Ichilov, où ils ont été emmenés, 369 autres détenus et prisonniers palestiniens ont été libérés, tous des êtres humains, exactement comme nos Sagui, Iair et Sasha.

Les caméras des médias étrangers se sont moins concentrées sur les Palestiniens, tandis que les caméras israéliennes les ont presque totalement ignorés. Après tout, ce sont tous des “meurtriers”. Aucun hélicoptère ne les a attendus pour les conduire à l’hôpital, et certains ont été immédiatement expulsés de leur pays. Une minorité d’entre eux avaient du sang sur les mains, les autres étaient des prisonniers politiques, des opposants au régime. La plupart d’entre eux étaient des habitants de Gaza qui ont été pris dans cet enfer. Il est peu probable que les centaines de Gazaouis libérés samedi aient tous levé la main sur un soldat des forces de défense israéliennes ou sur des habitants des communautés frontalières d’Israël.

Certains d’entre eux ont été enlevés à Khan Younès, tout comme des Israéliens ont été enlevés à Nir Oz. Mais aux yeux d’Israël, ils faisaient tous partie de la force Nukhba du Hamas. Ils étaient également attendus par des familles enthousiastes, tout aussi enthousiastes que les familles Dekel Chen, Troufanov et Horn. Elles aussi aiment leurs enfants.

Certains d’entre eux ne savaient pas ce qu’il était advenu de leurs proches depuis le début de la guerre, tout comme nos familles ne le savaient pas. Mais alors que nos familles, comme l’ensemble de la nation, étaient autorisées à se réjouir autant qu’elles le souhaitaient, guidées par les émissions de propagande israéliennes qui transforment toute célébration humaine en un festival d’endoctrinement à la nord-coréenne, les Palestiniens se sont vu interdire de se réjouir. À Jérusalem-Est et en Cisjordanie, toute manifestation de joie a de nouveau été interdite. Ils n’avaient pas le droit d’exprimer leur joie. Notre tyrannie est si cruelle qu’elle va jusqu’à contrôler leurs émotions.

À en juger par le traitement des prisonniers (palestiniens) et des otages (israéliens) - un indice très significatif - il est difficile de savoir quelle société est la plus humaine. Israël respecte-t-il davantage la convention de Genève que le Hamas ? Il ne peut plus le prétendre. Cette dure impression ne peut plus être corrigée, pas même avec des sweatshirts frappés d’une étoile de David bleue.

 

TIGRILLO L. ANUDO
Colombia : es el proyecto político, no los egos y estigmas

Tigrillo L. Anudo, 16-2-2025

No se trata de seguir ciegamente al presidente Gustavo Petro. Se trata de comprender sus formas y contenidos en el ejercicio de su gobierno. Siempre, teniendo como referencia la coherencia con el proyecto político para el cual fue elegido. La lealtad no se pide sólo para el presidente o para los ministros, sino, ante todo, hacia el proyecto.


Al presidente Petro lo seguimos apoyando porque encarna el proyecto del cambio. Lo logró dilucidar, transmitir, impulsar, de tal modo que nadie mejor que él para abanderarlo y desarrollarlo inicialmente. Él propició la esquiva juntanza, él encontró las llaves para entrar a la presidencia, también vislumbró el camino para avanzar hacia una primera etapa del cambio. Es el líder que tiene mejor dibujado el proyecto en su mente.

El cambio anhelado no se logra en 4 años. Requiere mínimo entre 12 y 20 años, es decir, otros 4 gobiernos progresistas. Lo que se estructuró durante 215 años no se puede desestructurar, corregir y mejorar en poco tiempo. En Colombia reinan la ilegalidad, la corrupción, los grupos multicrimen, la impunidad y la injusticia. El Estado está tomado por clanes políticos y mafias controladoras de rentas legales e ilegales. Cada departamento es un feudo cuyos dueños son la Delincuencia Política Organizada –DPO-, redes de contratistas, narcos, paracos, carteles empresariales, extorsionistas y reductos “guerrilleros”. La población trabajadora es objeto de despojo y burla en la danza de las ganancias ilícitas. Colombia es un remedo de país, un Estado fallido donde no opera la justicia.

El cambio que queremos es estructural. Hay que reinventar a Colombia. Más que ajustarla es volverla a moldear y configurar. Pero por algo hay que empezar. El presidente Petro ya puso la primera piedra. Corresponderá a las nuevas generaciones educadas, revolucionarias y leales al proyecto político poner otras piedras. Tendremos que elegir un congreso con mayorías leales al proyecto progresista en el 2026. Igualmente, debemos apoyar a un candidato presidencial que prosiga la juntanza, que tenga carácter y que también sea leal al proyecto.

No se trata de egos y estigmas. Se trata de consolidar el proyecto político.

Todo aquél que ayude a conservar y profundizar el proyecto será bienvenido al proyecto. Todo aquel que busque puestos dentro del proyecto, poniendo por encima sus egos e intereses personales, no le sirve al proyecto. El proyecto no tiene dueño ideológico. No es exclusivamente de la izquierda, ni del “centro”, ni de los liberales progresistas. El proyecto es de las ciudadanías libres, de los partidistas y sin partido, de todo aquel que quiera reconstruir a Colombia, contribuir al cambio, jugársela por la paz, el progreso con justicia social y la desaparición de la impunidad.

¡Que se vayan todos los ministros que tienen aspiraciones electorales! Los directores también. No están jugándosela con el proyecto. Están por su ego, por seguir trepando en la escalera política. Así no es.

No podemos seguir reproduciendo el sistema de casta política que creó el Frente Nacional. Un segmento privilegiado de funcionarios partidistas que cooptaron el Estado, se hicieron ricos y humillaron a los ciudadanos con su desatención y sus pésimas gestiones.

Los servidores públicos son servidores del pueblo que los eligió. Su principal función es ejecutar los compromisos adquiridos con el pueblo, hacerlos bien.

El objetivo del gobierno en el año y medio que le resta es ejecutar el Plan Nacional de Desarrollo. Los ministros, en su mayoría, no estaban ejecutando, no estaban liderando, a pesar de que tenían toda la autonomía para gestionar. El presidente solo no puede hacer lo que le corresponde a su equipo. Se necesita gente con carácter, liderazgo, iniciativa y capacidad de trabajo para sacar adelante el proyecto político. Por eso es que Petro mantiene a Laura Sarabia y a Armando Benedetti. Porque además de esas virtudes, ellos son negociadores con otras fuerzas políticas. Ellos están contribuyendo al proyecto sin pertenecer a la línea dura del proyecto 

El presidente Petro no fue presa de una rabieta, tampoco incurrió en un acto autoritario, menos en un “despelote” que se le salió de las manos. No actuó ni arbitraria ni individualistamente en el manejo que le dio al Consejo de ministros del pasado 4 de febrero. Como jefe del Gabinete solicitó una rendición de cuentas que se convirtió sorpresivamente en un semi mitin de los funcionarios por la ratificación de Sarabia y Benedetti en los cargos elegidos. Siquiera ocurrió lo que ocurrió. Ese “accidentado” Consejo de ministros mostró debilidades en algunos funcionarios. Por un lado, deslealtad al presidente. No han internalizado la estrategia política adoptada por el jefe de Estado, quien conduce el proyecto. Al proyecto lo conduce Petro (su creador y ganador en las urnas con ese mandato). El proyecto no es conducido por sus ministros y directores. El verdadero conductor del proyecto escogió la estrategia de jugar con varias fuerzas políticas en el durísimo y arduo propósito de democratizar un proceso de cambio en un país desmembrado. Y a esas fuerzas políticas pertenecen o le juegan los funcionarios estigmatizados.

Por otro lado, hay funcionarios del alto gobierno que son presa de la enfermedad infantil del izquierdismo al considerar que en el gobierno deben estar sólo los que más han batallado por el cambio durante sus vidas, por tanto, no debería dársele cabida a otros. Eso es sectarismo aquí y en Cafarnaúm. Pareciera que aún no tenemos una lectura objetiva y holística del contexto político colombiano, y menos acerca del talante de los actores que se apropiaron del Estado. También es decepcionante ver en el Consejo de ministros cómo una ministra brillante (quizás la mejor del gabinete) expresa que “no se puede sentar junto a Benedetti”. Reveló un feminismo y discriminación extremos. Así no es. No podemos derivar a crucificarnos desde los juicios los unos a los otros. O escuchar a Francia Márquez hablando de “la falta de transparencia y la corrupción galopante”. O a un director, también brillante y leal al proyecto, quejarse como un estudiante ante el profesor porque una compañerita no envió sus representantes a un evento. ¿Dónde queda el respeto al otro?, ¿dónde la lealtad, el perdón, la aceptación del diferente, la comprensión y la compasión? ¿Cómo avanzar así hacia el amor eficaz que proponía el sacerdote revolucionario Camilo Torres Restrepo?

Y no es que no se deban quejar. Sino que también hay formas y momentos para hacerlo. Manifestarlo en un Consejo transmitido por todos los canales nacionales cuando el objetivo del evento era una rendición de cuentas y la urgencia de acelerar las ejecuciones, no era la mejor opción. Pero se dio y hay que analizarlo.

Quienes más deberían mostrar estrategia y táctica no lo hacen y se enfrascan en discusiones desgastantes y dañinas para el proyecto. No se apropian de la estrategia y táctica del presidente; no hay sintonía con el ajedrez de éste en las formas de conducir el proceso. Esto si es delicado porque puede socavar desde dentro todo el proyecto.

Tenemos que apropiarnos del proyecto. El proyecto político es ante todo un proyecto reformista democrático de ajustes dentro de la democracia burguesa, el cual requiere del apoyo de fuerzas de diverso color político e ideológico. No se sostiene privilegiando posiciones de izquierda de línea dura. Tampoco sembrando divisiones inútiles dentro del gobierno. Lo fundamental es ir sumando ejecuciones, ir avanzando en la disputa del presupuesto para inversiones que favorecen al pueblo. Pensarnos cómo contribuimos al proceso proyectando los cambios a corto, mediano y largo plazo.    

Hay gente que no percibe ni experimenta ningún cambio. Hay otros que valoran los cambios reales en cuestiones como los golpes que han sufrido los carteles de la droga (incautaciones históricas), la entrega de tierras a campesinos, el liderazgo internacional del presidente, las reformas tributaria y pensional, la estabilidad económica, las fuerzas policiales que ya no le sacan los ojos ni asesinan a los manifestantes, el uso de los bienes de la SAE a favor del pueblo, las mejoras salariales de los militares, etc. También hay individuos que conciben el cambio como transformaciones estructurales o de fondo que no se están produciendo. Hay otros quienes pensamos que el cambio ya empezó en agosto del año 2022 con la elección de un proyecto progresista opuesto en sus principios a la agenda neoliberal de los que gobernaron durante 215 años.

La tarea principal, entonces, es ejecutar los compromisos adquiridos con el pueblo. Cumplir al 100% el Plan Nacional de Desarrollo. Pero, además, intentar una y otra vez reformas que no van a dejar hacer por la desventaja numérica de los progresistas en el parlamento. Intentar liberar o mejorar las condiciones de reclusión de los cientos de jóvenes condenados injustamente durante el estallido social. Hacer realidad la reducción de las tarifas de servicios públicos. Convocar a las empresas privadas que tienen concesiones a través de peajes en carreteras para renegociar su permanencia y las tarifas de cobro. Disminuir la vacuna del 4 X 1.000. Cumplir con los Acuerdos de Paz. Involucrar más a las fuerzas militares en acciones con la sociedad civil. Neutralizar los focos de desestabilización terrorista por parte de grupos narco-criminales (el ELN vendió su alma al narcotráfico). Desarrollar a fondo la sustitución de cultivos ilícitos y llevar el desarrollo a las regiones cocaleras. Profundizar la Reforma Agraria. Poner a funcionar a toda máquina el Ministerio de la Igualdad, uno de los que más puede incidir contra la injusticia social en la Colombia profunda.

El cambio en marcha es invisible y lento porque tiene muchas resistencias. La estructura socioeconómica que recibió el gobierno del Pacto Histórico tiene fundamentos y raíces clientelares, injustas y corruptas. El Estado heredado es un inmenso aparato totalmente cooptado por la Delincuencia Política Organizada –DPO- y grupos criminales satélites de ésta. La policía está corrompida. El ejército está lleno de Zapateiros bandidos y sediciosos. La tierra hermosa y fértil está en manos de terratenientes parasitarios, paramilitares y empresarios mimados. Los departamentos son haciendas en poder de toda laya de vividores de las rentas legales e ilegales. Las mejores oportunidades para salir de pobre siempre las brinda la ilegalidad. ¿Cómo transformar un país tan envilecido?

Pero también debemos decir que este proyecto político tendría que ir de menos a más. Del reformismo hacia los cambios estructurales. De gobiernos reformistas a gobiernos de la revolución estructural. El reformismo necesita otros 4 años de gobierno. En este gobierno que entró en su última recta, difícilmente se lograrán otras reformas significativas. El Congreso saboteará todos los intentos con el fin de desprestigiar al Pacto Histórico para las elecciones del 2026. El presidente Petro y sus coequiperos en el legislativo han librado duras batallas y han conseguido importantes conquistas gracias también a Roy Barreras (otro indeseable) y a apoyos liberales, conservadores y “centristas”. Se impone cuidar los huevitos que contra viento y marea no se han roto en el gallinero.

Hoy en día, es inviable lo que proponen algunos compañeros, como, por ejemplo, dejar de pagar la deuda externa, eliminar las 7 bases militares gringas, desconocer los tratados leoninos de libre comercio, abolir el parlamento, ignorar las instituciones, tomar y destruir el Estado burgués, que la clase obrera se tome los medios de producción, eliminar la propiedad privada, etc. Las condiciones no están dadas para emprender alguna de esas reivindicaciones.   Colombia sí debe avanzar hacia una revolución que permita la reconstrucción de un país muy distinto al que tenemos hoy; Colombia será un país potente, justo y digno. Pero esa revolución debe pasar primero por otras revoluciones, la primera, una revolución cultural educativa. Los “valores” y disvalores tradicionales que han dominado la cultura colombiana son los que han impulsado a elegir gobiernos verdugos del pueblo, gobiernos que vendieron la patria, gobiernos que han gobernado con los peores gánsteres y hampones. Esta realidad no se va a transformar fácilmente; requiere una revolución cultural; posicionar en el imaginario colectivo otros valores, los valores de la paz, la justicia social, la empatía, la solidaridad, el trabajo honrado, el enriquecimiento lícito, la información veraz (la verdad histórica), el amor eficaz, la cooperación. Otra revolución previa será la de la justicia. Mientras en Colombia no haya justicia soberana, eficiente, imparcial, restaurativa, no habrá cambios estructurales. En nuestro país es más respetado el ladrón exitoso que el profesor, el campesino o el artista. Mientras haya impunidad no habrá Patria.

Así que el camino es largo y lleno de huecos. Respiremos profundo y pensemos. ¿Vamos a defender egos o vamos a rodear la defensa del proyecto político? ¿Vamos a dividirnos con estigmatizaciones moralistas y sectarias, para facilitar de ese modo el regreso del fascismo criollo al poder? La oposición está al acecho como hienas alrededor de la presa. Lo primero que hará si vuelve a gobernar es destruir la Jurisdicción Especial para la Paz –JEP-, el organismo que ha revelado cómo eliminaban las voces inconformes con el proyecto de la ultraderecha.

 Posdata: Es importante transmitir los Consejos de ministros siempre y cuando haya una metodología, un respeto a la intervención de cada ministro, un apoyo en herramientas visuales y tecnológicas para informar sobre las ejecuciones en los ministerios, departamentos y unidades. Estas transmisiones educarán y empoderarán a la población. Los principios de esas transmisiones deben ser transparencia y pedagogía.  
 

Contra la represión y la militarización del Wallmapu por los gobiernos de Chile y Argentina
Comunicado de 79 organizaciones

Ante la brutal represión desatada por los Estados de Chile y de Argentina, bajo los gobiernos de Gabriel Boric y Javier Milei, respectivamente, con el pretexto de “investigaciones” vinculadas a los incendios en la región, las organizaciones reunidas en el Espacio Día a Día por Julia Chuñil expresamos nuestra más profunda solidaridad con los pueblos Mapuche y Tehuelche, en especial con las comunidades de El Maitén y Esquel, en la provincia de Chubut.


Denunciamos que estas medidas represivas, basadas en la criminalización de las luchas y la militarización territorial, no solo afectan a las comunidades directamente involucradas, sino que responden a una estrategia mayor promovida por el capital extractivista y el colonialismo contemporáneo. Su propósito central es la explotación de los bienes naturales a expensas de la destrucción de los territorios ancestrales. Empresas como Forestal Arauco S.A., junto a otros actores del sector forestal y extractivo, se benefician del despojo sistemático de tierras y recursos, vulnerando los derechos fundamentales de los pueblos originarios.

Rechazamos la aplicación de la ley antiterrorista y la militarización del Wallmapu como herramientas de opresión impuestas por los Estados de Chile y Argentina. Estas políticas no solo vulneran derechos humanos, sino que también profundizan la violencia y el despojo contra los pueblos originarios. La continuidad de esta ofensiva, avalada por los gobiernos de Boric y Milei con el respaldo de la falsa oposición, busca sofocar las legítimas demandas de autodeterminación del pueblo mapuche.

En este escenario, convocamos a la solidaridad nacional e internacional para seguir denunciando la represión y exigimos:

  • Juicio y castigo a los responsables de los incendios,
  • Desmilitarización del Wallmapu y retiro inmediato de las fuerzas represivas,
  • Expulsión de las empresas forestales y extractivistas, responsables del saqueo de los territorios,
  • Reconocimiento y respeto a la autodeterminación del Pueblo Nación Mapuche,
  • Aplicación efectiva del Convenio 169 de la OIT, garantizando los derechos de los pueblos originarios.

Ratificamos nuestro compromiso de seguir organizándonos y luchando contra este sistema de despojo y violencia. No aceptamos la impunidad con la que operan los gobiernos y las grandes empresas, y reafirmamos que la resistencia continúa frente a este modelo de dominación sustentado en el colonialismo y el saqueo de los territorios ancestrales.

El presente comunicado es suscrito por las siguientes organizaciones:

1.                 Abya Yala Rompe el Cerco

2.                Acuerpamientx Feminista

3.                Agrupación Cultural Violeta Parra

4.                Agrupación Kintulafken

5.                Agrupación por la memoria histórica Providencia Antofagasta

6.                Amerindia Chile

7.                Amerindia Continental

8.               Amulepe Taiñ Weichan

9.                Archivo APJ

10.            Archivo de la Resistencia Visual

11.             Asamblea constituyente CA

12.            Asociación AD KIMVN

13.            Asociación AYÜN, Chaltumay

14.            Asociación Mapuche Kimün

15.            Bordando en cuerpo

16.            Cabildo Plaza P de Valdivia

17.             Casa Salvador Allende Toronto (Canadá)

18.            Centro Cultural Caleta Horcón

19.            Centro Ecoceanos

20.           Chile Mejor sin TLC

21.            Claudio Escobar

22.           CODEPU

23.           Colectivo ComuniCAOS

24.           Colectivo corazón del tiempo / Puelmapu territorio ancestral mapuche (nor Patagonia argentina)

25.           Colectivo Cueca Sola

26.           Colectivo Mujeres en RESISTENCIA,

27.            Colectivo Paulo Freire Chile

28.           Colectivo Pueblo Soberano

29.           Colectivo Sequía

30.           Colectivo ULT

31.            Colectivo VientoSur

32.           Comisión Ética Contra la Tortura

33.           Comité por un Chile Digno - Noruega

34.           Comunidad de pueblos originarios pakcha Calle Larga

35.           Confederación Nacional de Trabajadoras y Trabajadores de la Educación SUTE CHILE

36.           Coordinadora Ambiental El Bosque-San Bernardo

37.            Coordinadora El Apañe

38.           Coordinadora Nacional de Inmigrantes Chile

39.           Coordinadora por Palestina

40.           Corporación La Caleta

41.            Defensa Popular

42.           Diario digital Werken Rojo

43.           Efecto Radio

44.           Escuela Popular Campesina de Curaco de Vélez

45.           Espacio Político-Cultural Casa Roja

46.           FORO LATINOAMERICANO VÄXJÖ SUECIA

47.            Fuerza Ecologista Verde

48.           Fundación Chile Sin Ecocidio

49.           Fundación CIJYS

50.           Fundación Ecolety

51.            Fundación Marisol Vera

52.           HUE NEHUEN

53.           Huerta Comunitaria Jano Venegas

54.           Jornadas Antifascistas

55.            Londres38, espacio de memorias

56.           Magallanes Antifascista

57.            Marcha Mundial de las Mujeres-Chile

58.           MIT (Movimiento Internacional de Trabajadores)

59.           Movimiento Acción Migrante

60.           Movimiento de pobladores y pobladoras en lucha. MPL.

61.            Movimiento por el Agua y los Territorios MAT

62.           MovimientoFemNNA

63.           MST

64.           Mujeres por el Buen Vivir

65.           Noelia Minka Comunicaciones

66.           Núcleo de Estudios en Conflictos Socioambientales NECOSOC

67.            Partido de Trabajadores Revolucionarios

68.           Radio Hue Nehuen

69.           Radio La Comuna

70.           Rambuen

71.             Resumen Latinoamericano,

72.            Revista Micelio Sur Sur-

73.            SICNoticia

74.            Somos Cerro Blanco

75.            Trawunche Madrid (Coordinación de Apoyo al Pueblo Mapuche)

76.            Trvntrv Mallin Mew

77.            TRVNTRV MALLIN MEW y HUE NEHUEN

78.           Yaguel Lavkenche, Gulumapu (Tirúa, Chile)

79.            Canal La Comuna

 


NETTA AHITUV
“Nous avions la mer, nous avions des endroits où aller. Cette vie me manque” : Daybreak in Gaza, un livre pour capturer l’esprit de Gaza

 

Le libraire de Jérusalem Mahmoud Muna, arrêté cette semaine par Israël, est également coéditeur de “Daybreak in Gaza”, [lire note de lecture ici],une nouvelle anthologie d’essais sur la culture unique de la Bande. « Nous avions un sentiment d’urgence, nous ne savions pas si les personnes que nous interviewions seraient encore en vie le lendemain », explique-t-il.

Netta Ahituv, Haaretz, 13/2/2025
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

« Je suis né une année particulière. Avant 1982, il n’y avait pas de véritable frontière entre Gaza et l’Égypte. Mais en raison des accords entre l’Égypte et Israël qui sont entrés en vigueur quarante jours après ma naissance, la frontière internationale a été tracée en plein milieu de notre maison. En fait, je suis né à Rafah, en Égypte, mais nous avons été contraints de choisir notre camp, et nous avons donc déménagé à Rafah, en Palestine. Certains de mes oncles sont restés, cependant - je ne les ai jamais rencontrés, mais je me souviens qu’enfant, nous allions jusqu’à la clôture de la frontière et nous leur criions à travers les barbelés, en Égypte. Nous avons perdu la maison, bien sûr »

Atef Alshaer, extrait de « Daybreak in Gaza » (Lever du jour à Gaza)

Atef Alshaer vit à Londres depuis 26 ans, mais l’enfance qu’il a passée à Gaza reste vivace dans son esprit. Il ne s’agit cependant pas de simples souvenirs, mais d’une partie intrinsèque de son identité. Marié à un médecin gazaoui et père d’une fille, il porte Gaza partout où il va, aussi douloureux que cela puisse être.

Il se souvient avec tendresse de sa nourriture et s’attache à en analyser les sources, comme il l’écrit dans « Daybreak in Gaza » :

« Je me souviens de l’arrivée du chawarma à Rafah, à la fin des années 1990 : nous n’en avions pas auparavant. C’est un plat levantin, alors peut-être qu’ils l’avaient dans la ville de Gaza ; je ne sais pas. Le poisson n’est pas un élément important de la culture culinaire en Cisjordanie, mais Gaza propose des plats de poisson uniques, comme le zibdiyit gambari, un tajine de crevettes épicé. C’est très gazaoui. Et puis il y a le feseekh, le rouget gris séché, salé et fermenté. C’est un plat totalement égyptien, que l’on ne mange nulle part ailleurs, sauf à Gaza lors de l’Aïd ».

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