05/11/2021

DAVID STAVROU
Ahmed Bouchikhi, la victime oubliée de l'un des plus grands fiascos du Mossad
Quand l’Opération « Colère de Dieu » dérapa

David Stavrou, Haaretz, 29/10/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

David Stavrou est un journaliste israélien vivant à Stockholm qui collabore régulièrement au quotidien israélien Haaretz. Ces dernières années, il a couvert une variété de questions suédoises, scandinaves et mondiales et a également écrit deux livres. Le plus récent raconte l'histoire de la diaspora israélienne en Europe et a été publié par l'éditeur israélien Pardes en janvier 2021. Stavrou est également enseignant et guide agréé de Stockholm.

Le meurtre des athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich en 72 et la campagne de vengeance israélienne qui a suivi ont donné lieu à de nombreux livres et films. Mais dans tous ces ouvrages, un personnage reste anonyme : Ahmed Bouchikhi.

Ahmed Bouchikhi. « De tous les pays qu'il a visités, c'est en Norvège qu'il a trouvé son bonheur. Et il y est resté, car c'est là qu'il a rencontré sa femme. Son bonheur est aussi devenu son désastre », raconte son frère. Photo : NTB SCANPIX MAG via AFP

Un matin de septembre 1994, peu après que le musicien français Jalloul "Chico" Bouchikhi s’est séparé des Gipsy Kings, le groupe de flamenco-pop à succès qu'il a fondé, il reçoit un appel téléphonique inattendu. Au bout du fil, une représentante de l'UNESCO qui semble désemparée. L'organisation culturelle des Nations unies organisait un concert spécial pour marquer le premier anniversaire de la signature des accords d'Oslo, en présence du ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres et du président de l'OLP Yasser Arafat - avec la participation des Gipsy Kings, disait-elle. Mais voilà qu'à la onzième heure, alors que 24 000 billets avaient été vendus, ils ont été informés que le groupe avait manqué son vol pour Oslo. Bouchikhi accepterait-il de se produire à leur place avec son nouveau groupe, Chico & the Gypsies, pour éviter un fiasco ?

« J'ai dit oui. Je suis arrivé avec mes musiciens, nous avons informé le public que les Gipsy Kings ne pouvaient pas venir, mais que j'étais leur fondateur. Nous avons joué 'Bamboleo' et d'autres tubes du groupe, et ce fut un grand succès », se souvient Bouchikhi. « À la fin, Peres et Arafat sont montés sur scène et m'ont félicité. Je leur ai serré la main. Mes frères, qui vivaient à Paris et étaient venus pour le concert, ont pris des photos de l'événement ».

Cette apparition a lancé Bouchikhi, aujourd'hui âgé de 67 ans, sur une voie qu'il n'avait jamais imaginée pour lui-même. Il a été nommé envoyé de l'UNESCO pour la paix en 1996, agissant en tant qu'ambassadeur de bonne volonté et promouvant des messages de tolérance et de paix lors de ses spectacles. Mais si aujourd'hui il regarde son passé avec émotion, presque incrédule, comme "l'histoire d'un destin particulier", ce n'est pas parce que les Gipsy Kings ont raté leur vol et qu'il les a remplacés. C'est parce que, à l'insu de toutes les personnes impliquées à l'époque - ni l'UNESCO, ni Peres, ni Arafat, ni ceux qui étaient censés assurer leur sécurité - le destin ou le hasard avait placé les deux leaders sur une scène avec un musicien dont le frère avait été assassiné par erreur par des agents des services secrets israéliens parce qu'ils le prenaient pour un terroriste palestinien.

Chico Bouchikhi, musicien et envoyé de l'UNESCO. « Un incroyable coup du sort m'a conduit à comparaître devant deux responsables du meurtre de mon frère : Shimon Peres et Yasser Arafat ». Photo : Malte Ossowski/Sven Simon/dpa Picture Alliance via AFP

Compte tenu du fait que cette histoire concernait une organisation israélienne pour laquelle le secret est primordial, l'incident de 1973, connu sous le nom d'"affaire de Lillehammer", est très bien connu et bien documenté. Quiconque a parcouru des ouvrages tels que "Every Spy a Prince" (1990) de Yossi Melman et Dan Raviv ; "Lillehammer : Open Case", de Noam Nachman-Tepper (2020, hébreu) ; "The Quest for the Red Prince", de Michael Bar-Zohar et Eitan Haber (1984), ou bien d'autres, connaît le meurtre scandaleux d'Ahmed Bouchikhi. Serveur innocent, Bouchikhi a été abattu à Lillehammer, en Norvège, par des agents du Mossad qui l'avaient identifié, à tort, comme Ali Hassan Salameh, l'une des figures de proue de l'organisation Septembre noir, qui a perpétré le massacre de 11 athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich en 1972 [une partie des athlètes ont sans doute été tués par la police allemande à Fürstenfeldbruck, NdT].

04/11/2021

ANN JONES
“Es hora ya de que nos sintamos enfadadas”
Recordando al Afganistán olvidado

Ann Jones, TomDispatch.com, 31/10/2021 

Traducido del inglés por Sinfo Fernández, Tlaxcala

 Lo sé, lo sé. Es lo último de lo que quieren oír hablar. Veinte años de carnicería estadounidense en Afganistán fueron suficientes para ustedes, estoy segura, y hay muchas otras cosas de las que preocuparse en un Estados Unidos al borde de... bueno, ¿quién sabe de qué? Pero para mí es diferente. Fui a Afganistán en 2002, ya indignada por la malograda guerra de este país sobre esa pobre tierra, para ofrecer toda la ayuda que pudiera a las mujeres afganas. Y por poco que haya podido hacer en esos años, Afganistán me ha dejado una impresión profunda y duradera.

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ALFONSO LAFARGA
La France se targue de défendre les droits humains partout dans le monde, sauf au Sahara occidental

Alfonso Lafarga, Contramutis, 3/11/2021
Traduit de l’espagnol par CMBL
  • Pour la République française, les droits humains sont une priorité de sa politique étrangère, mais elle empêche qu’ils figurent parmi les attributions de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO).
  • · Les droits humains sont violés en permanence au Sahara occidental occupé par le Maroc, qui détient une cinquantaine de prisonniers politiques condamnés dans le cadre de procès irréguliers et sans preuves.


"Les droits de l'Homme, une priorité de la politique étrangère de la France". C'est le titre précis sous lequel le ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères présente sur son site officiel sa position sur les droits humains, dont les violations selon lui conduisent sa diplomatie à les combattre « partout où elles sont commises ».

La présentation commence par cette définition : "Les droits de l’Homme sont définis comme les droits inaliénables de tous les êtres humains, quels que soient leur nationalité, lieu de résidence, sexe, origine ethnique ou nationale, couleur, religion, langue ou toute autre condition et recouvrent de nombreuses thématiques".

Il indique que « ces droits font partie des valeurs fondatrices de la République française comme cela a été proclamé dans le préambule de notre Constitution. Leur respect est au cœur de l’exercice de la démocratie en France et de notre engagement au sein de l’Union européenne et des organisations internationales », un engagement qui se traduit par « des actions sur le plan politique et diplomatique au niveau national, européen et international ».

Les dossiers sur lesquels la France est particulièrement attachée sont détaillés par la suite, notamment les "détentions arbitraires" et les "disparitions forcées".

A l'occasion de son incorporation, en janvier 2021, au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, la France a indiqué parmi ses priorités la protection des défenseurs des droits de l'homme, la liberté d'information et la liberté de presse, en plus de continuer à œuvrer à l'abolition universelle de la peine de mort, la lutte contre toute forme de discrimination et «la lutte contre l'impunité de ceux qui commettent des crimes atroces ».

Ces violations des droits humains contre lesquelles la France se prononce sont une réalité dans un lieu précis : le Sahara occidental occupé par le Maroc, territoire non autonome en attente de décolonisation. Elles ont été dénoncées à maintes reprises par des organisations telles qu'Amnesty International (AI), Human Rights Watch (HRW), le Centre Robert F. Kennedy (RFKC), le Réseau euro-méditerranéen des droits humains (REMDH), l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains ou Reporters sans frontières (RSF).

Dans les résumés mensuels que Contramutis publie sur les violations des droits humains au Sahara Occidental, les événements se répètent : répression de toute expression ou manifestation de la population sahraouie qui appelle à l'autodétermination, détentions arbitraires, disparitions forcées, tortures et mauvais traitements, procès irréguliers, persécutions de journalistes, absence de liberté d'information et de presse, discrimination à l'emploi envers les Sahraouis, expulsion d'observateurs internationaux.

Par ailleurs, une cinquantaine de prisonniers politiques sahraouis purgent des peines sévères, prononcées dans des procès dénoncés par des commissions de juristes internationaux pour leurs irrégularités et leur manque de preuves. La plupart des détenus se trouvent dans des prisons marocaines loin de leurs familles, qui doivent parcourir jusqu'à mille kilomètres sans savoir si elles seront autorisées à les visiter. Plusieurs d'entre eux sont à l'isolement depuis longtemps.

03/11/2021

WIM LAVEN
La crisis en Sudán representa una lección para USA

Wim Laven, PeaceVoice, 28/10/2021
Traducido del inglés por
Sinfo Fernández, Tlaxcala 
 

Wim Laven, doctor en gestión de conflictos internacionales, imparte cursos de ciencias políticas y resolución de conflictos en la Universidad Estatal de Kennesaw, en Georgia (USA), y forma parte del Consejo de administración de la Asociación Internacional de Investigación sobre la Paz. Pertenece al equipo editorial de la revista The Peace Chronicle y contribuye frecuentemente con artículos de opinión para su sindicación por PeaceVoice, un programa del Oregon Peace Institute.

Hace unos 2.700 años, un esclavo narrador llamado Esopo contaba cuentos sobre temas políticos, religiosos y sociales que se hicieron populares por sus dimensiones éticas y que se han utilizado como fábulas infantiles por la moral y la sabiduría que transmiten.

En “Los cuatro bueyes y el león”, Esopo habla de un poderoso león que merodea por un campo en busca de una buena comida. Los cuatro bueyes que lo habitan se colocan rabo contra rabo y le ofrecen al león los cuernos sin importar la dirección en la que se les aproxime. Un día, sin embargo, una discusión hace que los cuatro bueyes tomen caminos distintos. Por sí solos, los bueyes no tienen ninguna posibilidad de enfrentarse al león, que los va eliminando uno a uno con gran facilidad.

 La moraleja de la historia es que la unión hace la fuerza y que la discordia debilita.

 Las cuestiones de seguridad colectiva son eternas. En Estados Unidos, la seguridad colectiva era tan importante que el Compromiso de las 3/5 partes (que convierte a los esclavos en 3/5 partes de una persona a efectos del censo y del poder político), que infló el poder de los estados esclavistas, la prohibición de la abolición de la esclavitud (el artículo I, sección 9, de la Constitución impedía al Congreso prohibir la importación de esclavos antes de 1808) y el colegio electoral (el esclavista de Virginia James Madison admitió célebremente que el voto directo del Presidente era lo “más adecuado”, pero que perjudicaría al Sur porque tenían muchos esclavos sin derecho a voto) perseguía el objetivo de  crear “unidad”.

El compromiso es un esfuerzo estratégico en el que las partes de una disputa hacen concesiones -renuncian a parte de sus demandas- para lograr otros objetivos o satisfacer otras necesidades.


Sudán es actualmente noticia porque los militares han disuelto la alianza entre grupos militares y civiles, bloqueando así el Consejo Soberano de reparto de poder y el gobierno de transición acordado. Para ser claros, la transición de la brutalidad de las tres décadas de poder de Omar al-Bashir, que terminó en una
insurrección popular no violenta en 2019, a un gobierno civil democrático, estaba en un terreno inestable porque no había un Consejo Soberano electo.

Viñeta de
Nayer Talal Nayer, Etiopia

CHRISTOPHE KOESSLER
Dopo la morte sospetta di Alfredo Camelo, i colombiani in Svizzera minacciati dai paramilitari

Pubblichiamo la traduzione di due articoli che dovrebbero suscitare inquietudine e misure di tutela per i rifugiati colombiani in Europa ed altrove, così come fra tutti i difensori dei diritti dei popoli e delle persone.-Tlaxcala

Christophe Koessler, Le Courrier, 27/10/2021

Tradotto da Simona Barbarossa, Tlaxcala

Christophe Koessler è un giornalista del quotidiano svizzero Le Courrier. @ChrisKoessler

L'attivista ginevrino Alfredo Camelo, trovato morto a settembre, sarebbe stato colpito con un'arma da fuoco. Questa informazione dovrebbe essere presa con cautela, ma fa parte di una crescente minaccia per gli attivisti colombiani.

Nel maggio 2021, i manifestanti hanno chiesto alle Nazioni Unite e alle autorità svizzere di esigere che Bogotà rispetti la vita umana e il diritto di manifestare. DR

Domenica mattina, un noto attivista svizzero-colombiano ha trovato la scritta incisa sul cerchione della sua auto a Ginevra: "AUC", per Autodifese Unite della Colombia, il nome della milizia paramilitare di estrema destra. In Colombia, l'iscrizione equivale a una minaccia di morte. Ad un controllo più attento, il difensore dei diritti umani, accompagnato da un ufficiale di polizia, scopre che il suo pneumatico è stato danneggiato da una foratura che potrebbe portarlo a scoppiare una volta che il veicolo è lanciato a tutta velocità - l'ipotesi è menzionata dall'ufficiale di polizia secondo l'attivista. "Per me, questo è un attentato alla mia vita e a quella della mia famiglia", ha detto l'attivista, che ha presentato una denuncia ieri.

Il caso ha una risonanza particolare, perché quasi nello stesso momento Le Courrier ha ricevuto un'altra informazione che resta da verificare. L'attivista colombiano Alfredo Camelo, il cui corpo è stato trovato sulle rive del Rodano all'inizio di settembre, era stato colpito con un'arma da fuoco. L'abbiamo saputo da una fonte della polizia che probabilmente si è confidata inavvertitamente con una persona nota alla redazione.

Voci o informazioni? Ciò che è certo in questa fase è che più di un mese e mezzo dopo i fatti, l'inchiesta sulle circostanze della sua morte, ora affidata alla Procura di Ginevra, non è ancora completa. Se è stato un suicidio, perché il sistema giudiziario sta impiegando così tanto tempo per confermare questa teoria, chiedono i parenti?

Contattata da Le Courrier, la Procura, l'unica autorizzata a parlare di questo caso, ha risposto che "non trasmette alcuna informazione, in vista dell'inchiesta in corso che mira a determinare le circostanze e le cause della morte".

Paramilitari in Svizzera?

Questo non rassicura i compagni e gli amici di Alfredo Camelo, né, a fortiori, gli attivisti colombiani, che sono numerosi in Svizzera. Il 27 settembre, la consigliera nazionale Stéfanie Prezioso (Ensemble à gauche) ha presentato un'interrogazione al Consiglio federale, esprimendo preoccupazione per la sicurezza dei rifugiati politici nel nostro paese dopo la morte dell'attivista.

Nella sua risposta, il governo svizzero ha dichiarato di non essere stato informato del caso Camelo. Più in generale, senza commentare la sicurezza degli esuli colombiani, ha risposto sommariamente: "Non si può escludere che individui vicini ai paramilitari colombiani soggiornino in Svizzera".

Nelle ultime settimane, altri eventi hanno confermato questa ipotesi. Giovedì scorso, una riunione di Zoom dei membri del partito Colombia Humana in Svizzera è stata violata da un uomo che ha minacciato di morte i partecipanti e le loro famiglie, usando il linguaggio mafioso e oltraggioso dei paramilitari.

La sessione, che è stata registrata, è stata pubblicata su Twitter il 25 ottobre, mostrando il volto e la voce di un uomo mascherato che attacca alcuni degli attivisti per nome e li insulta. Colombia Humana è la principale forza politica della sinistra e la posta in gioco è alta a meno di un anno dalle elezioni presidenziali. 
“La Svizzera è responsabile della nostra sicurezza”
Karmen Ramírez Boscán

Seguita da un estraneo

 L'attivista Karmen Ramírez Boscán, leader del popolo indigeno Wayuu e candidata di Colombia humana in Svizzera, ha emesso una denuncia pubblica e presentato una denuncia nel cantone di Berna.

La signora Boscán è stata anche seguita per strada: "Quest'uomo mi ha seguito apparentemente per diverse ore e mi ha intimidito con gli occhi e il linguaggio del corpo. All'inizio ho pensato che fosse la mia immaginazione, 'no, in Svizzera queste cose non succedono'. Ma è stato confermato", dice. Il leader indigeno dice che un'altra persona è stata seguita a Ginevra e che un giovane membro di Colombia Humana è stato minacciato con messaggi sul suo cellulare.

"La comunità colombiana all'estero è molto importante per la ricostruzione del paese. A Ginevra, abbiamo mobilitato 2.000 persone in Piazza delle Nazioni a maggio. Dobbiamo mantenere questo slancio", dice Carmen Boscán.

Queste minacce preoccupano gli attivisti colombiani in Svizzera e talvolta intimidiscono i meno esperti. Questo tipo di pratica è la sorte quotidiana dei loro compagni in patria, dove centinaia di loro vengono assassinati ogni anno. "Dovremo stare più attenti, questo è sicuro. Ma non vogliamo preoccupare i giovani coinvolti o le loro famiglie. Dobbiamo mantenere il nostro spirito", dice un rifugiato politico che è attivo in diverse associazioni.

Gli attivisti hanno chiesto alle autorità svizzere di prendere la misura del problema, di indagare immediatamente su queste minacce, di proteggere le persone esposte e di perseguire i criminali. "La Svizzera è responsabile della nostra sicurezza", ha detto la signora Boscán.

Alfredo Camelo: la tesi di una morte violenta diventa più chiara

Christophe Koessler, Le Courrier, 29/10/2021
Tradotto da Simona Barbarossa, Tlaxcala

Il giornalista Daniel Mendoza Leal ha avuto accesso a un'altra fonte che conferma che l'attivista ginevrino-colombiano Alfredo Camelo è stato colpito allo stomaco.

"Disertore, oppositore del regime militare in Colombia, Alfredo Camelo era stato imprigionato e torturato per nove anni nel suo paese", ricorda sul suo sito il partito Solidarités, di cui l'attivista svizzero-colombiano era un membro attivo. Aveva co-creato Pluriels, il centro di consulenze e studi etno-psicologici per i migranti. Foto THIBAULT SCHEEBERGER/SOLIDARITES

Mercoledì sera, Le Courrier ha rivelato che una fonte della polizia aveva affermato che lo psicologo e attivista svizzero-colombiano Afredo Camelo, trovato morto il 5 settembre a Ginevra, era stato colpito da un proiettile. L'informazione è stata confermata questo venerdì con la testimonianza di Daniel Mendoza Leal, un giornalista, cineasta e avvocato-criminologo colombiano che si è rifugiato in Francia, che aveva accesso a un altro informatore: "Ho una fonte affidabile e di prima mano che mi ha confermato che Alfredo Camelo è stato trovato con una pallottola nello stomaco", spiega al Corriere l'uomo famoso in Colombia per aver creato la serie di documentari Matarife (disponibile su Youtube), che accusa l'ex capo di stato Alvaro Uribe di traffico di droga e legami con il paramilitarismo di estrema destra colombiano.

"Avevo già sentito che gli avevano sparato allo stomaco, ma non avevo prove. Quando ho confrontato il mio informatore con questo, ha confermato l'informazione", ha detto il giornalista. Tuttavia, aggiunge che la Procura di Ginevra sta indagando sull'ipotesi del suicidio: "È tecnicamente possibile, ma sfida tutte le leggi della logica. Sono convinto che sia stato un assassinio perpetrato dai paramilitari del narco-stato colombiano", dice il criminologo. Più di un mese e mezzo dopo il ritrovamento del corpo sulle rive del Rodano, la Procura non ha ancora consegnato le sue conclusioni. "Probabilmente non è molto conveniente per la Svizzera che una vittima del paramilitarismo si trovi sulle rive di un fiume svizzero, come se ne trovano a decine in Colombia", dice. Il caso potrebbe avere importanti ripercussioni diplomatiche.

Motivo: terrorizzare gli attivisti

Perché i paramilitari colombiani avrebbero preso di mira Alfredo Camelo, rifugiato da tempo in Svizzera, che, per quanto ne sappiamo, non è un attivista di primo piano? "Ho potuto verificare che da alcuni mesi Alfredo Camelo collabora con la Commissione della Verità (creata nell'ambito dell'accordo di pace firmato tra il governo e le Forze Armate Rivoluzionarie della Colombia (FARC), nel 2016), che sta indagando sui crimini del paramilitarismo e sull'ex presidente Alvaro Uribe Velez". Alfredo Camelo era anche vicino a un familiare rifugiato in Svizzera di Rodrigo Granda, ex guerrigliero delle FARC e architetto dell'accordo di pace.

Volevano metterlo a tacere, nascondere informazioni? Non credo", azzarda Daniel Mendoza Leal. Credo che collaborasse soprattutto come traduttore. Il motivo sarebbe piuttosto lo stesso di sempre per i paramilitari colombiani: terrorizzare gli attivisti. Hanno voluto lasciare un 'simbolo', come si dice in Colombia, per spaventare la comunità colombiana in Europa, mobilitata a favore della pace, alla vigilia delle elezioni presidenziali del prossimo maggio", dice il direttore. Le minacce ricevute da altri attivisti in Svizzera nelle ultime settimane (vedi la nostra edizione di mercoledì) non sarebbero una coincidenza: "Il paramilitarismo colombiano è presente a periodi in Europa da decenni. Deputati, rappresentanti di ONG e giornalisti di sinistra sono stati seguiti e spiati". Il Corriere ha documentato questa situazione nel 2017.

Oggi la malavita colombiana ha superato il limite e la Svizzera viene presa di mira in particolare: "Nel mondo, e soprattutto in Colombia, la Svizzera è percepita come un rifugio sicuro. Il messaggio è chiaro: se non sei protetto in Svizzera, non sei protetto da nessuna parte", analizza Daniel Mendoza Leal. Per lui, il successo di questa sfortunata impresa dipenderà dalla reazione delle autorità svizzere. L'ONG ginevrina Aidhes (Associazione internazionale per i diritti umani e lo sviluppo sociale) si è rivolta al Consiglio federale e ha dichiarato in un comunicato stampa che "le autorità svizzere devono prendere una posizione ferma sui casi citati, indagare e garantire la protezione dei cittadini colombiani e svizzeri, dei rifugiati e dei residenti che sono in pericolo". Il caso sta cominciando a guadagnare slancio ed è già stato ripreso in Francia dal quotidiano Le Parisien.

STUART HERITAGE
Un nouveau logo ? S'appeler « FCBK » ? Restaurer les « poke » ? Comment Facebook pourrait changer d'image

 Stuart Heritage, The Guardian, 20/10/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Stuart Heritage écrit sur le cinéma, la télévision et la musique pour le quotidien britannique The Guardian. @stuheritage

Le géant des médias sociaux peut-il se refaire une image sans s’aliéner ses utilisateurs ? Voici cinq suggestions

Zuckerberd n’a pas écouté ls conseils de l’ami Stuart et a annoncé que fessebouc devenait Meta. Dessin de Mahmoud Rifai, Jordanie

Le projet de changement de marque de Facebook intervient à un moment crucial pour l'entreprise. D'une part, l'intérêt croissant de Mark Zuckerberg pour le "metaverse" semble indiquer qu'il a des ambitions qui vont bien au-delà de la simple destruction de toutes les industries non Facebook de la planète. Mais en même temps, il doit aussi dévoiler cette nouvelle machine de mort implacable sans effrayer trop d'utilisateurs réguliers de Facebook. Comment pourra-t-il réussir un tel numéro de funambule ? Voici quelques suggestions.

1. Débarrassez-vous des voyelles

Une grande partie du changement d'image de Facebook sera apparemment l'annonce d'un nouveau nom générique, un peu comme lorsque Google a lancé "Alphabet" pour montrer qu'il s'était éloigné du modèle économique consistant à aider les hommes tristes d'âge moyen à traquer leurs copines de fac à deux heures du matin. "Horizon" a été présenté comme le nouveau nom générique de Facebook, mais à mon avis, il est à la fois trop fade et trop éloigné des origines de l'entreprise. À la place, laissons tomber toutes les voyelles et appelons-le FCBK. Oui, ce serait utiliser le genre de langage textuel qui a disparu depuis une décennie et demie et, oui, à première vue, on dirait qu'il y a une nouvelle société appelée "Fuckbook". Mais c'est Facebook, n'oubliez pas. Vous vous attendiez à quoi ? De la compétence ?

2. Trouvez un nouveau logo cool

Actuellement, Facebook est exclusivement utilisé par des personnes très âgées qui n'utilisent le site que pour deux choses : se radicaliser par inadvertance vers un état d'enfer populiste de droite et poster des mèmes de chats vieux de dix ans. Ce serait bien, mais ces personnes meurent à un rythme effréné, et Facebook a besoin de nouveaux utilisateurs pour les remplacer. Le moyen le plus rapide d'y parvenir serait de mettre à jour son logo. Facebook a toujours été très conservateur à cet égard, ne s'écartant jamais de sa simple esthétique bleue et blanche. Mais vous savez ce que les jeunes aiment ? Oui, c’est ça, les graffitis. Et la musique rock. Et les planches de surf, et Les Motards de l’Espace. Alors, mettez un tout nouveau logo qui ait l'air d'avoir été gribouillé sur la vitrine d'un magasin par un punk. Les gamins vont revenir en masse. Cowabunga !

3. Contenu autodestructif

02/11/2021

CHRISTOPHE KOESSLER
Nach dem verdächtigen Tod von Alfredo Camelo: kolumbianische Flüchtlinge in der Schweiz werden von Paramilitärs bedroht

 Wir veröffentlichen die Übersetzung dieser zwei Artikel aus der Genfer Tageszeitung Le Courrier, die bei allen kolumbianischen Flüchtlingen in Europa und anderswo sowie bei allen Personen, die die Rechte der Völker und der Menschen verteidigen, Besorgnis erregen sollten.-Tlaxcala

Bedrohung für KolumbianerInnen in der Schweiz

 Christophe Koessler, Le Courrier, 27-10-2021
Übersetzt von Alexia Ertl-Bunke, Tlaxcala

Christophe Koessler ist Journalist bei der Schweizer Tageszeitung Le Courrier. @ChrisKoessler

Der Genfer Aktivist Alfredo Camelo, der im September tot aufgefunden wurde, soll mit einer Schusswaffe erschossen worden sein. Diese Informationen sind mit Vorsicht zu genießen, aber sie sind Teil einer wachsenden Bedrohung für kolumbianische AktivistInnen.

Im Mai 2021 riefen die Demonstranten die Vereinten Nationen und die Schweizer Behörden auf, von Bogotá die Achtung des menschlichen Lebens und des Demonstrationsrechts zu fordern. Foto Alle Rechte vorbehalten

Am Sonntagmorgen fand ein bekannter schweizerisch-kolumbianischer Aktivist in Genf auf der Felge seines Autos die Aufschrift „AUC“, für Autodefensas unidas de Colombia (Vereinigte Bürgerwehren Kolumbiens), den Namen der rechtsextremen paramilitärischen Miliz. In Kolumbien kommt die Inschrift einer Todesdrohung gleich. Bei näherer Betrachtung stellt der Menschenrechtsverteidiger in Begleitung eines Polizeibeamten fest, dass sein Reifen durch eine Lochung beschädigt wurde, die dazu führen könnte, dass er platzt, wenn das Fahrzeug mit voller Geschwindigkeit losfährt - diese Hypothese wird dem Aktivisten zufolge von dem Polizeibeamten erwähnt. „Für mich ist das ein Anschlag auf mein Leben und das meiner Familie“, sagte der Aktivist, der gestern Anzeige erstattete.

Der Fall hat einen besonderen Nachhall, da Le Courrier fast zur gleichen Zeit eine weitere Information erhielt, die noch überprüft werden muss. Der kolumbianische Aktivist Alfredo Camelo, dessen Leiche Anfang September am Ufer der Rhône gefunden wurde, war angeblich mit einer Schusswaffe erschossen worden. Wir haben dies von einer Polizeiquelle erfahren, die sich wahrscheinlich versehentlich einer der Redaktion bekannten Person anvertraut hat.

Gerücht oder Information? Zum jetzigen Zeitpunkt steht fest, dass mehr als anderthalb Monate nach den Ereignissen die Ermittlungen zu den Umständen seines Todes, mit denen die Genfer Staatsanwaltschaft betraut ist, noch nicht abgeschlossen sind. Wenn es ein Selbstmord war, warum braucht die Justiz dann so lange, um diese Theorie zu bestätigen, fragen die Angehörigen?

Auf Anfrage von Le Courrier antwortete die Staatsanwaltschaft, die als einzige befugt ist, sich zu diesem Fall zu äußern, dass sie „angesichts der laufenden Ermittlungen, die darauf abzielen, die Umstände und Ursachen des Todes zu ermitteln, keine Informationen weitergibt“.

Paramilitärs in der Schweiz?

Das beruhigt weder die GenossInnen und FreundInnen von Alfredo Camelo noch erst recht nicht die kolumbianischen Aktivisten, die in der Schweiz zahlreich sind. Am 27. September reichte Nationalrätin Stéfanie Prezioso (Grüne Fraktion/Ensemble à gauche) eine Anfrage an den Bundesrat ein, in der sie ihre Sorge um die Sicherheit der politischen Flüchtlinge in unserem Land nach dem Tod des Aktivisten zum Ausdruck brachte.

In ihrer Antwort erklärte die Schweizer Regierung, sie sei über den Fall Camelo nicht informiert worden. Ganz allgemein, ohne sich zur Sicherheit der kolumbianischen Exilanten zu äussern, antwortete sie summarisch: „Es kann nicht ausgeschlossen werden, dass sich Personen, die den kolumbianischen Paramilitärs nahe stehen, in der Schweiz aufhalten“.

In den letzten Wochen haben andere Ereignisse diese Hypothese bestätigt. Letzten Donnerstag wurde ein Zoom-Treffen von Mitgliedern der Partei Colombia Humana in der Schweiz von einem Mann geknackt, der die Teilnehmer und ihre Familien mit dem Tod bedrohte und sich dabei der mafiösen und unverschämten Sprache der Paramilitärs bediente.

CHRISTOPHE KOESSLER
After Alfredo Camelo’s suspicious death, threats on Colombians in Switzerland

Find below the translation of two articles published in Switzerland, which should raise serious concern among all Colombian refugees in Europe and elsewhere, as well as all defenders of peoples’ and human rights.

Threat to Colombians in Switzerland 

Christophe Koessler, Le Courrier, 27/10/2021
Translated by Joseph Hillstroem, Tlaxcala

Christophe Koessler is a journalist with the Swiss daily Le Courrier. @ChrisKoessler

The Geneva-based activist Alfredo Camelo, who was found dead in September, was allegedly hit with a bullet shot from a firearm. This information should be accepted with caution, but in the context of a growing threat to Colombian political activists.

In May 2021, demonstrators called on the United Nations and Swiss authorities to demand that Bogotá respect human life and the right to demonstrate. DR

On Sunday morning (Oct. 24), a well-known Swiss-Colombian activist found the inscription engraved on the rim of his car in Geneva: "AUC", for United Self-Defence Forces of Colombia, the name of the far-right paramilitary militia. In Colombia, the inscription is as good as a death threat. On closer inspection, the human rights defender, accompanied by a police officer, discovers that his tyre has been damaged by a puncture that could lead to it bursting once the vehicle is launched at full speed - the hypothesis is mentioned by the police officer according to the activist. "For me, this is an attempt on my life and that of my family," says the activist, who filed a complaint yesterday.

The case has a particular resonance, as almost at the same time Le Courrier received another piece of information that remains to be verified. The Colombian activist Alfredo Camelo, whose body was found on the banks of the Rhone River at the beginning of September, had been shot with a bullet from a firearm. We heard this from a police source who probably inadvertently confided in someone known to the editors.

Rumour or information? What is certain at this stage is that more than a month and a half after the events, the investigation into the circumstances of his death, now entrusted to the Geneva Public Prosecutor's Office, is not yet complete. If it was a suicide, why is the justice system taking so long to confirm this theory, people close to the case are asking themselves?

Contacted by Le Courrier, the public prosecutor's office, the only one authorized to speak about this case, replied that it "is not passing on any information, in view of the ongoing investigation which aims to determine the circumstances and causes of death".

Paramilitary in Switzerland ?

This does nothing to reassure the comrades and friends of Alfredo Camelo, nor, a fortiori, the Colombian activists, who are numerous in Switzerland. On September 27, National Councillor Stéfanie Prezioso (Ensemble à gauche/Together Left) submitted a question to the Federal Council, expressing concern for the safety of political refugees in our country in the wake of the death of the activist.

In its response, the Swiss government asserts that it had no information about the Camelo case. More generally, without going into the security of Colombian exiles, it replies summarily: "It cannot be excluded that individuals close to the Colombian paramilitaries are staying in Switzerland".

In recent weeks, other events have confirmed this hypothesis. Last Thursday, a Zoom meeting of members of the Colombia Humana party in Switzerland was hacked by a man who then threatened to kill the participants and their families, using the mafia-like and outrageous language of the paramilitaries.

CHRISTOPHE KOESSLER
Tras la muerte sospechosa de Alfredo Camelo, amenazas sobre l@s colombian@s en Suiza


Publicamos la traducción de dos artículos del diario ginebrino Le Courrier que deberían despertar la preocupación de tod@s l@s refugiad@s colombian@s en Europa y en otros lugares, así como de tod@s l@s que defienden los derechos de los pueblos y de los seres humanos.-Tlaxcala

Amenaza sobre l@s colombiano@ de Suiza

Christophe Koessler, Le Courrier, 27/10/2021
Traducido por Anita Garibaldi de Guevara, Tlaxcala

Christophe Koessler es periodista del diario suizo Le Courrier. @ChrisKoessler

El activista ginebrino Alfredo Camelo, que apareció muerto en septiembre, recibió presuntamente un disparo de arma de fuego. Esta información debe tomarse con cautela, pero forma parte de una amenaza creciente para l@s activistas colombian@s.

En mayo de 2021, l@s manifestantes pidieron a las Naciones Unidas y a las autoridades suizas que exigieran a Bogotá el respeto a la vida humana y al derecho a manifestarse. Foto DR

El domingo por la mañana, un conocido activista suizo-colombiano encontró la inscripción grabada en la llanta de su coche en Ginebra: "AUC", por Autodefensas Unidas de Colombia, el nombre de la milicia paramilitar de extrema derecha. En Colombia, la inscripción equivale a una amenaza de muerte. Al inspeccionar más de cerca, el defensor de los derechos humanos, acompañado por un agente de policía, descubre que su neumático fue dañado por un pinchazo que podría hacer que reventara una vez que el vehículo se lanzara a toda velocidad -la hipótesis es mencionada por el agente de policía según el activista-. "Para mí, esto es un atentado contra mi vida y la de mi familia", dijo el activista, que presentó ayer una denuncia.

El caso tiene una resonancia particular, ya que casi al mismo tiempo Le Courrier recibió otra información que queda por verificar. El activista colombiano Alfredo Camelo, cuyo cadáver fue hallado en las orillas del Ródano a principios de septiembre, había recibido un disparo de arma de fuego. Nos enteramos por una fuente policial que probablemente confió en una persona conocida por la redacción.

¿Rumores o información? Lo cierto es que, más de un mes y medio después de los hechos, la investigación sobre las circunstancias de su muerte, confiada ahora a la Fiscalía de Ginebra, aún no ha concluido. Si se trata de un suicidio, ¿por qué la justicia tarda tanto en confirmar esta tesis, se preguntan los familiares?

Contactado por Le Courrier, la Fiscalía, la única autorizada a hablar sobre este caso, respondió que "no transmitía ninguna información, habida cuenta de la investigación en curso que tiene por objeto determinar las circunstancias y las causas de la muerte".

¿Paramilitares en Suiza?

Esto no tranquiliza a l@s compañer@s y amig@s de Alfredo Camelo ni tampoco a l@s activistas colombian@s, que son numeros@s en Suiza. El 27 de septiembre, la consejera nacional Stéfanie Prezioso (grupo Ensemble à gauche/Junt@s a la izquierda) presentó una pregunta al Consejo Federal en la que expresaba su preocupación por la seguridad de l@s refugiad@s polític@s en nuestro país tras la muerte del activista.