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11/02/2025

JEREMY SCAHILL
Une fois de plus, Netanyahou se prépare à saboter le cessez-le-feu à Gaza

Tout juste rentré de son voyage triomphal à Washington, D.C., le dirigeant israélien prépare une série de nouvelles demandes pour la phase 2 qu'il espère voir rejetées par le Hamas.

Jeremy Scahill, DropSite News, 10/2/2025
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Dès l'instant où Israël a accepté l'accord de cessez-le-feu, son Premier ministre Benjamin Netanyahou et ses conseillers l'ont qualifié d'accord limité visant à obtenir la libération du plus grand nombre possible de prisonniers israéliens et non d'un plan global pour mettre fin à la guerre. Encouragé par ses récentes rencontres à la Maison Blanche et porté par un tsunami d'enthousiasme face à la proposition du président Donald Trump de confier le contrôle de Gaza aux USA, Netanyahou est rentré en Israël dimanche, prêt à saboter l'accord déjà fragile et à étendre le siège de ses forces sur la Cisjordanie.


Fahd Bahady, Syrie

« Ce voyage, et les conversations que nous avons eues avec le président des États-Unis, ont permis de réaliser d'autres avancées incroyables qui peuvent garantir la sécurité d'Israël pour des générations », s'est vanté Netanyahou. « Je n'exagère pas. Je ne charrie pas. Il y a ici des possibilités que nous n'aurions jamais imaginées, ou du moins qui ne semblaient pas possibles jusqu'à ces derniers mois, mais qui sont possibles. »

Selon les termes de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier, Israël et le Hamas devaient entamer des négociations sur les détails d'une deuxième phase de 42 jours du cessez-le-feu au plus tard 16 jours après le début de la phase 1. La deuxième phase prévoit la libération de tous les prisonniers israéliens restants en échange d'un nombre important de Palestiniens détenus par Israël, le retrait complet des forces israéliennes de Gaza et le début d'un cessez-le-feu permanent qui ouvrirait la voie à une reconstruction massive de la bande de Gaza, d'un coût de plusieurs milliards de dollars. Trois semaines après l'accord, ces négociations n'ont cependant pas encore commencé. Netanyahou a d'abord refusé d'envoyer une délégation à Doha, au Qatar, pour les négociations de la phase 2, mais après l'intervention de la Maison Blanche, il a envoyé à contrecœur une délégation habilitée uniquement à discuter des détails techniques en cours liés à la phase actuelle, et non à négocier les prochaines étapes.

Netanyahou a atterri à Tel Aviv en affirmant qu'Israël avait conclu un accord stratégique avec Trump et son envoyé spécial au Moyen-Orient, Steve Witkoff, concernant les positions qu'Israël défendrait lors du prochain cycle de négociations. Netanyahou a déclaré lundi qu'il revenait de Washington, D.C. avec de nouveaux plans pour Gaza et que lui et Trump étaient « sur la même longueur d'onde » quant à la manière de procéder. « Vous vouliez un jour après [le plan] ? Vous l'avez eu... Cela ne correspond tout simplement pas au récit d'Oslo... Nous ne répéterons pas cette erreur... Je suis revenu avec une vision sans le Hamas et sans l'Autorité palestinienne », a annoncé Netanyahou. Brandissant le poing lors d'une réunion à la Knesset, il a déclaré : « Nous savons ce qu'est une victoire totale et nous ne renoncerons pas à elle ».

Peu après le discours de Netanyahou, Abu Obeida, le porte-parole des Brigades Al Qassam, la branche armée du Hamas, a annoncé que le groupe retarderait la libération des trois prochains Israéliens dont l'échange était prévu samedi, invoquant les violations israéliennes du cessez-le-feu. « Les dirigeants de la résistance ont surveillé les violations de l'ennemi et son non-respect des termes de l'accord au cours des trois dernières semaines », a-t-il déclaré, ajoutant que leur libération « sera reportée jusqu'à nouvel ordre, et jusqu'à ce que l'occupation s'engage à respecter et à compenser rétroactivement les points convenus des dernières semaines, et nous affirmons notre engagement envers les termes de l'accord tant que l'occupation s'y engage ».

Depuis l'entrée en vigueur officielle du cessez-le-feu le 19 janvier, Israël a continué de mener des attaques ciblées à l'intérieur de la bande de Gaza presque quotidiennement. Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 110 Palestiniens ont été tués lors de ces attaques au cours des trois dernières semaines. Dimanche, les forces israéliennes ont tiré sur des Palestiniens dans le nord de Gaza qui, selon Israël, s'étaient trop rapprochés du territoire israélien. Au moins trois personnes ont été tuées. « Personne ne s'approche du périmètre et personne ne retourne dans le périmètre », a déclaré Netanyahou. « Nous l'appliquerons, et nous l'appliquerons fermement. Nous attendons du Hamas qu'il remplisse toutes ses obligations, et celle-ci en fait partie. »

Le Hamas a accusé Israël de jouer « un jeu déloyal » en ralentissant ou en bloquant la livraison convenue de l'aide dans la bande de Gaza, y compris la nourriture, les médicaments, les tentes, les générateurs et autres produits de première nécessité, ainsi qu'en continuant à tuer des Palestiniens à Gaza. « Cela pourrait menacer l'accord et le faire échouer », a déclaré Bassem Naim, membre du bureau politique du Hamas. « Netanyahou est revenu des USA avec la ferme intention de saboter l'accord. »

Le cabinet israélien doit se réunir mardi, date à laquelle Netanyahu a déclaré qu'il officialiserait les demandes d'Israël qui seront présentées lors des négociations par l'équipe israélienne. Parmi celles-ci, selon les médias israéliens, figurent l'exil des dirigeants du Hamas et le désarmement total de sa branche militaire, les Brigades Ezzedine Al Qassam. Le mois dernier, Netanyahou a déclaré au cabinet israélien qu'il avait reçu des lettres d'accompagnement de l'administration sortante de Biden et de l'équipe de Trump garantissant qu'Israël pourrait reprendre la guerre à Gaza avec un minimum de justification. Aujourd'hui, il semble que le soutien ira plus loin.

10/02/2025

MOHAMAD ALIAN
Número 9077

Mohamad Alian, 8-2-2025
Traducido por Ayman El Hakim

En los documentos de los asesinos y las libretas de los verdugos, en el archivo de Inteligencia de la Fuerza Aérea, su número era: 9077.

Un número en su frente, un número en sus registros, un número en las interminables listas de la muerte.

Pero no era sólo un número... era mi padre, Jaled Alian.

Era un hombre sencillo que amaba la vida, llevaba la bondad en el corazón y siempre tenía una sonrisa en la cara. No era político, no llevaba armas, pero la sola identidad de la ciudad de Darayya era un cargo

Estaba en un país gobernado por un criminal, y en un país donde tu religión y tu ciudad determinan tu destino.

En 2012 lo detuvieron por primera vez. Se lo llevaron de entre nosotros, sin motivo, sin juicio, sin explicación. Tal vez fue sólo un informe que le hizo ganar unas liras, y la parte de mi padre fueron gemidos.

Cuando regresó meses después, no era el mismo hombre.

Miraba a lo lejos, como si viera algo que nosotros no podíamos ver. Vagaba y pensaba mucho, como si en realidad nunca hubiera salido de allí, como si su alma estuviera atrapada en las paredes de las celdas. Intentaba volver a ser él mismo, intentaba reírse con nosotros, pero algo se había roto en su interior y no podíamos arreglarlo.

Antes de que su cuerpo se recuperara del todo de aquella detención, lo arrestaron meses después, de nuevo en 2013, en un mercado de Damasco después de que huyéramos de Darayya, escapando de las masacres, sin hacerle una pregunta, sin darnos la oportunidad de despedirnos.

Le esperamos durante mucho tiempo... día tras día, mes tras mes, y dos años enteros, soñando con el momento en que regresara, caminara desde lejos, nos sonriera, abriera la puerta y dijera: llego tarde.

Pero las puertas que se llevan a los seres queridos en Siria nunca los traen de vuelta.

Se fue y nunca volvió, como si se lo hubiera tragado la tierra. No teníamos ninguna certeza, ninguna muerte que llorar, ninguna vida que esperar, sólo un vacío mortal y un sinfín de posibilidades.

Le esperamos durante dos años, pero él no esperó... Murió al cabo de sólo quince días, como estaba escrito en su frente.

Murió allí, entre los fríos muros, en las celdas sin sol, bajo los látigos despiadados, bajo sus insaciables puños de sangre. No murió de muerte natural, sino de una muerte creada por manos criminales, manos que no ven al ser humano más que como un número que hay que borrar después de que desempeñe su papel en la vorágine de la tortura y el juego de la muerte.

Murió en las cárceles de Asad, como decenas o centenares de miles de personas que aún se están descubriendo en las fosas comunes, a manos de los asesinos que gobernaron Siria a fuego y cárceles.

Cuando se filtraron las fotos de César en 2015, lo vi... Vi a mi padre por primera vez después de todos estos años.


Pero ya no era el hombre que yo conocía, ya no tenía su voz, ya no caminaba, ya no reía.

Era un cuerpo tendido en la tierra entre los montones de cadáveres, con ropa polvorienta, con la cara y el cuerpo agotados por la tortura, con su número en la frente, esperando a que los que le rodeaban le llevaran al cementerio.

Lo vi en la foto, y no podía dejarlo ahí, no podía dejar que esta toma fuera su final, así que intenté cambiar la escena con mano temblorosa.

Necesitaba verle en una foto digna de él, en un lugar más misericordioso, a la luz del sol que nunca había visto antes de su muerte, sobre hierba verde, en un sudario limpio. Quería pedirle perdón por la crueldad que había sufrido.

Pero no lo hice para escapar de la realidad, ni para no recordar el dolor de aquella imagen, sino porque creo firmemente que Dios cambió la escena para él y para todos los que pasaron con él desde el primer momento por algo más hermoso.

Les honró y les quitó el dolor cuando su alma abandonó su cuerpo.

En ese momento, su cuerpo estaba en el tormento de la tierra, pero su alma ascendía a donde no hay dolor, donde no hay látigo, donde ninguna mano injusta se extiende. Él y todos los que estaban con él recibían un testimonio sin hipocresía.

No lloro por mi padre, porque hoy está en un lugar donde no hay miedo ni tortura, y Dios lo ha reemplazado por lo que le agrada, con su permiso, en un lugar al que no llegará ningún opresor ni verdugo.

Lloro por nosotros... por los que seguimos aquí, esperando una justicia que hace tiempo que debería haberse hecho.

Y por el hombre que tomó la foto... por el que arriesgó su vida para darme la verdad.

El Teniente Primero Farid al-Madhhan «César», el hombre que no pudo detener la muerte, pero impidió que se ocultara la verdad.

No fue fácil para él ver morir bajo tortura a miles de detenidos, pero se negó a ser un testigo mudo.

Estaba allí, entre los cuerpos amontonados, entre los números interminables, entre los cuerpos a los que ni siquiera se les permitía dar un beso de despedida.

Tu estabas allí, y no pudiste detener la masacre, pero hiciste algo que nadie más se atrevió a hacer: documentaste el crimen y nos mostraste lo que querían ocultar.

Fuiste la última persona que vio a mi padre antes de que lo enterraran en las fosas comunes, fuiste quien me hizo darme cuenta del destino de mi padre tras años de espera.

Lo buscaba en vida, y lo encontré en una foto tomada por tu mano, una foto que querían que fuera enterrada con él, pero Dios quiso que saliera a la luz para testificar contra ellos.

Me diste la verdad, a pesar de su amargura, y diste a miles de familias una respuesta de la que estaban privadas.

Nunca olvidaré tu valor, y la historia nunca olvidará tu sacrificio. Gracias, de todo corazón.

Gracias por dar al mundo ojos para ver y un recuerdo imborrable.

Del hijo del mártir número 9077 (Jaled Alian): ¡Gracias César!

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
Al encuentro (o al choque) con una ganadería virtual
Uruguay, que lindo te veo con tu cerro y tu for…

 Luis E. Sabini Fernández, 10-2-2025

Frederick Soddy (1877-1956) fue un economista formidable de origen británico. Si uno rastrea su nombre aparece de inmediato su premio Nobel en Química, 1921. Y nada más.


Frederick Soddy (1877-1956)

En sus años jóvenes fue químico, aportó conceptos como el de isótopo y diversas contribuciones al conocimiento de la radiactividad en sus tempranas etapas del cambio de siglo. Pero el trascurso y desenlace de la 1GM con el profuso uso de gases tóxicos, le provocó una crisis de conciencia que repercutió en su labor profesional.

Recién laureado en Química, se zambulló investigando en economía y como ajeno a toda capilla, logró tener una visión menos condicionada, más independiente, de la economía en general que la habitual en las capillas ad usum.

Le tocó ser contemporáneo con el arrollador movimiento del dinero y las inversiones transnacionales, el protagonismo creciente del interés compuesto, la financiarización. Y se puso en guardia. Su sólida base de método científico le permitió navegar con soltura y penetración en una disciplina como la economía que luchaba por devenir ciencia y que a la vez bregaba  –colmo de pretensiones− por constituirse en clave de  bóveda del conocimiento de la sociedad.

Sus observaciones a principios de los ’20 arrancó la furia de la colegiatura de los economistas, que salieron a defender “su quintita”: no tenía derecho a hablar de economía quien era químico: una penosa defensa mediante el manido “zapatero a tus zapatos”, un recurso ad hominem que cuestiona al autor sin abordar la realidad y los cuestionamientos en sí.

Soddy distinguió claramente economía y finanzas. Y consideró lo económico como un esfuerzo para inteligir el mundo y a las finanzas, en cambio, en escamotearlo. Conoció el fruto amargo de la Crisis de 1929.

SANTIAGO GONZÁLEZ VALLEJO
EU and Spain associated to war crimes

Santiago González Vallejo, 10/2/2025

The author is a Spanish economist who works at the Unión Sindical Obrera trade union and is a member and co-founder of the Comité de Solidaridad con la Causa Árabe (Arab Cause Solidarity Committee).

For many years now, we have accused the European Union of being an accomplice in the occupation and colonization of the Territories occupied by Israel (Palestine territory prior to 1967, the Syrian Golan Heights and the Shebaa Farms in Lebanon), as well as the blockade of Palestinian Gaza. This is confirmed by its global inaction and its de facto support for Israel in terms of arms trade, security agreements, maintenance of trade relations – including with the settlements in the Occupied Territory, in both directions – partnership in programs of all kinds or granting aid. All of this forces us to consider that the EU is not only complicit but also a party to Israel's war crimes and crimes against humanity.

The European Union (as well as NATO), through these agreements, has been considering Israel as a partner, ally, etc., despite it being an occupying state with supremacist laws that discriminate against Palestinians and despise international law, including the right of return.  All of this is the origin and cause of the injustice suffered by the Palestinian people.  The European Union and other Western countries, by siding with Israel, are participants in the crimes of repression and continuous violence that Israel exercises to maintain that territorial domination.

An excuse sometimes alleged in the abandonment of accepted values of the European Union (such as the respect of international law, democracy or shared prosperity) is that many Europeans are trapped ideologically in accepting the Israeli narrative that they are the Jews who were massacred and discriminated against in the last century. But those Europeans who discriminated and massacred Jewish citizens of their own country, are not us, today’s Europeans. They were, generically, our ancestors. This leads us to ask questions such as: do today’s European have to pay for crimes that they did not commit, or are today’s Israelis victims of those atrocities?

Israelis cannot adduce that they are the same people as those Jews who suffered the Holocaust along with other groups. Nor can the actions of these Israelis against the Palestinians, with their occupation, colonization and supremacist laws, be justified based on the suffering and attempted annihilation of Jews by Nazi and fascist supremacist ideologies (now recreated by many European and Israeli parties).

SANTIAGO GONZÁLEZ VALLEJO
La UE y España asociadas a los crímenes de guerra

Santiago González Vallejo, 10-2-2025

El autor es un economista español que trabaja en la Unión Sindical Obrera y es un vocal y cofundador del Comité de Solidaridad con la Causa Árabe

 

A la Unión Europea la hemos acusado desde hace muchos años de ser cómplice de la ocupación y colonización de los Territorios Ocupados por Israel (la Palestina anterior a 1967, los Altos del Golán sirios y las Granjas de Sebaa, en El Líbano) y el bloqueo de la palestina Gaza. Pero, su inacción global y su apoyo de facto a Israel, en comercio de armas, acuerdos securitarios, mantenimiento de comercio –incluyendo desde y hacia los asentamientos en los Territorios Ocupados-, asociación en programas de todo tipo y participe de ayudas, nos obliga a considerar que la UE no sólo es cómplice, sino que es parte en los crímenes de guerra y de lesa humanidad que Israel ejecuta.



La Unión Europea (y la OTAN) con sus Acuerdos ha considerado a Israel como socio, aliado, etc., a pesar de ser un estado ocupante, con leyes supremacistas, discriminatorias de los palestinos y que desprecia el derecho internacional, incluido el derecho del retorno de los palestinos. Origen y causas de la injusticia al pueblo palestino que, al ponerse la Unión Europea y otros países Occidentales al lado de Israel, les hace parte en la ejecución de los crímenes de represión y violencia continua que ejerce Israel para mantener el dominio territorial, la discriminación y el desprecio al cumplimiento del derecho internacional.

 

Unas excusas a ese abandono de los supuestos valores que informan a la Unión Europea, respeto del derecho internacional, democracia, prosperidad compartida se están haciendo desde el planteamiento ideológico en el que viven secuestrados muchos europeos de aceptación de una narrativa que establece que los israelíes son los judíos a los que masacraron y discriminaron en el siglo pasado. Pero esos europeos que discriminaron y masacraron a ciudadanos de sus países, judíos, ¡no somos nosotros, los europeos actuales!, fueron genéricamente nuestros ancestros. Esto nos lleva a las preguntas ¿los europeos actuales tienen que aceptar pagar por crímenes que no han cometido? Y ¿los israelíes actuales son las víctimas de esas atrocidades?

MOHAMAD ALIAN
Number 9077

Mohamad Alian, 8/2/2025
Translated by Ayman El Hakim

In the documents of the assassins and the notebooks of the executioners, in the archives of the air force intelligence services, his number was: 9077.

A number on his forehead, a number in their records, a number in the endless lists of the dead.

But he wasn't just a number... he was my father, Khaled Alian.

He was a simple man who loved life, had goodness in his heart and always had a smile on his face. He was not a politician, he did not carry a weapon, but the identity of the city of Darayya was a charge in itself.

He was in a country ruled by a criminal, and in a country where your religion and your city determine your destiny.

In 2012, they arrested him for the first time. They took him from us, for no reason, without a trial, without explanation. Maybe it was just a report that earned him a few pounds, and my father's share amounted to moaning.

When he came back months later, he was no longer the same man.

He would look into the distance, as if he could see something that we could not. He would wander and think a lot, as if he had never really left there, as if his soul were trapped within the walls of the cells. He would try to become himself again, he would try to laugh with us, but something was broken in him, and we could not fix it.

Before his body had fully recovered from this arrest, they arrested him again months later, in 2013, in a market in Damascus, after we had fled Daraya, escaping the massacres, without asking him a single question, without giving us the opportunity to say goodbye.

We waited for him for a long time... day after day, month after month, for two whole years, dreaming of the moment when he would return, arrive from afar, smile at us, open the door and say: I'm late.

But the doors that take loved ones away to Syria never bring them back.

He went out and never came back, as if the earth had swallowed him up. We had no certainty, no death to mourn, no life to look forward to, only a deadly void and infinite possibilities.

We waited for him for two years, but he didn't wait... He died after only a fortnight, as it was written on his forehead.

He died there, between the cold walls, in the sunless cells, under the merciless whips, under their bloodthirsty fists. He did not die a natural death, but a death caused by criminal hands, hands that do not consider human beings as anything other than a number to be erased after they have played their part in the whirlwind of torture and the game of death.

He died in Assad's prisons, like tens or hundreds of thousands of others whose mass graves are still being discovered, at the hands of the assassins who ruled Syria with fire and prisons.

When Caesar's photos were released in 2015, I saw him... I saw my father for the first time after all these years.

But he was no longer the man I knew, no longer with his voice, no longer with his gait, no longer with his laughter.

He was a body lying in the dirt among the piles of corpses, in dusty clothes, with a face and a body exhausted by torture, with his number on his forehead, waiting for those around him to take him to the cemetery.

 

I saw him in the photo, and I couldn't leave him there, I couldn't let that photo be his end, so I tried to change the scene with a trembling hand.

I needed to see him in a photo worthy of him, in a kinder place, in the sunlight he had never seen before his death, on green grass, in a clean shroud. I wanted to apologize to him for the cruelty he had suffered.

But I didn't do it to escape reality or to avoid remembering the pain of that image, but because I firmly believe that God changed the scene for him and for all those who had spent time with him from the first moment into something more beautiful.

He honored them and took away their pain when their soul left their body.

MOHAMAD ALIAN
Numéro 9077

  Mohamad Alian, 8/2/2025
Traduit par Ayman El Hakim

Dans les documents des assassins et les carnets des bourreaux, dans les archives des services de renseignement de l’armée de l’air, son numéro était : 9077.

Un numéro sur son front, un numéro dans leurs registres, un numéro dans les listes interminables de la mort.

Mais ce n’était pas qu’un numéro... c’était mon père, Khaled Alian.

C’était un homme simple qui aimait la vie, portait la bonté dans son cœur et avait toujours le sourire aux lèvres. Il n’était pas un politicien, il ne portait pas d’arme, mais l’identité de la ville de Darayya était une charge à elle seule.

Il se trouvait dans un pays dirigé par un criminel, et dans un pays où votre religion et votre ville déterminent votre destin.

En 2012, ils l’ont arrêté pour la première fois. Ils l’ont pris parmi nous, sans raison, sans procès, sans explication. C’était peut-être juste un reportage qui lui a rapporté quelques livres, et la part de mon père s’est résumée à des gémissements.

Lorsqu’il revint des mois plus tard, il n’était plus le même homme.

Il regardait au loin, comme s’il voyait quelque chose que nous ne pouvions pas voir. Il errait et réfléchissait beaucoup, comme s’il n’était jamais vraiment sorti de là, comme si son âme était piégée dans les murs des cellules. Il essayait de redevenir lui-même, il essayait de rire avec nous, mais quelque chose était brisé en lui, et nous ne pouvions pas le réparer.

Avant que son corps ne se remette complètement de cette arrestation, ils l’ont arrêté des mois plus tard, à nouveau en 2013, sur un marché de Damas, après que nous avions fui Daraya, échappant aux massacres, sans lui poser une seule question, sans nous donner l’occasion de lui dire au revoir.

Nous l’avons attendu longtemps... jour après jour, mois après mois, et deux années entières, rêvant du moment où il reviendrait, arriverait de loin, nous sourirait, ouvrirait la porte et dirait : je suis en retard.

Mais les portes qui emportent les êtres chers en Syrie ne les ramènent jamais.

Il est sorti et n’est jamais revenu, comme si la terre l’avait avalé. Nous n’avions aucune certitude, aucune mort à pleurer, aucune vie à attendre, seulement un vide mortel et des possibilités infinies.

Nous l’avons attendu pendant deux ans, mais il n’a pas attendu... Il est mort au bout de quinze jours seulement, comme c’était écrit sur son front.

Il est mort là, entre les murs froids, dans les cellules sans soleil, sous les fouets impitoyables, sous leurs poings insatiables de sang. Il n’est pas mort d’une mort naturelle, mais d’une mort provoquée par des mains criminelles, des mains qui ne considèrent pas l’être humain comme autre chose qu’un numéro à effacer après qu’il a joué son rôle dans le tourbillon de la torture et le jeu de la mort.

Il est mort dans les prisons d’Assad, comme des dizaines ou des centaines de milliers d’autres dont on découvre encore les charniers, aux mains des assassins qui ont gouverné la Syrie par le feu et les prisons.

Lorsque les photos de César ont été divulguées en 2015, je l’ai vu... J’ai vu mon père pour la première fois après toutes ces années.

Mais il n’était plus l’homme que je connaissais, plus avec sa voix, plus avec sa démarche, plus avec son rire.

C’était un corps allongé dans la terre parmi les piles de cadavres, dans des vêtements poussiéreux, avec un visage et un corps épuisés par la torture, avec son numéro sur le front, attendant que ceux qui l’entouraient l’emmènent au cimetière.


Je l’ai vu sur la photo, et je ne pouvais pas le laisser là, je ne pouvais pas laisser cette photo être sa fin, alors j’ai essayé de changer la scène d’une main tremblante.

J’avais besoin de le voir sur une photo digne de lui, dans un endroit plus clément, à la lumière du soleil qu’il n’avait jamais vu avant sa mort, sur de l’herbe verte, dans un linceul propre. Je voulais m’excuser auprès de lui pour la cruauté qu’il avait subie.

FRED KAPLAN
Le plan de Trump pour Gaza est l’une des choses les plus dingues que j’aie jamais entendues

Fred KaplanSlate, 4/2/2024
Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Lors d’une conférence de presse mardi soir 4 février, Donald Trump a tenu les propos les plus foldingues sur le Moyen-Orient qu’un président usaméricain ait jamais prononcés dans l’histoire.

Il a proposé non seulement que les quelque 2 millions de Palestiniens de Gaza quittent leur patrie - parce que, a-t-il dit, c’est “un trou à rats” et qu’il en sera toujours ainsi - mais aussi que les USA s’en emparent, la “possèdent” (il a lâché cette expression à plusieurs reprises) et la transforment en “Riviera du Moyen-Orient”.

Oui, il a vraiment dit ça.


Le peuple palestinien, que Mister Trump veut expulser de la vieille Gaza, sera-t-il autorisé à revenir vivre dans le nouveau pays des merveilles qu’il envisage ? Eh bien, a répondu Mister Trump, ce sera “une ville internationale”, avec des gens du “monde entier” qui viendront y vivre. Peut-être aussi des Palestiniens, mais en attendant, pendant que les USAméricains reconstruisent le “site de démolition” de Gaza, ces personnes seront accueillies par la Jordanie et l’Égypte.

Oui, a-t-il reconnu, les dirigeants jordaniens et égyptiens insistent sur le fait qu’ils ne veulent pas participer à ce déplacement forcé ; ils ne veulent certainement pas de l’instabilité qu’entraînerait l’arrivée de près de 2 millions de réfugiés palestiniens dans leurs propres villes surpeuplées. Mais Mister Trump est convaincu que ces pays “ouvriront leurs cœurs” et créeront des lieux chaleureux et pacifiques où les réfugiés pourront vivre leur vie loin de la violence que le Hamas leur a imposée.

Ou bien, a imaginé Mister Trump, les Palestiniens pourraient être réinstallés dans “un, deux, trois, quatre, cinq, sept, huit, douze sites, ou un grand site” - peu importe, tant qu’ils “vivent dans le confort et la paix ... Nous ferons en sorte que quelque chose de vraiment spectaculaire puisse être fait”.

Il ne s’agissait pas de remarques spontanées et irréfléchies. Mister Trump a répété ces propos à plusieurs reprises. Il a déclaré qu’il y pensait depuis un certain temps. Il a dit qu’il avait proposé l’idée à des dirigeants de la région qui l’ont trouvée “merveilleuse”. (Il n’a pas identifié les personnes qui l’ont fait marcher, si tant est que quelqu’un ait dit ça).

Il a fait ces déclarations lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, après que les deux hommes se sont entretenus en privé pendant plus d’une heure. Un journaliste a demandé à Netanyahou ce qu’il pensait de l’idée de Mister Trump. Il a semblé aussi surpris que tout le monde, même s’il s’est efforcé d’être poli.

L’objectif d’Israël, a souligné le Premier ministre, est de s’assurer que Gaza ne représente plus jamais une menace pour lui. « Le président Trump porte cette question à un niveau bien plus élevé », a-t-il déclaré. « Il envisage un avenir différent pour ce terrain. ... Il a une idée différente, et cela vaut la peine d’y prêter attention. ... Cela vaut la peine de poursuivre dans cette voie ».

Euh, euh...

09/02/2025

FRED KAPLAN
Le rebootage du Pentagone pour la guerre du futur


Fred Kaplan, The New York Review , 27/2/2025

Traduit par Fausto GiudiceTlaxcala

Fred Kaplan rédige la rubrique War Stories pour Slate et est l’auteur de sept livres, dont The Insurgents : David Petraeus and the Plot to Change the American Way of War, qui a été finaliste du prix Pulitzer 2014. Son dernier livre, A capital calamity  est un roman satirique.

L’intégration de la volonté d’innovation de la Silicon Valley dans les contrats de défense a été un processus lent, mais la guerre en Ukraine a incité les entreprises technologiques à se lancer dans le secteur de la guerre.

Livre recensé

Unit X: How the Pentagon and Silicon Valley Are Transforming the Future of War (Unité X : Comment le Pentagone et la Silicon Valley sont en train de transformer le futur de la guerre)
 
par Raj M. Shah et Christopher Kirchhoff
Scribner, 319 p., $30.00

En 2006, Raj Shah était capitaine dans l’armée de l’air usaméricaine et pilotait un avion de chasse F-16 pendant la phase d’insurrection de la guerre d’Irak. Peu après le début de son service, il a remarqué un problème avec l’écran d’affichage de son cockpit : le signal des satellites GPS lui permettait de voir une carte du terrain, mais il n’y avait pas de point ou d’icône mobile pour indiquer sa position par rapport aux coordonnées au sol. Parfois, lors de missions près de la frontière entre l’Iran et l’Irak, il ne pouvait pas savoir quel pays il survolait. C’était une situation dangereuse : à 500 km/h, une minute perdue du mauvais côté de la frontière pouvait le mettre à portée des armes de défense aérienne iraniennes.

De retour dans sa caserne, Shah possédait un ancien PC de poche appelé iPAQ, qui lui permettait de jouer à des jeux vidéo. Il l’a chargé de cartes numériques et l’a attaché à son genou pendant qu’il volait. Le logiciel de ce gadget à 300 dollars lui permettait de voir où il se trouvait - des informations de base que les gadgets de son avion à 30 millions de dollars ne pouvaient pas lui fournir.

Shah a soudain réalisé à quel point la Silicon Valley avait pris de l’avance sur les plus grandes entreprises de défense du pays dans certains aspects vitaux des prouesses technologiques. Il a également compris que cela représentait un danger pour la sécurité nationale : l’armée usaméricaine a longtemps conservé un avantage sur ses adversaires grâce à sa supériorité technologique. Les logiciels commerciaux, comme le traqueur de son iPAQ, étaient disponibles dans le monde entier ; à un moment donné, peut-être bientôt, les USA perdraient leur avantage et pourraient perdre la prochaine guerre.

FABER CUERVO
Colombia: timonazo del presidente

Faber Cuervo, 9-2-2025

“La izquierda sola no gana nada en Colombia, difícilmente gana una gobernación o una alcaldía significativa, pero nada más”.

“Cuando nos creemos moralmente superiores al distinto, ya estamos arruinando el proyecto”.

“Sin el otro no podremos conocernos ni construirnos”.

“Somos aquello que respondemos al otro”.

La transmisión del Consejo de ministros no fue ni show ni circo. Fue algo peor: un revulsivo. Y ojalá lo sigan transmitiendo.

Digo “peor” por sus implicaciones inmediatas, las ronchas que genera, las maledicencias, escándalos e incomprensiones. Pero en realidad, finalmente, tiene consecuencias favorables, beneficios para todos.

Se vio a un presidente insatisfecho con los resultados hasta ahora obtenidos. Desatado porque cómo no se desata un director de orquesta si sus músicos no ejecutan a tiempo las notas de la melodía.

Y decepcionado. ¿Cómo no se decepciona un Presidente si comprueba que el internet de las fronteras de Colombia es de los Estados Unidos?

Y embejucado. ¿Cómo no embejucarse si algunos ministros le ladran porque incluye al personajón de Benedetti y a la joven Sanabria en su equipo de gobierno?

El presidente ha cometido errores que han costado caro. Nombrar a Carlos Ramón González (Partido Verde) como director de la Dirección Nacional de Inteligencia de Colombia. Nombrar a Olmedo López (Polo Democrático) en la dirección de la Unidad Nacional para la Gestión del Riesgo de Desastres –UNGRD-. Nombrar a Alejandro Gaviria (liberal centrista) como ministro de educación. Demorar acciones de sustitución de cultivos ilícitos y prevenir actos violentos de los carteles de la droga. No crear un organismo independiente con apoyo internacional para investigar y castigar la corrupción desbordada, para de ese modo reducir la alta impunidad que nos hace un Estado fallido. Retardar la creación de una agencia de prensa propia. Y hay más.

Pero el presidente sabe hacia dónde va. Sabe con quiénes puede trabajar. Tiene objetivos de corto, mediano y largo plazo. Ocurre que los del corto plazo se están aplazando más de la cuenta, no por su culpa, sino porque ha faltado un equipo que lo respalde con todo el vigor y la convicción que se necesitan. Los ministros no lideran, no ejecutan, no se apropian del momento que vivimos, no la dan toda por cumplir metas del Plan de Desarrollo, no se ponen la camiseta del proyecto político del cambio. Los objetivos de mediano y largo plazo quedan para ser ejecutados por los próximos gobiernos progresistas.

Je prends Gaza, tu gardes le Sahara occidental : grandes manœuvres entre Washington et Rabat, via Tel Aviv et Abou Dhabi

L’intérêt des USA pour le Maroc passe maintenant par Gaza, au cas où celui-ci pourrait contribuer d’une manière ou d’une autre à imposer la Pax Americana dans ce territoire, pour lequel le président usaméricain a déjà esquissé un plan.

Ignacio Cembrero, El Confidencial, 09/02/2025
Traduit par 
Tafsut Aït BaâmraneTlaxcala


Photo d’archives de Trump avec le président des Émirats arabes unis Mohammed bin Zayed al-Nahayan (Reuters/Jonathan Ernst).

Donald Trump est de retour à la Maison Blanche. Il a été le premier président d’une démocratie à reconnaître, en 2020, la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Rabat réfléchit actuellement à la manière de tirer le meilleur parti du magnat new-yorkais pour ce qu’il appelle sa « cause nationale », à savoir l’ancienne colonie espagnole.

En décembre 2020, Trump s’était engagé à ouvrir un consulat usaméricain à Dakhla, la deuxième ville du Sahara, mais son successeur, Joe Biden, a retardé l’ouverture de ce consulat. Rabat espère désormais qu’il franchira le pas, mais il s’agit d’une initiative mineure par rapport aux rêves que la diplomatie marocaine nourrit pour les terres dont elle s’est emparée il y a un demi-siècle grâce à la Marche verte.

Selon une source diplomatique au fait des intentions marocaines, le plan diplomatique du Maroc est de tenir une conférence internationale aux Émirats arabes unis (EAU), son principal allié arabe, sous l’égide des USA et des puissances européennes, à commencer par la France, qui donnerait sa bénédiction à la « marocanité » du Sahara occidental.

« Le Maroc espère maintenant obtenir le feu vert international final » sur le Sahara « lors d’une conférence qui se tiendra aux EAU en avril écrit. Hugh Lovatt, chercheur au Conseil européen pour les relations internationales, dans un article publié par le think-tank barcelonais CIDOB [voir version française ci-dessous].  Rabat tenterait ainsi de « forcer les États européens récalcitrants [Royaume-Uni, Italie, etc.] et l’ONU elle-même à se rallier », prédit Lovatt, dans un entretien avec El Confidencial. « Il y a déjà eu des contacts diplomatiques en ce sens », affirme-t-il, tout en doutant que la date initiale d’avril soit respectée.

Le gouvernement socialiste espagnol pourrait difficilement éviter de participer à une telle conférence s’il souhaite continuer à entretenir des relations harmonieuses avec son voisin marocain. La conférence s’inscrirait également dans la lignée de la lettre que le Président Pedro Sánchez a adressée le 14 mars 2022 au roi Mohammed VI, s’alignant sur la solution d’autonomie que ce dernier préconise pour résoudre le conflit du Sahara.

Les autorités marocaines refusent de donner plus de détails sur ce plan d’autonomie de trois pages, qu’elles ont présenté en 2007, comme l’a souligné en octobre devant le Conseil de sécurité Staffan de Mistura, l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental. Elles s’efforcent cependant de promouvoir des associations sahraouies qui, aux yeux de l’Occident, pourraient faire de l’ombre au Front Polisario, le mouvement qui représente la majorité.

Il y a d’abord eu le Mouvement sahraoui pour la paix, dirigé par Hach Ahmed Barical, qui a été discrédité après qu’un rapport du Centre national du renseignement espagnol, révélé par El País en 2022, l’a décrit comme le chef d’une  « organisation-écran » des services de renseignement extérieur marocains.. Les services marocains ont maintenant parrainé à El Ayoun Initiative sahraouie, dirigée par une femme, Gasmula Ebbi, ancienne députée à Rabat, qualifiée par la propagande de "Pasionaria du Sahara".

En échange de la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara en 2020, le roi Mohamed VI a dû offrir une contrepartie à Trump : établir des relations diplomatiques avec Israël. Il s’est ainsi rallié aux « accords d’Abraham » finolés par le gendre du président, Jared Kushner, auxquels d’autres pays musulmans (EAU, Bahreïn, Soudan) avaient déjà adhéré.

Aux yeux de l’administration Trump, le Maghreb n’a que peu d’importance. Pour le mobiliser en sa faveur, le Maroc doit lui offrir quelque chose en retour, comme il l’a fait en 2020 avec Israël. Que peut-il faire maintenant ? « Jouer un rôle quelconque dans la bande de Gaza post-conflit avec le consentement des parties », a répondu Hugh Lovatt dans son article. En mai dernier, l’administration Biden a déjà sondé le Maroc, l’Égypte et les Émirats arabes unis sur leur volonté d’intégrer une force de maintien de la paix à Gaza une fois la guerre terminée, comme l’a révélé le Financial Times.

Un câble pour réchauffer Albion
Dossier SOLIDMAR N°3/2025

« Une idée folle » aux yeux d’un paysan anglais, un projet magnifique selon tous les responsables marocains : que penser du Xlinks Morocco-UK Power Project en cours de réalisation ? Ce projet vise à transporter par câble sur 3 800 km de l’énergie électrique d’origine solaire et éolienne du Maroc au Royaume-Uni, ce qui en ferait le câble sous-marin le plus long du monde. Ci-dessous 3 articles provenant de la BBC, traduits et édités par Solidarité Maroc.

SOMMAIRE

1.     Comment brancher le Royaume-Uni sur le soleil du désert

2.     Le Maroc peut-il résoudre la crise énergétique de l’Europe ?

3.     “Chaos” redouté dans l’alimentation électrique par câble prévue depuis le Maroc