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29/01/2023

ANTONIO MAZZEO
L’Italie et Israël lancent un projet ambitieux de collaboration aérospatiale dans les Pouilles

Antonio Mazzeo, 29/1/2023
Original :
Tra Grottaglie e Bari droni e progetti aerospaziali in partnership con Israele
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

La “chasse” par drones aux décharges illégales va démarrer dans les  Pouilles : les aéronefs sans pilote seront produits par un partenariat sans précédent entre les universités des Pouilles, les centres de recherche nationaux, les autorités locales, les grandes industries militaires et les entreprises israéliennes de technologie avancée et de renseignement. Tout cela grâce au financement du ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.


Le projet s’appelle “Drone-Tech” et se concentrera sur l’utilisation commerciale des drones et de l’intelligence artificielle pour détecter et “réduire” la dispersion illégale de déchets dans l’environnement (Building a commercial solution for reducing illegal waste dumping based on drones and artificial intelligence technologies). Dans un communiqué, le ministère italien des Affaires étrangères a annoncé qu’il a admis “Drone-Tech” parmi les programmes qui bénéficieront d’un soutien financier suite à la décision de la Commission mixte italo-israélienne sur l’appel à projets de recherche conjointe (track industriel) sur la base de l’accord de coopération dans le domaine du développement industriel, scientifique et technologique entre l’Italie et Israël.


Les partenaires du projet d’utilisation de drones pour la surveillance des décharges sont le district technologique aérospatial des Pouilles (dont font partie les universités de Salento-Lecce et Aldo Moro de Bari, le Politecnico de Bari, l’ENEA, le CNR, Leonardo SpA, Avio Aereo, IDS - Ingegneria dei Sistemi, etc. ) et High Lander Aviation Ltd, une société basée dans la ville israélienne de Ra’anana, près de Tel Aviv, spécialisée dans la conception de logiciels et de programmes de contrôle de vol pour les avions sans pilote à usage civil, d’ordre public et de surveillance. La société - fondée et dirigée par d’anciens militaires chargés du contrôle de l’espace aérien - travaillera avec le groupe Sightec, basé à Tel Aviv, qui est actif dans le domaine de la recherche sur les technologies aérospatiales automatisées. Sigtech a « plus de 30 ans d’expérience académique sous la direction du prof. Joseph Francos, professeur d’ingénierie électrique et informatique à l’université Ben Gurion » ; l’année dernière, elle a fourni au géant industriel IAI - Israel Aerospace Industries - les technologies de balayage utilisées à bord du “MultiFlyer”, le nouveau petit drone-hélicoptère commercialisé pour effectuer un grand nombre d’opérations de sécurité duales, civiles et militaires (surveillance des zones sinistrées, guidage des unités de recherche dans les missions de sauvetage, contrôle aérien lors d’événements de masse, protection des infrastructures “sensibles” et de l’ordre public, surveillance des grandes zones agricoles et maritimes, etc.) ). « Grâce au projet Drone-Tech, il sera possible de surveiller automatiquement de vastes zones territoriales, y compris les zones les plus cachées et les plus difficiles à patrouiller, en un temps beaucoup plus court et à un coût bien moindre », rapporte le site spécialisé droneblog.news. « Selon les techniciens en charge du projet, les images acquises grâce à l’intelligence artificielle, qui exploite les données recueillies par des capteurs spéciaux aéroportés, permettront d’identifier et de reconnaître le type d’accumulation, rendant les opérations d’enlèvement plus efficaces et efficientes ».

Les essais en vol des chasseurs-drones italo-israéliens auront lieu à partir de l’aéroport de Grottaglie (Tarente), au banc d’essai aéroportuaire mis en place grâce à un accord de coopération entre le district technologique aérospatial, l’ENAC et la municipalité de Bari, qui vise à transformer l’aéroport des Pouilles en « principal centre méditerranéen » pour tester les services et les technologies des aéronefs pilotés à distance et des satellites en milieu urbain et pour tester de nouvelles procédures d’interopérabilité entre les différents types de trafic aérien. Dans le grand centre industriel et militaire de Grottaglie, outre le banc d’essai de l’aéroport, se trouvent les usines du groupe Leonardo qui produisent les fuselages en fibre de carbone pour l’avion de transport Boeing 787 et la station aéronavale (Maristaer) avec le seul département de vol à voilure fixe des forces armées, équipé de l’avion à décollage et atterrissage vertical AV-8B Plus Harrier II et qui servira de base de soutien pour les chasseurs-bombardiers F-35B de cinquième génération affectés à la marine.

« Drone-Tech est un projet expérimental qui se présente comme un développement ultérieur du Drone Living Lab de Bari et des activités menées dans le banc d’essai de l’aéroport de Grottaglie », a expliqué à Ansa Giuseppe Acierno, président du District Technologique Aérospatial. « Nous sommes heureux d’avoir été jugés éligibles pour le programme de coopération industrielle italo-israélien soutenu par le ministère des Affaires étrangères. La consolidation de notre collaboration avec des partenaires israéliens nous aide à rester proches des plus hauts niveaux d’innovation et nous permet de renforcer les collaborations avec un pays qui représente l’excellence mondiale dans le domaine des drones. Le projet poursuit l’effort de renforcement et d’internationalisation des connaissances et des compétences que le district technologique capitalise dans l’expérimentation de services innovants de drones pour la Smart City de Bari, et rapproche le système aérospatial israélien, parmi les plus avancés et dynamiques, de celui des Pouilles, pour générer de nouvelles opportunités de développement des compétences et de nouvelles formes d’entrepreneuriat ».

Drone Tech “récompense” la collaboration entamée il y a quelques années par le district technologique aérospatial et la municipalité de Bari avec l’ Israel National Drone Initiative (INDI) pour “promouvoir conjointement l’intégration des drones dans les villes intelligentes”. INDI est le programme promu par l’Autorité israélienne de l’innovation, Ayalon Highways Co LTD, l’Autorité de l’aviation, le ministère des Transports et le Centre israélien pour la quatrième révolution industrielle (C4IR) avec le soutien du Forum économique mondial pour « renforcer la chaîne d’approvisionnement » des nouvelles technologies aérospatiales et leur utilisation dans les environnements urbains et pour créer un réseau pour le déploiement de drones en Israël à des fins économiques-commerciales. Dans le cadre de ce partenariat, fin mars 2022, Antonio Zilli et Uri Bornstein, du Distretto Tecnologico Pugliese, ont visité les entreprises israéliennes membres d’INDI et le “centre de contrôle” du réseau, situé dans la ville de Be’er Sheva, dans le désert du Néguev.

Les initiatives de recherche du Drone Living Lab de Grottaglie ont été officiellement présentées lors de la manifestation internationale intitulée “Drones Beyond” (17 et 18 novembre 2002), organisée dans la capitale des Pouilles par le district technologique aérospatial en collaboration avec la municipalité de Bari, la région des Pouilles et l’ANCI (Association nationale des communes italiennes). 3Drones Beyond a été l’occasion de présenter les défis, les produits et les solutions de la mobilité aérienne urbaine », ont expliqué les promoteurs. « L’initiative s’inscrit dans le plan à moyen et long terme de valorisation et de développement d’une gamme/infrastructure unique entre Grottaglie et Bari, sans exclure la possibilité de générer au fil du temps une connexion entre les deux nœuds à travers une future autoroute expérimentale pour drones ».

La rencontre a mis l’accent sur les technologies de conduite autonome et semi-autonome et sur les communications/navigation de nouvelle génération (5G, multilatération, satellite), ainsi que sur l’acquisition et la “manipulation” des données (IoT, Cloud, A/I, Deep Learning). En outre, des démonstrations en vol de drones doubles ont eu lieu, pour le contrôle territorial urbain, la livraison d’objets, les patrouilles et l’observation navales et côtières, et les enquêtes sur le patrimoine architectural. « Plus de 300 élèves des écoles des Pouilles ont participé à l’événement, s’affrontant dans des compétitions de vol d’obstacles avec des drones », ajoutent les chroniques locales.

En vue du développement de la recherche technologique à l’aéroport de Taranto-Grottaglie, une réunion officielle s’est tenue le 25 février 2019 à l’université  Aldo Moro de Bari entre les dirigeants du district aérospatial, le président de la région des Pouilles Michele Emiliano et l’ambassadeur d’Israël en Italie de l’époque Ofer Sachs. « L’entente institutionnelle avec les autorités israéliennes est importante pour l’avenir de l’aéroport : les accords et les collaborations avec des entités et des entreprises de ce pays, où la recherche et les applications de ces technologies sont très avancées, peuvent donner un élan significatif au projet Distretto Pugliese », a déclaré le président Giuseppe Acierno. Le diplomate israélien a tenu des propos tout aussi optimistes. « Nous regardons avec intérêt les possibilités concrètes de coopération stratégique avec les réalités présentes à l’aéroport de Taranto-Grottaglie ; l’intégration du système industriel et académique au service du secteur aéronautique et aérospatial fait du district technologique un exemple de portée internationale », a expliqué Ofer Sachs. Ont également participé à la réunion de Bari des responsables de diverses industries (Leonardo, Avio, etc.) et des chercheurs italiens et israéliens impliqués dans le projet Apulia Israel Joint Accelerator, coordonné par le District aérospatial, le Politecnico de Bari et l’Israel Institute of Technlogy - Technion de Haïfa, fer de lance dans l’expérimentation et la production de systèmes avancés pour le secteur militaro-industriel.

Toujours dans l’optique de la planification de l’autoroute des drones Bari-Grottaglie, le MAM - Mediterranean Aerospace Matching s’est tenu à l’aérogare de Tarente du 22 au 24 septembre 2021. L’initiative était axée sur la présentation et la promotion de nouvelles technologies aérospatiales et de projets de grandes entreprises et de start-ups concernant l’utilisation et la “sécurité” des drones. Parmi les principaux exposants du MAM figuraient un certain nombre d’entreprises israéliennes spécialisées, dont SpacePharma, la start-up qui a mis au point le laboratoire permettant de réaliser des “expériences médicales” en conditions de microgravité qui sera lancé en septembre 2020 avec le satellite Dido III dans le cadre d’un programme de coopération scientifique entre l’Italie et Israël, et Starburst Aerospace Israel, l’accélérateur aérospatial qui met en réseau des start-up, des entreprises, des investisseurs et des institutions israéliennes. Étaient également présents des représentants de l’initiative Naama, l’initiative israélienne de mobilité aérienne urbaine visant à établir un réseau de routes aériennes nationales pour que les drones puissent transporter et livrer des produits et des marchandises légères. Par coïncidence, les promoteurs de Naama sont les mêmes que ceux d’INDI, avec en plus la présence du secrétariat à la mobilité intelligente du Premier ministre israélien, « en coopération avec l’armée de l’air israélienne ».

Sur la base de l’accord de coopération dans le domaine de la recherche et du développement industriel, scientifique et technologique entre l’Italie et Israël, les projets suivants ont été identifiés pour recevoir un soutien financier du ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale :

 

LUIS PORTILLO
La grève du prisonnier politique sahraoui Abdallahi Elouali Lakhfawni et la dérive scandaleuse des socialistes espagnols
Lettre au ministre des A.E. José Manuel Albares

 Luis Portillo Pasqual del Riquelme, Mouvement pour les Prisonniers Politiques Sahraouis (MPPS), 24/1/2023
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

M. le Ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération
Plaza de la Provincia
28012 Madrid

Madrid, le 23 janvier 2023

Objet : La grève du prisonnier politique sahraoui Abdallahi Elouali Lakhfawni et la dérive scandaleuse des socialistes espagnols

Monsieur le Ministre,

C'est la 52e  lettre que nous vous adressons depuis votre arrivée au ministère le 10 juillet 2021. Dans tous ces cas, le Mouvement des Prisonniers Politiques Sahraouis (MPPS) a dénoncé la situation dégradante et cruelle des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines et a demandé votre intervention pour contribuer à leur libération ou, au moins, pour humaniser leurs conditions de détention et les protéger des abus auxquels ils sont soumis. Jusqu'à présent, cependant, nous n'avons pas connaissance qu'une telle action ait été entreprise.  

Abdallahi Elouali Lakhfawni (né en 1974), condamné à la prison à vie pour son implication dans le camp de protestation de Gdeim Izik (novembre 2010)

Aujourd'hui, nous souhaitons attirer votre attention en particulier sur le prisonnier politique sahraoui Abdallahi Elouali Lakhfawni, membre du groupe de Gdeim Izik, détenu à la prison centrale de Kenitra, au nord de Rabat. La Ligue pour la protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines a informé de la grève de la faim d'avertissement entreprise par Abdallahi pour dénoncer la politique de discrimination raciale et la négligence médicale à laquelle il est soumis (il souffre de maladies chroniques) par la délégation générale de l'administration pénitentiaire marocaine, ainsi que pour protester contre les obstacles à sa capacité à terminer ses études à l'Université Ibn Tufail dans la ville de Kenitra.[1]

La grève de la faim est le dernier recours des prisonniers politiques sahraouis pour donner de la visibilité à leur situation et faire valoir leurs droits ; avec les effets néfastes conséquents sur leur santé, déjà très détériorée par les conditions épouvantables d'emprisonnement et les mauvais traitements auxquels ils sont soumis.

Comme vous le savez, en 1884, l'Espagne a conclu un accord à l'amiable avec les tribus sahraouies vivant sur la côte du Sahara occidental. Par cet accord, la population sahraouie s'engageait à permettre la présence espagnole - principalement intéressée par les ressources halieutiques - en échange de la protection de l'Espagne contre d'autres puissances.

C'est ainsi que commence la pénétration pacifique de l'Espagne dans ce que la dictature franquiste transformera plus tard en sa “Province 53”[2]. Aujourd'hui, c'est le Maroc qui contrôle militairement la majeure partie du territoire sahraoui qu'il appelle par euphémisme les “provinces du Sud”. Dans les deux cas, il s'agit de la même colonie, la dernière colonie d'Afrique. L'Espagne se l'est appropriée par le biais de cet accord pacifique - qu'elle oubliera progressivement - tandis que le Maroc l'a simplement envahie et occupée dans le sang et le feu après l'abandon irresponsable de l'Espagne, en violation de ses obligations internationales. Juan Carlos de Bourbon lui-même promettra cyniquement de protéger la population civile sahraouie lors de son voyage éclair à El Ayoun en 1975, peu avant l'abandon du territoire par l'Espagne, habilement mis en scène par les accords tripartites illégaux de Madrid. [3]

En vertu du droit international, et malgré l'occupation militaire illégale d'une grande partie du territoire sahraoui par le Maroc, l'Espagne reste la puissance administrante de jure du Sahara occidental et est donc tenue de protéger la population civile sahraouie en général et les prisonniers politiques sahraouis en particulier.

Lors de son 16ème  Congrès qui s'est tenu récemment (13-17 janvier) à Dakhla, dans les camps de réfugiés sahraouis, le Front Polisario [4] a appelé la communauté internationale à agir pour accélérer la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines et pour mettre fin immédiatement au pillage intensif des ressources naturelles sahraouies par le Maroc. [5]

Par ailleurs, à moins que le monarque marocain ne procède à de nouveaux reports capricieux, un sommet de haut niveau (RAN) entre les gouvernements espagnol et marocain se tiendra à Rabat au début du mois de février. A cette occasion, trois organisations humanitaires (la Ligue espagnole des droits de l'homme, la Fédération espagnole des droits de l'homme et la Fédération internationale des droits de l'homme-Espagne) ont envoyé une lettre au président Pedro Sánchez suggérant que deux questions liées à la défense des droits de l'homme et à la cause du peuple sahraoui soient incluses dans l'ordre du jour de la réunion : 1) que le harcèlement judiciaire du Royaume du Maroc contre le journaliste espagnol Ignacio Cembrero, victime d'espionnage par le programme malveillant Pegasus, cesse[6] et 2) que tous les prisonniers sahraouis soient libérés et que la violation des droits de l'homme du peuple sahraoui cesse. [7]

 

Baby Hamday Boujemaa

À cet égard, les organisations susmentionnées rappellent au président Sánchez que la Ligue espagnole des droits de l'homme a déjà déposé une plainte contre le Royaume du Maroc pour l'assassinat du citoyen sahraoui-espagnol Baby Hamday, et que c'est précisément l'actuel ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, qui, dans une ordonnance judiciaire, en tant que président de la chambre pénale de l'Audience nationale, en avril 2014, a transformé une enquête préliminaire en une mise en examen pour crimes contre l'humanité et génocide. [8] Dans cet ordre, le statut de l'Espagne en tant que puissance administrante du Sahara Occidental a été affirmé et la prétendue compétence du Royaume du Maroc pour administrer la justice dans un territoire qui ne lui appartient pas a été niée, comme établi dans les résolutions de divers organismes internationaux et de l'ONU elle-même. 9]

Dans ce contexte, et suite à l'inqualifiable volte-face du président Sánchez qui a fait siennes les revendications alaouites concernant le territoire non autonome du Sahara occidental, en attente de décolonisation, l'Association espagnole des professeurs de droit international et de relations internationales (AEPDIRI), dans une déclaration soutenue par 600 juristes, a dénoncé publiquement a dénoncé publiquement la “violation du droit international” que le gouvernement espagnol commet en soutenant le plan d'autonomie marocain pour le Sahara occupé, niant ainsi l'exercice du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, contribuant à blanchir l'occupation marocaine du territoire, empêchant une solution juste au conflit et prolongeant la souffrance du peuple sahraoui. [10]

Pour sa part, la prestigieuse Revista Española de Derecho Internacional (REDI) a consacré, dans son dernier numéro, une section monographique au virage unilatéral du président Sánchez. Sous le titre « Le gouvernement espagnol et la proposition d'autonomie pour le Sahara occidental », plusieurs experts juridiques critiquent la décision unilatérale du Premier ministre. [11]

Le président sahraoui lui-même, Brahim Ghali, l'a fait savoir dans les médias espagnols, à l'occasion du 16e congrès du Front Polisario qui s'est tenu la semaine dernière dans les camps de réfugiés sahraouis : « Le gouvernement espagnol, a déclaré Gali, a commis la deuxième trahison du peuple sahraoui en moins de 50 ans »[12].

Après tout ce qui a été dit jusqu'à présent, au moment où nous écrivons ces lignes, nous avons reçu la nouvelle embarrassante que les eurodéputés socialistes espagnols se sont honteusement soumis aux demandes alaouites - transmises par le ministre marocain des Affaires étrangères à son homologue espagnol - de voter contre une enquête surle Maroc au Parlement européen pour le Marocogate, sous la menace marocaine de faire dérailler la tant vantée RAN qui doit se tenir en février. [Et comme le ministre marocain l'avait demandé, les députés socialistes espagnols ont voté comme le Maroc le souhaitait, les laissant seuls aux côtés d’une douzaine de députés de l'extrême droite de Le Pen. Je suis dégoûté et honteux de ce scandale socialiste qui ne fait que soulever de plus en plus de remous. [14]

Malgré la dérive réactionnaire du président du gouvernement et de ce ministère des Affaires étrangères par rapport à la cause sahraouie, en se soumettant continuellement aux exigences alaouites, je continue à attirer votre attention, Monsieur le Ministre, sur la situation du prisonnier sahraoui Abdallahi Elouali Lakhfawuni, dans le cadre de la demande faite par les trois organisations des droits humains mentionnées ci-dessus et par le 16ème congrès du Front Polisario. Et je réitère la même demande que le Mouvement pour les prisonniers politiques sahraouis vous a fait dans des lettres précédentes : que fassiez preuve de la même sensibilité que vous avez montré avec une telle efficacité apparente envers le peuple ukrainien, à l’égard du peuple sahraoui, lui aussi en guerre et envahi.

Certes, on ne peut pas attendre grand-chose de votre gestion à cet égard, compte tenu de la dérive honteuse entreprise par le président du gouvernement, imitant le suprémaciste Donald Trump dans les soubresauts de son mandat présidentiel. [15] [Mais cela ne signifie pas que nous cesserons de dénoncer et de récriminer contre ce comportement réactionnaire par lequel le PSOE s'est placé du mauvais côté de l'histoire. Et nous continuerons à exiger le respect des droits inaliénables du peuple sahraoui.

Notes

[1]El preso político saharaui Abdallahi Elouali Lakhfawni inicia una huelga de hambre de advertencia”, SPS RASD Info, 16/01/2023, https://www.spsrasd.info/news/es/articles/2023/01/16/43658.html

[2]Provincia 53”, https://www.provincia53.com/#/

[3] “El Acuerdo Tripartito de Madrid y la traición española a los saharauis”, SPS RASD Info, 12/11/2022, https://www.spsrasd.info/news/es/articles/2022/11/12/42772.html

– Carlos Ruiz Miguel: “Los Acuerdos de Madrid, inmorales, ilegales y políticamente suicidas”, La Ilustración Liberal nº 26, https://www.clublibertaddigital.com/ilustracion-liberal/26/los-acuerdos-de-madrid-inmorales-ilegales-y-politicamente-suicidas-carlos-ruiz-miguel.html

[4] Carlos Ruiz Miguel, “El Frente Polisario. Desde sus orígenes hasta la actualidad, Ed. Almuzara, Madrid 2022, https://almuzaralibros.com/fichalibro.php?libro=6177&edi=1

[5]“Frente Polisario pide a la comunidad internacional que actúe para la liberación de todos los presos políticos saharauis”, Por Un Sahara Libre (PUSL), 16/01/2023, https://porunsaharalibre.org/2023/01/16/frente-polisario-pide-a-la-comunidad-internacional-que-actue-para-la-liberacion-de-todos-los-presos-politicos-saharauis/

[6]Ante el acoso de Marruecos a Ignacio Cembrero”, Periodistas-es, 08/01/2023; https://periodistas-es.com/ante-el-acoso-de-marruecos-a-ignacio-cembrero-164050,

– “El apabullante silencio de los socialistas españoles ante el acoso judicial de Marruecos a un periodista”, El Confidencial, 12/01/2023, https://blogs.elconfidencial.com/espana/tribuna/2023-01-12/silencio-socialistas-espanoles-acoso-judicial-marruecos-periodista_3555347/

[7]Organizaciones de derechos humanos solicitan a Pedro Sánchez que incluya la libertad de los presos saharauis en la próxima cumbre hispano marroquí”, Mundo Obrero, 13/01/2023, https://www.mundoobrero.es/2023/01/13/organizaciones-de-derechos-humanos-solicitan-a-pedro-sanchez-que-incluya-la-libertad-de-los-presos-saharauis-en-la-proxima-cumbe-hispano-marroqui/

[8]DILIGENCIAS PREVIAS 309/10, TRANSFORMADAS EN «SUMARIO 4/2014» (Caso Baby Hamday – AkdeimIzik)”, Centro de Estudios sobre el Sáhara Occidental (CESO), Universidad de Santiago de Compostela, https://www.usc.gal/es/institutos/ceso/Caso-Hamday.html

[9]La Audiencia Nacional avala la jurisdicción española sobre el Sáhara Occidental”, El Correo, 23/03/2022, https://www.elcorreo.com/politica/audiencia-nacional-avala-20220323195736-ntrc.html

[10]DECLARACIÓN SOBRE EL SAHARA OCCIDENTAL Y EL DERECHO INTERNACIONAL”, https://www.aepdiri.org/index.php/actividades-aepdiri/declaracion-sahara

– “Profesores de Derecho Internacional ven una «grave violación» del derecho internacional con el Sáhara”, El Confidencial, 24/03/2023, https://www.elconfidencial.com/espana/2022-03-24/profesores-derecho-internacional-moncloa-sahara-marruecos_3397586/

– “Expertos en Derecho Internacional y RRII advierten a Pedro Sánchez de la «grave violación» que comete en Sáhara Occidental y la inviabilidad del plan marroquí”, SPS RASD Info, https://www.spsrasd.info/news/es/articles/2022/03/24/38861.html

– “600 especialistas en Derecho Internacional denuncian la ilegalidad de la política antisaharaui del Gobierno español”, Rebelión, 03/10/2022, https://rebelion.org/600-especialistas-en-derecho-internacional-denuncian-la-ilegalidad-de-la-politica-antisaharaui-del-gobierno-espanol/

[11] Revista Española de Derecho Internacional (REDI), Vol. 47/2022, Num. 2 (Julio-Diciembre): “EL GOBIERNO ESPAÑOL Y LA PROPUESTA DE AUTONOMÍA PARA EL SÁHARA OCCIDENTAL”:

– Alcaide Fernández, “Nota Introductoria”, pp. 427-429.

– González Vega, J.A., “¡Triste España!: los aspectos formales y contextuales del cambio de posición español”, pp. 431-446.

– Yturriaga Barberán, J. A., “Giro copernicano de Sánchez en el conflicto sahariano”, pp. 447-461

– Soroeta Liceras, J., “Por qué la integración en Marruecos (la autonomía) no es la forma de resolver el conflicto (la descolonización) del Sáhara Occidental”, pp. 463-471.Disponible en Internet, en edición pre-print, bajo el título “Sáhara Occidental: apoyando la autonomía marroquí, España viola una vez más sus obligaciones ante la ONU”, piensa Chile, 04/10/2022,https://piensachile.com/2022/10/04/sahara-occidental-apoyando-la-autonomia-marroqui-espana-viola-una-vez-mas-sus-obligaciones-ante-la-onu/

– Aznar Gómez, M.J., “Consecuencias territoriales marítimas de la (presunta) cesión en el Sáhara”, pp. 473- 480.
[12] Brahim Ghali, Front Polisario : « Le gouvernement espagnol a commis la deuxième trahison du peuple sahraoui en moins de 50 ans »
Interview sur TVE (Télévision espagnole)

<<Brahim Gali, líder del Frente Polisario: “España ha repetido una traición en el Sáhara”>>, El País, 18/01/2023,  https://elpais.com/internacional/2023-01-18/brahim-gali-lider-del-frente-polisario-espana-ha-repetido-una-traicion-en-el-sahara.html

[13]Marruecos pidió a Albares que los eurodiputados del PSOE votaran contra la investigación de la UE”, Voz Pópuli, 19/01/2023, https://www.vozpopuli.com/espana/marruecos-pidio-albares-eurodiputados-psoe-votaran-contra-investigacion-ue.html

– “Diecisiete eurodiputados socialistas españoles votan en contra de la resolución que condena a Marruecos por violación de los derechos humanos y reprimir a los periodistas”, Contramutis, 19/01/2023,  https://contramutis.wordpress.com/2023/01/19/ddhh-el-parlamento-europeo-condena-a-marruecos-con-el-voto-en-contra-del-psoe/ 

– “El PSOE ordena a sus eurodiputados votar contra la condena a Marruecos en el Parlamento para salvar la cumbre”, El Periódico de España, 20/01/2023,  https://www.epe.es/es/politica/20230120/psoe-eurodiputados-votar-condena-marruecos-parlamento-europeo-salvar-cumbre-rabat-81421926

– “Parlamento Europeo pide a Marruecos respeto a la libertad de expresión y prensa”, Por Un Sahara Libre (PUSL), 19/01/2023,  Parlamento Europeo pide a Marruecos respeto a la libertad de expresión y prensa – POR UN SAHARA LIBRE .org – PUSL https://mobile.twitter.com/Alilmrabet/status/1616081284047962113

– “El Parlamento Europeo tira de las orejas a Marruecos por no respetar los derechos humanos”, El Español, 19/01/2023,  https://www.elespanol.com/mundo/20230119/parlamento-europeo-marruecos-no-respetar-derechos-humanos/734676964_0.html

– “El PSOE se alinea con los intereses de Rabat pese a la reprimenda de Europa por el Marruecosgate y los derechos humanos”, Público, 19/01/2023,  https://www.publico.es/internacional/psoe-alinea-intereses-rabat-pese-reprimenda-europa-marruecosgate-y-derechos-humanos.html

– “Otra vergonzosa cesión de Sánchez ante Mohamed VI: los eurodiputados del PSOE votan en contra de investigar los sobornos de Rabat para ocultar las violaciones de derechos humanos”, Hispanidad, 20/01/2023, https://www.hispanidad.com/politica/internacional/nueva-cesion-sanchez-marruecos-eurodiputados-psoe-votan-en-contra-denunciar-posible-participacion-rabat-en-trama-sobornos-ganar-peso-politico-en-instituciones-europeas_12039845_102.html

– “El PSOE vota en contra de una resolución del Parlamento Europeo que denunciaba la vulneración de derechos humanos en Marruecos”, El Liberal, 20/01/2023, https://www.elliberal.com/el-psoe-vota-en-contra-de-un-resolucion-del-parlamento-europeo-que-denunciaba-la-vulneracion-de-derechos-humanos-en-marruecos/

– “Escándalo de corrupción MoroccoGate: El Parlamento Europeo pone fin a la impunidad del régimen marroquí”, SPS RASD Info, 20/01/2023, https://www.spsrasd.info/news/es/articles/2023/01/20/43741.html

– “El PSOE vota en contra de una resolución europea que exige libertad de prensa en Marruecos”, La Marea, 20/01/2023, https://www.lamarea.com/2023/01/20/psoe-vota-contra-resolucion-europea-libertad-de-prensa-en-marruecos/

– “El PSOE se queda solo y rompe la unidad de su grupo en la Eurocámara votando contra una resolución crítica con Marruecos”, 19/01/2023, El Mundo, 19/01/2023, https://www.elmundo.es/espana/2023/01/19/63c95d3321efa0247a8b45a4.html

– “El PSOE ordenó desde Madrid no condenar a Marruecos para blindar la cumbre de Rabat: «A veces toca tragar”, El Mundo, 20/01/2023, https://www.elmundo.es/espana/2023/01/20/63caf69221efa0c82a8b4594.html

Entrevista a Ignacio Cembrero: «Pensaba que el PSOE defendía los derechos humanos. Es una vergüenza su voto en contra sobre Marruecos»>>, El Mundo, 21/01/2023, https://www.elmundo.es/espana/2023/01/21/63caf26cfc6c83f4438b4590.html

Una llamada del ministro de Exteriores marroquí al Gobierno forzó el cambio de voto del PSOE en Estrasburgo por los periodistas acosados”, ABC, 21/01/2023, https://www.abc.es/espana/llamada-ministro-exteriores-marroqui-gobierno-forzo-cambio-20230121032923-nt.html

– “Ignacio Cembrero: «El Gobierno quiere tener la mejor de las relaciones con Marruecos a cualquier precio»”, ABC, 21/01/2023,  https://www.abc.es/espana/ignacio-cembrero-gobierno-quiere-tener-mejor-relaciones-20230121174543-nt.html

– “El PSOE se queda solo en Europa en el rechazo a los abusos de periodistas en Marruecos”, ABC, 20/01/2023, https://www.abc.es/espana/psoe-queda-solo-europa-rechazo-abusos-periodistas-20230119182420-nt.html

[14]La última «traición» de Sánchez al Sáhara a favor de Marruecos levanta ampollas en Alicante”, El Español, 19/01/2023, https://www.elespanol.com/alicante/vivir/20230119/traicion-sanchez-sahara-marruecos-levanta-ampollas-alicante/734676765_0.html

[15]Trumpistas supremacistas en el Sáhara Occidental ocupado por Marruecos”, Rebelión, 15/02/2021 ,https://rebelion.org/trumpistas-supremacistas-en-el-sahara-occidental-ocupado-por-marruecos/

 

GIDEON LEVY
Qu’est-ce que vous avez cru ? Le raid israélien de Jénine a provoqué l'attaque terroriste qu'il prétendait déjouer

Gideon Levy,Haaretz, 29/1/2023
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Qu’est-ce que vous avez cru ? Que le meurtre de 146 Palestiniens en Cisjordanie en 2022, selon B'Tselem, dont la plupart étaient des non-combattants, serait docilement accepté ? Que le meurtre d'une trentaine de personnes au cours du mois écoulé passerait en douceur ?

Des personnes en deuil portent les corps de huit Palestiniens lors de funérailles conjointes dans la ville de Jénine, en Cisjordanie, jeudi. Photo : Majdi Mohammed /AP

Que les résidents du camp de réfugiés de Shuafat, maltraités chaque jour et chaque nuit par des policiers et des agents de la police aux frontières qui envahissent leurs maisons dans le cadre d'opérations étranges, allant des raids fiscaux aux arrestations nocturnes, détruisant leurs biens et leur dignité, arroseront leurs agresseurs de riz ? Que quelqu'un dont le grand-père a été assassiné par un colon et dont un ami de 17 ans a été tué la semaine dernière par la police aux frontières n'était pas susceptible de commettre un attentat ?

Et à quoi pensaient les commandants de l'opération insensée de jeudi dans le camp de réfugiés de Jénine ? Quel était le but de l'opération, à part une démonstration de puissance ? Réprimer le terrorisme ? Elle n'a fait qu'attiser les flammes.

Ils savaient que s'ils attaquaient le centre du camp, il y aurait un grand bain de sang. Les forces de défense israéliennes et l'unité spéciale antiterroriste de la police ne peuvent plus envahir ce camp courageux et déterminé sans faire couler beaucoup de sang. Ils savaient également qu'aucune “énorme attaque terroriste à l'intérieur d'Israël” n'a été déjouée par l'opération, comme l'a proclamé vendredi le porte-parole des FDI, également connu sous le nom de Yedioth Ahronoth. Ils ont envahi le camp le matin, alors que les enfants étaient sur le chemin de l'école - heureusement, au moins les écoles de l'UNRWA étaient en grève ce jour-là - juste parce qu'ils le pouvaient.

« Si le général Yehuda Fuchs, chef du commandement central, avait su que cela se produirait, il ne l'aurait peut-être pas approuvé », a déclaré le journaliste Alon Ben-David sur Channel 13 News. Et à quoi pensait le général, qu'il y avait une autre option ? Après tout, tout le monde savait que l'opération de Jénine allait déclencher une dangereuse vague de violence. Il n'est pas possible d'envahir le camp de réfugiés de Jénine sans qu'il y ait un massacre, ai-je écrit ici après ma visite il y a environ trois semaines (lire ici), et aucun massacre dans le camp ne pourrait se passer tranquillement.

Les chefs militaires ont peut-être cru qu'ils déjouaient des attaques terroristes, mais ils ont alimenté une nouvelle vague d'attaques, et ils le savaient. Il s'ensuit donc que le sang des morts de Jénine, mais aussi de Jérusalem, indirectement, est sur les mains de ceux qui ont mené l'opération dans le camp de Jénine.

Une fois de plus, c'est Israël qui a commencé. Il n'y a pas d'autre façon de décrire la chaîne des événements. Dans le camp de réfugiés de Jénine se trouvent aujourd'hui des dizaines de jeunes hommes armés qui sont prêts à sacrifier leur vie. Le fait de tuer quelques-uns d'entre eux ne diminue en rien la détermination des autres. Jénine est un camp de réfugiés particulier, dont l'esprit combatif n'a d'égal aujourd'hui que dans la bande de Gaza. Le militantisme du camp s'est développé dans les ruelles dont les habitants ont grandi en sachant que leur pays leur avait été enlevé et qu'ils étaient condamnés à une vie de misère. La torture continue sous la forme d'une personne tuée presque tous les jours au cours des derniers mois en Cisjordanie devait également conduire à Neve Yaakov et à Silwan.

On ne peut ignorer le fait que les deux attaques ont eu lieu dans des colonies. Il n'y a aucune différence entre Neve Yaakov et la Cité de David, entre Esh Kodesh et Havat Lucifer. Toutes se trouvent dans les territoires occupés, toutes sont également illégales selon le droit international, même si Israël a inventé son propre monde de concepts.

La suite des événements est également entre les mains d'Israël. Il est douteux qu'une troisième intifada soit inévitable, mais toute opération grandiose de vengeance israélienne ne fera que verser de l'huile sur les flammes. Toute punition collective ne fera qu'aggraver la situation, même si elle satisfait la soif de vengeance de la droite.

Arrêter 42 membres de la famille ? Dans quel but, si ce n'est pour satisfaire cette soif ?

Raser la maison de l'auteur du crime ? Après tout, la précédente démolition à Shuafat, qui a entraîné l'invasion du camp par pas moins de 300 policiers, de grandes destructions et le meurtre d'un jeune innocent de 17 ans, n'a dû qu'inciter un habitant du camp, Khairi Alqam, à prendre son pistolet vendredi soir et à aller tuer des Juifs à Neve Yaakov, laissant Israël choqué uniquement par la cruauté des Palestiniens.

 NdT


 Khairi Alqam (à dr.), 51 ans, un ouvrier du bâtiment, fut poignardé à mort en 1998 par Haim Perlman, un colon membre du mouvement kahaniste Kach , auteur d’au moins 8 attaqués au couteau contre des Palestiniens, faisant 4 morts. Baptisé « le poignardeur en série » par la presse israélienne, il fut arrêté en 2010 et remis en liberté sur ordre de la Cour suprême après un mois de résidence surveillée. Son avocat s’appelait Itamar Ben Gvir. Il coule des jours tranquilles dans la colonie de Tekoa. Le jeune Khairi, né en 2002 et nommé d’après son grand-père, l’a rejoint comme martyr.

 
Ben Gvir et son client et frère d'armes Perlman en 2010