08/11/2024

GIDEON LEVY
Comme Kamala Harris, l'opposition israélienne est charmante, décente, et… affreusement creuse

Gideon Levy, Haaretz, 6/11/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

La victoire de Donald Trump a prouvé aux USA ce que nous savons depuis longtemps ici en Israël : lorsque les libéraux* ne peuvent pas proposer d'alternative, les populistes marquent contre un filet vide. Tout le monde compare Trump à Benjamin Netanyahou, et en effet il y a beaucoup de similitudes, mais personne ne compare les démocrates aux USA au centre-gauche en Israël. Tout comme Trump est le frère jumeau de Netanyahou, Kamala Harris est la sœur jumelle de Benny Gantz et de Yair Lapid : le rire en cascade de Harris, le charme captivant [sic] de Lapid et la décence [resic] de Gantz, derrière tout ça, il n'y a rien.


Les députés Lapid, à gauche, et Gantz, à la Knesset, au début de l'année. Photo Olivier Fitoussi

Trump et Netanyahou sont faits de l'étoffe dont sont faits les dirigeants qui suscitent des émotions intenses et pures de haine ou d'admiration. Peu importe aux trumpistes et aux bibiistes ce que leur héros dit et fait, ils le suivraient dans l'eau et le feu et aussi dans le crime, il a toujours raison et il est toujours une victime. Mais les victoires des deux hommes sont également dues, en partie, à la faiblesse du camp rival.
Aux USA et en Israël, les libéraux suscitent la sympathie et sont terriblement creux. Aux USA et en Israël, les libéraux sont censés s'opposer à la guerre à Gaza, et leur opposition est une histoire de vide idéologique et d'échec moral, d'hypocrisie et de moralité.
Les électeurs n'ont pas aimé ça en USAmérique mardi, et ils pourraient ne pas l'aimer lors des prochaines élections israéliennes. Mme Harris n’a pas perdu seulement à cause de Gaza, mais la conduite de l'administration démocrate sur la guerre ne l'a certainement pas aidée dans les urnes. Les électeurs n'aiment pas les artifices et les faux-semblants.
La similitude est évidente. Au cours de l'année écoulée, l'administration Biden a porté l'hypocrisie et la moralité à des sommets que même le centre-gauche israélien n'a pas atteints. Ce dernier, quant à lui, a prouvé que, sur des questions fondamentales, la différence entre lui et la droite bibiiste est beaucoup plus ténue qu'il n'y paraît, si tant est qu'elle existe.
Un fossé incroyable s'est creusé entre les paroles et les actes de l'administration Biden. Les paroles dressaient le portrait d'un gouvernement humain et moral, profondément soucieux de la vie humaine et des droits humains. Ils se sont battus pour chaque camion d'aide à Gaza, se sont plaints des massacres et des destructions, et ont averti Israël de ne pas envahir Rafah. Que pourrions-nous demander de plus au gouvernement usaméricain ?
Mais dans le même temps, ce gouvernement moral et humain a engraissé Israël en lui fournissant des armes et des munitions à une échelle sans précédent. Aucune des exigences morales de Washington n'a été assortie de stipulations, aucune sanction significative n'a été imposée à l'État client qui s'est débarrassé de toutes les contraintes légales et morales à Gaza.
L'administration du président Joe Biden et de la vice-présidente Harris était-elle en faveur ou contre les massacres à Gaza ? Pour ou contre le nettoyage ethnique ? D'après ses déclarations, l'administration a été choquée par les actions d'Israël. D'après ses actions, l'administration démocrate a soutenu, financé, armé et appuyé la terrible attaque contre Gaza. Elle a le sang de dizaines de milliers de personnes sur les mains.
Quiconque arme un pays avec autant de prodigalité veut que ces armes et ces munitions soient utilisées, et Israël en a fait un usage des plus terribles. Regardez Jabaliya, pensez à Beit Lahia. L'USAmérique est complice. Les démocrates sont complices. Les électeurs libéraux ont tiré des conclusions face à l'hypocrisie de Harris et ont surmonté leur horreur de Trump ou sont restés chez eux.
Nous avons nous aussi une opposition résolue - qui soutient tacitement la guerre, qui vote à la Knesset contre une solution à deux États, qui soutient la suppression de l'UNRWA. Benny Gantz offre une oreille attentive aux familles des otages, il est si sensible et décent ; Lapid a également mémorisé les noms des soldats tombés au combat et partage le chagrin des familles. Ils ne prononcent pas un seul mot sur les atrocités commises à Gaza. Pas un mot.
Mardi, lorsqu'ils ont été interviewés après le licenciement de Yoav Gallant, choqués et bouleversés, les deux hommes ont complimenté le ministre suivant de la défense, Israel Katz*. Ils l'admirent tellement, ont expliqué les libéraux israéliens.

NdT
Libéraux : en anglousaméricain, « liberal » désigne tout ce qui est vaguement « progressiste », équivalent de l’appellation « centre gauche » en Europe, autrement dit la main gauche du capital.
Israel Katz : lire le CV édifiant de ce candidat idéal à une comparution devant la Cour pénale internationale

 

06/11/2024

EMMANUELE BRAGA
Le temps où nous pouvions nous prétendre de gauche est révolu
Quelques mots sur les raisons de la victoire de Trump

 Emmanuele Braga, 5/11/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Emmanuele Braga (1975) est un artiste, philosophe et activiste italien, opérant dans divers contextes sur la relation entre l’art, l’économie, le travail et les nouvelles technologies.Il est cofondateur de la compagnie de danse Balletto Civile, de Macao, nouveau centre pour l’art et la culture à Milan, de Landscape Choreography et de l’IRI - Institut d’imagination radicale. Il est professeur de Big Data et de méthodes numériques à l’université d’État de Milan.


Les démocraties occidentales ne sont pas réformables parce qu’il n’est plus possible d’être progressistes ou verts sans renoncer à ses privilèges coloniaux.
C’est un lent glissement vers la droite de l’Europe et des USA parce que cela reflète notre rôle dans le monde.
Les candidats de droite l’emportent parce qu’ils disent la vérité (si on met de côté langage basé sur les « fake news », les gens de droite ne prétendent pas être autre chose que ce que nous faisons déjà dans le monde).
L’époque où nous pouvions prétendre être de gauche est révolue. Et en fait, la gauche essaie d’être de plus en plus patriotique, de plus en plus sécuritaire, de plus en plus sioniste, de plus en plus favorable à la guerre. Mais la droite fait la même chose, donc c’est elle qui gagne.

Oh God, no!, par Emmanuele del Rosso

Il y a un vent de droite dans le monde, me semble-t-il, au vu et au su que tout le monde regarde. Et alors ?
La seule façon de créer une alternative aujourd’hui est de faire les comptes avec nos privilèges coloniaux occidentaux.
Si l’on ne remet pas ça en question, parler de migration inclusive est hypocrite. Et de fait, c’est la droite qui l’emporte.
Si l’on ne remet pas en question notre privilège, parler de coexistence pacifique entre colons et Palestiniens est hypocrite.
Et de fait, c’est la droite qui gagne. Il est évident que si la droite dit qu’il faut mettre les migrants dans des camps de concentration, et que la gauche dit qu’il faut les intégrer parce que nous avons besoin d’eux dans les usines et dans les champs, la gauche parle un langage colonial, donc fasciste, donc une variante de la droite, et donc la droite gagne.
Nous devons nous réveiller de ce cauchemar et de cette torpeur, nous devons ouvrir les yeux et commencer appeler un chat un chat. Notre problème est de vouloir être progressistes sans cesser d’être colonialistes.
Il n’est pas possible d’être antifasciste en ne parlant que de droits civiques, décontextualisés du rôle que nous jouons dans le monde. Les droits civiques déconnectés des rapports de pouvoir de classe, de race et coloniaux,  ça n’est que du pinkwashing et du greenwashing.
Il n’y a pas d’alternative, ce qui sera de plus en plus évident avec l’actuelle tendance nationaliste, protectionniste et fondamentaliste qui est en train de s’emparer  de toutes les puissances occidentales, dans ce siècle où elles perdent leur hégémonie mondiale et où le monde s’effondre sous les effets toxiques d’une nouvelle forme de capitalisme mondialisé.
Kamala perd parce qu’elle a envoyé se faire voir les pro-Gaza dans les universités, et que les non-blancs ne votent pas pour elle, et elle leur a préféré la classe moyenne et les patriotes. Trump gagne parce que le lobby des armes et du pétrole l’a financé, Musk était de son côté, mais surtout Amazon, le Washington Post et les GAFAM  n’ont pas choisi Kamala, restant en substance « neutres ».
Musk a tout gagné. Il est le vrai gagnant, il est le vrai futur. Musk, c’est le techno-solutionnisme qui réussit à unir au nom du privilège blanc le fascisme russe au fascisme sioniste et celui de l’OTAN avec celui de Modi. Celui qui possède la technologie est le véritable héritier du colonialisme de peuplement et ce n’est que grâce à cette technologie qu’ils pourront se sauver de l’effondrement climatique imminent. L’idée de nation recouvre l'image d’un bunker bien aménagé, peut-être vert, dans lequel seuls les riches survivent. Et pour se sentir vraiment en sécurité, ils ont aussi une fusée prête à partir pour coloniser Mars. La bonne nouvelle pour les fascistes, c’est que sur Mars, il n’y a pas de terroristes palestiniens.
C’est l’imagerie qui fait les beaux jours de la droite dans le monde.
L’autre vrai gagnant est Bibi, qui a profité hier de l’occasion pour se débarrasser du traître Yoav Gallant, trop proche de Biden. Bibi risquait son poste sans Trump, maintenant en revanche il se consolide, et avec lui la présence impunie de l’occupation coloniale sur Gaza et la Cisjordanie.
Dans les démocraties occidentales nées du colonialisme, aujourd’hui contestées par le multipolarisme, il le seul choix est entre  l’extrême droite et la droite qui fait semblant d’être de gauche. Que faire ?
 

ANDRÉS FIGUEROA CORNEJO
Mireille Fanon, fille de l’auteur des Damnés de la terre : « L’État chilien est raciste et colonial »


Andrés Figueroa Cornejo, 5/11/2024

Andrés Figueroa Cornejo est un journaliste et communicateur social chilien, collaborateur de nombreux sites ouèbe

Le 4 novembre, au terme d’une vigoureuse mission d’observation des droits humains au Chili entamée le 16 octobre, l’éminente juriste Mireille Fanon, fille du brillant militant anticolonialiste et intellectuel révolutionnaire Franz Fanon, a fait ses adieux à un jeune public dans la salle d’honneur de l’université de Santiago. Durant son séjour au Chili, son agenda a été marqué par des visites aux prisonniers politiques mapuches et non mapuches.

À cette occasion, la combattante française a évoqué la situation actuelle en Palestine, précisant que « c’est une guerre d’extermination qui est en train de se dérouler. Et il faut reprendre le concept de « génocide » de Raphael Lemkin, qui stipule qu’un acte de génocide est dirigé contre un groupe national et ses entités. Malheureusement, la commission de l’ONU en charge du dossier n’a pas étendu le terme de génocide au-delà du cas juif lui-même. En fait, aujourd’hui, le génocide de la Palestine se déroule avec le soutien de l’ONU et de la communauté internationale. Par conséquent, nous sommes également complices de ce qui se passe », et il a demandé : »Comment est-il possible pour une organisation de commettre un génocide sans avoir à en rendre compte à qui que ce soit ?
Il faut remonter à l’époque de la création de la Palestine, sous mandat britannique, pour comprendre. Après la Seconde Guerre mondiale, alors que les Nations unies venaient d’être créées, les Juifs d’Europe ont réclamé un État qui leur soit propre. La résolution 194 de l’ONU a été utilisée à cet effet, arguant que la Palestine était un territoire sans peuple pour un peuple sans territoire.
Les deux premières fois que la résolution a été votée, la proposition a été rejetée, jusqu’à ce que la pression américaine sur la France fasse passer la résolution ».
La fille de l’auteur des Damnés de la terre a déclaré qu’elle avait passé les deux dernières semaines à visiter les prisons où des membres du peuple mapuche sont détenus et qu’elle s’était rendu compte qu’« il existe de nombreuses similitudes entre les cas palestinien et mapuche. Un réseau d’accords entre l’État espagnol et l’État chilien qui a trompé les représentants du peuple d’origine, plaçant la culture et les relations sociales des Mapuches sous la juridiction de la République chilienne. C’est ce qui permet aujourd’hui aux entreprises capitalistes d’exploiter le territoire ancestral.
Tout comme la résolution 194 a permis à l’État d’Israël de “manger” les territoires palestiniens, un faux traité promu par l’État chilien a permis au capital de “manger” les territoires mapuches. De même, la communauté internationale ne reconnaît pas le droit des peuples palestinien et mapuche à se défendre.
« Dans les deux cas, il est facile de constater que le droit international est comateux. La Convention 169 de l’OIT est inapplicable et inopérante dans le cas des Mapuches. Il en va de même, en général, pour le droit des peuples à se gouverner eux-mêmes.
« Le peuple mapuche devrait bénéficier de la solidarité de tout le peuple chilien pour protéger sa culture, sa terre ancestrale, sa spiritualité, son autonomie et je le dis, tant pour le peuple mapuche que pour le peuple palestinien, et pour les colonies françaises actuelles, dont la Martinique, la terre d’origine de Franz Fanon, le pays de ma famille. Nous avons des exemples similaires ici, en Colombie, en Argentine, aux USA, qui remontent à 1492, lorsque la marchandisation des corps a été imposée pour la première fois et que les colons se sont approprié des terres qui ne leur appartenaient pas par le sang et le vol. Jamais les empires et les colons n’ont payé pour ces crimes, jamais il n’y a eu de réparations politiques et collectives (et je ne parle pas de réparations individuelles qui nous enfermeraient dans la logique du capitalisme libéral, mais de transformation du paradigme de la domination). Depuis, la mondialisation de l’esclavage a émergé en toute impunité. Tout cela au nom de la hiérarchisation des races, société dans laquelle nous vivons encore aujourd’hui et qui est fondée sur la modernité eurocentrique. Cependant, le suprémacisme blanc refuse de reconnaître l’énorme valeur des cultures des Amériques, de l’Afrique, de l’Océanie, de l’Asie, etc. Si nous voulons changer le monde, nous n’avons pas d’autre choix que d’initier ces réparations à partir de cette ère de l’humanité. Si nous voulons changer le monde, nous n’avons pas d’autre choix que d’initier ces réparations pour cette époque de l’humanité. Nous n’avons pas le droit de nous tromper dans la lutte. Sinon, les criminels seront à nouveau récompensés et les victimes seront criminalisées, qualifiées de terroristes, emprisonnées, torturées, harcelées. Nous ne devons pas oublier que plus de la moitié de la population palestinienne a été emprisonnée. Ici il faut citer Franz Fanon : «Chaque génération doit, dans une relative opacité, affronter sa mission : la remplir ou la trahir».


Comment juges-tu le régime chilien après ta visite ?
« L’État chilien est raciste, il trafique avec des entreprises capitalistes auxquelles il vend des terres mapuches. C’est un État fortement colonial, et pas seulement avec les Mapuches. En fait, il ne mentionne même pas qu’il y a des Afro-Chiliens dans le nord du pays, qui sont invisibles pour lui. Même les Mapuches n’en parlent pas. J’ai rencontré des jeunes en prison qui déclarent ne pas être racistes, mais qui ne considèrent pas l’invisibilisation des Afro-Chiliens comme un problème. Cela m’amène à penser qu’il existe un important racisme structurel institutionnalisé. Et ce qui le sous-tend, non seulement dans l’État chilien, mais dans de nombreux États à travers le monde, c’est la croyance que la société est divisée entre êtres humains et es êtres non-humains. C’est pourquoi je suis convaincue que seule la force des peuples a entre ses mains la tâche de surmonter les relations de colonialité qui prévalent ».


05/11/2024

Les sionihilistes au pouvoir veulent couler le journal Haaretz et mettre son patron en prison pour 20 ans (il pourrait fêter son centenaire en liberté)


NdT

Non, vous ne rêvez pas. Les informations cauchemardesques ci-dessous sont le pain (azyme) quotidien de la politique israélienne. Un homme de 80 ans, patron d’un groupe de presse prestigieux, libéral, bastion du sionisme à visage humain, hérité de son père et de son grand-père, fait des remarques anodines relevant d’un simple bon sens. Et cela provoque une tempête, avec un ministre qui souhaite une loi permettant de condamner à 10 ans de prison -et 20 ans en temps de guerre – de tels propos. Martin Buber, réveille-toi, ils sont vraiment devenus fous. -FG, Tlaxcala

Lors de la conférence de Haaretz à Londres, Amos Schocken a déclaré, entre autres, qu’Israël était en train de réaliser une seconde Nakba. En réponse, plusieurs ministres et services gouvernementaux ont annoncé des mesures contre Haaretz et exprimé leur intention de proposer de nouvelles restrictions à la liberté d’expression.

Ido David Cohen, Haaretz, 31/10/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Le ministre israélien de la communication, Shlomo Karhi, a lancé une nouvelle campagne de boycott de Haaretz par le gouvernement à la suite des remarques faites par l’éditeur de Haaretz, Amos Schocken, lors d’une conférence à Londres dimanche 27 octobre.

Dans son discours à la conférence, co-organisée par Haaretz, Schocken a déclaré : « Le gouvernement Netanyahu ne se soucie pas d’imposer un cruel régime d’apartheid à la population palestinienne. Il ne tient pas compte des coûts supportés par les deux parties pour défendre les colonies tout en faisant la guerre aux combattants de la liberté palestiniens, qu’Israël qualifie de terroristes ».

Après la publication du discours, le ministre Karhi a cherché à relancer une initiative qu’il avait lancée il y a un an : mettre fin à la publicité gouvernementale dans le journal et annuler tous les abonnements des employés de l’État, y compris ceux de Tsahal, de la police, de l’administration pénitentiaire, des ministères et des entreprises d’État.

Dans son discours en anglais, qui a été diffusé mercredi sur la Chaîne 14 et qui a ensuite circulé dans les médias israéliens, Schocken a ajouté : « Dans un sens, ce qui se passe actuellement dans les territoires occupés et dans certaines parties de Gaza est une deuxième Nakba. [….] Un État palestinien doit être créé et le seul moyen d’y parvenir, je pense, est d’appliquer des sanctions contre Israël, contre les dirigeants qui s’y opposent et contre les colons ».

Mercredi 30 octobre, Schocken a clarifié ses propos. « Compte tenu des réactions suscitées par le fait que j’ai qualifié les Palestiniens qui commettent des actes de terrorisme de combattants de la liberté, j’ai reconsidéré mes propos. De nombreux combattants de la liberté dans le monde et au cours de l’histoire, peut-être même ceux qui ont lutté pour la création d’Israël, ont commis de terribles actes de terrorisme, blessant des innocents pour atteindre leurs objectifs.

« J’aurais dû dire : des combattants de la liberté qui recourent également à des tactiques de terreur – qui doivent être combattues. Le recours à la terreur n’est pas légitime.

« Quant au Hamas, il n’est pas un combattant de la liberté puisque son idéologie dit essentiellement : « Tout est à nous, les autres doivent partir ». J’ai déclaré, non pas dans le discours de la conférence mais dans un article, que les organisateurs et les auteurs des attentats du 7 octobre devraient être sévèrement punis ».

Schocken a ajouté : « Il existe des combattants palestiniens de la liberté qui ne recourent pas au terrorisme. Mahmoud Abbas, lorsqu’il a pris ses fonctions à la tête de l’Autorité palestinienne, a déclaré qu’il renonçait à la terreur et qu’il ne poursuivait que la voie diplomatique. C’est peut-être pour cette raison que Netanyahou a évité d’établir une relation avec lui et a choisi le Hamas à la place.

« Dans mon discours, j’ai réitéré ce que j’ai écrit dans plusieurs articles pendant la guerre : La victoire à long terme d’Israël passera par la libération de tous les otages et la création d’un État palestinien, mettant fin à la fois à l’apartheid et au terrorisme.

« Le discours que j’ai prononcé à Londres s’est conclu sur ce point : Le sionisme est toujours une idée justifiée pour le peuple juif, mais la conduite des gouvernements israéliens successifs a déformé sa signification au point de la rendre méconnaissable. Israël doit être remis sur le droit chemin ».

La diffusion de Channel 14 avait omis la première partie de la déclaration de Schocken : « Si nous voulons assurer la survie et la sécurité d’Israël, et aussi aider à la normalisation de la vie des Palestiniens, nos voisins, [un État palestinien doit être établi] ».

Dans une proposition soumise jeudi par le bureau de Karhi, le ministre a demandé que « le gouvernement ne conclue pas de nouveaux contrats avec Haaretz, y compris des abonnements individuels pour les employés de l’Etat, ni ne renouvelle les contrats existants ; tous les accords actuels avec Haaretz, y compris les abonnements personnels, seront annulés dans la mesure où cela est légalement possible. Le Bureau gouvernemental de la publicité demandera à Haaretz de cesser toute publicité, y compris les avis statutaires, quel que soit le statut du paiement, et de demander le remboursement de tous les paiements existants. Aucune autre publicité ne sera placée dans la publication ».

La proposition actuelle de Karhi est identique à celle soumise au secrétaire du cabinet Yossi Fuchs le 23 novembre 2023. À l’époque, Karhi avait accusé Haaretz de « propagande défaitiste et mensongère » en temps de guerre.

La proposition stipule également que « le gouvernement, ses ministères, ses employés et toutes les entités financées par l’État ne seront en aucun cas en contact avec Haaretz, y compris par le biais d’abonnements ».

Depuis le début de la guerre, de nombreuses plaintes ont accusé Haaretz d’adopter une position néfaste, de saper les objectifs de la guerre et d’affaiblir à la fois nos efforts militaires et notre résilience sociale. Certaines publications peuvent même franchir le seuil criminel défini dans des sections du code pénal, réservées exclusivement au temps de guerre. Bien que le caractère délictueux de ses publications soit examiné par les autorités compétentes, il convient de noter que Haaretz est généreusement financé par le public israélien par le biais de publicités et d’abonnements achetés par le gouvernement ».

La proposition a été soumise sans avis juridique de la procureure générale, qui devrait s’y opposer.

Jeudi, le directeur général du ministère de l’intérieur, Ronen Peretz, a demandé au service des médias et de la communication de son bureau de cesser immédiatement toute publicité et toute collaboration avec Haaretz, que ce soit directement ou par l’intermédiaire du Bureau gouvernemental de la publicité.

Peretz a écrit : « Ces remarques provoquent le dégoût et reflètent un grave détachement des valeurs fondamentales, en particulier à un moment où Israël est engagé dans une guerre juste à la suite de l’attaque meurtrière du Hamas du 7 octobre. Compte tenu de la gravité de ces remarques […] nous ne pouvons pas et n’avons pas l’intention de rester silencieux face aux atteintes portées aux soldats de Tsahal et aux efforts déployés par l’État pour protéger ses citoyens ».

De même, le maire de Nesher, une ville du nord d’Israël, a écrit sur X : « J’ai demandé au porte-parole et au trésorier de la ville de cesser toute publicité dans Haaretz ou dans toute autre publication qui lui est associée. Seul un boycott des consommateurs, utilisant des fonds publics, sera efficace ».

L’avocat Michael Sfard a déclaré à Haaretz que les actions menées par le gouvernement étaient illégales. « Les budgets publicitaires appartiennent au public ; Karhi et Moshe Arbel (ministre de l’intérieur) ne peuvent pas les distribuer à leur guise. Il s’agit de tentatives éhontées de refuser des budgets à Haaretz pour des raisons idéologiques, et ils n’essaient même pas d’en cacher le caractère illégal. Il s’agit d’un exemple flagrant de discrimination fondée sur les opinions politiques et de politisation des ressources publiques pour réduire au silence un camp politique et délégitimer le discours de gauche. Les remarques de Schocken sont familières dans le discours de gauche ».

Sfard, qui représente les organisations Zulat, Movement for Fair Regulation et Democratic Bloc dans leur appel à une enquête criminelle sur Canal 14 pour incitation au génocide et aux crimes de guerre contre les Palestiniens, a ajouté : « Pour une raison quelconque, Canal 14 ne figure pas sur la liste des sanctions israéliennes, bien qu’il ait diffusé des déclarations criminelles sur lesquelles Israël s’est engagé à enquêter et à les traiter devant la Cour internationale de justice de La Haye ».

En réponse aux remarques de Schocken, le ministre de la justice, Yariv Levin, a envoyé jeudi une lettre à la procureure générale, Gali Baharav-Miara, pour lui demander d'oeuvrer à une législation limitant la liberté d’expression.

« Je vous demande de me fournir d’urgence un projet de loi stipulant que les actions de citoyens israéliens visant à promouvoir ou à encourager des sanctions internationales contre Israël, ses dirigeants, ses forces de sécurité et ses citoyens constitueront un crime passible de dix ans de prison », a-t-il écrit.

Levin a ajouté : « Je demande en outre qu’une telle infraction en temps de guerre soit considérée comme une circonstance aggravante, permettant de doubler la peine ». Levin a également écrit que « les appels à des sanctions contre Israël (…) constituent une grave violation du devoir fondamental de loyauté d’un citoyen envers son pays. De telles actions encouragent une démarche visant à priver Israël de son droit à l’autodéfense ».


GEORGE MONBIOT
Cómo cambian las ballenas el clima: la naturaleza ya sabe que hacer

 

George Monbiot, 10-1-2015

George Monbiot es un escritor británico conocido por su activismo medioambiental y político. Escribe una columna semanal para The Guardian y es autor de varios libros, entre ellos Captive State : The Corporate Takeover of Britain (2000) y Bring on the Apocalypse : Six Arguments for Global Justice (2008). www.monbiot.com

Traducido por María Piedad Ossaba, Tlaxcala
Versione italiana


Uno de los descubrimientos científicos más emocionantes de los últimos 50 años, ha sido el de las cascadas tróficas. Una cascada trófica es un proceso ecológico que comienza en el tope de la cadena alimentaria y avanza progresivamente hacia abajo.
Todos sabemos que las ballenas comen peces y kril,  y que algunas personas, por ejemplo ciertos políticos japoneses sostienen que la caza de ballenas es benéfica para los seres humanos ya que aumentaría nuestro recursos alimentarios, así lo creen muchos.
Y es lo que parece…. Pero la cantidad de peces y kril  disminuyó al mismo tiempo que el número de ballenas. Eso parece paradójico. La desaparición de sus principales depredadores debería por lo tanto fomentarla.  Pero resulta que a las ballenas no les gusta comer estos animales, ellas les ayuda también a vivir. De hecho contribuyen a preservar la vida del océano entero.
Las ballenas se alimentan en las profundidades oscuras luego regresan a las aguas superficiales donde la luz es suficiente para permitir la fotosíntesis.  Allí  lanzan lo que los biólogos llaman los penachos de heces, enormes chorros de caca (“cacanami” [1]).  Estos penachos son ricos en hierro y en nitrógeno, nutrimentos que a menudo son raros en la superficie, y estos nutrientes fertilizan el fitoplancton o plancton vegetal que vive en el único lugar donde las plantas pueden sobrevivir, la zona fótica.
Las ballenas no se limitan a fertilizar las aguas superficiales. Bajando y subiendo a lo largo de la columna de agua ellas rechazan continuamente el plancton hacia las aguas superficiales y prolongan más su período de reproducción antes de que se hunda al fondo del océano. Incluso aunque ahora el número de ballenas ha disminuido considerablemente, sus movimientos verticales, de arriba a abajo y de abajo a arriba de las columnas de aguas oceánicas mezclan aproximadamente tanta agua como el viento, las olas y las mareas de todo el planeta. Más fitoplancton significa más zooplancton o plancton animal, del que se alimentan los animales más grandes. En otras palabras, más ballenas significa más peces y kril.
Pero la historia no termina aquí, ya que el plancton vegetal, no contento de alimentar a los animales marinos, absorba el dióxido de carbono (CO2) de la atmósfera. Por último, hundiéndose en el fondo del Océano, retira ese carbono de la circulación hacia un lugar donde permanece durante millares de años. Mientras más ballenas haya, habrá más  plánctones. Más  plánctones, significa más extracción de carbono en la atmósfera. Cuando las poblaciones de ballenas estaban en su apogeo, antes de que los matáramos en grandes  cantidades,   parece que hayan contribuido a tomar decenas de millones de toneladas de carbono de la atmósfera cada año.
Las ballenas cambian el clima.  El retorno de los grandes cetáceos, si no nos oponemos,   puede considerarse como una forma saludable de geoingeniería.  Podría reparar una parte de los daños que hemos causamos a la vida marina y a la atmósfera.   

 NdlT
[1]) El texto original utiliza la palabra "poonamies" (pooh + tsunamis), tsunami de "caca". Algunas jóvenes madres francesas  llaman 'cacatomiques' ( ‘cacanami’ ) las emisiones líquidas y abundantes hasta el punto de desbordar el pañal. 


Libertad para el héroe ambiental Paul Watson



Organizaciones socioambientales demandan libertad de Paul Watson en Embajada de Japón en Chile

GEORGE MONBIOT
Comment les baleines changent le climat : la Nature sait quoi faire

George Monbiot, 10 janvier 2015

George Monbiot est un écrivain britannique, connu pour son activisme dans les domaines de l’environnement et de la politique. Il écrit une chronique hebdomadaire pour le Guardian et est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont Captive State : The Corporate Takeover of Britain (2000) et Bring on the Apocalypse : Six Arguments for Global Justice (2008). www.monbiot.com

Traduit par Jacques Boutard, édité par Fausto Giudice, Tlaxcala
Versione italiana


Une des découvertes scientifiques les plus passionnantes des cinquante dernières années a été la découverte d’un grand nombre de cascades trophiques. Une cascade trophique est un processus écologique qui commence au sommet et se transmet jusqu’en bas de la chaîne alimentaire.

Nous savons tous que les baleines mangent des poissons et du krill, et que certaines personnes, certains politiciens japonais par exemple, soutiennent que la chasse à la baleine est bénéfique pour les humains, car elle augmenterait nos ressources alimentaires, à en croire certains.

Et c’est ce qu’il semblerait… Mais la quantité de poissons et de krill a diminué en même temps que le nombre de baleines. Cela semble paradoxal. La disparition de leurs principaux prédateurs devrait pourtant les favoriser. Mais il s’avère que les baleines ne se contentent pas de manger ces animaux, elle les aident également à vivre. En fait elle contribuent à préserver la vie de l’océan tout entier.

Les baleines se nourrissent dans les profondeurs obscures puis reviennent vers les eaux de surface où la lumière est suffisante pour permettre la photosynthèse. Elles y relâchent ce que les biologistes appellent des panaches de matières fécales, d’énormes jets de caca, (« cacatomiques »[1]). Ces panaches sont riches en fer et en azote, des nutriments qui sont souvent rares en surface, et ces nutriments fertilisent le phytoplancton qui vit au seul endroit où les plantes peuvent survivre, la zone photique.

Les baleines ne se contentent pas de fertiliser les eaux de surface. En descendant et en remontant le long de la colonne d’eau elles repoussent continuellement le plancton vers les eaux de surface et allongent sa période de reproduction avant qu’il ne coule au fond de l’océan. Même si aujourd’hui le nombre de baleines a largement diminué, leurs mouvements verticaux, du haut en bas et de bas en haut des colonnes d’eau des océans mélangent à peu près autant d’eau que le vent, les vagues et les marées sur l’ensemble de la planète. Plus de phytoplancton signifie plus de zooplancton, qui sert à son tour de nourriture aux animaux de grande taille. En d’autres termes, plus de baleines signifie plus de poissons et de krill.

Mais l’histoire ne se termine pas là, car le phytoplancton, non content de nourrir les animaux marins, absorbe le dioxyde de carbone (le CO2) de l’atmosphère. Finalement, en coulant au fond de l’océan, il retire ce carbone de la circulation vers un endroit où il reste pendant des milliers d’années. Plus il y a de baleines, plus il y a de plancton. Plus il y a de plancton, plus il prélève de carbone dans l’atmosphère. Quand les populations de baleines étaient à leur apogée, avant qu’on les tue en grand nombre, il semble qu’elles aient contribué à prélever des dizaines de millions de tonnes de carbone de l’atmosphère chaque année.

Les baleines changent le climat. Le retour des grands cétacés, si on ne s’y oppose pas, peut être considéré comme une forme salutaire de géo-ingénierie. Il pourrait réparer une partie des dégâts que nous avons causés à la vie marine et à l’atmosphère.

NdT

[1]) Le texte original utilise le mot « poonamies » (pooh + tsunamies), des tsunamis de « caca ». Certaines jeunes mamans parlent de « cacatomique » pour évoquer des émissions liquides et abondantes au point de déborder de la couche.




04/11/2024

ARMANDO PALAU ALDANA
Disertaciones del Crepúsculo
¡Salimos a deber los ambientalistas!


Cali, 3 de noviembre de 2024



Culminó la dieciseisava conferencia de los países parte del Convenio sobre la Biodiversidad, que se prolongó hasta las primeras horas de la mañana del 2 de noviembre (siendo suspendida por falta de quorum). Hagamos un balance previo, esperando los documentos oficiales que emitirá la Secretaria Ejecutiva de la COP16 (Astrid Schomaker), para conocer posteriormente en detalle el alcance de las decisiones accesorias, pues las principales siguen sin concretarse desde la Cumbre Río de Janeiro en 1992.
En efecto, la Conferencia sobre Medio Ambiente y Desarrollo en la que se aprobó el Convenio sobre Diversidad Biológica, determinó en su primer artículo como objetivos: la participación justa y equitativa en los beneficios que se deriven de la utilización de los recursos genéticos, mediante, un acceso adecuado a ellos y una transferencia apropiada de las tecnologías pertinentes, teniendo en cuenta los “derechos sobre esos recursos y tecnologías”, mediante una financiación apropiada.
O sea, llevan 32 años en la consecución de ese sofisma y pasarán otros tantos y nunca se logrará, sin embargo, una buena parte de letrados y actores de la contratación estatal ambiental, creen que fue un gran logro, pensando que quienes no lo reconocemos y cuestionamos dicha mercantilización de la biodiversidad, somos unos leños atravesados en el camino impidiendo que el crisol del dinero resuelva la vertiginosa degradación de la diversidad biológica, por lo tanto, salimos a deber.
El instituto Humboldt publicó un informe en 2017, afirmando que la biodiversidad colombiana ha mostrado una disminución promedio del 18% (sin precisar el rango de tiempo), siendo la mayor amenaza la pérdida de hábitats naturales, por lo general, relacionada con la agricultura y la ganadería expansiva, degradación que se mimetiza con el hecho de ser nuestra matria primer lugar en especies de aves y orquídeas, segunda en riqueza de plantas, anfibios, mariposas y peces de agua dulce, tercera en número de especies de palmas y reptiles, y cuarta en mamíferos.
Sin embargo, salimos a deber los ambientalistas, porque seguramente no dejamos durante estas tres décadas que la gamonal gobernadora del Valle del Cauca se hubiera dedicado a hacer los esfuerzos que anunció en la COP16, de lograr una mayor cooperación financiera para proteger nuestro degradado entorno; dirán también que los ambientalistas no permitimos a los cañicultores -a través hoy del alcalde de la Sucursal del Cielo- el viejo deseo de enlucirla y haberle dado matiz ambiental a la feria de Cali.
Por su parte, el Ministerio de Ambiente le apostó al impulso a la economía hacia la transformación productiva y competitiva basada en la naturaleza y el traslado de parte de los 20 mil millones de dólares anuales prometidos en Montreal (2022) para el financiamiento de la gestión colectiva de territorios marino-costeros, dulceacuícolas y terrestres; pero los pocos ambientalistas estropeamos esta visión rentística al denunciar que la COP16 y sus Mesas de Negocios, son evidencia más de la monetización de la naturaleza.
También seremos los ambientalistas los responsables de que no se haya logrado abandonar desde 1970 la quema de los cañaduzales del valle geográfico del río Cauca, es decir, quienes desde siempre hacemos activismo sobre problemáticas del entorno y sus recursos naturales, que lesionan a todos los seres vivos, generando masa crítica y tratando de lograr opinión pública, pues aunque el Minambiente emitió el pasado abril una resolución sugiriendo parar las quemas agrícolas, le permitió a la CVC excepcionar a los pirómanos 13 ingenios azucareros de Asocaña.
A propósito, Asocaña anunció en plena COP16 que son una agroindustria cada vez más sostenible y que conectaran 890 kilómetros de corredor biodiverso para contribuir a conservar la fauna que se moviliza por el río Cauca y que dejaran de quemar en 5 años cañaduzales, abandonando esta práctica de la que dependen 4 mil corteros; porque somos los ambientalistas quienes hemos desprestigiado desde 1994 ésta altruista causa, acudiendo desde hace 3 décadas al Consejo de Estado en ingentes acciones constitucionales para que se detenga esta contaminante práctica agrícola que daña el agua, el suelo, el aire, el paisaje, la biodiversidad y la salud de la niñez.
Ahora resultaron ambientales los bancos, las cámaras de comercio y las urbanizadoras, solo que los ambientalistas les impedimos demostrarlo, porque coincidimos con el dictamen del indígena Toro Sentado que en 1868 dijo: “Solo cuando el último árbol este muerto, el último río envenenado y el último pez atrapado, te darás cuenta que no puedes comer dinero", pero aún así salimos a deber, porque no logramos que la Ministra, quien se tornó ambientalista después de haber sido consultora de la Shell Oil Company, revocara la licencia ambiental para construir una base militar en el Parque Natural Isla Gorgona, uno de los biomas más biodiversos del mundo.

Seguir leyendo

Chirurgien d'urgence à Gaza : le témoignage du Dr Yacine Haffaf

Le Dr Yacine Haffaf, 68 ans, chirurgien viscéral vivant à La Réunion, a effectué une mission médicale auprès du CICR à Rafah du 4 juillet au 6 août 2024. Il nous fait part de son expérience

LIVE VIDEO: Haaretz Conference, Israel After October 7th: Allied or Alone?

The aftermath of the 7th October and the war in the southern and northern regions have far-reaching implications for Israel, the Middle East, and the broader international order. Since 7th October, the UK has assumed a pivotal role, emerging as one of the primary global powers engaged in resolving the crisis and shaping a post-war landscape. In light of these developments and the new government in the UK, the conference will engage our community, allies, and thought leaders in reflecting on the situation in Israel, Palestine, and the wider region.

01/11/2024

MOSTAFA GHAHREMANI
Le ministère allemand des Affaires étrangères et Mme Annalena Baerbock ont perdu la boussole !

Mostafa Ghahremani, 1/11/2024

La République fédérale a réagi à l’exécution d’un citoyen iranien titulaire d’un passeport allemand en fermant les trois consulats généraux iraniens à Hambourg, Francfort-sur-le-Main et Munich. Elle a également informé 32 diplomates et autres employés de ces institutions qu’ils devaient quitter le pays dans un délai déterminé.

Cet acte d’hostilité de la part de l’Allemagne doit en tout cas être considéré comme une action et une réaction sans précédent, disproportionnée et injustifiable, et a déjà été jugé à Téhéran comme une ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain.
Le supplicié Jamshid Sharmahd, un Iranien de 69 ans né en Allemagne, est connu depuis des années comme opposant au régime et chef d’une station de radio monarchiste faisant l’apologie de la violence. Jamshid Sharmahd est celui qui, par ses paroles et ses actes, a appelé à plusieurs reprises à des attentats terroristes à l’intérieur des frontières d’un pays indépendant appelé Iran et contre ses forces armées. Il a publiquement revendiqué l’attentat contre une mosquée de Chiraz, dans le sud de l’Iran, qui a tué 14 personnes en avril 2008.
Le ministère des Affaires étrangères doit répondre à la question de savoir quel avantage la politique étrangère allemande voit dans le soutien à un tel terroriste.
Au cours des 46 dernières années, je n’ai jamais vu dans la politique étrangère allemande à l’égard de l’Iran une hostilité aussi injustifiée et une orientation aussi négative et partiale, simplement parce qu’un terroriste a été condamné par la justice d’un pays indépendant.
Tout cela est une preuve supplémentaire de l’inefficacité et de l’incapacité du ministère de Mme Annalena Baerbock !
Il est profondément regrettable qu’après les événements en Ukraine et le génocide israélien à Gaza, le ministère des Affaires étrangères, l’instrument de la politique étrangère allemande, soit plongé dans une crise profonde et dans un bourbier de mauvaise gestion, d’erreurs professionnelles et de désorientation politique.

Jamshid Sharmahd a revendiqué publiquement la responsabilité de l'attentat de Shiraz


 

MOSTAFA GHAHREMANI
The German Federal Foreign Office and Mrs. Annalena Baerbock are out of mind!

Mostafa Ghahremani, 1/11/2024

The Federal Republic of Germany has reacted to the execution of an Iranian citizen with a German passport by closing all three Iranian consulates general in Hamburg, Frankfurt am Main and Munich. Furthermore, 32 diplomats and other employees of these institutions have been informed that they must leave the country within a certain period.

This hostile act by Germany must in any case be regarded as an unprecedented, disproportionate and unjustifiable action and reaction and has already been judged in Tehran as interference in the internal affairs of a sovereign State.
The executed Jamshid Sharmahd, a 69-year-old native Iranian with a German passport, has been known for years as an opponent of the regime and the head of a royalist radio station that incites violence.
Jamshid Sharmahd was the one who, with his words and deeds, repeatedly called for terrorist attacks within the borders of an independent country called Iran and against its armed forces. He has publicly claimed responsibility for the attack on a mosque in Shiraz in southern Iran that killed 14 people in April 2008.
The Federal Foreign Office must answer the question of what advantage German foreign policy sees in supporting such a terrorist.
In the last 46 years, I have never seen such unjustified hostility and negative and biased bias in German foreign policy towards Iran just because a terrorist has been judged by the judiciary of an independent country.
All this is further proof of the inefficiency and incompetence of Mrs. Annalena Baerbock's ministry!
It is deeply regrettable that after the events in Ukraine and the Israeli genocide in Gaza, the Foreign Office, the apparatus of German foreign policy, is in a deep crisis and mired in mismanagement, technical errors and political disorientation.

Sharmahd claimed publicly responsibility for the attack in Shiraz


 

MOSTAFA GHAHREMANI
Das deutsche Auswärtige Amt und Frau Annalena Baerbock haben den Kopf verloren!

 Mostafa Ghahremani, 1-11-2024

Die Bundesrepublik hat auf die Hinrichtug eines iranischen Staatsbürgers mit einem deutschen Pass die Schließung aller drei iranischen Generalkonsulate in Hamburg, Frankfurt am Main und München reagiert. Es wurde ferner 32 Diplomaten und anderen Mitarbeitern dieser Einrichtungen mitgeteilt, dass Sie binnen einer Frist das Land verlassen müssen.

Dieser feindselige Akt Deutschlands ist auf jeden Fall als eine beispiellose, unverhältnismäßige und nicht zu rechtfertigende Aktion und Reaktion anzusehen und wurde in Teheran bereits als Einmischung in die innere Angelegenheit eines souveränen Staates bewertet.
Der Hingerichtete Jamshid Sharmahd, ein 69-jähriger gebürtiger Iraner mit einem deutschen Pass ist seit Jahren als Regime-Gegner und Chef einer gewaltverherrlichenden monarchistischen Radiostation bekannt. Jamshid Sharmahd war derjenige, der mit seinen Worten und Taten mehrfach zu Terroranschlägen innerhalb der Grenzen eines unabhängigen Landes namens Iran und gegen dessen Streitkräfte aufrief. Er hat öffentlich die Verantwortung für den Anschlag auf eine Moschee in Schiraz im Südiran übernommen, bei dem im April 2008 14 Menschen getötet wurden.
Das Auswärtige Amt muss die Frage beantworten, welchen Vorteil die deutsche Außenpolitik in der Unterstützung eines solchen Terroristen sieht.
In den letzten 46 Jahren habe ich in der deutschen Außenpolitik gegenüber dem Iran noch nie eine derart ungerechtfertigte Feindseligkeit und eine negative und voreingenommene Ausrichtung erlebt, nur weil ein Terrorist von der Justiz eines unabhängigen Landes gerichtlich verurteilt wurde.
Dies Alles ist ein weiterer Beweis für die Ineffizienz und Unfähigkeit des Ministeriums von Frau Annalena Baerbock!
Es ist zutiefst bedauernswert, dass das Auswärtige Amt, der Apparat der deutschen Außenpolitik, nach den Ereignissen in der Ukraine und dem israelischen Völkermord in Gaza in einer tiefen Krise und im Sumpf von Missmanagement, fachlich - handwerklichen Fehlern und politischen Orientierungslosigkeit steckt.

Sharmahd s Bekenntnis zum Anschlag in Schiraz


 


GIDEON LEVY
Les Israéliens ne devraient pas pleurer la mort d’un salaud

Gideon Levy, Haaretz, 31/10/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Quand Bezalel Smotrich pleure, on ne peut que répondre par un rire amer. Quand Uriah Ben-Natan pleure sur la tombe de son frère Shuvael et fait son éloge funèbre, nous devons appeler la police pour qu’elle l’arrête. Lorsqu’une guerre brutale se poursuit sans fin à cause de Smotrich, Ben-Natan et de leurs semblables, nous n’avons pas à partager leur peine.


Le ministre des Finances Bezalel Smotrich à la Knesset portant deux pin’s : un gravé avec la carte d’Israël, Cisjordanie comprise, et un pin’s jaune pour les “otages”, le 9 septembre. Photo Oren Ben Hakoon


Lorsque le deuil se transforme en une incitation répugnante à commettre de nouveaux crimes de guerre, on ne peut l’ignorer, même lorsque la source est un homme qui vient de perdre son frère. Le politiquement correct doit cesser ici, ainsi que le précepte selon lequel « une personne ne peut être tenue responsable de ce qu’elle dit lorsqu’elle est en détresse ». Leur douleur n’est pas la mienne : leur douleur n’est pas celle de tous les Israéliens.
Le ministre des finances, Bezalel Smotrich, a fondu en larmes cette semaine lors d’une réunion de son parti, Sionisme religieux, à la Knesset, en évoquant les « sages, les érudits de la Torah, qui sont tombés pour défendre l’État ». Celui qui a poussé à la poursuite de la guerre et même à son escalade, et qui a empêché sa fin en exerçant le pouvoir d’extorsion de sa coalition, ne mérite pas de partager le chagrin d’autrui.
Plus que tout, Smotrich déplore le prix que la communauté sioniste religieuse a payé en sang dans la guerre, « un prix disproportionné par rapport à sa part de la population ». Cependant, il ne faut pas ignorer le rôle de ce groupe dans les horreurs de la guerre et dans sa poursuite criminelle.


Soldats israéliens en opération à Gaza, octobre 2024. Photo Tsahal

C’est une guerre de l’électorat de Smotrich. C’est la première guerre de l’extrême droite. Jamais Israël n’a mené une guerre dans laquelle la droite kahaniste a eu une influence aussi profonde.
Une forte majorité d’Israéliens la soutient. Les combats ne sont pas dirigés par les jeunes des collines, les jeunes colons juifs radicalisés de Cisjordanie. La plupart des crimes de guerre qui ont été perpétrés l’ont été par des officiers, des pilotes et des soldats de la gauche sioniste et du centre politique. En outre, il est également vrai que le Premier ministre Benjamin Netanyahou porte la plus grande part de responsabilité et de blâme pour la guerre.
Mais Israël n’a jamais mené une guerre dans laquelle les colons et leurs partisans ont eu une influence aussi décisive sur son déroulement. Par conséquent, lorsque l’un de leurs dirigeants pleure, il ne peut susciter aucune sympathie ou compassion de la part des opposants à la guerre. À cause de Smotrich et de ses semblables, il y a maintenant des millions de personnes qui pleurent sans cesse, de Beyrouth à Rafah, y compris en Israël. À cause d’eux, Israël est devenu un État paria dans lequel toute compassion et toute humanité envers l’autre est non seulement étrangère, mais considérée comme une trahison.


Un soldat de l’armée israélienne se tient debout tandis que des colons israéliens marchent pendant une visite guidée du vieux marché dans la partie palestinienne de la vieille ville d’Hébron/Al Khalil en Cisjordanie, le 22 octobre 2024, pendant la fête juive de Souccot. Photo Hazem Bader/AFP

Smotrich a pleuré les morts de sa base électorale (tout en mentionnant les autres). C’est grâce à son patronage, à son soutien, à ses encouragements et à son financement que les Shuvael ont prospéré. Le soldat Shuvael Ben-Natan a été tué la semaine dernière au Liban. Il vivait dans la colonie de Rehelim, en Cisjordanie. Ses funérailles au Mont Herzl, auxquelles des milliers de personnes ont assisté, se sont transformées en une démonstration d’incitation à la haine et d’appels au meurtre comme on n’en avait jamais vu en Israël. Sous le couvert du deuil, les masques sont tombés. Au Mont Herzl, le chat est sorti du sac, et il est violent, criminel, raciste, pogromiste, néo-nazi. Les Smotrich l’encouragent.

Il était connu sous le nom de « Shuvi le Madlik » [madlik, dérivant du radical d/l/k - delek= essence, hadlaka= éclairage, l’hadlik=allumer -signifie en hébreu à la fois « celui qui  allume les cierges de shabbat » et, par extension « incendiaire » et, en langage familier, « grand, cool, super ». On peut supposer un troisième sens : une grande partie des colons étant d’origine US, madlik en anglo-hébreu pourrait se référer à l’anglais mad (fou, comme Mad Max) augmenté d’une désinence hébraïsante, lik, NdT], pour son habitude d’incendier des maisons palestiniennes « pour s’amuser ». Lors de ses funérailles, ses amis ont parlé de lui avec tendresse et admiration. Il y a un an, il avait été arrêté, soupçonné d’avoir tué un paysan palestinien qui récoltait innocemment ses propres olives. Ben-Natan a été rapidement relâché, là aussi dans l’esprit de l’ère Smotrich.


Bilal Saleh, assassiné par Shuvi le Madlik près de Naplouse l’année dernière.

Voici comment son frère Uriah a fait son éloge funèbre : « Tu es allé à Gaza pour te venger, autant que possible - les femmes, les enfants, tous ceux que tu voyais, autant que possible, c’est ce que tu voulais... Nous pensions que nous allions massacrer l’ennemi, les massacrer tous, les chasser du pays ici... Tout le peuple d’Israël devrait pouvoir te venger. Une vengeance sanglante : non pas la vengeance des maisons brûlées, ni la vengeance des arbres brûlés, ni la vengeance des véhicules brûlés, mais la vengeance du sang versé de vos serviteurs ».

 Pendant un moment fort, la vraie nature des colons violents d’Israël a été pleinement révélée. Sous le couvert de la guerre, ils se déchaînent non seulement à Gaza, mais aussi en Cisjordanie, à une échelle sans précédent qu’ils n’avaient jamais atteinte auparavant, avec l’aimable autorisation de Smotrich.

Il est inutile d’imaginer ce qui se serait passé si un Palestinien endeuillé avait utilisé des mots similaires sur la tombe de son propre frère. Inutile parce que le corps d’un terroriste palestinien, contrairement à celui d’un terroriste juif, ne serait pas rendu à sa famille.




Algérie, 1er Novembre 1954: déclenchement de l'insurrection nationale

 1er Novembre 1954
Appel au peuple algérien
Texte intégral du premier appel adressé par le Secrétariat général du Front de libération nationale au peuple algérien

Naissance d’un texte fondateur
La Proclamation du Premier novembre 1954 

 

Le “Groupe des 6” [Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA)] qui déclencha l'insurrection. Debout, de gauche à droite : Rabah Bitat (1925-2000), Président de l'Assemblée populaire nationale de 1977 à 1990, Mostefa Ben Boulaïd (1917-1956 piégé par un poste radio), Didouche Mourad  (1927-1955 mort au combat) et Mohammed Boudiaf (1919-1992 assassiné), Président du Haut Comité d'État en 1992. Assis : Krim Belkacem (1922-1970 assassiné) à gauche, et Larbi Ben M'Hidi (1923-1957 assassiné) à droite. 







Le logo officiel de la commémoration

 Lire

•     1er novembre 1954 : L'Algérie, de la sédition à la nation
•   
 1er
novembre 2024 : que reste-t-il de la révolution algérienne ?
•    Novembre 1954 – novembre 2024 : l’art de tourner en rond
•    De la guerre d’Algérie à la guerre à l’Algérie : mensonges et vérités

 


Écouter
Algérie 1954 : le feu sous la cendre (France-Culture)


A.L.N.

APPEL

Peuple Algérien,

A l’exemple des peuples qui ont brisé les chaînes de l’esclavage et de l’oppression,

En accord avec tes frères Marocains et Tunisiens auxquels tu es lié par des siècles d’histoire, de civilisation et de souffrance, tu ne dois pas oublier un seul instant que notre avenir à tous est commun.

Par conséquent, il n’y a pas de raison pour ne pas unifier, confondre et intensifier notre lutte. Notre salut est un et notre délivrance est une, dissocier le problème maghrébin c’est aller contre une réalité historique qui, à dater de 1830, fait notre malheur à tous.

En outre, pense un peu à ta situation humiliante de colonisé, réduit sur son propre sol à la condition honteuse de serviteur et de misérable surexploité par une poignée de privilégiés, classe dominante et égoïste qui ne cherche que son profit sous le couvert fallacieux et trompeur de civilisation et d’émancipation.

A propos de civilisation, nous te rappelons quelques dates illustres: 1830 avec ses rapines et ses crimes au nom du droit du plus fort: 18 70 suivie de massacres et d’expropriations qui ont frappé des milliers d’Algériens; 1945 avec ses 40 000 victimes; 1948 et ses élections à la Naegelen; 1950 avec son fameux complot. Comme tu le constates, avec le colonialisme, la Justice, la Démocratie, l’Égalité ne sont que leurre et duperie destinés à te tromper et à te plonger de jour en jour dans la misère que tu ne connais que trop.

Si à tous ces malheurs il faut ajouter la faillite de tous les partis politiques qui prétendaient te défendre, tu dois te convaincre de la nécessité de l’emploi d’autres moyens de lutte.

C’est pourquoi, conscients de la gravité de l’heure, au coude à coude, avec nos frères de l’Est et de l’Ouest qui meurent pour que vivent leur patrie respective, nous t’appelons à secouer ta résignation et à relever la tête pour reconquérir ta liberté au prix de ton sang.

Dans ce domaine, nous savons ce dont tu es capable, mais au départ nous voudrions attirer ton attention sur la manière de servir les forces de libération qui, pour ton bonheur, ont fait le serment sacré de tout sacrifier pour toi.

1°) Reste calme et discipliné. Ne te laisse pas aller au désordre qui ne peut servir que l’ennemi.

2°) Ton devoir impérieux est de soutenir tes frères combattants par tous les moyens.

3°) Sois vigilant. L’ennemi te guette et surveille tes moindres gestes pour gêner ton action.

Prends garde aux faux communiqués, aux mensonges, à la corruption, aux promesses dont le but est de te détourner de la voie que nous ont dicté notre religion et notre devoir national.

Pour finir:

– Toute inattention peut coûter la vie à des hommes.

– Toute indiscrétion peut engendrer des conséquences graves.

Donc, sans perdre une minute, organise ton action aux côtés des forces de Libéradon à qui tu dois porter aide, secours et protection en tous lieux et en tous moments.

En les servant tu sers ta cause

Se désintéresser de la lutte est un crime

Contrecarrer l’action est une trahison

DIEU est avec les combattants des justes causes et nulle force ne peut les arrêter désormais hormis la mort glorieuse ou la Libération Nationale.

VIVE L’ARMÉE DE LIBÉRATION

VIVE L’ALGÉRIE INDÉPENDANTE