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21/08/2024

NOUR ALHAKK
Gilad Erdan : “Le siège de l’ONU doit être rayé de la surface de la Terre”

J’admire la tolérance et la civilisation de ces gens !

Nour Alhakk, Medium, 20/8/2024
Traduit par 
Fausto GiudiceTlaxcala

L’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a déclaré, à la veille de la fin de son mandat, que « le bâtiment de l’ONU doit être fermé et rayé de la surface de la terre ».


Paysage avec le bâtiment du Siège de l’ONU, Raoul Dufy, 1952

Le journal israélien Jerusalem Post a cité Erdan qui a déclaré mardi : « Ce bâtiment peut sembler beau de l’extérieur, mais il est tordu et difforme », faisant référence au bâtiment des Nations unies à New York.


Gilad Erdan, qui cède son poste d’ambassadeur à l’ONU à Danny Danon, qui l’avait déjà été de 2015 à 2020, a fixé une mezouzah en forme de “Grand Israël” à l’entrée de son bureau, pour “signifier à tout le monde que le Grand Israël, Judée et Samarie [Cisjordanie] inclue, appartient au peuple israélien ».

En ce qui concerne ses projets, Erdan a déclaré qu’il se voyait à l’avenir à la tête du Likoud, après le Premier ministre Benjamin Netanyahou.

Ce n’est pas la première fois qu’Erdan s’en prend à l’ONU, puisqu’il a appelé le mois dernier à la fermeture du complexe de l’ONU à Jérusalem et à l’expulsion des chefs des agences basées en Israël pour « envoyer un message clair selon lequel la partialité et l’exploitation continues de l’ONU à l’encontre d’Israël auront un prix ».

Erdan est un dirigeant du Likoud qui a attaqué à plusieurs reprises le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Israël affirme que les Nations unies sont une institution partiale à son encontre. Les tensions entre Tel-Aviv et l’ONU se sont aggravées après que cette dernière a mis en juin dernier l’armée israélienne sur la liste noire d’entités accusées de tuer des enfants.

Pour sa part, le journal britannique Financial Times a cité des sources israéliennes selon lesquelles le gouvernement Netanyahou envisage des mesures de rétorsion contre les agences des Nations Unies opérant en Palestine, notamment celles qui jouent un rôle important dans les opérations de secours dans la bande de Gaza.

Depuis le 7 octobre, Israël, avec le soutien total des USA, a mené une guerre dévastatrice contre Gaza qui a fait plus de 133 000 martyrs et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine mortelle.

Israël continue d’ignorer la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies l’enjoignant de cesser immédiatement ses activités et les ordres de la Cour internationale de justice de prendre des mesures pour prévenir le génocide et améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.

L’histoire se répète

Il convient de mentionner que l’Irgoun, en 1948, sous la direction de l’ancien Premier ministre israélien Menahem Begin, a participé avec le groupe Stern et la Haganah, à l’assassinat d’un membre de la famille royale suédoise, Folke Bernadotte. Celui-ci était le président de la Croix-Rouge suédoise, qui avait été choisi par les Nations unies pour servir de médiateur pour la paix entre les Arabes et les Israéliens.

Folke Bernadotte en 1948 et derrière lui, avec le brassard des Nations Unies, le colonel français Sérot, qui sera assassiné avec lui le 17 septembre 1948

Ces organisations sionistes ont assassiné Bernadotte pour ses propositions de résolution du conflit. Elles considéraient que ces propositions étouffaient l’immigration juive en Israël. Elles les considéraient également comme un plan visant à renforcer le pouvoir des Arabes à Jérusalem et à marginaliser les Juifs.

 

20/08/2024

NAGHAM ZBEEDAT
“Le retour du martyre” : Yahya Ayyash, “l’Ingénieur”, redevient “tendance”, alors que le Hamas menace d’autres attaques suicides

Célèbre pour avoir introduit les attaques suicides dans le conflit israélo-palestinien, Yahya Ayyash, tué par Israël en 1996, fait l’objet d’un regain d’attention après une tentative d’attentat à Tel-Aviv.

Nagham Zbeedat, Haaretz, 20/8/2024
Traduit par 
Fausto GiudiceTlaxcala

À la suite d’une tentative d’attentat-suicide à Tel-Aviv dimanche soir, un nom a commencé à gagner du terrain sur les plateformes de médias sociaux arabes, en particulier sur X : Yahya Ayyash. Connu sous le nom de « l’ingénieur », Yahya Ayyash était une figure clé du Hamas et l’un des cerveaux de la vague d’attaques-suicides en Israël dans les années 1990, jusqu’à son assassinat.

La police israélienne et le Shin Bet ont annoncé lundi qu’un engin explosif qui a explosé dans le sud-est de Tel-Aviv dimanche soir était une tentative d’attentat terroriste. L’attaquant, qui portait les explosifs sur lui, a été tué dans l’explosion, tandis qu’un passant a été modérément blessé et transporté à l’hôpital.


Yahya Ayyash. Photo : Reuters

Le Hamas et le Djihad islamique ont revendiqué l’explosion, déclarant qu’ils renouvelleraient les attentats suicides en Israël « tant que les massacres perpétrés par l’occupant et la politique d’assassinats ciblés persisteront ».


Le lieu de l’explosion à Tel Aviv dimanche. Photo Moti Milrod

Un quart de siècle après sa mort, le nom de Yahya Ayyash refait surface dans les discussions en ligne en langue arabe, de nombreux utilisateurs établissant des parallèles entre l’attentat de Tel-Aviv et ce qu’ils considèrent comme l’héritage de Yahya Ayyash, symbole militant de la résistance à l’occupation israélienne.

Qui était Yahya Ayyash ?

Yahya Ayyash était né le 6 mars 1966 à Rafat, près de Naplouse. Après avoir obtenu d’excellents résultats au lycée, il a poursuivi des études d’ingénieur à l’université de Birzeit, où il a obtenu une licence en génie électrique en 1988. Début 1992, Ayyash rejoint les Brigades Ezzedine Al Qassem, la branche militaire du Hamas, où il se spécialise dans la création d’explosifs à partir de matériaux disponibles localement. Il est tristement célèbre pour avoir introduit la tactique des attaques suicides dans le conflit israélo-palestinien.

Ayyash s’est rapidement imposé comme l’un des principaux artificiers du Hamas, ce qui lui a valu le surnom d’« ingénieur ». Les attentats qu’il a organisés ont causé la mort de plus de 70 Israéliens.


L’épave d’un bus israélien à Tel Aviv après un attentat suicide, octobre 1994. Photo : Jerome Delay/Associated Press

Le 5 janvier 1996, après une vaste chasse à l’homme, Ayyash est tué par le service de sécurité Shin Bet. L’agence a réussi à infiltrer le Hamas et à compromettre l’un des associés d’Ayyash, qui lui a remis un téléphone portable piégé avec des explosifs. Une fois qu’il a été confirmé qu’Ayyash utilisait le téléphone, le Shin Bet l’a fait exploser, le tuant sur le coup.


Le cercueil de Yahya Ayyash est transporté dans une mosquée pour les funérailles, 1996.Photo : Jim Hollander/Reuters

Le Hamas lui-même a commémoré Ayyash en donnant son nom à l’une de ses roquettes à plus longue portée, lancée pour la première fois en direction de l’aéroport international d’Eilat en 2021. Le Hamas a ciblé Israël en utilisant le missile Ayyash 250 à plusieurs reprises au cours de la guerre de Gaza. Une roquette tirée depuis la ville de Jénine, en Cisjordanie, en juin 2023, a été revendiquée par une faction du Hamas se faisant appeler le bataillon Al-Ayyash. L’Autorité palestinienne a également commémoré Ayyash en donnant son nom à une rue de Ramallah.

Ayyash est vivant

Le regain d’intérêt pour Ayyash met en évidence l’influence de ses tactiques et de son idéologie dans certaines parties du monde arabe, où il est souvent considéré comme un martyr et un héros.
Adham Abu Selmiya, écrivain et militant palestinien, a partagé sur X une image d’un bus détruit, référence aux attentats suicides de Yahya Ayyash, à côté d’un panneau de signalisation indiquant « Tel Aviv » avec le slogan en anglais et en hébreu : « Nous arrivons ». En légende de l’image, Abu Selmiya a déclaré : « Il n’est que juste que nous affichions ce sourire “suffisant” à l’égard de Netanyahou ». Il a ajouté : « Maintenant, les piliers de son entité tremblent devant le retour tonitruant de l’ère des opérations martyres dans les territoires occupés ».


"Ton temps reviendra, Ayyash" : image dans un message X d’Adham Abu Selmiya, écrivain et militant palestinien

L’écrivain égypto-palestinien Yousef Al-Damouky a écrit: « Il reviendra de l’endroit où vous pensiez l’avoir tué », faisant référence à l’assassinat de Yahya Ayyash. Al-Damouky a ajouté : « Il rira longtemps pendant que vous paniquerez. Yahya vous dira avec sa sagesse éternelle : tous ceux que vous assassinez ne meurent pas ».

Des images de Yahya Ayyash se répandent sur Internet, accompagnées d’une légende en vogue déclarant : « Ayyash est vivant, ne croyez pas qu’il est mort ». Beaucoup partagent également une citation attribuée à Ayyash : « Les Juifs peuvent déraciner mon corps de Palestine, mais je veux planter quelque chose dans le peuple qu’ils ne pourront pas éradiquer ».

 

 

NAGHAM ZBEEDAT
'Return of Martyrdom': 'The Engineer' Yahya Ayyash Trends as Hamas Threatens More Suicide Attacks

Nagham Zbeedat, Haaretz, 20/8/2024

 
Yahya Ayyash.
Yahya Ayyash.Credit: Reuters

In the aftermath of an attempted suicide attack in Tel Aviv on Sunday evening, one name began gaining significant traction across Arab social media platforms, particularly on X: Yahya Ayyash. Known as "The Engineer," Ayyash was a key figure in Hamas and one of the masterminds behind the wave of suicide bombings in Israel during the 1990s until his assassination.
The Israel Police and the Shin Bet announced on Monday that an explosive device that detonated in southeast Tel Aviv on Sunday evening was an attempted terror attack. The attacker, who had the explosives on his body, was killed in the blast, while a bystander sustained moderate injuries and was taken to a hospital.

Hamas and Islamic Jihad claimed responsibility for the explosion, stating they would renew out suicide attacks in Israel "as long as the massacres by the occupiers and the policy of targeted killings persist."

The scene of the explosion in Tel Aviv on Sunday.
The scene of the explosion in Tel Aviv on Sunday. Credit: Moti Milrod

A quarter century after his death, Ayyash's name is now resurfacing in Arabic-language online discussions, with many users drawing parallels between the Tel Aviv attack and what they characterize as Ayyash's legacy, as a militant symbol of resistance against Israeli occupation.

Who is Yahya Ayyash?

Yahya Ayyash was born on March 6, 1966, in Rafat near Nablus. After excelling in high school, he went on to study engineering at Birzeit University, where he earned a Bachelor's degree in electrical engineering in 1988. In early 1992, Ayyash joined the Iz al-Din al-Qassam Brigades, Hamas' military wing, where he specialized in creating explosives from locally available materials. He is infamous for introducing the tactic of suicide bombings into the Israeli-Palestinian conflict.

Ayyash quickly rose to prominence as one of Hamas's chief bomb-makers, earning the nickname "the Engineer." The bombings he organized resulted in the deaths of over 70 Israelis.

The wreckage of an Israeli bus in Tel Aviv after a suicide bombing, October 1994.
The wreckage of an Israeli bus in Tel Aviv after a suicide bombing, October 1994.Credit: Jerome Delay/Associated Press

On January 5, 1996, after an extensive manhunt, Ayyash was killed by the Shin Bet security service. The agency managed to infiltrate Hamas and compromised one of Ayyash's associates, who handed him a cell phone rigged with explosives. Once it was confirmed that Ayyash was using the phone, the Shin Bet detonated it, killing him instantly.

The coffin of Yahya Ayyash is carried into a mosque for funeral services, 1996.
The coffin of Yahya Ayyash is carried into a mosque for funeral services, 1996.Credit: Jim Hollander/Reuters

Hamas itself has commemorated Ayyash by naming one of its longer-range rockets after him; it was first launched towards Eilat's international airport in 2021. Hamas has targeted Israel using the Ayyash 250 missile several times during the Gaza war. A rocket fired from the West Bank city of Jenin in June 2023 was claimed by a Hamas faction calling itself the Al-Ayyash Battalion. The Palestinian Authority has also commemorated Ayyash by naming a Ramallah street after him.

'Ayyash is alive'
The renewed focus on Ayyash highlights the influence of his tactics and ideology among certain sections of the Arab world, where he is often regarded as a martyr and a hero.
Adham Abu Selmiya, a Palestinian writer and activist, shared an image on X of a destroyed bus, a reference to Yahya Ayyash's suicide bus bombings, next to a road sign saying "Tel Aviv" with the slogan in English and Hebrew: 'We are coming!' Captioning the image, Abu Selmiya declared, "It is only right that we wear this 'smug' smile at Netanyahu!" He further commented, "Now, the pillars of his entity tremble at the thunderous return of the era of martyrdom operations in the occupied land."

An image featured in a X post by Adham Abu Selmiya, a Palestinian writer and activist.
An image featured in a X post by Adham Abu Selmiya, a Palestinian writer and activist.

Egyptian-Palestinian writer Yousef Al-Damouky wrote, "He will return from where you thought you killed him," referring to the assassination of Yahya Ayyash. Al-Damouky added, "He will laugh for a long time while you panic. Yahya will tell you with his eternal wisdom: not everyone you assassinate dies."
Images of Yahya Ayyash are spreading across the internet, accompanied by a trending caption declaring, "Ayyash is alive, don't believe he's dead." Many are also sharing a quote attributed to Ayyash: "The Jews can uproot my body from Palestine, but I want to plant something in the people that they cannot uproot."

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
La conquête de la Palestine

Luis E. Sabini Fernández, 18/8/2023
Traduit par 
Fausto GiudiceTlaxcala

Témoignant peut-être d’une certaine prédisposition à la solidarité, à la pitié et à la justice, de nombreuses personnes d’origines et de situations très différentes condamnent les atrocités par lesquelles Israël, son gouvernement et ses dirigeants politiques et religieux - avec un énorme soutien populaire - sont en train de massacrer le peuple palestinien.
La chutzpah de leurs représentants, les Ben-Gvir, Bennett, Netanyahou, Smotrich, nous dégoûte par sa franchise.

-Pourquoi ils nous attaquent ? Juste parce qu'on les tue et qu'on occupe leur terre ?
-J'allais te demander la même chose

En même temps, et depuis longtemps, les dirigeants sionistes insistent sur le fait que ce qu’ils font en Palestine n’est rien d’autre que ce que les Européens du Nord ont fait en Abya Yala contre les autochtones qui habitaient le Mexique, les USA, le Canada d’aujourd’hui...
Tout d’abord, nous ne devons pas oublier l’origine génocidaire de la « naissance » de nombreux États modernes. Dans les trois “Amériques”, sans aller plus loin.

Il est certain que l’implantation sioniste en Palestine ressemble beaucoup plus à celle des WASP [1] en Amérique du Nord, par exemple, qu’à celle des Européens ibériques dans le reste de ce qu’on allait appeler le continent américain.

Car les WASP sont arrivés sur leurs bateaux, se sont installés et se sont emparés de tout, expulsant et exterminant les habitants millénaires. Ils ont pris les rivières, la pêche, les plaines, les forêts, les bisons, qu’ils ont transformés en cibles de tir, un jeu qu’ils ne se permettaient pas dans leur piteuse Europe.

Les Ibèriques ont procédé de la même manière, sans se sentir persécutés religieusement comme l’avaient été les quakers, les presbytériens, les congrégationalistes et autres sectes venues dans le « Nouveau Monde ». Mais ils ont ajouté au pillage par laquelle les Européens ont pris possession de la terre et de tout ce qu’elle contenait, les femmes, celles qui avaient été enlevées aux peuples dépossédés. Celles des indigènes du territoire conquis.

 Les sionistes prétendent faire « exactement » ce que les Européens ont fait en Amérique (l’Amérique du Nord, parce que c’est le modèle des sionistes), et prétendent même discuter de ce qu’il faut faire avec les Palestiniens, pour voir si les réserves conviennent, pour préserver la mémoire, l’histoire de ce territoire et de son peuple (et l’autoglorification qui consiste à garder les Palestiniens en vie mais soumis). Ils affirment qu’il existe de grandes similitudes dans l’esprit missionnaire et divinisé avec lequel ils sont radicalement séparés des « autres ». Ce n’est rien d’autre qu’un esprit suprématiste.

Les sionistes prétendent alors humblement répéter l’histoire. Il y a cependant un élément crucial qui démolit l’analogie que les sionistes ont brandie pour leur propre apologie.
Les génocidaires européens ne retournaient nulle part.
Ils ont fait ce qu’ils ont fait, des génocides, par exemple, sur une terre nouvelle et étrangère.

L’insertion des Juifs persécutés de l’Europe catholique médiévale dans l’Angleterre leur a sans aucun doute permis de trouver un havre de paix. Bien que cette intégration ait connu des difficultés, comme l’a souligné William Shakespeare dans ses pièces de théâtre. Néanmoins, les Juifs coloniseront l’Amérique avec les Angleo. Et de nombreuses preuves montrent qu’ils ont joué un rôle très important dans la traite des esclaves qui a caractérisé la colonisation du continent nord-américain.

L’Amérique est devenue la première Jérusalem de la modernité. Et les USA restent l’État où la population juive est la plus importante au monde. Et tout porte à croire que pour les secteurs les plus militants du judaïsme usaméricain, ce pays d’accueil possède des attributs religieux qui lui sont très chers.

L’année 1942 marque un tournant avec le changement de « parrain » que le sionisme adopte sous la direction de Ben Gourion lors du Congrès sioniste mondial de Biltmore : la protection britannique est abandonnée au profit de la protection usaméricaine. Ben Gourion constate une certaine lassitude ou épuisement anglo-saxon (qui se manifestera en 1945) et la force et la vigueur usaméricaines [2].

En 1945, un autre événement vient consolider la nouvelle alliance du sionisme avec les USA : le procès des dirigeants nazis à Nuremberg, en Allemagne.

Bien que convoqué par les Alliés après la défaite du IIIe Reich, ce procès devait être administré exclusivement par des Juifs, à la stupéfaction même des responsables alliés qui imaginaient qu’il s’agissait d’une affaire supranationale.

À partir de 1945, avec un certain changement de la mentalité dominante aux USA - montée en puissance de l’intelligentsia juive et lente éclipse de la mentalité WASP -le rêve du No Limits, si consubstantiel au formidable développement de la techno-utopie usaméricaine, se fait de plus en plus pesant . D’où la prétention sioniste de rééditer en Palestine ce qui s’est passé en Amérique du Nord.

Mais le sionisme se mord la queue en prétendant faire coïncider une histoire american sans passé, futur pur génocide inclus, avec un retour, une aliah, un cataplasme biblique qui se prétend historique et cherche à restaurer le passé (glorieux, il va sans dire).

Si le rêve american s’est avéré être un cauchemar pour un très grand nombre de peuples de la planète, souvent ravagés par le pillage et les guerres incessantes, comment qualifier le projet sioniste qui a fait main basse sur une grande partie de la population juive (en plus de la multitude de chrétiens sionistes[3]), même si ce délire colonialiste est rejeté par une autre partie importante des juifs qui n’acceptent pas le rôle de bourreaux[4].

Parce que c’est une torture biblique de millions de Palestiniens, atteignant des niveaux de cruauté, de mépris et d’égolâtrie que le despotisme, ivre de sa démence, peut atteindre.

La Palestine, les Palestiniens sont encore, sont. Ravagés, affamés, décimés, ils sont, ils sont. Même pas vaincus, pas encore vaincus.
Et on se souviendra d’Israël comme d’un modèle génocidaire. Très triste.

Notes

[1] Protestants blancs anglo-saxons : définition de la population politiquement dominante aux USA depuis leur fondation jusqu’au milieu du XXe siècle.

[2] La « carte » de Ben Gourion se jouait à plusieurs niveaux, car en 1942 les organisations sionistes philo-fascistes et philo-nazies étaient encore très fortes [révisionnistes de Jabotinsky].

[3] Rien qu’aux USA, ils seraient environ 40 millions

[ 4] [Je ne donne qu’un exemple, même si je sais qu’il y en a beaucoup, comme ceux de Breaking the Silence, ou les Juifs qui ont dû quitter Israël à cause du harcèlement (comme Felicia Langer ou Ilan Pappé) et beaucoup, beaucoup d’autres, dont certains sont des amis chers : en 1981, un jeune homme, à l’époque sioniste pur jus et faisant son service militaire en Israël, visite un établissement militaire et demande pourquoi il y a tant de niches à chiens. Les collègues lui répondent sardoniquement qu’il ne s’agit pas de chenils, mais, disons, de palestinils : l’espace ne dépasse pas un mètre et demi de haut, de long ou de large pour y enfermer des prisonniers palestiniens. Ils expliquent en souriant qu’ils ne blaguent pas. Pour Gilad Atzmon, c’est un choc, et au contact des prisonniers palestiniens, il a apprécié leur humanité et a rompu brutalement avec le sionisme, le judéocentrisme et a quitté le pays, renonçant à la nationalité israélienne.

 Dessins de Carlos Latuff

MEHDI HASAN
Tout le monde est du Hamas (c’est du moins ce que disent Israël et ses partisans)

Ma liste de A à Z de toutes les personnes et organisations (anglophones) qui ont été ridiculement accusées de soutenir le Hamas depuis le 7 octobre

Mehdi Hasan, Zeteo, 16/8/2024
Traduit par Hassina Bint Houmous

 Sûrement des membres du Hamas. Photo Justin Tallis/AFP

« Mais le Hamas ! »

C’est le refrain favori de tous les ardents défenseurs de la guerre brutale d’Israël contre Gaza. Et ces partisans sont, sans aucun doute, implacables.

« Hamas, Hamas, Hamas ».

C’est constant, incessant, sans fin.

Tous ceux que l’armée israélienne tue à Gaza sont des membres du Hamas. Tous ceux qui prennent la défense de la population de Gaza sont des membres du Hamas.

C’est la plus grande et - pensent-ils - la meilleure diffamation dont ils disposent.

Mais pour illustrer à quel point cette diffamation est devenue absurde, j’ai dressé une liste, par ordre alphabétique, de toutes les personnalités ou organisations (anglophones) auxquelles j’ai pu penser, qu’elles soient politiques ou apolitiques, juives ou non juives, qui ont été accusées depuis le 7 octobre 2023 de « soutenir » le Hamas, de « sympathiser » avec le Hamas, de faire l’« apologie » du Hamas*.

Voici la liste (avec les liens vers les accusations )*:

Amnesty International est du Hamas

Alexandria Ocasio-Cortez est du Hamas

Bella Hadid est du Hamas

Ben & Jerry’s est du Hamas

Bernie Sanders est du Hamas

Billy Eilish est du Hamas

Cate Blanchett est du Hamas

Charlotte Church est du Hamas

Les enfants de Gaza sont du Hamas

Chuck Schumer est du Hamas

Les étudiants sont du Hamas

Cori Bush est du Hamas

Elizabeth Warren est du Hamas

Le chef des affaires étrangères de l’UE (Josep Borrell) est du Hamas

Gary Lineker est du Hamas

Harvard est du Hamas

Les familles des otages sont du Hamas

Human Rights Watch est du Hamas

Les jeunes qui font du patin à glace sont du Hamas

IfNotNow est du Hamas

Jake Tapper est du Hamas

Les professeurs juifs sont du Hamas

Jewish Voice For Peace (JVP) est du Hamas

Joe Biden est du Hamas

John Cusack est du Hamas

John Oliver est du Hamas

Jonathan Glazer est du Hamas

José Andrés est du Hamas

Kamala Harris est du Hamas

Keir Starmer est du Hamas

Kenneth Roth est du Hamas

Le maire de Londres est du Hamas

Mme Rachel [Rachel Griffin Accurso] est du Hamas

Norman Finkelstein est du Hamas

Oxford University Press est du Hamas

Pramila Jayapal est du Hamas

L’Afrique du Sud est du Hamas

L’Espagne est du Hamas

Le Département d’État est du Hamas

Susan Sarandon est du Hamas

Les Nations Unies, c’est du Hamas

Le chef des opérations humanitaires de l’ONU est du Hamas

UNRWA est du Hamas

La rapporteure spéciale des Nations unies pour la Palestine est du Hamas

LOrganisation mondiale de la santé est du Hamas

Zara Larsson [chanteuse suédoise] est du Hamas

Quelle que soit la célébrité, le respect ou la crédibilité d’une personne ou d’une organisation, ce que nous avons appris depuis le 7 octobre, c’est que si vous osez parler en faveur des droits des Palestiniens, ou critiquer ou même remettre en question les actions d’Israël à Gaza, vous recevez automatiquement l’étiquette du Hamas. C’est aussi simple que ça. Et tout aussi ridicule.

* Si j’ai oublié d’autres exemples évidents, n’hésitez pas à les mentionner dans les commentaires ci-dessous !

VICTORIA KORN
Milei's trolls against Maduro

Venezuela's President Nicolás Maduro denounced that the ultra-right Argentine government of Javier Milei financed with public funds a series of massive cyber-attacks against Venezuela. He also denounced that the Argentinian used these robot farms during his election campaign in Argentina, to create the false perception of massive popular support on social networks.

Victoria Korn, La Pluma, 19/8/2024
Translated by
Fausto Giudice, Tlaxcala

Victoria Korn is a Venezuelan journalist, analyst of Central American and Caribbean issues, associated with the Latin American Center for Strategic Analysis (CLAE).

Venezuela continues to be the focus of attention in the region and around the world. On Friday, at an extraordinary meeting of its Permanent Council, the OAS approved a resolution put forward by the USA, the content of which is very similar to that of the resolution that failed to achieve consensus on August 1. The resolution was supported by Antigua and Barbuda, Argentina, Canada, Chile, the Dominican Republic, Ecuador, Guatemala, Paraguay, Suriname and Uruguay.

Venezuela is a victim of its desire to manage its natural resources on its own. Donald Trump openly declared in 2023 that, when he left, Venezuela was on the verge of collapse : “We would have taken it over and kept all that oil for ourselves. Instead, we're buying oil from Venezuela and making a dictator very rich”.


Maduro accused Milei of spending $100 million on trolls to attack him.

Some Venezuelans, as well as countries that have not recognized Nicolás Maduro as elected president, are demanding that he present the results of the July 28 elections, broken down by polling station, and that they be counted with “transparency”, in the installation of a new destabilization plan. When it comes to natural resources, democracy doesn't matter.

Milei and the trolls

Venezuela's president, Nicolás Maduro, has denounced the fact that the ultra-right Argentine government of Javier Milei has financed with public funds a series of massive cyber-attacks against Venezuela : “Milei has spent the equivalent of $100 million from the Secretariat of Intelligence of the State: he says he has no money but he has spent $100 million to attack the Bolivarian revolution, the Bolivarian government and the Venezuelan political process with his bots,” Maduro denounced.

He also denounced the Argentinian's use of these bot farms during his election campaign in Argentina, to create the false perception of massive popular support on social networks.

“Milei simulated, created the climate that everyone was speaking in his favor and bought important influencers in Argentina and abroad," Maduro pointed out.


What are robot farms and how do they work?

Maduro denounced the fact that 106 of the country's websites have fallen victim to cyberattacks over the past 20 days. According to experts, these attacks were carried out by sophisticated bot farms located in Spain, Mexico and Argentina, with the aim of destabilizing the Bolivarian government.

Bot farms are automated networks of fake social media accounts, controlled by software or operators, designed to simulate online activity. These accounts can generate thousands of messages, comments and reactions, giving the impression of massive support or rejection of certain issues or personalities. In this way, public opinion is manipulated, amplifying specific messages and silencing dissenting voices.

Maduro pointed out that on Wednesday, [United Socialist Party of Venezuela's Vice-President] Diosdado Cabello's TV show, “Con el Mazo Dando” [Hitting with the sledgehammer], was attacked simultaneously from Spain, Mexico and Argentina during the live broadcast, and that the accounts on which it was broadcast were saturated with automated messages attempting to discredit the content and cause chaos.

Translator’s Note

In 2018, the Venezuelan Ministry of the Interior published a guidebook  entitled “Project to create the Bolivarian Revolution's army of trolls to confront the media war”, whose methods appear to be no different from those of its enemies and adversaries. See the guidebook  here.

 

19/08/2024

VICTORIA KORN
Les trolls de Milei contre Maduro

Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a dénoncé le fait que le gouvernement argentin d'ultra-droite de Javier Milei a financé avec des fonds publics une série de cyber-attaques massives contre le Venezuela. Il a également dénoncé le fait que l'Argentin a utilisé ces fermes à robots lors de sa campagne électorale en Argentine, pour créer la fausse perception d'un soutien populaire massif sur les réseaux sociaux.

Victoria Korn, La Pluma, 19/8/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Journaliste vénézuélienne, analyste des questions relatives à l'Amérique centrale et aux Caraïbes, associée au Centre latino-américain d'analyse stratégique (CLAE).

 Le Venezuela continue d'être au centre de l'attention dans la région et dans le monde. Vendredi, lors d'une réunion extraordinaire de son Conseil permanent, l'OEA a approuvé une résolution présentée par les USA, dont le contenu est très similaire à celui de la résolution qui n'avait pas fait l'objet d'un consensus le 1er août. Cette résolution a été soutenue par Antigua-et-Barbuda, l'Argentine, le Canada, le Chili, la République dominicaine, l'Équateur, le Guatemala, le Paraguay, le Suriname et l'Uruguay.


Le Venezuela est victime d'avoir voulu gérer souverainement ses ressources naturelles. Donald Trump a déclaré ouvertement en 2023 que, lors de son départ, le Venezuela était au bord de l'effondrement : «Nous nous le serions approprié et aurions gardé tout ce pétrole pour nous. Au lieu de ça, nous sommes en train d’enrichir un dictateur ».

Maduro a accusé Milei d'avoir dépensé 100 millions de dollars en trolls pour l'attaquer.

Certains Vénézuéliens, ainsi que les pays qui n'ont pas reconnu Nicolás Maduro comme président élu, exigent qu'il présente les résultats des élections du 28 juillet, ventilés par bureau de vote, et qu'ils soient comptabilisés avec « transparence », dans l'installation d'un nouveau plan de déstabilisation. Quand il s'agit de ressources naturelles, la démocratie importe peu.

Milei et les trolls

Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a dénoncé le fait que le gouvernement argentin d'ultra-droite de Javier Milei a financé avec des fonds publics une série de cyber-attaques massives contre le Venezuela : « Milei a dépensé l'équivalent de 100 millions de dollars du Secrétariat d'État au renseignement : il dit qu'il n'a pas d'argent mais il a dépensé 100 millions de dollars pour attaquer la révolution bolivarienne, le gouvernement bolivarien et le processus politique vénézuélien avec ses bots », a dénoncé Maduro.

Il a également dénoncé le fait que l'Argentin ait utilisé ces fermes de robots lors de sa campagne électorale en Argentine, pour créer la fausse perception d'un soutien populaire massif sur les réseaux sociaux.

« Milei a simulé, créé le climat que tout le monde parlait en sa faveur et a acheté des influenceurs importants en Argentine et à l'étranger », a fait remarquer Maduro.

Que sont les fermes à robots et comment fonctionnent-elles ?

Maduro a dénoncé le fait que 106 sites ouèbe du pays ont été victimes de cyberattaques au cours des 20 derniers jours. Selon les experts, ces attaques ont été menées par des fermes à robots sophistiquées situées en Espagne, au Mexique et en Argentine, afin de déstabiliser le gouvernement bolivarien.

Les fermes à robots sont des réseaux automatisés de faux comptes de médias sociaux, contrôlés par des logiciels ou des opérateurs, conçus pour simuler une activité en ligne. Ces comptes peuvent générer des milliers de messages, de commentaires et de réactions, donnant l'impression d'un soutien ou d'un rejet massif de certaines questions ou personnalités. De cette manière, l'opinion publique est manipulée, amplifiant des messages spécifiques et réduisant au silence les voix dissidentes.

Maduro a précisé que mercredi, l'émission télévisée de Diosdado Cabello, « Con el Mazo Dando », a été attaquée simultanément depuis l'Espagne, le Mexique et l'Argentine pendant la diffusion en direct et que les comptes sur lesquels elle était diffusée ont été saturés de messages automatisés qui tentaient de discréditer le contenu et de provoquer le chaos.

 NdT
Le ministère de l'Intérieur vénézuélien a publié en 2018 un manuel intitulé "Projet de création de l'armée de trolls de la révolution bolivarienne pour affronter la guerre médiatique", dont les méthodes ne semblent pas être différentes de celles de ses ennemis et adversaires. Voir le manuel ici.

 

NAGHAM ZBEEDAT
Una poetisa, una campeona de kárate, un famoso artista: las historias de vida de 40 de l@s 40.000 palestin@s asesinad@s en Gaza

Nagham Zbeedat, Haaretz, 15-08-2024
Traducido por
Fausto Giudice, Tlaxcala

Mientras el Ministerio de Sanidad de Gaza anuncia más de 40.000 muertos, este proyecto cuenta las historias de los palestinos muertos en Gaza desde que Hamás lanzó su ataque del 7 de octubre contra Israel, una instantánea de 40 vidas perdidas por ataques aéreos israelíes, falta de atención médica o desnutrición.
La información presentada procede de diversas fuentes, como entrevistas con amigos y familiares de los fallecidos, homenajes y relatos públicos e informes de prensa.
Las cifras de muertos del Ministerio de Sanidad dirigidas por Hamás no distinguen entre civiles y combatientes, pero existe un amplio consenso entre organizaciones internacionales, gobiernos y medios de comunicación que respalda la credibilidad de sus datos.