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13/10/2022

Frontière maritime : le texte complet de l'accord proposé à Beyrouth et Tel Aviv


L’Orient-Le Jour, 12/10/2022

Une version finale d'une proposition d'accord a été soumise en début de semaine par le médiateur américain Amos Hochstein à Beyrouth et Tel Aviv, afin de résoudre le litige les opposant concernant leur frontière maritime. Ce texte pourrait ouvrir la voie à un accord "historique", ont déclaré mardi des responsables libanais, israéliens et américains. Voici le texte complet de cette proposition finale, dans une version en français non-officielle, traduite de l'anglais par la rédaction de L'Orient-Le Jour. 

[Excellence], J'ai l'honneur de vous écrire dans le cadre des négociations visant à délimiter la frontière maritime entre la République du Liban et l'État d'Israël (ci-après : collectivement les "Parties" et individuellement une "Partie").

Le 29 septembre 2020, les États-Unis d'Amérique ont envoyé aux deux Parties une lettre (pièce jointe 1) à laquelle ils ont joint six points reflétant leur compréhension des termes de référence de ces négociations, y compris la demande des deux Parties pour que les États-Unis servent de médiateur et de facilitateur pour le tracé de la frontière maritime entre les Parties, et la compréhension mutuelle des deux Parties que "lorsque le tracé sera définitivement convenu, l'accord sur la frontière maritime sera déposé auprès des Nations unies".

À la suite de cette lettre, des réunions ont eu lieu sous l'égide du personnel du Bureau du Coordonnateur spécial des Nations unies pour le Liban ("UNSCOL") à Naqoura et, en outre, les États-Unis ont mené des consultations ultérieures avec chaque partie. À la suite de ces discussions, les États-Unis comprennent que les Parties ont l'intention de se réunir dans un avenir proche à Naqoura, sous l'égide du personnel du Bureau du Coordonnateur spécial des Nations unies pour le Liban, dans le cadre d'une réunion facilitée par les États-Unis. Les États-Unis comprennent en outre que [le Liban/Israël] est prêt à établir sa frontière maritime permanente et à conclure un règlement permanent et équitable de son différend maritime avec [Israël/Liban], et acceptent par conséquent les conditions suivantes, à condition qu'elles soient également acceptées par [Israël/Liban] :

SECTION 1

A. Les Parties conviennent d'établir une ligne frontalière maritime (la "LFM"). La délimitation de la LFM est constituée des points suivants, décrits par les coordonnées ci-dessous. Ces points, dans le système de référence WGS84, sont reliés par des lignes géodésiques :

Latitude : 33° 06′ 34.15″ N  Longitude 35° 02′ 58.12″

Latitude E 33° 06′ 52.73″ N Longitude 35° 02′ 13.86″ E 3

Latitude 3° 10′ 19.33″ N Longitude 34° 52′ 57.24″ E

Latitude 33° 31′ 51.17″ N Longitude 33° 46′ 8.78″ E

B. Ces coordonnées définissent la frontière maritime telle que convenue entre les Parties pour tous les points situés au large du point le plus à l'est de la LFM, et sans préjudice pour le statut de la frontière terrestre. Afin de ne pas porter préjudice au statut de la frontière terrestre, la frontière maritime au large du point le plus à l'est de la LFM devrait être délimitée dans le cadre de la démarcation de la frontière terrestre par les Parties, ou en temps opportun après celle-ci. Jusqu'à ce que cette zone soit délimitée, les Parties conviennent que le statu quo près du rivage, y compris le long de la ligne de bouée actuelle et tel que défini par celle-ci, demeure le même, malgré les positions juridiques divergentes des Parties dans cette zone, qui reste non délimitée.

Full Text: Final Version of Israel-Lebanon Maritime Border Deal

A final version of a proposed agreement was submitted earlier this week by the US mediator Amos Hochstein to Beirut and Tel Aviv, in order to resolve the dispute between them regarding their maritime border. This proposal was accepted by both parties, which will present them to their respective parliaments. This is the text.-Tlaxcala

 


Haaretz, 12/10/2022

[Excellency], I have the honor to write you in the context of the negotiations to delineate the maritime boundary between the Republic of Lebanon and the State of Israel (hereinafter: collectively the “Parties” and individually a “Party”).

On September 29, 2020, the United States of America sent both Parties a letter (Attachment 1) to which it attached six points that reflected its understanding of the terms of reference for such negotiations, including the request of both Parties for the United States to serve as mediator and facilitator for the delineation of the maritime boundary between the Parties, and the mutual understanding of both Parties that “when the delineation is finally agreed, the maritime boundary agreement will be deposited with the United Nations.”

Further to that letter, meetings were held under the hosting of the staff of the Office of the United Nations Special Coordinator for Lebanon (“UNSCOL”) at Naqoura, and, in addition, the United States conducted subsequent consultations with each Party. Following these discussions, it is the understanding of the United States, that the Parties intend to meet in the near future at Naqoura under the hosting of the staff of UNSCOL in a meeting facilitated by the United States. The United States further understands [Lebanon/Israel] is prepared to establish its permanent maritime boundary, and conclude a permanent and equitable resolution regarding its maritime dispute with [Israel/Lebanon], and accordingly agrees to the following terms provided that the following is also accepted by [Israel/Lebanon]:

SECTION 1

A. The Parties agree to establish a maritime boundary line (the “MBL”). The delimitation of the MBL consists of the following points described by the coordinates below. These points, in WGS84 datum, are connected by geodesic lines:

Latitude: 33° 06′ 34.15″ N Longitude 35° 02′ 58.12″

Latitude E 33° 06′ 52.73″ N Longitude 35° 02′ 13.86″ E 3

Latitude 3° 10′ 19.33″ N Longitude 34° 52′ 57.24″ E

Latitude 33° 31′ 51.17″ N Longitude 33° 46′ 8.78″ E

B. These coordinates define the maritime boundary as agreed between the Parties for all points seaward of the easternmost point of the MBL, and without prejudice to the status of the land boundary. In order not to prejudice the status of the land boundary, the maritime boundary landward of the easternmost point of the MBL is expected to be delimited in the context of, or in a timely manner after, the Parties’ demarcation of the land boundary. Until such time this area is delimited, the Parties agree that the status quo near the shore, including along and as defined by the current buoy line, remains the same, notwithstanding the differing legal positions of the Parties in this area, which remains undelimited.

12/10/2022

Le Liban et Israël sont parvenus à un accord sur la frontière maritime

Le Liban et Israël viennent de conclure un accord sur la frontière maritime entre les deux pas, qui doit maintenant être ratifié par les parlements des deux pays. L'Orient-Le Jour écrit à ce sujet :

"Selon des informations de presse et des responsables, le texte prévoit que le gisement offshore de Karish soit sous contrôle d’Israël et que les réserves de Cana, situées plus au nord-est, soient octroyées au Liban. Mais comme une partie de ce gisement dépasse la future ligne de démarcation, l’État hébreu toucherait une part des futurs revenus de l’exploitation gazière de Cana. Élias Bou Saab a dans ce cadre assuré hier qu’il y avait eu « un accord entre Total (le géant français pressenti pour explorer le champ de Cana) et les Israéliens » en vertu duquel ces derniers pourraient « recevoir des compensations » du géant énergétique et non du Liban.

En juillet, le Premier ministre israélien avait évoqué ce dossier avec le président français, espérant voir Paris user de son influence pour faciliter un accord avec Beyrouth. Dans un contexte où l’Union européenne cherche à diversifier ses approvisionnements en gaz en raison de l’invasion russe de l’Ukraine, Israël mise sur Karish, prêt à entrer en production, pour doper ses livraisons vers le Vieux Continent. Dimanche, la société Energean, cotée à Londres et mandatée pour exploiter le gisement, a annoncé le début de tests pour le raccorder au territoire israélien, étape-clé en vue de la production. 

Mais contrairement à Karish, le gisement de Cana est encore loin de pouvoir être activé et doit faire l’objet de plus de prospection. Dans ce cadre, le directeur Moyen-Orient et Afrique du Nord de la branche exploration-production de TotalEnergies, Laurent Vivier, est arrivé hier au Liban.

Après une réunion au Grand Sérail, Nagib Mikati a demandé au groupe français d’entamer « immédiatement » le forage d’exploration dans les eaux libanaises. « Les questions d’ordre logistique requièrent du temps, mais les travaux commenceront immédiatement », a déclaré pour sa part le ministre sortant de l’Énergie Walid Fayad, qui assistait à la réunion.
"

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SERGIO FERRARI
La memoria solidale, senza età né frontiere
“El Periscopio” presenta “Grand Hotel Coronda” in italiano

 Sergio Ferrari, La Pluma, 13/10/2022
Tradotto da Fausto Giudice, Tlaxcala
Posso abbracciarvi forte? Con parole spezzate dall'emozione, Milena, una ragazza di 18 anni dai capelli tinti di rosso punk, si è avvicinata ai tre ex prigionieri politici del carcere di Coronda (Santa Fe, Argentina, anni settanta). Le sue radici messicane e la sua identità svizzera italiana hanno reso l'abbraccio quasi senza fine.

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Lacrime giovanili

Sono trascorsi appena 120 minuti di scambio presso la Scuola Commerciale della città di Bellinzona, capoluogo del Canton Ticino, l'unico della Svizzera dove l'italiano è lingua maggioritaria e ufficiale. Tre ex detenuti argentini, tutti intorno ai settanta, con un centinaio di giovani di non più di 18 anni e una decina di professori appena un po' più grandi dei loro studenti.

Era il 15 settembre, prima presentazione pubblica di Grand Hotel Coronda, versione italiana di Del otro lado de la mirilla,  un libro anonimo, collettivo, scritto da settanta ex prigionieri politici argentini, e ora pubblicato dalla prestigiosa casa editrice romana Albatros.

E nella bella sala conferenze della scuola ticinese non volò una mosca. Non ci sono stati Whatsapp fastidiosi o sguardi da dietro le quinte sui cellulari, come spesso accade quando la noia si impone all'interesse.

È possibile avvicinare generazioni separate da più di cinquant' anni? Possiamo immaginare che il cittadino comune europeo si interessi oggi a fatti vissuti mezzo secolo fa in un paese latinoamericano a più di 10 mila chilometri? Con queste domande esistenziali, i corondaes - come si autodefiniscono quelli che passarono per le segrete della dittatura argentina in quella città santafesina – partirono per un periplo sconosciuto portando con sé, con odore di inchiostro fresco e pelle di cartone, il nuovo figlio appena nato.

L'emozione si impose. La forza del racconto sulla brutalità repressiva ha irrigato in quell' anfiteatro svizzero un dialogo quasi sublime: gli studenti hanno bombardato gli “esponenti” con un interrogatorio tanto fine quanto pertinente. “Come capire che la lotta per la democrazia e per un paese più giusto possa portare giovani della nostra stessa età a situazioni limite come quelle vissute nel carcere di Coronda, così come in tanti altri centri di detenzione argentini e latinoamericani? Perché vi hanno arrestati? Avete pensato molto alla possibilità di morire proprio lì? Che cosa avete fatto il primo giorno di libertà?”. Intercalata, qualche riflessione che non si aspettava risposta: “Ci commuove che veniate a condividere tutto ciò che per noi è così sconosciuto, ma che è così vitale per qualsiasi società umana”.

Un team della televisione pubblica svizzera italiana ha coperto le due ore di interscambio. Era la Giornata Internazionale della Democrazia: l'occasione ideale per un servizio speciale. Il reportage di quattro minuti trasmesso sul telegiornale quello stesso pomeriggio è stato sconvolgente :

 

Il servizio inizia alle 16:07

Il microfono è stato aperto sia ai vecchi corondaes che ai giovani studenti. La telecamera si è concentrata anche su Barbara, l'insegnante che ha organizzato l'incontro, e si sono sentite le sue parole finali: “A nome della nostra scuola e dei nostri studenti, vogliamo ringraziarli per averci dedicato il vostro tempo e, soprattutto, per aver condiviso un pezzo della vostra vita con noi. Il vostro racconto ci ha aperto una pagina di storia dolorosa, ma ci ha anche mostrato quanto sia importante credere in un progetto per il quale bisogna lottare in questa Giornata Internazionale della Democrazia, quanto sia importante affrontare tutti coloro che vogliono distruggere queste idee e i diritti essenziali che le danno senso e la fondano”.

Correre per non dimenticare

“Corsa a staffetta tra le generazioni argentine e latinoamericane che continuano a passarsi il testimone della memoria”, hanno sostenuto gli anziani ex prigionieri, solo poche ore dopo, ora nelle strutture della Casa del Popolo, sede di sindacati e organizzazioni sociali. Ma lo stesso scenario: una nuova ondata di gente che ascoltava attentamente, con emozione contenuta. “Il vostro periscopio (una minuscola invenzione artigianale), che vi ha permesso di controllare le guardie di Coronda, è anche una sorta di specchio della nostra anima solidale sotto queste latitudini. Riflette i dolori, ma anche la forza della resistenza umana per sopravvivere ed esistere”, riflette Denise, una giovane donna con capacità diverse, dalla sua sedia a rotelle e con una voce appena udibile. Le sue parole con accento europeo e dalla sua stessa anima sofferente giunsero come una carezza al cuore.

I 60 esemplari di Grand Hotel Coronda previsti per le prossime quattro presentazioni sono evaporati in pochi secondi appena terminata la prima attività pubblica. Tutto esplode. Tutto commuove. La storia dell'Argentina galleggia. E i vecchi corondaes insieme a lei.

Alla testimonianza a Bellinzona seguirono Biasca, Lugano e la Biblioteca Popolare LaFilanda di Mendrisio, città nel sud elvetico, quasi a sfiorare il confine italiano.

11/10/2022

LUIS CASADO
Le monde part en couille…

Luis Casado, 10/10/2022
Original :
El mundo se va a las pailas…
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Si vous revoyez l'Histoire, les deux guerres mondiales ont eu lieu grâce à des nains mentaux comme ceux que nous avons maintenant. Malheureusement, les pouvoirs factuels de la grande finance estiment qu'une bonne guerre, une vraie, leur manque terriblement. Les moutons que nous sommes font ce que font les moutons : nous nous laissons égorger...

Mon pote, l'excellent Jorge Lillo, s'est fendu d’une Lira popular lumineuse intitulée Séver l'odnum led arto que les plus rapides de la citrouille ont immédiatement lue à l’endroit : Otra del mundo al revés (Une autre (vision) du monde à l’envers).

Opportun, me suis-je dit, clair, lucide, fin, sagace, éclairé. Il arrive qu'en regardant autour de moi, je ne vois que des ténèbres de peur, des ombres sépulcrales, des ténèbres de fin du monde, des noirceurs de tunnel, des bouchons noirs d’occlusion intestinale, des ténèbres et des opacités dans le style “ici s'achève le voyage”. Pire encore, je vois des lideurs mondiaux fiers de vous chier dessus et déterminés à finir de vous chier dessus définitivement et irrémédiablement.

L'Empire, pour un moment hésitant, de la main d'un Joe Biden sénile, ramollo, gaga, définitivement déconnecté de sa seule synapse neuronale active, persiste à contrôler l'incontrôlable : le monde.

Dans sa démesure démentielle, l'Empire veut faire taire la Russie et la Chine, les encercler, les intimider, construire un mur comme Trump en a rêvé pour isoler le Mexique mais cette fois-ci pour isoler la moitié de l'humanité. L'Uerope, satisfaite et fière de sa qualité de Protectorat, fait tout pour mériter de devenir une colonie le plus rapidement possible.

Le reste du monde -trois fois rien, quoi - se protège comme il peut derrière des régimes pas toujours recommandables dont le premier objectif se limite à éviter de faire partie du sérail yankee.

L'Ukraine, un pays en panne, sert de prétexte, de terrain de jeu, de cobaye de laboratoire, de viande à barbecue, de grand dépotoir pour les canons généreusement offerts par l'Empire et ses lèche-bottes.


Miss Lilou

Nous en payons tous le prix, à commencer par ceux qui ont l'honneur et l'avantage de vivre en Europe, ce curieux continent spécialisé dans les guerres mondiales qui font la fortune de tiers, majoritairement usaméricains. Rien de nouveau : à la veille des guerres mondiales, il n'y avait pas d'êtres humains lucides, mais des patriotes désireux d'en finir avec l'ennemi désigné par les grands industriels, le grand capital, les banques puissantes qui ont financé la guerre des deux côtés.

10/10/2022

GIDEON LEVY
Le gouvernement Lapid est déterminé à faire la guerre

Gideon Levy, Haaretz, 9.10/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Si le Premier ministre Yair Lapid ne trouve pas le courage de se dépêcher de signer l'accord sur la frontière maritime avec le Liban, il portera la responsabilité de la prochaine guerre dans le nord [lire Gaz offshore : bras de fer entre Israël et le Liban]. Si le Premier ministre et le ministre de la Défense n'ordonnent pas immédiatement aux Forces de défense israéliennes de mettre fin à leurs agissements en Cisjordanie, ils seront tous deux responsables de la détérioration de la situation dans les territoires. Le gouvernement de rêve est en train de se transformer en gouvernement de guerre. Avant qu'il n’achève son bref parcours, Israël pourrait encore se retrouver dans une guerre que, comme d’habitude, il n'a pas voulue. Une fois de plus, il sera prouvé que la gauche peut le faire : Elle peut être l'instigatrice de guerres et faire sombrer Israël dans un nouveau bain de sang, comme elle l'a fait même dans ses meilleurs jours.

Israël poursuit l'exploration gazière dans la zone maritime contestée (eaux territoriales libanaises) - Dessin de Mohamed Sabaaneh/Middle East Monitor

Les chroniques du week-end des commentateurs du camp Tout-sauf-Bibi Yossi Verter, Nahum Barnea, Ben Caspit et compagnie ont, comme d'habitude, été remplies d'accusations contre le chef de l'opposition, cette fois pour être le fauteur d’une guerre contre le Hezbollah. Pendant un moment, on a pu croire que Benjamin Netanyahou était le Premier ministre, mais il ne l'est pas. Il incite à la guerre par ses menaces et ses accusations, mais il ne portera aucune responsabilité si la guerre éclate en l'absence d'un accord avec le Liban.

Le coupable direct sera Lapid, lui et personne d'autre, s'il finit, effrayé par les menaces de son prédécesseur, par se précipiter pour capituler. Si cela se produit, il ne faut pas le lui pardonner. Si les Israéliens et les Libanais paient de leurs vies et de leurs biens le montant des redevances, ou même l'emplacement de la ligne balisée par des bouées, la troisième guerre du Liban sera tout aussi inutile que les deux premières. Se retirer de l'accord signifierait probablement la guerre. Rien ne la justifierait, et un accord, n'importe quel accord, est mille fois mieux. Les jours qui suivent Yom Kippour sont un bon moment pour s'en souvenir. Lapid a le pouvoir d'empêcher une guerre avant même les élections.

La culpabilité criminelle du soi-disant gouvernement de changement, avec Benny Gantz dans le rôle du ministre de la Défense pondéré et pacifique, et avec le parti travailliste et Meretz comme partenaires à part entière, n'est pas moins flagrante, et peut-être même plus, pour ce qui s'est passé en Cisjordanie ces derniers mois.

List of 366 persons detained for protests against the murder of Jina/Mahsa Amini in Iran

This inevitably incomplete list was compiled by Hamid Beheshti and translated by Fausto Giudice, Tlaxcala. Updated on 9 Oct.2022. Click on image to open the doc

 

Liste von 366 Inhaftierten wegen der Proteste gegen die Ermordung von Jina/Mahsa Amini im Iran

 Diese zwangsläufig unvollständige Liste wurde von Hamid Beheshti, Tlaxcala erstellt. Stand am 9. Okt.2022. Auf das Bild klicken, um das Dokument zu öffnen

 


ELDA CANTÚ
Una mujer llamada Perla
Como migrantes venezolanos se vuelven armas de guerra electoral en Gringolandia

Elda Cantú, The New York Times, 7-10-2022

Dos aviones privados, procedentes de San Antonio, Texas, aterrizaron en una exclusiva isla de Massachusetts el 14 de septiembre. A bordo iban 48 migrantes venezolanos —entre hombres, mujeres y niños—, a los que se les había prometido trabajo, vivienda y ayuda.

DeSantis deporta a decenas de inmigrantes 
"¡Bienvenidos a Marth's Vineyard! Cualquier cosa que le guste hacer -pescar, pasear, ir de compras, reunirse, crear, comer, relajarse- puede darse un capricho sin restricciones". 
Viéneta de Randall Enos

 En Martha’s Vineyard, lugar de veraneo de los poderosos en EE. UU., nadie los estaba esperando. Poco después se supo que los vuelos los había pagado el gobernador de Florida, Ron DeSantis. Y que, en medio de toda la operación, había una mujer llamada Perla.


En Piedras Negras, México, frontera con Eagle Pass, TexasEdgar Sandoval

El reportaje que dio a conocer la identidad de la misteriosa mujer lo firmó un equipo de periodistas del Times. Contacté a uno de ellos, Edgar Sandoval, reportero de la sección Nacional, para conocer más detalles. A continuación, sus respuestas, editadas y condensadas por espacio, junto con algunas imágenes que Edgar ha tomado durante su trabajo de reportería.

Elda: Hace algún tiempo que cubres las comunidades de la frontera sur de EE. UU. Cuéntame, ¿cómo están cambiando últimamente?
Edgar: Históricamente, la mayor parte de los migrantes que llegaban a EE. UU. eran hombres solteros, en su mayoría de México. Pero esa tendencia ha ido cambiando. Los mexicanos siguen cruzando, pero como saben que serán expulsados automáticamente, a menudo emprenden rutas peligrosas, por desiertos y montañas, para tratar de evadir a las autoridades.
Durante los últimos años, esa tendencia también ha estado cambiando. Los medios se están enfocando en la gran cantidad de solicitantes de asilo, muchos de Venezuela, Nicaragua y otros países, que huyen de la pobreza y la opresión para cruzar el río Grande [Bravo] y entregarse a la Patrulla Fronteriza.

BARAN QAMISLO
"Femme, Vie, Liberté" : le slogan qui fait vaciller les régimes

Baran Qamişlo , DinamoPress.it, 7/10/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

La révolte au Rojhelat, la résistance civile au Kurdistan du Nord et en Turquie, la résistance dans les montagnes, la révolution du Rojava sont interconnectées, et sont une source d’inspiration pour révoltes qui ont éclaté en Iran. Malheureusement, même la répression, toujours plus violente et préventive, a les mêmes connotations.


Le slogan kurde Jin, Jîyan, Azadî, né au Rojava, s’est répandu dans tout l’Iran dans sa version persane, Zan, Zendegi, Azadi (les langues kurdes et le persan appartiennent au même groupe de langues dites indo-iraniennes). Ci-dessus une fresque murale de Btoy, sur la Schwendergasse à Vienne (Autriche). Ci-dessous une variante iranienne émanant d’un groupe d’artistes anonymes


La mort de Masha/Jina Amini, une Kurde de 22 ans, tombée dans le coma après avoir été tabassée par la police des mœurs iranienne une fois interpellée parce qu'elle avait été surprise dans une rue de Téhéran « portant mal son hijab », a déclenché une série de protestations qui ont entraîné une révolte impliquant toutes les grandes villes iraniennes et de l'est du Kurdistan.

La vague de protestations a ouvert la boîte de Pandore, mettant en lumière une à une toutes les questions non résolues de l'État iranien.

Si le thème le plus évident sur les places ces jours-ci est la répression sociale et politique à laquelle sont soumises surtout les femmes, la rue a exprimé un ras-le-bol généralisé à l'égard de la République islamique et de ses dirigeants : un fait emblématique de cela a été l’incendie par les manifestants du monument à la mémoire de  Qasem Soleimani à Kerman, sa ville natale.

Soleimani a été général des Niru-ye Qods, communément appelées « Forces Quds », la branche des Gardiens de la Révolution (IRGC) qui s'occupe du soutien militaire et politique aux groupes pro-iraniens en dehors des frontières nationales. « Le commandant de l'ombre », comme il a été défini par la presse, est considéré comme l'esprit derrière les vingt dernières années d'influence politique dans la région et le stratège derrière les victoires militaires iraniennes en Irak, à travers les milices chiites rassemblées dans les Hachd al-Chaabi (Forces de mobilisation populaire), et en Syrie aux côtés de Bachar Al Assad,  jusqu'à son assassinat en janvier 2020 par un drone usaméricain à l'aéroport de Bagdad.

Dans ce contexte, l'un des thèmes en suspens depuis longtemps qui mettent maintenant le feu aux poudres, en particulier dans le nord-est, est la répression de l'identité kurde. Comme c'est la coutume pour les Kurdes dans les quatre parties occupées du Kurdistan, la jeune femme tuée avait deux prénoms : Masha sur les documents délivrés par les autorités et Jina, le nom sous lequel elle est connue à Saqqez, la ville où elle vivait, prénom que les parents n'ont pas été autorisés à enregistrer officiellement parce que kurde.

Saqqez fait partie de la région historiquement identifiée comme Rojhelat (du kurmanji « Est », littéralement « Soleil levant »), où vivent environ 10 millions de Kurdes. Dans sa capitale historique, la ville de Mahabad, a été fondée en 1946 sous la direction de Qazi Muhammed, la première république kurde indépendante, bien que de courte durée, appelée « République du Kurdistan ».

Bien que les Kurdes du Rojhelat aient participé activement à la révolution contre la monarchie, mouvement populaire hétérogène à l'origine, ils furent exclus de l’« Assemblée des experts » chargée de rédiger la nouvelle constitution à la chute de la dynastie Palhavi.

Quand les partis kurdes ont dénoncé le fait, l’ayatollah Khomeiny a répondu en lançant une fatwa dans laquelle il a appelé au jihad contre les dissidents, accusés de vouloir « diviser les musulmans avec des demandes nationalistes ». C’est alors qu’a commencé une campagne de guérilla menée par les partis kurdes, qui a pris fin en 1989, lorsque le secrétaire du Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (KDPI), Abdul Rahman Ghassemlou, a été assassiné par des agents iraniens munis de passeports diplomatiques, à Vienne où il devait entamer des négociations de paix avec Téhéran.

Au cours des 30 dernières années, la République islamique a opté pour une approche de la question kurde en quelque sorte opposée à celle de l'État turc et plus proche de l'approche du gouvernement syrien. Alors qu'en Turquie le mot Kurdistan est un tabou imprononçable en public, en Iran, il existe même une province appelée Kurdistan mais qui couvre environ un sixième du territoire habité par la population kurde et n’a aucun statut spécial ou d'autonomie de prévu.