11/10/2022

LUIS CASADO
Le monde part en couille…

Luis Casado, 10/10/2022
Original :
El mundo se va a las pailas…
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Si vous revoyez l'Histoire, les deux guerres mondiales ont eu lieu grâce à des nains mentaux comme ceux que nous avons maintenant. Malheureusement, les pouvoirs factuels de la grande finance estiment qu'une bonne guerre, une vraie, leur manque terriblement. Les moutons que nous sommes font ce que font les moutons : nous nous laissons égorger...

Mon pote, l'excellent Jorge Lillo, s'est fendu d’une Lira popular lumineuse intitulée Séver l'odnum led arto que les plus rapides de la citrouille ont immédiatement lue à l’endroit : Otra del mundo al revés (Une autre (vision) du monde à l’envers).

Opportun, me suis-je dit, clair, lucide, fin, sagace, éclairé. Il arrive qu'en regardant autour de moi, je ne vois que des ténèbres de peur, des ombres sépulcrales, des ténèbres de fin du monde, des noirceurs de tunnel, des bouchons noirs d’occlusion intestinale, des ténèbres et des opacités dans le style “ici s'achève le voyage”. Pire encore, je vois des lideurs mondiaux fiers de vous chier dessus et déterminés à finir de vous chier dessus définitivement et irrémédiablement.

L'Empire, pour un moment hésitant, de la main d'un Joe Biden sénile, ramollo, gaga, définitivement déconnecté de sa seule synapse neuronale active, persiste à contrôler l'incontrôlable : le monde.

Dans sa démesure démentielle, l'Empire veut faire taire la Russie et la Chine, les encercler, les intimider, construire un mur comme Trump en a rêvé pour isoler le Mexique mais cette fois-ci pour isoler la moitié de l'humanité. L'Uerope, satisfaite et fière de sa qualité de Protectorat, fait tout pour mériter de devenir une colonie le plus rapidement possible.

Le reste du monde -trois fois rien, quoi - se protège comme il peut derrière des régimes pas toujours recommandables dont le premier objectif se limite à éviter de faire partie du sérail yankee.

L'Ukraine, un pays en panne, sert de prétexte, de terrain de jeu, de cobaye de laboratoire, de viande à barbecue, de grand dépotoir pour les canons généreusement offerts par l'Empire et ses lèche-bottes.


Miss Lilou

Nous en payons tous le prix, à commencer par ceux qui ont l'honneur et l'avantage de vivre en Europe, ce curieux continent spécialisé dans les guerres mondiales qui font la fortune de tiers, majoritairement usaméricains. Rien de nouveau : à la veille des guerres mondiales, il n'y avait pas d'êtres humains lucides, mais des patriotes désireux d'en finir avec l'ennemi désigné par les grands industriels, le grand capital, les banques puissantes qui ont financé la guerre des deux côtés.

Est-ce qu'un lideur européen a suggéré d'arrêter cette débauche, de s'asseoir quelque part pour négocier la paix à laquelle nous aspirons, nous les gueux ? Non. L'urgence est d'envoyer des armes en Ukraine pour que les Ukrainiens, guidés par un pantin fascistoïde, mettent en déroute le « dictateur » Poutine.

Les USA et l'Union européenne ont, nous avons, le privilège et l'exclusivité des régimes démocratiques. On le sait : Hitler est arrivé au pouvoir grâce au vote populaire. Comme la future présidente du Conseil en Italie, ou le banquier qui fait office de président du Conseil des ministres polonais et une poignée de néo-nazis que l'UE ne voit pas, ne veut pas voir, ou est tout simplement trop pusillanime pour les exclure de l'aréopage démocratique.

Au milieu de ce merdier, l'Union européenne se félicite publiquement d'être parvenue à un accord unanime après des années de négociations fastidieuses : l'imposition d'un câble unique pour recharger les téléphones portables. Voici la nouvelle :

« Le Parlement européen a voté ce mardi 4 octobre la législation sur le chargeur universel pour les appareils électroniques, le câble USB-C. Une avancée pour les consommateurs et pour la planète ».

Ossama Hajjaj

En attendant, nous nous retrouvons sans énergie. La moitié des réacteurs nucléaires français sont à l'arrêt faute de maintenance (ils ont privatisé l'entreprise) et le gouvernement recommande de ne pas allumer la lumière. Pour réparer de tels monstres et construire de nouvelles centrales nucléaires, le gouvernement a pris une mesure géniale : il a renationalisé l'entreprise.

Pendant ce temps, les municipalités éteignent les lumières des rues, les plongeant dans une obscurité inquiétante. Dorénavant, le chauffage des maisons sera limité à 19°C et l'entreprise électrique est habilitée - grâce au compteur électrique intelligent Linksys - à éteindre à distance le chauffe-eau qui permet de se laver le cul à l'eau chaude.

Faire le plein de votre voiture commence à créer des problèmes inédits : aujourd'hui, la station-service de Montereau-Fault-Yonne - village proche de celui où j'habite - avait limité le “plein” à 25 litres par voiture. Un privilège : 30% des stations-service sont fermées faute d'approvisionnement.

Vous, qui êtes des lynx, connaissez la très célèbre loi de l'offre et de la demande. Générer des pénuries induit des hausses de prix. Il y a des gens qui font fortune avec cette crise. L'inflation est en hausse, et de nombreuses entreprises, des artisans boulangers à la haute technologie, envisagent sérieusement de fermer leurs portes parce qu'elles ne peuvent pas payer le prix de l'énergie.

Je me souviens des paroles des nains qui nous gouvernent, il y a quelques mois : « Nous n'avons besoin ni du gaz ni du pétrole russes ». Sérieusement ? Nos ministres rampent devant des gouvernements peu recommandables, implorant l'approvisionnement en gaz et/ou en pétrole dont nous avons besoin.

Cela ne se passe pas dans un obscur pays sombre du Tiers-Monde, mais dans ma France bien-aimée, qui était jusqu'à récemment la cinquième puissance économique et financière de la planète.

De l'autre côté de l'Atlantique, un Joe Biden sénile, ramollo, gaga, définitivement déconnecté de sa seule synapse neuronale active, sourit. Le Protectorat, colonie imminente, obéit et est fier de le faire.

Le monde… le monde ? Le monde part en couille...

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