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27/05/2021

Le mensonge israélien sur Gaza

Noa Landau נועה לנדאו نوا لانداو, Haaretz, 24/5/2021

 Traduit par Fausto Giudice

Noa Landau (Jérusalem, 1985) est journaliste au quotidien israélien Haaretz

« Israël s'est retiré complètement de Gaza », tel est le slogan hasbarique* que la présidente du parti travailliste Merav Michaeli a choisi de vendre au monde dans l'une des nombreuses interviews qu'elle a accordées aux médias internationaux pendant les jours de combat. Dans un communiqué de presse, elle a qualifié ce blitz de « patriotisme », dans le cadre de l'éternel besoin de la gauche israélienne de prouver à la droite son ardente loyauté envers le pays.


Gaza, par Khaled Fanni

Israël a peut-être évacué ses installations militaires et ses colonies de la bande de Gaza en août 2005, mais il n'est en aucun cas possible de dire qu'il s'est « retiré complètement de Gaza ». Depuis lors, il continue à contrôler l'accès à la bande de Gaza et sa sortie, dans les airs, par mer et sur terre, ainsi que les aspects du registre de la population qui affectent également le passage de Rafah. Cela s'ajoute à l'autorité économique, au contrôle de la construction et du développement, et à bien d'autres choses encore.

Israël est présent dans presque tous les aspects de la vie des habitants de Gaza, y compris la permission de porter des vêtements de camouflage ou des chaussures de randonnée (définies comme « produits à double usage », qui peuvent être utilisés à des fins militaires). Même les journalistes étrangers (et israéliens bien sûr) ne sont pas autorisés à couvrir ce qui se passe là-bas comme ils le souhaitent. Et ce, en raison de la chutzpah** qui prétend que c'est pour leur propre sécurité. Comme si les correspondants de guerre des principaux médias du monde n'étaient pas assez mûrs pour prendre eux-mêmes de telles décisions.

26/05/2021

¿Quién es Ramdane Ould Messaoud, el agente marroquí instigador de la querella por “genocidio” contra el presidente saharaui Brahim Ghali?

 

Diario La Realidad Saharaui/ DLRS, 26/05/2021

Hoy el periodista Ali Lmrabet perseguido y desterrado por el régimen marroquí escribe desde España en su cuenta de Twitter para desenmascarar el llamado Ramdan Masoud, un viejo tránsfuga militar de origen saharaui.

Ali Lmrabet en su cuenta de Twitter desglosa con precisión quien es el agente Ramdane Ould Messaoud, (Ramdan Masaud Lar) en los siguientes puntos:

Descubrimiento. El presidente de ASSADEH (Asociación Saharaui para la Defensa de los Derechos Humanos), origen de la denuncia por "genocidio" contra Brahim Ghali (denuncia ya rechazada por primera vez en 2020), es un viejo conocido. Qué pequeño es el mundo.


Fue él, junto con otros saharauis a sueldo de la #DST y la #DGED (NOTA: servicios secretos marroquíes) , quien en 2005 organizó una sentada violenta en Rabat frente a la sede de la Asociación Marroquí de Derechos Humanos, AMDH, que sí es una verdadera asociación para la defensa de los derechos humanos.

Uno de los miembros de esta estructura fantasma, empleado en la wilaya de El Aaiún, Ahmed Lejra (Ahmed La Mierda) fue el origen de la denuncia de los servicios secretos contra mí para prohibirme ejercer la profesión de periodista durante diez años.

Habitual en realizar declaraciones demoledoras, Ramdane había acusado en el pasado al Polisario de "financiar a Al Qaeda con dinero de la droga". Lo que ningún servicio secreto extranjero ha demostrado jamás. Ni la menor sospecha. Como en el caso de Hezbolá.

Qué pocos recuerdan, o no quieren recordar, que después de sus agitaciones patrióticas pro marroquíes, Ramdane Ould Messaoud decidió un buen día huir de Marruecos e instalarse en España, de la que tiene la nacionalidad.

Desde España, me llamó para solidarizarme conmigo y contarme cómo los servicios secretos habían montado toda la operación contra AMDH y contra mí en 2005. Entonces Marruecos y sus instituciones comenzaron una campaña muy dura de denigración contra él.

En España, también trató de acercarse a las posiciones separatistas del Frente Polisario, que lo rechazó por temor a la infiltración de la #DGED. Recuerdo perfectamente que la prensa marroquí lo acusó de haber recaído en el "separatismo".

Entonces sucedió algo extraño. Algún tiempo después, Ramdane Ould Messaoud fue atacado por desconocidos en la calle en España. Acusó en un comunicado, no al Frente Polisario, sino a los servicios secretos marroquíes. Una vez más, todo está en la prensa.

Después, extrañamente, regresó discretamente al redil. Actualmente vive en El Aaiun ocupado. Conozco muy bien a este pájaro. Ya les puedo asegurar que su denuncia, que emana de la DGED, acabará en la basura de la Audiencia Nacional. Acepto las apuestas.


 

 

Qui est Ramdane Ould Messaoud, l’homme à l’origine de la plainte pour “génocide” contre le président sahraoui Brahim Ghali ?

 Ali Lmrabet, 26/5/2021

Découverte. La photo de Ramdane Ould Messaoud. Le président de l'ASSADEH (Association sahraouie de défense des droits de l’homme) qui est à l'origine de la plainte pour « génocide » contre Brahim Ghali (plainte déjà rejetée une 1ère  fois en 2020), est un vieux connu. Le monde est petit.


C'est lui, avec d'autres Sahraouis à la solde de la #DST et de la #DGED [services de renseignement marocains], qui en 2005 avait organisé un sit-in violent à Rabat devant le siège de l'Association marocaine des droits humains, l'AMDH qui est une vraie association de défense des droits de l'homme.

L'un des membres de cette structure fantôme, employé à la wilaya d’El Ayoun,, Ahmed Lekhra (Ahmed La Merde) avait été à l'origine de la plainte diligentée par les services secrets contre moi pour m'interdire l'exercice de la profession de journaliste pendant 10 ans.

Coutumier de déclarations fracassantes, Ramdane avait accusé dans le passé le @Polisario_de « financer Al Qaïda avec l'argent de la drogue ». Ce qu'aucun service secret étranger n'a jamais relevé. Pas le moindre soupçon. Comme pour l'affaire du Hezbollah.

Ce que peu de gens se rappellent ou ne veulent pas se rappeler c'est qu'après ses agitations patriotiques pro-marocaines, Ramdane Ould Messaoud décida un beau jour de fuir le Maroc et de s'installer en Espagne, dont il possède la nationalité.

Depuis l'Espagne, il m'avait appelé pour se solidariser avec moi et me raconter comment les services secrets avaient monté toute l'opération contre l'AMDH et moi en 2005. Il commença alors une très dure campagne de dénigrement contre le Maroc et ses institutions.

En Espagne, il tenta aussi de se rapprocher des positions indépendantistes du Front Polisario qui le rejeta par crainte d'une infiltration de la #DGED. Je me rappelle parfaitement que la presse marocaine l'avait accusé d'être retombé dans le « séparatisme ».

Puis, il se passa une chose étrange. Quelque temps après, Ramdane Ould Messaoud fut agressé par des inconnus dans la rue en Espagne. Il accusa dans un communiqué, non pas le Front Polisario mais plutôt les services secrets marocains. Encore une fois tout est dans la presse.

Après, bizarrement, il rentra discrètement au bercail. Il vit actuellement à El Ayoun. Je connais très bien cet oiseau. Je peux vous assurer d'ores et déjà que sa plainte, qui émane de la DGED, terminera dans la poubelle de l'Audience nationale. Je prends les paris.


 

Xiong’an, la ville parfaite de Xi Jinping, est à l'arrêt

Simone Pieranni, il manifesto, 18/5/2021

Traduit par Fausto Giudice

Métropole et contrôle : la Chine exporte du matériel et des « normes » pour les villes intelligentes dans le monde entier. Mais le projet phare près de Pékin ne fonctionne pas


Xiong'an. Photo AP

Dans le récit futuriste et hypertechnologique de la Chine, les villes intelligentes sont une sorte de résumé dans lequel aboutissent les nombreux aspects de la nouvelle posture de la Chine : des villes d'environ deux millions et demi d'habitants, entièrement durables, avec un trafic régulé par des algorithmes, des voitures autopilotées filant silencieusement dans des rues propres et des citoyens surveillés 24 heures sur 24.

La Chine est en train de développer 500 projets de villes intelligentes, suivant les directives du Parti et du président Xi Jinping lui-même, qui s'est exprimé à plusieurs reprises sur le sujet, appelant au développement de « villes intelligentes et sûres » Comme c'est souvent le cas avec ce processus technologique chinois, les composants, matériels et logiciels, font également partie des secteurs que la Chine exporte. Selon une étude réalisée en 2020 par Rwr ADvisory, la Chine aurait déjà signé plus de 100 accords d'exportation de « paquets » pour des villes « intelligentes » et « sûres » (plus de 70 dans le cadre du projet de Nouvelle route de la soie).

Les équipements « intelligents » visent à automatiser les fonctions « ville » : circulation, sécurité informatique, contrôle de la qualité de l'air, etc. Les équipements « sécurisés » sont principalement destinés à la surveillance de la population 24 heures sur 24. Exporter des « paquets » signifie également tenter de consolider les normes. Comme l'écrit le Financial Times, « les systèmes de reconnaissance faciale, l'analyse des big data, les télécommunications 5G et les caméras d'IA qui aident à créer des villes intelligentes sont autant de technologies pour lesquelles il y a des normes à établir. Par conséquent, les villes intelligentes, qui automatisent de multiples fonctions municipales, constituent une cible importante » pour la volonté de la Chine d'imposer des normes. À cet égard, la Chine établirait des normes de bas en haut « grâce à l'exportation généralisée et à l'adoption étrangère de sa technologie », selon Jonathan Hillman, analyste au CSIS, un groupe de réflexion basé à Washington. « Un pays comme la Serbie pourrait ne pas décider d’emblée qu'il veut adopter les normes chinoises, mais après suffisamment d'achats et d'accords, il pourrait finir par les utiliser ».

Le problème pour la Chine, cependant, s'est soudainement imposé sur le plan intérieur : l'un des plus importants projets de ville intelligente se traîne, depuis des années. Il s'agit du projet Xiong'an, à 130 kilomètres de Pékin, la « ville parfaite » expressément voulue par Xi Jinping pour montrer au monde ce qu'est l'idée de « ville intelligente ». Ces jours-ci, les médias chinois célèbrent de toutes les manières les 4 ans du début du projet, saluant avec emphase chaque ouverture de chantier. Il y a quelques semaines, les médias d'État ont salué l'ouverture de 120 chantiers, mais certains problèmes semblent être apparus récemment. Tout d'abord, il faut rappeler qu'au cours de ces quatre années, les travaux n'ont pas beaucoup avancé, au point que Xi lui-même avait rappelé tout le monde à l'ordre. Le nouveau plan quinquennal a donné un nouveau souffle au projet, qui repose toutefois sur des bases assez compliquées, étant situé dans l'une des zones les plus polluées du pays.

En outre, comme l'ont relevé ces derniers jours les médias internationaux, certaines rumeurs ont mis en évidence d'autres problèmes : toutes les entreprises ne semblent pas disposées à s'installer dans la « perle de la Chine », certaines se  sont surendettées, tandis que les habitants commencent à abandonner la zone en raison de la flambée des loyers. Xiong'an, donc, avec une population de 1,3 million d'habitants, et avec l'une des plus grandes gares du monde par sa superficie, qui a commencé à fonctionner en décembre, est en réalité, selon le Financial Times, « un marasme économique, bordée de routes en terre, de bâtiments miteux et de chantiers suspendus ».