22/01/2024

HAMAS
¿Por qué la Operación Diluvio de Al Aqsa?
Nuestro relato

 El domingo 21 de enero de 2024, la oficina de prensa del Movimiento de Resistencia Islámica (Hamás) emitió un memorando en árabe e inglés, traducido al francés y al español por nosotres.-Tlaxcala


En el nombre de Alá, el Clemente, el Misericordioso

A nuestro firme pueblo palestino,

A las naciones árabes e islámicas,

A los pueblos libres del mundo y a quienes defienden la libertad, la justicia y la dignidad humana,

A la luz de la agresión israelí en curso contra la Franja de Gaza y Cisjordania, y mientras nuestro pueblo continúa su batalla por la independencia, la dignidad y la liberación de la ocupación más larga de la historia, durante la cual ha demostrado la mayor valentía y heroísmo al enfrentarse a la maquinaria asesina y la agresión israelíes,

Queremos aclarar a nuestro pueblo y a los pueblos libres del mundo la realidad de lo ocurrido el 7 de octubre, sus motivaciones, su contexto general vinculado a la causa palestina, refutar las acusaciones israelíes y poner los hechos en perspectiva.

 Contenido

En primer lugar : ¿Por qué la Operación Diluvio de Al Aqsa? 4

En segundo lugar: Los acontecimientos de la Operación Diluvio de Al Aqsa y nuestra respuesta a las acusaciones israelíes 8

En tercer lugar: Hacia una investigación internacional transparente 12

En cuarto lugar: Un recordatorio al mundo: ¿quién es Hamás? 14

En quinto lugar: ¿Qué necesitamos? 16

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HAMAS
Pourquoi l’Opération Déluge d’Al Aqsa ?
Notre vision des choses

Le bureau de presse du Mouvement de Résistance Islamique (Hamas) a diffusé le dimanche 21 janvier 2024 une déclaration en arabe et en anglais, traduite en français par nos soins.-Tlaxcala


Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

À notre inébranlable peuple palestinien,

Aux nations arabes et islamiques,

Aux peuples libres du monde entier et à ceux qui défendent la liberté, la justice et la dignité humaine,

À la lumière de l’agression israélienne en cours sur la bande de Gaza et la Cisjordanie, et alors que notre peuple poursuit sa bataille pour l’indépendance, la dignité et la libération de l’occupation la plus longue de l’histoire, au cours de laquelle il a fait preuve de la plus grande bravoure et du plus grand héroïsme en affrontant la machine meurtrière et l’agression israéliennes,

 Nous voudrions clarifier pour notre peuple et les peuples libres du monde la réalité de ce qui s’est passé le 7 octobre, ses motivations, son contexte général lié à la cause palestinienne, réfuter les allégations israéliennes et mettre les faits en perspective.

 Sommaire

Premièrement : Pourquoi l’Opération Déluge d’Al Aqsa ? 4

Deuxièmement : Les événements de l’Opération Déluge d’Al Aqsa et nos réponses aux allégations israéliennes 9

Troisièmement : Vers une enquête internationale transparente 14

Quatrièmement : Un rappel au monde : qui est le Hamas ? 16

Cinquièmement : De quoi avons-nous besoin ? 19

 

21/01/2024

HAMAS
Why Operation Al-Aqsa Flood? Our narrative...


 

حماس
هذه روايتنا .. لماذا طوفان الأقصى؟


 

JAKOB MONETA (1914-2012)
Plus de force pour les sans-pouvoir
Le rêve fracassé d’un révolutionnaire juif allemand dans la Palestine d’avant 1948


Jakob Moneta, Kursbuch n°51, mars 1978
Traduit par Michèle Mialane, édité par Fausto Giudice, Tlaxcala

 
NdE
Jakob Moneta, mort en 2012, était né en 1914 dans une famille juive et fut trotskiste depuis sa prime jeunesse. Chassé de la maison familiale par son père qui l’a surpris lisant Trotsky, il émigre en Palestine en 1933 mais retourne en Allemagne en 1948, quelques mois avant la fondation de l’Etat d’Israël. Il avait rompu avec le sionisme socialiste en 1936, au début de la Grande révolte arabe. Exclu de son kibboutz puis interné par les Britanniques, il a vécu dans sa chair l’échec du rêve de nombreux jeunes révolutionnaires juifs : un État socialiste pour tous les habitants de Palestine. Il quitta donc ce qui était pour lui une terre de fausses promesses. De 1953 à 1962 il fut chargé des affaires sociales auprès de l’ambassade d’Allemagne à Paris et fit partie du réseau des « porteurs de valise » qui aidèrent le FNL algérien. Il devint en 1962 rédacteur en chef du journal syndical Metall à Francfort-sur-le-Main. Il a publié le texte ci-dessous dans la revue Kursbuch de mars 1978, au lendemain de « l’automne allemand » de 1977, marqué par le détournement d’avion de Mogadiscio et la mort à la prison de Stammheim, le 18 octobre, d’Andreas Bader, Gudrun Ensslin et Jan-Carl Raspe, fondateurs de la RAF (Fraction Armée Rouge). Son témoignage sur son expérience de 15 ans de vie en Palestine mandataire est important : il démontre que tous les Juifs européens de gauche réfugiés en Palestine n’étaient pas disposés à devenir des colons armés sionistes, même si la majorité d’entre eux s’engagèrent activement dans la prédation de la « Terre promise ».

Jakob Moneta en 1976

  I

Błażowa est située entre Cracovie et Lemberg [Lwów  puis Lviv], à l’Ouest de la rivière San, qui sépare les Polonais des Ukrainiens, qu’on appelait Ruthènes dans ce qui était la province austro-hongroise de Galicie orientale. J’ai eu quatre ans  le 11 novembre 1918, jour de la fondation de la République de Pologne. Josef Pilsudski se fit proclamer chef provisoire du nouvel État. Il avait été autrefois le cofondateur et leader du Parti socialiste polonais. À Vilna, il avait fait un temps partie du même groupe (illégal) que Leo Jogiches, compagnon de lutte de Rosa Luxembourg et qui devait être comme elle assassiné par les forces contre-révolutionnaires allemandes. En 1926 le maréchal Pilsudski prit le pouvoir par un coup d’État et instaura un régime autoritaire. La réunification de la Pologne – alors divisée en trois parties, la Galicie, sous administration polonaise, la Pologne du Congrès, sous administration russe et la Prusse-Orientale – ainsi que sa libération sous la conduite de Pilsudski donna lieu à Blazowa, la ville où je suis né, et pas seulement dans cette ville, à un pogrome anti-juif : c’est ainsi que les Polonais célébrèrent ce jour.

Affiche pour le film Pogrom, d’Alfred Halm, du plus vieux cinéma de Berlin, le Marmorhaus sur le Kurfürstendamm (1919)

On avait entassé tous les Juifs, hommes, femmes et enfants dans une même pièce, dont les fenêtres avaient été obstruées par des matelas, pour empêcher la lumière de filtrer vers l’extérieur. Des hommes armés y pénétrèrent, traînèrent quelques-uns à l’extérieur, les frappèrent et les fouillèrent sans ménagement, à la recherche d’argent. On fit sortir ma mère avec brutalité. Mon père voulut la secourir. Il écopa d’un coup de canon de fusil qui lui fit éclater le tympan. Je vis ma mère se cramponner au chambranle, crier « Au secours, on me brutalise ! » L’homme armé qui la frappait à coups de pied était l’un de ses anciens camarades de classe. La haine anti-juive attisée par les nationalistes polonais ne put pas se donner partout libre cours sans rencontrer de résistance. Là où le Bund, la principale organisation juive prolétarienne, disposait de troupes armées, les participants au pogrome repartirent la plupart du temps avec le crâne en sang.

Les Juifs ne furent pas seuls pour se défendre ; des ouvriers de toute nationalité animés par la conscience de classe leur prêtèrent main forte. À leurs yeux l’antisémitisme était une des armes les plus dangereuses dont disposait l’ennemi de classe pour sa propagande. Il fallait le combattre. Par tous les moyens. À Blazowa, on appelait mon père « l’Allemand. » Il venait de Francfort-sur-le-Main et avait rencontré sa femme dans cette petite ville de l’industrie textile galicienne. Après le pogrome, il porta plainte contre les meneurs. Ils le menacèrent de se venger. Là-dessus il revint en Allemagne. C’est ainsi que j’arrivai à Cologne en 1919. Je fus scolarisé à cinq ans. Dès l’âge de trois ans, on m’avait enseigné l’alphabet hébraïque au heder, l’école élémentaire juive. À Cologne, j’allais à l’école publique allemade le matin et au heder l’après-midi ; on nous y enseignait la Bible, en hébreu, et plus tard le Talmud, en araméen. Les professeurs étaient en général des commerçants qui avaient fait faillite. L’un d’eux avait constamment avec lui un long fouet à chiens, dont il frappait ceux qui désobéissaient ou donnaient de mauvaises réponses.

C’était le plus souvent à la sortie du heder que commençait le véritable combat. À peine dehors nous étions accueillis par une bande de jeunes garçons qui se jetaient sur nous aux cris de « HEP HEP  ». Il nous fallut apprendre à courir plus vite qu’eux, ou encore à contre-attaquer. Toute une série de boxeurs amateurs est sortie des rangs des élèves du heder. L’autodéfense avait contribué à leur formation sportive. HEP est une abréviation pour « Hierosolima est perdita - Jérusalem est perdue »

Je me mis à rêver de cette Jérusalem perdue. Une légende juive raconte que chaque soir à minuit un chacal traverse la place dévastée de Jérusalem où s’élevait le Temple détruit par les Romains en l’an 70 après J.C. Si l’on réussit à capturer ce chacal, l’ancien royaume juif sera rétabli dans toute sa splendeur. Quoi de plus naturel pour moi, près de 19 siècles après la destruction du Temple, que de capturer ce chacal ? Pour commencer mon entraînement je suis entré dans un groupe de jeunesses sionistes. Mais à cette époque les sionistes ne vivaient pas encore en Palestine. Le mouvement ouvrier allemand, alors le plus important du monde capitaliste, attirait aussi les jeunes sionistes juifs. Ce sont neuf millions de voix qui étaient allées au SPD (Parti social-démocrate), fort de près d’un million d’adhérents, lors des élections de 1924 au Reichstag, ce qui lui permit d’entrer au Parlement avec 152 députés. Le KPD (Parti communiste) remporta 54 sièges, le NSDAP – les nazis – 12 seulement. En Prusse les sociaux-démocrates avaient obtenu la majorité absolue avec 229 sièges sur 450. L’« Allgemeiner Deutscher Gewerkschaftsbund » (Confédération générale des syndicats ouvriers, ADGB) comptait 4,7 millions de membres, la Fédération sportive et gymnique des Travailleurs 770 000, la Fédération ouvrière de cyclisme « Solidarité » 220 000. Il y avait une Fédération ouvrière d’athlétisme , un club d’échecs, une association de Bons Samaritains et même un club de tir à l’arc. Le mouvement ouvrier avait créé une contre-société dans l’État capitaliste.

Quand le social-démocrate Hermann Müller forma le nouveau gouvernement, son ministre de l’Intérieur, Karl Severing, déclara que le nouveau gouvernement projetait de s’accorder quatre ans de vacances. Plus de crises politiques, de programmes ni de directives. Ces quatre années seraient consacrées aux travaux pratiques pour construire la République.

Tout cela se reflétait aussi chez nous, jeunes juifs qui étudions, lisions, travaillions. La plupart d’entre nous devinrent socialistes. Pas toujours avec Marx, même si le puissant langage du Manifeste communiste nous enthousiasmait. L’homme est bon, de Leonhard Frank, éveilla en nous la haine de la guerre. Hitler le fit déchoir de sa nationalité à cause de livre. La Jungle, d’Upton Sinclair, aiguisa notre conscience sociale. Son Boston, où il décrit l’assassinat légal de Sacco et Vanzetti, ainsi que Faits divers, d’Henri Barbusse, nous révoltèrent contre la justice de classe.

En 1929 la crise économique mondiale qui s’amorçait mit une fin brutale aux « travaux pratiques pour construire la République » des sociaux-démocrates. Le nombre des sans-emploi s’élevait à deux millions, trois un an plus tard. Il devait atteindre six millions en 1933. Sans compter les travailleurs à temps partiel. Parallèlement les agriculteurs virent baisser le prix de vente de leurs produits.

Artisans et professions libérales furent happés par le tourbillon de la crise. En outre, des scandales liés à des affaires de corruption ébranlèrent la crédibilité du SPD. Aux élections de septembre 1930 au Reichstag les sociaux-démocrates ne perdirent cependant qu’un demi-million de voix. Le nombre de voix recueillies par le KPD passa même de 3,25 à 4,5 millions. Le point décisif fut la montée des nazis, qui passèrent de 800 000 à 6 millions et demi de voix, remportant ainsi 107 sièges. Sur quatre millions de nouveaux électeurs trois avaient choisi Hitler, qui en avait enlevé en plus deux millions et demi aux autres partis de droite.

Pour répondre à l’agitation politique qui allait croisant au sein du SPD, on eut recours à des mesures disciplinaires et à des exclusions. En octobre 1931 les députés Max Seydewitz et Kurt Rosenfeld, tous deux exclus du SPD, fondèrent le Parti socialiste ouvrier (SAP). Leur organisation de jeunesse, l’« Organisation des Jeunesses socialistes » (SJV) attira une grande partie des jeunes sociaux-démocrates. Moi-même et d’autres membres de la jeunesse socialiste sioniste avons adhéré à la SJV, faisant ainsi un premier pas en direction de l’internationalisme. Pour la première fois j’entrais en contact avec des jeunes Allemands idéalistes, révolutionnaires et décidés à se battre. Et ceci juste au moment où la victoire des nazis allait sauver la bourgeoisie allemande du socialisme.

Dans les rues de Cologne, il y avait presque chaque jour des heurts sanglants. Des nazis montés sur des motos ouvrirent le feu sur un groupe d’ouvriers en train de discuter. On se battait dans des salles de réunion. Rue des Alsaciens (Elsässertrasse), un bastion rouge de Cologne, des femmes vidèrent par la fenêtre leurs seaux hygiéniques sur la tête de manifestants nazis. En me rendant de chez moi au lycée, je croisais sans cesse des groupes d’ouvriers en train de discuter. Je me rappelle les discours enflammés d’un jeune nazi fraîchement converti qui cherchait à convaincre ses auditeurs que les guerres étaient le vrai remède au chômage.

La réponse qu’il obtint dans le « Kölsch » (le dialecte de Cologne, NdlT) le plus pur fut claire et simple : « Dann häng dich doch op. Dann is doch also ein winniger do ’ » (« Alors pends-toi donc. Ça en fera toujours un de moins. »)

Le 20 juillet 19232 le gouvernement du Reich, dirigé par von Papen, décréta la déposition du gouvernement social-démocrate de Prusse. Il la justifia la nécessité de remettre entre les mains du Reich le maintien de l’ordre, du calme et de la sécurité, puisque les sociaux-démocrates étaient incapables de combattre correctement les troubles fomentés en Prusse par les communistes.

Ce coup d’État froidement exécuté par le gouvernement central cassa les reins de la République. Il se déroula « comme prévu et sans incidents ». C’est ce qu’écrit von Papen dans ses Mémoires (Flammarion, 1992, paru sous le titre Der Wahrheit eine Gasse, Munich, 1952).

Le 20 juillet à 10 heures du matin le ministre de l’Intérieur prussien, le social-démocrate Severing, affirmait encore « qu’il ne céderait qu’à la violence ». À 8 heures du soir, la violence fit son apparition sous les traits d’un préfet de police accompagné de deux officiers, et il céda. Il expliqua par la suite « qu’il avait voulu éviter une effusion de sang. »

Si seulement il ne l’avait pas évitée ce jour-là ! Peut-être alors que des millions de morts torturés, assassinés, gazés dans les bagnes et camps de concentration, tombés au front dans la Deuxième Guerre mondiale nous auraient, eux, été épargnés En tout cas, Evelyn Andersen écrit au sujet de cette peu glorieuse capitulation de la plus solide forteresse de la social-démocratie : « Dans toutes les villes allemandes des formations de la Bannière du Reich et du Front de fer se tenaient prêtes, astiquaient leurs fusils et attendaient l’ordre de passer à l’action. » (Le marteau ou l’enclume, Nuremberg 1948, p.206). Henning Duderstadt est encore plus explicite : « Nous étions enfiévrés, nous attendions le signal du combat ! La grève générale ! Chacun prend les armes comme il le peut. La victoire ou la mort ! » (De la Bannière du Reich à la croix gammée. Comment on en est arrivé là. Un témoignage, Stuttgart 1933)

L’« ordre de passer à l’action », le « signal du combat » ne vinrent jamais. Les étapes de la capitulation progressive face aux nazis jusqu’à la mise à genoux dans les écrits que Theodor Leipart, le dirigeant de la Confédération générale des syndicats allemands (ADGB), adressa les 21 et 29 mars 1933 au Führer du Reich allemand, Adolf Hitler, furent ignominieuses. Au nom du Bureau confédéral, Leipart déclara que l’ADGB devait s’acquitter de ses tâches sociales, « quel que soit le régime en place à la tête de l’État. » Au Reichstag, les sociaux-démocrates votèrent la « résolution de paix » du 17 mai 1933 parce que – selon eux – ils approuvaient par là une politique étrangère pacifique et ne votaient nullement la confiance à Hitler. En réalité ils espéraient, en trahissant publiquement l’idée socialiste, sauver leur organisation et être magnanimement intégrés dans la « communauté du peuple. » Tout cela laissa des cicatrices profondes dans les esprits et les cœurs de ceux qui durent payer au prix de la prison, du bagne, du camp de concentration ou de l’exil le retrait sans combat de leurs dirigeants face à la violence des puissants.

Ce n’est que le jour où la retraite aux flambeaux de la SA en armes traversa le bastion communiste de Cologne, la Thieboldgasse (rue Thiebold) devant les prolétaires débordants de haine, muets, désarmés par leurs propres dirigeants et devant leurs femmes qui pleuraient de rage impuissante que je compris : c’était fini. Nous étions battus, sans même avoir tenté de nous défendre. On nous avait livrés.

Que tous ceux qui ont voulu par la suite faire porter aux « masses » la responsabilité de leur propre échec se souviennent : dans les dernières élections un peu libres aux Comités d’entreprise organisées en avril1 933 par les nazis qui s’imaginaient avoir pris pied aussi dans le monde ouvrier les Syndicats libres remportèrent 73,4% des mandats et l’Organisation des cellules d’entreprise nationales-socialistes seulement 11,7%. Il existait une volonté de résistance à la base. Mais le sommet avait déserté.


Invitation à la première conférence nationale des “Hashomer HaTsair” àTel Aviv, 1938. Né en 1913 en Galicie, ce mouvement sur le modèle du scoutisme s'établit en 1929 en Palestine et crée des kibboutz sur tout le territoire.

 II

Sept mois après mon bac, le 2 novembre 1933 je débarquai en Palestine, à Haïfa. C’était le jour anniversaire de la déclaration par laquelle le ministre britannique des Affaires étrangères, Lord Balfour, avait garanti en 1917 le droit de tous les Juifs à trouver en Palestine arabe « un foyer national juif ». Ce jour-là les Arabes faisaient grève, en signe de protestation contre la Déclaration Balfour. On nous expédia à Jaffa, où j’atterris avec en poche une livre anglaise. Je cherchais un kibboutz.

Le kibboutz Manara, symbole de la ténacité des colons israéliens d’après Ben-Gourion, est aujourd’hui abandonné

 Moshe Gilad, Haaretz, 18/1/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 

Situé au sommet d’une crête montagneuse, le kibboutz Manara n’a jamais été l’endroit le plus facile à vivre, même dans ses meilleures époques. Aujourd’hui, alors que le Hezbollah prend ses maisons pour cible presque quotidiennement, ses habitants ont été évacués vers le sud et ne savent pas quand ils pourront y retourner

Des volutes de fumée s’élèvent au-dessus village de Meiss El Jabal, le long de la frontière sud du Liban avec le nord d’Israël, à la suite d’un bombardement israélien le 20 décembre 2023, avec le kibboutz israélien de Manara à l’arrière-plan. Photo : AFP/Getty Images

Depuis 80 ans, Manara est un symbole national que les Israéliens ne peuvent plus quitter des yeux. La plupart du temps, cela s’est produit contrairement aux souhaits des résidents de ce petit kibboutz isolé, situé contre vents et marées au sommet d’une montagne dans le nord d’Israël.

Aujourd’hui, cette situation attire à nouveau l’attention, car le kibboutz, qui compte habituellement quelque 250 habitants, est complètement vide. Le fait que l’un des symboles des projets les plus tenaces de colonisation de la terre soit resté abandonné pendant trois mois, certains de ses bâtiments ayant été détruits, en a fait à nouveau un symbole.

Manara était l’une des communautés honorées il y a plusieurs décennies par les Forces de défense israéliennes, lors d’une cérémonie à laquelle assistait le Premier ministre David Ben-Gourion, pour souligner sa « ténacité dans la bataille et le siège » pendant la guerre de 1948. Elle a été évacuée lorsque le Hezbollah a commencé à prendre pour cible les communautés du nord, et il est peu probable que ses habitants y reviennent de sitôt.

Vue d’Israël depuis Manara. Photo : Haim Taragan

Depuis sa fondation, le kibboutz Manara est un symbole de l’attachement à la terre. Ses habitants vivent au sommet d’une crête et sont confrontés à des conditions difficiles même aux meilleures époques, sans parler de la frontière libanaise qui se trouve à côté d’eux. Ils ont toujours dû incarner un autre type d’esprit pionnier.

Les fondateurs ont pris possession du terrain en janvier 1943 [250 hectares du village de Khirbet El Mcnara achetés par le Fonds national juif à un propriétaire foncier de Beyrouth, Asa’ad Bey Khouri, NdT]. Bien qu’il fasse très froid et venteux sur les monts de Nephtali en hiver, ces pionniers n’ont pas attendu le printemps pour commencer leurs travaux. Le kibboutz fut le premier à s’établir au sommet de la crête de Ramim, à une altitude d’environ 800 mètres au-dessus de la ville voisine de Kiryat Shmona [fondée sur le site du village d’Al Khalisah, détruit et vidé de ses habitants par la Haganah en 1948, NdT]. Jusqu’en 1953, date à laquelle les premières conduites d’eau ont été posées, il n’y avait pas d’eau courante ici. Auparavant, un chariot apportait deux barils d’eau à la fois depuis le village libanais d’Odaisseh.

Après Manara, quelques autres communautés se sont établies ici : Le kibboutz Misgav Am, le moshav Margaliot et le kibboutz Yiftah. Ce dernier s’est établi en 1948 près de Metzudat Koach, un ancien fort de la police du mandat britannique, également connu sous le nom de forteresse de Yesha ou de fort de Nabi Yusha.

Le musée Hareut, qui commémore le courage des soldats du Palmach qui sont morts en essayant de prendre la place, se trouve sur le terrain de l’ancien fort. C’est là que le célèbre combattant du Palmach David « Dudu » Cherkassky - un autre symbole israélien, immortalisé dans la chanson « Dudu » - est mort au combat et a été enterré. Le Moshav Ramot Naftali et le Kibboutz Malkia, fondés respectivement en 1945 et 1949, se trouvent un peu plus au sud.

18/01/2024

MKHAIMAR ABUSADA
L’homme le plus fort de Gaza : dans la tête du chef du Hamas, Yahya Sinwar

Mkhaimar Abusada, Haaretz, 17/1/2024
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 

Mkhaimar Abusada est professeur de sciences politiques à l’Université al-Azhar de Gaza, détruite par les bombes israéliennes en novembre 2024, et actuellement déplacé au Caire

Lorsque j’ai rencontré Yahya Sinwar en 2018, il se voulait pragmatique. Mais il a ensuite inversé le scénario, en orchestrant l’attaque du 7 octobre qui a choqué Israël et le monde entier, avec des répercussions catastrophiques pour les habitants de Gaza. Qu’est-ce qui alimente sa réflexion et quel est son objectif final - pour lui-même, pour Israël et pour les Palestiniens ?

Je n’ai rencontré Yahya Sinwar qu’une seule fois. C’était en août 2018, dans son bureau de la ville de Gaza. Il venait d’être élu président du Bureau politique du Hamas à Gaza. Son attitude était détendue alors qu’il était assis avec un groupe de commentateurs politiques, d’universitaires et de journalistes, tous originaires de Gaza.

Photos John Minchillo/AP, Mohammed Salem/Reuters photoshoppées par Anastasia Shub

Il m’a dit qu’il avait suivi mes commentaires politiques sur Al-Jazeera depuis la prison israélienne, où il avait passé 22 ans pour avoir tué des « collaborateurs » palestiniens. C’est en prison qu’il a appris à parler couramment l’hébreu et, comme il aime à s’enorgueillir, à connaître la société israélienne.

Si son équipe nous avait convoqués, c’était pour faire le point sur la « Marche du retour », ces manifestations hebdomadaires qui rassemblaient alors des dizaines de milliers de personnes le long de la barrière frontalière entre Israël et Gaza, dans le but de briser le siège économique israélien de la bande de Gaza.

Il a déclaré que les manifestations se poursuivraient jusqu’à ce que le siège de Gaza soit levé. À l’époque, il tenait des propos qui donnaient l’impression qu’il pouvait être considéré comme un personnage pragmatique, favorable à des trêves et désireux de gouverner.

Mais un discours qu’il avait prononcé plus tôt, en mars 2018, semble aujourd’hui préfigurer le 7 octobre. Il aurait alors déclaré que la Marche du retour ne s’arrêterait pas « tant que nous n’aurons pas supprimé cette frontière éphémère », faisant vraisemblablement référence à la clôture entre la bande de Gaza et Israël. (Il a fait des commentaires similaires sur la frontière « à éradiquer » dans un autre discours). Les marches ont marqué, selon lui, « le début d’une nouvelle phase de la lutte nationale palestinienne sur la voie de la libération et du retour ».

Dans un discours prononcé en 2022, Sinwar a également mis en garde contre une guerre de religion si la mosquée al-Aqsa était menacée, menaçant de déclencher une bataille majeure.

Sinwar, âgé d’environ 62 ans, est considéré comme l’un des rares responsables du Hamas à avoir eu connaissance du plan ultrasecret d’invasion d’Israël. Ce plan, qui concrétisait sa vision d’un franchissement de la frontière, a abouti à la mort de quelque 1 200 Israéliens, pour la plupart des civils, et à la prise en otages de quelque 250 personnes vers Gaza. L’enregistrement et même la diffusion en direct de l’attaque massive contre les Israéliens étaient destinés à susciter la peur et la perte de sécurité au-delà des personnes physiquement touchées, mais aussi dans la psyché israélienne dans son ensemble.

Aujourd’hui, bien sûr, Sinwar est l’homme le plus recherché d’Israël. On pense qu’il se cache dans les profondeurs de Gaza, quelque part dans le labyrinthe des tunnels du Hamas. Selon certaines informations, il pourrait se trouver dans les tunnels entourant le camp de réfugiés de Khan Younès, son lieu de naissance et le site de certains des combats les plus violents de ces dernières semaines, alors que la chasse à l’homme s’intensifie.

La stratégie du Hamas, qui a consisté à capturer un grand nombre d’otages, indique qu’il souhaitait disposer de la monnaie d’échange la plus forte possible pour mettre fin à la guerre à Gaza au moment où il le souhaite, et pas seulement pour obtenir un accord d’échange d’otages contre des prisonniers. L’insistance du Hamas sur le fait qu’il n’y aura pas d’autres négociations sur l’échange de prisonniers sans la fin de la guerre signifie qu’il utilise les otages israéliens comme une carte pour arrêter la guerre et sauver le Hamas de l’anéantissement israélien.


Saleh Al-Arouri, le chef adjoint du Hamas, qui a depuis été assassiné à Beyrouth, avait accordé une interview à Al-Jazira le 7 octobre.

Il a déclaré : « Nous avons un objectif principal : notre liberté et la liberté de nos lieux saints ». Il a également déclaré que le grand nombre d’otages capturés conduirait à la libération de prisonniers palestiniens : « Ce que nous avons entre les mains permettra de libérer tous nos prisonniers. Plus les combats se poursuivront, plus le nombre de prisonniers augmentera ».

Si l’objectif de l’attaque était également de remettre la cause palestinienne sur le devant de la scène, c’est certainement ce qui s’est produit à la suite de la guerre et de l’indignation suscitée par le nombre catastrophique de Palestiniens tués par les bombardements israéliens - un piège que Sinwar aurait tendu à dessein. Il savait exactement ce qu’une attaque du type de celle du 7 octobre provoquerait de la part d’Israël.

Le Hamas a frappé au moment où le monde s’attendait à une normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite et il a retourné le scénario, cela n’intéresse plus personne. Au lieu de cela, il a fait du conflit israélo-palestinien la question centrale, après des années pendant lesquelles les Israéliens ont essayé d’éviter de l’affronter de front.

Pour comprendre les objectifs de Sinwar aujourd’hui, il faut comprendre les forces qui l’ont façonné dans son enfance. Il est né au début des années 1960. Comme la plupart des gens de sa génération, il a grandi dans un des camps de réfugiés disséminés dans la bande de Gaza. Soixante-dix pour cent de la population est constituée de réfugiés et de leurs descendants.

Sa famille est arrivée à Gaza en provenance de la ville palestinienne côtière d’Al-Majdal Asqalan, qui est aujourd’hui la ville israélienne d’Ashkelon. C’est la ville la plus visée par les barrages de roquettes du Hamas au cours de cette guerre.


Yahya Sinwar s’exprime lors d’un rassemblement à Gaza en avril 2023.Photo: IBRAHEEM ABU MUSTAFA/ REUTERS

À Khan Younès, comme dans d’autres camps, les conditions de vie étaient désastreuses, les services de santé et d’éducation étant médiocres. Les maisons des réfugiés, dont beaucoup n’étaient que des tas de décombres après les bombardements israéliens, étaient généralement des structures de 50 à 60 mètres carrés sur un seul étage, recouvertes de tôle et de plastique : il y faisait un froid glacial en hiver et extrêmement chaud en été.

Ce n’est qu’après la création de l’Autorité palestinienne en 1994 qu’elles ont été transformées en bâtiments à plusieurs étages. Lorsque Sinwar était enfant, l’eau était stockée dans de grands tonneaux noirs en plastique sur le toit, car elle était très rare. L’occupation israélienne a commencé à Gaza après la guerre du Proche-Orient de 1967, alors que Sinwar avait environ cinq ans. Le régime israélien a privé les Palestiniens de leurs droits fondamentaux et a imposé une surveillance étroite de leur vie politique.

Depuis Khan Younès, il pouvait voir comment les colons juifs du bloc de colonies voisin, le Gush Katif, avaient pris le contrôle de sa plage et l’avaient rendue interdite à lui et à ses jeunes camarades Palestiniens.

La politique de feu Yitzhak Rabin, qui consistait à « briser les os des Palestiniens » pendant la première Intifada, qui a éclaté alors qu’il avait environ 25 ans, l’a probablement radicalisé davantage.

À cette époque, un nombre croissant de Palestiniens perdent espoir dans la capacité de l’OLP à mettre fin à l’occupation israélienne. Expulsée de Beyrouth en 1982, l’OLP n’est plus que l’ombre d’elle-même après la dispersion de ses principaux dirigeants et militants dans des pays arabes lointains comme le Yémen, le Soudan, la Tunisie et l’Algérie. Ce vide dans la lutte palestinienne contre l’occupation a permis à un autre mouvement de voir le jour.

Sinwar a participé dès le début à la création de cette nouvelle organisation, le Hamas. Il a rejoint son aile militaire, les Brigades al-Qassam, et a été à l’origine de la création du service de sécurité al-Majd, chargé de torturer et de tuer les Palestiniens qui collaboraient avec Israël. Il a été surnommé [par qui ?, NdT]« le boucher de Khan Younès » pour sa brutalité.

Il s’est fait connaître pour son rôle dans l’arrestation, l’exécution et l’étranglement de collaborateurs présumés. Il a déclaré à ses interrogateurs israéliens qu’il avait tué au moins quatre hommes et enterré l’un d’entre eux vivant.

Dans la prison israélienne, Sinwar lisait des livres sur le sionisme et Israël. Il se considère comme un expert de la pensée israélienne.


Yahya Sinwar au moment de son arrestation en 1989

Avant d’être libéré dans le cadre de l’accord d’échange contre Gilad Shalit en 2011, il a promis à ses codétenus du Hamas de les faire sortir.

Il ne lui a pas fallu longtemps pour se hisser au sommet du Hamas à Gaza. Il a fait de la lutte contre la corruption au sein du Hamas une stratégie clé. Le fait qu’il ait réussi à évincer certains fonctionnaires corrompus a renforcé sa propre popularité.

Sinwar a travaillé sans relâche à la conclusion d’un autre accord d’échange de prisonniers avec les corps de deux soldats israéliens tués à Gaza en 2014, et de deux autres Israéliens, Hisham al-Sayed et Avera Mengistu.

Mais les dirigeants israéliens se sont retirés des négociations, estimant que le prix était trop élevé et qu’ils n’étaient pas prêts à répéter les erreurs de l’accord Shalit, où de nombreux prisonniers palestiniens libérés, comme Sinwar, sont redevenus de dangereuses menaces pour la sécurité d’Israël.

En plus de diriger le Bureau politique, il a renforcé les liens avec l’aile militaire du Hamas, dont son frère Mohammed est une figure de proue. Sinwar a déclaré, après l’offensive israélienne de mai 2021, que seuls cinq pour cent du réseau de tunnels du Hamas avaient été endommagés. Dans un autre discours, il a appelé les Palestiniens à utiliser des fusils, des couteaux ou des haches pour tuer des Israéliens.

En lançant une attaque aussi ambitieuse contre Israël, il a sans aucun doute voulu humilier ce pays, en révélant qu’il est, comme le Hamas l’appelle souvent, une « maison d’araignée », c’est-à-dire une maison faible et fragile, qui peut être facilement vaincue.

Cela dit, certains civils palestiniens qui paient le prix de cette guerre brutale critiquent Sinwar et le Hamas en silence, mais il n’est pas sûr de le faire publiquement à Gaza même. Ceux qui le font vivent à l’étranger.

Sinwar représente le Hamas dans les négociations sur les otages. Tout accord doit passer par lui, tant qu’il est encore en vie et qu’il est l’homme le plus fort de Gaza.

Si, à la fin de cette guerre, un accord conduit à la libération de tous les prisonniers palestiniens des prisons israéliennes, il s’agira de l’accord d’échange de prisonniers le plus important de l’histoire du conflit israélo-palestinien qui, comme d’autres l’ont dit, serait l’ultime de toutes les images de victoire palestinienne à ce jour.

S’il survit à cette guerre, il écrira probablement un autre chapitre de sa vie en manœuvrant contre ses ennemis internes et externes. Dans le cas contraire, il mourra convaincu d’avoir gagné une bonne place au paradis et que l’histoire se souviendra de lui comme de l’homme qui a choqué non seulement Israël, mais le monde entier.

Le Hamas, lui, lui survivra.


Yahya Sinwar devant les ruines de sa maison à Khan Younès, détruite par des bombes israéliennes le 17 mai 2021, et dont Netanyahou a annoncé triomphalement qu’elle était "encerclée"... en décembre 2024

 

Déclaration du Conseiller à la Sécurité Nationale Jake Sullivan sur la désignation des Houthis comme terroristes

Maison Blanche, 17/1/2024
Traduction Tlaxcala

Note: le même jour, l'Union européenne a ajouté Yahya Sinwar (Hamas) à sa liste de terroristes, sur laquelle figuraient déjà, depuis le 8 décembre 2023, Mohammed Deif et Marwan Issa (voir liste complète)

 “Au cours des derniers mois, des militants houthis basés au Yémen se sont livrés à des attaques sans précédent contre les forces militaires des États-Unis et les navires maritimes internationaux opérant en mer Rouge et dans le golfe d'Aden. Ces attaques correspondent à la définition du terrorisme telle qu'elle figure dans les manuels.  Elles ont mis en danger le personnel américain, les marins civils et nos partenaires, compromis le commerce mondial et menacé la liberté de navigation. Les États-Unis et la communauté internationale ont été unis dans leur réponse et ont condamné ces attaques avec la plus grande fermeté.

Aujourd'hui, en réponse à ces menaces et attaques permanentes, les États-Unis ont annoncé la désignation d'Ansarallah, également connu sous le nom de Houthis, en tant que Terroriste Mondial Spécialement Désigné (Specially Designated Global Terrorist).  Cette désignation est un outil important pour empêcher le financement terroriste des Houthis, restreindre davantage leur accès aux marchés financiers et les tenir pour responsables de leurs actes.  Si les Houthis cessent leurs attaques dans la mer Rouge et le golfe d'Aden, les États-Unis réévalueront immédiatement cette désignation.

La désignation prendra effet dans 30 jours, afin de nous permettre de nous assurer que des exclusions humanitaires solides sont en place pour que notre action cible les Houthis et non le peuple du Yémen. Nous mettons en place des exclusions et des licences sans précédent afin d'éviter toute répercussion négative sur le peuple yéménite.  Le peuple du Yémen ne doit pas payer le prix des actions des Houthis.   Nous envoyons un message clair : les cargaisons commerciales vers les ports yéménites, dont le peuple yéménite dépend pour son approvisionnement en nourriture, en médicaments et en carburant, doivent se poursuivre et ne sont pas couvertes par nos sanctions.  Cela s'ajoute aux exclusions que nous prévoyons dans tous les programmes de sanctions pour les denrées alimentaires, les médicaments et l'aide humanitaire.

Comme l'a dit le président Biden, les États-Unis n'hésiteront pas à prendre d'autres mesures pour protéger leur peuple et la libre circulation du commerce international.”


Jake Sullivan à Davos