Le lundi 3 mars, le Mouvement pour les prisonniers politiques sahraouis fête ses quatre ans de rassemblements hebdomadaires devant le ministère espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération pour dénoncer l’occupation marocaine du Sahara occidental et manifester sa solidarité avec les prisonniers politiques sahraouis. Comme leur nom l’indique, ils ont été condamnés par le Maroc dans des procès truqués pour avoir demandé pacifiquement le droit à l’autodétermination qui leur revient.
Ces prisonniers ont été torturés.
Ils sont condamnés à des peines très lourdes - il y a 9 condamnations à
perpétuité - et vivent dans des conditions carcérales dégradantes. Les éléments
les plus révélateurs de leur situation sont peut-être l’isolement - certains
prisonniers sont en isolement depuis plus de sept ans - et le manque de soins
médicaux. Un cas de septicémie n’est pas traité, un cas de tuberculose non
plus, un malade atteint d’un cancer à la poitrine et d’asthme est transféré
dans une zone pestilentielle. Il y a d’autres exemples. On les laisse mourir
dans la souffrance alors que ce n’était pas ce à quoi ils ont été condamnés.
Nous avons saisi le ministère des
Affaires étrangères car l’Espagne est responsable de cette occupation. Elle a
cédé ce que l’Espagne considérait comme sa 53ème province au Maroc et à la Mauritanie sans
avoir organisé de référendum d’autodétermination pour les Sahraouis. Au cours
de ces 50 années, l’Espagne n’a pas assumé ses responsabilités. Aujourd’hui, la
situation est encore pire lorsque le président Sánchez présente « la
proposition marocaine d’autonomie (lire annexion) comme la base la plus
sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution de ce différend ». Nous ne
parlons pas d’un différend, nous parlons d’une occupation, et Sánchez n’ignore
pas que ses propos portent atteinte au droit international.
Tous les lundis, nous demandons
au ministre d’agir, de servir de médiateur, de défendre ces prisonniers
innocents, car il est tenu de le faire par la conscience de ce pays envers les
Sahraouis et la position de l’Espagne en tant que puissance administrante de la
région du Sahara occidental.
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