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05/01/2022

RAMZY BAROUD
2021 en Palestina: por fin ha aparecido una nueva generación

Ramzy Baroud, Politics for the People, 3/02/2022
Traducido del inglés por
Sinfo Fernández, Tlaxcala

 Al principio, 2021 parecía ser otro año ordinario de implacable ocupación israelí y continua miseria palestina. Aunque gran parte de esa situación seguía siendo cierta, un sentimiento de unidad popular sin precedentes entre los palestinos, no solo en la Jerusalén Oriental ocupada, Cisjordania y Gaza, sino también entre las comunidades palestinas de la Palestina histórica, desafió la dinámica de la ocupación israelí de Palestina.

 Palestinos participan en una protesta contra la ocupación israelí.
(Foto: ActiveStills.org, archivo)

Una sensación dominante de cautelosa esperanza ha sustituido por fin al sentimiento absoluto de desesperación de años anteriores. Con ello, se ha registrado en toda Palestina un sentimiento de renovación y voluntad de adoptar nuevas ideas políticas. Por ejemplo, según una encuesta realizada por el Centro de Medios y Comunicación de Jerusalén (JMCC, por sus siglas en inglés), publicada el 22 de noviembre, hay más palestinos de Cisjordania que apoyan la solución de un solo Estado que los que siguen apoyando la solución de dos Estados, prácticamente desaparecida, que dominó el pensamiento palestino durante décadas.

La pandemia pasa factura

Sin embargo, el año comenzó con la atención puesta en algo totalmente distinto: la pandemia de la covid-19. Además de asolar a los palestinos asediados y ocupados, especialmente en la Franja de Gaza, la pandemia comenzó a extenderse entre los presos palestinos.

En febrero, la Autoridad Palestina, junto con grupos y organizaciones internacionales de derechos humanos, criticó a Israel por bloquear el acceso a las vacunas covid-19 en la asediada Franja de Gaza. Las vacunas Sputnik 5 fueron donadas por Rusia, el primer país que contribuyó a la lucha contra la pandemia en Palestina. Con el tiempo, las comunidades palestinas fueron accediendo poco a poco a las vacunas que llegaban del programa COVAX. Sin embargo, la pandemia siguió haciendo estragos en la Palestina ocupada, especialmente porque las autoridades de ocupación israelíes siguieron bloqueando las medidas preventivas palestinas y desmantelando las instalaciones improvisadas de covid-19 en los territorios ocupados. Según el sitio web Worldometer, 4.555 palestinos murieron a causa de la covid-19, mientras que 432.602 dieron positivo en las pruebas de la mortal pandemia.

Elecciones canceladas

Al igual que el año anterior, la crisis política de Israel dominó rápidamente los titulares, ya que la lucha por el poder entre el entonces primer ministro israelí, Benjamín Netanyahu, y sus rivales siguió reforzándose, lo que llevó a las cuartas elecciones de Israel en dos años. Las elecciones de marzo han cambiado finalmente el panorama político israelí gracias a una extraña coalición de gobierno formada por el nuevo primer ministro de Israel, Naftali Bennett, el 13 de junio. La coalición incluía al político árabe Mansour Abbas, cuyo partido político fue decisivo para la formación del gobierno.

Mientras Netanyahu y su partido Likud se retiraban rápidamente a la oposición, poniendo fin a un reinado de más de doce años, los palestinos anticipaban sus propias elecciones, que fueron anunciadas por el presidente de la AP, Mahmud Abbas, el 15 de enero.

HILO GLAZER
Nihaya Daoud : « Dans le cadre de mon programme de doctorat à Jérusalem, j'étais la seule Arabe présente. À part les femmes de ménage »
L'apartheid dans le système de santé israélien

Nihaya Daoud a l'habitude de provoquer des froncements de sourcils. C'est la réaction qu'elle a provoquée lorsqu'elle est partie à l'étranger pour faire un post-doc pendant deux ans sans ses enfants, et lorsqu'elle est devenue la première femme arabe en Israël à être nommée professeur de santé publique. Et elle n'a pas peur de sonder les blessures de sa communauté.

Daoud : « La séparation est à l'origine de la discrimination et du racisme dans tous les domaines : logement, éducation, aide sociale, transport. Il n'y a pas besoin de prendre ce modèle et de le cloner dans le système de santé ». Photo : Emil Salman

Nihaya Daoud, professeur de santé publique à l'université Ben-Gourion, a été marquée dans son enfance par la compréhension du sentiment de ses parents d'avoir manqué quelque chose : son père a dû renoncer à poursuivre des études et a travaillé toute sa vie dans le bâtiment, tandis que sa mère, excellente élève, a fini par rester au foyer.

« J'ai grandi avec l'expérience de ma mère qui voulait absolument poursuivre ses études et de mon père qui voulait faire de bonnes études, mais cela n'a marché pour aucun des deux », raconte Daoud, 55 ans. « Alors tout a été investi sur nous, les enfants. Pendant mon adolescence, ils m'ont envoyé dans tous les groupes d'enrichissement postscolaires possibles : art, nature, mathématiques. Le message était le suivant : sois exceptionnelle ».

Daoud a pris ce message à cœur et était déterminée à le mettre en pratique. Ainsi, il y a un peu plus de dix ans, lorsqu'on lui a proposé de faire un post-doc à l'université de Toronto, elle n'a pas hésité. Elle avait des enfants, dont le plus jeune était en troisième année, et sa famille était quelque peu décontenancée à l'idée qu'elle quitte la maison pour deux ans.

« Après tout, il y a un fossé entre les générations lorsqu'il s'agit de la notion de ce qu'une femme doit être et jusqu'où elle est autorisée à aller pour se réaliser », explique Mme Daoud. « C'était difficile pour ma mère que je parte seule. C'est elle qui a implanté ces ambitions en moi, mais malgré tout, elle trouvait que j’allais trop loin ».

Ce n'est pas seulement dans la famille de Daoud qu’on a froncé les sourcils. « Je me souviens qu'un de mes collègues juifs a demandé à mon partenaire : "Comment pouvez-vous la laisser partir seule comme ça ?" », dit-elle. Mais Mme Daoud, épidémiologiste sociale dont les recherches portent sur les inégalités dans les politiques de santé et la santé des femmes, n'a pas tenu compte de ces claquements de langue. L'un des articles les plus cités de son séjour à l'étranger porte sur le lien entre le faible statut économique et la violence entre partenaires intimes chez les femmes autochtones du Canada. Alors même qu'elle rédigeait des articles pour des publications prestigieuses, le séjour de Mme Daoud à l'étranger lui a permis de porter un nouveau regard sur le lieu où elle a grandi.

« Il y a une solidarité au sein de la société immigrée au Canada - les gens s'entraident. Ici, ce n'est plus le cas. Les gens sont devenus étrangers à la vie de leur communauté : Je suis là pour moi seul et c'est tout ».

Est-ce que ça a toujours été comme ça ?

« Non. La société arabe dans laquelle j'ai grandi était beaucoup plus égalitaire. Nos voisins nous apportaient de la farine et nous leur apportions du raisin. Il y avait une confiance mutuelle. Aujourd'hui, les gens ne se soucient pas de leurs voisins, personne ne regarde à droite ou à gauche. Certains conduisent une Mercedes, d'autres n'ont rien à manger. La société arabe a subi des processus d'individualisation qui sont plus aigus qu'aux USA et au Canada. Les disparités économiques sont aujourd'hui effroyables ».

L'entrée récente et historique d'un parti arabe (la Liste arabe unie, alias Ra'am) dans la coalition en Israël a également été vendue au public arabe comme une démarche permettant de maximiser les réalisations matérielles.

« Absolument. La rhétorique de Mansour Abbas [leader de la LAU] est individualiste-capitaliste et ne découle pas nécessairement d'une préoccupation pour la collectivité. C'est un discours qui sert les segments aisés de la société arabe. Israël, bien sûr, soutient ce discours. Le message est le suivant : excellez et ne vous occupez que de vous ; oubliez la nationalité, l'identité. Vous pouvez être directeur d'un service dans un hôpital et recevoir un très bon salaire, vous construire une maison qui ressemble à un château - mais autour de vous, tout est horrible : la route d'accès à la ville n'est pas goudronnée, il n'y a pas d'éclairage public, il y a des détritus partout, de la violence à chaque coin de rue. Et cela ne vous intéresse tout simplement pas. C'est incompréhensible. La politique de l'UAL peut produire quelque chose à court terme, mais elle déchire la communauté arabe de l'intérieur. Il y a des développements dangereux en cours parmi nous. Et ironiquement, la personne à l'avant-garde de tout cela est elle-même médecin, dentiste. Abbas aurait dû être la personne éduquée qui travaille avec le cœur ».

Votre critique de l'aliénation des membres les plus performants de la société arabe se concentre sur les médecins.

« Parce que c'est de là que je viens. Les hommes arabes qui sont revenus après avoir étudié la médecine à l'étranger n'ont pas traduit leurs connaissances en une amélioration des services médicaux fournis à la communauté arabe. Pour la plupart, ils choisissent des résidences qui peuvent les faire progresser personnellement - médecine interne, chirurgie - ou vont là où le système israélien les oriente. Il est assez fréquent de voir un "créneau" arabe qui change tous les cinq ans. Chaque service hospitalier a sa feuille de vigne arabe. En règle générale, les médecins arabes ont tendance à préférer les résidences en hôpital plutôt que la médecine communautaire. À mon avis, ils doivent essayer d'exercer une plus grande influence dans leur communauté ».

Daoud n'hésite pas à sonder les plaies suppurantes de sa communauté, mais son regard est aussi constamment fixé sur l'establishment israélien qui les a négligées. Ses recherches, par exemple, ont porté sur l'impact de phénomènes sociaux et politiques (démolitions de maisons, polygamie, absence d'état-civil) sur la morbidité et l'accès aux services de santé chez les Arabes israéliens. À ce titre, son travail diffère de la recherche classique dans ce domaine, explique-t-elle : « D'autres chercheurs en santé publique perçoivent des variables telles que le sexe, le niveau d'éducation ou d'emploi comme des éléments qui interfèrent avec la recherche. À ce titre, ils ont neutralisé et standardisé ces variables. Je fais le contraire. Je ne place pas les bactéries et les virus au centre - mais plutôt les systèmes sociaux et politiques ».

« Ce n'est pas le courant dominant de la recherche », souligne Daoud, notant qu' « il n'est pas facile de faire entendre ce genre de voix critique dans la constellation politique en Israël et en tant que membre d'une minorité. Elle n'a pas toujours bénéficié d'une oreille attentive. Lorsque je travaillais sur mon doctorat, il y a eu une discussion pour savoir s'il fallait se contenter dans l'hypothèse de recherche du terme "discrimination" ou opter pour 'racisme'. J'ai insisté sur le terme "racisme". Mes conseillers n'arrêtaient pas de me dire : "Nous devons vous donner une leçon sur la survie dans le milieu universitaire israélien." »

MILENA RAMPOLDI
«Οι περισσότεροι αριστεροί έχουν πέσει θύματα της εμπιστοσύνης τους στο κράτος»: Ο Μίχαελ Σνάϊντερ για τη συνεχιζόμενη «διεθνική βιοπολιτική κατάληψη της εξουσίας»

Milena Rampoldi, ProMosaik, 2/1/2022
Μετάφραση :
Niko Demo, Τλαξκάλα

Συνέντευξη με τον καθηγητή Μίχαελ Σνάϊντερ, (γεννημένος το 1943) με θέμα τον COVID-19 και τη σχέση μεταξύ ιατρικής και ολοκληρωτισμού. Ο Σνάιντερ συγγραφέας και στρατευμένος σοσιαλιστής,είναι γνωστός, μεταξύ άλλων, για τη συμμετοχή του στο φοιτητικό κίνημα του 1968, ως συγγραφέας του έργου «Neurose und Klassenkampf» [Νεύρωση και πάλη των τάξεων,Εκδόσεις Ράππα,1982] και την ίδρυση του πρώτου σοσιαλιστικού θεάτρου δρόμου στο Δυτικό Βερολίνο. Ο Μίχαελ Σνάϊντερ ξεχωρίζει για την οξυδερκή κριτική του στην υπάρχουσα τάξη πραγμάτων, άρα και στην εκφυλιστική «κορωνοϊακή» νεύρωση που κυριαρχεί και συγκεντρώνει πολλά στοιχεία όχι μόνο πολιτικά, αλλά και νευρωτικά. Τα πράγματα, όμως, σήμερα διαφέρουν κάπως. Η εξουσία σήμερα είναι διαφορετική. Και ο ολοκληρωτισμός είναι διαφορετικός.


Στην εποχή του κορωνοϊού που ζούμε, η σχέση ιατρικής, εξουσίας και ολοκληρωτισμού διαφεύγει από πολλούς, για ποιο λόγο κατά τη γνώμη σας;

Εάν η σχέση μεταξύ ιατρικής, εξουσίας και ολοκληρωτισμού διαφεύγει από τόσους πολλούς ανθρώπους, σε αυτήν την περίοδο κρίσης λόγω του κορωνοϊού, οφείλεται κυρίως στη φύση αυτής της νέας ιστορίας, εξαιρετικά εκλεπτυσμένης και αποτελεσματικής ως προς τον αντίκτυπό της στη ψυχολογία της μάζας : ότι ο Sars- Ο Cov-2 είναι ένας δολοφονικός ιός που απειλεί ολόκληρη την ανθρωπότητα, εναντίον του οποίου θα πρέπει να «κηρύξουμε τον πόλεμο», όπως ανακοίνωσε ο Γάλλος πρόεδρος τον Απρίλιο του 2020.

Σε περιόδους πολέμου και κρίσης, κυβέρνηση και πολίτες πάντα σχεδόν ενώνουν τις δυνάμεις τους. Ο «πόλεμος ενάντια στον κορωνοϊό» και τις νέες «επικίνδυνες παραλλαγές» του μοιάζει με το 1984 του Όργουελ, όπου οι άνθρωποι κινητοποιούνται συνεχώς και ωθούνται σε εικονικούς πολέμους ενάντια σε νέους εχθρούς που κανείς δεν βλέπει ποτέ. Ακόμη πιο εκλεπτυσμένα, από κάποια σχεδόν σαδιστική ιδιοφυΐα (κάτι σαν ψυχολογικός πόλεμος): η ιστορία (σκηνοθετημένη από τις αμερικανικές μυστικές υπηρεσίες και τις δεξαμενές σκέψης)  ενός αόρατου και πανίσχυρου εχθρού που μπορεί να χτυπήσει οπουδήποτε και ανά πάσα στιγμή και που μπορεί να κρυφτεί μέσα στον καθένα μας, στον διπλανό σου, στον συνάδελφό σου, ακόμα και ανάμεσα στα αγαπημένα σου πρόσωπα και, ακόμα χειρότερα, στον ίδιο σου τον εαυτό.

Η υπόθεση του «ασυμπτωματικού ασθενούς», που θέτει σε κίνδυνο όλους τους άλλους ως «υπερμολυντική», είναι ιδιαίτερα ύπουλη, γιατί τροφοδοτεί την καχυποψία όλων εναντίον όλων και οδηγεί σε πλήρη διακοπή του φόρτου των αποδεικτικών στοιχείων: στον αγώνα ενάντια στον αόρατο εχθρό, δεν είναι όλοι οι άνθρωποι δυνητικά υγιείς, αλλά δυνητικά άρρωστοι. Κάθε άτομο είναι ένα ύποπτο κρούσμα που δεν έχει ακόμη επαληθευτεί, ένας κίνδυνος και θα πρέπει να αποδείξει την αθωότητά του μέσω των ευρημάτων (επιχρίσματα) ή των εμβολίων που ενημερώνονται καθημερινά. Εάν δεν το κάνει, η περιθωριοποίηση και οι περιορισμοί μετακίνησης είναι μέτρα αυτοάμυνας που εγκρίνονται από την κοινωνία.

Αυτή η ιστορία είναι καινούργια, και βρίσκει ανταπόκριση επειδή θέτει στην υπηρεσία της πριν απ' όλα κοινοτικά ιδανικά όπως η αλληλεγγύη, η ευθύνη απέναντι στους άλλους κ.λπ., που είναι τόσο προσφιλή στην αριστερά. Να γιατί  η δόλια φύση της δεν αναγνωρίζεται από τους περισσότερους αριστερούς, τους σοσιαλδημοκράτες και τους αριστερούς σοσιαλιστές, πόσω μάλλον που οι τελευταίοι έχουν πέσει θύματα της εμπιστοσύνης τους στο κράτος ακριβώς τώρα, κατά τη διάρκεια της κρίσης λόγω του κορωνοϊού: το γεγονός ότι, μετά τα τριάντα χρόνια νεοφιλελεύθερων στερήσεων και πολιτικών μεγάλων περικοπών (όπως στον τομέα της δημόσιας υγείας), το μέχρι τότε αδύναμο κράτος παίρνει ξαφνικά τα ηνία στα χέρια του και καθιστά την υγεία των πολιτών το υπέρτατο σημείο της δράσης του, από αυτούς εκλαμβάνεται ως απόδειξη της ηθικής διάστασης που ανακαλύπτει και πάλι η πολιτική. Για ποιο λόγο όμως οι κυρίαρχες ελίτ, αδίστακτες μεταξύ άλλων, αποφάσισαν να σταματήσουν την παγκόσμια κερδοσκοπική μηχανή μπροστά σε ένα παθογόνο παράγοντα που επηρεάζει σχεδόν αποκλειστικά τους «μη παραγωγικούς», τους άνω των 80;

 

John Melhuish Strudwick, Μια χρυσή κλωστή,1885

 Σε ποιο βαθμό η εξουσία σήμερα διαφέρει από την εξουσία με την παραδοσιακή έννοια του όρου;

Le Canada s'engage à verser 31,5 milliards de dollars pour régler le litige concernant le système de tutelle des enfants autochtones


Catherine Porter et Vjosa Isai, The New York Times, 4/1/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Le gouvernement a accepté un règlement historique visant à réparer le système et à indemniser les familles lésées par celui-ci. Ce règlement devrait mettre fin à de longues années de litiges.

  

Marc Miller, ministre des Relations Couronne-Autochtones : « Il s'agit du plus important règlement de l'histoire du Canada. Mais aucune somme d'argent ne peut réparer les préjudices subis par les enfants des Premières Nations. Cependant, les injustices historiques exigent des réparations historiques. Les accords de principe que nous avons signés aujourd'hui soutiendront les enfants des Premières Nations, afin qu'ils puissent avoir les mêmes opportunités de grandir avec leurs familles et leurs communautés qui s'épanouissent grâce à leurs cultures et leurs langues ».

Cindy Woodhouse « Ce règlement historique de 40 milliards de dollars a mis du temps à arriver. Les Premières Nations de tout le Canada ont dû travailler très dur pour que ce jour vienne réparer les torts monumentaux causés aux enfants des Premières Nations. Des torts alimentés par un système intrinsèquement biaisé. Nous avons un long chemin à parcourir pour lutter contre la pauvreté dans nos nations. Et aucune somme d'argent ne sera jamais le bon montant, ni ne ramènera une enfance perdue. Mais aujourd'hui, il s'agit de reconnaissance, d'être vu et entendu ».

Le gouvernement canadien a annoncé mardi qu'il avait conclu ce qu'il a appelé le plus grand règlement de l'histoire du Canada, en versant 31,5 milliards de dollars dollars [=22 milliards d’€]  pour réparer le système discriminatoire de protection de l'enfance du pays et indemniser les populations autochtones lésées par ce système.

L'accord de principe constitue la base du règlement définitif de plusieurs procès intentés par des groupes des Premières nations contre le gouvernement canadien. La moitié du montant total du règlement de 40 milliards de dollars canadiens, servira à indemniser les enfants qui ont été inutilement enlevés à leurs familles, ainsi que leurs familles et les personnes qui s'en occupaient, au cours des trois dernières décennies.

Le reste de l'argent servira à réparer le système de tutelle de l'enfance pour les enfants des Premières nations - qui sont statistiquement beaucoup plus susceptibles d'être retirés de leur famille - au cours des cinq prochaines années afin de garantir que les familles puissent rester ensemble.

« Les Premières nations de tout le Canada ont dû travailler très fort pour que cette journée permette de réparer les torts monumentaux causés aux enfants des Premières nations, torts alimentés par un système intrinsèquement biaisé », a déclaré Cindy Woodhouse, cheffe régionale du Manitoba à l'Assemblée des Premières Nations, la plus grande organisation autochtone du Canada.

« Ce n'était pas et ce n'est pas une question de parentalité. Il s'agit en fait de pauvreté », a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse, ajoutant que plus de 200 000 enfants et familles autochtones sont concernés par l'accord.