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10/07/2025

Marco Rubio sanctions/sanctionne/sanciona a Francesca Albanese

Sanctioning Lawfare that Targets U.S. and Israeli Persons

Press Statement

Marco Rubio, Secretary of State

July 9, 2025

Today, I am imposing sanctions on Francesca Paola Albanese, the United Nations Human Rights Council “Special Rapporteur on the Situation of Human Rights in the Palestinian Territories Occupied since 1967,” pursuant to President Trump’s Executive Order 14203, “Imposing Sanctions on the International Criminal Court.” Albanese has directly engaged with the International Criminal Court (ICC) in efforts to investigate, arrest, detain, or prosecute nationals of the United States or Israel, without the consent of those two countries. Neither the United States nor Israel is party to the Rome Statute, making this action a gross infringement on the sovereignty of both countries.

The United States has repeatedly condemned and objected to the biased and malicious activities of Albanese that have long made her unfit for service as a Special Rapporteur. Albanese has spewed unabashed antisemitism, expressed support for terrorism, and open contempt for the United States, Israel, and the West. That bias has been apparent across the span of her career, including recommending that the ICC, without a legitimate basis, issue arrest warrants targeting Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu and former Defense Minister Yoav Gallant.

She has recently escalated this effort by writing threatening letters to dozens of entities worldwide, including major American companies across finance, technology, defense, energy, and hospitality, making extreme and unfounded accusations and recommending the ICC pursue investigations and prosecutions of these companies and their executives. We will not tolerate these campaigns of political and economic warfare, which threaten our national interests and sovereignty.

The United States will continue to take whatever actions we deem necessary to respond to lawfare, to check and prevent illegitimate ICC overreach and abuse of power, and to protect our sovereignty and that of our allies.

Albanese is being designated pursuant to Section 1(a)(ii)(A) of Executive Order (E.O.) 14203.

Sanctionner les poursuites judiciaires visant des ressortissants américains et israéliens

Communiqué de presse

Marco Rubio, secrétaire d'État

9 juillet 2025

Aujourd'hui, j'impose des sanctions à Francesca Paola Albanese, « Rapporteure spéciale sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 » du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, conformément au décret présidentiel 14203 de Donald Trump, « Imposition de sanctions à la Cour pénale internationale ». Mme Albanese a collaboré directement avec la Cour pénale internationale (CPI) dans le cadre d'efforts visant à enquêter, arrêter, détenir ou poursuivre des ressortissants des États-Unis ou d'Israël, sans le consentement de ces deux pays. Ni les États-Unis ni Israël ne sont parties au Statut de Rome, ce qui fait de cette action une violation flagrante de la souveraineté des deux pays.

Les États-Unis ont condamné et contesté à plusieurs reprises les activités partiales et malveillantes d'Albanese, qui la rendent depuis longtemps inapte à exercer les fonctions de rapporteure spéciale. Albanese a proféré des propos antisémites sans vergogne, exprimé son soutien au terrorisme et manifesté ouvertement son mépris pour les États-Unis, Israël et l'Occident. Ce parti pris a été manifeste tout au long de sa carrière, notamment lorsqu'elle a recommandé à la CPI, sans fondement légitime, de délivrer des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et de l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Elle a récemment intensifié ses efforts en écrivant des lettres de menace à des dizaines d'entités à travers le monde, notamment à de grandes entreprises américaines dans les domaines de la finance, de la technologie, de la défense, de l'énergie et de l'hôtellerie, en portant des accusations extrêmes et infondées et en recommandant à la CPI de mener des enquêtes et des poursuites contre ces entreprises et leurs dirigeants. Nous ne tolérerons pas ces campagnes de guerre politique et économique, qui menacent nos intérêts nationaux et notre souveraineté.

Les États-Unis continueront à prendre toutes les mesures qu'ils jugent nécessaires pour répondre à ces manœuvres juridiques, pour contrôler et empêcher les abus de pouvoir et les dépassements illégitimes de la CPI, et pour protéger notre souveraineté et celle de nos alliés.

Albanese est désignée conformément à la section 1(a)(ii)(A) du décret présidentiel (E.O.) 14203.

Sanciones contra la guerra jurídica dirigida contra ciudadanos usamericanos e israelíes

Comunicado de prensa

Marco Rubio, secretario de Estado

9 de julio de 2025

Hoy impongo sanciones a Francesca Paola Albanese, «Relatora Especial sobre la situación de los derechos humanos en los territorios palestinos ocupados desde 1967» del Consejo de Derechos Humanos de las Naciones Unidas, de conformidad con la Orden Ejecutiva 14203 del presidente Trump, «Imposición de sanciones a la Corte Penal Internacional». Albanese ha colaborado directamente con la Corte Penal Internacional (CPI) en los esfuerzos por investigar, arrestar, detener o enjuiciar a ciudadanos de Estados Unidos o Israel, sin el consentimiento de esos dos países. Ni Estados Unidos ni Israel hacen parte del Estatuto de Roma, lo que convierte esta acción en una grave violación de la soberanía de ambos países.

Estados Unidos ha condenado y objetado repetidamente las actividades sesgadas y maliciosas de Albanese, que desde hace tiempo la hacen inapta  para el cargo de relatora especial. Albanese ha vertido un antisemitismo descarado, ha expresado su apoyo al terrorismo y ha mostrado un desprecio abierto hacia Estados Unidos, Israel y Occidente. Ese sesgo ha sido evidente a lo largo de toda su carrera, incluyendo la recomendación de que la CPI, sin base legítima, emitiera órdenes de arresto contra el primer ministro israelí, Benjyamin Netanyahu, y el exministro de Defensa, Yoav Gallant.

Recientemente ha intensificado esta campaña enviando cartas amenazadoras a decenas de entidades de todo el mundo, incluidas importantes empresas usamericanas de los sectores financiero, tecnológico, de defensa, energético y hotelero, en las que formula acusaciones extremas e infundadas y recomienda a la CPI que investigue y procese a estas empresas y a sus ejecutivos. No toleraremos estas campañas de guerra política y económica, que amenazan nuestros intereses nacionales y nuestra soberanía.

Estados Unidos seguirá tomando todas las medidas que considere necesarias para responder a la guerra jurídica, controlar y prevenir la extralimitación ilegítima y el abuso de poder de la CPI, y proteger nuestra soberanía y la de nuestros aliados.

Albanese ha sido designada de conformidad con la sección 1(a)(ii)(A) de la Orden Ejecutiva (E.O.) 14203.

 

 

Sous couvert de “ville humanitaire”, l’État juif construit un ghetto d’extermination à Gaza

Un éditorial de Haaretz et un article de Gideon Levy dénoncent le projet sionihiliste de “ville humanitaire” à Gaza. Honneur à ces trop rares voix dissidentes israéliennes.-Fausto GiudiceTlaxcala


Israël n’est pas en train de créer une “ ville humanitaire” à Gaza. Il crée des camps de transfert

Éditorial, Haaretz, 9/7/2025


Un Palestinien transporte un matelas après une frappe israélienne qui a touché une école abritant des Palestiniens déplacés dans le camp d’Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 juillet 2025. Photo Eyad Baba/AFP

Le peuple élu, seul pays démocratique du Moyen-Orient doté de l’armée la plus morale au monde, prévoit désormais de créer une “ville humanitaire” dans la bande de Gaza. Peu importe le cellophane orwellien dans lequel ils l’enveloppent. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre de la Défense Israel Katz poursuivent ouvertement leurs plans visant à placer les Gazaouis dans des camps en vue de les transférer hors de l’enclave.

Le fait que Katz ait dévoilé son projet de “ville humanitaire” à Rafah pour des centaines de milliers de Palestiniens enfermés et surveillés, sans possibilité de partir, comme une solution humanitaire, n’est rien d’autre qu’une distorsion effrayante du langage. Netanyahou promeut ce projet tordu à Washington, où il a expliqué, tout en insultant l’intelligence du monde entier, que « cela s’appelle le libre choix. Si les gens veulent rester, ils peuvent rester ; mais s’ils veulent partir, ils devraient pouvoir partir ». Le Premier ministre a ajouté, sans la moindre honte, que Gaza « ne devrait pas être une prison. Elle devrait être un lieu ouvert ».

Bien que cela ressemble à une parodie de l’idée de reconstruction, ce n’est pas théorique. Selon des sources diplomatiques, l’objectif de cette mesure est de concentrer la majeure partie de la population de Gaza dans une ville fermée, de lui fournir une aide humanitaire et de l’« encourager » à émigrer « volontairement ». Tout cela est coordonné avec les responsables usaméricains. Netanyahou s’est même vanté qu’Israël et les USA étaient « sur le point de trouver plusieurs pays » prêts à accueillir les Gazaouis.

Il ne s’agit pas d’une solution humanitaire, mais d’un transfert. Seule une réalité déformée peut permettre de parler de libre arbitre à propos de personnes qui ont passé les 20 derniers mois sous les bombardements constants, confrontées à la faim et au manque d’eau, d’électricité et de médicaments. En réalité, il s’agirait d’un crime de guerre, à savoir le transfert forcé de civils, interdit par le droit international.

Les responsables de la défense sont alarmés. Lors d’une discussion très animée avec le cabinet de sécurité, le chef d’état-major de l’armée israélienne, Eyal Zamir, a demandé de suspendre le vote afin de clarifier les implications, mais NetanyahOu a fermement refusé. « Pas question », a-t-il déclaré. « Nous en avons déjà discuté. » Lorsque le chef d’état-major a demandé si l’armée serait chargée de contrôler deux millions de civils, Netanyahou a répondu : « Je vais faire venir 10 [Caterpillar] D9 pour préparer l’espace humanitaire. »

Les réserves de l’armée ont été rejetées ; la décision a été adoptée à l’unanimité. Dans l’Israël de Netanyahou, lorsqu’un membre de l’establishment de la défense met en garde contre un danger ou les implications d’une politique dangereuse, c’est juste une raison pour se débarrasser de lui. Le chef d’état-major indiscipliné est désormais moins apprécié du gouvernement après lui avoir fait prendre conscience de la réalité.

Voilà à quoi ressemble une détérioration dangereuse : des bombardements incessants à une tentative de façonner l’avenir de Gaza en ignorant le droit international, en détruisant l’armée, en négligeant le bien-être des soldats et en corrompant la société et le gouvernement. Cela ne doit pas être permis. Ce plan dangereux doit être arrêté immédiatement.


 Malcolm Evans, Nouvelle-Zélande

L’État juif construit un ghetto

Gideon Levy, Haaretz, 7/7/2025


Les ruines de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, en janvier. Photo Mohammed Salem/Reuters

Si Mordechai Anielewicz était encore en vie aujourd’hui, il serait mort. Le chef de l’Organisation juive de combat pendant le soulèvement du ghetto de Varsovie serait mort de honte et de déshonneur en apprenant les plans du ministre de la Défense – avec le soutien total du Premier ministre – visant à ériger une “ville humanitaire” dans le sud de la bande de Gaza. Anielewicz n’aurait jamais cru que quelqu’un oserait concevoir un plan aussi diabolique 80 ans après l’Holocauste.

En apprenant que ce projet avait été imaginé par le gouvernement de l’État juif, fondé sur les sacrifices de son ghetto, il aurait été dévasté. Lorsqu’il aurait compris qu’Israel Katz, l’homme à l’origine de cette idée, était le fils de Meir Katz et Malcha (Nira) née Deutsch, survivants de l’Holocauste originaires de la région de Maramures en Roumanie, qui avaient perdu la plupart des membres de leur famille dans les camps d’extermination, il n’aurait jamais pu y croire. Qu’auraient-ils pu dire à leur fils ?

Quand Anielewicz aurait pris conscience de l’apathie et de l’inaction que ce projet suscitait en Israël et, dans une certaine mesure, dans le monde entier, y compris en Europe, voire en Allemagne, il serait mort une seconde fois, cette fois d’un cœur brisé.

L’État juif est en train de construire un ghetto. Quelle phrase horrible. Il est déjà assez grave que le projet ait été présenté comme s’il pouvait être légitime – qui est pour un camp de concentration et qui est contre ? – mais de là, le chemin peut être raccourci vers une idée encore plus horrible : quelqu’un pourrait suggérer ensuite un camp d’extermination pour ceux qui ne passent pas le processus de sélection à l’entrée du ghetto. Israël tue de toute façon les habitants de Gaza en masse, alors pourquoi ne pas rationaliser le processus et épargner la vie de nos précieux soldats ? Quelqu’un pourrait également suggérer un crématorium compact sur les ruines de Khan Younès, dont l’accès, comme dans le ghetto voisin de Rafah, serait purement volontaire. Bien sûr, volontaire, comme dans la “ville humanitaire”. Seulement, quitter les deux camps ne serait plus volontaire. C’est ce que le ministre a proposé.

La nature du génocide est telle qu’il ne naît pas du jour au lendemain. On ne se réveille pas un matin pour passer de la démocratie à Auschwitz, de l’administration civile à la Gestapo. Le processus est graduel. Après la phase de déshumanisation – que les Juifs d’Allemagne et les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie ont tous deux subie à leur époque – vient la phase de diabolisation, que les deux nations ont également connue. Vient ensuite la phase de la peur : il n’y a pas d’innocents dans la bande de Gaza, le 7 octobre est considéré comme une menace existentielle pour Israël qui pourrait se reproduire à tout moment. Après quoi viennent les appels à évacuer la population avant que quelqu’un ne soulève l’idée de l’extermination.

Nous sommes maintenant dans cette dernière phase, la dernière phase avant le génocide. L’Allemagne a transféré ses Juifs vers l’est ; le génocide arménien a également commencé par une déportation, qui était alors appelée “évacuation”. Aujourd’hui, on parle d’une évacuation vers le sud de Gaza.

Free Gaza & Palestine tagués sur les murs du ghetto de Varsovie

Pendant des années, j’ai évité de faire des comparaisons avec l’Holocauste. Toute comparaison de ce type risquait de passer à côté de la vérité et de nuire à la cause de la justice. Israël n’a jamais été un État nazi, et une fois ce fait établi, il s’ensuit que s’il n’était pas un État nazi, il devait être un État moral. Il n’est pas nécessaire de se référer à l’Holocauste pour être choqué. On peut être choqué par bien moins, par exemple par le comportement d’Israël dans la bande de Gaza.

Mais rien ne nous avait préparés à l’idée d’une “ville humanitaire”. Israël n’a plus aucun droit moral d’utiliser le mot “humanitaire”. Quiconque a transformé la bande de Gaza en ce qu’elle est aujourd’hui – un cimetière géant et un champ de ruines – et la traite avec indifférence a perdu tout lien avec l’humanité. Quiconque ne voit que la souffrance des otages israéliens dans la bande de Gaza et ne voit pas que toutes les six heures, les Forces de défense israéliennes tuent autant de Palestiniens qu’il y a d’otages vivants a perdu toute son humanité.

Si 21 mois passés à voir mourir des bébés, des femmes, des enfants, des journalistes, des médecins et d’autres innocents ne suffisaient pas, le projet de ghetto devrait déclencher toutes les alarmes. Israël se comporte comme s’il planifiait un génocide et une expulsion. Et s’il n’envisage pas de le faire pour l’instant, il court le risque sérieux de sombrer rapidement et sans s’en rendre compte dans l’un ou l’autre de ces crimes. Demandez à Anielewicz.

Zohran Mamdani, l’homme qui provoque l’anxiété (d’une partie) des Juifs de New-York

960 000 des 8,5 millions d’habitants de la ville de New-York et 1,6 des 20,2 millions d’habitants de l’État de New-York sont juifs. On estime le nombre d’Israéliens parmi eux à environ 20 000 mais le nombre de détenteurs de deux passeports (US et israélien) reste inconnu. New-York abrite pas moins de 450 start-ups de technologie, dont une bonne partie de “cybersécurité”, généralement fondées par d’anciens combattants de l’Unité 8200, chargée de la cyberguerre et du cyberespionnage au sein de l’armée d’Israël. Un millier de personnes effectuent en moyenne un vol aérien entre New-York et Tel-Aviv chaque jour, à bord de quatre Boeing. On peut donc se demander si New-York est une banlieue de Tel-Aviv ou si c’est l’inverse. Après la victoire aux élections primaires démocrates de Zohran Mamdani, tout ce petite monde s’agite frénétiquement. Ci-dessous un article du journaliste israélien Omer Kabir dans Ctech, un site d’actualités technologiques publié par Calcalist, le principal quotidien financier israélien, appartenant au Yedioth Ahronoth Group. De toute évidence, le camarade Mamdani donne du grain à moudre aux “shrinks” [psys] de la Grande Pomme chargés de soigner les shpilkes [états d’anxiété, de nervosité] juifs.-Fausto GiudiceTlaxcala

“Comment un politicien antisémite qui ne reconnaît pas Israël peut-il être maire de la plus grande ville juive du monde ?”

Les leaders de l’immobilier et des affaires new-yorkais mettent en garde contre un exode massif si les politiques radicales de Zohran Mamdani l’emportent.

Omer Kabir, Ctech, 10/7/2025

Depuis que Zohran Mamdani a remporté les primaires démocrates pour la mairie de New York le mois dernier, les communautés immobilières, technologiques et commerciales de la ville sont en ébullition. Outre ses positions ouvertement anti-israéliennes, Mamdani a axé sa campagne sur l’un des défis les plus urgents de la ville, la crise du logement, et s’est engagé à construire des centaines de milliers d’appartements appartenant à l’État et à geler les loyers. Cependant, des sources proches du marché immobilier new-yorkais estiment que ces promesses sont vaines.

L’une d’entre elles est Danny Fishman, PDG de la société d’investissement immobilier Gaia Real Estate, qui affirme que les problèmes à l’origine de l’ascension de Mamdani se sont accumulés pendant plus d’une décennie.

« New York a traversé huit années difficiles sous de Blasio (maire de New York de 2014 à 2021), qui était un gauchiste radical [sic] », a-t-il déclaré à Calcalist. « Puis sont arrivés le COVID, les manifestations Black Lives Matter, de nouvelles lois qui ont facilité la vie des criminels [resic], rendu plus difficile la conduite des affaires et augmenté les impôts. Lorsque de Blasio est parti, la ville était en mauvais état. Eric Adams (l’actuel maire) a réglé le problème de la criminalité, mais après le 7 octobre, deux choses se sont produites : il y a eu des manifestations propalestiniennes et les coûts, en particulier les loyers, ont grimpé en flèche. Je travaille dans de nombreuses villes américaines : Miami, Orlando, Dallas, Houston, Nashville, Atlanta, Long Island. Au cours des deux dernières années, les loyers ont baissé presque partout, mais à New York, ils ont grimpé en flèche. »

Zohran Mamdani, le mois dernier à New York . Photo Adam Gray/AFP

Les promesses de lutter contre les loyers élevés étaient au cœur du programme de Mamdani. Mais selon Fishman, l’intervention municipale en matière de loyers a en fait contribué au problème.

« Ils ont adopté des lois qui ont renforcé les droits des locataires et ont effectivement confisqué les biens des gens. Si un locataire ne paie pas son loyer, je ne peux pas l’expulser, mais je dois quand même payer les taxes foncières, l’assurance et l’hypothèque. Un locataire qui sait comment exploiter le système peut rester dans l’appartement pendant deux ans ».

En conséquence, les propriétaires ont fui et les promoteurs ont cessé de construire.

« Il n’y a pas une seule grue à Manhattan, alors que Miami en regorge, où 20 000 appartements sont en cours de construction. D’autres villes déroulent le tapis rouge pour les entreprises. À New York, personne ne construisait, puis la pandémie a pris fin, les jeunes sont revenus, il y a un million d’étudiants et trop peu d’appartements à louer. Les loyers ont donc augmenté. C’est alors que Mamdani est arrivé avec ses slogans socialistes. Il reproche à Adams les loyers élevés, promet de construire des centaines de milliers d’appartements appartenant à l’État et de geler les loyers, et dit qu’il augmentera les impôts fonciers et sur le revenu des riches. »


Taylor Jones

Fishman qualifie ces promesses d’irréalistes.

« Il ne les construira pas, il n’a pas l’argent et n’a nulle part où le trouver. Ce qu’il peut faire, si le Sénat de New York le lui permet, c’est geler les loyers. Mamdani dit qu’il gèlera le loyer d’un million d’appartements à loyer contrôlé. Cela signifie que tous les propriétaires feront faillite, car en même temps, il veut augmenter les impôts et le salaire minimum à 30 dollars. »

Fishman explique que les promoteurs immobiliers qui ont construit dans la ville ces dernières années ont bénéficié d’exonérations fiscales partielles s’ils incluaient des appartements à loyer contrôlé pendant dix ans.

« Si Mamdani met en œuvre son plan, les propriétaires ne pourront pas augmenter les loyers, mais leurs exonérations fiscales expireront. À partir de ce moment-là, ils feront faillite. Ce sera comme dans les années 1980, lorsque les propriétaires ont abandonné leurs immeubles, jeté les clés et sont partis. »

Fishman estime qu’une victoire de Mamdani chasserait les entrepreneurs de la ville, dans l’immobilier et dans d’autres secteurs.

« Les gens prévoient déjà de déménager. J’ai ouvert un bureau à Miami il y a huit mois, et je ne suis pas le seul. À Miami, j’ai 200 restaurants près de chez moi, des musées, des galeries d’art, une plage et aucune taxe d’État. Les gens cesseront de faire des affaires à New York.

De plus en plus de gens partent. Je peux vivre à Miami, passer moins de 180 jours par an à New York et ne payer aucune taxe municipale. Les taxes foncières ici sont déjà si élevées qu’elles absorbent plus que les revenus de l’immeuble. » Fishman prévient que les propositions de Mamdani ne feront que nuire à une ville déjà fragile. « S’il met en œuvre toutes ces absurdités, les plus forts partiront et la ville subira un coup fatal, dont on ne sait pas si elle pourra se remettre. »


Les positions anti-israéliennes virulentes de Mamdani, et, selon Fishman, peut-être antisémites, chasseront également l’élite juive de la ville, affirme-t-il.

« J’ai une résidence secondaire sur le boulevard Rothschild à Tel Aviv. Un quart de mes voisins sont des Juifs français originaires de Paris. Ils ne sont pas venus en tant que sionistes, ils ont fui l’islam radical [reresic]. C’est là le véritable danger. New York compte une importante communauté juive dans les domaines des affaires, de l’immobilier, de Wall Street et des hautes technologies. S’ils ne se sentent pas en sécurité, et c’est le cas depuis le 7 octobre, ils partiront, et la ville en sera mortellement affaiblie. Comment un politicien antisémite qui ne reconnaît pas Israël peut-il être maire de la plus grande ville juive du monde ? »


Eric Adams, le maire en place de New-York, affrontera en tant qu’indépendant Mamdani et Andrew Cuomo aux élections du 4 novembre 2025. Élu grâce aux voix et aux contributions financières juives, il a multiplié les signes d’allégeance à Israël, déclarant récemment que Bibi Netanyahu serait bienvenu s’il venait à New-York. Rien qu’en mai, il a établi le Bureau du maire pour combattre l’antisémitisme et le Conseil économique NYC-Israël. En juin, il a émis un décret instaurant la définition controversée de l'antisémitisme par l'International Holocaust Remembrance Alliance. Sur la photo, Adams reçu par Bibi en Israël en août 2023.

Malgré son sombre constat, Fishman reste optimiste quant à la défaite de Mamdani.

« Dans l’immobilier et d’autres secteurs, il y a une tendance à soutenir un candidat consensuel [=pro-israélien, NdT] », a-t-il déclaré. « J’ai discuté avec de nombreux hommes d’affaires, et les gens veulent soutenir Adams. Des efforts sont également déployés pour augmenter le taux de participation. Seuls 22 % des démocrates inscrits ont voté lors des primaires. La victoire de Mamdani a pratiquement mis la ville en jeu. Mais si le taux de participation augmente, il ne gagnera pas. »

« Mamdani ne voudra pas chasser les start-ups israéliennes de New York »

La victoire de Mamdani aux primaires a inquiété les travailleurs israéliens du secteur technologique, qui craignent de perdre le soutien politique dont ils bénéficiaient jusqu’à présent.

« Je constate une réelle inquiétude au sein de la communauté technologique israélienne, et je la ressens moi-même », a déclaré Guy Franklin, fondateur d’Israeli Mapped in NY [qui cartographie 450 start-ups technologiques à New-York, NdT], à Calcalist. « Ces dernières années, nous avons coopéré avec la mairie et le bureau du maire. La crainte est que tout cela disparaisse. »

D’autres considèrent cette réaction comme exagérée.

« Même si le maire est sioniste, cela n’affecte pas vraiment les start-ups », a déclaré Noam Schwartz, PDG d’ActiveFence. « Parfois, vous invitez un fondateur à serrer la main pour une séance photo, cela n’affecte pas vraiment l’entreprise. »

Eyal Bino, fondateur du fonds de capital-risque 97212 Ventures, qui soutient les start-ups en phase de démarrage, convient qu’il n’y a pas lieu de paniquer.

« La marque technologique israélienne est forte, et un maire ne changera pas ça », a-t-il déclaré à Calcalist. Il admet toutefois avoir été choqué lorsqu’il a appris que Mamdani avait remporté les primaires.

« Les Juifs américains s’organisent dans des groupes WhatsApp, et déploient d’énormes efforts pour l’empêcher de gagner. La grande surprise, c’est ce virage radical vers la gauche. Les derniers maires étaient fortement pro-israéliens et travaillaient en étroite collaboration avec le secteur technologique israélien, non seulement Bloomberg, mais aussi Adams. Si Mamdani est élu, cela pourrait nuire à la visibilité de la technologie israélienne, mais je ne pense pas qu’il veuille chasser les nombreuses start-ups israéliennes qui ont des bureaux à New York».

Bill Day

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