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26/09/2025
NETHIE JOHANA OCHOA
Colombia 2026: Las Mujeres al Poder
“En muchas ocasiones, ‘Anónimo’ fue una mujer.”
Virginia Woolf
En la historia y en la participación política de Colombia, se destacan el discurso, la voz y el rostro de los hombres. Los retratos, nombres y textos que aprendemos en la escuela, en su mayoría pertenecen a hombres. Como si ellos fueran los únicos que construyeron el país. Sin embargo, mirando hacia los pueblos, barrios y veredas, se evidencia otra realidad: un país sostenido por el trabajo silencioso y persistente de mujeres a las que no se les reconoce su labor a través de la historia.
¿Cómo es posible que millones de mujeres estén al frente de la labor social y comunitaria, y tengan tan poca representación en los altos cargos de decisión política?
La explicación más evidente, entre las clases trabajadora y baja, es la carga del trabajo no remunerado en casa y en las comunidades, que recae mayoritariamente sobre los hombros de las mujeres. Principalmente son las mujeres quienes asumen el cuidado de la casa, los hijos, los ancianos, los enfermos, y quienes gestionan los servicios básicos (agua potable, salud, energía eléctrica, reparación de vías).
Otros factores que inciden son: el autoconcepto de género (muchas mujeres tienden a subestimarse, mientras los hombres suelen sobreestimarse), el estereotipo cultural (que empuja a las mujeres a priorizar la familia sobre la vida pública) y la ausencia de referentes femeninos (que reduce las aspiraciones de llegar a cargos altos).
A esto se
suma la educación política desigual, las mujeres tienen menos acceso a
formación en liderazgo, negociación y redes de influencia. Los medios de
comunicación reproducen estereotipos que hacen ver a las candidatas
como menos aptas, reforzando la resistencia cultural al liderazgo
femenino, manipulando a la masa que todavía considera la política como
un asunto “de hombres”.
Las mujeres son mayoría en los liderazgos
sociales de base y, en muchas ocasiones, están mejor preparadas que los
hombres, pero ellos terminan ocupando los cargos. La CEPAL (2022)
señala que Colombia está por debajo del promedio latinoamericano en
participación de mujeres en el poder ejecutivo. Otros países de la
región ya han tenido presidentas, mientras que Colombia sigue siendo una
de las democracias latinoamericanas donde ninguna mujer ha llegado a la
jefatura del Estado.

Es hora de tener una presidenta
“No les da miedo que no tenga experiencia, les da miedo que no les haga reverencia.” –Anónimo
Nethie Johana Ochoa es una artista, gestora cultural, emprendedora y lideresa comunitaria colombiana, con una amplia trayectoria en procesos sociales, ambientales y educativos. Su trabajo se ha enfocado en la articulación del arte con la conciencia ambiental, promoviendo proyectos que fomentan la participación ciudadana, la sostenibilidad y la construcción colectiva. Ha liderado colectivos y movimientos como Guardianes del Quitasol y el Movimiento Ambiental del Norte del Valle de Aburrá (MANVA), además de ser reconocida con el premio Betsabé Espinal a la mujer rural por sus aportes ambientales en Bello. Con una vida dedicada a la gestión cultural y al trabajo comunitario, especialmente con mujeres, niños y jóvenes, ha impulsado iniciativas artísticas y pedagógicas que fortalecen el tejido social y generan conciencia sobre la defensa del territorio y los derechos ambientales. Militante del Partido Pacto Histórico, ha participado activamente en procesos políticos y electorales, y fue candidata al Concejo Municipal de Bello en 2023, consolidando su compromiso con la transformación social desde lo colectivo y lo político. Además, cultiva la escritura en diversos géneros, entre ellos poesía, cuentos y artículos, como otra forma de expresión y de reflexión sobre la realidad social y cultural de su entorno. FB
Charlotte Gainsbourg, Gisèle Halimi et le génocide de Gaza : le torchon brûle à Saint-Germain-des-Près
Serge Halimi : « Ma mère, Gisèle Halimi, aurait lu cette tribune avec dégoût »
L’actrice Charlotte Gainsbourg, qui doit incarner, dans un « biopic » en cours de tournage dont la sortie en salle est prévue pour 2026, l’avocate et infatigable militante progressiste Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet 2020, a cosigné, le 19 septembre dernier, avec une petite vingtaine d’autres personnalités, une tribune collective [lire ci-dessous] appelant Emmanuel Macron à conditionner la reconnaissance d’un État palestinien « à la libération des otages » israéliens retenus à Gaza « et au démantèlement du Hamas ». Ulcéré par ce déni, l’un des fils de l’avocate, Serge Halimi, nous a fait parvenir ce texte rappelant que cette dernière a, tout au long de sa vie, exprimé « sa solidarité constante » avec Gaza - où, constatait-elle, « un peuple aux mains nues est en train de se faire massacrer ». Il estime qu’elle « aurait lu cette tribune avec dégoût ».Blast, 26/9/2025
J’ai appris plusieurs mois après
que la décision avait été prise que Charlotte Gainsbourg avait été choisie pour
interpréter le rôle de ma mère lors du procès de Bobigny. Autant dire qu'on ne
m'a pas demandé mon avis.
Les producteurs, réalisateurs,
journalistes, présidents de la République, maires, actrices, etc. peuvent se
référer à leur guise à une personnalité publique. Ils peuvent même s'en
prévaloir quand ils l'ont combattue par leur œuvre ou par leur engagement politique.
Jusqu'à présent la mémoire de
Gisèle Halimi a surtout été mise en avant pour célébrer des causes et des
victoires devenues relativement consensuelles (avortement libre,
criminalisation du viol, abolition de la peine de mort, dépénalisation de
l’homosexualité). En revanche, hormis son combat pour l’indépendance de la
Tunisie et de l’Algérie, ses engagements anti-impérialistes, nombreux et
constants (Vietnam, Cuba, militants basques, hostilité à la guerre du Golfe et
du Kosovo, Palestine), tout comme son refus des traités européens (Maastricht,
TCE) ont été oubliés ou occultés.
La signature par Charlotte
Gainsbourg, avec Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, Dominique Reynié, etc., d’une
« lettre ouverte » s’opposant à la reconnaissance de la Palestine par la France
et assimilant cette décision à « une capitulation morale face au terrorisme
» fait donc resurgir par contraste tout un chapitre de la vie de Gisèle
Halimi.
Car elle aurait lu cette tribune
collective avec dégoût. Elle ne dit rien des crimes de guerre israéliens
pourtant qualifiés de génocide par nombre d’organisations internationales.
Charlotte Gainsbourg vient ainsi, sans l’avoir voulu, de rappeler tout un pan
trop peu connu de la vie militante de Gisèle Halimi, du Tribunal Russell sur la
Palestine à sa défense de Marwan Barghouti. Et notamment sa solidarité
constante avec Gaza, à un moment où déjà, écrivait-elle à L’Humanité en
juillet 2014, « un peuple aux mains nues est en train de se faire massacrer.
L’histoire jugera, mais n’effacera pas le saccage. » Ce fut l’une de ses
dernières prises de position publiques.
Le jour où le film sur le procès
de Bobigny sortira, Charlotte Gainsbourg sera peut-être interrogée sur la
différence fondamentale entre le personnage qu’elle interprète et ses propres
convictions qui la rangent dans le camp, peu honorable, des avocats inconditionnels
d'Israël. L'opération qu'elle escomptait en incarnant Gisèle Halimi à l’écran
se retournera alors contre elle.
« Monsieur le président, vous ne
pouvez pas reconnaître un État palestinien sans conditions préalables » :
l’appel de 20 personnalités à Emmanuel Macron
EXCLUSIF - Dans une lettre
ouverte à Emmanuel Macron, vingt personnalités, dont Philippe Torreton, Joann
Sfar, Arthur et Charlotte Gainsbourg, demandent de conditionner la
reconnaissance d’un État palestinien à la libération des otages et au
démantèlement du Hamas. Le
Figaro, 19/9/2025
Monsieur le président de la
République,
Lundi 22 septembre à New
York, vous vous apprêtez à reconnaître, au nom de la France, un État palestinien.
Nous, artistes, intellectuels,
entrepreneurs, responsables associatifs et citoyens, appelons de toutes nos
forces à la paix au Proche-Orient. Mais cette reconnaissance d’un État
palestinien, vous l’aviez vous-même soumise à des conditions préalables claires
pour qu’elle contribue à la paix : en particulier, la libération des
48 otages encore retenus à Gaza et le démantèlement du Hamas.
Alors que la France s’est
prudemment abstenue de toute reconnaissance d’un État palestinien depuis 1948,
dans l’attente de réunir les conditions de paix et de sécurité mutuelle,
comment justifier de le faire tandis que la guerre déclenchée par le pire massacre
antisémite depuis la Shoah fait toujours rage ? Comment l’annoncer alors
que le Hamas détient toujours des otages ? Pourquoi le faire au moment où
flambe en France un antisémitisme prenant précisément
prétexte de la situation au Proche-Orient ?
Reconnaître un État palestinien
maintenant, avant la libération des otages et le démantèlement du Hamas,
n’aidera ni les civils palestiniens ni à la libération des otages.
Monsieur le président,
reconnaître un État palestinien maintenant, avant la libération des otages et
le démantèlement du Hamas, n’aidera ni les civils palestiniens ni à la
libération des otages.
Nous savons que ce n’est pas
votre intention, pourtant une reconnaissance demain avant la réalisation des
conditions que vous aviez énoncées serait revendiquée comme une victoire symbolique pour le Hamas, qui ne ferait
qu’aggraver l’étau meurtrier qu’il impose aux Palestiniens.
Monsieur le président, vous allez
annoncer la reconnaissance par la France d’un État palestinien. Nous vous le
demandons solennellement : affirmez dans ce cas avec la même fermeté que
cette reconnaissance ne prendra effet qu’après la libération des otages et le
démantèlement du Hamas.
C’est à ce prix, et à ce prix
seulement, que ce geste peut contribuer à la paix. Ce serait sinon une
capitulation morale face au terrorisme.
Signataires :
Yonathan
Arfi, président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de
France)
Yvan Attal,
acteur, réalisateur
Michel
Boujenah, comédien
Pascal
Bruckner, philosophe
Père Patrick
Desbois, président de Yahad unum
Raphaël
Enthoven, philosophe
Arthur
Essebag, animateur et producteur
Charlotte
Gainsbourg, actrice
Ariel
Goldmann, président du FSJU (Fonds social juif unifié)
Simone
Harari-Baulieu, productrice
Mona
Jafarian, chroniqueuse
Elie
Korchia, président du Consistoire central
Haïm Korsia,
grand rabbin de France
Mathieu
Laine, entrepreneur et écrivain
Bernard-Henri
Lévy, philosophe
Jean Madar,
chef d’entreprise
Alain Minc,
économiste
Dominique
Reynié, professeur, directeur de Fondapol
Joann Sfar,
dessinateur
Philippe
Torreton, comédien
Lire aussi Gisèle Halimi, l'avocate de la cause palestinienne, par Choisir la cause des femmes, 23/9/2025