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21/10/2021

Haití: ¿todo está jodido? No del todo: ya está Ilan-Ilan

Fausto Giudice, BastaYekfi, 20/10/2021
Traducido por María Piedad Ossaba, Tlaxcala & LaPluma

Acabo de recibir un magnífico regalo por correo: el CD Kokoda, del grupo Ilan-Ilan, enviado por su animador, el cantautor, mi viejo amigo Reynold Henrys, nombre artístico Renòl.


Reynold es el único gran amigo haitiano que me queda en este mundo. El otro, el poeta militante Rodolphe Moïse, nos dejó hace mucho tiempo, murió en la miseria en París: había escrito la versión en criollo haitiana de La Internacional y conducido programas radiofónicos contra Papa Doc -el espantoso François Duvalier- desde La Habana revolucionaria, antes de acabar como oscuro empleado de la RATP (la compañía de metro y autobuses de París).

Conocí a Reynold a principios de los años 1980 en París, durante una serie para el programa Les Nuits Magnétiques de la radio France-Culture que había titulado Parler créole sous la neige [Hablar criollo bajo la nieve]. A partir de entonces, Reynold se convirtió en mi referente y mi salvavidas cada vez que necesitaba entender una palabra o una expresión criolla, o traducir entre el francés y el criollo haitiano.

Unos años más tarde, una noche, descubrí una faceta de Reynold que desconocía: cantaba y componía. Después del concierto que dio en París con el guitarrista Serge Tamas, le dije: “Reynold, seamos claros: podéis ir más allá de Kassav y de la nebulosa zoukista con vuestras canciones, que son un bienvenido refresco de vuestras raíces musicales calidoscópicas. Adelante, no lo dudéis, entrad en el mundo de la farándula.”

La humildad poética de Reynold le impidió seguir mi consejo durante los siguientes 40 años. Su grupo Ilan-Ilan permaneció confidencial, conocido sólo por unos pocos felices, lejos de cualquier francofolie [francolocuras, nombre de un celebre festival francés de música, NdlT].

Michel-Rolph Trouillot

Pero, de repente, ocurrió un milagro: Reynold, Serge y una banda de músicos consiguieron producir un CD de 16 pistas -intercaladas con interludios vocales e instrumentales- que es una auténtica joya. La mayoría de los textos son del fallecido Michel-Rolph Trouillot (1949-2012), antropólogo y poeta, autor del histórico Ti dife boule sou Istwa Ayiti, el primer libro sobre la revolución de los esclavos de Haití publicado en criollo (1977). Fueron las ediciones Frémeaux & Associés las que editaron el CD, que encuentra así su lugar entre Henri Guédon, Stellio, Malavoi, Ernest Leardée, Moune de Rivel y la Compagnie Créole.

 

DAN KOVALIK
USA se lleva a Alex Saab de Cabo Verde sin orden judicial ni tratado de extradición

Dan Kovalik, COHA, 18/10/2021
Traducido
del inglés por S. Seguí, Tlaxcala

Dan Kovalik (1968) es un abogado usamericano especialista de derechos humanos y laborales y activista pacifista. Es profesor de Derechos Humanos Internacionales en la Facultad de Derecho de la Universidad de Pittsburgh, y es uno de los investigadores principales del Consejo de Asuntos Hemisféricos (COHA). @danielmkovalik

El analista principal de COHA William Camacaro ha prestado asistencia en la investigación y redacción de este artículo.

El 16 de octubre, el empresario colombiano y enviado especial venezolano, Alex Saab, fue secuestrado por segunda vez: la primera lo había sido por Cabo Verde bajo presiones de Washington, y ahora por Estados Unidos, en flagrante violación del derecho internacional.


Durante casi un año y medio, Saab ha estado encarcelado en el estado insular de Cabo Verde, a 650 km de la costa noroeste de África, en el Atlántico. Como explica un artículo de Bloomberg, “Saab fue detenido el 12 de junio [de 2020] cuando el avión privado en el que viajaba de Venezuela a Irán hizo una parada para repostar en la isla caboverdiana de Sal”. [1] Lo que Bloomberg no menciona es que el avión de Saab se vio obligado a aterrizar en Cabo Verde porque otras dos naciones cercanas de África continental, presionadas por Estados Unidos, le negaron el aterrizaje. [2]

No hay tratado de extradición y no hubo orden de Interpol

La captura de Saab se realizó sin ninguna base legal formal. Washington persuadió a Cabo Verde para que detuvieran a Saab, so pretexto de que Estados Unidos quería extraditarlo por presuntos delitos, a pesar de que no hay firmado ningún tratado de extradición entre Cabo Verde y Estados Unidos. [3] Además, aunque las autoridades de Cabo Verde afirmaron que Saab fue detenido en virtud de una notificación válida de Interpol, un tribunal regional de Nigeria determinó que la detención tuvo lugar antes de que se emitiera la notificación de Interpol, lo que suscita grandes dudas sobre la validez legal de la detención y el encarcelamiento de Saab. [4]

 

También la ONU exigió que se suspendiera la extradición

En efecto, este tribunal regional, la Corte de Justicia de la Comunidad Económica de Estados de África Occidental (CEDEAO), dictaminó explícitamente que Saab debía ser liberado porque fue detenido antes de que se emitiera la notificación roja. [5] Como señala Reuters, “las decisiones de ese tribunal son definitivas y vinculantes en virtud de un protocolo de 1991.”

GIDEON LEVY
Les deux obsessions de la gauche israélienne, et leurs conséquences

Gideon Levy, Haaretz, 20/10/2021

Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

L'assassinat d'Yitzhak Rabin et la haine pour Benjamin Netanyahou. Rien d'autre au monde n'occupe l'attention du centre-gauche israélien, ne le dynamise et ne l'unit, ne l'excite et ne le stimule comme le meurtre du père et la haine du successeur. Les deux obsessions majeures du camp se sont rejointes cette semaine pour n'en faire qu'une.

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett prend la parole lors de la cérémonie de commémoration d'Yitzhak Rabin au cimetière du Mont Herzl à Jérusalem, lundi. Photo : Debbie Hill/ Pool/ Reuters

Netanyahou a choisi de ne pas assister à la cérémonie commémorative au Mont Herzl, où il a été proclamé que le "pouvoir du peuple" avait vaincu "le pouvoir d'un seul". Le peuple étant le centre-gauche et le seul, bien sûr, Netanyahou. Les éclairés et les beaux esprits ont compris la situation. Nous sommes passés de l'obscurité à la lumière, comme la famille Rabin s'en est réjouie avec les autres Israéliens. Il vaut mieux que Netanyahou ne soit pas là pour gâcher la fête.

Cela a commencé par l'allumage massif de bougies le lendemain de l'assassinat de Rabin par les jeunes, les jeunes qui ont proclamé la laideur de l'autre camp, qui marche dans l'obscurité. Ils ont sangloté sur les places de la ville.

Les bougies se sont vite éteintes, mais ceux qui les ont allumées se sont dispersés dans toutes les directions avec toute une génération qui réclamait la paix. C'est ainsi que commença le rituel qui se poursuit depuis un quart de siècle : deux fois par an, une fois à la date hébraïque et une fois à la date grégorienne, ils se réunissent, se lamentent, chantent, jurent "plus jamais ça", parlent d'un héritage dont personne n'est sûr de la signification, méprisent les droitiers et pleurent un pays qui a pourri. Ce faisant, ils se purifient et s'épurent. 

Ces cérémonies de purification sont essentielles pour le centre-gauche, qui a été écarté du pouvoir pendant la plupart des années qui ont suivi l'assassinat et qui, même lorsqu'il a été au pouvoir, n'a pas été en mesure d'apporter des changements. Pire encore, le camp de centre-gauche a perdu son chemin et en est venu à utiliser le meurtre de Rabin comme son refuge spirituel. Vous pouvez toujours être contre la violence, la haine et le meurtre - qui est pour ? Vous pouvez toujours être pour l'unité et la paix - qui s'y oppose ? Vous pouvez toujours déclarer que la mort de Rabin était la "mort de la paix". Mais quelle paix ? Où est-elle ? Pourquoi la paix est-elle morte quand Rabin est mort ?

AMIRA HASS
Les « pommes pourries » de Cisjordanie
Comment l’armée israélienne sous-traite la violence aux colons

Amira Hass, Haaretz, 19/10/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Pendant la saison de la récolte des olives, les fontaines de la méchanceté, de la cruauté et de la chutzpah israéliennes jaillissent dans leur forme la plus concentrée. La source de cette violence de ceux qui ne craignent que Yahvé ne fait pas de distinction entre les jeunes et les vieux, l'homme et l'arbre, entre la destruction, le sabotage et le vol des récoltes.


Un olivier mutilé dans un village palestinien et la « signature » de l’acte. Photo : Alex Levac

C'est une violence qui connaît l'âme de son gouvernement. Après tout, la Cisjordanie est parsemée de caméras de surveillance, de miradors et de postes d'observation des forces de défense israéliennes, de patrouilles armées de l'armée et de la police. Malgré tout cela, nos forces de destruction et de sabotage dans les oliveraies rentrent toujours chez elles saines et sauves. Depuis les mêmes arènes. Vers les mêmes bases d'attache.

En l'espace de deux semaines, du 3 au 16 octobre, il y a eu au moins 18 agressions israéliennes contre des cueilleurs et leurs arbres. La liste compilée par le groupe de défense des droits humains Yesh Din : Volontaires pour les droits humains est pénible à lire. Le 3 octobre, nos forces ont frappé à cinq reprises : elles ont agressé un agriculteur, abattu des arbres, empêché des cueilleurs de récolter des olives et, à deux reprises, ont volé des olives. Le 11 octobre, quatre cas similaires de sabotage des arbres et de la récolte ont été enregistrés.