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14/07/2022

YANIV KUBOVICH
Une soldate israélienne se suicide après avoir déclaré avoir été violée. L'armée enquête maintenant sur des soupçons de négligence

Yaniv Kubovich, Haaretz, 12/7/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Bien qu'elle ait signalé le viol le soir même, la soldate n'a pas été emmenée pour se faire soigner, sa plainte n'a pas été transmise et son accès à une arme n'a pas été limité.

Soldates israéliennes lors du Yom HaZikaron (Journée du souvenir des soldats morts en opération) 2021. Photo Getty Images

Une femme soldat a signalé à ses officiers qu'elle avait été violée. Sa plainte n'a pas été transmise comme il se doit, et aucun membre des services de santé mentale de l'armée ne lui en a parlé. Dix jours après avoir signalé son viol, et après une première tentative ratée, elle s'est suicidée sur la base où elle servait, avec l'arme de son commandant.

La police militaire interroge actuellement les officiers impliqués dans l'affaire pour suspicion de négligence, car ils n'ont pas transmis la plainte de la soldate à la police israélienne ou à la police militaire, et ne lui ont pas fourni un traitement approprié.

Environ 10 jours avant de mettre fin à ses jours, la soldate a participé à une fête de Pourim en dehors de la base où elle servait. Après la fête, elle a informé ses commandants qu'elle avait été violée et qu'elle était en mauvaise condition psychologique. Malgré sa plainte, elle n'a pas été conduite dans la salle de traumatologie spéciale de l'hôpital pour les victimes d'agressions sexuelles. En outre, aucune mesure n'a été prise pour limiter son accès à une arme, comme cela devrait être fait dans de tels cas.

Bien que ses commandants aient signalé le viol aux services de santé mentale de l'armée et au conseiller du chef d'état-major pour les questions de genre, leurs représentants ne l'ont pas rencontrée.

La veille de sa mort, la soldate a été hospitalisée après une tentative de suicide ratée. Selon des sources au fait de l'affaire, alors qu'elle était à l'hôpital, un responsable de la santé mentale lui a téléphoné pour lui demander comment elle allait, mais n'a pas donné suite pour s'assurer qu'un environnement sûr l'attendait à sa sortie de l'hôpital. Sa famille immédiate n'était pas en Israël à ce moment-là, et on ignore ce qu'elle savait à ce stade.

Elle est sortie de l'hôpital sans que personne de l'armée ne l'accompagne et aucun membre de l'armée n'a tenté de la contacter. Son accès à une arme n'a pas été restreint, et elle a été autorisée à entrer dans les bases de l'armée.

SERGIO RODRÍGUEZ GELFENSTEIN
Una nueva ruta para la restructuración del sistema internacional

Sergio Rodríguez Gelfenstein, 13/7/2022

La pandemia primero, y la guerra en Ucrania después, han hecho entrar al mundo en una acelerada dinámica de transformación y reconstrucción. La avalancha de eventos, acontecimientos y conflictos en el que se van produciendo posicionamientos de uno y otro actor, apunta a verificar que nos encontramos en un momento de mutación extrema del sistema internacional y la estructura que lo sostiene.


Muchos mundos en un mundo, por Ramiro Zardoya, Cuba

Tal vez en el futuro, cuando se intente señalar un momento y un lugar específico en el que formalmente se dio inicio a este quiebre, se señale la reunión ministerial del G20 realizada en Bali, Indonesia, los pasados 7 y 8 de julio como ese momento. Más allá de la fractura que produjeron ciertos hechos simbólicos propios de toda reunión multilateral, que en este caso se expresó en la inasistencia de los países miembros del G7 (Alemania, Canadá, Estados Unidos, Francia, Gran Bretaña, Italia y Japón)  a la cena que ofrecía la canciller de Indonesia Retno Marsudi  en su condición de anfitriona de la reunión, así como la negativa de ese mismo grupo de países a tomarse la foto de rigor dada la asistencia del canciller de Rusia, Serguei Lavrov, ocurrieron otras vicisitudes que podrían estar marcando una nueva ruta en el sistema internacional  .

Lo cierto es que, en la reunión, Estados Unidos no logró aprobar una resolución de rechazo a la operación militar de Rusia en Ucrania, lo que influyó directamente en que no hubiera declaración final del cónclave, dando inicio de esa manera a la partición del mundo –una vez más- en dos polos de poder. Vale decir que el G7 quedó en minoría en Bali como expresión de una tendencia mundial que se ha comenzado a manifestar.

Se están haciendo patente las repercusiones de las sanciones de Occidente a Rusia y las secuelas de la decisión de los países europeos y de Norteamérica de castigar económica y financieramente a sus pueblos, bajo la excusa de un necesario escarmiento a Rusia por no aceptar el “sistema internacional basado en reglas” propugnado por Estados Unidos y sólo aceptado por el 11% del planeta que se ha autodenominado “comunidad internacional”.

La confrontación de criterios que se manifiesta en escenarios como el del G20, dista mucho de aquellos en los que como el G7 y la OTAN, prima una supuesta unanimidad que en realidad es expresión de la imposición de Estados Unidos y la subordinación de las élites europeas que han decidido doblegarse ante Washington, anulando su condición de actores relevantes del sistema internacional. Otro tanto ocurre con Australia, Japón, y Canadá que han perdido todo tipo de presencia autónoma y soberana en el escenario internacional.

Vistas así las cosas, está emergiendo un sistema internacional novedoso que presagia la necesidad de renovación de su estructura. Parecen lejanos aquellos días, en los que los deportistas rusos eran excluidos de ciertas competencias. De la misma manera, rememoramos con estupor los intentos de hacer desaparecer la contribución que artistas o intelectuales rusos como Tchaikovsky, Chejov o Dostoievski hicieron a la cultura. Incluso recordamos ahora la estupidez que expone el hecho de que hasta los gatos rusos fueron excluidos de cualquier competencia internacional. Pero no, no ha pasado mucho tiempo, solo 4 meses desde que la barbarie neonazi apoyada por Occidente ha puesto en evidencia que desde 2014 se propuso utilizar a Ucrania como modelo para su restauración, incluso apoyando a fuerzas neonazis que siguen el ideario fanático de Hitler, Bandera y otros.

GIDEON LEVY
Les Bibiphobes ont une nouvelle héroïne

 Gideon Levy, Haaretz, 13/7/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Le camp du « tout-sauf-Bibi » a une nouvelle héroïne : Hadas Klein, le dernier témoin du procès de Netanyahou. Une Rosa Luxemburg des temps modernes. Bien sûr, elle est l'une des nôtres - elle a voté pour les travaillistes, et le camp la vénère, elle, son courage et sa franchise, il la salue pour ce qu'elle subit en tant qu'agneau sacrificiel. Chaque commentaire qui lui est crié est un harcèlement de témoin, chaque photo de sa maison est une invitation au meurtre. Quand il s'agit de Benjamin Netanyahou, toute personne qui s'exprime contre lui est automatiquement sanctifiée.

Hadas Klein, collaboratrice d'Arnon Milchan*, au tribunal de district de Jérusalem pour son témoignage dans le procès pour corruption de l'ancien Premier ministre Benjamin Netanyahou, mardi. Photo : Emil Salman

Mais plus le témoignage de Klein se prolonge, plus la puanteur augmente. Et cette puanteur, il faut le dire, ne vient pas seulement de la famille Netanyahou, mais avant tout du témoin à charge et de ses patrons. Tous ceux qui font claquer leur langue devant le comportement dégoûtant des Netanyahou se bouchent le nez devant la puanteur des Milchan et de leurs collaborateurs, une puanteur qui est peut-être encore pire.

La Netanyahouphobie continue de bouleverser les valeurs. Le corrupteur devient une figure éthique, sa "fixeure" [combinarde] est vue comme une figure exemplaire - juste parce que tous deux compromettent le diable. "Corruption", crient-ils, tout en ignorant complètement le donneur du pot-de-vin, le présumé corrupteur et son émissaire. Cet égout sale pue le copinage, mais soudain, le but final de cet arrangement est pur comme neige, tandis que l'aspect gouvernemental est sale, simplement parce que le nom de Netanyahou y est attaché. Mais cette histoire peut également être racontée d'une manière un peu plus juste qu'elle ne l'est actuellement par le camp du « tout-sauf-bibi » qui est si choqué.

Arnon Milchan est un milliardaire israélien exilé qui a pour habitude de faire des ronds de jambe devant tout ce qui compte dans les hautes sphères du gouvernement. Ami de tous, il a longtemps "graissé la patte" des membres de la famille Netanyahou, tout à fait par choix : personne ne l'y a forcé. L'une des choses qu'il cherchait à obtenir par le biais de ces pots-de-vin était particulièrement crasseux : il voulait éviter de payer des impôts aux USA, où il vit, et aussi en Israël, où il est né, bien qu'il affiche haut et fort ses émotions patriotiques pour Israël, comme les juifs lointains de la diaspora ont coutume de le faire.

Dans le but d'échapper à l'impôt dans les deux pays, le citoyen Milchan a cherché à faire pression sur Netanyahou pour qu'il adopte une loi personnelle et rétroactive en sa faveur et, dans le même temps, intervienne en son nom auprès de l'administration usaméricaine, afin de lui obtenir un visa touristique auquel il n'aurait normalement pas droit.