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17/09/2021

CIDOB
Quién es quién en el conflicto de Afganistán

Editado por Roberto Ortiz de Zárate, CIDOB, 16/9/2021

Presentación
Con este documento, CIDOB realiza un estudio de los acontecimientos políticos vividos en Afganistán entre agosto y septiembre de 2021, abordándolos desde las perspectivas de 54 actores, personales y estatales, implicados en los mismos. A través de estos protagonistas en contexto, se establecen los antecedentes de la crisis y se estudia la secuencia de los acontecimientos: la retirada de las tropas de Estados Unidos y la OTAN; la ofensiva relámpago de los talibanes, los colapsos del Ejército Nacional Afgano y el Gobierno de la República Islámica, y la conquista de la práctica totalidad del país por los fundamentalistas; los puentes aéreos internacionales de emergencia para la evacuación de extranjeros y ciudadanos afganos; la situación de inseguridad y violencia en el aeropuerto de Kabul; las consultas políticas en la capital y la resistencia antitalibán en Panjshir; y la constitución del Gobierno interino del Emirato Islámico de Afganistán, así como las primeras disposiciones de los talibanes y los primeros movimientos diplomáticos en torno al nuevo régimen.(Este documento tiene cobertura informativa hasta el 16 de septiembre de 2021. Para más información sobre la actualidad en Afganistán, pueden consultarse otros documentos y materiales de los investigadores de CIDOB que se enlazan al final de esta página).  

 

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JORGE MAJFUD
Good, damned Hispanics: who are we?

 Jorge Majfud, 14/9/2021
Translated by Andy Barton, Tlaxcala

The term “Hispanic” is an invention of the United States government. Nothing new, considering the country’s obsession with race since before it was founded. 


Mural entitled "Mexican-American History & Culture in 20th Century Houston" by artists Jesse Sifuentes and  Laura López Cano in Sam Houston Park, Houston, Texas (2018)

This article was directly and insistently requested to the author by a media outlet to celebrate the "Hispanic Heritage Month in the United States", but then rejected for "reasons of appropriateness". The author summarized the ideas of a virtual meeting, which took place exactly one year ago and was promoted by the Spanish Cervantes Institute of the United States; despite the author's claim, the video of the conversation with other prominent writers and academics was never made public. Due to discrepancies with the publication's criteria, colleagues in the academy organized a day of redress for the author. The Hispanic Heritage Month was created by President Ronald Reagan as a way to expand the same idea of President Lyndon Johnson from a week to a month (Sept. 15-Oct. 15) and marketed by the U.S. mainstream media. 

The first time I visited the United States, I had to fill out a form before arrival. In the “race” section, I wrote “no race.” It was the first time in my life that I had read such a classification. A decade later, I returned to set up in a classroom. Over time, I understood that you had to ‘play the game’: the more “Hispanics” mark “Hispanic” instead of “White,” the more political power the government affords them. The logic is well travelled: Minority groups accept being confined to a box with a label conferred by the dominant group.

The term “Hispanic” is an invention of the United States government. Nothing new, considering the country’s obsession with race since before it was founded. As an invention, we are a reality, and as a reality, many wish to escape from the box, not in rebellion but rather in submission. A “z” that needs to be accepted by the “A” group must be at least 200 percent “A” to be accepted as an “almost-A.”

ANTONIO MAZZEO
Des migrants égyptiens réexpédiés par pont aérien depuis l'Italie vers l'enfer du dictateur Al Sissi

 Antonio Mazzeo, Africa Express, 16/9/2021
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 

Neuf vols fantômes pour expulser des centaines de citoyens fantômes égyptiens. Nous ne connaissons pas leurs visages, leurs noms, leurs prénoms, leurs âges, leurs espoirs et leurs rêves brisés, les véritables raisons qui les ont poussés à abandonner leurs foyers et leurs familles et à   s'embarquer pour un long et dangereux voyage à travers la mer et le désert. À vrai dire, nous ne savons même pas combien ont été réellement rejetés ou expulsés en six mois seulement, car les comptes des bureaucrates de l'État sont tout sauf précis et méticuleux. Il est question de « rapatriement et de réadmission » mais, à trois reprises, l'aéroport de destination n'est pas en Égypte mais dans un pays tiers situé à 3 000 kilomètres, la Tunisie.

Nous ne savons pas à qui et avec quelles garanties ont été remis les citoyens égyptiens entrés illégalement sur le territoire italien, ni qui et comment Rome a vérifié qu'ils ne fuyaient pas les répressions sanglantes du régime du maréchal Al Sissi - disparitions forcées, exécutions extrajudiciaires, torture - dont tout le monde en Italie a désormais connaissance après le cas tragique du chercheur Giulio Regeni et l'emprisonnement pour une durée indéterminée de l'étudiant Patrick Zaki de l'université de Bologne.


Les avis d'appel d'offres pour le transport aérien d'immigrants, attribués par le département de la sécurité publique du ministère de l'Intérieur (direction centrale de l'immigration et de la police des frontières), qui peuvent être consultés sur le site web de la police d'État, décrivent un scénario inédit et inquiétant : entre le 19 mars et le 31 août 2021, les autorités italiennes ont dépensé 652 290 euros pour louer neuf avions et expulser un nombre indéterminé de citoyens égyptiens « destinataires d'ordres d'expulsion ou de rejet par les préfectures ». Ces opérations sont déplorables en raison du climat de violence et d'oppression qui règne dans ce pays d'Afrique du Nord et de la dépense injustifiée de ressources financières et humaines. Pour les "services d'éloignement et d'accompagnement nécessaires" des migrants ou des demandeurs d'asile potentiels, entre 650 et 1 000 policiers ont été employés, avec des frais de mission (internationale) non quantifiés, ainsi que des dépenses non quantifiées pour le transfert des Égyptiens des centres de détention et d'expulsion vers les aéroports d'embarquement.

« Il est possible de rapatrier les citoyens égyptiens arrivés illégalement sur le territoire national, après avoir effectué les procédures d'identification nécessaires, conformément à l'accord de coopération entre la République italienne et la République arabe d'Égypte sur la réadmission du 9 janvier 2007 », peut-on lire dans les neuf procédures négociées dont la police d'État confie le transport aérien des migrants à des sociétés privées. « Le rapatriement des étrangers faisant l'objet d'une mesure d'expulsion doit toujours être effectué immédiatement ou, en tout état de cause, si les intéressés sont détenus dans un CPR (Centres de rétention pour  rapatriement), dès que les situations transitoires qui ont fait obstacle à son exécution ont été surmontées, indépendamment de la durée de détention déjà validée par l'Autorité judiciaire (...).) On considère donc qu'il est impératif de prévoir le rapatriement des citoyens égyptiens faisant l'objet d'une mesure d'éloignement de l'Italie, par la location d'un avion et des services connexes ».

GIDEON LEVY
Anhar Al Dik a passé la moitié de sa grossesse dans une prison israélienne. Elle espère que son nouveau-né n'y grandira pas

Gideon Levy et AlexLevac (photos), Haaretz, 17/9/2021
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala  

Quelques jours avant la naissance prévue de son fils, la prisonnière de sécurité Anhar Al Dik a été libérée, sous conditions restrictives, afin que le bébé ne naisse pas derrière les barreaux. Anhar, qui souffre de troubles mentaux, est accusée d'avoir tenté de poignarder un colon.

Anhar Al Dik, son mari Thaar Al Haj’a et leur fils Ala, cette semaine. Ce dernier a passé la plupart de son temps dans le ventre d'une mère en prison, mais il est né dans une sorte de liberté relative.

 
Félicitations. Ala Al Dik est né par césarienne le 9 septembre à l'hôpital arabe Istishari, près de Ramallah. Il pesait trois kilos à la naissance, souffrait de diabète néonatal et est sorti de l'hôpital quatre jours plus tard. Anhar, sa mère de 25 ans, était sortie de l'hôpital deux jours plus tôt. Lundi après-midi de cette semaine, Anhar était assise dans le salon de la maison de sa mère Aisha, dans le village de Nima, au centre de la Cisjordanie, où elle est assignée à résidence. Son visage exprimait une joie contenue et une lassitude démonstrative. Tout ce qu'elle voulait, c'était que nous partions pour qu'elle puisse être avec son mari et ses enfants.


Nous étions venus ici il y a deux semaines. À l'époque, il semblait que le tribunal militaire n'allait pas libérer Anhar de prison. Les autorités de l'administration pénitentiaire israélienne avaient alors décidé qu'elle accoucherait par césarienne le 12 septembre dans un hôpital israélien, alors qu'elle était encore en détention. Il semblait alors peu probable que le tribunal se réveille à la dernière minute et ordonne la libération de cette femme qui en était à son neuvième mois et dont la famille atteste qu'elle souffre d'instabilité mentale.


Anhar, elle non plus, ne croyait pas qu'elle serait libérée avant d'avoir accouché. Cette semaine, elle nous a dit qu'elle était certaine d'accoucher derrière les barreaux, dans la prison de Damon, au sud de Haïfa. Quelques semaines auparavant, elle avait écrit une lettre depuis sa cellule : « Vous connaissez la césarienne. Comment sera-t-elle pratiquée à l'intérieur de la prison, avec moi menottée et seule ?... Je n'ai aucune idée de l'endroit où je serai après l'opération et de la façon dont je ferai mes premiers pas après l'accouchement avec l'aide d'une gardienne israélien qui me tiendra les mains avec dégoût ».

 Elle s'inquiétait, écrivait-elle, de la manière dont elle allait élever son fils en prison, comment elle allait veiller à ses besoins et le protéger contre les bruits effrayants de la prison. Cette semaine, elle nous a dit qu'elle avait voulu que les autorités pénitentiaires lui montrent au moins les articles qui seraient fournis au nourrisson à la naissance, le lit dans lequel il dormirait et les vêtements qu'il porterait. Les autorités de Damon lui ont dit qu'après avoir accouché, elle recevrait tout ce qui est nécessaire pour élever un nouveau-né dans l'une des prisons les plus anciennes et les plus minables d'Israël, où 40 femmes palestiniennes sont actuellement incarcérées et où Anhar a passé les derniers mois de sa grossesse.

 Elle a été libérée dans la soirée du jeudi 2 septembre. La major des Forces de défense israéliennes Sivan Omer, juge au tribunal militaire de la base d'Ofer, a écrit dans sa décision, en réponse à la demande d'Anhar d'être libérée afin de pouvoir accoucher en dehors de la prison : « Il est clair que le fait de se trouver entre les murs d'un centre de détention n'est pas une situation bénéfique pour un nouveau-né et pourrait, manifestement, mettre en danger la santé de l'enfant.... Dans ces circonstances, j'ai estimé qu'il y avait lieu d'examiner sa libération de manière positive et d'envisager une autre forme de détention, qui comportera des conditions strictes garantissant le bien-être de la requérante, de ses enfants et du public en général ».