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11/03/2022

KHAZA MOKHAMMED
L'Occident et la création du nazisme

Khaza Mokhammed , 11/3/2022

Khaza Mokhammed (1989) est un linguiste russe, docteur en philologie romane classique de l'Université d'État de la région de Moscou, auteur de nombreux articles en langue russe sur la grammaire du français moyen et la langue latine.

«  L'histoire du monde n'est pas le lieu de la félicité. Les périodes de bonheur y sont des pages blanches ».
Georg Wilhelm Friedrich Hegel

Une brève analyse marxiste-léniniste de l'impérialisme occidental

Pour comprendre l'approche marxiste de la question de l'impérialisme, malheureusement, il ne suffit pas de lire l'ouvrage de Lénine L'impérialisme, stade suprême du capitalisme.  Malgré toute l'importance de ce livre, il a en fait un sujet plutôt étroit.  Le but de Lénine, comme on peut le voir dans le texte de ce livre, était d'analyser d'un point de vue marxiste en quoi l'impérialisme diffère de l'étape pré-impérialiste dans le développement du capitalisme, de montrer le caractère décadent et réactionnaire de l'impérialisme en tant qu'étape de la décadence du capitalisme et de critiquer les tendances opportunistes dans l'analyse de l'impérialisme (en particulier la théorie de Kautsky).  Mais il n'y a pas de description complète de l'impérialisme en tant que système mondial du point de vue de l'économie politique marxiste dans le livre, bien que Lénine, bien sûr, parte du fait que l'impérialisme est un système mondial.  Et si vous prêtez attention à certains de ses textes et discours ultérieurs, il devient clair que Lénine avait encore une compréhension beaucoup plus profonde et plus holistique de l'impérialisme que celle qu'il a présentée dans ce livre.

 Une tentative de donner une analyse à grande échelle de l'impérialisme mondial dans son ensemble avec ses lois internes a été faite par Rosa Luxemburg dans son livre L'accumulation du capital, mais cette tentative a échoué et la théorie de Rosa s'est avérée complètement fausse.

 L'impérialisme occidental envahirait une nation souveraine, renverserait son gouvernement légitime sous prétexte de démocratie, réduirait en décombres de grandes civilisations comme dans le cas de la Syrie, de l'Irak, de la Libye et de la Yougoslavie.

 
Les "pacifiques combattants de la liberté" du Régiment Azov

KHAZA MOKHAMMED
The west and creation of nazism

Khaza Mokhammed, 11/3/2022

 Khaza Mokhammed (1989) is a Russian linguist, PhD in Classics Romance philology from Moscow Region State University, author of many articles in Russian language on middle french Grammar and Latin language.

“History is not the soil in which happiness grows. The periods of happiness in it are the blank pages of history”- Hegel 

 A brief  Marxist Leninist analysis of western imperialism  

To understand the Marxist approach to the question of imperialism, unfortunately, it is not enough to read Lenin's work ‘Imperialism, the Highest Stage of Capitalism’. For all the importance of this book, it actually has a rather narrow subject matter. Lenin's goal, as can be seen from the text of this book, was to analyse from a Marxist standpoint how imperialism differs from the pre-imperialist stage in the development of capitalism, to show the decadent, reactionary character of imperialism as a stage in the decay of capitalism, and to criticize opportunist tendencies in the analysis of imperialism (in particular, Kautsky's theory). But there is no complete description of imperialism as a world system from the point of view of Marxist political economy in the book, although Lenin, of course, proceeds from the fact that imperialism is a world system. And if you pay attention to some of his later texts and speeches, it becomes clear that Lenin still had a much deeper and more holistic understanding of imperialism than he presented in this book.

An attempt to give a large-scale analysis of world imperialism as a whole with its internal laws was made by Rosa Luxemburg in her book ‘The Accumulation of Capital’, but this attempt was unsuccessful, and Rosa's theory turned out to be completely false.

The western imperialism would invade a sovereign nation, overthrow its legitimate government under the pretext of democracy, turn  great civilizations into rubble as in the case of Syria, Iraq, Libya and Yugoslavia.


Western Imperialism and  Nazism

In 1934, the Poles signed a non-aggression pact with the Germans. The Declaration was Hitler's first foreign policy success, which secured the eastern borders and allowed him to focus on expanding the western ones.

Polish leader Jozef Pilsudski and German propaganda minister Joseph Goebbels

The Polish leadership hoped to make friends with an aggressive neighbour and found common interests in the division of Czechoslovakia. However, neither the non-aggression pact nor the alliance with England and France helped the Poles: on April 28, 1939, Germany broke the agreement, and on September 1, Great Britain declared war. The Anglo-German Naval Agreement, signed in 1935, allowed Germany to acquire a navy. Prior to that, it was banned due to defeat in the First World War. As a result of the negotiations, the British allowed Hitler to build 5 battleships, 2 aircraft carriers, 21 cruisers and 64 destroyers. These forces equalized the Nazi state with Italy and France, and also gave an advantage over the naval forces of the USSR.

The Modern Nazism

The fact that Ukraine, in the three and a half years after the Maidan, has turned into a country of victorious surrealism, where the level of lawlessness has been elevated to the rank of state madness, is clear today, probably, to any sane person.

In fact, Ukraine today is a country where people are in power who preach this disgusting misanthropic ideology quite openly. Moreover, they even seem to take credit for it.

 Europe does not care about the “reincarnation” modern  Neo Nazis in Ukraine. Doesn’t condemn torchlight processions under banners with swastikas… State terror Desecration of graves and monuments doesn’t  hold the Neo  Nazis accountable  – for burning people in the Odessa House of Trade Unions shelling of Donbass and political assassinations.

Former U.S. senator John McCain With the Ukrainian Neo Nazis

SPENCER BOKAT-LINDELL
Devrions-nous vraiment éliminer culturellement la Russie ?

Spencer Bokat-Lindell, Debatable, The New York Times, 9/3/2022
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Un spectre hante la Russie - le spectre de la « cancellation » [l’élimination].

Le pianiste russo-allemand Igor Levit, à gauche, et la soprano russe Anna Netrebko. Illustration par le New York Times ; photos Stefanie Loos, Angelos Tzortzinis et mikroman6 via Getty Images

 

 

Alors que l'invasion de l'Ukraine par Vladimir Poutine entre dans sa troisième semaine, les consommateurs et les entreprises consciencieux de l'Occident ont riposté par ce que l'on ne peut décrire que comme un boycott culturel de masse.

 

En Russie, Disney et Warner Bros. ont suspendu leurs sorties en salle, et McDonald's, Starbucks et Coca-Cola ont suspendu leurs activités commerciales. Aux USA, les magasins d'alcool et les supermarchés ont retiré la vodka russe de leurs rayons, et le Metropolitan Opera a coupé les ponts avec l'une de ses sopranos les plus acclamées après qu'elle eut critiqué la guerre mais refusé de prendre ses distances avec Poutine. Et sur la scène internationale, l'Eurovision, la FIFA et les Jeux paralympiques ont interdit aux Russes de participer aux compétitions de cette année.


Ces sanctions informelles contre la culture et le business russes sont-elles justifiées et peuvent-elles modifier le cours de la guerre ? Ou s'agit-il de gestes histrioniques qui risquent de stigmatiser toute une population pour les crimes d'un autocrate ? Et qu'est-ce que l'invocation de la « cancel culture ["culture de l’élimination" ]- à la fois cliché rhétorique et phénomène matériel - révèle sur la façon dont la guerre est métabolisée via les médias sociaux ? Voici ce que disent les gens.

 

Les arguments en faveur de l’élimination

 

Il y a environ un siècle, les sanctions sont apparues sur la scène mondiale comme une alternative à la guerre conventionnelle, une "arme économique" destinée à imposer un fardeau si lourd à l'élite politique d'un pays qu'elle serait forcée de modifier son comportement. Conçues comme un outil à manier par des États-nations contre d'autres États-nations, les sanctions peuvent également être imposées - même de façon désordonnée - par des acteurs non étatiques contre d'autres acteurs non étatiques, comme nous le constatons actuellement.

 

Dans le domaine des arts, rapporte Javier C. Hernández pour le Times, les organisations font face à des pressions de la part des donateurs, des membres du conseil d'administration, du public et des utilisateurs des médias sociaux pour renvoyer les artistes russes qui ne prennent pas leurs distances avec Poutine ou ne s'expriment pas avec suffisamment de ferveur contre la guerre. Ces campagnes ne sont pas sans précédent, comme l'ont souligné certains commentateurs.

 

Mais le contrôle des artistes pour leurs croyances et leurs liens politiques soulève des questions difficiles. « Quel est le point à partir duquel l'échange culturel - toujours flou entre être un baume humanisant et un outil de propagande, une cooptation de la neutralité supposée de la musique - devient insupportable ? » demande Zachary Woolfe, rédacteur en chef de la rubrique musique classique au Times. "Qu'est-ce qu'une distance suffisante par rapport à des dirigeants autoritaires ? Et qu'est-ce qu'un désaveu suffisant, en particulier dans un contexte où s'exprimer pourrait menacer la sécurité des artistes ou de leurs familles ? »

 

Pour le pianiste d'origine russe Igor Levit, la question n'est pas si compliquée. « Être musicien ne vous dispense pas d'être un citoyen, de prendre des responsabilités », a-t-il commenté sur son compte Instagram, ajoutant le hashtag #StandWithUkraine. « Rester dans le vague lorsqu'un homme, en particulier celui qui est le dirigeant de votre pays d'origine, déclenche une guerre contre un autre pays et, ce faisant, cause également les plus grandes souffrances à votre pays d'origine et à votre peuple, est inacceptable ».

 

D'autres ont fait valoir que l'athlétisme est le meilleur domaine culturel pour mener la guerre contre Poutine. « Les sanctions contre Poutine dans le domaine des jeux ont une portée sans pareille, car elles l'exposent en sueur au seul public qu'il craint ou courtise vraiment : les Russes de la rue », affirme Sally Jenkins dans le Washington Post. « Sa marque de patriotisme belliqueux sans chemise - son nationalisme macho - a été une longue escroquerie, et ce n'est pas une mince affaire que de le faire tomber des podiums de médailles et d'exposer les talonettes de ses chaussures, ou d'arracher sa ceinture de judo et de montrer le ramollissement de son ventre et, en retour, d'affaiblir son influence ».


Jusqu'à présent, le retour de bâton culturel ne semble pas avoir fait grand-chose pour que Poutine change de cap - et pourrait même jouer en faveur du récit qu'il préfère, selon lequel la Russie est victime de l'Occident.

 

Pourtant, plus l'isolement culturel du pays persiste, "plus ces mesures ont de chances d’entamer le narratif de l'État", écrit Yasmeen Serhan dans The Atlantic. « Si les Russes ordinaires ne peuvent plus profiter d'un grand nombre des activités qu'ils aiment, y compris des choses aussi quotidiennes que regarder leurs équipes de football jouer dans des matchs internationaux, voir les derniers films et assister à des concerts en direct, leur tolérance à l'égard de la politique isolationniste de leur gouvernement diminuera ».

 

Le risque d'une nouvelle russophobie

 

Lorsque l'on tient la population d'un pays responsable des transgressions de son système politique, comment décider qui il est juste de punir ? Dans le cas de la Russie, l'économiste Tyler Cowen affirme que c'est impossible.

« Il n'est tout simplement pas possible de tracer des lignes de démarcation justes ou précises », écrit-il sur Bloomberg. « Qu'en est-il des artistes-interprètes qui ont peut-être favorisé Poutine à l'époque plus clémente de 2003 et qui sont aujourd'hui sceptiques, mais qui ont des membres de leur famille vivant toujours en Russie ? Doivent-ils s'exprimer ? »

 

Une autre question : « Qui compte exactement comme Russe ? Les Russes ethniques ? Les citoyens russes ? Les anciens citoyens ? Les Russes ethniques nés en Ukraine ? »