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22/07/2022

WERNER RÜGEMER
1,21 € de salaire minimum ou comment l’Ukraine partage « nos valeurs européennes »

Werner Rügemer, Nachdenkseiten, 21/7/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Lorsqu'un salaire minimum légal a été introduit pour la première fois en Ukraine en 2015, il était de 0,34 euro, soit 34 centimes de l'heure. Il a ensuite été augmenté : en 2017 il était de 68 centimes, en 2019 il était de 10 centimes de plus, soit 78 centimes, et depuis 2021 il est de 1,21 euro. Vous le saviez ?

Même ce salaire le plus bas n'est pas toujours payé

Bien sûr, cela ne signifie pas que ce salaire minimum est effectivement payé correctement dans cet État. Pour une semaine de travail complète en 2017, le salaire minimum mensuel était de 96 euros. Mais dans l'industrie du textile et du cuir, par exemple, ce salaire minimum n'est intervenu pour un tiers des salariés, majoritairement féminins, que par le biais d'heures supplémentaires forcées et non spécifiquement rémunérées. Le paiement aux pièces est également courant – un certain nombre de chemises doivent être cousues en une heure ; si ce n’est pas la cas, il faut travailler plus gratuitement. S'il n'y avait pas de commandes, un congé sans solde était ordonné. Le congé annuel légal n'était souvent ni accordé ni payé. La direction de l'entreprise a empêché l'élection de représentants des salariés.

Avec ce salaire minimum, les personnes se trouvaient bien en dessous du minimum vital officiel : il s'élevait à 166 euros l'année en question.

La chaîne des salaires de misère de l'Ukraine vers les pays voisins de l'UE

Il existe environ 2 800 entreprises textiles officiellement enregistrées, mais aussi un nombre probablement aussi élevé de petites entreprises non enregistrées. Elles constituent depuis des décennies une économie souterraine tout à fait normale, souvent dans les petites villes et les villages.

Pourtant, la plupart de ces entreprises ne se classent que comme fournisseurs de deuxième classe pour les producteurs à bas prix mieux connectés au niveau international dans les pays voisins de l'UE, surtout en Pologne, mais aussi en Roumanie et en Hongrie.

C'est ainsi que 41 pour cent des chaussures semi-finies, payées une misère, quittent l'Ukraine pour les usines à bas salaires de Roumanie, de Hongrie et d'Italie, où elles reçoivent l'innocente et belle étiquette « Made in EU ».


 Les travailleurs du textile eux-mêmes ne peuvent se permettre que des importations de seconde main en provenance d'Allemagne

La majorité des quelque 220 000 travailleur·ses du textile sont des femmes âgées. Elles ne survivent que grâce à leur propre agriculture de subsistance, par exemple en cultivant leur propre jardin avec un poulailler. Les maladies dues à la malnutrition sont fréquentes.

Les ouvrières du textile achètent la plupart du temps leurs propres vêtements à partir d'importations de seconde main : celles-ci proviennent principalement d'Allemagne, de Pologne, de Belgique, de Suisse et des USA. L'Ukraine importe en effet beaucoup plus de textiles qu'elle n'en exporte.

Les importations coûteuses de Boss et d'Esprit, préproduites en Ukraine et provenant de l'Ouest riche de l'UE, sont destinées à l'élite riche et à la bulle oéngéiste à Kiev - alors que la majorité des importations sont des textiles de seconde main les moins chers. Les ouvrières du textile, mais aussi la majorité de la population, ne peuvent s'offrir que des textiles jetables presque gratuits en provenance des pays riches [1].

Mais les syndicats occidentaux et les « défenseurs des droits humains » continuent de regarder vers l'Asie et le Bangladesh lorsqu'il s'agit de bas salaires contraires aux droits humains dans l'industrie textile. Mais les bas salaires soient bien moins élevés en Ukraine. Il en va de même pour les discussions actuelles au sein de l'UE et du Bundestag allemand sur une loi relative à la chaîne d'approvisionnement : le regard se porte loin, à l'échelle mondiale, vers l'Asie, tandis que la chaîne de pauvreté UE-Ukraine est niée.

C'est là qu'elle se trouve, la corruption : C&A, Hugo Boss, Adidas, Marks&Spencer, New Balance, Esprit, Zara, Mexx sont les acheteurs finaux qui en profitent. Ils vivent d'une exploitation contraire aux droits humains. C'est ici, dans les riches États de l'UE, que se trouvent les principaux acteurs de la corruption. En secret, ils saluent joyeusement l'inspection du travail inexistante ou complice de l'État ukrainien, et l'UE couvre également l'injustice systémique en matière de travail, avec un rappel rituel, hypocrite et sans conséquence de la corruption en Ukraine [2].

Sous-traitants automobiles, industrie pharmaceutique, construction mécanique

Comme dans l'industrie du textile et du cuir, il en va de même dans d'autres secteurs. L'Ukraine était un centre de production industrielle de l'Union soviétique. Après l'indépendance en 1991, les oligarques ont repris les entreprises, ont fait des bénéfices et n'ont rien investi dans l'innovation. Des millions d'employés bien qualifiés étaient à la disposition des entreprises occidentales - pour des salaires très bas.

Des milliers d'entreprises, surtout usaméricaines et européennes - environ 2 000 pour la seule Allemagne - sous-traitent des pièces plutôt simples : Porsche, VW, BMW, Schaeffler, Bosch et Leoni par exemple pour les câbles automobiles ; des groupes pharmaceutiques comme Bayer, BASF, Henkel, Ratiopharm et Wella font remplir et emballer leurs produits ; Arcelor Mittal, Siemens, Demag, Vaillant, Viessmann entretiennent des filiales de montage et de vente. Les salaires y atteignent deux à trois euros, soit plus que le salaire minimum, mais encore plus bas que dans les pays voisins de l'UE, la Hongrie, la Pologne et la Roumanie.

C'est pourquoi les sites ukrainiens sont étroitement reliés aux sites des mêmes entreprises dans ces pays voisins de l'UE, où les salaires minimums légaux sont supérieurs à 3 euros et inférieurs à 4 euros. Mais ce réseau est tout aussi valable avec les pays voisins encore plus pauvres que sont la Moldavie, la Géorgie et l'Arménie, qui ne sont pas membres de l'UE. Des filiales y sont également exploitées. Dans le cadre du « voisinage oriental » organisé par l'UE, toutes les différences de qualification et de salaire sont exploitées, avec l'Ukraine comme porte de sortie.

Fuite de cerveaux, par Sergii Fedko

Des millions de travailleurs migrants

Cette exploitation sélective des avantages liés à la localisation par les capitalistes occidentaux n'a pas conduit au développement économique, bien au contraire. L'Ukraine s'est appauvrie sur le plan économique. La majorité de la population est devenue plus pauvre et plus malade. La migration de travail est une réaction de masse.

Elle a commencé très tôt. Jusqu'à la fin des années 1990, plusieurs centaines de milliers d'Ukrainiens ont émigré en Russie. Les salaires n'étaient certes pas beaucoup plus élevés, mais l'occidentalisation excessive du mode de vie et le renchérissement du coût de la vie pour la nourriture, les loyers, la santé et les taxes d'État ne se répercutent pas en Russie.

LUIS E. SABINI FERNÁNDEZ
La « nouvelle définition » de l'antisémitisme : un tour de passe-passe idéologique

Luis E. Sabini Fernández, Revista Futuros, 21/7/2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

« L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme visent des individus juifs ou non et/ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte. […] L’antisémitisme peut se manifester par des attaques à l’encontre de l’État d’Israël lorsqu’il est perçu comme une collectivité juive. »

Une fois de plus, l'Argentine devient le siège de potentialités opposées. Les abus féodaux au milieu du XXe siècle contre les "travailleurs des champs" ont généré une résistance qui à son tour a été noyée par des exécutions massives par l'armée et des enterrements sommaires en Patagonie argentine...

La dictature de 1976, avec le traitement impitoyable des persécutés et le commerce de leur progéniture, a donné lieu à la redoutable revendication des mères et grands-mères de disparus et que la résistance sociale a pris une telle ampleur qu'elle atteint les enfants des disparus et, dans un nouvel élargissement de la conscience sociale et morale, aux enfants de responsables de disparitions. Et une revendication chauvine, par exemple, a servi à mettre enfin à nu une dictature encore plus atroce que les précédentes et, en sens contraire, à sensibiliser aux droits humains et contre les abus (par exemple, des hauts gradés contre les soldats du rang).

En Argentine, l'enquête sur deux événements atroces - l'attentat à la bombe contre l'ambassade d'Israël (1992) et l'attentat à la bombe contre l'AMIA (1994) - n'a jamais progressé ; les indices qui auraient dû être recueillis sur place par la police locale semblent avoir été rares et peu fiables, et l'arrivée immédiate d'autres agences de sécurité, israéliennes, usaméricaines, ne semble pas avoir éclairci le tableau, bien au contraire...

En commémoration du 28e  anniversaire de l’attentat contre l'AMIA et de la mort de 85 êtres humains dans l'effondrement, un « Forum latino-américain de lutte contre l'antisémitisme » a été tenu les 17 et 18 juillet à Buenos Aires, au siège de l'AMIA. « Pour travailler ensemble contre les discours de haine », a déclaré Claudio Epelman, l'un des organisateurs.

Lors de la réunion, une envoyée usaméricaine, Deborah Lipstadt, fonctionnaire du département d'État qui se présente comme une spécialiste de l'antisémitisme, a déclaré : « Comme si l'antisémitisme ne touchait que les Juifs [...] Mais l'antisémitisme est bien plus que cela » (ce commentaire explique peut-être l'inexplicable "ou non-juifs" dans la définition de l'antisémitisme de l'IHRA que nous avons mise en épigraphe).

Lipstadt a été rejointe par son homologue à l'OEA, Fernando Lottenberg. Invité principal, Jimmy Morales, ancien président du Guatemala.  Étaient également présents la vice-ministre des Affaires étrangères du Salvador, Adriana Mira, et une juge de la Cour constitutionnelle de Colombie, Cristina Pardo. Roy Cortina [Parti socialiste argentin] et Victoria Donda [fille de disparus argentins, directrice de l'Institut national contre la discrimination, la xénophobie et le racisme, fondatrice du parti Somos, membre du Frente de Todos] étaient parmi les participants locaux.

Le forum était une initiative du Congrès juif latino-américain et du ministère des Affaires étrangères de l'État d'Israël, en collaboration avec la Latino Coalition for Israel [sic] et le Combat Antisemitism Movement (CAM).

Cet événement nous permet d'examiner ses fondements idéologiques ; une identification entre le combat contre l'antisémitisme et la défense de l'État d'Israël.

La rareté des données sur l'atrocité de l'AMIA ne nous permet même pas de connaître sa nature, à savoir s'il s'agissait d'un acte terroriste et antisémite ou si c'était le fruit (pourri) de la géopolitique ; un acte anti-israélien (ou "tout en un").

Alors que ce Forum était annoncé, au cours de cette même deuxième semaine de juillet, les 14 et 15, une réunion a eu lieu à Buenos Aires et sur zoom, le « Forum international pour la Palestine », mettant sur le tapis le plus long conflit de notre époque - qui a commencé à la fin du XIXe siècle et se poursuit, entraînant le peuple palestinien dans une vicissitude de près d'un siècle et demi – entre les mains du sionisme.

Les deux rencontres, de portée clairement internationale, étaient parallèles, il n'y avait pas de croisement, ou dirions- nous géométriquement, elles se croiseront à l'infini.

Y a-t-il des raisons pour un tel croisement ?

Bien sûr qu'il y en a.

Parce que le Forum latino-américain contre l'antisémitisme "garde un cadavre dans le placard".


Galit Ronen, ambassadrice d'Israël en Argentine, a souligné l'énorme importance pour l'État sioniste d'aborder la question de l'antisémitisme dans une perspective multifocale : « ce fléau n'est pas le patrimoine d'un seul pays [...]. Israël travaille activement à la promotion d'un langage de rencontre qui ne laisse aucune place à l'irrationalité que la judéophobie expose encore aujourd'hui ».

Ronen essaie de nous faire croire - elle le croit sans doute elle-même - que la rationalité guide le comportement israélien : mais un examen rapide des actions du terrorisme sioniste pendant une grande partie de la première moitié du 20e  siècle, appliquées pour "nettoyer la terre sainte" suffit : faire sauter des bus, des hôtels, des véhicules stratégiquement abandonnés avec des explosifs, des marchés avec leurs acheteurs et vendeurs pacifiques, des commerces palestiniens dans les quartiers, toujours avec une population directement victime.

Le terrorisme sioniste s'étant développé sous l'administration britannique du territoire palestinien, dans l'attente de son destin politique (car les Arabes palestiniens, musulmans et chrétiens d'une part, et les Juifs sionistes d'autre part, revendiquaient la terre), ces attentats meurtriers avaient tendance à viser une immense majorité de la population locale, mais pouvaient aussi atteindre - parfois intentionnellement - comme ce fut le cas avec l'attentat à la bombe contre l'hôtel King David à Jérusalem, des Britanniques, des étrangers et même des Juifs. Lorsque l'Empire britannique a décidé de se défaire d'une "administration" coloniale aussi conflictuelle, les Juifs sionistes installés en Palestine (à ne pas confondre avec les Juifs non sionistes, installés bien avant, sans revendication territoriale, et liés depuis des temps immémoriaux aux autres populations du lieu), farouchement organisés, sont devenus juges et parties de l'ordre interne et là, les violations des droits humains de la population palestinienne ont atteint des sommets d'abus, d'enlèvements et d'assassinats collectifs.

Ronen cherche à supprimer l'irrationalité (qu'elle lie à juste titre à l'antisémitisme, et qui est génériquement liée à tout racisme). Mais elle ne peut le faire en ignorant ou en cachant ce passé indélébile, qui est dans la matrice de l'État d'Israël. Parce que c'est tellement dans sa matrice que le traitement des Palestiniens dans la seconde moitié du XXe siècle (et qui se poursuit encore aujourd'hui) continue d'être d'une irrationalité, d'un manque d'équanimité, d'un abus, d'un mépris extrêmes, et à si haute dose, que ce parti pris, privé de tout caractère démocratique, a gangrené la conscience israélienne elle-même (bien qu'occasionnellement, par le biais d'Israéliens réfractaires à cette histoire, un rejet digne mais impuissant de l'outrage et du massacre des Palestiniens germe).

On peut se demander comment combattre l'irrationalité, alors que le sionisme, précisément, a fusionné un rédemptionnisme biblique, et donc anhistorique, avec une main de fer qui l'a jumelé - dans son traitement des autres - avec le nazisme, rien de moins.

C'est la plaie ouverte qu'aucun forum contre l'antisémitisme ne peut guérir.

Luis E. Sabini Fernández
Nueva definición de antisemitismo: una mosqueta ideológica

 Luis E. Sabini Fernández, Revista Futuros, 21/7/2022

“El antisemitismo es una cierta percepción de los judíos que puede expresarse como el odio a los judíos. Las manifestaciones físicas y retóricas del antisemitismo se dirigen a las personas judías o no judías y/o a sus bienes, a las instituciones de las comunidades judías y a sus lugares de culto. […] Las manifestaciones pueden incluir ataques contra el Estado de Israel, concebido como una colectividad judía.”

Una vez más, Argentina se hace asiento de potencialidades opuestas.

El abuso feudal en pleno siglo XX contra “peones de campo” generó una resistencia que a su vez llegó a ser ahogada con fusilamientos masivos por parte del ejército y enterramientos sumarios en la Patagonia argentina…

La dictadura de 1976, con el despiadado trato a perseguidos y el negocio generado con sus vástagos, dio lugar al formidable reclamo de madres y abuelas de desaparecidos y esa resistencia social ha tomado tal empuje como para alcanzar a hijos de desaparecidos y, en una nueva expansión de la conciencia social y moral, a hijos de desaparecedores. Y un reclamo chovinista, por ejemplo, sirvió para finalmente desnudar una dictadura más atroz todavía que anteriores y, a contrario sensu, realzar la conciencia por los derechos humanos y contra los atropellos (por ejemplo, de la oficialidad militar contra los soldados rasos).


Televisión Pública Argentina

En Argentina jamás se avanzó con la investigación de dos acontecimientos atroces; la voladura de la Embajada de Israel (1992) y la de la AMIA (1994); las pistas que tendrían que haberse colectado in situ por la policía local al parecer fueron escasas y poco confiables, y la llegada inmediata de otros organismos de seguridad, israelí, estadounidense, no parece haber aclarado el panorama, antes al contrario…

 Conmemorando el vigesimooctavo aniversario de la voladura de AMIA y la muerte de 85 seres humanos en el derrumbe, fue anunciado un “Foro Latinoamericano de combate al antisemitismo” el 17 y el 18 de julio ppdo. en Buenos Aires, en la sede de AMIA. “Para trabajar juntos contra los discursos de odio”, remarcó Claudio Epelman, uno de los organizadores.

En dicho encuentro, una enviada de EE.UU., Deborah Lipstadt, funcionaria de su Dpto. de Estado, que se presenta como especialista en antisemitismo, definió: “Si el antisemitismo solo afectase judíos […P]ero el antisemitismo es mucho más que eso.” (tal vez este comentario explique el inexplicable “o no judíos” de la definición de antisemitismo de IHRA que pusimos como epígrafe).


 Junto a Lipstadt, se ha presentado su colega temático en la OEA, Fernando Lottenberg. Invitado de primera línea, Jimmy Morales, ex presidente de Guatemala.  También concurrirá la vicecanciller salvadoreña, Adriana Mira, y una jueza de la Corte Constitucional de Colombia, Cristina Pardo. Roy Cortina [Partido socialista] y Victoria Donda [hija de desaparecidos, Directora del Instituto Nacional contra la Discriminación, la Xenofobia y el Racismo, fundadora del partido Somos, integrante del Frente de Todos] lo harán entre los adherentes locales.

El foro fue iniciativa del Congreso Judío Latinoamericano y el Ministerio de Asuntos Exteriores del Estado de Israel, junto con la Latino Coalition for Israel [sic] y Combat Antisemitism Movement (CAM).

La realización de dicho evento nos permite auscultar sus líneas ideológicas más basales; una identificación entre antisemitismo y la defensa del Estado de Israel.

La escasez de datos sobre la atrocidad sufrida en AMIA no nos permite siquiera conocer su naturaleza, si se trató de un acto terrorista y antisemita o fue fruto (podrido) de una geopolítica; un acto antiisraelí (o “todo en uno”).

Mientras se anunciaba este Foro, en esa misma segunda semana de julio, el 14 y el 15, tuvo lugar en Buenos Aires y por zoom un encuentro; “Foro Internacional por Palestina” poniendo sobre el tapete el conflicto más largo de nuestra contemporaneidad –que arranca a fines del s XIX y se continúa, arrastrando al pueblo palestino a una peripecia de casi siglo y medio- a manos del sionismo.

Ambos encuentros, de alcance claramente internacional, fueron paralelos, no hubo cruce, o diríamos geométricamente, se cruzarán en el infinito.

¿Hay motivos para semejante cruce?

Claro que lo hay.

Porque el Foro Latinoamericano contra el Antisemitismo “guarda un muerto en el armario”.


Galit Ronen, embajadora de Israel en Argentina, remarcó la enorme relevancia que tiene para el estado sionista abordar la cuestión del antisemitismo desde una perspectiva multifocal: “este flagelo no es patrimonio de un país […]. Israel trabaja activamente para promover un lenguaje de encuentro sin espacio para la irracionalidad que aun hoy en día la judeofobia expone.”

Ronen procura hacernos creer –ella misma lo cree sin duda–  que la racionalidad guía el comportamiento israelí: pero basta un somero repaso de las acciones del terrorismo sionista durante buena parte de la primera mitad del siglo XX, aplicado para “limpiar la tierra sagrada”: voladura de buses, de hoteles, de vehículos abandonados estratégicamente con explosivos, de mercados con sus pacíficos compradores y vendedores, de negocios palestinos en barrios, siempre con población directamente victimada.