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05/03/2022

LUIS CASADO
L'Ukraine : un épiphénomène

Luis Casado, Grandes Alamedas Siglo XXI, 5-3-2022
Traduit par
Fausto Giudice, Tlaxcala

Esope avait tort quand il disait « l'insignifiance est une garantie de sécurité ». Au contraire, les faibles, les misérables, sont souvent utilisés comme chair à canon. Pire encore : il y a toujours des tueurs à gages pour jouer à titre bénévole de chefs de fanfare.

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Photo : Daniel K. Cheung, sur Unsplash

Je sais que ce titre va donner des boutons à certains gentils lecteurs. Je vous demande seulement de lire ce qui suit. ça en vaut la peine.

La guerre actuelle a, comme toute chose, une genèse. Une généalogie. Pour découvrir ses racines, il faut creuser profondément. La mémoire collective, affirmait Tony Blair, un politichien européen bien connu, ne remonte pas à plus de deux semaines.

Les USA sont entrés dans la Seconde Guerre mondiale un peu tardivement, et il existe des théories controversées sur les raisons de ce retard. Certains disent qu'il était utile d'attendre que les prétendants européens se détruisent entre eux avant de venir au secours de la victoire, d'autres que la population usaméricaine - sans oublier ses oligarques - ne voyait pas d'un bon œil le fait de se mêler des affaires d'un monde très éloigné d'elle.

Winston Churchill savait ce qu'il fallait pour convaincre le Sénat, la Chambre des représentants et Roosevelt lui-même d'entrer en guerre. Certains historiens soulignent que les USA ont provoqué, ou facilité, ou incité, l'attaque de Pearl Harbour dans le seul but de justifier auprès de l'opinion publique une décision qu'ils s'attendaient à voir largement impopulaire.

Les USA n'étaient pas encore sortis de la Grande Dépression, et personne ne savait que la guerre serait le levier magique qui créerait tous les emplois et l'activité industrielle qui propulseraient les USA à la tête de l'économie mondiale. Et du même coup au contrôle militaire d'une grande partie du monde.

L'intervention usaméricaine n'était pas free of charge (gratuite) : l'idée qu'il n'y a pas de repas gratuit faisait déjà partie de la philosophie locale. La facture envoyée ensuite au Royaume-Uni, à l'Allemagne, à la Russie et à d'autres pays européens était très salée.

Mais ce ne fut pas la seule conséquence : une grande partie de l'Europe dut continuer à accueillir gracieusement les troupes usaméricaines. Dans certains cas, jusqu’à aujourd'hui. Ceux qui ont appelé un chat un chat, comme Charles de Gaulle, ont appelé ça « un protectorat ». L'Europe est un « protectorat » usaméricain, ou, pour parler clair, une colonie.

Si vous en doutez, le coût pour l'Allemagne des 32 000 soldats de l'Empire stationnés sur son territoire a été de 1,1 milliard de dollars au cours de la décennie 2010-2019. Ce n'est pas moi qui le dis : c'est le ministère allemand des Finances qui l'a dit, en répondant à Brigitte Freihold, députée au Bundestag. Et l'Allemagne peut alléguer que d’autres pays d'Europe paient encore plus.

Quoiqu’il en soit, les USA dépensent plus pour la défense que les 29 alliés de l'OTAN. Vous me direz que c'est normal, étant donné que l'Empire, ce sont les USA. Nonobstant, Donald Trump s'est permis, à Bruxelles, de dire à cette bande de corniauds qu'ils devaient payer plus, en soulignant que 23 des 29 étaient en retard dans le paiement de leurs misérables contributions (https://www.youtube.com/watch?v=2Cm8Su-bbmw).

À ce jour, les USA paient 70 % du budget de l'OTAN : leurs dépenses militaires représentent 3,4 % de leur PIB, tandis que leurs "alliés" dépassent à peine 1 % du leur. Il n'est pas difficile de voir qui mène la barque dans cette curieuse « alliance ».

LUIS CASADO
Ucrania: un epifenómeno

Esopo se equivocaba al afirmar “La insignificancia es garantía de seguridad”. Por el contrario, los débiles, los miserables, suelen ser utilizados como carne de cañón. Lo peor: siempre hay sicarios que, voluntariamente, hacen de guaripolas

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Foto: Daniel K. Cheung, en Unsplash

Sé que el título le provocará erisipela a algunos amables lectores. Solo les pido leer lo que sigue. Merece la pena.

La guerra en curso tiene, como todo, una génesis. Una genealogía. Para descubrir sus raíces hay que cavar profundo. La memoria colectiva, aseveró Tony Blair, conocido politicastro europeo, no va más allá de un par de semanas.

EEUU entró en la II Guerra Mundial algo tardíamente, y hay controvertidas teorías acerca del porqué. Unos dicen que era útil esperar que los contendientes europeos se destruyeran mutuamente antes de venir a socorrer la victoria, otros que la población estadounidense –sin olvidar a sus oligarcas– no veía con buenos ojos inmiscuirse en los asuntos de un mundo que les caía lejos.

Winston Churchill supo lo que le costó convencer al Senado, a la Cámara de Representantes, y al propio Roosevelt, para entrar en guerra. Algún historiador señala que EEUU provocó, o facilitó, o incitó, el ataque a Pearl Harbour solo para justificar ante la opinión pública una decisión que preveían ampliamente impopular.

EEUU aun no salía de la Gran Recesión, y nadie sabía que la guerra sería la palanca mágica que crearía todos los empleos y la actividad industrial que proyectarían a EEUU a la cabeza de la economía mundial. Y de paso al control militar de buena parte del mundo.

La intervención estadounidense no fue free of charge: eso de que no existen almuerzos gratis ya formaba parte de la filosofía local. La factura enviada más tarde al Reino Unido, a Alemania, a Rusia y otros países europeos fue muy salada.

Pero esa no fue la única consecuencia: gran parte de Europa tuvo que seguir albergando, amablemente, las tropas estadounidenses. En algunos casos hasta el día de hoy. Quienes llamaron las cosas por su nombre, como Charles de Gaulle, lo definieron como “un protectorado”. Europa es “un protectorado” estadounidense, o sea, claramente, una colonia.

Si te caben dudas, el costo para Alemania de los 32 mil soldados del Imperio estacionados en su territorio fue de mil cien millones de dólares en la década 2010-2019. No lo digo yo: lo dijo el ministerio de Finanzas alemán, respondiéndole a Brigitte Freihold, diputado al Bundestag. Y Alemania puede alegar que otros países de Europa pagan aun más caro.

Como quiera que sea, EEUU gasta más en defensa que los 29 países aliados en la OTAN. Tú dirás que es normal, visto que el Imperio es EEUU. No obstante, Donald Trump se tomó la libertad, en Bruselas, de decirle a esa manga de manos de challa que tenían que pagar más precisando que 23 de los 29 estaban atrasados en el pago de sus miserables contribuciones (https://www.youtube.com/watch?v=2Cm8Su-bbmw).

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