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01/03/2023

CRISTINA MARTÍNEZ
Nouvelles grèves de la faim de Mohamed Lamine Haddi, prisonnier politique sahraoui

Cristina Martínez , 1/3/2023
Traduit par Tlaxcala

La vie de Mohamed Lamine Haddi ne tient qu'à un fil. Aujourd'hui, 1er  mars, et demain, 2 mars, il organise une grève d'avertissement pour être vu par un médecin. Il est très faible.


Le paradoxe du prisonnier politique qui porte atteinte à sa santé pour qu'un médecin l'examine se joue une fois de plus. C'est le cas de Haddi, qui souffre de graves maux de toutes sortes, certains causés par les précédentes grèves de la faim, terribles, d'autres par les conditions de détention, monstrueuses, d'autres encore par l'aggravation de ses symptômes lorsqu'ils ne sont pas traités par un médecin.

Que peuvent-ils faire - dans ce cas, Haddi - et le reste des prisonniers politiques, pour recevoir une assistance médicale ? Demander de l'aide, appeler l'attention. Ces grèves, qui sont administrativement adressées au directeur de la prison, sont en réalité un appel à l'aide à la communauté internationale. Que le monde sache ce qu’on leur fait subir, au XXIe siècle, alors que les droits humains sont inscrits dans tous les traités, tous les pays et toutes les institutions.

Ces droits humains qui sont défendus de manière sélective, en fonction du pays où ils sont violés ; tant de budget dépensé pour des institutions telles que les Nations Unies, qui ont les outils pour démanteler une occupation ; une Croix-Rouge internationale qui ne rend pas visite à ces prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines. Des prisons loin de leur patrie, où ils ne devraient pas être, d'abord parce qu'ils sont innocents, et ensuite parce que c'est ce que dit la IVème Convention de Genève : «  Les personnes protégées inculpées seront détenues dans le pays occupé et, si elles sont condamnées, elles y subiront leur peine ». Bien sûr, l'article 76 stipule également que les condamnés « recevront l'assistance médicale que leur état de santé peut exiger ». Cela va sans dire. Mais se donner la peine de stipuler ce droit dans un article, pour que personne ne se soucie de le contrôler, est une plaisanterie. Cela n'a pas d'importance. On joue les imbéciles, on signe de nombreux accords qui restent lettre morte parce qu'ils ne sont pas respectés. Et c'est ainsi que nous pensons que la société avance.

Nous savons déjà que le ministre [espagnol des AE] Albares ne va rien faire. Nous lui avons demandé d'intercéder depuis le début de son mandat, mais il est clair qu'il ne fait rien. Le Sahara Occidental n'est qu'une monnaie d'échange, pas une colonie pour la reddition illégale de laquelle l'Espagne continue à porter la responsabilité politique et morale.

Il y a d'autres institutions. Le Parlement espagnol, le Parlement européen, les différents parlements du monde doivent s'exprimer et sauver la vie de ces prisonniers. Les représentants du peuple n'ont pas à suivre les lignes des exécutifs, parfois très éloignées du droit international.

Il est choquant d'apprendre que Haddi, malgré l'enfer de ses précédentes grèves, la plus longue et la plus récente de 69 et 63 jours, a l'intention de continuer à organiser de nouvelles grèves. D'abord à titre d'avertissement, comme aujourd'hui et demain, puis des grèves illimitées pour cause de malnutrition et de mauvais traitements.

CRISTINA MARTÍNEZ
Mohamed Lamine Haddi, nuevas huelgas de hambre

Cristina Martínez , 1-3-2023

La vida de Mohamed Lamine Haddi pende de un hilo. Hoy, día 1 de marzo, y mañana, día 2, está protagonizando una huelga de advertencia para que le atienda un médico. Está muy débil.

Se vuelve a dar la paradoja del preso político que se daña la salud por conseguir que le vea un médico. Es el caso de Haddi, que tiene graves dolencias de todo tipo, algunas causadas por las anteriores huelgas de hambre, terribles, otras por las condiciones de la cárcel, monstruosas, otras por el agravamiento de sus síntomas al no ser atajados por tratamiento médico.

¿Qué pueden hacer -en este caso, Haddi- y el resto de presos políticos para recibir asistencia médica? Pedir ayuda, llamar la atención. Estas huelgas, que administrativamente van dirigidas al director de la cárcel, en realidad son una petición de socorro para la comunidad internacional. Que el mundo sepa lo que les están haciendo, en pleno siglo XXI, en que los derechos humanos están consagrados en todos los tratados, países e instituciones.

Esos derechos humanos que se defienden selectivamente, según el país donde se incumplan; tanto presupuesto gastado en instituciones como las Naciones Unidas, que tienen las herramientas para desmontar una ocupación; una Cruz Roja Internacional que no visita a estos presos políticos saharauis en las cárceles marroquíes. Cárceles lejísimos de su tierra, en las que no tendrían que estar, primero porque son inocentes, y segundo porque así lo dice la IV Convención de Ginebra “Las personas protegidas inculpadas quedarán detenidas en el país ocupado y, si son condenadas, deberán cumplir allí su castigo”. Claro que también dice este artículo 76 que los condenados “recibirán la asistencia médica que su estado de salud requiera”. Es de cajón. Pero molestarse en reflejar este derecho en un artículo, para que nadie se moleste en su vigilancia es una tomadura de pelo. Da igual todo. Mareamos la perdiz, firmamos muchos convenios que son papel mojado porque no se cumplen. Y así creemos que avanza la sociedad.

Ya sabemos que el ministro Albares no va a hacer nada. Le venimos pidiendo que interceda desde el inicio de su mandato, pero se ve que la cosa no va con él. El Sahara Occidental solo es moneda de cambio, no una colonia por cuya entrega ilegal España sigue teniendo responsabilidades políticas y morales.

Hay más instituciones. El Parlamento español, el Parlamento Europeo, los distintos parlamentos de todo el mundo tienen que pronunciarse y salvar la vida de estos presos. Los representantes del pueblo no tienen por qué seguir las líneas de los ejecutivos, a veces alejadas del derecho internacional.

Da vértigo saber que Haddi, a pesar del infierno de sus huelgas anteriores, las más largas y recientes de 69 y 63 días, piensa seguir protagonizando nuevas huelgas. Primero de advertencia, como hoy y mañana, después indefinidas por desnutrición y malos tratos.