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27/09/2024

Conclusions du premier congrès de l'Internationale antifasciste (IA), Caracas, septembre 2024

Congrès mondial contre le fascisme, le néofascisme et autres expressions similaires
Centre des congrès Simón Rodríguez
La Carlota. Caracas Venezuela
10 et 11 septembre 2024

 Original español
English version
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala 

CONCLUSIONS DU PREMIER CONGRÈS DE L'INTERNATIONALE ANTIFASCISTE (IA)

L'événement a réuni plus de 1 200 participants de 97 pays, en particulier d'Amérique latine, d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient.

Avec quatre discours d'ouverture et huit panels, l'événement a réuni plus de 30 intervenants.

Mouvements sociaux, féministes, de jeunesse et culturels, intellectuels et universitaires, syndicats et partis politiques, personnalités, organisations indigènes, collectifs de droits humains, organisations des peuples du monde.

L'internationalisme pour la défense de la vie humaine et de la planète ne peut être dissocié de la lutte pour la paix, la justice sociale et les droits de l'homme, ni de la lutte antifasciste, anticapitaliste, anticolonialiste, antipatriarcale et anti-impérialiste, basée sur les principes du socialisme du 21e Siècle.

Le fascisme du 20e Siècle

Le fascisme du 20e Siècle est apparu en réponse à une série de crises économiques, sociales et politiques qui ont secoué l'Europe après la Première Guerre mondiale.

Première Guerre mondiale. Dans ce contexte de désespoir et de désillusion à l'égard des démocraties libérales, des mouvements autoritaires tels que le fascisme italien et le nazisme allemand ont trouvé un terrain fertile.

Les deux mouvements partageaient une haine viscérale du communisme et du socialisme et utilisaient la peur de « l'ennemi intérieur » pour consolider leur pouvoir.

Les mouvements fascistes du 20e Siècle présentaient des caractéristiques communes : nationalisme exacerbé, autoritarisme, anticommunisme, antilibéralisme, militarisme, violence, propagande et contrôle des médias, suprémacisme racial et anti-intellectualisme.

Ces éléments ont permis de consolider un pouvoir absolu, en utilisant la censure, la propagande et la répression comme outils clés.

Le néofascisme numérique du 21e Siècle

Nous assistons à une profonde transformation de la structure du capitalisme mondial, une phase que l'on peut qualifier de capitalisme numérique.

Une nouvelle phase capitaliste néofasciste marquée par la concentration croissante du pouvoir entre les mains d'une nouvelle aristocratie financière et technologique qui contrôle de vastes ressources économiques et domine les technologies de l'information et de la communication.

En 2022, les 10 hommes les plus riches du monde possédaient plus de richesses que les 3,1 milliards de personnes les plus pauvres. Les 10 % les plus riches de la population mondiale reçoivent 52 % du revenu mondial, tandis que la moitié la plus pauvre n'en reçoit que 8,5 %.

La moitié la plus pauvre de la population mondiale possède 2 % de la richesse totale du monde, tandis que les 10 % les plus riches en possèdent 76 %.

Selon Forbes, il y a 141 milliardaires de plus en 2024 qu'en 2023 et 26 de plus que le record établi en 2021.

Le nombre de milliardaires en 2024 est supérieur au record établi en 2021. En outre, les milliardaires sont plus riches que jamais  auparavant, avec une valeur totale de 14 200 milliards de dollars.

Montée du néofascisme numérique :

Ce contexte de développement d'une nouvelle phase capitaliste a donné lieu à l'émergence d'idéologies extrémistes liées aux intérêts de cette nouvelle aristocratie financière et cette nouvelle aristocratie financière et technologique, représentée par des personnages comme Elon Musk, Mark Zuckerberg et Jeff Bezos qui opèrent aux côtés de laboratoires d’idées, d'organisations multilatérales, d’ONG, d’entreprises militaires (Academi, Erick Prince), des paramilitaires et des cartels de trafiquants de drogue, liés à des réseaux de partis politiques de droite et d'extrême droite.

Aristocratie financière et technologique :

Selon le classement Forbes :

Bernard Arnault : propriétaire de LVMH, avec 75 marques dans l'industrie de la mode et des cosmétiques (Louis Vuitton, , Sephora et autres). Fortune : 233 milliards de dollars.

Elon Musk : cofondateur de six entreprises, dont l'entreprise automobile Tesla et l'entreprise aérospatiale SpaceX. Il a également racheté le réseau social Twitter (rebaptisé X) en octobre 2022. Patrimoine : 195 milliards de dollars.

Jeff Bezos : fondateur du géant du commerce électronique Amazon, propriétaire de The Washington Post et de Blue Origin, une société aérospatiale qui développe des fusées. Richesse : 194 milliards de dollars.

Mark Zuckerberg, propriétaire de Meta (où il a fusionné les plateformes Facebook, Instagram et WhatsApp, entre autres). Poids net : 177 milliards de dollars.

Larry Ellison, PDG, directeur de la technologie et cofondateur du géant de logiciels Oracle. Poids net : 141 milliards de dollars

Nouvelle phase et néofascisme

Ce néofascisme se distingue des phases précédentes par la place centrale qu'il accorde au contrôle des technologies de pointe, qui remodèlent les relations sociales, politiques et économiques.

Des technologies telles que l'internet des objets, l'intelligence artificielle, les réseaux 5G et 6G, le métavers, les nanotechnologies et la robotique ont transformé les plateformes numériques en « nouvelles usines », où le capital exploite les loisirs et le temps de repos, en les transformant en temps de production.

Cette révolution technologique a colonisé tous les aspects de notre vie, transformant radicalement la façon dont nous vivons et travaillons, dont nous sommes en relation les un·es avec les autres et dont nous participons à la vie politique.

Idéologies extrémistes :

Montée des figures néo-fascistes dans le monde entier, articulée autour de l'autoproclamée « Alt-Right » mondiale et de l'idéologie néo-réactionnaire  (NRX). Ils rendent ici hommage à des personnages comme Benjamin Netanyahou (Israël), Donald Trump (USA), Giorgia Meloni (Italie), Santiago Abascal (Espagne), Javier Milei (Argentine), Maria Corina Machado (Venezuela), Nayib Bukele (Salvador), Jair Bolsonaro (Brésil), Volodimir Zelensky (Ukraine), Marine Le Pen (France).

Ces dirigeants utilisent des discours populistes pour légitimer des régimes qui favorisent la répression des mouvements sociaux, la xénophobie, le racisme, la violence politique et la violation des droits humains.

La peur, la terreur et l'insécurité sont utilisées pour justifier les plans de coup d'État et les politiques antidémocratiques.

Ces politiques ont pour effet d'aggraver les plans anti-démocratiques et les politiques répressives, tout en creusant le fossé de l'inégalité économique et en garantissant le pillage des ressources.

Intolérance et discours de haine :

Le néofascisme, en tant que nouvelle phase du fascisme, perpétue et approfondit la violence contre les femmes et la diversité, en exacerbant les inégalités structurelles générées par le capitalisme, le racisme et le patriarcat.

Ce système d'oppression se traduit par la disparition forcée de dirigeants politiques et de militantes féministes, ainsi que dans les taux élevés de féminicides, des stratégies qui visent à discipliner les femmes et les hommes, et à les empêcher d'exercer leur droit à la liberté d'expression.

Ce système d'oppression se reflète dans la disparition forcée de dirigeantes politiques et de militantes féministes, ainsi que dans les taux élevés de féminicides, des stratégies visant à discipliner et à réduire au silence celles qui luttent pour la justice sociale.

La féminisation de la droite et l'utilisation de figures féminines par les fascismes et les néofascismes sont des tactiques conçues pour manipuler et légitimer des politiques réactionnaires.

Dans ce contexte, il est crucial d'articuler globalement un programme populaire, révolutionnaire, anti-patriarcal, anticapitaliste, anti-raciste, anticolonialiste, antisioniste et antifasciste,

Ce n'est qu'ainsi qu'il est possible de rejeter les politiques qui promeuvent l'exclusion, le racisme et la xénophobie comme outils de domination.

Réseaux sociaux et guerre cognitive :

Nous vivons à une époque où les technologies numériques jouent un rôle central.

Les réseaux sociaux et les plateformes médiatiques sont l'arène centrale de la manipulation des perceptions et de l'aliénation sociale.

Ce que l'on appelle la « quatrième révolution industrielle » favorise l'appropriation et l'utilisation des développements scientifiques et technologiques à des fins de fragmentation des sociétés et la guerre cognitive, par le biais d'algorithmes qui cherchent à perpétuer la domination d'une élite mondiale dont l'épicentre se situe en « Occident ».

Réseaux sociaux et guerre cognitive :

La vie en ligne, marquée par la dissociation émotionnelle, facilite le désengagement des effets de ses propres actions, servant souvent de passerelle vers la violence dans la réalité.


Les laboratoires d’idées et les centres de recherche, organisés en réseaux mondiaux, utilisent des dispositifs numériques pour mener des campagnes d'influence, avec des messages segmentés qui affectent la subjectivité individuelle et collective.

Nécessité de rendre visible et de traiter l'aggravation des problèmes de santé mentale.

Incidence des troubles anxieux et dépressifs, des addictions, de l'apathie et du suicide des jeunes.

Importance de la construction et de l'articulation d'outils pour que les jeunes puissent faire face à la manipulation des plateformes numériques, par la réflexion critique et la lutte collective.

Les jeunes et la guerre cognitive :

Le néo-fascisme numérique cherche à dépolitiser les jeunes générations à travers l'utilisation d'écrans, la promotion de l'individualisme et de l'hyperfragmentation sociale, le consumérisme irrationnel la méritocratie et la négation de l'historicité.

Les nouvelles technologies sont utilisées pour la propagande et la désinformation de masse, et pour la construction d'une société de désinformation de masse, et pour la construction d'un ennemi intérieur qui devient un « Nous contre eux », en exploitant la peur et la déshumanisation de nos semblables.

On tente de les éloigner de leurs identités culturelles et patriotiques, des valeurs communautaires et de l'attention portée à la vie. L'objectif est de fragmenter le tissu social et d'éloigner les jeunes des luttes collectives, en affaiblissant leur capacité à répondre aux injustices du système.

Néocolonialisme 2.0 :

Le modèle de mort que le capitalisme approfondit dans cette nouvelle phase se reflète dans le génocide sioniste et fasciste contre Gaza. Cela a entraîné une escalade du conflit au Moyen-Orient, avec un « axe de résistance » qui lutte en première ligne en solidarité avec le peuple de Palestine.

Jour après jour, le peuple palestinien résiste, soutenu par des liens de solidarité internationale face au régime fasciste qui cherche à écraser sa dignité et à effacer son existence, incarné par la figure du Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahou. Il est essentiel de comprendre et de rendre visibles les liens entre le sionisme et le fascisme, en identifiant ses nouvelles expressions, dans le cadre de la reconnaissance de l'ennemi commun des peuples du monde.

Néocolonialisme 2.0 :

L'intervention impérialiste de l'OTAN en Ukraine, avec le soutien des puissances occidentales, a transformé le pays en un champ de bataille géopolitique. Dans ce scénario, Volodymir Zelensky est apparu comme un pion de l'impérialisme.

En Afrique, le néocolonialisme européen connaît une période de lourdes défaites. Les peuples du monde voient avec enthousiasme l'émergence de la Confédération des États du Sahel, entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

En Amérique latine et dans les Caraïbes, les attaques dirigées contre la République bolivarienne du Venezuela, ainsi que les récentes tentatives de coup d'État dans les républiques sœurs du Honduras, de la Colombie et de la Bolivie, témoignent d'une offensive néofasciste et néocoloniale dans la région.

Néocolonialisme 2.0 :

La guerre économique fait régner la violence dans plusieurs pays, notamment à Cuba et au Venezuela. En Argentine, la brusque accession de Javier Milei à la présidence est un phénomène néo-réactionnaire dans le cadre de la nouvelle structure économique et politique mondiale.

Les armées irrégulières, liées au trafic de drogue, sont un véritable drame dans certaines régions du Mexique, de la Colombie, de l'Équateur et de ce que l'on appelle le « triangle nord » de l'Amérique centrale -Guatemala, Honduras et Salvador.

Mais toute la région souffre de l'augmentation de la violence liée au trafic de drogue.


L'Internationale antifasciste (IA)

La nécessité de créer une Internationale antifasciste pour coordonner les efforts des mouvements sociaux et politiques en défense de la démocratie populaire et proactive, de la justice sociale et des droits humains à l'échelle mondiale.

Ce front collectif de lutte ne doit pas seulement affronter le néfoascisme dans les sphères politiques, de la rue et idéologiques, mais il doit aussi utiliser l'espace numérique et les outils technologiques pour contrer la manipulation de l'information et la guerre multidimensionnelle et cognitive en cours.

L'Internationale antifasciste en tant qu'espace d'articulation des luttes anticapitalistes, antiimpérialistes, antipatriarcales et antiracistes.

Consolider une offensive coordonnée qui promeut les valeurs de justice sociale, de paix, de souveraineté et d’ autodétermination des peuples.

Solidarité mondiale et luttes territoriales :

La proposition de construire une Internationale antifasciste inclut la création d'agendas sectoriels, de sections régionales et nationales, ainsi que de multiples réseaux de solidarité mondiale pour faire face à la résurgence du fascisme.

Cela implique une articulation internationale des stratégies de lutte, impliquant tous les acteurs politiques, sociaux, culturels, féminins, toutes les organisations politiques, sociales, culturelles, féministes, syndicales et culturelles aux quatre coins de la planète.

Il est essentiel de comprendre ce capitalisme numérique et ses nouvelles formes d'exploitation du travail et du savoir humain. Le temps libre commun est désormais un nouveau champ d'extraction de la plus-value.

Sections par région et par pays : construire des agendas concrets dans les cinq continents pour faire face à la menace du fascisme.

 

Conclusions of the First Congress of the Anti-Fascist International (AI), Caracas, September 2024

World Congress against fascism, neo-fascism and other similar expressions

Simón Rodríguez Convention Centre
La Carlota.
Caracas Venezuela
10 and 11 September 2024


CONCLUSIONS OF THE FIRST CONGRESS OF THE ANTI-FASCIST INTERNATIONAL (IA)

Spanish Original
Translated by Fausto Giudice, Tlaxcala
French version

The event was attended by more than 1,200 participants from 97 countries, especially from Latin America, Africa, Asia and the Middle East.
With four keynote speeches and eight panels, the event had more than 30 speakers.
Social, feminist, youth and cultural movements, intellectuals and academics, trade unions and political parties, , celebrities, indigenous organisations, human rights collectives, organisations of the peoples of the world.

Internationalism in defence of human life and the planet cannot be disassociated from the struggle for peace, social justice and human rights, nor from the anti-fascist, anti-capitalist, anti-colonialist, anti-patriarchal and anti-imperialist struggles, based on the principles of 21st Century Socialism.

20th Century Fascism

Fascism in the 20th century emerged as a response to a series of economic, social and political crises that shook Europe after World War I. Against this backdrop of despair and disillusionment with liberal democracies, authoritarian movements such as Italian fascism and German Nazism found fertile ground.

Both movements shared a visceral hatred of communism and socialism, and  used fear of the ‘enemy within’ to consolidate their power.

The fascist movements of the 20th century shared common characteristics: exacerbated nationalism, authoritarianism, anti-communism, anti-liberalism, militarism, violence, propaganda and media control, racial supremacism and anti-intellectualism. These elements allowed for the consolidation of absolute power, using censorship, propaganda and repression as key tools.

21st century digital neo-fascism

We are witnessing a profound transformation in the structure of global capitalism, a phase that can be referred to as digital capitalism.

A new neo-fascist capitalist phase marked by the increasing concentration of power in the hands of a new financial and technological aristocracy that controls vast economic resources and dominates information and communication technologies.

In 2022, the 10 richest men in the world owned more wealth than the 3.1 billion poorest people. The richest 10% of the world's population

receives 52% of global income, while the poorest half receives only 8.5%. The poorest half of the world's population owns 2% of the world's total wealth while the richest 10% own 76%.

 According to Forbes there are 141 billionaires more in 2024 than in 2023 and 26 more than the record set in 2021.

In addition, billionaires are richer than ever before, with an aggregate value of $14.2 trillion.

  Rise of Digital Neo-Fascism:

 This context of the development of a new capitalist phase, has given rise to the emergence of extremist ideologies linked to the interests of this new financial and technological aristocracy, represented by figures like Elon Musk, Mark Zuckerberg and Jeff Bezos, who operate alongside think tanks, multilateral organisations, NGOs, military corporations (Academi, Erick Prince), paramilitaries and drug trafficking cartels, linked to networks of right-wing and far-right political parties.

Financial and Technological Aristocracy:

 According to the Forbes ranking:

 Bernard Arnault: owner of LVMH, with 75 brands in the fashion and cosmetics industry  (Louis Vuitton, Sephora, etc.). Wealth of 233 billion dollars.

Elon Musk: co-founded six companies, including the automotive company Tesla and the aerospace company SpaceX, and bought social network Twitter (rebranded as X) in October 2022. Wealth of $195 billion.

Jeff Bezos: founder of e-commerce giant Amazon, owner of The Washington Post and Blue Origin, an aerospace company that develops rockets. Wealth: 194 billion dollars.

Mark Zuckerberg, owner of Meta (where he merged the platforms of Facebook, Instagram and WhatsApp, among others). Net worth of $177 billion.

Larry Ellison, chairman, chief technology officer and co-founder of the software giant Oracle. Net worth $141 billion

New Phase and Neo-Fascism

This neo-fascism differs from its previous stages by a strategic control of advanced technologies, which are reshaping social, political and economic relations.

Technologies such as the internet of things, artificial intelligence, 5G and 6G networks, the metaverse, nanotechnology and robotics have turned digital platforms into ‘new factories’, where capital exploits leisure and rest time, converting it into production time.

This technological revolution has colonised every aspect of our lives, radically transforming the way we work, relate to each other and participate politically.

Extremist ideologies:

Rise of neo-fascist figures around the world, articulated in the self-styled Global Alt-Right Movement and the self-defined neo-reactionary ideology (NRX). Here they pay tribute to such figures as Benjamin Netanyahu (Israel), Donald Trump (USA), Giorgia Meloni (Italy), Santiago Abascal (Spain), Javier Milei (Argentina), Maria Corina Machado (Venezuela), Nayib Bukele (El Salvador), Jair Bolsonaro (Brazil), Volodimir Zelensky (Ukraine), Marine Le Pen (France).

These leaders use populist discourses to legitimise regimes that promote the repression of social movements, xenophobia, racism, political violence and the violation of human rights, appealing to fear, terror and insecurity as a means of legitimising coup plans and anti-democratic policies, while widening the gap in economic inequality and guaranteeing the plundering of resources.

Intolerance and hate speech:

Neo-fascism, as the new phase of fascism, perpetuates and deepens the violence against women and diversity, exacerbating structural inequalities generated by capitalism, racism and patriarchy. This system of oppression is reflected in the enforced disappearance of political women leaders and feminist activists, as well as in the high rates of feminicides, strategies that seek to discipline and silence those who fight for social justice.

The feminisation of the right wing and the use of female figures by fascisms and neo-fascisms are tactics designed to manipulate and legitimise reactionary policies.

Against this background, it is crucial to globally articulate a popular, revolutionary, anti-patriarchal, anti-capitalist, anti-racist, anti-colonialist, anti-Zionist and anti-fascist programme. Only in this way is it possible to reject policies that promote exclusion, racism and xenophobia as tools of domination.

Social networks and cognitive warfare:

We live in a time where digital technologies play a central role. Social networks and media platforms are the central arena for the manipulation of perceptions and social alienation. The so-called ‘fourth industrial revolution’ promotes the appropriation and utilisation of scientific and technological developments for the fragmentation of societies and cognitive warfare, through algorithms that seek to perpetuate the domination of a global elite with its epicentre in the ‘West’.

Social networks and cognitive warfare:

Online life, marked by emotional disassociation, facilitates the disengagement from the effects of one's actions, often serving as a bridge to violence in reality.

Think tanks and research centres, organised in global networks, use digital devices to conduct influence campaigns, with segmented messages that affect individual and collective subjectivity.

The need to make visible and address the aggravation of mental health problems. Incidence of anxiety and depressive disorders, addictions, apathy and youth suicide.

Importance of the construction and articulation of tools enabling young people to confront the manipulation of digital platforms, through critical reflection and collective struggle.

 Youth and Cognitive Warfare:

Digital neo-fascism seeks to depoliticise the younger generations through the use of screens, promoting individualism and social hyperfragmentation, irrational consumerism, meritocracy and denying historicity.

New technologies are used for propaganda and mass disinformation, and for the construction of an internal enemy that becomes an  ‘us versus them’, exploiting fear and the dehumanisation of the fellow human beings

It attempts to disengage them from their cultural and patriotic identities, from community values and care for life. The aim is to fragment the social fabric and alienate young people from collective struggles, weakening their ability to respond to the injustices of the system.

 Neocolonialism 2.0:

 The model of death that capitalism is deepening in this new phase is  starkly reflected in the Zionist and fascist genocide against Gaza. This has escalated the conflict in the Middle East, with an ‘axis of resistance’ that fights at the forefront in solidarity with the people of Palestine.

Day after day, the Palestinian people resist, sustained by bonds of international solidarity, in the face of the fascist regime that seeks to crush their dignity and erase their existence, embodied  in the figure of Zionist Prime Minister Benjamin Netanyahu. It is crucial to understand and make visible the connections between Zionism and fascism, identifying  its new expressions, as part of the recognition of the common enemy of the world's peoples.

Neo-colonialism 2.0:

NATO's imperialist intervention in Ukraine, with the support of Western powers, has turned the country into a geopolitical battleground. In this scenario, Volodymir Zelensky has emerged as a pawn of imperialism.

In Africa, European neo-colonialism is experiencing a time of heavy defeats. The peoples of the world are looking with enthusiasm at the emergence of the Confederation of Sahelian States, between Mali, Niger and Burkina Faso.

In Latin America and the Caribbean, the attacks directed against the Bolivarian Republic of Venezuela, together with the recent coup attempts in the sister republics of Honduras, Colombia and Bolivia, are evidence of a neo-fascist and neo-colonial offensive.in the region.

Neo-colonialism 2.0:

Economic warfare inflicts violence in a number of countries, especially Cuba and Venezuela. In Argentina, Javier Milei's abrupt rise to the presidency is a neo-reactionary phenomenon within the new global economic and political structure.

Irregular armies, linked to drug trafficking, are a real drama in some regions of Mexico, Colombia, Ecuador and the so-called ‘northern triangle’ of Central America Guatemala, Honduras and El Salvador. However, the entire region is suffering from the increase in drug trafficking violence.


The Anti-Fascist International (AI)

Need to create an Antifascist International to coordinate the efforts of social and political movements in defence of the of social and political movements in defence of popular and proactive democracy, social justice and human rights on a global level.

This collective front of struggle must not only confront neo-fascism in the political, street and ideological spheres, but must also use the digital space technological tools to counter the ongoing multidimensional and cognitive warfare.

The Anti-Fascist International as a space for the articulation of anti-capitalist, anti-imperialist, anti-colonialist, anti-patriarchal and anti-racist struggles.

Consolidate a coordinated offensive that promotes the values of social justice, peace, sovereignty and self-reliance.

Global solidarity and territorial struggles:

The proposal to build an anti-fascist International includes the creation of sectoral agendas, regional and national chapters, as well as multiple global solidarity networks to confront the resurgence of fascism.

This implies an international articulation of strategies of struggle, involving all political social, cultural, feminist, trade union and cultural organisations throughout the length and breadth of the planet.

It is central to understand this digital capitalism and its new forms of exploitation of human labour and knowledge. Common leisure time is now a new field of surplus value extraction.

Chapters by region and country: building concrete agendas in the five continents to confront the threat of fascism.


Conclusiones del primer Congreso de la Internacional Antifascista (IA), Caracas, septiembre de 2024

CONCLUSIONES FINALES
Congreso mundial contra el fascismo, neo- fascismo y otras expresiones similares

Centro de Convenciones Simón Rodríguez
La Carlota. Caracas Venezuela
10 y 11 de septiembre de 2024

Versión inglesa
Versión francesa


CONCLUSIONES DEL I CONGRESO DE LA INTERNACIONAL ANTIFASCISTA (IA)

El evento tuvo más de 1.200 participante, de 97 países, especialmente de América Latina, África, Asia y Medio Oriente.

Con cuatro conferencias magistrales y ocho paneles, el evento contó con más de 30 ponentes.

Movimientos sociales, feministas, juveniles y culturales, intelectuales y académicos, sindicatos y partidos políticos, personalidades, organizaciones indígenas, colectivos de derechos humanos, organizaciones de los pueblos del mundo.

El internacionalismo en defensa de la vida humana y del planeta, no puede desvincularse de la lucha por la paz, la justicia social y los derechos humanos, ni de la lucha antifascista, anticapitalista, anticolonialista, antipatriarcal y antiimperialista, sostenidos en en los principios del Socialismo del Siglo XXI.

Fascismo del Siglo XX
El fascismo en el siglo XX surgió como respuesta a una serie de crisis económicas, sociales y políticas que sacudieron a Europa tras la Primera Guerra Mundial. En este contexto de desesperación y desilusión con las democracias liberales, movimientos autoritarios como el fascismo italiano y el nazismo alemán encontraron terreno fértil para emerger. Ambos movimientos compartieron un odio visceral hacia el comunismo y el socialismo, y utilizaron el miedo al "enemigo interno" para consolidar su poder.

Los movimientos fascistas del siglo XX compartieron características comunes: nacionalismo exacerbado, autoritarismo, anticomunismo, antiliberalismo, militarismo, violencia, propaganda y control de medios, supremacismo racial y anti-intelectualismo. Estos elementos permitieron la consolidación de un poder absoluto, utilizando la censura, la propaganda y la represión como herramientas clave.

Neofascismo digital del siglo XXI
Estamos siendo testigos de una transformación profunda en la estructura del capitalismo global, una fase que se puede denominar como capitalismo digital.

Una nueva fase capitalista neofascista marcada por la creciente concentración de poder en manos de una nueva aristocracia financiera y tecnológica que controla vastos recursos económicos y domina las tecnologías de la información y comunicación.

En 2022, los 10 hombres mas ricos del mundo poseen más riqueza que los 3100 millones de personas mas pobres. El 10% más rico de la población mundial recibe el 52% del ingreso global, mientras que la mitad más pobre solo el 8,5%. La mitad más pobre de la población mundial posee el 2% del total de la riqueza mientras el 10% más rico posee el 76%.

Según Forbes en 2024 hay 141 multimillonarios más que en 2023 y 26 más que el récord establecido en 2021. Además, los multimillonarios son más ricos que nunca, con un valor agregado de 14,2 billones de dólares.


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