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24/02/2025

“Les Juifs doivent réapprendre à être des Hébreux, à être cruels”: Nili Kupfer-Naouri, combattante du “sionisme triomphant”

Elle s’appelle Nili Kupfer-Naouri. Elle a deux passeports : israélien et français. Elle a succédé à son père, Jacques Kupfer, après sa mort, à la tête de l'organisation “Israel is forever”. Elle fait l’objet d'innombrables plaintes, déposées en France jusqu’ici sans suite judiciaire, pour divers crimes et délits, dont l’apologie du génocide et l’appel à commettre des crimes de guerre, Ci-dessous sa dernière intervention sur RCJ, la Radio de la communauté juive, le média du Fonds social juif unifié : « Nous devons apprendre à devenir fiers, nobles et cruels comme l’exigeait Zeev Jabotinsky ».Un terrifiant exemple de discours génocidaire.

URI MISGAV
Netanyahou, le trouillard cynique, a utilisé et abandonné la famille Bibas

Uri Misgav, Haaretz, 20/2/2025
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Le cynisme du Premier ministre Benjamin Netanyahou envers la famille Bibas est sans limite. Au début du mois, sa femme a posté des photos de la Chambre des représentants des USA sur Instagram : elle se tient près d’une grande affiche d’Ariel Bibas qui y est exposée. Lors de sa précédente visite, elle portait une tenue orange en hommage aux enfants Bibas. Ils sont roux, elle est en orange - vous saisissez ? Il faut les ramener à la maison.


Affiches montrant Shiri, Kfir et Ariel Bibas sur la place des Otages à Tel-Aviv, mercredi. Photo Tomer Appelbaum

 Nous savons depuis un certain temps que Shiri et ses jeunes enfants ne sont plus en vie. Ils ont probablement été tués par les bombardements de l’armée de l’air israélienne au début de la guerre de Gaza. Les djihadistes barbares sont responsables de leur enlèvement et de leur mort, mais le gouvernement israélien et l’armée, qui ne faisaient que suivre les ordres, sont complices de leur mort, comme celle de tous les autres otages morts en captivité. La pression militaire ne les a pas ramenés, elle les a tués.

Cela ne s’arrête pas là. Avant la première série de libérations d’otages en décembre 2023, le Hamas a annoncé qu’il ne pouvait pas rendre la famille Bibas parce qu’elle était morte et a proposé à la place trois otages vivants de sexe masculin. Netanyahou a refusé l’offre. Les trois hommes sont également morts depuis. Les Bibas ont été utilisés pour sacrifier la vie d’autres otages.

L’institut de médecine légale a été prévenu de se préparer à l’arrivée des corps tôt jeudi matin. Netanyahou espère certainement que cela se fera pendant qu’il fait encore nuit. Canal 12 s’est rapidement porté volontaire pour ne pas diffuser les photos « sans le consentement des familles ». Il ne reste presque plus de famille Bibas pour le faire ; les parents de Shiri ont également été assassinés le 7 octobre.

J’ai visité les ruines du kibboutz Kfar Aza cette semaine ; deux semaines plus tôt, j’ai visité Kissufim. Le temps s’est presque arrêté là-bas, dans la vallée du massacre. Et le Premier ministre détaché et narcissique, qui n’y est pas allé depuis le massacre, a le culot de dire à un sympathique intervieweur de Fox News qu’il se sent merveilleusement bien ; il a récemment informé ses juges intimidés qu’il va bien. Cet homme devrait être jugé pour des crimes mille fois plus graves que la corruption, la fraude et l’abus de confiance.

Pendant ce temps, il exploite la faiblesse d’une démocratie malmenée pour planifier son attaque contre l’Iran. Ses alliés, Yariv Levin et Simcha Rothman, font de leur mieux pour relancer la réforme judiciaire. Sa chaîne de propagande diffuse des histoires de trahison qui auraient eu lieu le 7 octobre. La Haute Cour de justice est présentée comme une alliée du Hamas (quelle ironie !).

Le sang des hauts fonctionnaires de la Cour suprême est versé. Son président élu, Isaac Amit, est désigné comme « l’accusé » ; l’ancien vice-président est « Mohammed » Vogelman. Le nouvel eunuque, le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa’ar, attaque grossièrement le procureur général qu’il a lui-même nommé. Pendant ce temps, Netanyahou qualifie le chef du service de sécurité du Shin Bet, responsable de sa sécurité personnelle et de l’enquête sur l’affaire du Qatar, de « fonctionnaire ».

Voici une nouvelle tactique : inonder la fonction publique de fonctionnaires intérimaires sans caractère. Drorit Steinmetz en tant que directeur général par intérim du cabinet du Premier ministre et Roi Kahlon en tant que commissaire par intérim de la fonction publique. Netanyahou demande également le remplacement du conseiller juridique de son bureau qui prend sa retraite. Les personnes nommées à titre conditionnel sont évaluées en fonction de leur capacité à servir loyalement la famille. Et comme il ne s’agit pas de nominations permanentes, elles ne peuvent pas être contestées devant les tribunaux.

Dans cet État épuisé et en désintégration, Netanyahou fantasme sur le sacrifice des otages restants et la reprise de la guerre. C’est pourquoi les chefs du Shin Bet et du Mossad ont été écartés de la direction des négociations de la deuxième étape. Le lâche Netanyahou s’exprime anonymement contre eux, affirmant qu’ils ne savaient que « donner et donner » dans les négociations. À leur place, il a nommé l’ombre Ron Dermer, qui n’a jamais brigué de mandat et n’est fidèle qu’aux intérêts de son maître.

Pendant ce temps, Netanyahu dirige de fait un gouvernement minoritaire qui s’enfonce dans les sondages et manque de légitimité. Les chefs de l’establishment de la défense, avec les USAméricains d’un côté et l’opinion publique de l’autre, doivent lui faire comprendre que cela ne peut pas durer. Netanyahou ne comprend que le pouvoir.

Friedrich Merz, un portrait

Friedrich Merz, chef des chrétiens-démocrates conservateurs, s’est engagé à renforcer le leadership en Europe, où la nouvelle administration Trump a semé l’inquiétude.

Steven Erlanger et Christopher F. Schuetze, The New York Times, 24/2/2025
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala

Steven Erlanger est le correspondant diplomatique en chef du New York Times pour l'Europe, basé à Berlin. Il a réalisé des reportages dans plus de 120 pays, dont la Thaïlande, la France, Israël, l’Allemagne et l’ex-Union soviétique.

Christopher F. Schuetze est un reporter du Times basé à Berlin, couvrant la politique, la société et la culture en Allemagne, en Autriche et en Suisse

Friedrich Merz, l’homme qui est presque certain d’être le prochain chancelier d’Allemagne, est un homme d’affaires conservateur qui n’a jamais été ministre et qui a été contraint de quitter le gouvernement il y a des années lors d’une lutte de pouvoir avec Angela Merkel.

Chef de l’Union chrétienne-démocrate conservatrice, qui a terminé en tête des élections de dimanche, Merz a fait fortune dans le secteur privé avant de revenir à la politique à 63 ans.

Cette expérience du monde des affaires a séduit de nombreux Allemands dans un contexte de turbulences politiques causées en partie par la stagnation de l’une des plus grandes économies européennes.

Merz, aujourd’hui âgé de 69 ans, est né et vit toujours dans le Sauerland, une région de l’ouest de l’Allemagne connue pour ses collines, sa gastronomie et sa nature pittoresque. C’est de là qu’il a été élu pour la première fois au Parlement européen en 1989, puis au Parlement allemand en 1994.

Bien qu’il soit issu du même parti que Merkel, l’ancienne chancelière, Merz, un politicien pugnace de la vieille école, est à bien des égards son opposé.

Il a gravi les échelons pour diriger le groupe parlementaire des chrétiens-démocrates, mais a été évincé par l’ étoile montante du parti, Merkel. C’est alors que Merz a quitté la politique et s’est lancé dans une lucrative carrière d’avocat.

Il s’est enrichi en travaillant comme avocat et lobbyiste. Lorsque Merkel s’apprêtait à prendre sa retraite, Merz est revenu à la politique. En 2018, à son retour sur la scène politique, il a promis qu’il pourrait endiguer la montée du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne, connu sous le nom d’AfD, en déplaçant son parti plus à droite sur des questions clés telles que la migration et la criminalité.

Merz est revenu au Parlement en 2021 et, après deux tentatives infructueuses, a remporté la direction du parti en 2022.

En tant que chef du parti, il a toutefois commis un certain nombre de gaffes, comme lorsqu’il a affirmé en septembre 2023 que les demandeurs d'asile se faisaient refaire les dents aux frais des contribuables alors que les patients allemands ordinaires ne pouvaient pas obtenir de rendez-vous. (Le président de l’Association dentaire allemande a démenti ces propos.) Et son insistance à dire qu’il n’est qu’un membre ordinaire de la classe moyenne - malgré des moyens personnels importants - a été raillée par certains Allemands qui le considèrent comme déconnecté de la réalité économique à laquelle sont confrontés de nombreux membres de la classe moyenne.

Néanmoins, Merz a réussi à rallier son parti autour de lui et à le faire évoluer vers une position conservatrice plus traditionnelle après que le long mandat de Merkel eut fait basculer le parti plus à gauche. Son expérience des affaires est considérée comme un atout, car il promet de relancer la croissance de l’économie allemande.

En tant que chancelier, conservateur et atlantiste engagé, Merz serait considéré comme un meilleur choix pour le président Trump que l’actuel chancelier social-démocrate, Olaf Scholz. Merz devrait également mener une politique étrangère plus conforme aux idées de Trump sur la prise en charge par l’Europe de sa propre défense.

Néanmoins, Merz, connu pour être assertif et direct, bien qu’un peu maladroit, a vivement réagi aux derniers commentaires de Trump, qui a pris le parti de la Russie au sujet de l’Ukraine, ainsi qu’à ce qui a été considéré comme une ingérence dans les élections allemandes de la part du vice-président JD Vance, qui a critiqué l’Europe pour avoir marginalisé les électeurs d’extrême droite et leurs partis.

Selon les analystes, Merz se caractérise par son audace, qui reflète sa conviction que l’Allemagne doit s’engager plus fermement dans les affaires européennes et mondiales. Scholz a souvent été critiqué pour son hésitation et sa prudence, même au sein de sa propre coalition.

Le mois dernier, Merz a montré sa volonté d’agir avec audace en présentant au Parlement une mesure sur l’immigration, puis un projet de loi qu’il savait ne pouvoir faire adopter qu’avec  les voix de l’AfD, parti d’extrême droite, malgré ses promesses antérieures de ne jamais travailler avec eux. La manœuvre politique n’a pas bien fonctionné : elle a incité des centaines de milliers d’Allemands à descendre dans la rue pour protester, a provoqué des dissensions au sein de son parti et lui a valu une rare réprimande publique de la part de Merkel.

Merz s’est engagé à donner à l’Allemagne un rôle plus important au sein de l’Union européenne et de l’OTAN, à améliorer les relations avec la France et la Pologne et à adopter une position plus ferme à l’égard de la Chine, qu’il a décrite comme un membre à part entière de « l’axe des autocraties ».

Il a également promis un soutien plus franc à l’Ukraine dans sa lutte contre la Russie, affirmant par exemple qu’il fournirait à l’Ukraine le missile de croisière à longue portée allemand Taurus. Et il a promis que l’Allemagne atteindrait et dépasserait l’objectif actuel de l’OTAN de consacrer à long terme 2 % du produit intérieur brut aux dépenses militaires.

Dans un récent discours sur la politique étrangère prononcé à la Fondation Körber, Merz, ancien membre du Parlement européen, a promis d’assurer le leadership allemand en Europe, ce qui n’a pas été une priorité pour Scholz, et de créer un conseil national de sécurité à la chancellerie.

 

 

DAVID ISSACHAROFF
Les vrais gagnants des élections allemandes ? L’extrême droite et le gouvernement israélien de Netanyahou

Alors que le monde entier sera choqué par le fait qu’un cinquième des électeurs allemands soutiennent l’AfD, parti d’extrême droite, le gouvernement Netanyahou se concentrera sur ceux avec qui il fera affaire : les chrétiens-démocrates de centre-droit

David Issacharoff, Haaretz, 23/2/2025
Traduit par Fausto Giudice, Tlaxcala


David Issacharoff est rédacteur à l’édition anglaise de Haaretz. Il a étudié les sciences politiques et l’histoire à l’Université hébraïque de Jérusalem et à l’Université Humboldt de Berlin. Il est actuellement chercheur invité au Spiegel dans le cadre du Programme international des journalistes (IJP).

 

Alors que l’Allemagne a basculé brusquement à droite dimanche, enregistrant son meilleur résultat pour l’extrême droite depuis les années 1930, le gouvernement israélien dirigé par Netanyahou sortira également vainqueur de ces élections.

 


Friedrich Merz, chef des chrétiens-démocrates, célèbre la victoire de l’ “Union” [CDU-CSU] à la Konrad-Adenauer-Haus à Berlin, dimanche soir. Photo Michael Kappeler/AP

 

Alors que l’attention du monde entier se portera sur le choc causé par le fait qu’un cinquième des électeurs allemands soutiennent le parti populiste d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), Jérusalem se concentrera sur les partenaires de ce parti : ses homologues au sein du prochain gouvernement, les chrétiens-démocrates de centre-droit.



Friedrich Merz, qui dirigera les chrétiens-démocrates à la chancellerie, s’est engagé à plusieurs reprises à renforcer le soutien déjà généreux de l’Allemagne à Israël.

 

Il a promis de « tout faire » pour que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou puisse se rendre en Allemagne en dépit des mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre à Gaza, tout en promettant de « mettre fin à l’embargo » sur les exportations d’armes vers Israël imposé par le gouvernement sortant – la même coalition qui a approuvé plus de 164 millions de dollars d’exportations d’armes vers Israël en 2024.

 

Si cela est considéré comme un « embargo », combien d’armes supplémentaires Israël peut-il attendre de lui ?

 

Ces deux positions ne représentent pas un écart spectaculaire par rapport à la politique de l’Allemagne à l’égard d’Israël. Mais ensuite est venu le plan du président usméricain Donald Trump de prendre le contrôle de la bande de Gaza et de déplacer de force sa population palestinienne.

 

Alors que les sociaux-démocrates de centre-gauche ont qualifié le plan d’« inacceptable », et qu’un parti centriste, les Verts, l’a jugé « contraire au droit international », les chrétiens-démocrates n’ont manifestement pas trouvé de mots pour le condamner.

 

« C’est une bonne chose que les USA prennent leurs responsabilités », a déclaré Johann Wadephul, député chrétien-démocrate et porte-parole du parti pour la politique étrangère. « Nous partageons l’avis selon lequel le statu quo actuel n’est pas viable à long terme. »

 

Il n’a pas mentionné Gaza comme un endroit où la population palestinienne pourrait continuer à vivre, donnant ainsi le feu vert des chrétiens-démocrates pour les expulser. Cela a donné une indication claire et inquiétante de la manière dont les chrétiens-démocrates pourraient revoir la position de l’Allemagne sur le conflit israélo-palestinien afin de donner du pouvoir au gouvernement israélien d’extrême droite et belliciste.

 

Paolo Lombardi, Italie

Israël n’attend pas Trump et met déjà en œuvre une politique de nettoyage ethnique contre les Palestiniens. Dimanche, le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a déclaré qu’environ 40 000 Palestiniens avaient été « évacués » des camps de réfugiés de Cisjordanie, tout en promettant qu’Israël « ne les laisserait pas revenir ». La semaine dernière, il a annoncé la création d’une nouvelle direction au sein de son ministère chargée de permettre aux Palestiniens de quitter Gaza.

 

Les chrétiens-démocrates, qui dirigeront à nouveau le bloc majoritaire allemand, continueront de soutenir que « le droit d’Israël à exister » n’est pas négociable. Cela reflète une vision dangereusement erronée et dépassée d’Israël, qui n’est pas menacé dans son existence, comme l’ont montré les 15 derniers mois. Cette position ne fera que coûter plus de vies alors que le gouvernement Netanyahou refuse catégoriquement de créer un horizon politique à cette guerre.

 

La prochaine coalition allemande – probablement un autre mariage forcé – sera instable, ce qui permettra à l’AfD d’extrême droite d’exploiter sa position de chef de l’opposition et de renforcer sa base de soutien avec le soutien total des USA et d’Elon Musk.

 

L’extrême droite en Allemagne n’est pas considérée par le gouvernement Netanyahou comme une menace, mais plutôt comme un allié potentiel, malgré sa minimisation de l’importance de l’Holocauste et son déni total de l’antisémitisme contemporain d’extrême droite visant les Juifs en Allemagne.

 

Pour Israël, l’AfD est la cerise sur le gâteau : elle lui fournit une plateforme pour poursuivre leur croisade commune contre les musulmans et les Palestiniens en Allemagne à des fins intéressées, tout en profitant du chèque en blanc que lui donnent les chrétiens-démocrates au pouvoir.



Tjeerd Royaards, Pays-Bas

Madrid, 3 mars : 4ème anniversaire des rassemblements hebdomadaires pour les prisonniers politiques sahraouis



 

Le lundi 3 mars, le Mouvement pour les prisonniers politiques sahraouis fête ses quatre ans de rassemblements hebdomadaires devant le ministère espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération pour dénoncer l’occupation marocaine du Sahara occidental et manifester sa solidarité avec les prisonniers politiques sahraouis. Comme leur nom l’indique, ils ont été condamnés par le Maroc dans des procès truqués pour avoir demandé pacifiquement le droit à l’autodétermination qui leur revient.

Ces prisonniers ont été torturés. Ils sont condamnés à des peines très lourdes - il y a 9 condamnations à perpétuité - et vivent dans des conditions carcérales dégradantes. Les éléments les plus révélateurs de leur situation sont peut-être l’isolement - certains prisonniers sont en isolement depuis plus de sept ans - et le manque de soins médicaux. Un cas de septicémie n’est pas traité, un cas de tuberculose non plus, un malade atteint d’un cancer à la poitrine et d’asthme est transféré dans une zone pestilentielle. Il y a d’autres exemples. On les laisse mourir dans la souffrance alors que ce n’était pas ce à quoi ils ont été condamnés.

Nous avons saisi le ministère des Affaires étrangères car l’Espagne est responsable de cette occupation. Elle a cédé ce que l’Espagne considérait comme sa 53ème  province au Maroc et à la Mauritanie sans avoir organisé de référendum d’autodétermination pour les Sahraouis. Au cours de ces 50 années, l’Espagne n’a pas assumé ses responsabilités. Aujourd’hui, la situation est encore pire lorsque le président Sánchez présente « la proposition marocaine d’autonomie (lire annexion) comme la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution de ce différend ». Nous ne parlons pas d’un différend, nous parlons d’une occupation, et Sánchez n’ignore pas que ses propos portent atteinte au droit international.

Tous les lundis, nous demandons au ministre d’agir, de servir de médiateur, de défendre ces prisonniers innocents, car il est tenu de le faire par la conscience de ce pays envers les Sahraouis et la position de l’Espagne en tant que puissance administrante de la région du Sahara occidental.

 

Madrid, 3 de marzo: 4º aniversario de las concentraciones semanales por los presos políticos saharauis



 

El lunes 3 de marzo, el Movimiento por los Presos Políticos Saharauis cumple 4 años de concentraciones semanales ante el Ministerio de Asuntos Exteriores, Unión Europea y Cooperación para denunciar la ocupación marroquí del Sahara Occidental y mostrar su solidaridad con los presos políticos saharauis. Como su nombre indica -presos políticos-, han sido condenados por Marruecos en juicios farsa por el hecho de pedir pacíficamente la autodeterminación a la que tienen derecho.

Estos presos han sido torturados. Padecen condenas abultadísimas -hay 9 cadenas perpetuas- y viven unas condiciones carcelarias denigrantes. Quizá los exponentes más descriptivos de su situación sean el aislamiento –algunos presos llevan más de 7 años en aislamiento- y la falta de atención médica. Un caso de septicemia no recibe tratamiento, un caso de tuberculosis tampoco, a un enfermo con un tumor en el pecho y asma le trasladan a una zona apestosa. Hay más ejemplos. Les están dejando morir sufriendo aunque no era esa su condena.

Acudimos ante el Ministerio de Exteriores porque España es responsable de esa ocupación. Entregó la que España consideraba la Provincia 53 a Marruecos y Mauritania sin haber organizado un referéndum de autodeterminación para los saharauis. En estos 50 años, España no ha asumido su responsabilidad. Ahora la situación es aún peor cuando el presidente Sánchez presenta “la propuesta marroquí de autonomía (léase anexión) como la base más seria, creíble y realista para la resolución de este diferendo”. No hablamos de un diferendo, hablamos de una ocupación, y Sánchez no ignora que sus palabras atentan contra el derecho internacional.

Todos los lunes pedimos al ministro que actúe, que medie, que abogue por esos presos inocentes, porque le obligan la conciencia de este país hacia los saharauis y la posición de España como Potencia Administradora del Sahara Occidental.